[Terminé] Bonjour, je suis Miss PasDouée [Will]

Spoiler:

William énonça les vices qu'ils possédaient. Et Desideria se mit à rire. Cela l'amusait oui de voir une personne qui s'assumait telle qu'elle était mais ça lui faisait plaisir aussi. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ce qu'il les lui dire vraiment, mais il l'avait fait, et cela prouvait qu'il régnait déjà une présence de confiance, et elle en était plus que ravie. Elle appréciait vraiment le fait d'avoir un colocataire comme lui, c'était extrêmement agréable.

- Oh ne t'inquiète pas pour ça, je comprend tout à fait !

Lui répondit-elle grand sourire quand il s'excusa pour la vodka. Si elle avait su qu'il en était à ce point dégoûté, elle n'aurait sûrement pas insisté. Mais il avait accepté, et cela avait d'autant plus renforcer le sentiment de bonheur et de satisfaction de la jeune femme.
Il se faisait déjà tard et Desi se mit à bailler. Elle avait sommeil et était crevée, avec la journée qu'elle venait de passer. Elle s'excusa donc auprès de Will :

- Pfiou, je suis désolée, je commence à être fatiguée ... Je crois que je vais faire un gros dodo !

Elle sourit une dernière fois à son adorable coloc avant de partir pour se changer et venir faire un gros dodo.

Je souriais en entendant percer dans la voix de Desi la déception que je refuse, dans un premier temps, la vodka qu’elle me proposait. Mais elle semblait tellement vouloir partager sa vodka avec moi que j’acceptais. Cependant elle refusait le whisky que je lui proposais. Après tout je comprenais très bien qu’elle ne supportait pas le whisky pur. Subitement j’avais chaud, c’était très certainement l’alcool mais je déboutonnais ma chemise. Je jetais un regard à ma coloc’ lorsqu’elle me demanda si j’avais d’autres vices comme ça. Des vices ? J’en avais des tonnes.

-Récapitulons : je suis accro au whisky, au café, aux cigarettes, je suis gay… Enfin bi à tendance homo et j’adore le sexe… Je suis bourré de vices surtout aux yeux de l’Eglise…, dis-je en riant un peu.

Je savais qu’elle m’avait posé cette question pour rire. Sinon pourquoi l’aurait-elle posée ? Je l’observais tandis qu’elle s’asseyait sur son lit. Vraiment mignonne, cette fille. Honnêtement, si je l’avais rencontrée quelques mois plus tôt, je l’aurais certainement draguée.

-Tu sais, je me suis pris ma première cuite à la vodka et depuis, je ne supporte plus beaucoup cet alcool. Ce n’était pas contre ta vodka en particulier, c’est juste que je n’avais pas envie que tu me vois malade dès notre premier jour de cohabitation…,lui expliquais-je d’une voix douce.

Mais pourquoi je lui parlais de ça ? Déjà que je n’aurais pas dû lui parler de mon coming-out et de ma sexualité. Je crois que je lui faisais confiance et que je l’appréciais déjà et j’avais envie de lui parler de mes petits problèmes. Ce qui était bien c’est que je me sentais beaucoup mieux qu’il y a quelques instants. Desideria, l’air de rien, était une bonne psy, elle était gentille, douce et à l’écoute : des qualités inégalables dans une telle relation. Il y avait de grande possibilité pour que, bientôt, je l’adore.

Desideria fut un peu déçue quand Will lui annonça qu'il n'aimait pas la vodka. Certainement celle vendue dans le reste du monde, à part celle de Russie, celle faite dans les usines spécialisées. Elle voulait absolument lui faire goutter une goutte, qu'il voit la différence et qu'elle était largement au dessus des autres. Il fallait juste aimer le bon alcool. Et vu qu'il semblait aimer le whisky, qu'il venait de sortir et d'en prendre un peu, il ne pouvait qu'aimer sa vodka :

- Je t'assure qu'elle n'a rien à voir avec toutes les autres vodkas que tu as bien pu goutter !

Lui répondit-elle toujours en souriant, et en persistant à lui tendre sa flasque. Il en but une gorgée après l'avoir sentie. Elle était contente, il avait au moins goutté, même s'il ne semblait pas très emballé. Il la reposa sur sa table de chevet et il lui proposa du whisky. Cela ne se faisait pas trop de refuser après avoir insisté soi-même, mais :

- J'aurais bien accepté mais, le whisky pur, je ne peux vraiment pas ... Mais je suis contente que tu es au moins goutté de ma vodka !

