Une rencontre innatendue [Alicia Groov & Scott J. McCoy]

Je me tortillai une nouvelle fois dans mon lit et restai pendant quelques secondes immobile avant de me redresser brusquement : non, décidemment je n’arriverais pas à dormir cette nuit. A chaque fois que je fermais les yeux, ou que j’essayais de me vider l’esprit, les paroles de cette maudite voix tournait en boucle dans mon esprit « Après Sateen, son cœur s'est totalement brisé…. Et voilà, mes sentiments envers Sateen, que je tentais de cacher depuis mon arrivée à Miami, venait d’être révélé et il allait falloir que nous ayons une discussion maintenant. Qu’allais-je bien pouvoir lui dire ? M’en voudrait-elle ? Autant de question auxquelles j’étais incapable de répondre pour le moment. Je finis par me lever et par enfiler un vieux survêtement, j’avais besoin de courir, de ne penser à rien, quelque soit l’heure. En l’occurrence il était 5h00 du matin, mais qu’importe. Je me passai un peu d’eau sur le visage et sorti en toute hâte direction la plage réservée aux étudiants. A cette heure-ci elle était vide et j’aurai la possibilité de courir autant que je voudrais au bord de l’eau. Ce que je ne me privai pas de faire d’ailleurs, quand je rejoignis à nouveau ma chambre il était 7h30 et j’étais épuisé. Cependant ça n’était pas assez, je me connaissais assez bien pour savoir que même dans cet état je n’arriverais pas à dormir. Alors je pris une bonne douche et préparai mes affaires : direction la piscine. Après tout je n’avais pas remis un pied dans l’eau depuis ma presque-noyade, alors il était maintenant temps d’y aller. Bien sûr, c’est avec une légère appréhension que je me mis en route. Sans Riley je ne serais plus là aujourd’hui, mais ça ne m’arrêterait pas, je ne voulais pas rester sur mes craintes, je voulais nager à nouveau, malgré ce qui c’était passé. C’est dans cet état d’esprit que je finis par pousser la porte de la piscine municipale, c’était un bel endroit, très grand, très spacieux, avec des maîtres nageurs et des toboggans. Tout à fait ce qu’il me fallait. Je payai, me mit en maillot et me dirigeai directement vers le grand bassin dans l’intention de faire quelques longueurs. Je pris une grande inspiration, fermai les yeux pendant quelques secondes et me jetai à l’eau, dans les deux sens du terme d’ailleurs. Les premières secondes furent difficiles, des images de ma noyade défilèrent devant mes yeux, mais j’en fis abstraction et me mis à nager, presque rageusement. Je ne m’arrêtai qu’au bout de quelques minutes, lorsque j’entendis qu’on m’appelait. Je regardai autour de moi, essayant tant bien que mal de trouver la personne qui venait de me solliciter.

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