Bal des Anarchistes. [LIBRE POUR LES SIGMA]

Mon Errance.

Une note, un temps, deux croches, un pas, une larme, perles de douleurs. Derrière le masque du bonheur. Une mascarade. Un mensonge tiré dans la toile de ma douleur. Mentir, se complaire. Se voiler, se renier. Changement de rythme. La voix des brumes s'élève à l'aune de la noirceur de mon âme. Mon cœur s'est éteint dans ma poitrine, enfermé dans l'étau de mes désirs volé, j'agonise à l'intérieur. Mort encéphalique, coma de l'âme, infarctus des sentiments, strangulé par la douleur. Ce n'est qu'un danse macabre. Juste un danse. Un danse noire. Un danse douloureuse. Un fractale de grâce. La mort caché dans mon corps. Danser avec les Parques. Trois temps. Un valse. Cambré dans le cercueil clouté qui se referme. Régurgiter ses peines. Je me décompose derrière mon voile. Des morceau de moi m'échappent, comme la substance d'un corps qu'on dépèce. Je n'existe plus qu'à travers un voile qui n'est plus moi, je ne suis qu'un clone, une pâle copie De l'être qui agonise derrière son masque. Les démons lèchent mon corps comme de la nourriture divine. Rappant ma peau. Suçant mes os. Déchiquetant mon corps. Je ne suis que l'objet, le jouet de mon désespoir. Perdu dans les limbes noirs de mon cœur qui se décompose. Un mort vivant, c'est ce que je deviens. Et je tourne dans la valse de ma rage, dans la valse de ma peine, celle de ma colère, je tourne et tourne, comme la danseuse d'un boite à musique cabossée. Me sauveras-tu de cet enfer ou je me consume? Des ces fractales, de ces tornades de rêves qui m'étreignent et me déchirent? Tu m'as tué mais je continue à vivre pour toi. Tu as la clé de ma résurrection. Je n'attends plus que toi. Quatre temps, un pas, langueur et lenteur. Le sang semble de glace. Des piques transpercent mes veines, remplissent mon cœur, le trouent, l'ouvrent, le blessent. Quatre temps, danser le rock dans les limbes déchiquetées d'une mort qui s'étale sur ma peau. Croire en ses rêves pour survivre. Ta désertion causeras ma déchéance. Mais je saurais supporté à nouveau ma déception. Du moins je l'espère. Le temps va me blesser, me déchiqueter, m'écorcher, mais je saurais t'attendre. Et pour le moment je danse. Je danse tout contre elle. Je danse, mes lèvres se fendent dans un sourire tiré dans un mensonges. Il est si facile de se cacher des poignards. Je suis orphelin de tes lèvres. Je suis emprisonné dans la cage de tes yeux, tu as tous le droits sur ma vie. Opéra du vide, symphonie du néant, solos de l'oublie Je danse devant les fantômes de mes ans. Rien. Nada. Que dalle. Je meurt à l'intérieur. Congelé dans ton regard. Je ne respire plus qu'à travers toi. N'aspire qu'à ton odeur. Ne rêve que de tes lèvres. Et je meurt de ne plus pouvoir te toucher. Car je t'aime. Si ce n'est pas toi, Qui me sauveras? Une illusion, une errance, mon errance...


La musique continue de bouriner, je danse avec Kitty, mon rire, un mensonge, mes sourire des lâchetés. Le masque est fragile, et je pleurs derrière. Peut-être lit-elle dans ma mascarade. Toujours est-il qu'elle ne le montre pas. Et nous dansons, dansons encore. La musique qui passait laisse place à celle de Scorpion, Still Lovign you, pour la troisième fois de la soirée. Tandis que Chase et Elsa se pètent la gueule après leur numéro qui as réussi à me tiré un vrais sourire, je prend Kitty par les hanches et l'attire contre moi pour danser ce magnifique slow. Son odeur est fine et délicate tout comme son corps, petite rose de cristal, fragile et gracieuse, gracile. Je respire ses pétales, chevelure blondes dorée, petit rayons de soleil, son étreintes sur mes épaules n'est que douceur, tout comme la mienne sur ses hanches. Et nous tournons dans la lumière tamisée, je hume sa fragrance florale et sucrée. Chantonnant à son oreille les paroles de cette chanson. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais j'éprouve beaucoup de sympathie pour cette jeune fille si douce. Elle est un ange perdu en enfer.