Elle récupéra ensuite sa flasque et la remit la où elle l'avait trouvé, c'est à dire bien caché dans sa valise. Elle ne voulait pas se faire prendre avec de l'alcool dans l'enceinte du lycée. Surtout qu'elle buvait très rarement, voire même jamais. Elle préférait au moins attendre l'âge requis. C'était des exceptions très rare la vodka. Par contre, elle avait l'impression que c'était l'inverse pour son colocataire. Elle voulut alors le taquiner un petit peu :

- Et sinon tu as d'autres vices comme ça ?

Elle lui souriait à pleine dents, elle rigolait, elle voulait l'embêter, tout simplement parce qu'elle l'appréciait déjà.
Elle retira ensuite ses chaussures, et s'installe plus confortablement sur son nouveau lit, pas si inconfortable que cela.

Je souriais lorsqu’elle me proposa de la vodka. Je ne supportais pas la vodka… Dommage, j’étais en colocation avec une Russe ! Moi, j’étais fou de Whisky, d’ailleurs j’en avais une bouteille planquée dans ma table de chevet. J’ouvrais la porte de la table de chevet et sortit mon amie la bouteille.

-Désolé mais je ne bois jamais de vodka. Je me suis pris ma première cuite à la vodka et depuis je ne supporte pas. Ce que j’adore en alcool c’est le whisky… Sans rancune, ma belle ?

Je riais un peu lorsqu’elle grimaça. Finalement je reposais ma bouteille de Whisky et tendis la main vers la flasque de vodka. Je sentais brièvement l’alcool, ça allait. Au moins, la vodka ne lui donnait pas envie de vomir rien qu’à l’odeur. J’en bu une gorgée. Pas mauvais mais je préférais largement le whisky. Je reposais la flasque de la jolie blonde sur la table de chevet et bu une longue gorgée de whisky. J’en proposais à Desideria. Il ne fallait pas que je fasse mon alcoolique avec elle. Sérieusement, je n’avais pas envie qu’elle me voit comme un alcoolique, accro aux cigarettes et au café et doublé d’un abruti qui ne s’assumait pas tel qu’il était. A bientôt 18 ans, voilà ce que j’étais. Je n’osais même pas imaginer mon futur mais j’espérais que ça ne se dégrade pas !

Apparemment Will avait été un salaud comme il le disait si bien. Desi' ne voulait pas vraiment le voir, car il y avait devant elle un jeune homme qui semblait souffrir, alors elle avait du mal à l'imaginer autrement. Mais si il le disait ... Elle l'aurait rencontré avant Luce, elle ne se serait peut-être pas lier d'amitié avec lui alors. Mais là n'était pas le problème, elle l'appréciait et il n'était pas au mieux de sa forme. C'était fou comme cet idiot d'amour pouvait vous tuer. Desi' le savait très bien, mais elle avait l'avantage d'être aimée en retour, seulement, elle, elle ne pouvait pas sentir son odeur quand elle le voulait.

- Je l'espère vivement pour toi ... Bon, pour se changer un peu les idées, ça te dirais un peu de vodka ?! Ne vas pas croire que je suis alcoolo, mais ma grand-mère n'a pas pu s'empêcher de me donner une flasque en me disant " Ça y est tu es assez grande pour boire non ? " je lui ai répondu " Non mamie, mais si t'y tiens autant ... " alors voilà, je l'ai pris, mais ne l'est pas encore ouvert. Je n'ai jamais trouvé d'occasion, surtout qu'elle est rare.

Elle ne savait pas si le jeune homme en buvait ou s'il aimait, mais tous les élèves dans ce lycée, cette ville même, semblait avoir un certain penchant pour l'alcool. Alors autant goutter à cette vodka pour marquer le coup, avec son nouveau colocataire, et surtout pour oublier leurs échecs amoureux. Au moins, avec cette vodka, elle était tellement délicieuse, qu'il n'y avait même pas besoin de la couper, ce serait même un sacrilège avec la vodka russe. Elle ouvrit donc la flasque et but une gorgée. Elle fit une sale grimace, puis son plus beau sourire :

- Délicieuse !

Puis elle tendit la flasque à William.

