Entrainement ou discution [Ft Scott]

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J’étais toujours sur le terrain avec Max, et nous avions cette conversation que j’avais tant voulu avoir avec lui. Parce que quand je doutais ou que quelque chose n’allait pas c’était de ça dont j’avais besoin et de rien d’autre : parler à Maximilien. Jusque là il m’avait toujours conseillé, remonté le moral et aidé à y voir plus clair, et cette fois-ci ne faisait pas exception.

« Pour ce qui est de ce que tu ressent pour elle, je veux dire ce que tu pense ressentir, il n’y a qu’une seule façon de le savoir. C’est d’essayer et de vivre cette relation au jour le jour et de voir comment les choses évoluent. Et aussi d’en parler avec elle je pense. Car il parait que ça marche à deux… »

Il m’avait alors adressé un grand sourire « made in Max » comme j’aimais bien les appeler étant donné que lui seul en avait le secret. C’était à la fois amical mais aussi légèrement moqueur. Et comme à chaque fois ça me fit également sourire à mon tour.

Vivre cette relation au jour le jour… Oui, de toute façon c’est ce qu’il y avait de mieux à faire, pour que je puisse être fixé quant à mes sentiments. Mais j’avais tellement peur qu’Isy en souffre, qu’elle se fasse des illusions pour qu’au final je me rende compte que mon attirance pour elle était purement physique. Cependant, il était peut-être désormais tant de faire le grand saut, d’arrêter de se poser autant de question, pour une fois, et de foncer, de vivre au jour le jour en avisant au fur et à mesure. J’étais toujours en train de réfléchir sur les paroles de Max quand je lui avait quelque peu distraitement demandé quelle était sa dernière conquête. Pour toute réponse, mon ami me fit un nouveau grand sourire, auquel je répondis immédiatement, avant de repartir en courant sur le terrain. Il allait répondre à ma question, j’en étais presque certain, mais là il essayait juste de me faire râler un peu, et ça marchait à merveille d’ailleurs. Je m’étais donc à mon tour dirigé sur le terrain, et me voyant arriver vers lui, Max me renvoya à nouveau le ballon que j’attrapais de justesse.

« Et grand chef, ce n’était pas pour un entrainement de la parole qu’on était venu, mais bien pour intégrer l’équipe. Alors on reprend »

Pour toute réponse je lui avais tiré la langue comme un gamin, pressant tout de même le pas pour arriver à sa hauteur. Ça avait toujours été comme ça avec mon frère de cœur, nous nous taquinions toujours, comme deux grands gamins, mais jamais rien de méchant, c’est ça qui était super. Lorsque j’arrivais enfin près de lui, Max consentit tout de même à me répondre :

« Et bien, je suis de nouveau célibataire. Depuis un petit moment je ne suis plus avec Sienna. C’est elle qui l’a voulu, mais j’ai la sensation que c’est de ma faute. Je ne lui en veux pas, ce qui ne semble pas être son cas. Ce qui m’énerve le plus c’est la façon dont elle se comporte. Enfin bref. »

Max ne m’avait pas vraiment parlé de Sienna jusque là, si ce n’est très brièvement. J’en conclus donc que leur aventure avait du être très brève. Restait à savoir pourquoi elle l’avait quitté, parce que mon frère de cœur était toujours très respectueux avec les filles avec qui il sortait, et jusque là je ne crois pas qu’il se soit très souvent fait larguer. Je pris tout d’abord le temps de lui lancer le ballon à mon tour, afin que nous puissions tout de même poursuivre l’entraînement et finit par lui demander au bout d’un certain temps, entre deux passes :

Mais Sienna ne t’a pas expliqué pourquoi elle avait rompus ? Et c’est quand même bizarre qu’elle se comporte étrangement avec toi si c’est elle qui a voulu que vous vous sépariez…

Bon d’accord, Max n’était pas vraiment du genre à se confier, mais il savait tout de moi, et bien souvent j’avais le sentiment de ne pas en savoir assez sur lui, bien que je connaissais quand même une grande partie de sa vie, alors j’essayais d’en savoir plus, en espérant que je ne l’ennui pas trop avec mes questions. Nous continuâmes l’entrainement durant un petit moment, dans le silence, avant que Maximilien ne prenne la parole :

« Tu sais Scott, je pensais au fait que cela faisait vraiment longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé tous les quatre pour une soirée, il va falloir que l’on rattrape ça. »

Je n’eus pas l’occasion de répondre tout de suite, étant donné que Max renvoya immédiatement le ballon, qui partit d’ailleurs dans une direction que je n’avais pas du tout envisagé. Rapide, je tournai brusquement et me jetai presque sur le ballon pour pouvoir le bloquer entre mes bras alors qu’un sourire apparaissait sur mon visage tandis que je le renvoyai déjà à Max. Oui, c’est vraie que ça faisait un long moment que nous n’avions pas pu nous retrouver, Sateen, Lukas, Maximilien et moi et j’en venais à regretter le temps de New-York où nous étions quasiment toujours fourré ensemble.

C’est vrai… ça fait vraiment super longtemps et je suis d’accord, il va absolument falloir rattraper ça. Tu sais… j’en viens presque à regretter le temps de New-York où nous étions quasiment toujours ensemble, ça me fait vraiment bizarre de ne plus vous voir autant qu’avant, mais bon, il y a tellement de chose qui on changé maintenant… répondis-je.

