Confidence entre amis [pv Leelah]

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HRP : Je n'ai pas reçu le mail de notification >< J'attendais ta réponse depuis la dernière fois, heureusement que je suis passé vérifier --"
Du coup, désolée pour l'attente, j'espère que ma réponse te conviendra, même si elle est assez courte >< ♥

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Leelah se décolla de son meilleur ami et lui sourit tendrement. Il faisait à présent nuit noir dehors et il y avait donc peu de lumière dans cette petite et charmante maison. L'adolescente alla donc allumer une lumière, avant de répondre à son ami :

« Oui, ça me fera du bien de rester quelques jours ici avec toi... J'ai besoin d'un peu d'air, de sortir de Miami et du stresse de la vie à Wynwood. »

Elle s'assit alors sur le sofa qui se trouvait juste derrière elle et bu davantage sa boisson sucrée. Scott ne tarda pas à la rejoindre et ils commencèrent à parler. Parler de leurs malheurs, de leurs moments de bonheur, du passé, de la crainte de l'avenir. Ils parlèrent également du bébé, de comment la vie serait une fois qu'il serait là, des certitudes de Leelah et également de ses peurs. Ils parlèrent des études, de l'Université, des métiers qu'ils auraient plus tard... Les heures défilaient, les boissons également, bientôt, ils finirent par s'endormir n'importe comment. Leelah était allongée sur le divan, la tête sur l'accoudoir, alors que Scott était entre ses jambes, sa tête posée sur l'intérieur de la cuisse de Leelah, l'autre jambe de celle-ci sur son épaule. Ils commencèrent à s'endormir ainsi, alors que le vent de Floride frappait contre les murs faits de bois de la maison secondaire. Leelah réussit à s'endormir rapidement, puis, dans la nuit, elle se réveilla. Son corps était collé contre Scott, il était en train de la porter. Que se passait-il? Etant à moitié endormie, elle ne réalisait tout simplement pas qu'il était en train de la porter jusqu'à la chambre, afin de dormir de façon beaucoup plus ergonomique ! Leelah fut déposé sur le grand lit et Scott ne tarda pas à la rejoindre, avant qu'elle ne s'étale pour prendre toute la place. La jeune femme ne tarda d'ailleurs pas à venir se coller contre lui, comme une moule à son rocher. Posant sa tête sur lui, enroulant sa jambe autour des siennes, elle soupira un grand coup et s'endormit ainsi.

Quand elle se réveilla, il était plus de 11 heures. Elle avait eut sa vraie première nuit de sommeil depuis bien longtemps et elle se sentait vraiment très bien. Se tortillant dans son lit, elle réalisa que Scott n'y était plus. Une douce odeur de café et de grillée envahit ses narines. L'adolescente tourna sa tête vers la fenêtre, le soleil essayait tant bien que mal de percer. Elle sourit, s'étirant de tout son long dans les draps poussiéreux. Elle avait un tendre sourire sur les lèvres.
Après de longues minutes, elle se décida enfin à sortir de la chambre, prenant l'escalier afin de rejoindre son ami en bas, elle le découvrit dans la cuisine, murmurant un petit :

« Hey.. »

En passant sa main dans ses cheveux, souriant à son meilleur ami.

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Oui, les paroles de Leelah m’avaient touché.

C’était peut-être bête, mais bien que je sois un garçon j’étais sensible et je n’avais jamais eut peur de montrer mes émotions. Ainsi voir Leelah, ma meilleure amie, une des personnes qui comptaient le plus à mes yeux, sourire, avoir l’air à nouveau forte après ce qu’elle venait de traverser, prête à se battre pour son enfant ne m’avait pas laissé de marbre. Quand elle avait ouvert grand ses bras, un grand sourire affiché sur son visage, je n’avais pas hésité une seule seconde avant de me lever à mon tour afin d’aller la serrer contre moi. Tandis que Leelah enfouissait son visage dans mon cou, je me mis à caresser doucement ses cheveux, appréciant ce moment qui nous appartenaient à nous, et à nous seul. Je me sentais bien avec Leelah, et bien que nous nous connaissions depuis très peu de temps, j’étais proche d’elle. Notre lien n’était pas le même que celui qui m’unissait à Sateen, Maximilien et Lukas, mais il n’empêchait qu’il était quand même très fort. Ma meilleure amie. Je l’avais connu lors de mon arrivée à Miami et à l’époque, bien qu’elle se montrait flamboyante, sûre d’elle, j’avais senti en elle une sensibilité à fleur de peau qui m’avait beaucoup touché. J’avais fait sa connaissance, je lui avais fait comprendre que quoi qu’il puisse lui arriver je serais là, qu’elle pourrait toujours se confier à moi, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, et elle avait finis par me faire confiance. Ainsi quand elle avait eut son accident j’avais passé de long moment à l’hôpital, à la veiller, à espérer de toute mes forces qu’elle aille bien. Parce que je tenais énormément à elle, désormais elle était comme une partie de moi et je voulais toujours l’avoir à mes côtés. La jeune femme passa ses jambes autour de ma taille et se laissa porter alors que je posai mes mains sur ses hanches pour la soutenir. Je lui souris à mon tour et me mit à tourner sur moi-même la tenant bien fermement entre mes mains, sans pour autant lui faire mal, pour ne pas qu’elle tombe. Et nous rions, comme deux enfants, comme deux gosses qui à l’instant étaient en train de s’amuser jamais. Comme ça pouvait faire du bien de tout lâcher pendant un moment ! D’évacuer cette pression, de rire, d’oublier, de se consacrer uniquement à l’instant présent. Mais surtout, à l’instant ce qui me rendait si heureux c’était de voir ma meilleure amie dans cet état, hilare, souriante, joyeuse, comme ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Nous finîmes par arrêter de rire et Leelah déposa un doux baiser dans ma nuque, qui déclencha un agréable frisson dans tout mon corps.

« Je t'aime tellement Scott... Merci pour tout ce que tu as fais pour moi, je ne l'oublierai jamais... Je ne veux pas te perdre, je ne veux jamais te perdre, tu m'es devenu trop important, tu m'es devenu essentiel. Tu feras toujours partie de mon cœur. Toujours, quoi qu'il puisse nous arriver. Je ne veux jamais qu'on soit séparé. Jamais. Je t'aime trop pour pouvoir supporter de te perdre. »

Sur ces mots, les mains de la jeune femme glissèrent le long de mes joues alors que je plongeai mon regard dans le sien très touché par ses paroles. Et lentement, son visage se rapprocha du mien jusqu’à ce que nos lèvres se touchent. Je ne la repoussai pas, parce que je savais que ce baiser ne changerait rien entre nous, bien au contraire, il ne ferait que renforcer cette amitié si forte qui nous liait. Je n’étais pas amoureux de Leelah et elle n’était pas amoureuse de moi, je le savais très bien. Non, ça n’était pas de l’amour. Juste de l’amitié. Une amitié très forte, fusionnelle, magique, indescriptible qui nous liait et que seul nous pouvions comprendre. Ainsi plutôt que de la repousser je passais mes mains dans son dos, pour pouvoir la serrer un peu plus contre moi alors qu’elle jouait avec une de mes lèvres, jusqu’à ce que nos langues se rencontrent, doucement, avec tendresse. Parce qu’à l’instant c’est de ça que nous avions tous le deux besoins : juste un peu de tendresse. J’étais amoureux de ma sœur de cœur et je savais que mes sentiments ne seraient probablement jamais réciproques, quand à Leelah, elle aimait à la folie Jeff, un homme qui pour le moment l’avait laissé toute seule. Alors puisque les êtres que nous aimions ne pouvaient pas nous rendre cet amour, et cette tendresse que nous ressentions pour eux, nous nous la donnerions entre nous. Nous nous embrassâmes pendant un long moment, puis, à bout de souffle, nous finîmes par nous éloigner un peu l’un de l’autre. Nous nous sourîmes, totalement complice de cet instant qui n’appartenait qu’à nous deux. Puis Leelah revint se blottir dans mes bras, passant ses mains autour de mon cou.

Moi aussi je t’aime Leelah, et ne me remercie pas, c’est naturel. Tu comptes énormément pour moi et je serais toujours à tes côtés, dans les bons, comme dans les mauvais moments, pour t’écouter, ou simplement être avec toi quand tu en auras besoin. Tu sais, en arrivant à Miami jamais je n’aurais cru pouvoir m’attacher à nouveau autant à une personne, mais pourtant c’est arrivé. Aujourd’hui tu es rentré dans mon cœur, tu fais parti de moi et je ne pourrais plus vivre sans toi. finis-je par répondre à ses paroles.

Mes yeux se posèrent sur la fenêtre, d’où on pouvait voir l’extérieur. Il faisait désormais nuit, et il était hors de question que nous rentrions ce soir. Nous passerions la nuit, et peut-être même quelques jours ici, j’étais certain que ça nous ferait le plus grand bien, à tout les deux. Parce que si j’avais amené Leelah précisément ici, ça n’était pour rien, cet endroit m’apaisait, me détendait, et en ce moment j’en avais besoin, je voulais moi aussi lâcher prise, m’éloigner un peu de Miami, pour pouvoir réfléchir en paix. Je décidai donc d’exposer mon projet à la jeune femme :

Que dirais-tu de passer quelques jours ici ? Je suis certain que ça ne pourrait que nous faire du bien et puis, nous ne manquerons de rien. Il y a un petit village à proximité dans lequel nous trouverons tout ce dont nous avons besoin. C’est la fin de l’année, je suis sûr qu’on pourra rattraper nos cours très facilement.