Desideria était loin du compte quand elle annonçait que ses paroles étaient difficiles à entendre quand on était amoureux. De plus elle ne me connaissait pas et ne savait donc pas que je méritais de souffrir à cause de mon couple étant donné que j’avais fais souffrir tant de filles et de garçons (mais surtout des filles) avant. J’aimais Luce comme mes exs avaient aimé avant que je ne leur brise le cœur. J’essuyais mes larmes et me tournais vers ma colocataire qui semblait désormais aussi triste que moi.

-Je… J’ai été un vrai salaud avec mes exs et les filles en général voire, les mecs que je draguais. Je les ai fait souffrir comme je souffre maintenant. C’était mon pêcher et je dois payer pour mes erreurs. C’est ma croix, mon fardeau et rien ne me fera changer les sentiments que j’éprouve en ce moment pour Luce. Je l’aime, lui ne m’aime pas comme je le voudrais mais je garde espoir qu’un jour il puisse m’aimer de cette façon. , déclarais-je alors espérant convaincre la jolie blonde que Luce était, pour le moment, l’homme qu’il me fallait et que je méritais amplement ce que je vivais à présent.

Je passais une main dans mes cheveux avant de décocher un sourire à Desi. Je pensais à Luce et à notre couple et j’eu peur. Je me connaissais bien l’air de rien. Je savais que, malgré un masque de bien-être et d’acceptation totale de ma personne, j’avais beaucoup de mal à accepter mes goûts sexuels, mon amour des hommes me mettait mal à l’aise et je ne savais pas si j’arriverais vraiment à m’afficher en public sans complexe et sans gêne avec mon petit-ami. Je ne savais pas non plus si j’arriverais à sortir de mon placard avec mes parents, je ne savais pas non plus si j’arriverais à présenter Luce à mes parents. Je ne savais pas où mon histoire avec Luce m’emmènerais, j’appréhendais un peu mais je continuerais de marcher sur ce chemin mystérieux car Luce est avec moi-même si pour l’instant ses pensées et ses sentiments son concentrés sur un autre que moi. Peut-être qu’en apprenant à me connaître, Luce oublierait Eden et m’aimerait enfin… Toutes ces suppositions commençaient à me faire tourner la tête. Il faudrait vraiment que j’arrête de faire autant de suppositions, de plans sur la comète. Je regardais ma nouvelle colocataire, comment pouvait-elle être ainsi, si gentille, si douce, si compréhensive ? Je ne comprenais pas mais j’appréciais ses qualités à leur juste valeur.

Desideria ne s'était pas attendue à ce que ton cher colocataire soit aussi sensible à propos de son copain. Leur histoire semblait si compliqué, et lui, si amoureux. Son cœur se compressait à l'écoute du jeune homme. Elle était tellement empathique, qu'elle ressentait et comprenait sa douleur. Oui elle avait de la chance, elle le savait, mais quand elle rencontrait des personnes comme Will, elle donnerait n'importe quoi pour donner sa "chance". Elle n'aimait pas voir des gens tristes, encore moins ceux qu'elle commençait à apprécier.

Son sourire avait disparu, elle était presque aussi triste que Will, mais elle essaya d'esquisser un sourire de réconfort, tout en lui répondant :

- J'ai de la chance oui ... Mais peut-être que Luce ne te mérite pas, et que quelqu'un de mieux t'attend quelque part, et qu'il te rendra vraiment heureux ... C'est dur à entendre quand on est amoureux je sais ...

Parce qu'avec une personne comme Will, la pitié ne marchait pas, au contraire, c'était de l'insulte presque. Même elle n'aimait pas se faire plaindre, alors elle comprenait parfaitement. Elle essayait tout de même de lui dire ce qu'elle pensait, et peut-être qu'il ne le prendra pas si bien que ça, et il avait toutes les raisons pour. Elle espérait juste que cela ne le blesse pas davantage ...