Oui, je faisais dans le sentimentalisme mais j’avais toujours été comme ça. Quand j’étais avec Max j’étais incapable de cacher ce que je ressentais vraiment, ce qui donnait assez souvent ce genre de discours qui en aurait fait rire beaucoup.

Tu as vu Sateen ces derniers jours ? lui demandais-je.

Ça faisait peut-être une semaine que je n’avais pas vu ma sœur de cœur, et n’avait pas vraiment de nouvelle d’elle, donc je ne savais pas vraiment où elle en était, j’espérais vraiment pouvoir la croiser bientôt.

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Ainsi, je n’étais pas tombé loin de la vérité, en fait carrément dessus. Il faut dire que nous nous connaissions depuis l’enfance et qu’au vu des choses que nous avions déjà traversé, il ne pouvait en être autrement.

Je lui avais parlé avec mon cœur, littéralement d’ailleurs, puisque ce qu’il vivait, était aussi ce que je vivais au quotidien. Alors qui mieux que moi pouvait l’aider à y voir un peu plus clair dans ses sentiments. Je ne souhaite en aucun cas qu’il se retrouve comme moi, à cacher, enfouir ses véritables sentiments dans une relation quelconque. Je ne voulais pas qu’il souffre. Mais visiblement, il avait déjà vécu un peu ça, ne trouvant pas sa place dans ses relations. Au fond de moi, j’étais quand même heureux qu’il puisse m’en parler. J’aurais aimé pouvoir en faire autant. Mais je savais l’importance de ses sentiments pour Sateen et je ne voulais pas que cela remette tous en cause. J’aurais trop peur de ce qui pourrait advenir. Peut être est-ce un tord. Peut être cela serait-il pure par la suite. Mais il était trop tard pour que je fasse marche arrière face à la décision que j’avais prise. Je pensais aussi que c’était en partie cela qui me donné la force de pouvoir aider mon ami à y voir plus clair, alors que moi-même j’avais du mal.

J’écoutais la réponse de mon ami, de mon frère. Et j’étais soulagé de l’entendre. Isy lui apportait ce que moi je cherchais. Et cela me rendait heureux.

« Pour ce qui est de ce que tu ressent pour elle, je veux dire ce que tu pense ressentir, il n’y a qu’une seule façon de le savoir. C’est d’essayer et de vivre cette relation au jour le jour et de voir comment les choses évoluent. Et aussi d’en parler avec elle je pense. Car il parait que ça marche à deux… »

Je lui avais alors adressé un grand sourire à ma façon, à la fois amicale et moqueur. Je savais aussi que la situation allait se retourner à ce moment, ce qui ne tarda pas à être le cas.

Et toi, quelle est ta dernière conquête ?

Je lui adressais alors un autre grand sourire et repartit en courant sur le terrain. Bien sur que j’allais lui répondre et il le savait très bien, mais c’était juste pour le faire languir un peu plus, pour l’embêter. Et puis il était venu pour un entrainement, non ? Je lui lançais alors le ballon, le voyant venir vers moi

« Et grand chef, ce n’était pas pour un entrainement de la parole qu’on était venu, mais bien pour intégrer l’équipe. Alors on reprend »

Attendant qu’il arrive à ma hauteur pour lui répondre vraiment. Ce qu’il devait attendre. Oui je n’étais pas du genre à me confier, mais Scott savais être persuasif quand il le voulait et il n’abandonnait pas aussi facilement. Peut être la compensation que la vie lui avait faite en quelque sorte, pour tout ce qu’il avait vécu et traversé.

« Et bien, je suis de nouveau célibataire. Depuis un petit moment je ne suis plus avec Sienna. C’est elle qui l’a voulu, mais j’ai la sensation que c’est de ma faute. Je ne lui en veux pas, ce qui ne semble pas être son cas. Ce qui m’énerve le plus c’est la façon dont elle se comporte. Enfin bref. »

Je rattrapais alors le ballon qu’il me lança. Pour repartir dans l’enchainement que j’avais prévu pour l’entrainement. Je savais que pour Sienna j’étais en tort, elle m’avait reproché de ne pas m’investir dans notre relation, d’être trop distant. Et je ne pouvais vraiment pas lui en vouloir. Je respectais toujours les jeunes femmes avec qui je sortais. Mais il était vrai que ces dernier temps j’avais vraiment eu la tête ailleurs et c’était tombé sur la belle Sienna. Notre relation aurait certainement pu être différente. L’entrainement se poursuivit un moment dans le silence.

« Tu sais Scott, je pensais au fait que cela faisait vraiment longtemps qu’on ne s’était pas retrouvé tous les quatre pour une soirée, il va falloir que l’on rattrape ça. »

Je lui lançait alors de nouveau le ballon, en déviant la trajectoire à laquelle il aurait du s’attendre.

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Lorsque je lui eus enfin dévoilé ce qui me tracassait, Maximilien eut un moment de non réaction, ce qui était tout à fait normal d’ailleurs. Je lui avais tellement parlé de Sateen qu’il ne devait absolument pas s’attendre à ce qu’une autre fille fasse son apparition dans cette conversation, et encore moins Isy.

