[Terminé] The worst shame [Esteban]

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Toujours face à cette satané porte, Esteban tapotait du pied nerveusement en jetant des regards furtifs et légèrement angoissé à sa montre, espérant que Calypso aurait bientôt finit de se changer et que personne ne se précipiterait dans les douches pour voir qui avait crié ainsi. Des bruits discrets de froissement se firent entendre, suivi de pas pressé se dirigeant dans sa direction. Esteban soupira de soulagement, cette histoire démentielle était sur le point de se finir et s’était vraiment une bonne chose ! La jeune fille, qui avait enfilé une jolie robe rose, lui baisa la joue, le remercia et finalement disparut après lui avoir adressé un sourire timide. Un peu dépassé par la fin rapide de cette situation pour le moins cocasse, Esteban resta un moment planté devant la porte sans esquissait le moindre geste. Quand il eut enfin reprit ses esprits, un sourire s’étira sur ses lèvres, sourire qui se mua bien vite en rire, un rire tout simplement incontrôlable. Seul dans les vestiaires il riait comme un dément. C’était surement le seul moyen qu’avait trouvé son corps pour évacuer toute la tension accumulé depuis son entré dans ce satané vestiaire, et puis il fallait le dire, cette situation était tellement risible ! Il lui fallut quelques minutes encore pour contrôler son rire et se calmer. Ses abdos malmenait lui faisait mal mais il oublia rapidement ce fait, il allait enfin pouvoir prendre une bonne douche chaude et pour rien au monde il n’aurait manqué ça !

Grognant doucement, il s’étira cherchant à détendre en vain ses muscles endoloris, il n’avait plus qu’une idée en tête : douche, douche et encore douche. Se retournant vers les casiers, il aperçut par terre une petite serviette rose pâle ainsi qu’un shampoing et un gel douche. Son rire le reprit mettant à mal ses abdos déjà douloureusement contracté. Décidément, cette fille était une vraie catastrophe ! Bon, il faudrait qu’il pense à lui ramener ses affaires d’une façon ou d’une autre. Heureusement Calypso n’était pas vraiment un prénom courant et il serait facile pour lui de retrouver la chambre de la jeune fille, il n’imaginait même pas se qu’il aurait fait si elle s’était appelée Hannah ou encore Taylor. En parlant de Taylor, Calypso semblait plus jeune que lui, peut être faisait elle parti de la classe de Taylor, si les deux jeunes filles se connaissaient cela devrait simplifier ces recherches, il faudrait qu’il pense à demander à sa jolie colocataire quand il l’a croiserait dans la soirée. Glissant la serviette et les produits de toilettes au fond du casier ayant servi précédemment à la jeune fille, Esteban entreprit de se déshabiller, empilant ses affaires en vrac sur ceux de Calypso. Nouant une serviette autour de ses hanches, il attrapa son propre gel douche et se dirigea en sifflotant vers les douches.

Soupirant d’aise, le jeune homme se glissa sous le jet d’eau chaude. L’eau lui faisait un bien fou, frottant distraitement ses cheveux il tenta de faire partir tout le sable qu’il sentait gratter sa peau sensible. Fredonnant une chanson française que lui avait fait écouter Peter, il laissa ces pensées vagabondés pendant que ses muscles se déliés petit à petit.

Avec toute cette histoire il avait un peu oublié le coup de fil qu’il voulait passer en début de soirée, mais tout lui revenait clairement maintenant. Il devait appeler Alfred et encore fois il ne l’avait pas fait. Il voulut jeter un coup d’œil à sa montre pour voir s’il n’avait éventuellement pas le temps de passer son coup de fil après sa douche mais il l’avait laissé dans ses affaires de peur de l’abimer. Soupirant encore une fois, il décida de remettre encore ce coup de fil à plus tard, à vrai dire vu depuis quand qu’il faisait durer cette histoire il n’était vraiment plus a un jour près, Alfred lui pardonnerait, n’est-ce pas ?

Après une bonne demi-heure sous l’eau chaude, il finit par sortir de la douche. Il se sentait beaucoup mieux qu’un peu plus tôt. Les démangeaisons dut au sable avaient disparut et ça c’était vraiment une bonne chose. Malgré tout il se sentait lasse, cette journée l’avait épuisé et il n’espérait plus qu’une chose ; rejoindre son lit et s’affaler dedans pour dormir des heures et des heures. Sans se presser, il se rhabilla tranquillement. Frottant ses cheveux humides, il ramassa toutes ses affaires et celle de Calypso dans le casier, qu’il n’eut cette fois ci pas beaucoup de mal a ouvrir, avant de quitter définitivement les douches.

Peu de temps plus tard il regagna sa chambre, n’y voyant pas Taylor il remit à plus tard l’idée de demander à la jeune fille son aide et glissa dans un de ses tiroirs les affaires de Miss Catastrophe avant de se jeter sur son lit. Tombant de fatigue, il s’endormi vite oubliant cette rencontre étrange au profit de rêve fantastique peuplé de lapin blanc, de théière et de flamant rose.

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Toujours tétanisée, les paroles d'Esteban mirent un peu de temps avant d'atteindre les oreilles de la demoiselle. L'araignée étant partie à l'opposée, sûrement effrayée par le cri horrible que Calypso venait de pousser. La voix du jeune homme qui se trouvait toujours de dos, lui remirent les idées en place. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait crier vraiment très fort. De plus, elle était dans les douches des garçons et si en effet quelqu'un l'avait entendu, elle serait dans une autre de ses si nombreuses galères. Et cela serait aussi bien sûr le cas d'Esteban. Elle ne voulait tout de même pas lui créer d'ennui, elle avait assez la poisse à elle toute seule, ce n'était pas la peine de l'apporter sur les autres.