Je commençais à avoir des doutes sur la santé mentale de ma nouvelle colocataire. Au moins elle était sympa et joyeuse, c’était déjà ça ! Malgré sa joie contagieuse, je continuais à me briser de l’intérieur, j’étais triste comme à chaque fois où je pensais que Luce pouvait être avec Eden, à se morfondre d’amour pour lui. Je cachais une larme qui roulait sur ma joue. Pourquoi est-ce qu’il fallait que je sois aussi sensible en ce moment ? Comme en réponse à sa remarque sur son copain, je lui dis amèrement :

-Toi… Tu as la chance d’aimer quelqu’un qui t’aime… Franchement t’as beaucoup de chance…, je continuais ensuite : Ouais… Malheureusement elle est digne de ces mauvaises séries « romantiques ». Non, j’ai rien de croustillant à te raconter… Enfin à part que je deviens le plus grand pleureur de tout Wynwood mais bon, ça tu n’aurais pas tardé à t’en rendre compte…

Lui parler de mes histoires de couple me faisait penser au fait que Luce ne m’aimait pas comme moi je l’aimais et bien sûr ça me donnait envie de pleurer comme jamais. Je me remémorais ces années où j’avais fait pleurer toutes ces filles… Finalement, je comprenais ce qu’elles avaient pu ressentir, j’étais enfin puni de toutes les fautes que j’avais commis dans le domaine de l’amour et du couple. Ce fut à ce moment que je fondais silencieusement en sanglot.

La façon d'être et le comportement de son colocataire plaisait beaucoup à la blonde. Elle rencontrait souvent des personnages assez similaires les uns aux autres, se mentant à eux-même, faux et lèche-cul. Cela faisait plaisir de voir une personne comme William, si ... lui-même. Il n'avait pas peur d'afficher ce qu'il était, et elle le respectait et l'admirait déjà rien que pour ça.
L'histoire avec son copain était assez étrange, cela ressemblait à une sorte d'arrangement. C'était bizarre mais pourquoi pas, tant que Will ne souffrait pas lui. Mais avant qu'elle ne put réagir sur son histoire d'amour, il lui fit une remarque toujours aussi agréable et choupinette :

- Oh c'est adorable merci ! Même s'il est plus du genre discret, c'est vrai qu'il est plutôt sexy dans son genre ! lui répondit-elle en s’asseyant à son tour sur le lit, ayant abandonner le rangement de ses affaires. Elle finirait plus tard.

-Mais ton histoire est tout droit sortie des Feux de l'Amour non ?! Ou d'Amour Gloire et Beauté ?! finit-elle par rajouter en riant chaleureusement. Mais attention j'adore ça ! Y'a pas autre chose d'aussi croustillant ?

Loin d'elle l'idée d'aller répandre des rumeurs à cette fameuse Voix, mais c'était plutôt dans le sens de sa curiosité et de sa passion pour les histoires d'amour farfelue et originale, même voire gnangnante.

Wow… Il était en Russie… Bha finalement, Desi avait toute les raisons de s’inquiéter pour son couple. C’était plutôt marrant : elle me faisait penser à Valentin et son couple que j’avais indirectement brisé. Je ne disais rien mais notais bien cette information dans mon cerveau afin de ne pas dire une connerie plus tard. Desi était sympa alors autant être gentil et agréable avec elle. Je me tournais vers ma colocataire tout en écarquillant les yeux. Je n’en croyais pas mes oreilles. Elle trouvait sexy deux mecs qui s’embrassaient ?! C’était bizarre mais je n’allais pas m’en plaindre, au moins elle était tolérante. Elle me rendit aussi la photo de Luce en le gratifiant de « très mignon » et elle ajouta qu’elle n’avait pas de photo de son copain. C’est vrai que j’étais tenté de le rencontrer, de voir à quoi il ressemblait.

-Tu sais… J’ai pas tellement de chance… Je suis amoureux de Luce mais… Il est amoureux de son meilleur-ami qui est, lui, hétéro… Ca me tue de savoir qu’il en aime un autre. D’accord Luce m’apprécie, il m’aime peut-être mais on ne s’aime pas de la même façon…, murmurais-je, l’air sombre avant d’ajouter d’une voix plus enjouée : Je suis vraiment curieux de voir à quoi il ressemble parce que s’il est aussi sexy que sa copine j’ose pas imaginer à quel point les gens doivent être jaloux de ton couple !

Dans le genre je balance des trucs sans réfléchir, je me plaçais vraiment là. Je pense quand même que Desideria avait un minimum de jugeote pour comprendre que je la trouvais belle voire sexy sans pour autant avoir envie de lui sauter dessus. Je tirais encore quelques bouffées de ma cigarette avant de l’écraser dans le cendrier. Je passais ensuite les bras derrière ma tête et contemplais le plafond tout en me perdant dans mes pensées.