« Je sais que tes sentiments pour Sateen son fort et sincère, la dessus je n’émets aucun doute. Et je sais aussi combien tu as peur de le lui avoué par peur de la perdre parce que nous avons en commun notre passé, notre amitié et cela ne rend pas les choses facile. D’autant que l’amitié et l’amour que tu as pour elle ne fond qu’un en réalité. Et que je pense que tu auras toujours ces sentiments pour elle. »

Je ne pus qu’hocher la tête devant ces paroles tout à fait pertinente, à croire que Maximilien vivait exactement la même situation tellement il arrivait à mettre des mots sur ce que je pouvais ressentir. Mes sentiments pour Sateen étaient tellement forts, tellement puissants, mais je savais que c’était du au fait que tout était confondu, la relation si fusionnelle qui nous unissait se mélangeait à mon amour pour elle, ce qui ne pouvait donner que ses sentiments tellement fort, qui je le savais ne disparaîtrait certainement jamais. Max se dirigea alors vers les gradins et je le suivis, sans vraiment y faire attention d’ailleurs, c’était plus par automatisme.

« En ce qui concerne Isy. D’abord en temps que grand frère, fait attention à ce que tu fais. Non je plaisante »

Je ris de cette petite pointe d’humour, qui était la bienvenue d’ailleurs. Car oui, Maximilien considérait Isabelle comme sa petite sœur, tout comme Sateen d’ailleurs, mais s’il devait se passer quelque chose entre nous tous deux n’aurait rien à craindre pour elle. Je n’étais pas le genre de garçon à faire souffrir les filles et je ne le serais jamais, pour moi, on ne plaisantait pas avec les sentiments et si j’étais avec une fille, elle pouvait être sûre d’avoir toute mon attention et toute ma tendresse, jamais je ne lui ferais de mal, ou pas intentionnellement en tout cas.

« Je pense qu’avec Isy, les choses te paraisse simple et que tu es bien, parce que c’est justement le cas. Je sais que cela peut paraître bête. Quand tu es avec Sateen tu es bien, tu es toi-même, mais parce qu’elle te connait. Et je suis sur que tu ressens la même chose auprès d’Isy parce qu’elle te laisse être qui tu es vraiment. »

Une fois de plus Max avait tapé dans le mille, il me connaissait vraiment par cœur, à tel point que je n’avais pas besoin de lui expliquer les choses pour qu’il les devine de lui-même.

C’est exactement ça, avec Isy pas besoin d’être un autre, je me sens bien, tout simplement, et je dois dire qu’à part avec vous trois c’est vraiment rare que ça me soit déjà arrivé.

Bien sûr rien n’était comparable aux liens qui m’unissaient à Maximilien, Sateen et Lukas. Nous avions traversé énormément de chose ensemble, et si j’en étais là aujourd’hui j’avais conscience que c’était en grande partie grâce à eux. Ils m’avaient aidés, soutenus, écoutés, dans les pires moments de ma vie et je leur en serais éternellement reconnaissant. Nous étions désormais près des gradins et Max but une gorgée de la bouteille d’eau avant de me la tendre. Je lui souris, avant de boire à mon tour, ce qui me fit énormément de bien d’ailleurs.

« Ma question va certainement te paraître étrange, mais est-ce que tu pense à Sateen lorsque tu es avec Isy et ce que tu as l’impression de la trahir, de trahir les sentiments que tu as pour elle ? »

Sa question n’était pas bizarre, bien au contraire, car c’est ce qui c’était toujours passé jusque là. Je n’avais pas eut tant d’histoire que cela, mais à chaque fois j’y avais mis un terme car je me sentais trop coupable vis-à-vis de Sateen. Jusqu’à aujourd’hui j’avais toujours cru que je ne serais capable d’aimer qu’elle mais apparemment c’était faux : je n’irais pas jusqu’à dire que je suis amoureux d’Isabelle mais je ne peux nier que je suis tout de même très attiré par elle.

En fait… jusque là c’est toujours ce qui c’était passé. A chaque fois que j’étais avec une fille, je me sentais mal vis-à-vis de Sateen, j’avais vraiment l’impression de ne pas être à ma place… que ma place était à ses côtés, même si c’est très peu probable qu’elle veuille de moi… Mais avec Isy… c’est comment dire… différent. Avec elle je suis bien tout simplement, je me sens libre, presque apaisé je dirais, ce qui est très étrange d’ailleurs. J’aime Sateen, j’en suis certain, mais Isy m’attire, j’aime être à ses côtés, j’aime passer du temps avec elle mais je ne suis pas capable de dire si c’est juste une attirance… physique, ou s’il y a aussi des sentiments là-dedans…

Et voilà, je m’étais confié, j’avais tout dis à mon frère de cœur et même si pour l’instant je n’y voyais pas plus clair je me sentais tout de même mieux. Savoir qu’il était là, savoir que je pourrais toujours tout lui dire, c’était vraiment génial. Je n’avais rien besoin de lui cacher, je savais qu’il ne me jugerais pas et qu’il essaierais tout simplement de m’aider.

Et toi, quelle est ta dernière conquête ? demandais-je avec un grand sourire.