Hrp: Mais non, ta réponse était juste parfaite, comme toujours d'ailleurs, j'ai vraiment adoré ♥ Bonne lecture et bon courage pour ta réponse :)

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Mon meilleur ami semblait presque ému par ce que je venais de lui dire, ce qui me fit sourire comme une enfant. Je fus tout aussi émue et j'ouvris mes bras en grand pour un calin. Il se leva en souriant et vint me coller contre lui. Je le serrai dans mes bras, appréciant ce moment juste entre nous. J'adorais Scott, non, je l'aimais. Il était le plus merveilleux des meilleurs amis du monde, oui. Il était là, il n'était jamais envahissant, toujours à l'affut quand ça ne va pas, toujours présent au poste, toujours à l'écoute, il trouvait sans cesse les mots pour me calmer, pour me rassurer, pour me redonner confiance. Je l'adorais, oui. Je ne pu m'empêcher de me laisser porter dans ses bras, nichant mon visage dans son cou, je respirais son parfum, il sentait bon. Il avait assez de force pour me soulever, si bien que je passais mes jambes autour de sa taille. Nous étions comme deux enfants, en train de rire ensemble et bon Dieu ce que c'était bon. Ca m'avait tellement manqué, je n'avais pas ri depuis tellement longtemps.. environ trois mois je dirais. C'était affreux d'être aussi longtemps dans le brouillard, dans un tunnel que l'on juge sans fond et puis un jour, une personne nous tend la main pour nous aider a avancer. Alors on avance, on reprend des forces pour de nouveau, attaquer la vie à plein régime. J'adorais Scott. Je voulais le garder auprès de moi, je voulais vraiment m'en sortir, mais à la seule condition qu'il soit toujours là. Sans lui, je n'y arriverai jamais. Non, il était mon pilier, mon mentor. C'était avec lui ou personne d'autre.

Je déposais un tendre baiser sur la peau de sa nuque, alors que nous étions toujours dans les bras l'un de l'autre. Je ne pu m'empêcher de prendre la parole afin de lui dire :

« Je t'aime tellement Scott... Merci pour tout ce que tu as fais pour moi, je ne l'oublierai jamais... Je ne veux pas te perdre, je ne veux jamais te perdre, tu m'es devenu trop important, tu m'es devenu essentiel. Tu feras toujours partie de mon coeur. Toujours, quoi qu'il puisse nous arriver. Je ne veux jamais qu'on soit séparé. Jamais. Je t'aime trop pour pouvoir supporter de te perdre. »

C'est sur ces paroles que mes mains glissèrent le long de ses joues, alors que mes pieds touchaient de nouveau le sol. Je regardais mon meilleur ami qui semblait très touché parce que je venais de lui dire, sans réellement savoir pourquoi, je rapprochais mon visage du siens, déposant mes lèvres sur les siennes. Il ne me repoussait pas. Je ne savais même plus ce que je faisais. C'était comme si c'était naturel, comme si c'était autre chose que de l'amour comme j'avais pu connaître avec Jeff, non, là, c'était de l'amitié. Mais une amitié étrange, certes. Mais il ne me repoussait pas. Je savais qu'il n'avait personne dans sa vie, alors un baiser ne le dérangerait peut être pas? Si ça avait été le cas, il m'aurait déjà repoussé en me demandant à quoi je jouais, mais ce ne fut pas le cas. Je jouais avec une de ses lèvres, avant que nos langues se rencontrent. Doucement, tendrement. Nous avions tout les deux un amour certain l'un pour l'autre. Nous étions vraiment très proches. Nous avions tout les deux besoin de tendresse, n'étant pas capable d'en recevoir de la part des autres, nous nous suffirons à nous même. Je serais ce qu'il attend et il m'apportait déjà tout ce dont j'avais besoin.

Nous continuons de nous embrasser, durant de longues secondes, puis je me recula, on sa sourit alors, comme totalement complice de cet instant, puis je revins me mettre contre lui, passant mes bras autour de son cou. Ca y'est, je sentais que c'était aujourd'hui que tout allait changer. Oui, c'était aujourd'hui, avec lui.

HRP : Haha j'ai kiffé ta réponse ♥ J'espère que la mienne te plaira, je crois que ça va être assez court par contre /: ♥♥</blockquote>

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La question que j’avais posée à Leelah, pour savoir si elle était bien sûre que Jeff soit le père de son enfant sembla la blesser et je me mordis nerveusement la lèvre, profondément désolé. Je ne voulais pas qu’elle pense que je la jugeais ou quoi que ce soit, non. Je ne la prenais pas pour une fille facile, loin de là, je la respectais bien trop pour ça et je savais aussi comment l’amour pouvait-être compliquée parfois. Avec ma situation sentimentale chaotique j’étais peut-être l’homme le plus mal placé pour porter un jugement. J’étais amoureux de Sateen, ma meilleure amie, ma sœur, celle qui avait toujours été là mais je ne voulais pas lui avouer de peur de gâcher cette amitié si fusionnelle, si puissante, si magique, qui nous liait. Et puis il y avait aussi Isabelle. Cette fille me rendait fous, tout m’attirait chez elle, sa voix, son odeur, sa peau, ses lèvres, mais j’étais incapable de dire si c’était tout, ou s’il y avait aussi une histoire de sentiment là-dedans. Pourtant plus le temps passait et plus je me disais que j’étais incapable d’aimer, que seule Sateen avait sa place dans mon cœur.

C’est pendant que j’étais perdu dans mes pensées quant à ma situation amoureuse que se produisit l’inespérée. Leelah posa doucement sa main sur son ventre et son visage fatigué s’illumina soudain lorsqu’un magnifique sourire vint franchir ses lèvres. J’eus l’impression de recevoir une énorme bouffée d’air frais, comme si toute l’inquiétude que j’avais pu ressentir jusque là venait soudainement de s’envoler. Ça n’était pas fini, j’en avais conscience, il y aurait d’autre moment difficile mais ma meilleure amie était en train de retrouver espoir et ça, c’était déjà un grand pas, non, une grande victoire.

« Je suis enceinte de 6 semaines. Ca correspond avec la nuit que j'ai passé avec Jeff. »

Et je lui souris à mon tour, tandis qu’elle se levait du canapé pour se diriger vers la fenêtre afin de tirer les rideaux. La lumière pénétra dans le salon bien que ça n’éclaire pas beaucoup d’avantage étant donné que le soleil était en train de se coucher. Leelah sembla s’absorber durant un petit moment à la contemplation de la nature, et je la comprenais parfaitement. Ici ça n’avait rien à voir avec Miami, il y avait seulement des arbres, de l’herbes, qui s’étendaient sur des kilomètres à la ronde, la nature était dans l’état où elle aurait toujours du rester, sauvage, indomptable, et en même temps elle s’accordait si bien avec les humains. Au loin un lac semblait nous pousser à venir s’y baigner, les arbres étaient fait pour être escaladé, c’est ce qu’aurait en tout cas dit des enfants s’ils avaient été là. J’avais toujours trouvé cet endroit vraiment magnifique.

« J'aurai jamais pensé ça un jour Scott, mais malgré ma peur, j'veux le garder. Je veux l'avoir dans mes bras, le voir grandir. Je veux qu'il naisse Scott. »

Je souris à nouveau : Leelah ne se pensait pas prête à être mère, mais moi j’étais certain du contraire. Cet enfant, elle l’aimait déjà plus que tout au monde et c’était le plus important. J’étais sûr qu’avec une mère comme ma meilleure amie il serait heureux tout le long de sa vie. La jeune femme se tourna vers moi, les yeux brillants et un sourire affiché sur ses lèvres.

« Je suis prête, j'ai encore plus de 8 mois pour le devenir, pour apprendre à être une bonne maman. Je veux le garder, je me sens prête mais je sens surtout que c'est lui qui est le plus prêt de nous deux. Il se bat, il s'accroche, malgré les tortures que je lui fais subir. Il tient bon. Je n'ai pas le droit de l'abandonner. Pas lui. Je vais manger, je ferai en sorte qu'il grandisse bien, qu'il soit grand et fort. Et puis je le mettrai au monde. Ca sera dur, beaucoup de monde va me critiquer, je vais en voir de toutes les couleurs, mais ça ne me fait plus peur. On va se battre. Il le faut. »

L’image de Leelah, le regard tourné vers son ventre était vraiment attendrissante. Mon amie leva à nouveau son regard vers moi, les yeux pleins d’espoirs.

Oui, on va se battre. répétais-je, comme un échos à ses paroles et je serais toujours là pour toi, non, pour vous deux. ajoutais-je.

Je marquai un petit temps de pause avant de sourire à ma meilleure amie :

Tu peux pas savoir à quel point sa me soulage d’avoir vu un sourire franchir à nouveau tes lèvres… Et tu sais, tu dis que tu n’es pas encore une bonne maman, mais moi je suis persuadé du contraire. Cet enfant tu l’aimes, tu l’aimes à la folie et ça seras suffisant. Parce que c’est ça le plus important pour un bébé, l’amour que peuvent lui porter ses proches.

Suite à ces paroles, mon regard s’était inévitablement voilé, mais j’avais essayé de le cacher à Leelah. Je ne me souvenais pas de ma période de nourrisson, mais pour les images qui pouvaient me revenir parfois, elles n’étaient pas vraiment joyeuses. Violence, pleur, cris, voilà au milieu de quoi j’avais grandi.