Quand Desi' entendit les paroles du jeune homme, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il avait raison, c'était vraiment ce qu'elle pensait et ce qu'elle craignait. Mais après tout, ils n'étaient pas ensemble, il était libre de faire ce qu'il veut, malheureusement, elle n'y arrivait pas.

- Il est en Russie .. !

Rien que cette idée la déprimait presque, même si après tout, il n'était qu'à un océan l'un de l'autre, mais c'était le bout de l'univers pour elle. Elle voudrait tellement être près de lui à cet instant précis, et regrettait presque d'être venue pour les Etats-Unis. Mais une pensée lui revint en mémoire, et elle arbora de nouveau son beau sourire. Car oui il allait sûrement venir la rejoindre.
Et puis tout en prenant la photo que lui avait tendu son coloc, elle répondit avec humour à sa question :

- Non, pas le moins du monde, je trouve ça même assez sexy de voir deux mecs s'embrasser !

Elle fit un petit clin d’œil et tout en lui rendant la photo elle ajouta :

- Très mignon, t'en as de la chance !

Elle aussi avait de la chance, son Aleksei était le plus beau du monde, c'était du moins son avis. Cela lui tardait vraiment de le voir débarquer ici, à Miami, avec elle. Ils pourraient enfin vivre une histoire, c'était vraiment ce qu'elle espérait le plus au monde.

- J'ai pas de photos sur moi du mien, mais tu le verras peut-être en vrai un de ces quatre !

Elle espérait vraiment ce qu'elle lui disait !

Dès que j’eu l’autorisation de fumer dans la chambre que je partageais désormais avec Desideria. Je tirais une longue bouffée de ma cigarette tout en écoutant ma colocataire qui, soit dit en passant, était franchement canon ! Si je n’avais été amoureux de Luce, je me serais jeter sur elle mais pour le moment ça ne m’intéressait pas plus que ça de mater une jeune fille. Lorsqu’elle me raconta son histoire avec son copain, j’eu envie de la prendre dans mes bras : je n’osais pas imaginer ce qu’elle pouvait craindre. Je repensais soudainement à Valentin que j’avais aidé à découvrir la liaison de son ex-copine. D’ailleurs… Qu’est-ce qu’ils avaient tous à être sexy les étudiants de la Wynwood High School ? On aurait dû appeler ce lycée le lycée de la tentation sexuelle !

-J’espère surtout qu’il ne te trompera pas… Ca doit être dur d’être séparé de celui qu’on aime… Actuellement, il est où ton copain ?

Je souriais quand elle me dit que l’amour nous tombait dessus quand on ne le demandait pas… Oh ! Ca c’était on ne peut plus vrai ! J’avais rencontré Luce quand je voulais m’ôter un mec sexy et tentant de la tête… Résultat : Une semaine plus tard j’étais sur une plage à lui déclarer mes sentiments ! Desi me posa une question à laquelle je ne m’attendais pas : elle voulait savoir le prénom de mon chéri.

-Luce… Il s’appelle Luce… Je sais c’est un prénom un peu bizarre pour un garçon mais bon… Et si tu veux savoir à quoi il ressemble, regarde ça…

J’ouvrais le tiroir de ma table de chevet et sortais une photo de Luce prise en douce alors qu’on traînait comme à notre habitude. Il n’a jamais su que je l’avais pris en photo ce jour-là. Je me souvenais encore de ce que j’avais ressenti au moment où je l’avais photographié, le magnifique coucher de soleil qu’on regardait, le vent dans nos cheveux, l’odeur de la mer… Tout me revenait à l’esprit. J’avais posé la photo sur le lit de la blondinette pour qu’elle voit à quoi ressemblait le chéri de son coloc’… Ca pourrait être utile s’il venait à l’improviste dans ma chambre et que je n’y étais pas alors que Desi, elle, y serait.

-Je dois te saouler mais… Ca ne te dérange vraiment pas que ton colocataire soit en couple avec un mec ? Ca te dérangerais pas de nous voir nous rouler des pelles dans la chambre ?, lui demandais-je tout en recrachant une bouffée de fumée.