Calypso reprit donc ses esprits et se jeta littéralement sur ses affaires dans le casier qui lui avait créer des ennuis lui aussi. Elle ne prit pas le temps de mettre ses sous-vêtements, elle enfila directement sa robe. Heureusement elle était assez longue pour cacher ses cuisses et nullement transparente. Il était donc facile d'arriver jusque dans sa chambre sans que l'on voit ses parties intimes. Elle avait donc enfilé sa robe, de couleur rose bien sûr, pris ses sous-vêtements et ferma le plus vite possible le casier des malheurs.

Elle se dirigea presque en courant vers la porte des douches. Bizarrement, en passant devant Esteban, qui était toujours face à la porte, elle s'approcha de lui sans qui ne s'en rende compte et lui un baiser sur la joue, pour le remercier, sûrement. Elle-même n'avait pas trop compris pourquoi elle avait ça. Peut-être du au choc, à l'adrénaline. Impossible de comprendre le comportement de Calypso. Elle était beaucoup trop complexe à déchiffrer. Elle avait des réactions parfois complètement différentes. Elle a vraiment de multiples facettes, de quoi s'occuper toute une vie.

Après donc son petit baiser, elle continua sa course vers la porte, qu'elle ouvrit dès qu'elle l'avait atteinte. Tout de même, elle se retourna:

"Merci, merci pour tout..."

Elle se sentit encore une fois toute gênée, mais avait réussi à lui refaire un sourire. Certes plus petit et plus timide, mais il était bien sortit. Elle finit donc par sortit enfin des douches et referma la porte derrière elle et s'y appuya quelques secondes, histoire de reprendre un peu son souffle. Mais elle ne tarda pas trop de peur que quelqu'un ne l'aperçoit. Elle courut cette fois-ci vers la gauche pour rejoindre sa chambre.

Une fois arrivée dans celle-ci, elle se cala de nouveau contre la porte et se laissa glisser pour arriver en bas, assise. Sa colocataire, Kim, n'était toujours pas là. Heureusement, sinon elle aurait du tout lui raconter. Elle le ferait certainement, mais là elle avait réellement besoin de reprendre ses esprits, de se calmer. Elle avait subi beaucoup trop de chocs, d'émotions fortes pour pouvoir en parler tout de suite. Sûrement qu'elle finirait par en rire un de ces jours... ou peut-être pas. Elle avait mis son visage dans ses mains, quand elle se souvint d'une nouvelle chose. Mais pourquoi donc son cerveau était si nul aujourd'hui, si faible. Il mettait trois milles ans avant de recevoir les informations que les yeux de Calypso lui transmettait. S'il n'était tout de même pas en mode off, il ne devait pas en être bien loin. En effet, les yeux de la jeune fille avait bien vu qu'elle avait laissé sa serviette rose pâle à terre, dans les douches des garçons, là où devait être en train de se doucher Esteban. Et elle avait bien sûr oublié ses produits de toilettes dans la douche. Mais quelle idiote, quel boulet elle faisait! Elle finirait vraiment par perdre sa tête un de ces quatre.

Mais elle se rassura en se disant qu'Esteban, lui, avait du y faire attention, et que vu qu'il avait l'air sympa, il lui rendrait peut-être ses affaires, quand ils se reverraient. Quand ils se reverraient. Cette idée donna des frissons à Calypso. Non pas qu'elle n'avait pas envie de le revoir, mais simplement parce qu'elle risquerait de ne pas pouvoir le regarder plus de deux secondes dans les yeux, du à ce qu'il venait de se passer, quelques minutes plus tôt, dans les douches des garçons.

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Juste avant de retourner à sa place, qu’il occupé maintenant depuis son entré dans les douches, face à la porte et dos aux casiers, il put observer un fait qui le réjouit. Elle lui avait finalement sourit, voilà que la situation commençait un peu à se détendre et s’était une bonne chose. Ses nerfs étaient au bord de l’explosion et si la tension dans la pièce était resté la même encore longtemps, il ne savait pas ce qu’il aurait fait ... Il ne fallait surtout pas qu’il s’énerve ou qu’il se montre impatient, à coup sûr elle se braquerait et ça envenimerait encore plus la situation déjà délicate, non, il devait rester calme et maître de lui, toute cette histoire serait bientôt fini et il pourrait enfin prendre sa douche. Se raccrochant à cette idée, Esteban commença des exercices de respirations. Après un moment de silence interrompu seulement par leur respiration, la jeune fille, à la grande surprise d’Esteban prit la parole. Elle commença par le remercier avant de se présenter. Soupirant de soulagement, Esteban sourit de plus belle, l’espoir d’une fin sans dommage se profilé de plus en plus à l’horizon.

"Je te remercie... Au fait, je m'appelle Calypso Sk ... AHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!"

Calypso, jolie prénom. S’il se souvenait bien dans la mythologie grecque Calypso était une nymphe qui apparaissait dans l’Odyssée, elle retenait Ulysse 7 ans sur son île. Il imagina un instant Calypso en nymphe grecque, elle semblait tellement maladroite, il l’imaginait mal retenir un homme à force de subterfuge compliqué, il toussota pour cacher son rire espérant qu’elle ne le remarque pas, il ne manquerait plus qu’elle pense qu’il riait d’elle. Il n’eut pas à s’inquiété longtemps du fait qu’elle avait pu l’entendre car la jeune fille se mit à hurler comme si sa vie en dépendait. Il sursauta de surprise et cette fois ci il ne prit pas le temps de peser le pour ou le contre avant de se retourner.
Bien mal lui en prit, car il eut à peine fait un quart de tour qu’il put voir la jeune fille lâcher de peur sa petite serviette qui glissa le long de ses jambes pour atterrir par terre dans un petit bruit feutré. Fermant les yeux il se retourna en rougissant. Pas avancé sur le problème de la jeune fille, maintenant nue, il pria tous les dieux de la terre que la jeune fille ne l’ai pas vu se retourner car les conséquences auraient été catastrophique. Vu comme elle fixait le sol avec terreur dans le bref aperçu qu’il avait eu d’elle, Calypso ne l’avait surement pas remarqué. De mauvaise foi, il ajouta mentalement que de toute façon ce n’était pas vraiment sa faute s’il s’était retourné car quand quelqu’un criait tout le monde avait le même réflexe ; fixait la personne en question, et il ne faisait pas exception à la règle, en plus il n’avait rien vu.
Son visage ayant repris une couleur naturelle et ses pensées agités s’étant calmés, il lui vient à l’esprit qu’il ne savait toujours pas pourquoi Calypso avait hurlé. Il se mordit la lèvre d’embarras avant de lui poser la question d’une voix inquiète et en même temps mal assuré.