Eh oui, Maximilien n’était pas un Pi Sigma pour rien, je savais qu’il enchaînait les conquêtes, bien qu’il traitait toujours les filles avec le plus grand respect.

Spoiler:

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Scott ralenti la cadence peut de temps après que je lui eu posé ma question, comme s’il avait eu besoin de cela pour mieux réfléchir à ce que je venais de lui demander. Et si j’avais posé cette question, ce n’était pas sans y avoir pensé par avance. J’y avais d’ailleurs songé dès lors qu’il m’avait demandé de l’entrainer. Je m’étais alors dit qu’il ne s’agissait pas seulement d’un entrainement quelconque, mais que mon frère de cœur avait peut être besoin de discuter. Alors tous les sujets possible m’était passé par l’esprit et entre autre celui-ci. Et j’avais préféré commencer par celui-ci redoutant de parler d’un tout autre sujet bien plus douloureux. Et le léger sourire de mon ami m’indiqué que j’avais du tombé en plein dans le mille. Ce qui me fit à mon tour sourire. Et je devais avouer que je préférais vraiment parler de fille que de famille. Même si je savais que nous allions aborder le sujet Sateen et que cela ne serait pas non plus facile pour moi. Mais Scott était mon frère de cœur et il savait qu’il pouvait tout me confier et que je ferais tout pour le conseiller du mieux que je pouvais. Je ne me considérais comme loin d’être un expert dans ce domaine, mais je commençais quand même à en avoir une bonne expérience.

«Eh bien il y a Sateen, et je suis toujours aussi sûr de mes sentiments pour elle mais… enfin depuis quelques temps je me sens étrangement attiré par Isy. Je sais pas, tu vois quand je suis avec elle je suis bien, tout simplement, je ne me pose pas de question et ça fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, du coup je sais pas vraiment quoi faire…»

J’eu un moment de non réaction, je ne m’étais pas attendu a ce qu’il me parle d’une autre fille. Je m’étais vraiment attendu à ce qu’il ne parle que de Sateen. Mais là il me parlait aussi d’Isy, alors oui j’avais eu un temps d’arrêt. Mais heureusement nous nous étions arrêtés l’un et l’autre, sans vraiment nous en apercevoir. Sans quoi je serais certainement tombé, emporté par mon élan.

« Je sais que tes sentiments pour Sateen son fort et sincère, la dessus je n’émets aucun doute. Et je sais aussi combien tu as peur de le lui avoué par peur de la perdre parce que nous avons en commun notre passé, notre amitié et cela ne rend pas les choses facile. D’autant que l’amitié et l’amour que tu as pour elle ne fond qu’un en réalité. Et que je pense que tu auras toujours ces sentiments pour elle. »

Je m’étais remit à marché en direction des gradins, y ayant déposé une bouteille d’eau lors de mon arrivé et puis cela avait le bénéfice de produire un peu d’air et ainsi de me rafraichir un peu. Car oui j’avais chaud, normal nous venions de courir. Et puis cela me permettait aussi de souffler et de réfléchir à ce que j’allais lui dire. Je repris alors.

« En ce qui concerne Isy. D’abord en temps que grand frère, fait attention à ce que tu fais. Non je plaisante »

Oui une petite pointe d’humour, me laissant ainsi un peu plus de temps. Et puis je n’avais pu m’en empêcher. Oui je considérais Isabelle comme ma petite sœur, ce qui était assez amusant, car il en était de même pour Sateen. Mais si mon ami devait être avec elle, j’en serais très heureux. Car je ne me ferai de souci, ni pour l’un, ni pour l’autre.

« Je pense qu’avec Isy, les choses te paraisse simple et que tu es bien, parce que c’est justement le cas. Je sais que cela peut paraître bête. Quand tu es avec Sateen tu es bien, tu es toi-même, mais parce qu’elle te connait. Et je suis sur que tu ressens la même chose auprès d’Isy parce qu’elle te laisse être qui tu es vraiment. »

Marquant une pause, nous venions d’arriver a gradin, j’en profitais alors pour boire une gorgée et tendre la bouteille à mon ami.

« Ma question va certainement te paraître étrange, mais est-ce que tu pense à Sateen lorsque tu es avec Isy et ce que tu as l’impression de la trahir, de trahir les sentiments que tu as pour elle ? »

Je lui posais la question en connaissance de cause. Mais là il ne s’agissait pas de moi, mais bien de lui. Et j’avais vraiment envie de l’aider à y voir plus claire. Il savait que je ne jugerais aucune des paroles qu’il pourrait me dire et que tout cela resterait entre nous. Comme un secret bien ficelet.

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Quand je lui eus posé ma question à propos des cours, Max sourit avant de me répondre :

Euh, je ne voudrais pas me vanter, mais je crois m’en être assez bien tiré pour une fois. Mais bon il faut dire qu’il nous à pas loupé sur ce coup là. Et visiblement à tête, toi tu n’es pas convaincu du résultat.

Je souris à mon tour lorsque mon ami me dit s’en être sortit « pour une fois ». Il ne l’avouerait jamais ouvertement, mais Max était vraiment un super élève. Il faut dire qu’il s’en donnait vraiment les moyens, il travaillait d’arrache pied pour obtenir de bon résultat et c’était vraiment payant.

