Nulle amie ne vaut une soeur ; Vittoria ♥︎

Les vacances touchaient bientôt à leur fin et Zara avait déjà du mal à se dire que bientôt, c’était rebelotte les cours. Le seul point positif était que son cercle de connaissance allait augmenter à vue d’œil avec les nouvelles têtes qui auraient la bonne idée de rejoindre l’université de Wynwood. Elle devait également penser à préparer sa confrérie pour les nouvelles recrues à venir, espérant y mettre un peu d’ordre mais surtout instaurer de nouvelles choses que l’ancienne chef n’avait jamais trouvé bon de faire. Depuis trois ans qu’elle était là, Zara avait attendu d’être promue chef avec beaucoup d’impatience. Aujourd’hui c’était le cas, elle était désormais la reine des abeilles. Ce matin-là, elle fut réveillée par un appel de sa mère lui parlant de ce diner qui était organisé chez les Westchester. Pour une raison qu’elle ignorait totalement, Zara était vouée à se marier, apparemment avec le fils de cette famille. Autant elle s’entendait bien avec Liam, autant avec l’autre c’était pas tout à fait ça. Ou du moins, pas trop. L’idée de mariage ne l’enchantait pas du tout, mais si elle pouvait jouer la fiancée aimante pour pouvoir terminer dans le même lit que son « futur mari » alors pourquoi faire la difficile ? Zara raccrocha avec une moue boudeuse et finit par se lever pour se diriger vers la salle de bain. Elle devait se réveiller, une nouvelle journée s’annonçait et il était hors de question qu’elle ressemble à une souk. Jamais.

Une fois son brin de toilette terminé, elle enfila une jolie robe dessinée par sa propre mère et qui, sur le marché, coutait un os. Au moins elle était sûre qu’elle serait l’une des seules à avoir ce modèle là, de cette couleur-là. Durant une partie de la matinée, Zara se perdit dans les rues commerçantes avec des amies qu’elle n’avait que trop peu vue durant les vacances. Maintenant que la rentrée s’annonçait, il fallait remettre le couvert et reprendre ses bonnes vieilles habitudes : dépenser de l’argent à ne jamais s’en fatiguer pour avoir une garde-robe neuve et diversifiée. Enfin, lorsqu’elle eut terminé, aux alentours de midi, elle reprit son cabriolet et se rendit à la confrérie où elle comptait bien passer le reste de la journée. En tant que chef, tout devait être parfait, telle était sa devise. Elle savait de plus que Vittoria passerait par là et qui d’autres que sa propre sœur pour trouver de nouvelles idées à ce qu’elle aimait appeler « son empire » ? Vittoria bénéficiait d’un statut privilégié aux yeux de Zara ; Si elle avait du mal à s’entendre avec la gente féminine en général, sans se sentir obligée d’exiger quoi que ce soit, avec sa sœur c’était totalement différent. Un lien des plus complices s’était construit entre elles et Zara ne cracherait pas sur la créativité de Vittoria.

Arrivée dans la salle commune, elle sourit en voyant son ainée déjà présente. Chargée de tous ses sacs, Zara les laissa tomber par terre et s’approcha du petit salon « Ah cool ! T’es déjà là. Alors t’as quoi de neuf à me raconter ? » Un grand sourire sur le visage, prête à entendre les nouvelles croustillantes que sa sœur lui dirait. « Dis-moi que t’as une montagne d’idées parce que moi, j’en ai plein et les prochaines Eta vont devoir être à la hauteur, c’est moi qui te le dis ! » Exigeante ? Oh, si peu.

Zara jeta un œil à la pièce dans laquelle elle se trouvait. Il manquait quelque chose à cette pièce, mais elle ne savait pas trop bien quoi. Il fallait qu’elle la retravaille, c’était un fait, qu’elle lui donne du charme, et qu’une fois un pied dans cet endroit, on comprenait directement où on était tombé. En même temps, elle écoutait ce que sa sœur ainée lui dit. Elle leva les yeux au ciel. Décidément, les gens étaient vraiment de gros jaloux

« Si tu parles de Louise, la chef des SM. Je suis prête à pariée que cette nana n’est que jalousie par rapport à Liam. Et juste pour ça, j’ai envie d’en jouer si tu vois ce que je veux dire. »

En effet, si elle devait se mettre à draguer le chef des Pi Sigma pour foutre les nerfs à Louise, alors que cela ne tienne ! Et elle n’irait pas par quatre chemins. Elle savait parfaitement comment s’y prendre avec lui. De toute façon, il était pas le gars le plus difficile au monde non plus. « Il est de quel confrérie ton ticket ? » Et puis Zara sourit

« Tu te rappelles de ce prof de Bio ? McKetley je crois son nom. J’ai pour objectif d’arriver à le faire flancher ! »  

Zara s’installa dans un fauteuil avec un dé à la main qu’elle laissait tourner entre ces doigts alors que Vittoria lui parla de cette petite nouvelle qu’elle comptait prendre sous son aile. Très bien après tout, elle ne pouvait pas lui jeter la pierre même si elle n’aurait pas l’envie d’en faire de même

« Ca me va ! Mais fais attention de ne pas trop la materner sinon j’ai bien peur qu’elle flanche au bizutage que je leur réserve. Bon, sinon t’as prévu quoi pour ta journée ? »