- Calypso ? Qu’es qui s’est passé, ça va ?

Pas de réponse, il tendit l’oreille à la recherche d’un quelconque indice mais encore une fois il ne perçut que leur respiration et peut être autre chose aussi, il n’arrivait pas vraiment à l’identifié, est-ce un sanglot ? Il ne manquerait plus que ça ! Cette fille c’était vraiment la poisse incarné, s’il était superstitieux il aurait dit qu’elle était née sous une mauvaise étoile ou encore que c’était surement le karma. Se mordant la lèvre plus fort, Esteban résista à la curiosité et l’envie qu’il avait de se retourné pour comprendre ce qu’il se passait. Une pensée incongru traversa son esprit, quelqu’un avait peut-être entendu le cri de Calypso, si quelqu’un rentrait maintenant ils étaient assuré d’avoir des problèmes, il fallait qu’elle se dépêche.

- Hum, Calypso, ce n’est vraiment pas pour te presser mais j’ai peur que ton cri ameute du monde et il ne serait vraiment pas bon pour nous qu’on nous trouve ensemble dans la douche.

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Ouf, son casier était enfin ouvert! Et c'était grâce à lui, elle lui devait une fière chandelle, sinon elle n'aurait jamais réussi à l'ouvrir et Dieu sait comment elle se serait débrouillée s'il n'avait pas été là. Pour la peine qu'il s'était donné à lui ouvrir le casier sans qu'elle ne lui demande directement, elle se sentit obligé de lui rendre son sourire. Elle était tellement soulagée que son sourire lui échappa. Elle était vraiment au stade où elle n'en pouvait vraiment plus. Elle ne désirait plus qu'une seule chose: son lit. Se caler bien confortablement au fond de celui-ci et de se couvrir jusqu'à la tête - bien qu'il fasse bien chaud - et ne plus bouger. Malheureusement, il fallait d'abord qu'elle se rhabille et qu'elle arrive jusqu'à sa chambre saine et sauve. Ce qui aujourd'hui risquait d'être presque mission impossible sans dégât.

Prise d'un grand soulagement, elle éprouva presque le besoin de parler, c'est pour cela qu'à son tour - trois ans après - elle se présenta à son tour:

"Je te remercie... Au fait, je m'appelle Calypso Sk ... AHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!"

Elle venait de crier à en perdre haleine. Comme si ce n'était pas assez suffisant, sa poisse remonta à la surface, et pas qu'un peu. Une énorme araignée se trouvait entremêlée entre ses affaires. D'habitude, elle en avait pas tellement peur. Quand elle en voyait une, elle se contentait de l'écraser, mais elle ne criait jamais. Les bestioles n'étaient pas sa plus grande phobie, c'était plutôt la nudité. Enfin bon, elle s'était mise à hurler pour une simple araignée. Mais après ce qu'elle venait de vivre, sûrement que ses nerfs avaient fini par lâcher. Elle s'était tellement retenu que là, elle n'en pouvait vraiment plus. Sous le coup de l'émotion, il lui arrivait de faire des choses hallucinantes, vraiment stupéfiante.

Comme le jour où elle avait failli tomber des escaliers, alors qu'elle était encore endormie. Elle était à peine en haut de ceux-ci, qui était très long, elle avait raté une marche. Et au lieu de faire le plus beau des roulé boulé, elle avait attrapé la barre qui les longeait, avait tiré de toutes ses forces et s'était retrouvé à califourchon dessus. Elle y était resté au moins cinq bonnes minutes, le temps de réaliser qu'elle avait réussir à survivre à une mort certaine. Encore la respiration forte, elle était délicatement descendu et avait pris cinq autres bonnes minutes pour descendre les escaliers de la mort. Comme quoi, Calypso était née avec cette bonne vieille maladresse.

Pour en revenir à nos bestioles, Calypso venait de se faire avoir par une simple malheureuse petite araignée de pacotille. Elle avait tellement perdu le contrôle de ses nerfs, qu'elle ne savait plus où elle était, ce qu'elle faisait et avec qui elle était. Tellement qu'elle lâcha sa serviette. Trop d'émotion, tue l'émotion. Elle crût que son cœur allait finir de battre, tellement il cognait fort dans sa poitrine. Elle ne savait pas trop si c'était plus le fait d'avoir été effrayé par l'araignée ou par le fait que sa serviette avait finalement décidé de tomber. Comme tout à l'heure, elle se retrouva donc en mode bloquée, impossible d'esquisser le moindre petit geste, ni même le moindre petit battement de cil. Elle voulait juste mourir à cet instant précis, ne plus vivre pour ne plus vivre toutes ces hontes, humiliations, poisses. Elle n'en pouvait vraiment plus. Tellement que, malgré le fait qu'elle n'arrivait plus du tout à bouger, deux petites larmes coulèrent sur ses joues. Elle aurait vraiment voulu éclater en sanglots, comme elle aurait vraiment voulu aller se cacher. Mais les deux étaient complètement impossible, elle était vraiment trop choquée par la situation. Elle n'arrivait même plus à penser.