Hrp: Bon, je suis pas spécialement fière de cette réponse, mais j'espère qu'elle te plaira quand même ♥ En tout cas j'ai adoré l'écrire, comme toutes mes réponses pour toi d'ailleurs, et moi aussi, j'adore l'évolution qu'on a choisi pour notre lien, j'adore cette relation si forte qu'on Scott et Leelah, vraiment ♥

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La question que Scott lui posait, quant à savoir si Jeff était le vrai père du bébé, blessa l'adolescente. La prenait-il lui aussi pour une traînée? Mais c'est vrai qu'elle l'était... Elle avait déconné depuis son arrivée à Miami. Elle avait tout d'abord flirté avec beaucoup de type, avait fait beaucoup de rencontre en peu de temps, alors que son état psychologique ne prévoyait rien de bon. Elle s'était laissé avoir par un amour menteur, avec Jasper. Puis il y avait eu ses retrouvailles avec Jeff. Son premier amour. L'homme qui la faisait vibrer. Il avait vécu leur premier amour ensemble, ils l'avaient consumé ensemble et aujourd'hui, ils l'avaient tout les deux détruit. Où plutôt lui. Surtout lui. Elle s'en voulait toujours de ne pas avoir été à la hauteur de Jeff. Mais n'était-ce pas trop tard? Même s'il revenait, encore une fois, n'était-ce pas trop tard? Il y avait eu trop de fois. Trop de fois où il l'avait froidement abandonné, elle n'en pouvait plus d'accepter qu'il revienne, d'accepter qu'il lui refasse du mal. Non, c'en était fini à présent. Elle ne voulait qu'il lui refasse tout ce mal, pas maintenant qu'il y avait aussi le bébé à protéger. Elle ne pourrait pas faire subir ça à son enfant. Plus jamais elle ne goûterait à la saveur des lèvres de Jeffrey, à sa peau, sentir sa chaleur, sa force... Se dire que c'est fini avec une personne, l'accepter, c'est toujours ce qu'il y a de plus dur, de plus horrible et de plus triste.

Mais on n'oublie jamais son premier amour. Jamais. Toute sa vie, elle se souviendrait de moments avec lui, d'un lieu, d'une chanson. Ca la poursuivrait jusqu'à son dernier regard, son dernier soupir. Elle espérait juste, au fond d'elle, que ça soit devant son visage, sur sa peau, qu'elle s'éteigne. Mourir dans les bras de la personne que l'on aime, dans cette intimité douce et chaleureuse, qu'est-ce qu'il peut y avoir de plus beau? Mais pour Leelah, c'était désormais fini. Pour toujours. C'était Jeff ou bien personne. Plus jamais elle ne referait l'erreur d'essayer de croire qu'une autre histoire est possible.

Et puis Scott était là, lui tournant le visage de façon à contempler ses yeux, il l'observait doucement. Comme un frère, comme une étoile, comme le meilleur des amis, comme le plus doux des soleil. C'est vrai. Qu'il était toujours là. Dès que ça n'allait pas, que ce n'était plus possible d'être seule dans l'obscurité, dans la solitude, il était là, tentant tant bien que mal de la tirer de ce gouffre qui semble alors sans fond. Et peu à peu, elle revenait à la vie. Elle commençait à le sentir, sentir cette force mentale qu'elle avait ignoré venir d'elle. Elle apparaissait, petit à petit, lui donnant des grandes résolutions. Après tout, maintenant, il y avait le bébé. Ce bébé sur lequel elle s'accrochait à tout prix. Elle devait manger, sinon, elle le perdrait. Son ventre aurait du être arrondis à cette période, mais avec son dénis de grossesse et son anorexie, son ventre n'avait pratiquement pas changé. Elle savait cependant que le bébé s'accrochait, qu'il tenait à la vie. C'était un battant. Il tenait ça de sa mère.

Leelah posa sa main sur son ventre, regardant son ami et lui souriant enfin, pour la première fois depuis longtemps.

« Je suis enceinte de 6 semaines. Ca correspond avec la nuit que j'ai passé avec Jeff. »

Elle se leva alors, s'avançant vers la fenêtre, elle tira un peu le rideau afin de voir l'extérieur. Le jour se couchant lentement, elle pouvait voir la forêt, mais également un lac, tout près. Ca donnait envie d'y aller. D'aller y nager, complètement nue. Oui, totalement nue, d'y rester durant des heures entière, juste elle et son bébé. Avec l'eau tout autour, elle se sentirait encore plus proche de lui, encore plus proche de ce petit être vivant, qui se battait de toutes ses forces. Il était abstrait, certes, mais Leelah ne pouvait plus concevoir sa vie sans lui à présent. Il faisait partit de son corps, son propre corps humain, de sa chair, de son sang. C'était une part d'elle, une part de Jeff. C'était leur amour. Physique.

« J'aurai jamais pensé ça un jour Scott, mais malgré ma peur, j'veux le garder. Je veux l'avoir dans mes bras, le voir grandir. Je veux qu'il naisse Scott. »

Elle se tourna alors vers son ami, lui souriant, les yeux brillants, une main toujours sur son ventre.

« Je suis prête, j'ai encore plus de 8 mois pour le devenir, pour apprendre à être une bonne maman. Je veux le garder, je me sens prête mais je sens surtout que c'est lui qui est le plus prêt de nous deux. »

Elle regarda son ventre, parlant bien évidemment de son enfant.

« Il se bat, il s'accroche, malgré les tortures que je lui fais subir. Il tient bon. Je n'ai pas le droit de l'abandonner. Pas lui. Je vais manger, je ferai en sorte qu'il grandisse bien, qu'il soit grand et fort. Et puis je le mettrai au monde. Ca sera dur, beaucoup de monde va me critiquer, je vais en voir de toutes les couleurs, mais ça ne me fait plus peur. On va se battre. Il le faut. »

Leelah regarda alors son ami, les yeux plein d'espoir, sachant très bien qu'il sera là. Qu'il restera se battre avec eux, avec elle. Scott serait comme un tonton pour l'enfant de Leelah, la figure de père que ce bébé n'aurait jamais suite au départ de Jeff. Elle aurait des amis proches qui aimeront ce bébé, qui feront en sorte qu'il ne manque de rien. Elle le savait. La vie n'était pas toujours simple, mais il fallait s'accrocher. A tout prix.

HRP: Contente que ça te plaise, moi aussi j'adore. J'adore rp avec toi, chacune de tes réponses me fait vraiment attendre ce moment de la lecture avec impatience ! J'adore notre lien et l'évolution que l'on a choisi ♥♥

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Lorsque je lui avais proposé à boire, Leelah avait accepté et j’étais donc revenu vers le canapé avec deux sodas, dont un que je lui tendis. La difficulté avec laquelle ma meilleure amie parvint à ouvrir la boisson me fit peur, je ne peux pas le nier. Elle semblait si fragile, comme une brindille, qui au moindre coup de vent allé s’envoler, comme un morceau de sucre, qui, à la moindre pression allait se casser. Et cette sensation était vraiment effrayante, ce sentiment qu’au moindre problème elle pouvait me quitter me nouait l’estomac parce que, quoi que je puisse dire, Leelah comptait pour moi désormais, elle était ma meilleure amie et jamais je ne m’en remettrais s’il devait lui arriver quelque chose.

« On est bien ici… finit-elle par lâcher dans un souffle, après un petit moment de silence.

J’hochai simplement la tête en lui faisant un petit sourire, c’est vrai qu’ici, dans la maison de mes grands-parents, je m’étais toujours senti à ma place. Déjà quand nous étions venu il y a deux ans, je m’étais senti bien, simplement, j’en gardais vraiment des magnifiques souvenirs. Les parties de football avec mon grand-père dans le jardin, les moments d’osmose, près du feu entre ma musique et celle de ma grand-mère, entre ma guitare et son piano, ce sont des souvenirs que je ne pourrais jamais oublier, qui resteront gravés en moi pour l’éternité. Cette maison semblait peut-être vieille, décrépite, abîmé par le temps, mais à mes yeux elle était parfaite, un petit coin de paradis. Je finis par revenir à la réalité, pour fixer mon regard dans les yeux gris de mon amie. Elle ne semblait plus vraiment triste, elle avait simplement l’air déterminé, prête, à me parler je l’espérais.

Je suis enceinte Scott...

Avoua-t-elle enfin, baissant les yeux vers son soda. Et moi je restai comme un imbécile, sans réaction, comme foudroyé par cette déclaration. En… enceinte ? Mais elle avait seulement dix sept ans comment allait-elle pouvoir s’occuper d’un bébé ? Cependant, mes premières pensées furent également orientées sur le fait que quoi qu’elle décide de faire je serais là pour elle. Que Leelah décide de garder, ou non, cet enfant, je serais là pour la soutenir, l’épauler et l’écouter dès qu’elle en aurait besoin. Et je l’écoutai se confier, parce que je savais que ça lui ferait du bien, sortir ce qu’elle avait sur le cœur, enfin, pouvoir tout lâcher, sans se retenir. Leelah continua donc, d’une voix tremblante :

Je porte l'enfant de Jeff et il ne veut plus de moi... On en avait parlé des dizaines de fois, il me disait que j'étais la femme de sa vie, la mère de ses enfants et aujourd'hui... je me retrouve seule avec ce bébé, qu'il ne veut pas reconnaître. Il persiste à croire que c'est l'enfant de Jasper... Je me sens trahie, humiliée, salie.. tout ça par l'homme que j'aime... Je ne sais plus quoi penser de lui, de son amour que je juge faux et de ce bébé... je refuse de m'en séparer, mais je ne suis pas prête... je n'arrive même pas à prendre soin de moi Scott, comment veux-tu que je porte correctement un bébé, que je le mette au monde et que je l'élève? Seule, sans études, sans avenir et sans Jeff? Je ne le peux pas.. c'est trop me demander... je n'y arrive pas...