Je fis tomber les cendres de ma cigarette dans le cendrier qui était posé sur ma table de chevet et continuais tranquillement de fumer ma cigarette. Il faudrait sérieusement que je pense à réduire ma consommation de cigarette, ça devenait affolant depuis que je sortais avec Luce. Plus j’étais stressé et plus je fumais. Bien sûr la peur que les autres découvres mes goûts sur le plan sexuel me stressait énormément !

Pendant que la russe commençait à ranger ses quelques affaires, tranquillement, tout en écoutant la réponse du jeune homme qui était parti s'asseoir sur son propre lit. Il était mignon, plus dans le sens où elle aimait bien comment il lui répondait. Toujours aussi sincère, ne réfléchissant pas trop à ce qu'il disait et à comment il le disait. Il avait raison en plus, c'était logique qu'il ait un petit copain, mais sait-on jamais.
Et puis il lui retourna la question. Desi' s'arrêta une seconde, comme surprise de la question. A vrai dire elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Il y avait Aleksei oui, qui lui manquait terriblement. Mais avant qu'elle ne put répondre, il lui demanda autre chose :

- Hein ?! Ah euh oui, enfin non ça ne me dérange pas !

Lui répondit-elle comme à son habitude, avec un sourire, mais pour une fois, on l'avait déstabiliser un temps soit peu. Pourquoi est-ce que cela la déstabilisait autant quand on lui demandait de parler d'Aleksei ?! C'était bizarre. Mais elle n'aimait pas ça. Alors elle respira un petit coup et finit par lui répondre :

- Et oui on peut dire que j'ai un petit copain moi aussi ... Mais c'est un peu plus compliqué, on est pas vraiment ensemble à cause de la distance, et j'espère qu'il ne m'oubliera pas ...

Voilà ce qu'il lui faisait peur. Elle l'aimait tellement qu'elle avait peur qu'il trouve mieux qu'elle, ou même pire, inversement. Mais elle ne voulait pas se détruire le moral maintenant. Alors elle reprit son sourire et se retourna de nouveau vers son colocataire :

- De toute façon l'Amour nous tombe toujours dessus alors que l'on ne l'a pas demandé hein ?! Et il s'appelle comment ton cher et tendre ?

Heureusement, Desi ne prit pas mal le fait que je sois énervé et ma bisexualité. Pour le moment, rien ne bloquait pour que notre cohabitation se passe bien. Elle était incroyablement joyeuse et, à vrai dire, c’était rafraichissant de voir quelqu’un d’aussi bonne humeur. Je souriais lorsqu’elle me dit que c’était adorable que je lui propose mon aide pour le rangement de ses affaires. J’allais donc me rasseoir sur mon lit et regardais la nouvelle venue. Elle posa ensuite une question des plus étranges : si j’avais un petit ami. Bien sûr que j’en avais un puisque je venais de sortir de mon placard… J’avais pas appelé mes parents pour leur faire un coming-out comme quoi j’aimais les bananes… Enfin d’une certaine façon c’était ce que j’avais fait…

-Ouais… J’ai un petit-copain… Si je n’en avais pas eu un je n’aurais jamais dit à mes parents que j’étais bi… En fait, je pensais que j’aimais draguer les mecs parce que j’aimais draguer mais je suis tombé amoureux d’un gars qui ne devait être que de passage dans ma vie…, murmurais-je avant de lui demander à mon tour : Et toi ? T’as un petit-ami ?

Je parlais beaucoup trop à mon goût et certainement au goût de Desideria mais peu importe. C’était un soir où j’avais envie de bavarder donc soit, je bavarderais autant qu’il me sierra. Je sortais mon paquet de cigarette duquel je coinçais une cigarette entre mes lèvres puis le posais sur la table de chevet.

-Au fait, ça ne te dérange pas que je fume ?, lui demandais-je.

Je mis mon briquet sur la table de chevet, prêt à le prendre si j’avais la permission de la jolie blonde de fumer.

Son nouveau colocataire était bien franc et direct. Elle aimait ça, ça changeait et c'était tellement plus agréable. Et même si c'est pas tous les jours qu'une personne qu'on vient de rencontrer vous annonce son coming-out, Desi' ne put s'empêcher de sourire agréablement. Elle sentait qu'elle n'allait pas s'ennuyer avec lui.

- Je veux bien te croire ! Mais ne t'inquiète pas, je suis de trop bonne humeur pour qu'on devienne irritable tous les deux !

