Parfois, le boulot, c'est dure ... [PV : Clara Nelson]

- Dites... Pourquoi vous me détester autant?

Tristan ne s'attendait pas à ce genre de question. Jamais personne ne lui avait posé cette question et même lui ne se l'était jamais posée. Il commença à ouvrir pour répondre, mais rien ne sortit de sa bouche. La question de Clara l'avait clouée sur place. Chez lui, c'était naturel, un Tristan de la Vaubyessard pas méchant n'était pas un Tristan de la Vaubyessard. Il prit un instant pour réfléchir à la question. Il était noble, il était riche, il prenait tout le monde de haut, pourquoi ? Parce que c'était comme ça, pour lui, il y avait des situations sociales, tu avais de la chance ou tu n'en avais pas. Il l'avait eu, alors il en profitait, c'était ce que l'on pouvait dire. Mais peut-être qu'il y avait autre chose. Par exemple, la dure éducation qu'il reçut l'aida peut-être à se transformer ainsi. Mais revenir en arrière, devenir doux, tendre était plutôt dure pour Tristan. Il avait forgé son caractère, quoique, depuis qu'il est arrivé dans cette école, celui-ci est un peu changé, il ne pouvait le changer comme ça. Mais Monsieur de la Vaubyessard savait tout de même faire le différence entre ne pas apprécier et détester. On pouvait dire qu'il détestait son père, même s'il n'en montrait rien, il le respectait, parce que c'était son père et qu'il a été éduqué ainsi. Mais il était sûr qu'il ne détestait pas Clara, il ne l'appréciait guère, et cela était très différent, en tous cas pour lui.

- Je pense qu'utiliser le terme détester est un peu exagérer. Ne pas vous apprécier serait plus convenable. Premièrement, vous êtes insolente, comment voulez-vous qu'un professeur puisse vous apprécier dans ce cas là ? Deuxièmement, vous vous mentez. Vous vous cachez la vérité. Et je n'apprécie pas du tout ce genre de comportement. Il faut voir la vérité en face, même si celle-ci est douloureuse.

Et, reprenant une grande bouffée d'air avant de rajouter une phrase qui coûtait tout de même cher à Tristan, parce qu'il n'aime pas trop avouer ce genre de chose. Mais parfois, il faut bien faire des sacrifices. Le professeur est peut-être stupide sur certains sujets, mais pas non plus totalement à côté de la plaque. Il essaye donc de dire quelque chose qui pouvait remonter le morale à son élève, mais à sa façon, car on ne changera pas ce cher Monsieur de la Vaubyessard.

- Si vous acceptiez la réalité et viviez avec sans problème. Et si en plus de cela, vous étiez plus arrogante, peut-être que là je vous aurais apprécier plus que maintenant.

Ca devait tout de même être dure d'entendre cela, mais c'était la façon de Tristan pour dire qu'il pouvait peut-être l'apprécier un jour, sans qu'elle ai à changer de beaucoup son comportement. Mais il rajouta ceci à ses propos, ce qui annulait un peu sa dernière phrase.

- Mais pour votre insolence, je pense qu'elle disparaîtra avec votre façon de voir les choses. Et là, tout devrait aller mieux pour vous. Mais c'est à vous de faire ce travail, pas à moi.

Toujours aussi distant. A croire qu'il ne pourra jamais être proche d'un élève. Bon, je ne citerai pas un contre-exemple que j'ai en tête, car ce n'est pas le moment ni le lieu pour raconter ce genre d'égarement.
Tristan avait gardé dans ses mains celles de son élève qui semblaient trembler moins qu'auparavant.

Clara ne comprenait pas ce qui se passa, mais elle sentit son professeur la prendre, et l'apporter, sur le mur, ce qu'elle apprécia, car elle n'aurait jamais pu se rendre par elle même. Elle réussi seulement a fait sortir un faible :

- Merci.