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Elle n’avait rien répondu quand il s’était présenté. Ce n’était pas vraiement important, elle resterait donc pour le moment "la jeune fille à la serviette" ou bien encore "la blonde de la douche". Il pouvait facilement comprendre qu’en cet instant sa priorité soit plus de se rhabiller que de discuter avec le mec qui l’avait trouvé à moitié nu dans les douches des mecs. Abandonnant toutes idées de détendre l’atmosphère il décida de prendre son mal en patience, cette situation embarrassante ne serait bientôt qu’un lointain souvenir, la jeune fille disparaitrait de sa vie dès qu’elle aurait finis d’enfiler ces vêtements, et lui pourrait enfin prendre sa douche. Une fille ne pouvait quand même pas mettre cinquante ans pour se changer, n’es pas ? N’empêche qu’il se sentait un peu con quand même à fixer obstinément cette porte, là, droit comme un piquet au milieu des vestiaires des douches des mecs. Elle en mettait du temps pour se changer, lui qui penser qu’elle enfilerait ces fringues en vitesse puis qu’elle disparaitrait comme une flèche, ben il s’était bien tromper ! Des bruits bizarres se firent entendre, d’abord discret puis de plus en plus bruyant. Putain mais qu’es qu’elle pouvait bien fabriquer, elle démontait son casier ou quoi ?

"C'est pas vrai…"

Okay, là il se passait un truc pas normal. Elle avait dit ça d’une voix légèrement désespéré, il devait lui être arrivé quelque chose. Esteban fronça les sourcils, devait il se retourner ? Soit elle avait vraiment un problème et avait donc besoin d’aide soit elle était juste maladroite et s’était cogné contre les casiers. Dans le deuxième cas de figure, elle n’apprécierait surement pas qu’il se retourne alors qu’elle lui avait expressément demander de lui laisser un peu d’intimité pour se changer. Shakespeare lui vient à l’esprit « être ou ne pas être » un dilemme intéressant, le sien se nommer plutôt « se retourner ou ne pas se retourner ». Pesant le pour et le contre, il finit par se retourner quand il entendit un énième bruit, personne n’était suffisamment maladroit pour se cogné autant de fois, le problème était donc autre part.
Ce qu’il vit le laissa perplexe, la jeune fille toujours en serviette semblant plus désespérée que jamais était appuyée contre son casier et ne bougeait plus. Elle n’avait même pas encore commencé à se changer, elle attendait quoi ? Elle se tourna vers lui et lui lança un regard désespéré, il comprit alors le problème ; son casier devait être coincé ! Cette fille était vraiment un aimant à problème, il fallait être maudit pour avoir si peu de chance ! La jeune fille rajouta inutilement :

"Mon casier est coincé…"

Sa voix semblait aussi désespérée que le regard qu’elle lui avait lancé une minute avant. Esteban, qui commençait petit à petit à cerné la jeune fille comprit de suite ce qu’il lui en avait coutait de lui demandais son aide. Cette fille était surement très indépendante et demander son aide, surtout à lui, devait vraiment l’énervé. À cet instant elle semblait tellement fragile ! Il aurait bien voulu la réconfortée mais son instinct lui disait que la serrait dans ses bras n’était assurément pas une bonne idée, ça n’aurait qu’empiré le malaise que devait ressentir en ce moment même la jolie blonde.
Se dirigeant tranquillement vers le casier récalcitrant, il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Remontant les manches de sa chemise, il tira un coup sec mais le casier ne s’ouvrit pas, pour la démonstration de force masculine on repassera ! Ne s’avouant pas vaincu Esteban entreprit d’essayé différente méthode pour venir à bout du vil casier. Les bruits de ferrailles l’exaspérant au plus au point, il entreprit d’essayer de lancer la conversation.

- Ces casiers n’ont pas du être changés depuis longtemps, ils doivent être légèrement rouillés. La bué de la douche a dut finir de bloquer le tien. Je pense que si je tire ici ça devrait aller.

Tirant une dernière fois comme un bourrin, il finit par arriver à décoincé le casier. Haletant légèrement, il se frotta distraitement les mains. Et ben dis donc, il comprenait facilement que la jeune fille ne soit pas arrivé à l’ouvrir, ce n’était quand même pas facile ! Si il devait se taper d’arracher quasiment la porte d’un casier à chaque fois qu’il irait prendre une douche, il n’était vraiment pas sorti de l’auberge. Quoi que si il cherchait bien, ils devaient en avoir qui n’étaient ni rouiller, ni gripper.

- Voila ! Tu devrais pouvoir te changer tranquillement maintenant.

Il lui adressa un dernier sourire avant de retourner tranquillement à son post face à la porte de sortie et dos à la jeune fille et aux rangs de casiers. Regardant sa montre, un soupir lui échappa, il n’allait encore pas pouvoir téléphoner à Alfred ce soir. Il allait littéralement se faire dé-chi-ré. Le seul avantage dans cette histoire c’est que du coup il allait pouvoir profiter pleinement de sa douche, enfin se débarrasser du sable qu’il sentait dans ses cheveux et sur sa peau et se détendre. Penser au moment de pur bonheur qu’il allait vivre dans quels minutes lui rendit son sourire. Il se mit à fredonner une petite chanson française qui avait dans la tête depuis quelques jours déjà. En parlant de chanson française il fallait qu’il appelle Peter pour savoir comment se passer sa rentrée en France. Avec tous ces coups de fil qu’il devait passer il n’allait jamais s’en sortir.

