Tokalah Blackblood (FINIT)

Avec ses 1m83, Tokalah est plutôt un grand garçon mais ce n'est pas sa taille, ni sa riche musculature de rêve qui attire le regard en premier lieu. On pourrait déjà s'interroger sur son prénom, mais lorsque l'on aperçoit la silhouette élancée à la peau mate qui domine la foule, il n'y a plus de surprise. C'est une peau sans aucun défaut, tannée à souhait et sans pilosité débordante à la manière des autres ethnies. En tant qu'amérindien pur et dur, Tokalah ne possède pas ces poils sur le torse des "virils" Visages-Pâles. Il est  imberbe et aucune barbe, ni moustache ne poussera sur son joli minois aux yeux légèrement bridés, pourvu d'iris brunes, presque noires. En revanche, il possède une longue chevelure d'ébène qu'il porte généralement détachée, mais de temps en temps, il attache le tout en queue de cheval. D'autres fois, il apprécie caché le sommet de sa tête d'un foulard, lui donnant un air de rebelle. Son visage s'inscrit dans un ovale parfait, pourvu d'une fossette au menton et de belles pommettes au niveau des joues. Il a des dents blanches, bien alignées et ses canines semblent même ressortir un peu du lot quand il sourit. Ses oreilles sont percées de simples anneaux argentés. Comme cité précédemment, il est bien bâti, ce qui laisse supposer une force à ne pas négliger. Côté vestimentaire, il aime les habits simples, de couleur unis ou avec motifs, peu lui importe. Il semble apprécier davantage les chemises à carreaux, rarement des vêtements plus traditionnels, bien que cela n'est pas impossible. Pour les accessoires, il ne rechigne pas sur un ou deux bracelets de cuir aux poignets. En pendentif, il ne quitte jamais son amulette : une tortue qu'il a taillé lui-même dans du bois, le symbole de la Terre. Il en possède un autre, un anneau pendouillant au bout d'une ficelle noire.

C'est vrai qu'il ne sourit pas beaucoup, mais il ne mord pas pour autant. Tokalah est un jeune homme taciturne mais qui ne sera jamais contre une rencontre, même avec un caucasien malgré le fait qu'il possède un certain mépris pour la race blanche. En effet, il la tient responsable de la misère des amérindiens actuels. A vrai dire, Tokalah ne s'approchera jamais volontairement des gens. Il est solitaire dans l'âme et surtout, ce n'est pas ce qui est le plus évident lorsqu'il est entouré de caucasiens. Pour faire simple, si on vient à sa rencontre, tant mieux, si on l'approche pas, tant pis et puis c'est tout. Il lui faut également un temps de confiance envers tout inconnu, mais ça n'ira pas jusqu'à dire qu'il est farouche. Quand il porte haine et rancœur envers quelqu'un, cela peut durer longtemps. Il ne pardonne pas facilement et pourtant, il n'a pas un caractère si mauvais que ça. Il est vrai qu'il peut se montrer un peu difficile comme garçon mais dans le fond, il est gentil et chaleureux. L'ennui étant qu'il a déjà souffert de racisme les rares fois où il a quitté sa réserve bien aimée. Les vrais amis, il ne s'en sépare jamais et adore prendre du bon temps avec eux.

Tokalah a un côté chevaleresque en lui, ainsi qu'une touche de générosité. Il est capable de sauver la vie à son plus grand ennemi parce qu'il connait la valeur d'une vie. Il n'aime pas que l'on s'en prenne à plusieurs contre un ou à plus faible que soi. Il n'hésite pas à porter secours à quelqu'un qui est dans le pétrin. Au fond, il faut apprendre à le connaître et ne pas se fier aux attitudes parfois agressives qu'il est capable de montrer en extérieur. Il a un cœur gros comme ça. Tokalah possède également une personnalité un peu rebelle et fière. Mais il a vécu toute sa vie dans une réserve où tout était permis. Il est difficile de lui en tenir rigueur. Il n'aime simplement pas qu'on lui fasse la morale et n'a pas peur de tenir tête aux adultes.