Il lui remit sa veste sur ses épaules, et puis, il prit ses mains. Cette fois ci, elle se laissa faire. Elle avait besoin de chaleur humaine, de tout son corps, et de tout son âme. C'est presque dire que ça fait au moins 3 mois qu'elle n'as pas vraiment toucher quelqu'un. Disons, frôler, mais vraiment avoir de la chaleur humain, elle n'en avait point eu. Le moment était étrange, mais Clara ne pensait même pas a faire quelque chose. Elle était presque zombifiée après la scène qui venait de se dérouler. Après un petit laps de temps, il lui proposa de suivre la mode et d'aller voir un psychologue. Il ajouta que si elle en avait déjà un, il fallait changer. Et bien, après la mort de ses parents, elle a eu un psychologue durant un moment, mais elle était complètement fermée et ne voulait pas parler, donc c'était complètement inutile. Elle a arrêter les séance quand elle est arrivée a Wynwood. Pour elle, les psychologue c'est pour les fous. Elle ne se considère pas dans cette catégorie, et ne veux pas non plus être classée dans celle ci. Elle leva un peu la tête et regarda son professeur et dit :

- Je... Je ne suis pas folle... Je n'ai pas besoin de psychologue...

Elle se remit a fixer le sol. Ses larmes avaient complètement cesser, mais ça ne veux pas nécessairement dire qu'elle n'allaient pas recommencer éventuellement. Sans aucune raison, et sans vraiment y penser, elle releva la tête et demanda a son professeur :

- Dites... Pourquoi vous me détester autant?

Elle eu un long soupir après sa phrase. Elle n'osa pas le regarder dans les yeux, attendant avec un peu de peur la réponse...

Tristan de la Vaubyessard la regardait dans les yeux après ses mots. Il sentait que cela faisait effet sur la jeune fille. Peut-être, voir certainement trop, mais cela ne préoccupait pas vraiment ce professeur, du moment qu'il lui disait la vérité en face et qu'elle comprenait, cela lui suffisait. La pauvre Clara était totalement perdue, on sentait qu'elle ne savait plus quoi faire, que ses sentiments n'étaient plus très clairs. Elle essaya d'ailleurs de se lever, certainement pour partir, mais à peine eut-elle fait quinze centimètre de chemin, qu'elle s'écroula par terre telle une serpillère. Bon, l'image n'est pas très belle, mais tout de même un peu humoristique. Mais ce n'est pas bien de se moquer des gens faibles, alors je vais arrêter ici le côté comique, bien que ce soit dommage, c'est tout de même marrant de rire un peu.
Bon, je disais donc que la pauvre Clara était affalée par terre, ayant un regard de panique et de secours vers la porte de sortie. La pauvre n'eut pas le temps d'essayer de se relever que Tristan avait déjà eut le réflexe de s'avancer vers elle et de la ramasser. Il ne l'a remis pas sur la chaise, vu sa force actuelle, elle risquait encore de tomber. Il l'installa contre le mur sous le tableau. Il lui remis sa veste sur ses épaules. Elle tremblait, il ne savait pas si c'était de froid, de fatigue, de fièvre ou de peur, voir même de manque. Il s'installa à côté d'elle et lui pris une de ses mains dans les siennes afin de la réchauffer car elle était froide.
Monsieur de la Vaubyessard se demandait comment aller tourner la situation. La scène était quelque peu étrange, et il ne savait pas vraiment comment réagir. En même temps, on ne peut pas prévoir ce genre de situation dans une école. La probabilité de la réunion d'un professeur froid comme Tristan et d'une élève fragile comme Clara étaient assez faible jusque là. Mais cela était arrivée et forcément, les conséquences aussi. Les voici donc tous deux, seuls dans une salle de classe, avec la jeune fille en pleurs et le jeune professeur se demandant bien ce qu'il peut faire.

-Peut-être que vous devriez voir une psychologue, c'est à la mode chez les jeunes. mais peut-être que vous en avez déjà une. Dans ce cas, je vous conseil d'en changer, parce qu'apparemment, elle fait mal son travail.

Oui, il ne savait vraiment pas quoi dire ni quoi faire faire.