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Pendant que le jeune homme était retourné, Calypso se dirigea vers son casier qu'elle avait pris la précaution de fermer. Sauf qu'au moment où elle voulut l'ouvrir, celui-ci fit des siennes et refusa d'obtempérer aux désirs de la jeune demoiselle; qui se sentit étrangement blêmir d'ailleurs! Ce n'était décidemment pas sa journée! Mais elle n'abandonna pas de si tôt. Elle força presque de toutes ses forces – parce que dans ses cas-là, ses muscles lui faisait légèrement défaut – en toute discrétion, mais sans réussite. Elle voulait éviter une fois de plus d'avoir la honte. Mais impossible d'ouvrir ce fichu casier. Elle décida donc d'aller trouver quelque chose pour l'aider à l'ouvrir. Elle se dirigea un peu plus loin dans les douches et tourna de l'autre côté des vestiaires. Mais rien. Elle allait faire une crise de panique, quand elle entendit le jeune homme parler.

Il venait de se présenter mais elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle avait à peine entendu ce qu'il lui avait dit. Elle ne s'en préoccupait pas beaucoup d'ailleurs, elle était beaucoup trop occupée à essayer de trouver un moyen d'ouvrir son casier. Elle retourna vers celui-ci tout en douceur, et, avec beaucoup moins de discrétion cette fois, elle essaya à nouveau de l'ouvrir. Ca y était, elle avait perdu le peu de sang-froid qui lui restait. Elle était à deux doigts de le fracasser, elle n'arrêtait pas de le secouer de toutes ses forces. Mais elle n'en pouvait plus:

"C'est pas vrai…"

Elle avait fait cette remarque, presqu'en pleurant, en gémissant. Elle espérait quand même qu'Esteban - ah finalement elle avait enregistré son nom dans un coin de sa tête – ne croit pas qu'elle répondait à sa phrase. Mais bon, c'était quand il avait débarqué que ses ennuis avaient commencé. Même si elle savait bien qu'il n'y était pour rien, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir quand même un peu. Remarque, au point où elle en était, elle pourrait profiter d'un peu de force masculine pour ouvrir ce fichu casier de malheur, qui refusait de s'ouvrir. Mais vu dans la poisse où elle était, elle sentait bien que si elle lui demandait de l'ouvrir, il le ferait en 2 temps 3 mouvements, de quoi lui remettre la honte une troisième fois. Mais tant pis après tout, car si elle refusait de faire ça, il lui faudrait passer tout un long couloir, sûrement avec des personnes en train de la reluquer, a passé avec sa nudité et sa phobie qu'on la voit nu. Ce serait insurmontable pour elle. Alors autant avoir ses deux autres hontes, tant pis…

Mais vu le boucan qu'elle venait de faire à essayer d'ouvrir son casier, Esteban s'était retourné. Fallait dire quand même, que n'importe qui, à l'entente d'un bruit pareil se serait retourné. Elle avait la tête contre son casier, totalement dans ses pensées, en ayant presque oublié la présence de l'homme qui l'observait. Elle en avait marre, jusqu'à même l'envie d'abandonner de serrer sa serviette contre elle et de la lâcher. Mais c'était quasi impossible. Elle ne le pouvait quand même pas. Elle releva alors la tête et lança un regard de désespoir à son interlocuteur, en espérant qu'il vienne l'aider. Mais au cas où, elle ne put s'empêcher de dire:

"Mon casier est coincé…"

Toujours dans le même ton de gémissement. Elle n'aimait pas demander de l'aide, elle avait toujours préféré se débrouiller par elle-même. Elle n'appelait que très rarement au secours et encore moins souvent aux garçons. Car Calypso a un petit problème avec ceux-ci. Même si elle est hétéro – ça c'était clair et net, bien qu'il n'y ait pas grand-chose pour le prouver – elle est une grande féministe. Elle ne supporte vraiment pas du tout les machos et a toujours vu dans un homme, l'ombre de ce défaut, si infime soit-il. Elle savait bien qu'il fallait qu'elle arrange ce léger désagrément, surtout si elle voulait un jour connaître le bonheur d'être avec l'un d'eux. Mais c'était au dessus de ses forces. Bien sûr, elle avait réussi à s'améliorer un peu, mais ce n'était toujours pas suffisant. Elle avait toujours été plus ou moins agressive avec eux.

Mais aujourd'hui, avec ce qui venait de se passer, elle ne comprenait pas du tout pourquoi elle avait été si agréable – bien que ce n'était pas non plus tout à fait ça. De plus, elle préférait quand même les sportifs – même si elle ne les aimait pas tant que cela – et celui-ci ne semblait pas tellement l'être. Il avait plutôt l'air d'un beau mec qui fait fondre un peu toutes les filles. Certes, cela aurait fonctionné avec Calypso aussi, seulement si elle avait été une fille normale, ce qui n'est pas du tout le cas. Et puis, elle avait toujours été toute seule dans sa lutte contre son caractère, ses parents étant partis bien trop prématurément pour un monde meilleur… Elle s'était donc aussi endurci et pleurait que très rarement. Aussi le fait qu'elle ait toutes ces hontes et problèmes, elle lâcha un peu sa tristesse, qu'elle s'empressa de contenir avant que celle-ci ne se transforme en pleure.

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La jeune fille en face de lui semblait vraiment gênée, tétanisé même, comme un petit animal traqué. Elle serrait sa petite serviette avec encore plus d’entrain qu’avant. Il avait vraiment était fin sur ce coup là ! Sa tentative d’humour, plutôt de mauvais gout il faut l’avouer, avait finit de la tendre et à présent elle était carrément sur la défensive.

"Tu peux te retourner s'il te plaît ?"

Aïe ! Elle semblait vraiment remontée contre lui. Inutile d’aggraver son cas en explosant de rire bêtement, pas que l’envie lui en manque, la situation était tellement comique ! Enfin pour lui, parce qu’elle ne semblait absolument pas partagé son avis. Lui à sa place, il aurait rit … n’es ce pas ? Peut être pas en fait, il aurait rougit, balbutié des mots incompréhensibles et à coup sur fait tomber sa serviette comme un crétin, intérieur il fut soulager de ne pas être à sa place. Compatissant, il jugea opportun de ne pas la stresser plus que ça et de faire ce que la jeune fille lui avait demandé. Il se retourna sans un mot fixant la porte par lequel il venait d’entré.