Doucement, je souffle à son oreille:

_ Tu t'appelle comment déjà?


“Le sang, partout, sur les corps déchiquetés, manteau vermeille. La vengeance. Il creveront tous. Car je suis l'ombre, je suis celui qui vois. Il creveront et je pourrais t'aimer.”

[ Glisse toi à l'ombre de la lune
argentée, tout contre le sein
pendant des étoiles
Ne pense plus qu'à lui
l'heure est venue de voler ]

Toujours...

Mes espoir brule dans une flamme singulière tandis que je tente d'avaler ces morceaux de rêves brisés. Un brasier me consume à l'intérieur, mon seul désir est qu'il m'embrasse. Un rêve magique, un fantasme, mais ce n'est qu'un songe, enfermer dans mon imagination hors de portée, hors d'atteinte. L'ais-je perdu? Je ne ferais rien cette fois-ci. Je ne me ferais rien. Car peut être reste-t-il un chance infime? Allez savoir? Un nanomètre de possibilité? Un petit quelques chose qui feras que...? Je continuerais à avancer, à danser, je ne veux, ni ne peux le décevoir. Je t'attendrais pour toujours. Condamné à perpétuité à [b]attendre[/b] tes bras, tes lèvres, ton corps ta voix, attendre que tu récupère mon cœur, car j'ai garder le tien. J'ai couru, couru dans un mer déchainée, j'ai couru après un rêve pour aller m'éclater contre les rocher, et j'en ai rien à foutre. J'en ai plus rien à foutre de James qui n'a pour seul but la vengeance, j'en ai rien à foutre de tout, sauf de toi. J'attendrais, j'attendrais là, devant toi, j'attendrais le jour ou tu me reviendras. Perdu dans mes rêve mes espoirs détruits, je n'attend que toi noyer dans la tératologie de mes songes, je n'attend que tes bras, et je me perds... Arriverais-je un jour à te retrouver? Tu me dis d'attendre, j'attendrais. Oh oui j'attendrais.

Tout c'est passé si vite, il a parler, m'a pris dans ses bras, j'ai sentis son odeur, la chaleur de son corps tout contre le mien, et j'ai frissonné, mais j'ai résisté, résisté à l'envie qui déchirais mon ventre de me jeter sur ses lèvres, résister à l'envie de le supplié a terre, résisté à l'envie de l'enlever. J'ai résister à tous, car je dois attendre. Attendre le jour ou tu me reviendras, car, j'ai besoin d'en être sur, de m'illusionner avec ce rêve, le rêve de ton retour dans mes bras. Tu es tous ce dont j'ai besoin. Et j'ai à présent un but, te faire redevenir mien. Gelibter mein. Mes yeux attaché au tiens, je ne vois pas Kitty s'approcher de moi.

_ Sacha...? Est-ce que... Est-ce que tu vas bien ?

Je me retourne vivement, quelques peu surpris mais surtout soulagé de ne pas être seul. Le moment est venu de passer pour la première foi, et ce pour longtemps encore je pense, le masque qui va devenir le mien

_ Ouais. Et toi? L'ambiance est pas super hein? Si je m'étais attendus à autant de merde, j'aurais pas organisé ça. Attend deux minutes s'teuplait.

Sortant mon portable plus que massacré par mes sautes d'humeurs, j'envoie un sms à chase. Juste quelques mots.


« Je t'attendrais toujours »

Pollo m'enlaça un peu plus la taille, me murmurant quelques phrases au creux de mon oreille.