Son professeur qu'elle détestait tant s'expliqua un peu. Et même si ça lui faisait mal d'entendre tout cela, elle savait très bien que c'était vrai. Mais elle ne se l'avouait même pas a elle même... Parfois, quelque fois son inconscient lui faisait un message qu'elle recevait a peine, qui lui disait que c'était surement la vérité. Mais elle ne voulais pas manquer ses parents. Après tout.... Après tout ce qui était arrivé... Elle ne pouvait quand même pas s'ennuyer d'eux.... Non... Elle ne voulait pas voir la vérité en face... Elle tremblait. Son corps était tout faible, et donc très froid... Et puis elle sentit se déposer sur ses épaules un veste, celle de son professeur, qui était encore imprégnée de la chaleur du corps et l'odeur de Tristan. Malgré son caractère froid, il avait un chaleur humaine. Elle en avait presque oublier qu'il était un vrai être humain. Elle fût tellement troublé, qu'elle oublia de l'écouter parler, jusqu'à ce qu'elle l'entende parler de suicide. Effectivement, ça ne serait pas étonnant que dans deux ans elle s'enlève la vie. Même peut être avant même. Ses yeux étaient tout sec, car les larmes n'arrêtaient pas de couler, malgré qu'elle était plus calme. Elle prit les mouchoir que son professeur lui avait tendu et s'essuya les yeux, et le maquillage du même coup. Ce qui Tristan lui disait était direct et froid, mais tellement vrai. Elle ne voulait pas qu'il aille raison. Il lui dit d'attendre deux ans pour voir. Son regard était planté dans le siens. Dans son regard, on pouvait voir a quel point il avait raison. Elle ne voulait pas qu'il le comprenne, mais en même temps elle voulait de l'aide, même si c'était presque impossible de l'aider. Clara ne pourra pas vivre de cette façon bien longtemps. Clara ne savait pas trop pourquoi, mais elle n'avait pas détacher ses yeux de ceux de son professeur. Elle cherchait quelque chose a l'intérieur, mais elle ne savait pas trop quoi. Elle ne pouvait évidemment rien faire du tout, de tout façon elle ne savait pas quoi faire. Pourquoi est-ce que tout d'un coup elle réagissait bien à ce qu'il lui disait ? Difficile a suivre cette pauvre Clara... Comme lui d'ailleurs. Elle eu tout d'un coup une envie de partir. Elle se sentait mal. Pourquoi? Elle avait honte d'accepter les reproche? Surtout venant de lui? Elle se leva, mais ses jambes, trop faible pour la retenir, la laissa tombé parterre... Elle voulait partir, mais elle ne pouvait quand même pas ramper!

Clara avait mal au ventre, a force de le contracter a chaque pleur. C'était comme le mal de ventre quand on ne peu plus s'arrêter de rire, ce qui était plutôt étrange. Elle avait aussi des nausée, sans aucune raison. Comme si son corps s'affaiblissait de plus en plus. Ses larmes qui était au début translucide avait finalement prises dans son mascara ce qui les avait rendu toutes noires. Celles ci tombait sur son chemisier blanc. Elle espérait qu'il parte et qu'il la laisse seul pour pouvoir se rétablir par elle même. Malheureusement, elle entendit derrière elle, sans regarder, Tristan qui s'approchait. Que voulait-il encore? Encore lui faire mal? La détruire encore plus? Elle se préparais a répliquer lorsqu'elle sentit les grandes mains de Tristan prendre sa petite main. Son coeur fit un tour tellement elle fut surprise. Il lui dit ensuite de bien respirer, tranquillement d'une voix presque... réconfortante. Ce qu'elle fit. Elle voulait parler, et elle savait très bien qu'elle ne serait pas capable tant qu'elle ne serait pas calme. Elle prit une bonne minute pour bien respirer profondément, sans retirer sa main de celle de Tristan...

Une dernière expiration, et elle se rendit compte dans la situation dans la quelle est elle était. Elle retira sa main d'un coup sec. Elle fronça les sourcils et tourna sa tête vers Tristan pour le regarder. Elle n'était pas très belle a voir. Son bouche était tremblante et il y avait de longue coulisses noires sur ses joue. Elle finit par parler. Elle le regardait droit dans les yeux et dit :

- Mais qui êtes-vous?

