Rencontre ♥ feat Charlie J. Williams

Il ignora totalement sa première remarque. Oui, il avait osé. Un peu énervée, elle avait fait une seconde remarque, un peu plus fort. Finalement, il écrasa sa cigarette près de lui, avant de se relever pour s’asseoir et la regarder. Evidemment, Charlie ne pût s’empêcher de s’excuser aussitôt. Il la regarda étrangement durant quelques secondes avant de poser son regard sur la bouteille d’eau de Charlie et de se mettre à sourire. Oui, très drôle les bouteilles d’eau en effet. Quoiqu’il en soit, il avait arrêté de fumer, elle pouvait se remettre à lire… Ou pas. « - Tu n'as pas à t'excuser, pourrais-tu me passer un peu d'eau ? Il fait chaud ici ! »

Elle releva les yeux. Comment ? Non seulement il la polluait, il l’ignorait, mais en plus il voulait boire son eau ? Elle regarda le garçon, puis sa bouteille d’eau et le garçon à nouveau, un peu hésitante. Puis elle attrapa la bouteille et la tendit au jeune homme. « Tiens, j’en ai une autre de toute façon. » fit-elle avant de se replonger dans son livre. Ou tout du moins, d’essayer. Mais elle était déconcentrer et elle n’arriverait surement pas à se reconcentrer pour l’instant, en plus de cela, elle commençait à avoir faim. Elle observa donc le garçon quelques secondes avant d’attraper son sac. Elle en sortit ses sandwichs et se rendit compte qu’elle en avait peut-être pris beaucoup pour elle toute seule.

Et il y avait ce type qui regardait son repas comme si il n’avait pas mangé depuis des mois. Alors, le regard de la khi fit la navette entre lui et la nourriture. Et finalement, elle ouvrit la bouche. « Tu veux manger avec moi ? J’ai pris trop de trucs pour moi toute seule alors on peut partager si tu veux. » Fit-elle simplement avant d’attraper un sandwich et de lui tendre le sac plein de sandwichs, biscuit, etc.…

Elle l’observa un moment sans parler, elle ne savait pas vraiment quoi dire, en général, soit on commençait la conversation avec elle, soit elle se taisait. Mais ce jour là, elle avait envie de parler alors tant pis pour sa timidité. « Comment tu t’appelles ? » demanda-t-elle alors d’une petite voix. Question pourrie ? Peu importe ! L’idée était de débuter une conversation, pas forcément de poser des questions philosophiques.

Il n’était pas tard ce samedi matin-là et pourtant, Charlie était levée depuis longtemps. Ayant décidé d’arrêter l’alcool et de reprendre la vie saine et paisible qu’elle avait avant, elle s’était levée tôt car elle avait décidé de rattrapé le retard imaginaire qu’elle avait sur les cours. En bonne Khi, elle se disait en retard lorsqu’elle avait moins de deux semaine d’avance sur les autres et donc comme c’était effectivement le cas. Après sa douche et son petit déjeuné, elle s’était plongée dans les devoirs. Seulement, bien vite, le soleil commença à percer à l’horizon et bien vite, ses rayons s’infiltrèrent dans la chambre avec une douce chaleur qui ne donnait qu’une envie : sortir. Et toute Khi qu’elle était Charlie ne parvint pas à résister très longtemps à l’appelle de la liberté, tant pis pour les devoirs, elle les ferait le lendemain.

Rapidement, elle prépara un sac avec une couverture, de quoi boire, manger, écouter de la musique et lire. Puis, elle sortit de la chambre à pas de loup pour ne pas réveiller sa colocataire. Dans le parc, elle trouva un coin d’herbe un peu à l’écart où elle étendit sa couverture avant de s’asseoir et de s’installer avec sa musique et son livre. Elle resta là un assez long moment, jusqu’à ce qu’un garçon vienne s’allonger dans l’herbe près d’elle sans vraiment s’apercevoir ou se soucier de sa présence à première vue, mais ça Charlie n’y prêta pas de réelle attention, timide et discrète, elle avait plutôt l’habitude de paraitre invisible aux yeux de tous. Le jeune homme était surement là pour se reposer après avoir couru et il allait partir d’une minute à l’autre, sans faire attention à elle, de la même façon qu’il était arrivé.

Sauf qu’il ne partait pas et que sa présence commençait à devenir pesante. Alors Charlie releva la tête au moment où il allumait sa cigarette, super, il allait l’intoxiquer en même temps et elle se mit à l’observer. Mais il ne bougeait toujours pas et elle avait l’air d’une idiote à le regarder alors qui lui ne l’avait même pas remarqué. De fait, elle retira ses écouteurs, lentement et dit la première chose qui lui vint à l’esprit. « La cigarette c’est mauvais pour ta santé ! » Elle aurait pu se contenter de ça, mais comme elle était timide et mal à l’aise, elle se sentit obligée d’ajouter : « et pour la mienne aussi quand tu es près de moi. » Simple constatation après tout, mais avec la chance qu’elle avait, en général ce genre de phrase lui attirait les foudres de ses interlocuteurs. «Désolée, je n'aurais pas du dire ça.» Annonça-t-elle finalement avant de faire semblant de se replonger dans son livre.