« Effectivement… enfin, en fait j’en sais rien du tout. J’avais bien révisé pourtant, mais j’ai vraiment l’impression de m’être planté. »

Bref, les cours étaient finis pour aujourd’hui et il était temps de se changer les idées maintenant. Max m’avait lancé un petit défi que je n’avais pas pu m’empêcher de relever, je me retrouvais donc sur la piste, à courir à ses côtés. J’avais répondu à la pique qu’il m’avait gentiment envoyé et il avait par la suite répliqué.

« Il va peut être falloir que je revois mon jugement en effet. Que dirais-tu de chiffe molle ? »

Cependant, il avait à peine eut le temps de lancer sa petite remarque que je l’avais déjà dépassé et était partie bien en avant. Mais bon, il savait que j’avais entendu, j’en étais certain.

« Chiffe molle hein ? On s’entraîne et on en reparle après? Parce que je suis certain que tu vas vite devoir revoir ton jugement une nouvelle fois mais bon, y’a que les imbéciles qui ne change pas d’avis non ? » rétorquais-je un grand sourire au lèvres tout en faisant un clin d’œil à mon frère de cœur.

Je lui avais alors lancé le ballon tout en continuant de courir et c’est, comme je m’y étais attendu, sans difficulté qu’il l’avait récupéré tout en continuant sa course lui aussi. J’avais par la suite demandé par quoi nous commencions l’entraînement et c’est tout de suite que Max m’avait répondu :

« Et bien que dirais-tu de continuer ce que tu as commencé. Reste un peu devant moi et nous allons faire des échanges. Puis dans 2 tours nous inverserons les rôles à chaque passe. Après nous allongerons le pas et la vitesse. On verra pour le reste après. A toi de trouver ta position et ta main. »

M’abstenant de répondre, je m’étais tenu prêt à récupérer le ballon que Max ne tarda pas à m’envoyer. Si j’avais raté quelques balles au début, le temps de prendre un peu mes marques, cette période d’adaptation n’avait pas été longue. Prenant vite confiance en moi j’évoluais sur le terrain en toute aisance interceptant les passes de mon frère de cœur pour lui renvoyer le ballon par la suite. Petit à petit il corsa un peu les choses mais je pense que je m’en étais plutôt bien sortit. En plus de m’entraîner, j’étais maintenant parfaitement détendu. Le sport c’était mon échappatoire, ma façon à moi de ne penser absolument à rien, de me défouler et de sortir un peu de mon quotidien, voilà tout, et jusque là ça avait toujours marché.

Maximilien accéléra un peu l’allure pour arriver à ma hauteur. Nous étions tout les deux essoufflé, normal me direz-vous, mais sans plus, c’était évident que nous pratiquions le sport depuis de nombreuses années déjà.

« Aller deuxième étape, je passe devant et on inverse après chaque passe tout en accélérant. Mais avant dit moi, t’en es ou avec tes conquêtes ? » demanda-t-il.

Je ralentis un peu l’allure, sans m’arrêter pour autant, alors qu’un petit sourire apparaissait déjà sur mon visage. Max avait toujours eut l’art de mettre le doigt sur ce qui me tracassait, c’était vraiment bluffant et ça ne ratait jamais. Je n’avais jamais rien caché à mon frère de cœur, car il était également mon confident et j’aimais beaucoup pouvoir vider mon sac lorsque j’étais à ses côtés sans craindre ne serais-ce qu’une seconde qu’il me juge ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.

«Eh bien il y a Sateen, et je suis toujours aussi sûr de mes sentiments pour elle mais… enfin depuis quelques temps je me sens étrangement attiré par Isy. Je sais pas, tu vois quand je suis avec elle je suis bien, tout simplement, je ne me pose pas de question et ça fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, du coup je sais pas vraiment quoi faire…» avouais-je.

Sans m'en rendre vraiment compte je m'étais maintenant totalement arrêté de courir dans l'attente d'une réponse de Maximilien. Il avait toujours su me remonter le moral ou me donner des conseils et je ne doutais pas une seconde que cette fois-ci ne fasse pas exception à la règle.

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Je savais que mon ami ne serais pas dupe de ce que je lui dirai, il me connaissait assez bien pour savoir qui j’étais vraiment. Mais je n’avais pas non plus vraiment mentit. J’étais vraiment content de cet entrainement avec lui. Oh bien sur on passé du temps ensemble, mais bon les heures de cours, ce n’est pas vraiment le meilleurs moment pour discuter de tout et de rien. D’ailleurs en parlant de cours, Scott en remit une couche, car s’il n’avait pas tiqué sur le fait que je ne lui parle pas vraiment de moi, il savait qu’en posant des questions plus précise, je me verrais de lui répondre obligatoirement. Il arrivait toujours à ses fins et cela me faisait sourire.

« Euh, je ne voudrais pas me vanter, mais je crois m’en être assez bien tiré pour une fois. Mais bon il faut dire qu’il nous à pas loupé sur ce coup là. Et visiblement à tête, toi tu n’es pas convaincu du résultat. »

J’étais un assez bon élève, je ne m’en vanté pas auprès de mes camarades, car ce n’était l’image que je voulais donner de moi, seule mes véritables amis connaissaient le bosseur qui sommeillait en moi. Oui j’accordais une grande importance au cours et à l’enseignement. Ce que je faisais autre fois pour impressionner ou capter l’attention de ma mère et que je faisais avec plaisir pour moi aujourd’hui. Etrange pour un Pi Sigma, mais pas pour moi.