Maintenant qu’elle ne pouvait plus voir son visage il ne put s’empêcher de sourire sous l’ironie de la situation, lui qui voulait à tout prix éviter de gaffer et de se retrouver par hasard devant des filles à moitiés nu qui hurleraient comme des possédés voila que malgré toutes ses précautions ça lui arrivait quand même, si Dieu existait il avait vraiment un sens de l’humour tordu. Il nota cependant qu’elle n’avait pas criait ce qui était pour lui et ses tympans un véritable soulagement. Peut être faudrait t’il qu’il revoit l’opinion qu’il avait des femmes à la hausse, depuis qu’il était arrivé à Wynwood il n’avait pas croisé une seule jeune fille gloussesement hystérique. Peut être que cet état d’esprit était exclusivement réservé aux dindes de l’aristocratie anglaise. Hum, il faudrait qu’il y réfléchisse sérieusement et qu’il demande son avis à Peter. Dés fois il enviait le français de pouvoir fantasmait sur des mecs, il chassa cette pensée de son esprit, ce n’était ni le lieu ni le moment de penser à un éventuel Comming out.

Pendant que la jeune fille se changeait surement, Esteban réfléchissait à un moyen efficace de détendre l’atmosphère. Il faillit lui demander s’il lui arrivait souvent de se doucher chez les mecs mais çà n’aurait surement pas détendu l’atmosphère, loin de là ! Rien qu’à penser à la tête qu’elle aurait fait, un rire compulsif monta dans sa gorge, il réussit à habilement le camoufler avec une toux plus ou moins convaincante. Le silence s’éternisait et il finit par opter pour une solution facile ; se présenter. Nerveux il se gratta le cou, avant de se lancer d’une voix ferme, il avait toujours eut ce don de paraitre parfaitement à l’aise alors que ce n’était évidement pas le cas, un truc de famille à tout les coups.

- Hum, moi c’est Shand, Esteban. Enchanté de te rencontrer ! Je te serrerais bien la main mais on dirait que ce n’est pas vraiment le bon moment.

Il n’avait pas put s’empêcher de rajouter une petite pointe d’humour, il espérait que cette fois elle ne le prendrait pas mal et qu’elle se présenterait à son tour. Cette situation était pour le moins embarrassante mais aussi follement amusante, ce n’est pas tout les jours qu’il croisait des filles à moitié à poil dans sa salle de bain quand il était encore au manoir ! Fixant toujours obstinément la porte, il lui vient à l’esprit que n’importe qui pourrait rentrer à n’importe quel moment et les trouver comme ça ; lui fixant la porte et elle certainement entrain d’enfiler ses vêtements à vitesse grand V. Vu de l’extérieur la situation devait paraitre encore plus étrange qu’elle ne l’était vraiment. Un sourire prit possession de ses lèvres, décidément on ne s’ennuyait jamais dans cet établissement.

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Alors qu'elle tenait toujours avec autant de ténacité, elle était encore sous le choc et était tétanisée, ne savant plus où se mettre. Quelle situation critique! Peut-être aurait-elle était beaucoup plus loquace et beaucoup moins pétrifiée, si le jeune homme en question avait était d'une pure laideur. Ce qui n'était pas du tout le cas, bien au contraire. Franchement, cela aurait pu être n'importe quel autre garçon de cet high school, un moche par exemple, mais non, Calypso avait la poisse jusqu'au bout. Certes, ce n'était pas la pire des honte, mais sûrement la plus gênante. Si les places avaient été échangé, elle se serait dit que cela doit pas être la pire des situations, mais vu que ce n'était pas le cas, elle put juger par elle-même, que c'était, en effet, la pire des situations.

Sûrement l'une de ses plus grandes boulettes, elle ne s'effacerait pas de si tôt de sa mémoire, mais espère bien celle de ce jeune homme en face d'elle. Elle essayait de se réconforter en se disant qu'elle avait vécu tellement plus pire comme situations! Elle réfléchissait, réfléchissait... Il y en avait bien une d'histoire gênante, comme la fois où elle avait failli tomber et s'était rattraper sur un beau blond, qui lui même l'avait aidé à reprendre son équilibre. Mais ça, c'était plutôt une super situation, pas comme celle qui se présente sous son nez. Elle réfléchit de nouveau et pensant à ses nombreuses âneries, comme renverser des aliments sur ses vêtements ou marcher dans des crottes ou avoir la jupe qui vole lors de rafales, mais rien de plus critique ne lui venait en tête. C'était certain maintenant, c'était vraiment la honte de sa vie! Qui l'aurait cru! Surtout venant d'elle, car de ce genre de situation, elle arrivait toujours à s'en sortir et à récupérer les points positifs. Mais c'était impossible cette fois-ci! Sûrement qu'elle avait eu un trop grand choc. D'ailleurs elle s'était déjà imaginé ce genre de situation - oui je sais, bizarre comme occupation - mais jamais elle n'aurait pensé que cela se retourne contre elle.

De plus, il l'avait reluqué de la tête aux pieds, ce qui étaient tout à fait normal, vu qu'il ne devait pas s'attendre à voir une fille en face de lui. Mais quand il le fit, elle sentit étrangement sa serviette se rétrécir. Pourquoi donc avait-elle prit une serviette aussi courte? Pourtant tout à l'heure, elle ne la trouvait si courte que cela. Fallait croire que non en fait. Elle qui était plutôt d'un genre pudique, il manquait plus que sa serviette ne disparaisse, ou pire se mette à tomber. Mais elle chassa immédiatement cette pensée de sa tête, car avec la chance qu'elle se trouve avoir, cela n'était pas impossible que cela lui arrive! Même si elle savait que son corps ne déplaisait pas à certains garçons, elle n'était tout de même pas à l'aise avec.
C'est pour cela, qu'elle reprit enfin ses idées et dit d'une voix sur la défensive, surtout après avoir entendu la si charmante, mais néanmoins provocatrice, remarque de la jolie serviette.