Leelah semblait à nouveau sur le point de pleurer et elle se mit les doigts sur son front. Moi je restai là, figé sur ce fauteuil, pendant quelques secondes qui me parurent une éternité. Je savais que j’aurais du réagir, tenter de la rassurer mais je ne savais pas quoi lui dire. Alors je réfléchis, à toute vitesse, et finit par me lever du fauteuil sur lequel j’étais resté assis jusque là pour m’installer au côté de ma meilleure amie, passant un bras autour de ses épaules pour pouvoir la serrer contre moi.

Je réfléchissais toujours, pour trouver quoi lui répondre, quelque chose qui pourrait la soulager, la rassurer ne serais-ce qu’un peu sur son avenir qui semblait pour le moment bien incertain. Leelah était enceinte. De Jeff, mais en était-elle certaine ? Parce qu’elle avait eut une aventure avec Jasper, alors ça pourrait aussi être l’enfant de ce dernier, non ? Peut-importe, de toute façon c’était Jeff qu’elle aimait, c’était donc à lui, s’il l’aimait vraiment, d’assumer cet enfant, et visiblement il n’en avait pas l’intention. Cependant, je ne pus m’empêcher de me mettre à la place du jeune homme l’espace de quelques secondes. Comment aurais-je réagi si on m’avait annoncé que j’allais être père, à dix-sept-ans ? Je fus incapable de répondre à cette question, ce dont j’étais sûr, par contre, c’est que je n’aurais pas pu fuir comme il l’avait fait. Parce que j’assumais toujours mes actes, quoi que ça puisse être et quoi que ça puisse entraîner.

Tu ne seras jamais seule Leelah. Je ne peux pas remplacer l’homme de ta vie, bien sûr, mais je serais toujours là pour toi. Quoiqu’il advienne je serais toujours là pour t’écouter, pour t’épauler, pour te soutenir, tant que tu auras besoin de moi.

Commençais-je par déclarer, en plongeant mon regard dans celui de la jeune femme, après avoir exercé une très légère pression à l’aide de mon pouce sur son menton pour qu’elle me regarde dans les yeux. Je repensai par la suite aux paroles de la jeune femme sur Jeff. Peut-être avait-il simplement besoin de réfléchir, pour se rendre compte qu’il était incapable de vivre loin de Leelah et qu’il l’aimait plus que tout au monde. Peut-être reviendrait-il vers elle ?

Et pour Jeff… Sa réaction est cruelle, il n’aurait jamais du te rejeter de la sorte, mais cette même réaction est quand même humaine... Parce que oui, il veut un enfant avec toi, mais plus tard, pas maintenant alors que vous êtes encore si jeune. Mais s’il t’aime il reviendra. S’il t’aime vraiment, il se rendra vite compte que tu es la femme de sa vie, qu’il est incapable de vivre sans toi à ses côtés et qu’il est maintenant tant de faire le grand saut. Il se rendra compte que oui, c’est peut-être un peu tôt pour réaliser vos rêves, mais qu’il est temps de le faire, maintenant. Et s’il ne se rend pas compte de ça, c’est qu’il ne te mérite pas. Je sais que tu l’aimes plus que tout au monde, et encore bien plus que ça, mais tu es vraiment une fille en or Leelah, et tu mérites vraiment d’avoir à tes côtés un homme qui sauras te traiter avec respect, avec amour.

Je devais maintenant m’assurer de certaines choses, poser les questions qui me venaient à l’esprit, même si ça ne serait pas facile.

Je suis vraiment désolé de te demander ça mais… es-tu vraiment sûre que c’est Jeff le père biologique ? Au fond, ça n’a pas vraiment beaucoup d’importance, parce que le père de cet enfant, ça sera celui qui sera là pour lui, celui qui sera là pour le coucher le soir, qui sera là pour le consoler la nuit, qui sera là lorsqu’il se réveillera, lorsqu’il fera ses premières dents, lorsqu’il marchera pour la première, cet homme là sera son père. Et… depuis combien de temps es-tu enceinte ?

Hrp: Bon, tu le sais déjà mais je le redis, j'ai vraiment adoré ta réponse, et j'adore vraiment rp avec toi ♥ nos rps me transporte vraiment, c'est fous. Voilà, bonne écriture et j'espère que ma réponse te plaira. Moi aussi je t'adore, bisous ♥

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Scott m'avait emmené dans l'endroit où mon coeur ne saignait plus.
Nous avions roulé, je ne pouvais pas dire combien de temps, très longtemps. Peut-être des heures entières? Je n'en savais rien, tout ce que je pouvais dire, c'était que ça m'avait fait du bien. J'avais un peu froid, mais collé contre Scott, les paysages défilant sous mes yeux alors que le jour s'éteint, je crois que je ne pouvais pas espérer mieux. Me retrouver ainsi me permettait de réfléchir calmement ou plutôt non, de ne penser à rien. Oui, c'était ça. Je ne pensais à rien, rien du tout. Il n'y avait plus que le monde, le vent, Scott, la moto et moi. C'était tout ce que mon cerveau enregistrait, c'était tout ce qu'il percevait et c'était surtout tout ce qu'il me fallait. Le monde, pour me plonger dans mon passé, pour me souvenir de bons moments, comme des plus durs, mais aussi me dire que je n'étais pas seule, que d'autres gens vivaient bien pires que moi et qu'ils se battaient. J'imaginais alors une fillette, qui fêtait peut-être son anniversaire avec ses parents, devant un grand gâteau. Des parents... je n'avais pas beaucoup vu les miens depuis mon arrivée à Miami. Ils n'étaient d'ailleurs pas au courant pour le bébé, ils savaient juste que ma situation amoureuse était étrange, ils avaient entendu parler d'un Jasper, pour finalement apprendre le retour de Jeff, dans la vie de leur fille. Mon père n'avait jamais apprécié Jeff. Pourquoi? Parce qu'il était mon premier amoureux et qu'aux yeux d'un père, c'est un voleur de fille. Voilà tout.
Le vent me fouettait le visage, séchait mes lèvres et mes yeux, mais me ramenait à une certaine réalité. Il me gardait les pieds sur terre, tout en me transportant avec sa magie, ailleurs. Comme un voile sur mon visage, il me caressait, parfois doucement, parfois violemment. C'était parfois brutal et parfois agréable. J'étais comme figée, dans mes pensées, dans mon monde, m'accrochant au sweat-shirt de Scott pour ne pas tomber quant il accélérait. J'étais bien. Oui, c'était ça, je me sentais bien. Je ne pensais plus à mes soucis, comme par magie. Comme si Scott, mon chevalier, venait de m'emmener grâce à sa moto, dans un entre-monde, un entre-deux. Où la douleur et le regret n'existent plus. Où les souvenirs ne font pas mal, où rien ne manque et où l'on trouve que l'on a tout, avec uniquement une personne. C'était ça.. Scott était un magicien, un homme tellement généreux qu'il n'avait pas hésité une seconde à m'emmener loin de Miami, sous seul prétexte que mes larmes jonchaient mes joues. C'était un homme, un vrai, celui qui n'a pas peur de ses sentiments, qui ose, qui prend des risques et qui sait ce qu'il veut. Je le voyais bien plus que mon meilleur ami, il était comme ma bouée de sauvetage, comme le chevalier qui délivre la princesse, comme le dernier carreau de chocolat que tout le monde s'arrache, il était comme une perle sacrée tombée du coffre le plus précieux au monde. Il était comme un rêve, comme un doux nuage, comme une pluie après une sécheresse, il était comme le sapin de noël en décembre, comme le plus beau des cadeaux que l'on pouvait espérer dans une vie. En fait, plus les jours passaient et plus Jeffrey s'éloignait de moi, à mes yeux, je le dégoûtais, je le répugnais, tout simplement parce que j'étais devenu un être humain dégueulasse. Je ne mangeais plus, je me faisais vomir quand je me sentais mal et en plus de ça, je portais son enfant. Je lui faisais honte, il ne voulait plus de moi. Il préférait fricoter avec d'autres filles, notamment Victoria, une amie de ma confrérie. Que devais-je penser de ça? J'avais entendu ça dans les couloirs, que Sateen était avec Valentin, le joueur de Football Américain, mais que Victoria avait couché avec Jeff. J'étais perdu à son sujet, à chaque fois qu'il me disait qu'il tenait à moi, quelque chose se passait, quelque chose qui brisait cette confiance, qui brisait cet amour, cette relation. Il me faisait souffrir, il me tuait, à petit feu, de jour en jour... vivre sans lui était une déchéance, un enfer.

Nous étions sur une longue route depuis un très long moment maintenant, je n'avais pas vu de panneau depuis longtemps mais bientôt, j'en aperçu un. Il s'agissait d'une petite bourgade assez éloignée de Miami. Au bord de l'eau, près des marécages. Je n'y étais jamais allée, mais je connaissais de réputation, c'était tranquille, calme et presque comme à la campagne. Nous roulâmes alors encore quelques kilomètres, avant que Scott ne pénètre dans une forêt, il ne tarda pas à arrêter sa moto, je descendis donc, non sans mal, pour me mettre en marche, accompagné de Scott, qui me soutenait. J'avais besoin d'aide pour marcher, j'étais devenu vraiment trop fragile. J'avais encore plus honte de moi, de ce que j'étais devenue et notamment pour mes proches. Après un long moment au travers des arbres, Scott souffla, comme content d'être arrivé, mais où ça? Je levais les yeux et la vit.

