Next time, j'la marave. [Anastasia & Clémentine]

Aujourd'hui, il fait beau. Youpi tralala.
Je suis vautrée comme une truie sur un des bancs du parc. J'ai posé mon gros cul plein de cellulite sur l'un d'eux choisi au hasard, paix à l'âme de celui-ci. Petite envie malsaine. Petite envie de verdure. Qu'à cela ne tienne ! Plus vive que l'éclair, je tire de ma poche un petit pochon rempli à moitié. Miam. Hop, petite feuille, hop hop hop, trois tours de doigts, un coup de briquet, fuuuuuuuu. Et ça va mieux. Je sens les effets du chanvre m'envahir, je coule, je sombre dans la fumée épaisse que je crache, mes bras ramollissent et mes jambes deviennent du polystyrène. J'écrase mon banc, je m'étale, je fond, je me consume, je suis la beuh et la beuh m'aime, un sourire béat s'étire sur mes joues. C'est le vide dans mon cerveau, je ne pense plus à rien, c'est fou, je ne savais même pas qu'on pouvait autant ne penser à rien. Une tête, ça doit être très gros, pour pouvoir contenir autant de vide. Aucune information, aucun tiroir, aucune route, aucune ruine, tout est blanc et tout est à construire, c'en est jouissif. Alors je deviens l'architecte du virtuel, et je construis une ville dans mon cerveau. là, une petite maison, avec un grand jardin pour pouvoir élever des mouches bleues. Là, une piscine, avec un château dedans, pour les poissons. Ouais, y'aura des poissons dans la piscine. Je deviens la nouvelle visionnaire, Nostradamus c'est une merde à côté de ma clairvoyance de fou, je suis la jeune main qui façonne un nouvel éther. Au sein des cloisons érigées par mon crâne, je suis maîtresse de tout ce qui est et existe, c'est moi crée tout, la terre et le ciel, les poissons et les oiseaux. C'est moi qui commande, mouahahahaha !
Et puis, quelqu'un arrive. C'est une jeune fille. Je laisse un instant ma petite ville de côté, on y reviendra plus tard. Mais assez tôt quand même, mon peuple m'attend. Yeux clairs, cheveux blonds, minois trop angélique pour être sincère. Je ne connais pas cette fille, mais je la regarde. je tire une taffe, m'écrase sur mon banc et crache un chapelet laiteux. Ici, un petit arbre avec une cabane.

[Désolé, c'est un peu pourri, mais j'ai tout perdu ce que j'avais écrit entretemps donc j'ai pas eu la foi de tout réécrire...]