"Tu peux te retourner s'il te plaît??"

Même si elle se doutait bien qu'il lui avait dit cela pour essayer de détendre l'atmosphère et de rire de la situation. Cela la gênait au plus haut point.

Invité

Esteban, sifflotant comme à son habitude, sortit de sa chambre une serviette sous le bras, sa trousse de toilette à la main et prit la direction des douches. D’après le plan qu’on lui avait remit à son arrivé et qu’il avait tenté depuis lors de mémoriser en vain, il fallait qu’il traverse encore deux couloirs, qu’il tourne une fois à gauche puis deux fois à droite et il y serait, à moins que ce soit d’abord une fois à droite puis deux fois à gauche … Décidément l’orientation ne serait jamais son point fort ! Se grattant nerveusement le cou, il finit par opter pour la gauche, au pire il serait toujours temps de demander son chemin s’il se perdait. Cherchant distraitement sur les murs des indications qui pourraient le renseigner sur la direction à prendre, il soupira en avisant l’heure. Il n’avait vraiment pas le temps de se perdre, cette journée l’avait vraiment exténué et une bonne douche lui ferait le plus grand bien, de plus depuis qu’il était rentré de sa petite escapade sur la plage sa peau le tiraillait désagréablement.

D’après ses calculs il n’aurait pas tellement le temps de se prélasser sous l’eau chaude s’il voulait avoir une chance d’avoir Alfred au téléphone, et il ne pouvait certainement pas envisager de reporter cet appel encore à plus tard. Il lui avait promis de l’appeler dès qu’il arrivait au pensionnat, et cela faisait bien trois jours qu’il était là et il n’avait toujours pas daigné donner de nouvelles, il allait se faire tuer ! Le pire serait quand même de tomber sur sa mère, pas qu’elle s’inquiéterait de son manque de nouvelles, Camilla ne lui avait jamais porté beaucoup d’attention, il ne l’avait d’ailleurs jamais appelé "maman", durant son enfance cela lui était interdit, il devait se contenter de "Camilla" ou pire de "Mlle Shand" quand il y avait des invités au manoir, tout ça pour garder son foutu secret ! Mais maintenant tout avait "soit disant" changé, depuis son mariage avec lui, il était prié de l’appelait Mère, il se contentait cependant de "Camilla". Le plus pathétique dans tout ça c’est qu’il avait pensé que ça l’a blesserait mais ça n’avait pas l’air de beaucoup l’atteindre, elle le reprenait seulement quand il y avait des invités, comme quoi tout est toujours question de préserver les apparences dans cette saleté de famille ! Alors supporter les babillements de cette femme, qui il fallait le dire clairement ne l’aimait pas et ne l’avait jamais aimé, s’était largement au dessus de ses forces ! Repenser à tout ça lui laissait un goût amer dans la bouche et une furieuse envie de se gratter le cou, c’était vraiment insoutenable cette démangeaison, il faisait peut être une allergie qui sait ?

Un grand soupir de soulagement lui échappa, alors il ne s’était pas trompé, s’était bien la première fois ! Devant lui se trouvaient deux portes indiquant en grosses lettres rouges "Douches", sur aucune d’elles n’était précisé laquelle servait pour les filles ou les garçons mais cela ne le troubla pas outre mesure, on l’avait prévenu que ce n’était pas indiquer et qu’il devait prendre la première et pas la deuxième sous peine de se retrouver devant une bande de filles en petites tenues, pas que dans le principe ça le dérange, mais il faisait une grave intolérance aux gloussements et aux cris aigu, et puis il n’avait pas spécialement envie de se faire remarquer comme le « mec qui mate les filles sous la douche » avant même que l’année est commencé ! C’est sur cette image mentale pour le moins amusante qu’il poussa la porte. La pièce était vide, une des douches devait néanmoins être occupé car il entendait un bruit d’eau continue, Esteban retira son tee-shirt, avant de se retourner vers la douche occupé, l’eau venait d’être fermé et il était curieux de voir qui l’occupé, peut être le connaissait t’il. Quel ne fut pas sa surprise quand au lieu d’un mec se fut une jeune fille en petite serviette qui sortit de la douche, elle aussi eu l’air surprise, a en juger par sa tête.

"Oh my God !!" lâcha elle.

Ça s’était vraiment le cas de le dire ! Que pouvait bien faire une fille dans les douches des mecs ? Un instant il vint à l’esprit d’Esteban qu’il s’était peut être trompé de douche, non ce n’était pas ça, il était sur que la douche des filles était la deuxième porte, la secrétaire lui avait dit, elle ne lui aurait pas fait une blague non ? Il en doutait fortement, elle n’avait pas l’air de rigoler, elle avait l’air vraiment ~~coincé~~ sérieuse. Logiquement c’était donc cette fille inconnu qui s’était trompé, elle semblait mal à l’aise, elle resserrait sa courte serviette sur son corps dénudé. Le garçon se morigéna, ce n’était vraiment pas le moment de s’étendre sur la longueur, il faut le dire quasi inexistante, de la serviette de la jeune fille en face de lui ! Ce n’était surement pas le moment non plus de remarquer qu’elle était plutôt pas mal ; blonde, athlétique avec des jolies jambes, non vraiment pas le moment ! Heureusement pour le jeune homme, la surprise était pour l’instant la plus présente dans son esprit, et il ne fit qu’un examen rapide de la jeune fille, avant de déclarer, un peu stupide il faut l’avouer, l’évidence.

- Tu es une fille.