Vu comme ça, cette maison semblait lugubre, certes, mais je m'y sentis tout de suite bien, comme chez moi. Pourquoi? Je n'en savais rien, cette maison était vieille, abîmée, mais elle avait un charme fou et un petit quelque chose qui nous disait « Et ouais, je suis toujours debout et je vous emmerde! »
Il y avait quelque chose de fort et de respectable en la regardant, voilà pourquoi je m'y sentis bien tout de suite. Scott ouvrit la porte, m'indiquant qu'il s'agissait de la maison secondaire de ses grands-parents et surtout, que nous avions bien le droit de nous y trouver. Je lui souris faiblement, tenant le casque dans ma main, plaçant une mèche de cheveux le long de mon visage pour découvrir mes yeux fatigués. J'entrais alors à l'intérieur.
Il y avait une odeur de renfermé, de vieux, mais c'était agréable. Il y avait beaucoup de poussière et c'était très simple et rustique, mais encore une fois, je me sentais comme chez moi. Scott m'invita à m'asseoir dans le salon, alors qu'il alla nous chercher des sodas, après m'avoir demandé si j'en désirais un. Il me tendit ma boisson que j'eu du mal à ouvrir en vue du peu de force que je possédais. J'avais déposé le casque de moto sur la table non loin de là, Scott s'était rapproché de moi, me parlant doucement, sa voix me faisait du bien, elle m'apaisait. Son visage doux et enfantin me faisait également du bien. Tout son être agissait sur moi comme un baume le faisait sur une blessure. Je ne bus même pas mon soda, le gardant entre mes mains, je pris alors enfin la parole:

- On est bien ici... Lâchais-je d'une petite voix.

Je n'avais pas envie de pleurer, non, à présent j'étais prête. J'étais prête à lui annoncer, à tout lui raconter, à tout lui dire... Scott était au courant de l'histoire avec Jasper, puis de mes retrouvailles avec Jeff. Il était au courant de l'accident, étant donné qu'il était venu me voir. En réalité, il connaissait presque toute l'histoire...

- Je suis enceinte Scott... Je baissa les yeux vers mon soda, puis repris alors la voix tremblante: Je porte l'enfant de Jeff et il ne veut plus de moi... On en avait parlé des dizaines de fois, il me disait que j'étais la femme de sa vie, la mère de ses enfants et aujourd'hui... je me retrouve seule avec ce bébé, qu'il ne veut pas reconnaître. Il persiste à croire que c'est l'enfant de Jasper... Je me sens trahie, humiliée, salie.. tout ça par l'homme que j'aime... Je ne sais plus quoi penser de lui, de son amour que je juge faux et de ce bébé... je refuse de m'en séparer, mais je ne suis pas prête... je n'arrive même pas à prendre soin de moi Scott, comment veux-tu que je porte correctement un bébé, que je le mette au monde et que je l'élève? Seule, sans études, sans avenir et sans Jeff? Je ne le peux pas.. c'est trop me demander... je n'y arrive pas...

Je marqua une pause, sentant les larmes monter, je plaqua mes doigts sur mon front, ayant la gorge nouée, je ne préféra pas avaler un peu de mon soda. Je me sentais pas forcément triste, j'étais toujours dans un sentiment d'entre-deux, loin de tout, je pouvais me lâcher, vider mon sac, mais la peine n'était plus la même... pourquoi? Parce que j'étais avec Scott et que j'avais confiance en lui. Juste en lui.

HRP : J'ai adoré lire ton post et j'ai également adoré écrire ma réponse, ça m'a transporté. Bref, je t'adore ♥ :D

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Leelah c’était à nouveau laissé aller. Ses larmes coulaient abondement autour de son visage et le pire, c’est que je ne savais pas quoi faire pour les sécher. En désespoir de cause je l’avais simplement serré dans mes bras. Il y avait quelque chose j’en étais certain, quelque chose de grave dont elle n’avait pas encore réussi à me parler, et le restaurant n’était peut-être pas le meilleur endroit pour ça finalement. C’est pourquoi j’avais rapidement réglé la note et lui avait demandé si elle souhaitait partir. Elle avait alors acquiescé et je l’avais à nouveau entraîné vers ma moto, en espérant qu’elle ai le même effet que la première fois, c'est-à-dire l’apaiser et éloigner un peu sa tristesse, juste pour quelques instants. Car même si je ne montrais rien la voir dans cet état me déchirait le cœur, comme si quelqu’un s’amusait à y enfoncer une lame, encore et encore.

J’avais tendu mon casque à Leelah et était monté afin qu’elle puisse prendre appui sur moi pour en faire de même. Comme lors de notre arrivé, elle se colla à moi et je me hâtais de démarrer. Sans réfléchir je m’engageais sur la route qui nous mènerait en dehors de Miami. Parce que ma meilleure amie avait besoin de prendre du recul, de réfléchir et de pouvoir enfin se confier, j’en étais certain. Peut importe le temps que ça prendrait, un jour, une nuit, une semaine, mais j’arriverais à comprendre ce qui n’allait pas et à l’aider. Maintenant j’étais impliqué, quoi que cela puisse être j’étais avec elle. Nous roulâmes un long moment, une heure peut-être, ou plus ? Je fus incapable de le dire. En tout cas, les deux fois où je m’étais retourné vers Leelah à des feux rouges j’avais clairement vu qu’elle ne pleurait plus. Elle regardait simplement le paysage défiler, les yeux grands ouverts. J’étais parti sans destination précise en tête et plus le temps passait, plus je me disais que nous n’allions pas pouvoir rouler indéfiniment. J’aimais la moto, la sensation du vent s’engouffrant dans mes cheveux, le sentiment de liberté que cela me procurait, mais malgré tout il allait falloir que nous nous arrêtions.

Alors que je réfléchissais à toute vitesse pour savoir où aller une image me revint en tête : la petite maison isolée où m’avait un jour amené mes grands parents. C’était il n’y a pas si longtemps que cela puisque j’avais déjà quinze ans à l’époque et je me souvenais à peut près de l’endroit où elle se trouvait. J’étais tellement content de pouvoir quitter New-York un moment, de m’éloigner un peu de mon père, que je n’avais pas hésité une seule seconde lorsque mes grands parents m’avaient proposé ce voyage. Et ce qu’on peut dire c’est que je ne l’avais pas regretté, nous vu tellement de belle chose, visité tant d’endroit magnifique, et surtout cela m’avait permis de me perfectionner encore plus à la guitare, grâce à ma grand-mère qui pratiquait un nombre impressionnant d’instrument de musique.

Bref, je fis donc fonctionner ma mémoire à plein régime pour tenter de me souvenir où exactement était placé cette maison et petit à petit, des souvenirs commencèrent à remonter à la surface et le chemin à suivre à s’imposer dans ma mémoire, en espérant de tout cœur que je me trompe pas. Nous roulâmes encore longtemps en ligne droite, puisque cette fameuse maison était tout de même très isolée, et pas vraiment toute proche de Miami, puis je virais brusquement en apercevant la petite route que j’espérais tant voir depuis un moment déjà. Ma moto marcha encore quelques minutes, puis je finis par m’arrêter alors que des arbres nous barraient la route, il fallait que nous continuions à pied, heureusement ça n’était vraiment pas loin, parce que je doutais que Leelah puisse marcher très longtemps sans s’effondrer. Elle avait tellement maigri que j’avais vraiment l’impression qu’au moindre effort elle allait se casser, comme du sucre. J’avais passé ma main autour de sa taille, pour pouvoir l’aider à marcher, puis nous avions avancé doucement à travers les arbres alors que j’écartais petit à petit les branches en faisant attention que ma meilleure amie ne s’écorche pas.

Puis enfin, alors que je commençais à me dire que je m’étais complètement trompé, la maison apparut à nos yeux. Je poussais un petit soupir de soulagement tout en écartant à l’aide de mon pied un bout de bois qui nous barrait la route. Lorsque nous arrivions sur le pallier je soulevai le paillasson sous lequel se trouvait la clé et ouvrit la porte.

Cette maison appartient à mes grands parents, je suis venu ici avec eux il y a deux ans et ils n’ont pas arrêté de me dire que je pouvais y venir quand je voulais, que cette maison m’appartiendrait quand ils ne seraient plus là. expliquais-je à Leelah tout en pénétrant à l’intérieur.

Nous étions plongé dans le noir et je m’empressais d’ouvrir les rideaux pour faire rentrer un peu de lumière. La maison n’était pas vraiment très grande mais je savais aussi que mes grands-parents avaient économisé pendant longtemps pour pouvoir ce l’offrir et à mes yeux elle était vraiment parfaite. Elle était vielle, construite toute en bois, mais encore très bien conservé avec son grand salon et ses fauteuils moelleux. J’invitais d’ailleurs d’un signe de la main ma meilleure amie à s’y installer tandis que je me dirigeais vers la cuisine pour ouvrir le frigo. Il ne restait pas grand-chose à l’intérieur, juste quelques boissons mais ça serait amplement suffisant et puis si nous devions rester ici plus longtemps je savais qu’il y avait un petit village à proximité dans lequel je trouverais tous ce dont nous aurions besoin.

Tu veux boire quelque chose ? demandais-je à la jeune femme tandis que j’attrapais une canette de coca pour moi.

Je regardais brièvement la date de péremption juste au cas où mais comme je l’avais pensé, il était encore bon. Je n’avais pas vraiment soif, mais je voulais juste que mon amie se sente tout à fait à l’aise. Parce que si je m’installais comme ça, avec elle, et lui demandait de me parler je doutais fort que ça puisse fonctionner. Je voulais qu’elle se sente en confiance, qu’elle sache qu’elle pouvait tout me dire sans aucun souci.