En gros, il pouvait râler et gueuler tout ce qu'il voulait, cela ne changerait rien. A part s'il la frappait, ce qui ne semblait pas risquer d'arriver. Il lui apporta ensuite sa valise sur son lit. Un vrai petit gentleman. Deux points pour lui. Il lui demanda ensuite si elle voulait de l'aide pour ranger un peu :

- C'est adorable de ta part, mais je vais faire ça tranquillement, merci !

Un plus grand sourire s'afficha sur les lèvres de la jolie blonde. Il lui semblait bien que c'était le premier mec qu'elle rencontrait d'aussi gentil au premier abord avec elle, pourtant il portait sur son visage et son attitude quelque chose de rebelle, mais en aucun cas de méchant et de désagréable. Mine de rien, il devait avoir du succès, c'était ce que les filles aimaient en général, et peut-être les mecs aussi. En pensant à ça, elle songea à une question pour lui. Alors tout en ouvrant sa valise, elle lui demanda :

- Alors si j'ai bien compris, t'as un petit ami c'est ça ? Avec son éternel sourire.

D’accord la blonde était ma nouvelle colocataire. Déjà, elle était beaucoup plus sexy que mon ancien colocataire. Je ne compris rien à sa phrase mais peu importe, elle respirait la joie et la bonne humeur, c’était sympa de voir ça ! Je souriais en voyant qu’elle ne s’énervait pas du fait que j’étais à cran, irrité et irritable. Elle se présenta ensuite, elle s’appelait Desideria. Prénom très étrange mais pas laid. Je saisis la main qu’elle me tendait. Sa peau était douce et chaude contre la mienne.

-Je m’appelle William. S’il-te-plaît, ne m’en veux pas d’être franchement irritable ce soir mais, je vais être honnête, je viens de faire… Je viens de faire mon coming-out à ma mère et elle ne l’a pas très bien pris… Bref ça m’énerve…, lui expliquais-je.

Nom de Dieu ! Mais pourquoi est-ce que je lui parlais de ça ? De toute façon, elle découvrirait bien un jour que je sortais avec un garçon. En plus si elle était homophobe bha, elle irait se faire voir ! En fait j’en avais un peu rien à foutre de ce qu’elle pourrait penser de moi ; l’opinion de mes parents était beaucoup plus importante et m’obsédait ! Pourquoi les parents influençaient-ils tant notre vie ? C’était pourtant eux qui nous faisaient parfois faire les mauvais choix. J’attrapais la valise de la demoiselle et la posait sur son lit.

-Tu veux un peu d’aide pour ranger tes affaires ou ça ira ?, lui proposais-je.

Pour être une proposition, c’en était une et pas des moindres puisque c’était le genre de proposition qui pouvait vous faire passer pour un obsédé notoire (ce que je n’étais pas !).

Il y avait bien quelqu'un, un jeune homme, qu'elle avait l'impression d'interrompre. Même s'il était venu à son secours pour l'aider à la relever et à porter sa valise, il lui demanda ce qu'elle faisait là, au lieu de savoir si elle ne s'était pas fait mal. Cela n'avait pas d'importance pour Desi', elle ne s'énervait que pour de meilleures raisons. Elle comprenait qu'il soit surpris et pas au courant.
Elle avait donc repris son équilibre, sans sa foutue valise, s'essuya ses vêtements pour les remettre en place, ainsi que ses cheveux qu'elle recoiffa légèrement, et lui répondit :

- C'est ma nouvelle chambre. Je m'en serais bien passé aussi crois-moi, parce que vivre avec moi, c'est un peu trop agaçant parfois !

Elle lui fit un clin d'oeil accompagné d'un petit sourire. En espérant que ce jeune homme ne soit pas allergique à la bonne humeur, parce qu'il allait en bouffer. Elle ne comprenait pas les personnes qui la détestaient mais elle savait pertinemment que sa bonne humeur et son humanisme pouvait embêter certains. Mais cela serait déjà plus embêtant si son coloc' ne l'appréciait pas.

- Ravie de te rencontrer moi c'est Desi', Desideria pour être exact !

Elle tendit sa douce et petite main vers le brun.