Je t'aime aussi, Lena... Excuse moi d'avoir l'air triste... de l'être, en fait... Mais tout ça me passera, et on sera tous les trois une famille, heureux... Je vous aime, tous les deux... A la folie.

Je lui fis un tendre sourire alors qu'il posait sa main sur mon ventre un tout petit peu rebondi. D'ailleurs ça faisait un petit moment qu'il ne me faisait plus mal, ou du moins que je ne sentais rien bouger. Je vis Elsa qui s'en allait. Merde. Elle allait rejoindre Chase, qui lui était complètement torché. J'voulais aller la voir, mais j'étais tout de même bien dans les bras de Pollo, et je savais qu'elle ne m'en voudrait pas. Elle est vraiment une amour (♥). Je sentis mon grand chéri se détacher légèrement de moi, et me dire d'une voix un peu plaintive, la panique pouvant se lire dans ses yeux sombre, une envie pressante. Quitter les lieux.

Mon amour, s'il te plait... Partons d'ici. Je ne veux pas la recroiser, et Elsa est avec Chase, elle ne risque rien. S'il te plait, rentrons... Je sais que tu organises, mais je m'en fout, je ne veux pas la croiser.

Je pris sa main entre la mienne, entrelaçant ses doigts dans les miens, et l'emmenai avec moi. Je ne savais dans quelle chambre nous iront mais dans une chambre cela était sur.

Pas de soucis, partons. J'ai pas trop envie de recroiser l'autre taré non plus.. Et Elsa ne nous en voudra pas de toute manière.

Je lui fis un grand sourire avant de l'emmener avec moi. Nous étions sortis par la porte de service, Eris étant devant, gisant sur le sol. Nous traversions tous les endroits qui étaient présents pour que nous puissions atteindre les chambres, et nous nous étions arrêtés dans ma chambre. Elle était un étage en dessous, pratique ! Nous nous étions installés dans mon lit, prêt à dormir. Dormir dans les bras de son n'amoureux, what else ?

Une pression. Une, deux trois. Deux pressions. Trois, quatre. Trois pressions. Je me perds. Dans un fil, dans un méandre, dans une vie que je ne reconnais plus. Pourquoi, je n'en sais rien. Je sais juste que je suis étendue, là. Que je ne peux plus bouger. Que je ne sens même plus la douleur, et la morsure du sang coulant le long de mes joues. Je vais garder les cicatrices de ces morceaux de verre toute ma vie. Je vais les garder en souvenir de cette soirée, cette soirée que je n'oublierai jamais. La seconde de toute ma vie. Une, deux trois. Sauter à quatre pattes. Les choses folles. J'en ai tellement faites que je ne les compte plus. Je suis une femme pourvue de visages multiples. Pour l'heure, je me sens abandonnée. J'ai chassé celui qui aurait pu essuyer mes larmes, mais comment faire autrement ? J'avais perdu le contrôle. Il m'avait trahie, comme celui d'avant. Comment songer un seul instant finir mon existence avec lui ? Apollo. Ce n'était plus possible. Je devais me faire une raison à ce sujet. La honte m'avait assaillie comme un coup de poing en plein visage lorsque je lui avais craché ces mots totalement dépourvus de la moindre vérité. Mais je devais les dire. Je ne pouvais pas ignorer toute cette tristesse au fond de moi d'avoir été encore trompée, encore et encore. Ma robe n'était plus qu'un tas rouge et sanguinolent que je laissais trainer sur le sol, au même titre que mon corps taché et couvert de blessures et de bleus. Je venais de subir une humiliation pire encore que toute celles qu'on m'avait infligées auparavant. Je me suis retrouvée faible, en un seul instant, déchantée, démesurée. Je ne voulais plus que me laisser crever, là, sur ce sol, qu'on me foute la paix. Qu'on me laisse saigner jusqu'à ne plus en avoir assez. Je l'ai voulu. Mais malheureusement ici, il y avait des gens qui m'aimaient.