Ce jeune homme est plutôt sportif. Il aime le basket, la course, l'escalade…Il est assez agile et très rapide. Il possède en plus d'excellents réflexes. C'est également un amoureux de la nature. C'est un amérindien, à ne pas oublier. Il a vécu dans ses traditions et c'est un expert en équitation, capable de monter à cru. Il n'a rien contre la technologie mais elle est plutôt peu présente de là d'où il vient. Il n'a pas beaucoup eut l'occasion de toucher à un téléphone portable ou un ordinateur. La technologie dernier cri à tendance à l'impressionner. Ca peut lui arriver de regarder de temps en temps la télé, il aime bien. Pour lui, la culture de son peuple est très importante et la défendra toujours. Il considère que c'est une nécessité de la préserver au risque qu'elle disparaisse à tout jamais.

Tokalah est né dans la réserve indienne de Rosebud  le 22 décembre 1997. Il s'agit d'une réserve qui se trouve dans la partie centrale-sud du Dakota du Sud et borde la réserve de Pine Ridge au nord-ouest, ainsi que la frontière de l’état du Nebraska au sud. Tokalah vit l'un des quartiers les plus pauvres de la réserve, qui elle-même déjà n'était pas très glorieuse. Il est un amérindien Lakota de la tribu Sicangus.

La plupart des gens peuvent difficilement s’imaginer à quoi ressemble la vie des enfants dans une réserve indienne. A chaque étape de la vie, les enfants amérindiens doivent faire face à de nouveaux obstacles décourageants, de la survie à la naissance, à de véritables risques d’agression sexuelle, au suicide et à la pression des gangs.

Migina Blackblood, sa mère, n'a eut qu'un seul fils, et un seul homme dans sa vie. Et cet homme, il est parti. Il s'appelait Sam Yellow, et au final, ni Tokalah, ni Migina ne le connaissaient vraiment. Tokalah était encore jeune lorsque son père quitta subitement la famille, et la réserve par la même occasion sans rien dire. Le jeune lakota lui en voudra toujours de les avoir abandonnés. Il ne le revit plus et ignore encore ce qu'il est devenu. Tokalah a toujours étudié dans les écoles de la réserve. Il est même l'un des élèves les plus talentueux. Etant donné que dans la réserve, tout le monde se connaît, il en est  de même à l'école où Tokalah est  lié à tous ses camarades. Il aime par-dessus tout faire des parties de basket avec eux.

En sortant de l'enceinte des cours, c'est un vent de liberté qui prend en otage le jeune homme qui apprécie s'exiler avec son cheval sur les collines, à regarder passer le troupeau de bison gérer par la communauté. Mais être un bon élève à l'école, ce n'est pas tout lorsqu'on vivait dans la misère d'une réserve sioux. Pour gagner un peu d'argent et aider sa mère à vivre, Tokalah a su trouver des petits boulots dans le ranch tribal de la réserve, dans les cultures ou encore le bétail. Il lui est déjà arrivé de ramener lui-même de quoi se nourrir lors des programmes de chasses de petits gibiers. Sa mère, qui au départ était une institutrice dans l'école maternelle, a perdu son emploi au départ du père de Tokalah suite à une dépression. Désormais au chômage, elle n'est pas parvenue à trouver un nouveau travail. En revanche, devant les résultats d'études de son fils qui lui donnaient une chance de se construire un avenir, prit la liberté de l'inscrire pour le lycée de Wynwood à Miami. Au départ réticent, Migina fit comprendre à son fils l'importance de ce choix. Au final, le jeune amérindien se fit une raison. Si grâce à des études plus avancée et surtout en dehors de la réserve, il pourrait obtenir les moyens de mieux vivre, alors ça valait le coup. Un fils Sicangus dans un prestigieux lycée en Floride, du jamais vu. Tokalah incarnait une sorte d'espoir pour la réserve. Aussi, les quelques habitants possédant un peu de fortune n'hésitèrent pas à faire don pour aider le jeune homme à payer ses études, le trajet et tout le reste. Désormais, le sioux sait qu'il va devoir y mettre du sien pour ne décevoir personne.