Elle ne le comprenait pas... Elle se rendit compte que ce n'était pas vraiment clair simplement dit comme ça donc elle ajouta:

- Je ne suis pas capable de suivre... Vous me détruisez pour ensuite me réconforter?

Son regard était rempli de question et d'incompréhension. Même si elle s'était calmée, elle pleurait toujours un peu, mais sans être en panique. Ses petits bras étaient toujours tremblants et elle avait froid... Mais bien sûr, elle n'allait pas lui en faire part. Par contre, c'était facile a deviner, car elle avait la chair de poule...

Un coup. Un coup énorme. Un poche de sable lancé sur elle. Qui l'écrase. Qui la tue. C'est exactement ce qu'elle ressenti quand son professeur parla. Un sans cœur. Il est un sans cœur. Elle ne pouvait pas penser a autre chose. Ses larmes n'eurent aucune retenue et se mirent a couler sur l'épaisse couche de fond de teint sur ses joue, entrainant le mascara présent sur ses cils. C'est la vérité. Elle est seule. Elle n'a personne. Elle n'a pas de parent. Elle n'a rien du tout. Rien. Oui, une fortune. Elle a sa fortune. Mais elle n'a rien d'autre. Est-ce que c'est suffisant? Elle cessait bien de se convaincre, mais c'est impossible.

Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que le professeur en ajouta. Selon lui, elle allait simplement finir par moisir dans un dompte commune. Son cœur se serrait toujours plus dans sa poitrine. Elle tentait de parler, mais seuls de petits bruits étouffés pouvaient sortir de sa bouche entrouverte. Elle s'appuya sur son bureau pour ne pas tomber, et plaqua sa main sur son ventre. Son ventre lui faisait mal. Son coeur lui faisait mal. Les émotions sont quelque chose très fort dans le corps de l'être humain, et particulièrement dans le corps de Clara. La brune prit une grande respiration pour se calmer un peu. Elle voulais dire quelque chose. Dans son expiration, elle cria le plus rapidement possible:

- Je vous hais !

Pourquoi l'avait elle vouvoyée tout a coup ? Elle ne savait pas vraiment... C'était seulement arriver de cette façon. Ce cri s'enchaina de pleurs un peu trop intenses au gout de Clara. Elle n'arrivait plus a respirer. Elle s'assit sur la chaise la plus proche et se retourna vers le mur. Beaucoup trop honteuse de ce qu'elle avait l'air. Sa réaction était peut-être bien intense, mais elle avait rarement pleurer pour la mort de sa famille. Quand ont lui rappelais, quand elle se le faisait dire en pleine figure, elle éclatait. Et bien voilà ce qui venait de lui arriver. Il lui avait planter un couteau en plein ventre. Tout simplement. Elle ne pouvait pas réagir autrement. Elle est un fille très hypersensible, elle est donc incapable de contrôler ses émotions. Même si elle tente d'avoir l'air forte, elle ne l'est pas du tout. Un petit agneau dans une meute de loup.

Son professeur paru fâché a nouveau a cause de son tutoiement, ce qui fit de nouveau peur a Clara. Elle respira profondément et se calma. Il n'allait pas recommencer. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle le savait. Il reprit son air sérieux et avec sa voix profonde d'homme il lui dit qu'il se moquais de son pardon, mais qu'il sentait qu'elle avait besoin d'aide. Besoin de quelque chose a quoi s'accrocher. Et il la tutoya ? Elle ne comprit pas trop pourquoi, mais elle se dit qu'il avait bien le droit avec toute les fois ou elle l'as dit. Il disait qu'elle avait besoin de quelqu'un pour la protégé ou pour la consoler. Elle laissa échapper un rire et dit :

- Ce ne sera surement pas de vous que j'ai besoin! Pas d'un viel homme louche comme vous! Un professeur violent! N'importe quoi ! J'ai tout le monde autour de moi! Je me fais des amis n'importe où et n'importe quand ! Si je veux un petite copain, c'est simple, j'en vise un, et je l'ai! Je suis belle et riche! J'ai tout ce que je veux! Et si jamais, personne ne m'aide, et rien ne va plus j'ai mes parents!

C'est totalement faux. De cette façon, Clara avait seulement énuméré toutes les choses qu'elle n'avais plus et qu'elle aimerais ravoir a nouveau. Oui, elle voulais encore que les filles se battent pour faire partit de son cercle d'amis. Oui, elle voulais encore choisir n'importe quel mec comme copain. Et surtout, elle voulais ses parents et sa famille a nouveau. Elle savait très bien que c'était impossible. Les sourcil de Clara tremblaient, comme pour trahir son air confiant. Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit tout ça, c'était seulement sortit. Elle regrettait déjà. De plus, il le savait surement qu'elle était orpheline... Il était surement écrit dans son dossier ou quelque part... Tout ça allait seulement trahir tout ce qu'elle venait de dire. Et il allait croire qu'elle avait besoin de lui ou je ne sais pas trop quoi. Non, elle ne voulais pas d'aide, et surement pas la sienne. Elle était incapable de le supporter.

Le professeur n'avait jamais eu l'air autant troublé de sa vie. Lui qui avait l'air toujours sur de lui et fier de tout ce qu'il peu faire ou dire, mais cette fois-ci, il avait l'air un peu moins que ça. Des remords ? Non surement pas. Il n'avait pas l'air du genre de personne qui avait des remords... Il avait l'air mal à l'aise, ne sachant pas trop quoi faire. Après un long moment de silence, l'homme parla. Il fit comme si rien n'était, et fit comme si c'était un de leur nombreuse rencontre. Pourtant, les deux le savaient très bien que c'était faux. C'était différent. Tristan n'avait jamais montré ce genre de comportement devant elle ... Il ne lui avait jamais fait aussi peur de sa vie. Même si parfois il frappait régulièrement son bureau pour la réveiller, elle n'aurait jamais cru qu'il pouvait faire ce genre de chose. Son professeur changea d'émotion a nouveau. Il s'approcha d'elle doucement... Clara, elle la première pensée qui lui venu c'est qu'il voulait l'attaquer. Elle crispa son corps, comme pour se protégé, malgré que c'est une protection inutile. Plus il s'avançait, plus elle avait peur. Il allait surement la pousser. Il allait la battre carrément. Elle le sentait... Il approchait toujours. Tout a coup, elle sentit tout doucement les mains de son professeur se faufiler sur elle. Et il la serra dans ses bras. Clara était surprise. Elle ne comprenait pas. Mais que pouvait elle faire ? Elle n'eut aucune idée sauf d'encore plus se coller a lui. Elle faufila ses petite bras sur Tristan. Elle le serra très fort. Elle pouvait bien éclater en pleur a tout moment. Elle avait tellement d'émotions dans son petit coeur. Elle serrait le chandail de Tristan dans ses mains, comme pour s'empêcher d'exploser. Elle prit une grande respiration, et puis comme une lumière qui s'allume, elle réalisa ce qu'elle était en train de faire. Elle se recula d'un coup. Elle ne pouvait pas serrer la personne qui venait de la frapper, de plus c'était son professeur. Le professeur qu'elle détestait. Le regard de Clara n'était plus qu'un regard de confusion. Elle le regarda et dit :

- Qu.. qu... Quoi ?!?

Elle le regardait, regardait ailleurs... Le placher, lui, le plafont, lui la porte, lui, ses souliers, lui. Il n'y avait rien a comprendre. Pourquoi est-ce qu'il faisait ce genre de choses ? Puis elle se rapella d'un truc quelqu'un lui avait dit a l'époque : Après, ils essayent de se faire pardonner... Mais ne te laisse pas faire! Voilà, c'était surement ce qu'il tentait de faire. Et bien n'hésita pas a le dire:

- C'est quoi ? T'essais de te faire pardonner ? Désolé ça ne marchera pas avec moi! Je n'accepterai pas ça!

Oui, elle l'avait encore tutoyer, mais bon pourquoi changer ses habitudes ?

Son professeur la giffla. Il la giffla. Elle ne vu aucunement la main venir la frapper. Elle sentit seulement un douleur intense sur sa joue, et sa tête qui se tourna violemment . Elle n'aurait jamais pu croire que sont professeur lui infligerait ce genre de souffrance. Le regard de Clara changea du tout au tout. La peur était écrit dans ses pauvres yeux humide. Le regard de son professeur lui ne changea pas du tout, toujours aussi glacial. Elle posa sa main sur sa joue. Ça faisait mal. L'homme lui demanda a nouveau si c'était assez clair... Clara se leva de sa chaise et recula d'au moins 2 pas. Sa mâchoire tremblais. Elle avait une impression de déjà vu. Elle ne voulais pas avoir cette impression de déjà vu. Elle ne voulait pas que ça lui arrive. Personne ne parlais, le silence régnait jusqu'à ce qu'il se brise par la voix de Tristan. Il lui dit qu'il espérait qu'elle soit a sa place après tout ça... Elle le regardait avec un regard d'incompréhension. La brune sentit a colère remplacer la tristesse graduellement. Ses sourcil se froncirent et d'une voix plutôt aigu et forte, elle lui cria :

- Pourquoi vous avez fait ça ? Vous n'avez pas le droit! Vous n'avez pas le droit de me traiter de la sorte! Vous êtes fou!

Elle le regardait d'une différente façon. Elle le détestait beaucoup plus. Ce n'était plus superficiel. Il n'avait pas le droit. Elle avait envie de lui sauter dessus et de lui faire mal de quelconque façon, mais c'était inutile. Elle s'approchait de lui, les yeux de plus en plus humides, elle avait tellement envie de le frapper. Elle le regardait toujours avec le même regard, un mélange de haine, confusion et de peur. Elle n'était tout simplement pas capable de croire qu'il venait vraiment de la frapper de la sorte. Elle serrait les poing, tout les muscles de son corps étaient tendu. Elle était prête a se défendre si il l'attaquais a nouveau. Il était plus fort qu'elle, donc même si elle se défendait, elle ne pouvait pas faire grand chose. Pourtant, cette petite proie sans défense s'approchait vers lui avec tant de haine dans son regard. Elle ne savait pas quoi faire, mais elle voulait le faire souffrir. Elle ne méritait pas ça. Oui, elle était arrogante, mais elle ne méritait pas ça. Non. Elle ne l'a jamais mérité.

Clara ne se doutait pas du tout de la colère et de l'agressivité qui habitait Monsieur De la Vaubyessard. Elle le savait qu'il n'était pas trop content, mais jamais elle ne l'imaginerai la frapper. C'est pour cette raison qu'elle continuait a être aussi arrogante. Elle n'avait pas peur alors qu'elle le devrais peut-être. Le professeur finit par répliquer à Clara. Il commença par lui dire que son comportement était inacceptable dans cet établissement. Elle soupira et roula les yeux. Elle s'en foutait. Il ajouta qu'il était sur que le directeur serait heureux de la foutre dehors. Elle en doutait fort bien. Elle n'était pas si rebelle. Il dit qu'elle ne respectait personne... En fait, il était le seul qu'elle ne respectait pas. Il lui dit aussi de bien se tenir et d'arrêter de le tutoyer. Voilà ce qu'il ne devait pas faire, lui dire quoi faire. Donc comme réaction, elle mit sa posture encore plus pire. Elle se mit son visage proche de son professeur, le fixant bien dans les yeux. Elle mit des accent sur chacun de ses tu en disant d'une voix arrogante :

-Tu sais... Cher professeur, je ne suis pas la pire des élèves. Tu es le seul avec qui j'ai des problèmes, alors pourquoi me renvoyer ? Ce sera beaucoup plus facile de croire que le problème, c'est toi! De plus, je n'ai qu'a donner une petite enveloppe rempli d'argent et je serai ici autant longtemps que je le veux! Et puis, le respect, c'est réciproque. Tu ne me respecte pas plus que que je ne le fait, alors je ne crois pas être la pire entre nous deux!

Clara se réécrasa dans sa chaise. Elle leva les sourcil, comme si elle le défiait a répondre a ce qu'elle venait de dire. Il allait se mettre en rogne, ça n'était sure. Mais elle s'en foutait, elle ne savait pas ce qu'il pouvait lui faire. Elle se disait qu'elle était dans une école, alors il ne pouvait rien lui faire. Elle haussa les épaule, et pour rire de lui, elle ajouta une médiocre imitation de son professeur.

- Est-ce bien clair ?

Elle laissa un petit rire sortir de sa jolie petite bouche. Elle se demandait tellement qu'est-ce que son professeur allait dire. Comment il allait réagir. Elle sentait que leur conversation n'allait pas être aussi courte qu'à son habitude. Elle était aussi un peu plus arrogante que normal. Elle était surement irritable aujourd'hui, et en voilà le résultat. Clara n'avait peut-être pas assez peur des problèmes.

Clara n'écoutait jamais en cours, et particulièrement Chimie-Physique... Ou Physique-Chime, enfin bon... Ce truc qu'elle déteste. Parlant de truc qu'elle et de raison pourquoi elle n'écoute pas... Son merveilleux professeur; Tristan de la Vaubyessard. Celui-ci était incapable de la laisser tranquille dans ses pensées. Ce n'était pas comme si elle dérangeait. Il pourrait simplement se foutre d'elle. C'est normal qu'il n'aime pas qu'elle pense a ce qu'elle va manger le soir à la place de l'écoute, mais bon c'est pas une raison de la garder a chaque fin de cours. Clara espérait bien s'en sauvez aujourd'hui, mais elle ne faisait pas non plus d'effort pour écouter ce qu'il se disait. Au même moment où elle pensait qu'elle ne voulait pas rester après le cours, elle sursauta. Son professeur venait de frapper sur son bureau. Et bien voilà, elle devait rester après les cours. Elle roula les yeux sans répondre quand il lui posa ses questions. Le petit intello de la classe lui dit en bref ce qu'il venait de dire, et Clara fit seulement semblant d'écouter, les mots rentrant et sortant par l'autre oreille. Inutile de parler, sinon elle allait seulement encore plus se retrouver avec des problèmes. Normalement, les prof se foutent d'elle, mais là, ça n'arrête pas. Elle n'est pas habituer a avoir des problème. Elle a peut-être eu 4 professeur dans sa vie avec qui elle avait eu des problèmes ( beaucoup de problèmes ), donc elle n'était pas trop habituée.

Après un moment, la cloche finit par sonner. Heureusement. Clara prit tout ses trucs, et se dirigea vers la porte, espérant se faufiler a travers les autres élèves et pouvoir aller chez elle tranquillement. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Son professeur l'attendait a la sortie et l'empêcha de sortir. Elle roula les yeux a nouveau, soupira et suivit son professeur a son bureau. Elle s'assit au bureau de son professeur. Clara en avait marre de toutes ses rumeurs a son sujet et aux sujet de son professeur. Et bien voilà qu'elles allaient continuer. Plus le temps avançais, plus est restait souvent après les cours. Clara s'assit plutôt étendu et à l'aise. Disons qu'elle n'avait plus du tout la gêne du début. Elle était habituée a s'assoir dans cette chaise. Son professeur lui dit qu'il allait devoir aviser le directeur de son comportement si elle ne changeait pas. Elle n'avait pas du tout l'intention de changer. Et puis qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'il aille en parler au directeur. Elle n'avait plus de parents. Il ne pouvait pas la punir. Et puis cette école marche très bien avec des pot-de-vin... Elle était riche. Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Elle répondit, en le regardant très bien dans les yeux elle aussi et en s'avançant vers lui:

- Tu crois pas que le Directeur en a rien a foutre ? Tu sais, il y a des problèmes de drogues ici, des batailles et pire... Donc je crois qu'il s'en fou d'une petite fille qui n'écoute pas en classe...

Clara se recula et haussa les sourcil comme d'une certaine façon pour lui faire sentir qu'il ne pouvait pas lui faire grand chose pour qu'elle puisse changer. Elle le savait que ça allait le fâcher et ça l'amusait.