[TERMINÉ ] Assis sur notre banc... [Alfred Jr, Violette, Paige]

Alfred se sentit amusé par la réaction impulsive de Violette. Sa réponse ne lui avait pas plu, et comme une enfant capricieuse, elle s'était levé et commençait même pas partir... Oh mon Dieu, mais on va t'on? De plus, elle avait utilisé une voix vraiment arrogante pour lui ordonner de lui rendre sa cigarette, pour qui la prenait il? Le jeune homme n'était pas du genre pique assiette, il lui répondit alors, un brin agacé:

-T'en fais pas va, tu l'auras vite fait bien fait ta cigarette, énerves toi par pour si peu.

Alfred donna alors toute son attention à Paige, cette jeune fille douce mais coriace qui lui avait tenu tête auparavant. Elle lui avait posé plusieurs questions, se voulant un brin curieuse mais surtout courageuse, en vue des réponses plutôt sèches qu'il avait donné un peu plus tôt. Le jeune homme lui lança alors:

-Je ne suis plus le grand méchant loup? Tu sais, je n'ai pas beaucoup changé en quelques minutes. Et ne on ne t'a jamais apprit que la curiosité était un vilain défaut? Toi qui parait si bien élevée pourtant... C'est décevant... Lança t'il le sourire aux lèvres alors qu'il fixait la jeune femme. Il la contemplait sans trop de gênes, scrutant les moindres détails de son visage et le moindre reflet sur ses cheveux.

-Tu sauras cela au prochain épisode, comme ça je suis sur de te revoir. Bonne journée en tout cas... Termina t'il avec une voix chaude, alors que son sourire s'étira doucement.

Alfred revint sur ses pas et prit son sac qu'il balança sur son épaule, avançant d'un pas nonchalant, l'autre main dans sa poche, vers l'entrée de l'Académie.

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Véxée par la réponse du bonhomme, Violette se leva et ferma son manteau. Et puis zut, c'est lui qui avait commencé ce jeu de séduction. Pas elle. Elle n'avait rien demandé. Elle repris une cigarette, et la porta à la bouche. Et l'alluma en levant les yeux au ciel. Elle aurait put lui foutre une claque à ce monsieur Je-Sais-Tout. Une chose est sûre, elle le reverra dans l'enceinte du lycée, et elle en était contente. Leur première rencontre ne fut pas fructueuse du tout. Peut-être un approfondissement de leur possible amitié serait nécessaire. Surtout que Violette ne connaissait encore personne. Et elle voulait absolument rencontrer des nouvelles têtes. Elle se tourna vers le jeune homme qui venait de se lever pour s'étirer. Avec une nonchalance maladive.

_Et quand on se recroisera, je te ferais penser à me rendre ma cigarette.

Elle se tourna ensuite vers la jeune blonde. Lui sourit. Cette fille était vraiment sympayhique, il serait génial de la croiser à nouveau.


_Ravi de t'avoir vu à nouveau. Bonne journée.

Violette commença à s'éloigner, mais Paige demanda alors le prénom du jeune garçon. Violette s'arrêta un instant. Elle voulait tout de même savoir à qui elle avait à faire. On ne sait jamais. Peut-être iront-ils vraiment se rencontrer plus tard, ou alors elle l'apercevra et voudra capter son attention.

L'oreille à l'affut, elle était prête à savoir le nom de cet individu des plus étranges, froids et mystérieux qui soit.

Alfred répondit alors tout de suite après la réponse de Violette, qui avait prit ça un brin plus important qu'il ne l'était réellement:

-Il m'en faut un peu plus Mademoiselle.

Il avança à nouveau la cigarette à ses lèvres et huma encore la fumée, avant de la souffler devant lui. Les élèves remplissaient encore l'endroit, un petit brouhaha recouvrait les lieux, alors que son téléphone vibra soudainement. Un sms de son meilleur ami, resté au pays. Ce sms lui dessina un sourire sur ses lèvres ainsi qu'un rire bref et amusé. Il lui répondit du tac o tac avant de replonger son téléphone dans sa poche et de reprendre une bouffée de la cigarette offerte par Violette quelques minutes auparavant.