Mais la parenthèse devoir étant terminé, je lui avais discrètement lancé un défit et je savais pertinemment par avance que j’en serais le perdant. J’étais déjà sur la piste lorsqu’il me rejoint à son tour. Stagnant un moment à mes cotés afin de pouvoir me lancer une répartie.

« Tu me traitais de fillette je crois ? »
« Il va peut être falloir que je revois mon jugement en effet. Que dirais-tu de chiffe molle ? »

Mais il était déjà repartit de plus belle, mais je savais pertinemment qu’il m’avait entendu même s’il ne me répondait pas. Me devançant alors, il me lança le ballon, le rattrapant alors d’une main, tout en poursuivant ma course. C’était une question d’habitude plus que de la chance.

« Alors, on commence par quoi ? »

Il était à l’aise sur le terrain, mais ça je m’en étais douté par avance, il avait toujours était à l’aise quand il s’agissait de sport. C’est pourquoi j’étais vraiment content qu’il veuille intégrer l’équipe. Après je ne savais pas trop qu’elle poste il convoitait. Je le lui demanderai plus tard.

« Et bien que dirais-tu de continuer ce que tu as commencé. Reste un peu devant moi et nous allons faire des échanges. Puis dans 2 tours nous inverserons les rôles à chaque passe. Après nous allongerons le pas et la vitesse. On verra pour le reste après. A toi de trouver ta position et ta main. »

Rien de difficile en sommes, mes rattraper une balle en pleine course n’était pas toujours des plus simple, même si je n’avais pas trop d’inquiétude quand au talent de mon ami. Mais s’entrainer un peu avant les sélections ne pouvais que lui apporter des points. Ainsi je lui lançais alors le ballon, restant derrière lui afin qu’il puisse me refaire la passe. D’abord sans vraiment trop d’élan. Inutile de corser la chose des le début. Pui avec un peu plus de force, je voulais voir comment il réagissait à la rapidité de la balle et à la courbe que cette dernière pouvait prendre avec la vitesse. Il se débrouillait bien, ce dont je me doutais. Accélérant alors un peu ma course, je me trouvais à présent à ses côtés.

« Aller deuxième étape, , je passe devant et on inverse après chaque passe tout en accélérant. Mais avant dit moi, t’en es ou avec tes conquêtes ? »

Et oui, je savais que mon frère avait un penchant très prononcé pour notre amie commune, mais que même s’il était sur de ses sentiments, il ne lui avait toujours rien dit. Oui c’était la poile qui se moquait du chaudron, mais voilà c’était mon ami et pour lui j’aurais fait n’importe quoi, je l’aurais même aidé avec Sateen, pour leur bonheur. Mai c’est dernier temps je trouvais qu’il était ailleurs. Aussi ce moment entre mec était le bon moment pour en parler. Libre à lui d’en discuter maintenant, ou bien de poursuivre l’entrainement et d’en parler après. Il savait de toutes façon que moi non plus je ne lâcherais pas l’affaire aussi facilement.

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« Mais pas de quoi, même si je ne suis pas sur que tu es vraiment besoin de moi. Et puis c’est toujours plus sympa que tout seul »

Je lui souris simplement en guise de réponse bien que lui et moi savions que ça n’était pas tout à fait vrai : Max avait toujours aimé s’entraîner en solitaire, ça lui permettait de se défouler comme il le souhaitait. Mais quand je lui avais demandé de m’aider je m’étais dis que ça nous permettrait de passer un moment ensemble, et que si je l’embêtais un peu pour une fois ça ne serait pas trop grave.

Lorsque je commençai mes échauffements un petit sourire apparut sur le visage de mon frère de cœur et j’en fis de même. J’étais certain qu’à l’instant nous pensions tout deux aux nombres de fois où lui, Sateen et Lukas avaient pu se moquer de moi au collège lorsque je faisais ça. Mais jamais rien ne méchant, c’était d’ailleurs ça qui était génial avec eux, et plus particulièrement avec Maximilien, nous nous chamaillons continuellement mais ça restait toujours de l’ordre de la plaisanterie, un peu comme deux frères qui se dispute en fait. Non pas un peu, c’était exactement ça en fait, nous étions comme des frères, qui se confie souvent l’un à l’autre mais à qui il arrive souvent de se disputer gentiment.

« Et bien écoute sa va bien, je n’ai pas trop à me plaindre. On va dire une journée banale, mais qui se termine plutôt bien avec toi mon grand. »

Il n’avait jamais aimé parler de lui je le savais mais c’était tout de même plaisant de voir qu’il faisait des efforts avec nous, Max me fit d’ailleurs un petit sourire d’excuse et j’y répondis par un haussement d’épaule, nous étions un peu pareil sur ce point alors je ne pouvais que le comprendre.

« T’as réussi le contrôle de physique ? » le questionnais-je, curieux étant donné que j’avais la mauvaise impression de m’être complètement planté à ce devoir.