Phrase hautement spirituelle il va s’en dire. D’habitude il détestait les gens qui avaient la manie d’énoncer des évidences à voix haute mais sur le coup s’était la seule chose qui lui était venu à l’esprit. Entendre sa voix résonnée dans la pièce quasiment vide finit de lui faire reprendre ses esprits. Un sourire joueur s’étira sur ses lèvres avant qu’il ajoute :

- Jolie serviette.

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Ca y est, la première journée de Calypso dans cette nouvelle école est terminée! Et quelle journée! Bien remplie! Elle n'en peut vraiment plus, elle est complètement exténuée. En sortant de son dernier cours, elle n'avait qu'une seule idée en tête, aller se coucher, juste après avoir pris une bonne douche bien chaude, pour se remettre un peu d'aplomb. Pour ce qui est du repas du soir, elle verrait ça plus tard, si jamais elle avait vraiment faim, elle irait s'acheter de quoi, sinon elle irait dormir sans plus tarder.

Mais cela allait être compliqué pour la jeune demoiselle, car celle-ci est une morfale, elle a toujours faim, et pas faim juste d'aliments qui vous évitent de grossir, mais plutôt l'inverse. On dira qu'elle préfère les bons sandwiches, des frites, des pâtes, du chocolat (moins les bonbons), ainsi que tout d'un tas d'autres choses. Rien que d'y penser, son estomac commençait à gargouiller... "Bravo" se disait-elle, elle s'était donné faim toute seule. Il allait falloir maintenant qu'elle passe à la cafétéria pour se prendre à manger. Ce qui voulait dire qu'elle allait encore devoir attendre, avant de rejoindre son nouveau lit, qu'elle n'avait pas encore testé. Mais pour l'heure, direction la douche! Elle passa prendre sa serviette dans sa chambre et partie pour les douches.

En chemin, elle ne croisa personne. Bizarre, peut-être était-il encore tous ensemble, entre amis, avant d'aller manger. Cependant, Calypso ne connaissait juste quelques camarades de sa classe et n'avait pas osé rester avec eux, puisque de toute façon, elle était vraiment trop fatiguée. D'ailleurs, elle l'était tellement qu'elle regardait à peine où elle mettait les pieds. Elle n'en avait pas vraiment besoin, puisqu'il n'y avait personne dans le couloir. Calypso marchait donc tranquillement dans le couloir, beaucoup trop fatiguée pour aller plus vite, et:

"AIIIIEEE !!!!"

Elle s'était prit un extincteur en plein front de plein fouet! Encore heureux qu'elle marchait plutôt lentement. Par chance, il n'y avait toujours personne dans le couloir pour se moquer d'elle. Elle arriva donc enfin aux douches pour filles, qu'on lui avait montré plus tôt dans la journée. Elle se frottait encore le front qui la lançais encore un peu. Elle poussa la porte sans même regarder devant elle, mais regarda quand même une fois à l'intérieur pour voir où elle allait se diriger, pour rejoindre une douche libre.

Il n'y avait non plus personne. Tant mieux, car même si ce n'était pas des douches mixtes, Calypso était plutôt d'une nature pudique, même devant les filles. D'ailleurs, même plus devant les filles, car, souvent elles se pavanent comme si elles étaient les plus belles du monde! Du coup à chaque fois, Calypso se sent gênée, même si elle accepte son corps, qui est plutôt athlétique. Il est d'ailleurs un peu trop d'après certaines filles. Voilà pourquoi elle n'aimait pas trop se montrer nue devant un public féminin.
Mais pour ce qui est devant les garçons, c'était un peu plus compliqué. Elle ne s'était jamais montrer nue devant un seul garçon, et elle se demandait bien comment elle allait faire, quand elle trouvera le mec avec qui elle allait LE faire pour la première fois. Elle se sentit horriblement mal rien que d'y penser! Après tout, elle n'avait que 16 ans, elle pourra toujours s'améliorer pendant deux ans. Car le principe de Calypso, est qu'une adolescente de 16 ans n'est pas encore prête pour cela... ou plutôt ELLE n'était pas encore prête. Si jamais elle devait rencontrer un garçon qu'elle appréciait particulièrement, elle se demandait bien comment elle allait gérer la situation...

Mais ce n'était pas son problème du moment! Elle se déshabilla sans même se regarder, car, si elle est pudique avec les autres, elle l'est aussi avec elle-même! Peut-être que cela serait un problème à régler, ça aussi! Il fallait vraiment qu'elle se sorte tous ces petits problèmes d'identité de la tête, elle était trop fatiguée pour se prendre la tête avec ce genre de choses! Une fois ses affaires rangées dans son vestiaire, elle enroula sa serviette autour de son corps et se dirigea vers l'une des nombreuses douches de libre. Une fois à l'intérieur, le contact de l'eau chaude avec son corps, lui fit un bien fou. Elle resta au moins un quart d'heure sous la douche, sans réellement bouger. Elle se décida enfin de s'activer pour aller finalement chercher un morceau à manger. Elle se lava le corps, les cheveux, puis se rinça. Elle attrapa sa serviette, s'essuya vite fait et sortit de la douche:

"Oh my God !!"

Elle se trouvait face à face avec un garçon... Comme c'était étrange, elle était pourtant rentrée dans les douches pour filles... Et là, un flash refit surface. Quelques heures plus tôt, elle se souvint qu'elle était arrivée du même côté avec sa camarade de classe, qui lui avait dit que c'était la deuxième porte, pas la première. C'est bien sûr la première que Calypso avait franchi. Quelle honte! Elle rougit de sa bêtise, à en devenir rouge écrevisse! Mais quelle gourde! Elle enchaînait bêtises sur idioties! Et ce n'était pas la première fois... Elle ne savait plus quoi dire, ni où se mettre, et ne bougeait plus, sûrement du au choc! Par contre, elle serrait comme jamais la courte serviette qui la couvrait à peine! Même une énorme pince n'aurait pas pu lui faire lâcher cette serviette, qui cachait à peine ses parties intimes...