Je m’étais donc à nouveau dirigé au salon et installé sur un fauteuil que j’avais placé juste en face de Leelah, le plus proche possible d’elle. J’ouvris ma canette de coca d’un geste rapide et en bus une petite gorgé, qui eut un peu de mal à passer en raison de ma gorge noué, puis plongeai mon regard dans celui de la jeune femme.

Tu sais que je ne t’obligerais jamais à te confier à moi, c’est ton choix et je comprends parfaitement que ça puisse être difficile. Mais je pense vraiment que ça te ferais du bien, tu as besoin de te confier, tu ne peux pas toujours garder tous ce que tu as sur le cœur pour toi et crois moi je suis bien placé pour savoir ce que ça fait. Il y a longtemps je portais un lourd secret que je ne voulais révéler à personne de peur d’être jugé, qu’on me prenne en pitié. Mais mes amis on su gagner ma confiance et je le leur ai révélé. C’est peut-être la meilleure chose que j’ai fait de ma vie, parce que les épreuves qui on suivi nous les avons traversé ensemble. Aujourd’hui je sais que je pourrais toujours compter sur eux. J’aimerais t’aider Leelah, vraiment, je tiens à toi et quoiqu’il puisse se passer je serais toujours là, je ne t’abandonnerais pas.

C’était très solennel comme discours j’en avais parfaitement conscience, mais j’avais parlé avec mon cœur, sans vraiment réfléchir à ce que je disais et j’espérais que ce soit suffisant pour que la jeune femme arrive enfin à me parler.

Hs: J'ai adoré ♥ Désolé pour le retard mais voilà, ma réponse est enfin là et je me suis vraiment beaucoup amusé à l'écriture, surtout à imaginer l'endroit où Scott pourrait t'amener ^^

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J'avais craqué. Mes larmes, ma tristesse, ma peur m'avaient envahie, m'empêchant alors de contenir quoi que ce soit. Comme des vannes, j'avais laissé l'eau envahir mon coeur, mes yeux, mon corps. Je me laissais aller à pleurer ma douleur, à l'extérioriser.
Scott ne mit pas longtemps à venir me rejoindre, m'encerclant de ses bras, je plongeais mon visage dans son cou, contre le tissu de sa veste, elle semblait plutôt rugueuse, sûrement du à de nombreux lavages, mais je sentais son odeur. Son parfum? Sa lessive? Et le temps de quelques secondes, mon esprit fut comme apaisé. Je me sentais mieux, le temps infime de quelques secondes à peine. Puis, la douleur revint à la charge, m'envahissant. Il fallait à tout prix que je me calme. Scott me laissa quelques instants pour enfin revenir, m'aidant à me relever, il me fit sortir du restaurant. Mes yeux étaient brouillés par les larmes, autrement dit, je n'y voyais pas grand chose, pour ne pas dire rien. J'essuyais tant bien que mal mes yeux, essayant de ne pas inonder mes joues, mais c'était difficile de me contenir de nouveau. Après quelques pas, nous trouvâmes la moto de mon meilleur ami. Sa moto. C'était bien la seule chose qui avait réussit à me calmer, une vraie découverte, un miracle. Il me donna mon casque et je le mis rapidement, enfilant ma veste, je montais rapidement derrière lui, une fois le contact allumé. Je me plaça tout contre lui, comme tout à l'heure, puis il commença à rouler. Dès ce moment, je sentais que ça allait mieux. Oui, la moto avait pour moi, un aspect plus que bénéfique. Ca me calmait, ça me détendait, ça me faisait penser à autre chose, je me sentais comme dans un autre monde, loin de tout, loin de mes soucis, loin de mes peurs. Comme une enfant, comme quelque chose d'imaginaire, comme quelque chose d'inexistant.

J'avais cessé de pleurer, sans même m'en rendre compte. J'étais là, les yeux ouverts, les larmes séchés par le vent, je regardais les arbres, les palmiers de Miami qui défilaient devant moi, rapidement, alors que le soleil était rose-orangé par ce début de soirée. Il faisait bon, même s'il y avait beaucoup de vent à cause de la moto. Je me serrai davantage contre Scott alors que nous roulions toujours. Peu importe où il m'emmenait, je lui faisais confiance, j'avais juste besoin d'un endroit calme, loin de toute personne, de la ville même. Une cabane de pêcheur au bord d'un lac, à la sortie de la ville, me plairait plus que tout. Y passer la soirée, la nuit, le lendemain. Prendre du temps pour s'éloigner, pour prendre du recul, pour parler, poser les choses au clair, du moins, essayer. J'en avais besoin oui.

La moto roulait toujours, le paysage défilait, les bâtiments, les gens, les maisons, les lumières. Bientôt, le décor changea, ce n'était plus tellement Miami même, c'était ses périphéries, Scott roulait peut-être sans avoir de destination précise? Sans savoir où aller véritablement? J'en savais rien, j'appréciais juste de faire d'être là. Comme un entre deux, comme un espace temps autre que ma vie à Miami, pour rejoindre un autre monde, pour quelques jours, loin de tout ça. C'est de ça dont j'avais besoin. Je me fichais de tout. Je voulais me retrouver un peu, prendre soin de moi le temps de quelques jours ou heures. Le temps d'une journée, ne penser qu'à mes envies et non celles de Jeff ou autre.

Pour le moment, je voulais rester sur cette moto, avec Scott. J'voulais fuir cette ville de malheur. J'voulais fuir tout court, car la situation était trop forte. Il me fallait du recul, du temps, du calme et un mon meilleur ami. Me retrouver avec cette épaule, cette voix, cette oreille attentive pour me soutenir, me conseiller et m'épauler dans cette situation. Je n'avais besoin de rien d'autre. Non.

HS: Je suis toujours inspiré avec toi /o ♥ J'espère que ça te plaira ? ;) ♥♥

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Leelah n’allait pas bien, non, vraiment pas bien, encore pire que ce que j’avais pu penser jusque là. Certes il y avait sa situation sentimentale assez compliquée, son accident, ça je le savais. Mais là il y avait autre chose. Quelque chose de grave dont elle ne pouvait pas, ne voulait pas, ou n’arrivait pas à me parler j’en étais certain. Elle allait craquer et le pire c’est que je ne savais absolument pas quoi faire pour l’aider. Ma meilleure amie ne semblait vraiment pas à l’aise ici, sur le point d’étouffer, et je commençais sérieusement à me dire que j’en avais trop fait. Peut-être une simple ballade dans un parc, ou à la plage, lui aurait-elle beaucoup mieux convenu ? Les paroles qu’elle prononça par la suite me le confirmèrent :

- Je ne suis pas sortie de ma chambre de la semaine, hormis aujourd'hui. J'ai vu Jeff, bien sûr et puis sinon, je suis allée à la réunion des Cheerleaders pour les prévenir que je ne serai pas disponible tout de suite.. Depuis l'accident.. en fait...

Leelah laissa sa phrase en suspens, semblant subitement envahit par l’émotion avant de se prendre la tête entre les mains les larmes coulant désormais abondement sur ses joues. Une nouvelle fois je me sentis horriblement mal, je n’aurais jamais du l’emmener ici, tout était de ma faute. C’était trop tôt, bien trop tôt pour cela. Je n’hésitai pas une seconde avant de me lever pour faire le tour de la table afin de la prendre dans mes bras. Je ne savais pas ce qu’il se passait mais qu’importe, j’étais là pour elle et je le serais toujours, quoi qu’il arrive. Je m’éloignais un petit peu d’elle, sans toutefois relâcher mon étreinte, afin de plonger mon regard dans le sien.

Tu sais que tu peux tout me dire Leelah ? Jamais je ne te jugerais ni quoique ce soit, je suis là pour toi, quoiqu’il ait pu se passer et quoiqu’il puisse se passer.

J’avais par la suite déposé un léger baiser sur sa joue avant de m’éloigner de notre table, le temps de quelques instants. Allant voir le serveur qui était à l’entrée, je lui demandais poliment s’il pouvait me donner la note de notre table au plus vite. Il me la donna dans la minute suivante et je payais immédiatement. Tant pis, j’essaierais de faire manger Leelah une autre fois, pour l’instant j’avais vraiment l’impression qu’elle avait besoin de prendre l’air. Peut-être une fois à l’extérieur arriverait-elle enfin à me parler ? Car c’était ça le plus important pour le moment, qu’elle arrive enfin à se confier, à évacuer un peu ce qu’elle a sur le cœur.

Je suis désolé ma belle, vraiment désolé, je n’aurais jamais du t’emmener ici, je vois bien que tu te sens mal. On s’en va ? On va essayer de trouver un coin plus tranquille pour discuter ?

Hs: j'adore, j'aime vraiment trop ton style d'écriture ♥ C'est court, mais c'est parce que je voulais laisser le choix ou non à Leelah de quitter le restaurant, j'espère que tu auras quand même de l'inspiration pour ta réponse

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Qu'est-ce que je pouvais répondre à sa question?