Il devait être tard mais je m’en foutais un max : j’étais à la fenêtre (qui était ouverte), le téléphone collé à l’oreille et une cigarette allumée au coin des lèvres. Je parlais avec mon petit copain avant de me souvenir qu’il fallait que je parle de lui à mes parents. Je coupais rapidement la communication avec mon chéri puis composais le numéro qui risquait de signer mon arrêt de mort. Heureusement je tombais sur ma mère, elle était plus compréhensive que mon père. Je lâchais immédiatement la bombe et elle commença à me dire « Non, c’est pas vrai ? T’es pas homosexuel ? Tu sors pas avec un garçon ? ». Sa voix était de plus en plus forte si bien que je n’entendais pas le coup frappé à la porte. Je continuais tranquillement ma conversation avec elle et en même temps ma cigarette lorsque j’entendis le choc d’un corps qui tombe. Je bafouillais rapidement une excuse pour couper la conversation. Je posais mon téléphone sur le bureau avant de regarder qui était la personne qui était tombée. J’étais surpris : c’était une jeune femme blonde avec une valise énorme. Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Je la regardais avec ce regard étonné qui était assez rare chez moi. Je regardais rapidement ma tenue : bon ça allait, j’étais encore habillé, ma chemise noire était peut-être un peu trop ouverte mais c’est déjà mieux d’avoir la chemise ouverte que d’être en boxer devant une fille qu’on ne connait pas. Je m’approchais d’elle, la relevait. J’attrapais ensuite sa valise et la posa dans un coin de la chambre.

-Je peux savoir qui tu es et ce que tu fais ici ?, lui demandais-je en allumant une nouvelle cigarette.

Oui, qu’est-ce qu’elle faisait dans ma chambre ? Normalement elle devrait être une de ces nouvelles élèves qui ont enfin eu le nom de leur colocs et leur numéro de chambre. Ca me saoulait un peu d’avoir une coloc, je ne pourrais plus emmener tout le temps Luce dans ma chambre maintenant et puis je ne pouvais pas blairer son colocataire alors on devrait encore retourner dans les hôtels pour passer une nuit tranquille ensemble. Qu’est-ce que la vie était saoulante ! Bref je ne voulais pas de coloc mais elle semblait de meilleure compagnie que ce type qui était resté une semaine et que je n’avais plus vu ensuite. Allez ! Il fallait que je sois agréable et gentil avec elle. Ca ne devait pas être dur à faire puisqu’elle semblait assez facile à vivre.

Will & Desi'

Sa nouvelle chambre ... Desideria n'aimait pas trop les changements trop brutaux, et aurait peut-être préféré rester plutôt en dehors du campus. Mais ils disaient, la direction, que c'était une étape obligatoire. Elle ne pouvait donc pas refuser, mais avait peur de tomber sur un colocataire avec qui cela ne se passerait pas bien, un qui ne l'aimerait pas plutôt. Parce qu'elle, elle était toujours de très bonne humeur, et ne juger jamais une personne avant de la connaître. Elle aimait tout le monde, seulement, tout le monde ne l'aimait pas. Elle arrêtait donc de les apprécier. Quel monde horrible !

Sa nouvelle chambre était la numéro 4, à l'étage numéro 6 ! Heureusement qu'il y avait un ascenseur, parce que sinon elle aurait porté plainte ! Après tout ils payaient l'école assez chère, et s'ils n'avaient même pas mis un ascenseur, cela aurait été du foutage de gueule. Mais il y en avait bien un. Il devait peut-être en avoir un autre, vu le nombre assez important d'élève qui devait y avoir. Ou pas.

Elle monta donc jusqu'au 6ème étage, longea le couloir, avec son énorme valise beaucoup trop lourde jusqu'à la bonne chambre. Il était déjà tard dans la soirée, et elle avait peur de réveiller son coloc', si jamais il était là. Elle ne savait pas si elle pouvait rentrer comme ça ou si elle devait frapper. Elle préféra opter pour la prudence, comme toujours, et frappa à la porte avant de rentrer. Elle passa d'abord la tête, légèrement et regarda à l'intérieur. La lumière était allumée, c'était un bon signe. Elle ouvrit un peu plus la porte avant d'essayer de s'engoufrer dans la chambre, suivit de sa valise. Sauf que l'idiote n'arrivait plus à avancer. Mais qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver à celle-là ?! Desi' n'était pas du genre à perdre son sang froid, et força, et tira sans jamais broncher. Sauf que lorsqu'elle tira une énième fois, la valise se décoinça et Desi' fut éjectée et tomba du haut de ses talons.