Le jeune homme se leva alors du banc pour s'étirer et avancer vers le paysage qui s'offrait devant lui, il y resta quelques minutes, le temps de finir sa clope, puis il l'étala par terre et l'écrasa de son pied. Il était asse fatigué par son voyage et n'avait qu'une envie: se poser dans une chambre pour pionser.

En revenant vers les deux jeunes filles, il passa ses mains sur son visage et sa barbe récente, tout en les contemplant, avant de demander:

-Vous savez où les nouveaux doivent aller pour les chambres?

Violette repris une bouffée de sa cigarette, et cracha la fumée. Puis elle s'assit plus confortablement, et finit sa glace bien sagement. Paige lui fit remarquer qu'elle avait fait une faute. Violette se mit à réfléchir un instant...

_Ah... C'est coucher... Mais alors ça veut dire quoi doucher?

De toutes façons, Violette s'en fichait. Elle ne savait même pas ce que voulaient dire ces mots. Elle n'avait jamais prit de cours de français, donc cela lui importait peu de faire quelques fautes. De toutes façons, la seule langue qui lui serai utile, étais l'anglais. Aucune autre.

Violette se contenta de finir sa glace et d'éteindre sa cigarette alors que Paige répondait à Alfred. Elle ne voulait rien dire. Oui, elle étais déjà en france, mais ce n'étais que quelques mois, et pas pour faire du tourisme. Bien au contraire. Inutile de dire ce qu'elle étais aller faire là-bas.

La jeune blonde se tourna vers Paige et lui sourit. Elle étais vraiment belle. Un visage fin remplit de bonheur. Ses yeux brillaient tellement... Elle étais vraiment joviale. Et trop mignonne. Puis elle tourna sa tête vers Alfred, et remarqua la froideur de sa peau. Il étais dur, il avait une mâchoire carrée. Elle lissa glisser un petit rire car elle était entourée de deux personnes complètement différentes. C'étais assez drôle.

C'est alors que Violette crut recracher la glace qu'elle venait d'avaler. Alfred n'avait pas osé dire cela quand même? Mais la jeune fille se rendit donc compte que son rictus trahissait son amusement. Violette décida de rentrer dans son jeu. Elle rigola discrètement et lui dit, les yeux dans les yeux.

_Et si je te dis que oui, c'est exactement ce que je te demande, tu me réponds quoi?

Des étoiles d'amusement et de défi éclataient au creux de ses pupilles. Violette était prête à rentrer dans un jeu amusant mais dangereux. Mais son coeur se mit à battre de plus en plus fort, craignant la réponse d'Alfred. Allait-il se prêter au jeu? Bouger son pion? Abandonné la partie? Ou peut-être même éliminer Violette? Ou simplement, relancer les dés.

La manière de penser du jeune homme la surprise. Elle était en totalement contradiction avec la façon de penser de Paige.
Elle l’avait légèrement défié, et elle savait que ce n’était pas dans son habitude. Elle qui restait toujours calme, avec montrait un bout de sa personnalité qu’elle aurait bien gardé légèrement cacher.
Mais elle ne pouvait s’empêcher de vouloir lui répondre.
Des questions inutiles ? Non c’était simplement quelques mots pour engager une simple conversation.
Enfin bon, elle passa laissant Violette répondre à sa place. Elle ne rajouta d’ailleurs rien. Bien qu’elle avait bien envie de savoir où est ce qu’il avait vu le monde des bisounours. Parce qu’elle voulait bien l’adresse, ça pourrait toujours être utile…

Elle était donc en compagnie de deux fumeurs. Ils ne la gênaient pas, elle était habituée bien qu’elle ne fume pas.

Elle ne put s’empêcher de sourire en entendant les quelques mots que Violette connaissait. Surtout la dernière phrase.