Il était adorable. Il l'avait été depuis mon accident. Il était venu me voir régulièrement, on avait passé beaucoup de temps ensemble et je n'avais rien osé lui dire. Je n'avais pas réussi à lui en parler. Rien n'était sortit d'entre mes lèvres scellées. Cela durait déjà depuis plus de deux semaines. Que pouvais-je lui dire? Comment pouvais-je lui parler de tout ça? Il fallait que je réussisse à en parler, surtout à lui. Il m'avait montré qu'il tenait sincèrement à moi et moi aussi d'ailleurs, je n'avais aucune envie de le perdre, vraiment pas. Je n'étais pas forcément à l'aise ici, il y avait du bruit, du monde et pour une première sortie depuis des jours, ce n'était pas ce que j'aurai pensé, c'était peut-être trop d'un coup? Je n'en savais rien, j'étais stressée, j'étais mal à l'aise. Je ne me nourrissais plus tellement, j'avais des soucis de santé lié à ça et ce n'était pas compatible avec ma grossesse. Ce n'était pas bien, je ne me nourrissais plus, le bébé ne pouvait pas se former normalement. Cependant, même si je n'avais encore pris aucune décision, j'avais arrêté la cigarette, ce qui me mettait encore plus les nerfs à vifs. J'étais perdue, j'avais trop de pression en trop peu de temps. Il y avait mes retrouvailles avec Jeff, il y avait mon histoire avec Jasper qui s'était terminée. Et puis l'accident et cette nouvelle là. Que pouvais-je faire? Je me sentais maudite, perdue, je me sentais honteuse, je me sentais nulle, je ne m'étais jamais sentie comme cela auparavant. Mais en même temps, aujourd'hui, j'étais maman...
Une maman qui de plus, ne connait même pas l'identité du père. Comment était-ce possible? Autrefois, on me donnait une réputation de blondasse, de fille facile et cela m'avait toujours fait rire, car je savais que j'en étais loin, mais aujourd'hui, j'avais l'impression de ne jamais avoir été aussi proche de ces termes. J'étais une sal*pe. Une traînée. J'avais aimé deux hommes en même temps, l'homme de ma vie, Jeff. Et puis Jasper, le sauveur avec qui je me suis laissé tenter.

Qu'allait penser Scott de tout ça? De moi? Comme tout ceux qui entendraient parler d'une telle histoire, que j'étais une traînée. Il allait être déçu de moi, il allait peut être même me rejeté, sans doute pas ce soir, mais dans les prochains jours. Ca commencerait par un jour sans nouvelle, puis trois, puis une semaine et un jour, nous nous croiserons dans la rue comme deux étrangers, sans même nous saluer. Allions-nous devenir comme tout ces gens qui ne s'adressent plus la parole pour une raison X ou Y ?
J'avais peur, je ne me sentais pas bien. Comment lui annoncer tout ça? Devais-je le faire ici, au restaurant? Non.. j'attendrais la fin du repas, j'attendrais qu'on aille se balader, que tout les deux, on irait s'asseoir dans les dunes, face à la mer et là, j'arriverai peut-être à lui expliquer... à tout lui raconter.

Je finis quand même par lui répondre alors:

- Je ne suis pas sortie de ma chambre de la semaine, hormis aujourd'hui. J'ai vu Jeff, bien sûr et puis sinon, je suis allée à la réunion des Cheerleaders pour les prévenir que je ne serai pas disponible tout de suite.. Depuis l'accident.. en fait...

Non, ça ne sortait pas... Je n'y arrivais pas. Je sentais l'émotion m'envahir. Parler de tout ça, de cette façon, parler comme ça, ici, je posa mon coude sur la table et pris mon front dans ma main, fermant les yeux alors que les larmes envahissaient mes joues. Oh non, il fallait que je me calme...

HS: C'est parfait ♥ Moi j'ai fais plus court, mais j'espère que ça te plaira quand même x) J'aurai pu continuer mais bon, j'ai préféré m'arrêter là ♥

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Lorsque j’étais arrivé près d’elle, les yeux de Leelah s’étaient remplis de larmes et devinant qu’elle avait besoin d’évacuer tous ça, de relâcher un peu sa garde, je l’avais serré dans mes bras. Comme je l’avais pensé elle avait craqué, enfin. C’était horrible de dire ça mais je savais qu’elle en avait besoin, elle ne pouvait pas rester avec tous ça sur le cœur sans jamais pleurer, sans jamais se laisser aller et être elle-même. Et j’étais là pour ça, car jamais je ne la jugerais ni ne ferait quoi que ce soit qui puisse lui faire du mal. Je n’avais rien dit, à quoi bon ? A part la phrase banale et tout à fait ridicule du « je suis désolé », il n’y avait vraiment rien à dire, pas pour le moment en tout cas. Je l’avais simplement serré plus fortement dans mes bras, en faisant tout de même attention de ne pas lui faire mal, et m’étais mis à lui caresser doucement les cheveux. Ses pleurs me déchiraient au plus profond de moi-même mais je n’en montrais rien, je n’avais pas le droit d’être triste, pas quand j’étais avec elle, Leelah avait besoin de moi et lui montrait ce que je pouvais ressentir ne ferait qu’accentuer encore un peu son mal-être hors la seule chose que je voulais à l’instant c’était l’aider du mieux que je pouvais à aller mieux. Au bout d’un long moment, Leelah avait murmuré entre deux sanglots :

Merci…

Doucement, j’avais relâché un peu mon étreinte pour pouvoir lui faire face tandis qu’elle séchait un peu ses larmes. Je lui avais alors fait un petit sourire avant de répondre.

C’est normal, je serais toujours là pour t’écouter et te soutenir Leelah.

Je lui avais alors donné un des deux casques que j’avais emporté et nous nous étions lentement dirigés vers le parking du lycée. Ma meilleure amie semblait vraiment épuisée, à bout de nerf, et j’avais passé un bras derrière son dos pour l’aider un peu à marcher.

Lorsque nous étions montés à bord de ma moto, j’avais senti que toute la pression qu’elle avait accumulé c’était envolé, pour un petit moment du moins, elle était bien, simplement. Leelah avait passé ses bras autour de moi pour se tenir et était donc totalement plaqué contre mon corps, son casque repostait doucement contre le mien et elle devait regarder le paysage défiler. Moi aussi, j’adorais la sensation de liberté que me procurait le fait de rouler sur ma moto, c’était tellement différent de la voiture ! J’adorais cette vitesse, la sensation du vent s’engouffrant dans mes cheveux, j’aurais pu conduire des heures comme cela sans m’arrêter si je n’avais pas eut une destination précise en tête.

En choisissant le restaurant dans lequel j’avais conduit ma meilleure amie, je m’étais également rappelé qu’il était un des rares de cette rue à rester ouvert aussi tard dans la nuit. Car dans l’état où elle se trouvait actuellement, je n’avais pas l’intention d’abandonner Leelah, je resterais avec elle aussi longtemps qu’elle le voudrait, quitte à passer une nuit blanche.

J’avais lui avait par la suite proposé commander à manger et bien qu’il était clair qu’elle n’avait vraiment pas faim elle fit un petit effort et prit une omelette ce qui me fit vraiment plaisir. Leelah avait vraiment beaucoup maigri depuis sa sortie de l’hôpital et ça m’inquiétait beaucoup. Après avoir consulté à mon tour consulté le menu pendant quelques secondes, j’optai pour une petite assiette de frite ainsi qu’un steak haché bien cuit.

Je vois bien que tu n’as pas beaucoup d’appétit mais il faut vraiment que tu manges au moins un peu, ton organisme ne tiendra pas longtemps comme ça si tu ne t’alimentes pas.

Ça n’était peut-être pas la meilleure chose à dire, j’en avais conscience, mais j’étais vraiment très inquiet pour mon amie et je ne voulais pas la perdre. En arrivant à Miami, jamais je n’aurais cru pouvoir m’attacher autant à une personne mais c’était bel et bien arrivé. Leelah est maintenant une partie de moi, ma meilleure amie et je tiens vraiment énormément à elle. Un petit moment de silence suivit durant lequel je souris à la jeune femme. Le service était vraiment rapide dans ce restaurant, et le fait qu’il n’y ait vraiment pas beaucoup de monde ce soir là y jouait aussi, et le serveur nous apporta nos commandes avant de repartir.

Alors, comment c’est passé ta journée ?

Je connaissais pertinemment la réponse bien sûr, mal, mais peut-être que cette simple phrase lui permettrait d'enfin vider son sac, de se confier. Car elle en avait besoin j'en étais certain. Elle ne pouvait pas garder tous ce qu'elle avait sur le cœur et j'étais là pour l'écouter.

Hrp: Et voilà, c'est court par rapport à ce que tu as écris mais j'espère quand même que ça te plairas. Et moi aussi j'aime vraiment trop notre lien ♥

Invité

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Ca n'allait pas. Je venais de passer au Gymnase afin de prévenir l'équipe des Cheerleaders que je ne serai pas active durant les prochains temps. Je venais de fermer une des rares portes qui m'étaient encore ouvertes, pourquoi? Parce que j'avais peur. J'avais peur pour moi, pour mon avenir. En quelques jours, en à peine deux semaines, tout avait changé. Tout avait basculé. J'avais perdu Jasper, j'avais retrouvé Jeff. Je l'avais de nouveau perdu, nous avions eu l'accident. Nous avons manqué de nous perdre pour toujours. Et puis maintenant cette nouvelle... Cette terrible nouvelle. Qu'allais-je devenir? Je ne pouvais pas être maman à mon âge, pas moi, je n'étais pas faîte pour être mère et encore moins maintenant. Alors que ma vie ressemble à un champ de bataille, alors que plus rien n'a de sens, alors que tout semble partir en morceau. Non, ce n'était pas possible... Pourquoi est-ce que le Destin peut paraître parfois magique et à la fois détestable? Depuis maintenant trois mois, ma vie était devenue un vrai roman. Il n'y avait pas une semaine, pas un jour, qui se passait normalement. Jamais. Pas depuis la mort de ma meilleure amie, Alicia. Et je gardais tellement de choses pour moi.. J'arrivais pas en les évacuer, à en parler, je n'y arrivais pas. J'avais essayé avec Jasper et aujourd'hui, il me haïssait. Je ne devais pas m'attacher aux gens, c'était mal, c'était mauvais, car j'étais maudite, j'attirai malheurs et tristesses sur mon chemin. Les gens qui étaient proches de moi finissaient toujours par souffrir. Alicia avait trépassée, Jasper était partit, Jeff m'avait abandonné deux fois et mes parents m'évitaient. Alors qu'est-ce qu'il me restait? Ce bébé? Dont on ne sait pas qui est le père? Jasper, Jeff? On n'en sait rien. Et moi je dois vivre avec quoi? Toutes ces questions, tous ces doutes qui m'envahissent un peu plus chaque jours. Je me sentais de plus en plus, tomber vers le bas, dans un gouffre où il n'y avait plus de lumière, plus personne. Où la solitude me tuerait, pourtant, je me mettais moi-même dans cette solitude. Je quittais tout, au fur et à mesure, je m'éloignais de tout le monde, par peur que ça ne soit eux qui m'abandonne. Je me sentais tellement mal et j'avais cette horrible sensation d'être prisonnière, de ne jamais pouvoir me sortir de tout ça. La sensation qu'à cause d'une seule soirée, dans toute ma vie, cette dernière était ruinée à jamais.