Je continuai toujours mes échauffements lorsque Max prit à nouveau la parole :

« Bien, quand Monsieur aura finit c’est échauffements de fillette, on pourra peut être si mettre, tu me rejoins quand tu seras prêt… »

Et avant que je n’aie pus dire quoi que ce soit il me laissa là et repartit courir. Oh il me cherchait ? Eh bien il allait me trouver ! D’ailleurs j’étais sûr qu’il n’en attendait pas moins de moi. Je me mis donc bien vite à courir, attrapant au passage le ballon que Max avait apporté et qui était resté par terre, et arrivai à sa hauteur en quelques secondes à peine.

« Tu me traitais de fillette je crois ? » dis-je un petit sourire en coin affiché sur mon visage.

Une petite accélération me permit de le dépasser et je lui envoyais le ballon toujours en souriant. J’adorais le sport, ça m’avait toujours permit de me sentir moi-même et chaque fois que j’en faisais je sentais le bien être m’envahir.

« Alors, on commence par quoi ? » demandais-je.

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Je ne fus pas dupe, car même s’il ne me dit rien, je savais qu’il n’aimait vraiment pas ce surnom, mais voilà c’était une habitude et puis je savais que j’avais une chance d’arriver à le faire râler et cela aussi était une vieille habitude. C’était en générale le comportement de deux frère, car c’est exactement la relation que j’ai avec Scott, je le considère comme mon frère. Et donc comme deux frères, il était courant que l’on se chamaille régulièrement, mais sans jamais que cela ne soit critique. Mais bon il faut avouer que depuis que nous son ici, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de pouvoir avoir une telle relation. Peut être le fait que nous soyons dans des confréries différent, mais aujourd’hui nous avons une occasion de passer plus de temps ensemble via l’équipe. Et je ferai tout pour qu’il puisse intégrer cette équipe, même si je sais au fond de moi qu’il n’aura pas trop de difficulté, le sport et Scott c’est une grande histoire.

«Ouais j’avoue, c’est vraie que c’est cool de pouvoir passer un moment entre nous, ça faisait longtemps. Prêt ! Encore merci d’avoir accepté de m’entraîner »

« Mais pas de quoi, même si je ne suis pas sur que tu es vraiment besoin de moi. Et puis c’est toujours plus sympa que tout seul »

Ce que je venais de lui dire n’était pas tout à fait vrai, j’aimais bien me retrouver seul sur le terrain pour me défouler. Et d’un autre côté, m’entrainer avec lui allé être assez cocasse, car il avait une certaine habitude de l’entrainement et si mes souvenir était bon, il avait toujours été plus rapide que moi à la course. Mais cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas fait la course l’un contre l’autre. Je me douté que cela allé être assez drôle. De toutes façon rare était les moments triste avec Scott, mais comme chacun nous avions le droit à des moments de tristesse et autant dire que lui et moi en avions partagé. Peut être est-ce la clef de notre rapprochement presque fraternel.

«Et sinon comment ça va toi ? Ta journée c’est bien passé ?»

Je le regardais faire ses échauffements, comme le vrai sportif qu’il était. Ce que j’avais pu me moquer de lui lorsqu’il faisait ça au collège, mais il avait raison. N’avais-je pas fait les miens avant. Mais je ne sais pas, cela me faisait toujours sourire de le voir faire, surement du au souvenir d’enfant que j’en gardais.

« Et bien écoute sa va bien, je n’ai pas trop à me plaindre. On va dire une journée banale, mais qui se termine plutôt bien avec toi mon grand. »

Parler de moi n’avais jamais été mon fort, pourtant j’essayais de faire des efforts avec mes amis, mais pas évident de faire abstraction de vieille habitudes. Je lui souris simplement en guise d’excuse, il comprendrait surement et il savait que s’il voulait en savoir plus je lui répondrais, mais que ça ne viendrait pas forcément de moi. Et oui j’étais comme ça, assez mystérieux.

« Bien, quand Monsieur aura finit c’est échauffements de fillette, on pourra peut être si mettre, tu me rejoins quand tu seras prêt… »

Je l’avais cherché, non vous croyais, juste un peu. Je l’avais laissé en plans à ses échauffements et étais repartit courir. Je n’avais aucun doute sur le fait qu’il me rattraperait et que là les choses sérieuse, ou non allé commencer.

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Lorsque la sonnerie, indiquant la fin des cours qui avait eut lieu aujourd’hui, retentit, je ne pus retenir un soupir de soulagement. Je ne détestais pas les cours, loin de là, mais cette journée m’avait paru horriblement longue par rapport aux précédentes. Je jetai un coup d’œil autour de moi pour voir si j’apercevais Sateen ou Maximilien, mais visiblement j’avais été trop long puisqu’ils n’étaient déjà plus là. En songeant à mon frère de cœur, je me rappelais que nous avions rendez-vous au gymnase… *Maintenant…* complétais-je en regardant ma montre. J’allais être en retard puisqu’il fallait encore que je passe dans ma chambre pour emporter des affaires de sport. Je pressais le pas, après tout c’était tout de même moi qui avait demandé à Max s’il voulait bien m’entrainer pour que je puisse rejoindre l’équipe de foot du lycée alors si j’arrivais trop tard au rendez-vous que nous nous étions fixé ça ne le ferait pas vraiment…