« Coucher… Pas Doucher… Enfin bon ça pourrait aussi faire l’affaire ! Tout dépend de ce que tu veux faire…»
Elle sourit à Violette en lui faisant un petit clin d'œil.
Elle ne pu s’empêcher de murmurer les paroles de la chanson qu’elle adorait, en fait elle adorait tout cet univers de cabaret. Si elle aurait pu elle y serait allé pour danser dans des costumes tous plus incroyables… Le moulin rouge était un culte pour Paige, les cabarets une façon de penser. Chanter, danser en même temps : tout ce qui l’a faisait vivre et s’évader…
Elle enchaîna en répondant à Alfred.
« On dira que le français est comme une deuxième langue pour moi. Je l’ai apprise très jeune et j’ai toujours continué… Je n’ai jamais vécu en France et j’y suis très rarement allé… D'ailleurs j'ai prit l'option français, mais mon prof est parti donc... »
Elle avait pesé chacun de ses mots pour qu’ils correspondent à ce que les personnes savaient sur son histoire, du moins ce qu’on racontait… Elle n’en rajouterait pas plus.
Elle remarqua à ce moment que ce jeune homme avait oser poser une question, elle avait envie de répondre qu’elle était tout aussi futile mais que, comme elle semblait concerné entre autre le jeune homme français, ça l’intéressait tout de suite plus ! Elle se retint au moment où les mots allaient lui échapper. Elle respira un grand coup et finit assez rapidement sa glace.

Alfred sentait comme un vent de séduction qui émanait de ses deux jeunes filles. En tout cas, notre jeune homme le ressentait ainsi. La première jeune fille, au manteau rouge, dégageait quelque chose qui plaisait à Al, bien qu'il soit toujours antipathique. Alors que pour la seconde, Violette, elle cherchait à lui plaire, par des regards, des sourires. Ce jeu de charme plaisait au jeune homme tout autant qu'il l'agaçait.

Violette accepta volontiers de lui donner une cigarette. Il la prit, la porta à ses lèvres pincées et l'alluma comme à son habitude, cachant l'extrémité de ses mains. Première bouffée, la nicotine calma ses nerfs excité et son cerveau embrumé. Bon, bien sûr, ce n'était pas ses joints, mais le jeune homme se voyait mal rouler son pétard ici, alors que deux jeunes filles qui semblaient bien sages et innocentes se tenaient à côté de lui. Pas de ça. Le jeune adolescent fit retomber son dos lourdement sur le fond du banc, les jambes toujours écartés alors que sa main droite était posé sur le dossier du banc, derrière Violette, et que son autre bras amenait la cigarette à ses lèvres puis tombait dans le vide entre ses jambes.

Il souffla une bonne dose de fumée, grimaçant à chacune de ses bouffées. La phrase de Violette l'avais agacé, certes, mais il n'avait franchement pas envie de s'énerver pour ce qui n'en valait pas la peine. Se faire dire la morale par deux petites prudes l'énervait, oui, mais devoir leur faire leur dire le rendait encore plus fainéant, donc il ne dirait rien. Par flemme. Oui, il était vraiment étrange comme personnage, mais que voulez vous?

Alfred les écouta parler français. La jeune femme, Violette, tentait de percer le mystère de son langage natal alors que Paige, ne disait presque rien. Pourtant il pouvait voir, à sa façon d'être, qu'elle était très intelligente. Il lança alors, à l'attention de la photographe:

-Pourquoi sais-tu aussi bien parler français? C'est plutôt étrange que l'on ne perçoive presque pas ton accent, tu as des origines? Tu as voyagé?

Il disait cela d'une voix calme et presque arrogante. Elles voulaient qu'il se socialise non? Il faisait un pas. Elles pouvaient bien sûr le recalé, mais alors elles seraient en totale contraction avec leur discours. Bref, le jeune homme poursuivit avec Violette:


-Sais-tu seulement ce que ça veut dire? Parce que littéralement, tu me demandes de coucher avec toi... Répondit-il dans un sourire à moitié amusant et à moitié provoquant.

Ces deux jeunes gens étaient très intéressants. Ils parlaient français, une langue très difficile mais extrèmement séductice. Elle pouvait faire des ravages. C'est sûr. Mais la manière sèche qu'avait Alfred de répondre à ces questions avait quelque peu refridit Violette, elle se renferma sur sa glace.

_Je comprends ton point du vue. Mais comprends que nous, on envie d'en savoir plus sur toi. Mais si tu ne veux pas, c'est pas grave. Mais il y a des manières plus polies de le faire savoir.

Entendre Paige parler français était très fascinant. Elle était très jolie, et lorsque sa voix timbrée d'un vibrato naturel fit retentir ce mot : "bienvenue", Violette eut des frissons. D'autant plus que le beau jeune homme avait répondu un ''merci'' des plus sexy.

Violette, elle ne savait pas vraiment parler français. Mais elle essaya tout de même de détendre un peu l'atmoshpère en s'intégrant dans cette conversation.


_Les seuls mots en français que je connais sont : ''Moulin Rouge'', ''Chocolat''... Heu... ''Voulez-vous doucher avec moi''?

Elle pria pour n'avoir pas fait de fauts. Ce serait ridicule de s'être trompé devant ces persones qui savaient parler d'un français parfait.

Le jeune homme demanda si Violette pouvais lui passer une clope. Elle sourit, et lui tendit une cigarette, voyant qu'il s'impatientais en s'amusant avec osn briquet. Elle alluma sa cigarette et inspira une longue bouffée, et expira un petit nuage. En fermant les yeux. La première taffe d'une cigarette était la milleure d'après Violette, il fallait l'apprécier. Et le mélange de lafroideur de la glace avec la fumée nocive de la cigarette était bien plaisant.

_Ah! Je connais le mot "Cuillère'' aussi!

Elle croisa ses jambes et retira une mèche de cheveux qui s'était posée devant ses yeux bleus. Puis se tourna vers Alfred en lui offrant un de ses plus beaux sourires.

Le jeune homme sourit quand la deuxième arrivée se présenta: Violette, jolie prénom. Il sortit de son fond de banc pour s'avancer un peu plus en avant, les jambes écartés, il posa ses coudes sur ses genoux, les mains reliées au centre, dans le vide. Il tourna ensuite la tête vers ces deux jeunes femmes. Allant alors répondre aux deux en même temps:

-Ouais, je suis nouveau. Dit il d'une voix ennuyée, comme forcé de répondre, avant d'enchainer: Je suis arrivé ce matin. J'ai voyagé toute la nuit et j'ai été me trimballer en ville. Autre question? Lança t'il presque d'un ton agressif. Oui, Al' n'aimait pas parlé de lui, il ne trouvait pas ça intéressant. Il n'aimait pas qu'on lui pose des questions et encore moins dans ce genre là.

La première jeune fille, aux cheveux blonds et au manteau rouge n'apprécia pas son comportement et ne se dérangea pas pour le lui dire. Ce qui l'amusa grandement. Il la contempla en souriant malicieusement. Premier sourire en Amérique.

Elle le faisait rire intérieurement et cela lui plaisait beaucoup.
Le jeune homme devait faire front à ces deux personnes, quand la seconde demoiselle, demanda si cela ne dérangeait personne qu'elle allume une cigarette, il lança d'une voix détachée:

-Pourrais-tu m'en passer une, s'il te plait?

Alors qu'il sortit son paquet vide, pour en sortir son briquet en argent. Il attendit la réponse de la jeune fille en jouant avec son briquet.

Alfred du subir la conversation forte intéressante de ces deux demoiselles quant à une fameuse soirée.. Super.. cela donnait vraiment envie. Il soupira en fixant l'horizon qui se détachait droit devant lui. Le paysage était magnifique, moins beau que celui de la France, certes, mais beau quand même.

Le jeune homme commençait déjà à souffrir de cet endroit et de l'absence de ses amis, de son pays. Il se renferma alors encore plus sur lui même, brisant son sourire pour un visage plus dur.

Il répondit enfin à la fameuse petite chanteuse, d'une voix froide, arrogante, mais protectrice:

-Je n'aime pas qu'on me pose des questions inutiles. C'est tout. Je ne vois pas ton intérêt à connaître la réponse et je n'aime pas être au centre des conversations. Excuses moi d'être ce que je suis. On est pas tous le sourire aux lèvres, heureux de vivre dans le monde des Bisnounours. Monde illusoire, ceci-dit en passant.

Il fût étonné qu'elle lui parle en français. Cette fille avait quelque chose qui plaisait bien au jeune homme, elle ne se laissait pas faire, elle semblait déterminée malgré une fragilité. Il ne la connaissait pas, mais elle dégageait une bonne première impression. Il sourit brièvement avant de lui répondre dans sa langue natale:

-Merci.

La blonde accepta la proposition de la glace, Violette acquiesca et alla en acheter une. Elle prit une boule fraise, et une autre noix de coco. En s'écartant elle entendit que le jeune homme n'était pas très bavard. Même si poliment il avait décliné l'offre de la jeune fille, sa voix avait un timbre froid.

Violette revint avec deux cornets de glace, un dans chaque main.

_Dit moi, tu préfères noix de coco, ou fraise? Le choix était limité.

Elle sourit simplement. Puis répondit à la question de la jeune blonde.

_Ah oui, j'y étais. Par contre, je suis désolée, mais je ne vois pas du tout qui tu es...

Elle avait beau reflechir, il faut dire qu'elle était dans un état lammentable, et il était dur de recoller tout les morceaux manquants de la soirée d'halloween de la veille. Puis elle eut un flash, cette jeune fille avait chanter sur scène, elle se rappelait.

_Mais bien sûr! Tu chantais! D'ailleurs permets moi de te dire que tu as une voix magnifique.

Violette sourit et se tourna vers le garçon. Il avait l'air calme, et posé.

_Je suis Violette, enchantée.

Elle regarda sa valise, un petit nouveau.

_Ca fait combien de temps que tu es arrivé? Tu viens d'où?

Il avait de beaux cheveux ondulés, magnifiques. Violette n'avait qu'une envie, plonger sa main dans ceux-ci afin de tester leur douceur.
Violette sortit ensuite son paquet de Lucky strike, et demanda aux deux jeunes gens.


_Ca ne vous dérange pas si je m'en allume une?

Alfred était à présent accompagné de deux jeunes filles sur ce banc. Les deux étaient blondes, et plutôt bavardes. Trop bavardes pour lui d’ailleurs. Après tout, c’étaient deux femmes et il était donc normal pour elles de parler sans arrêt. Ce n’était pas le genre d’Al, il faut l’avouer. Il aimait le calme et aurait aimé profiter de cet instant sans être dérangé par des remarques déplacées et des questions à son égard.

Oui Alfred Jr était un jeune homme révolté qui était vraiment très spécial. Il choisissait ses amis et cela ne lui dérangeait pas d’être seul, bien au contraire. Quand l’une des deux filles leur proposa d’acheter une glace, il crut mourir.

* Oh non mais mon Dieu, se disait-il. Dans quoi je suis tombé moi ?*

Le jeune était un asocial, c’était certain. Il n’aimait pas les gens, misanthrope peut être, mais bon. Il répondit alors dans une voix presque éteinte :

-Non merci. Sa voix était chaude et son ton presque naturel.

La jeune fille premièrement arrivée sur le banc lui demanda alors :

- Nouveau… ? Ou juste discret ?

Alfred ne répondit pas tout de suite, voyant les deux jeunes élèves s’avancer vers le marchand de glace un peu plus loin afin de passer leur commande.

Le jeune homme avait les jambes écartées et les bras reliés sur sa poitrine. Il contemplait le décors qui s’offrait à lui. Alfred pu ainsi voir à qui il avait à faire.

Il se passa une main sur le visage en soupirant faiblement, avant de reprendre son attitude d’antan. Son téléphone vibra. Son meilleur ami venait de lui répondre. Il détacha un bref sourire quand il lut sa réponse tandis que les deux adolescentes revenaient s’asseoir sur le banc.

Il se décida enfin à répondre, étant toujours aussi détaché de ces deux filles :

-Je viens d’arriver, je crois que ma valise posée à mes pieds en témoigne pour moi.

Alfred ne put s’empêcher de regarder droit dans les yeux la jeune fille qu’il venait d’agresser, avant d’esquisser un petit sourire ravi en vue de la réaction de la demoiselle. Il s’installa alors plus confortablement dans le banc et soupira à nouveau, comme s’il prenait une grande bouffée d’air frais de ce nouvel endroit.

Violette venait de sortir du lycée après une bonne nuit de sommeil. Le temps qu'il fallait pour se remettre de la soirée d'Halloween. Violette était dans un sacré mauvais état. Elle ne se souvenait que de peu de choses. Comme par exemple l'annonce de la voix, sa rencontre avec quelques personnes. Mais personne ne se lia vraiment d'amitié avec Violette. La jeune fille décida donc de se promener dans le parc, admirant le paysage.

C'est alors qu'elle vit une jeune fille assise sur un banc, qui venait de prendre une photo. Violette se tourna à ce moment là, et se dit qu'elle devait être sur la photo. Ce n'était pas si grave. Violette se rappela soudainement qu'elle avait un Mars dans sa poche, elle l'ouvrit, elle le dégusta.

Puis, en regardant le banc à nouveau, Violette se fit prendre en photo. Cette fois, ce fut un joli jeune homme qui été coupable. Violette se dirigea donc vers le banc ou étaient assis les deux individus.

Violette s'excusa légèrement en s'asseyant entre les deux personnes. Elle sentait bien que tout le monde se sentait génés. Violette décida donc de détendre l'atmosphère. Elle se mit à siffler, en reflechissant à quoi faire pour engager la conversation. Elle vit alors un vendeur de glaces. Et dit à haute voix :

_Ah, une glace par ce temps serait vraiment la chose rêvée, vous ne trouvez pas? Je vais m'en chercher une. Vous en voulez?

Violette attendit qu'ils répondent, pour aller chercher une glaces pour ceux qui en voulaient. Elle était prête à tout pour se faire des amis. Tout les motifs étaient bons. Elle refusait de passer une année seule. Et ces deux personnes, magnifiques dégageaient quelques chose. Quelque chose d'amical, de bon, de serein.

Aujourd’hui nous étions le trois Novembre. Un jour comme les autres dans la semaine, dans le mois, dans l’année, pour la plupart des personnes sur cette Terre. Certains avaient peut être perdu un parent, un proche, un ami. D’autre c’était sans doute marier. Mais ici, à Miami, pour ce jeune homme en particulier. Ce garçon au visage sauvage, c’était le jour totalement différent de tous les précédents.

Il n’en avait pas connu beaucoup plus que cela dans sa vie, mais il faut dire que les jours spéciaux chez lui, l’anéantissait toujours un peu plus. L’abattant d’un coup royal ou le tuant à l’usure. Seulement ce jeune homme, malgré son attitude décalée, était plus que sensible à cela. Mais ça, personne ne le savait. Personne ne le saurait.

Alfred avait passé la nuit dans l’avion. Son père l’avait envoyé ici, pour ne plus l’avoir à vue. Pour ne plus subir son comportement désinvolte. Mais ce n’était pas pour autant que l’adolescent allait changer. Même s’il ne parlait pas, cela se devinait dans ses yeux sombres : l’ennuie, la colère, la tristesse, la solitude et la peur. Mais il masquait tout cela sous une apparence agressive et mélancolique qui lui allait si bien.

Le jeune garçon arriva à son nouveau lycée aux alentours de seize heures. Ayant trainé dans la ville toute la journée, le sac sur l’épaule, la main dans la poche de son pantalon français, il avait flâné le long d’Ocean Drive. C’est ce que faisait tous les gens fortunés, non ? Il n’avait rien acheté, mais il avait observé. Alfred observait toujours tout et tout le monde. Il n’aimait pas que quelque chose lui échappe et il aimait tout avoir dans son champ de vision. Pas comme son père.

C’est donc après une longue promenade sur la Baie, sur la plage puis dans les rues célèbres de Miami, que le fils déchu des McMathis s’était rendu dans sa nouvelle école. Il avait prit un taxi pour s’y rendre, et c’était retrouvé projeté dans un univers qu’il ne connaissait pas du tout.

Des dizaines d’élèves, d’élèves riches devrais-je dire. Ca piaillait de partout, ça montrait son argent de mille et une manière, ça défilaient, ça jouaient.. ils ne faisaient que ça. On aurait dit un tableau grotesque ou bien une scène de théâtre géant. Le jeune homme s’avança dans l’allée centrale et y marcha en regardant tout autour de lui. Observant les gens qui roulaient sous ses yeux.

Il finit par trouver l’endroit idéal. Un endroit un peu à l’écart, il y avait un banc, libre, en face d’un lac doux et caressé par des arbres qui venaient y mourir. Un décor magnifique. Le jeune homme s’assit sur le banc et décida d’envoyer un mail avec une photo prise de l’endroit à ses amis resté en Angleterre. Dès que cela fût fait, le jeune homme ne tarda pas à rester seul très longtemps. Il fût rejoint par une, puis deux demoiselles. Maintenant à trois sur le banc, la place venait à manquer.

(Désolé, je ne fais pas vraiment avancer le RP dans ma réponse ^^’’)