Il venait de me répondre. Il arriverait dans deux minutes. Scott... Comment vous décrire Scott? C'est comme un frère pour moi, comme ma moitié. C'est un garçon adorable avec qui je m'entends très bien et là, même dans les coups durs, il me montre qu'il est là, toujours, n'importe quand. Je devais sûrement le déranger et lui, il venait, simplement parce que je lui disais que ça n'allait pas. L'amitié, l'amour, les relations humaines en générale, nous surprendrons toujours je crois. C'était le cas pour Scott. Jamais nous aurions pu deviner que nous aurions une relation aussi forte et pourtant... aujourd'hui je pouvais le dire, il était bien plus qu'un ami, il avait prit une place bien plus importante que les autres (hormis Jeff bien sûr x)). Il était mon meilleur ami. Et ces mots, après Alicia, avaient une signification bien plus importante que tout le reste. Il avait cette compassion, cette générosité incroyables. Il était là, il était tout simplement là. Le fait de répondre, de prendre du temps pour venir vers moi et puis, toutes ses visites lorsque j'étais à l'hôpital... ce garçon était tellement génial. Je l'adorais et encore bien plus que ça.

Et puis je l'ai vu, là, il marchait vers moi. Je sentais les larmes monter, pourquoi je pleurais maintenant? Je n'en savais rien, peut-être que je sentais une certaine pression redescendre avec lui et que je me libérai moi-même? Que je m'autorisais à me montrer telle que j'étais avec lui? Je ne savais pas trop, mais quand il me prit dans ses bras, je me mis à craquer. Mes larmes coulaient, alors que mes bras s'accrochèrent à ceux de Scott. Il me tenait fortement, j'avais la sensation d'être fragile, en même temps, le moindre effort me fatiguais beaucoup et ne serait-ce que de marcher jusqu'au gymnase à pied sous le soleil brûlant de Miami, m'avait épuisé. Je n'avais plus de force, j'étais comme vide. Alors que j'étais encore contre lui, je lui murmurais entre deux larmes un tendre:

- Merci...

Il y a tellement d'ignorance en ce monde qu'un geste comme celui que Scott avait eu, semblait venir d'ailleurs, semblait être magique. Puis il se recula, j'en profitais pour sécher mes larmes. Je vis ses deux casques et il m'en tendit alors un, que je pris entre mes mains. Il m'entraîna vers le Parking de l'école en me disant qu'il allait me montrer un endroit calme pour discuter. Il comprenait tout et c'était un de nos points forts, pas besoin de mots, on se comprenait très bien et surtout: rapidement. Il avait comprit que j'avais besoin de sortir, mais que j'étais aussi épuisée et aussi, que nous allions aussi sans doute parler une bonne partie de la nuit... Il fallait que je vide mon sac, j'en avais besoin ce soir, surtout avec lui, je n'avais pas aussi peur qu'avec les autres. Nous avons donc grimpé sur sa moto et là...

Je me sentis bien. Réellement. J'avais passé mes bras autour de Scott et j'étais donc collé à lui, ce qui était très bien, puisqu'avec le vent, je ressentais bien plus le froid, là, il me réchauffait. Mes cheveux s'envolaient, même en dépassant du casque, j'avais collé ce dernier à celui de Scott et j'étais en train de me reposer contre lui, profitant de la vie de Miami, qui me semblait alors différente sur cette moto. Mais je me sentais tellement bien... j'aurai pu lui demander de rouler toute la soirée, toute la nuit... peu importe ou l'on allait, tant qu'on roulait et qu'il y avait quelque chose à regarder...

Au bout d'un long moment, il ralenti et finit par éteindre sa moto, nous descendîmes de l'engin et y accrochâmes nos casques avant de marcher vers la Promenade où se trouvaient les restaurants les plus gastronomique de la ville. Scott me prit par la main, ce qui ne me dérangeait pas, bien au contraire, j'avais du mal à avancer normalement, je manquais de force. Et alors que nous avancions vers une table, je me demandais : et si je le décevais? et si je devais le perdre? lui faire peur? Non.. je ne voulais vraiment pas le perdre, pas lui. Lui & Jeff étaient les deux seules personnes qui étaient là pour moi à ce jour, je ne voulais vraiment pas les perdre.

On s'est installé à table, à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes et puis on a commencé à lire les Menus. C'était une adorable attention de la part de Scott, il voulait réussir à me faire un petit peu manger et c'était un bon moyen, est-ce que ça allait marcher? Je n'en savais trop rien, je n'avais pas mangé depuis tellement longtemps en fait, mon ventre ne me réclamait même plus à manger. Je buvais beaucoup, mais ça n'empêchait pas grand chose. Je fis glisser mes yeux sur le Menu et rien ne me tentais vraiment, mais je voulais faire plaisir à Scott, je ne voulais pas le décevoir. Je m'arrêtais donc sur une omelette, toute simple. Les oeufs étaient ce qui me tentait le plus dans ces moments-là. Allez savoir pourquoi!

HS: J'espère que ça te plaira ♥ Je kiffe trop notre lien et ce Rp risque d'être super intéressant ! ♥

Invité

Aujourd’hui nous étions samedi, nous n’avions donc pas de cours, et n’ayant rien de spécial de prévu j’avais décidé de consacrer ma journée aux révisions des examens de fin d’année qui arrivaient à grand pas. Cependant j’avais énormément de mal à me concentrer et pour cause : en ce moment j’étais très inquiet pour ma meilleure amie Leelah. Depuis sa sortie de l’hôpital elle ne s’alimentait plus, restait presque toujours enfermée et ne voulait pas vraiment parler de ses problèmes, bien que j’étais quand même vraiment soulagé qu’elle arrive de plus en plus à se confier à moi. J’espérais pouvoir la voir aujourd’hui mais je ne voulais pas non plus la forcer : je comprenais parfaitement qu’elle ait besoin de rester seule, je ne voulais juste pas qu’elle hésite si elle avait besoin voilà tout.

Le vibreur de mon téléphone me fit sursauter et je le sortis directement de ma poche pour voir qui m’avait envoyé un message.

" Ca ne va pas du tout Scott. Je viens de sortir du Gymnase, est-ce que tu peux me rejoindre dans le Parc s'il te plaît?... " lus-je rapidement

Mon cœur se serra à la vu de ce message et je fis très vite. Je fermai le livre qui était devant moi d’un coup sec, troquai mon survêtement contre un jean, attrapai les deux casques de motos qui se trouvait sur mon lit et descendit les marches qui me séparait de l’extérieur en à peine quelques minutes. Pendant que je marchais rapidement en direction du parc je ressortis mon téléphone de ma poche et répondit à Leelah.

Enfin j’arrivais à destination et repérait ma meilleure amie. Je commençai tout d’abord par l’étreindre pour lui montrer que j’étais avec elle et que quoi qu’il arrive je le serais toujours. Puis je lui fis un petit sourire avant de dire :

Si tu es d’accord je te kidnappes, on s’éloigne un peu du lycée et on va trouver un coin plus tranquille pour discuter?

Leelah acquiesça et, après lui avoir donné un des casques que je tenais toujours dans mes mains, je l’entraînais vers le parking du lycée sur lequel était garée ma moto. Nous roulâmes un long moment dans les rues bondées de Miami jusqu’à arriver près de l’endroit que j’avais en tête. Un petit restaurant très isolé des autres que j’avais un jour trouvé en me baladant et qui serait parfait pour discuter. En plus, Leelah avait vraiment beaucoup maigri depuis son accident alors si je pouvais au moins la faire manger un peu ça ne serait pas de trop.

Lorsque nous fûmes rentrés à l’intérieur je m’adressais au serveur, lui demandant de nous installer à un endroit un peu à l’écart. L’homme nous conduisit vers le fond du restaurant où étaient placées des tables chacune précédaient par des paravents qui garantissait ainsi la tranquillité des clients. Il déposa deux menus devant nous avant de s’éclipser. Je souris à nouveau à mon amie avant de désigner la carte d’un regard.

Alors ma belle, qu’est ce qui te ferait plaisir ? C’est moi qui invite.

Eh oui j’étais comme ça, je ne demanderais jamais directement à Leelah ce qui n’allait pas car je ne voulais pas la forcer à me parler. Si elle le souhaitait elle savait que j’étais là pour l’écouter.

Spoiler: