Fasten Your Seatbelt [Eliott]

Invité

Ladies and Gentlemen...
Fasten Your Seatbelt

Journée agitée. Le décalage horaire toujours présent.
Une matinée agaçante, midi reposant, une après-midi mitigée...
En bref, tout ça ressemble à une journée ordinaire.
Ça faisait longtemps, oserais-je dire.

Il est...

18h00
Je décide de prendre l'air.
Les rues de Miami sont agréables, il ne fait pas trop chaud aujourd'hui, la pluie de ce midi a calmé les températures. Je marche sans but précis, la tête dans la lune pour changer. Remarque ce matin, c'était dans le cul qu'elle était. Que fait ma chère mère, maintenant que je ne suis plus dans ses pattes ? Et... non, il ne faut pas que je me demande ce qu'il fait lui. Il faudra que je me le sorte de la tête, celui-là. Après tout, je n'ai pas quitté ma terre d'exil pour reproduire ce cercle infernal. J'ai même plutôt bien commencé avec les premières personnes rencontrées depuis hier soir. Enfin, si on oublie les rares parasites que j'ai croisé... Mais globalement, des personnes agréables, à commencer par l'adorable Kity.

Je m'égare, je me perds toujours dans des océans, des flots de pensées aléatoires et je ne fais décidément attention à rien, ni personne, comme hier soir en tombant sur la pauvre Kity. Et là, pareillement, j'heurte quelque chose avec mes jambes, surtout mes pieds, qui trinquent pas mal... Du metal ? Je baisse les yeux. Ah merde, j'ai aussi percuté quelqu'un. Je ne l'avais pas vu puisqu'il se trouve que le jeune homme est assis sur un fauteuil roulant. Ça m'apprendra à regarder toujours en l'air. Les gens ne volent pas, garde les pieds sur terre, ma belle.
Je m'accroupis pour ne pas me baisser bêtement et me détruire le dos en plus de mes jambes et m'adresse à mon involontaire victime.

«Désolée pour le coup de jambes, j'étais perdue dans d'insignifiantes pensées. J'espère que ça va. T'es la deuxième personne à laquelle je me cogne malencontreusement depuis mon arrivée dans cette ville.»

Des gens autour me regardent comme si j'étais en train de couler un bronze en pleine rue, certes, la posture donne cette impression, en plus je porte une robe courte... Tant pis, rien à foutre. Je suis tout de même un peu pudique alors je tire un peu le bas de ma robe, pour éviter qu'on ne voit un peu trop mon string. Je rougis légèrement, ok, j'en ai pas totalement rien à faire. Bref, recentrons nous, ce qui m'intéresse est de savoir si mon interlocuteur ne s'est pas pris un coup dans le tibia ou autres parce que, en ce qui me concerne, j'ai particulièrement mal à ma cheville droite, à mon genou gauche et... aïe, cette position accroupie ne favorise pas du tout le rétablissement de mes gambettes...

«Aïe... J'ai tendance à me croire plus forte que je ne le suis, quelle idiote.»

Je me relève lentement, tenant mon genou gauche. Je crois que le retour au lycée va se révéler plutôt compliqué...