Et je l'avais complètement oublié, ce con à la lune.

Lorsqu'il trébucha sur moi, un gémissement s'échappa de ma gorge. Okay, donc ça, c'était un pauvre mec bourré qui n'avais pas vu l'épave allongée sur le sol, incapable de bouger. Tout mon corps n'était plus à présent qu'un poids que je trainais. J'avais mal. Mal partout. Physiquement, émotionellement. Cette soirée avait été la plus pourrie de toute ma vie. Mais peu importe. Lorsque je levais les yeux, je tombais sur un Lancelot complètement paniqué, agitant les bras et parlant français plus vite que je ne l'aurais pu. Ah, les français. Ils sont trop pressés. Heureusement qu'on savait vivre, en Espagne. Enfin... Moi, au moins. Lorsque je le regardais, je vis qu'il n'était pas seul. Deux filles l'accompagnaient. Je voulus sourire d'amusement, un sourire qui se transforma bientôt en une grimace de douleur pure. Mais peu importe. Typique de Lancelot ça. Ce crétin avait réussi à supporter la douleur de ses bijoux de famille pour aller dragouiller deux donzelles. Boarf, peu importe. C'était certainement pas moi qui allais le draguer, plus avec la tête que j'avais en tout cas. Je devais être hideuse. Lorsque je le regardais, je le vis appliquer un mélange de vodka et d'eau sur un morceau de tissus, donné par la fille de ma confrérie que je ne connaissais que de vue. Lorsqu'il appliqua ça sur mon visage, je poussais un hurlement perçant. Et même si je ne pus pas le frapper faute de forces, mes poumons en avaient assez en tout cas.

"AAAAAAAAAAAAAHHHH !!! MAIS T'ES CON OU QUOI ???"

Je lui jetais un regard noir, essayant de calmer mon envie de meurtre. Putain, ça brûlait !!! Je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu faire ça, j'avais suffisamment mal comme ça ! Bref, je tendis la main pour qu'il me relève. Ma tête me tournait affreusement. Je cherchais une prise sur le mur, et m'y appuyais, respirant avec difficultés. Ma crise d'angoisse n'était toujours pas passée. Je devais faire bonne figure, devant lui. Je ne voulais pas que Lancelot me voit dans cet état, je voulais qu'il me voie aussi forte que lui. Mais Eva avait refait surface, même si Eris n'avait pas encore perdu de terrain. Je le fusillai du regard.

"File moi une clope, mais alors VITE."

Et soudain, je fondis en sanglots. Et je lui déballais tout. Ce qu'avait dit la Voix, mon histoire avec Apollo, sa trahison, la manière dont je l'avais rejeté sans le penser, sa garce de copine et son nyard dans le tiroir, et l'amour inconsidéré que j'avais pour lui. Apollo Tässäon. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait fait autant de mal. La cigarette à la bouche, qu'il avait sortie de MA poche, puisque je ne le pouvais pas, je lui avais tout raconté. Il m'avait juré un amour éternel, et l'autre était tombée enceinte. Il allait l'épouser. Et moi... j'étais venue au bal pour qu'il ne m'oublie pas. Résultat ? Je m'étais faite menacer par une folle, j'avais été frappée, une de mes mèches de cheveux avait été arrachée parce que j'avais défendu un professeur et enfin ,on m'avait fracassé une bouteille d'alcool sur le visage, et j'allais être défigurée à vie. Tout ça, c'était de sa faute. Il ne m'avait pas sauvé à temps. Et je m'étais retrouvée là, sur le sol, incapable de respirer, incapable de penser, meurtrie et déchirée de part en part. Ne songeant qu'à me laisser crever, qu'on en finisse. Je lui racontais tout cela, essayant de concentrer mes larmes. Je me haïssais, comme je haïssais et aimais Apollo. Il fallait en finir. Et j'en avais fini. Il savait ce qui s'était passé maintenant.

Jamais je n'aurais dû pleurer devant Lancelot Perez.