Je passais en coup de vent dans ma chambre emportant au hasard un short et un t-shirt, et repartit à la hâte vers le gymnase, retirant rapidement mon jean et ma chemise lorsque je fus dans les vestiaires afin d’enfiler ma tenu de sport. Puis je me dirigeais vers le terrain sur lequel j’avais déjà aperçu Maximilien en arrivant. Cette idée d’entraînement qui m’était venu était sérieuse, puisque je souhaitais réellement rejoindre les Cannonballs, mais d’un autre côté il s’agissait aussi d’un prétexte pour pouvoir passer un moment avec mon frère de cœur. Cela faisait maintenant un long moment que nous ne nous étions pas retrouvé comme nous avions pu le faire auparavant à New-York et donc j’avais bien envie de passer un moment seul avec lui pour que nous puissions nous retrouver un peu et discuter. Lorsque je débarquai sur le terrain, Max était en train de courir et il s’arrêta pour venir à ma rencontre.

« Hey, ça me fait plaisir Scotty, enfin un moment entre mec. Bon alors prêt pour ton entrainement chef »

Scotty…, j’avais beaucoup trop entendu ce surnom pour pouvoir continuer à l’apprécier, mais avec Max, Sateen et Lukas c’était différent, ils m’avaient pratiquement toujours appelé comme cela alors même si ça m’énervait de temps en temps, Sateen adorait me taquiner avec ça d’ailleurs, ça ne me gênait plus tant que cela aujourd’hui.

«Ouais j’avoue, c’est vraie que c’est cool de pouvoir passer un moment entre nous, ça faisait longtemps. répondis-je Prêt ! Encore merci d’avoir accepté de m’entraîner »

Je commençai à faire des petits mouvements d’échauffement qui devait paraître un peu ridicule, mais mon grand père avec qui j’avais énormément fait de sport lorsque j’étais petit m’avait toujours dit que même si c’était bête ça permettait d’éviter les claquages et vu qu’il était prof de sport dans sa jeunesse je l’avais toujours écouté. En pensant à ma famille, restée à New York, j’eus un petit pincement au cœur, ça me faisait tout de même bizarre d’être loin d’eux…

«Et sinon comment ça va toi ? Ta journée c’est bien passé ?» demandais-je.

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Quelque jour plutôt Scott m’avait demandé un coup de main afin de pouvoir intégrer lui aussi les Cannonballs, cela m’avais fait doublement plaisir. D’une cela allait nous permettre de passer encore de super moment ensemble et j’étais vraiment content qu’il me demande mon aide. Je n’étais pas persuadé qu’il est vraiment besoin de moi. Il était plutôt bon en sport. Mais je n’avais pas refusé sa demande, au contraire, j’avais sauté dessus, cela me donnerai une occasion de plus de pouvoir me défouler au gymnase. Même si je n’avais besoin d’aucune excuse pour ça, car comme je faisais partie de l’équipe j’y avais accès autant que je voulais.

Je venais d’arrivé au gymnase, direction les vestiaires. Ce que je portais n’été pas vraiment la tenu idéal pour faire du sport, mais inutile de mettre ma tenu de foot, cela ne pourrais que me ralentir. Je sortis donc une tenu de sport des plus simple de mon vestiaire, tenue bien entendu valider par Sateen à mon arrivé ici. Ce qui me fit sourire, elle avait vraiment le chic de toujours être là ou je ne l’attendais pas. Chassant son image de ma tête, je sortis des vestiaires avec le nécessaire pour entrainer Scott, rien de plus qu’un ballon.

Comme mon frère de cœur n’était pas encore là, j’ai commencé à m’échauffer et comme une chose en entrainant une autre, je me suis mit à faire des tours de piste, courir avait toujours eu un effet bénéfique sur moi, cela me permettait d’oublier ce qui me tracassé et d’essayer de l’évacuer. Oui, c’était l’une de mes soupapes de sécurité, l’alcool étant l’une des premières, mais elle avait bien des contraintes, au delà de l’oublie du moment en cours et de mes propres actions. Mais j’aimais vraiment la sensation de liberté qu’il produisait. J’avais beau n’être qu’un ado, j’avais aussi mes soucis, je m’en serais bien passé, mais là vie elle semble n’en avoir que faire. Peut être d’ailleurs est-ce d’ailleurs le but même de la vie, nous mettre des obstacles pour nous faire avancer ou sombrer. Mais nous n’étions pas là pour ça. Je venais de voir entré Scott dans le vestiaire, cela me fit oublier mes réflexions du moment, pour me concentrer sur ma course et d’éviter de justesse le banc que j’aurais percuté et qui aurait donné lieu à une belle cascade qui aurait eu de grande chance de se retrouver dans le journal du Lycée.

Scott venait de revenir du vestiaire, m’arrêtant de courir, je me rapprochais de lui.

« Hey, sa me fait plaisir Scotty, enfin un moment entre mec. Bon alors prêt pour ton entrainement chef »

Nous avions beau nous voir presque tout les jours, pas évident de vraiment prendre le temps de ce retrouver comme nous le faisions à New York, mais nous faisions avec.

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