| | L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) | |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Jeu 8 Sep 2011 - 0:00 | |
| Il répondit à ma question l'air légèrement perturbé... Mais se reprit. Je l'écoutais et apprenais à découvrir petit à petit sa personnalité : celle d'un ado qui a la joie de vivre, on peut le voir sur son visage, ouais. Dans sa manière de parler aussi. La famille à l'air d'être quelque chose de super important pour lui... Ce que je comprends... J'aurais aimé, moi aussi avoir une famille nombreuse, être un des nombreux enfants Banger... Encore un point commun, c'est un musicien.
Toujours plus curieux, il me demanda depuis combien de temps j'écrivais. Je lui répondit depuis l'age de 12 ans. Puis il me proposa de m'accompagner à la guitare, un de ces quatre. Je répondit un pourquoi pas ? timide. Jamais personne ne m'avait entendu chanté, c'est mon remède contre la solitude. Mais si notre amitié (ou plus héhé !) venait à évoluer, je me laisserai bien tenté par une rencontre musicale. Je souriais à cette idée.
Son idée, son visage, nos points communs, son sourire, absolument tout était prétexte à sourire avec Ulrich. En fait, il incarnait la personne idéale pour oublier Paris et chasser mes petites déprimes. Un élixir de bonheur. Lily, calm down...
Il arrivait parfois à Lily-Ana d'avoir ce genre de petits moments de mélancolie, au bord du romantisme.
Il se pencha soudainement vers moi et me fit remarquer qu'il me restait un peu de sirop au bord des lèvres. Je n'eut pas le temps de réaliser complètement ce qu'il venait de me dire lorsque je sentis son doigt au coin de ma bouche essuyer la goute aromatisée. Puis sa main contre ma joue. Une main à la fois douce et forte. J'aurais aimé qu'elle se pose là indéfiniment. Quoi que, ailleurs why not ?. Je sentais bien que quelque chose était entrain de se passer, et se sentiment se confirma lorsque, malgré lui, Ulrich se rassit brutalement sur sa chaise avec une expression à la fois perplexe et dure envers lui même.
Lorsque le beau brun m'annonça l'heure et qu'il me proposa d'aller faire un tour, je me réveillais soudain de mon petit moment d'idylle et mon instinct de survis pris le dessus. Tout ça allait un peu vite. Cependant, les vacances d'été approchaient à grand pas et j'allais partir en France pendant 2 mois entiers. Puis après j'irais à l'université... Tout se chamboulait dans ma tête. Je décidais pourtant d'arrêter notre moment, momentanément : il restait pour moi évident que j'allais le revoir, coute que coute. J'espérais juste qu'il ne soit pas vexé, qu'il comprenne plus ou moins mon choix, car je voulais au plus profond de moi le revoir au plus vite. |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mar 5 Juil 2011 - 1:14 | |
| Lors de ma première réponse en français, j'avais senti que Lily était comme perturbée... Je l'étais un peu aussi. Ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé français avec quelqu'un de mon âge, en face à face. Pendant quelques secondes, j'ai l'impression d'être en France, à nouveau. A Lyon, ce fameux soir, dans ce café où j'allais avec Constance. Elle était là, devant moi. Ma cigarette se consumait toute seule. Je la regardais, incrédule, mais finalement pas si étonné. Je m'en doutais. Je chasse ses mauvais souvenirs rapidement et me reconcentre sur la jolie Lily répond à toutes mes questions.
Elle me dit que ça ne la gêne pas que nous parlions notre langue natale et qu'au contraire, ça lui fait du bien. Elle sourit et passe une main dans ses cheveux négligemment, remettant les quelques mèches de cheveux qui barraient son si joli visage derrière ses oreilles. Je la vois se décoller du dossier de sa chaise et se rapprocher de moi, posant ses coudes sur la table. Moi, je la fixe, ma joue toujours sur mon poing, un sourire bien ancré sur mon visage. Lily habitait à Paris. Chez se s parents. Puis, elle se rattrape en disant que c'était chez sa grand-mère. Et finalement dit que c'est compliqué. Elle rit légèrement. Un rire clair. Musical, je dirais.
Elle me dit qu'elle est fille unique, même si elle aurait bien aimé avoir un petit frère ou une petite soeur. Je souris un peu plus à cette remarque. J'ai quatre soeurs. Et je m'en suis jamais plaint, contrairement à la plupart des enfants qui ont un frère ou une soeur. Les miennes sont pour moi des pierres sacrées incrustées dans un diadème qui s'appelle Famille. Je les chéris plus que tout au monde, et si quelqu'un s'aviserait de leur faire du mal, ça irait mal pour lui. La blondinette me dit aussi qu'elle fait du piano depuis qu'elle est petite. Rien que le fait qu'elle joue d'un instrument pique encore plus ma curiosité.
Lily m'explique qu'elle préfère écrire des chansons, aussi, parce que ça la relaxe. Elle écrit des chansons ? Classe. Moi, je dis respect. J'ai jamais été capable de faire un phrases qui est du sens sur des accords. Moi, je compose seulement. Une idée naît dans mon esprit, doucement. Lily me retourne toutes les questions en une seule phrase, en se mordillant la lèvre, sensuellement. God. Ul', calme tes ardeurs. Réponds aux questions, plutôt.
« Ahem, je suis né à Lyon, et j'ai toujours habité là-bas. J'adore cette ville, vraiment. Ensuite, j'ai quatre soeurs. Une de deux ans de moins que moi, deux jumelles qui ont six ans et une petite dernière qui a tout juste trois ans. Et sinon, je fais de la guitare depuis douze années. Je compose mes chansons, aussi. »
Je finis mon Ice Tea. Avant de reposer quelques question à Lily.
« Ça fait longtemps que t'écris tes chansons ? Je pourrais t'accompagner à la guitare, si ça te dit. »
Je lui souris simplement. Je regarde ma montre. Vingt et une heures et quelques minutes. Dans un quart d'heure, il fera nuit. Soit on rentre, maintenant, soit... Soit j'en sais rien. J'observe Lily, simplement. Son visage m'hypnose. Je deviens complètement con, aussi. J'aperçois une petite goûte de sirop au citron au coin de ses lèvres. Je peux m'empêcher de me lever de ma chaise et de me pencher au dessus de la table en lui disant :
« T'as un petit peu de sirop, au coin de la lèvre... Juste là. »
Pendant que je pose mon pouce au coin de ses lèvres, nos visages sont si proches que nos souffles se confondent. J'essuie doucement le coin d'épiderme humide de la jeune fille, puis caresse lentement sa joue, sans vraiment m'en rendre compte. Je reviens à la réalité et me rassois à ma place, légèrement gêné, et tente de faire comme si de rien n'était. Je propose à la compositrice :
« C'est vingt et une heure passées... Tu veux qu'on rentre au lycée ? La plage est pas loin, sinon, on pourrait y faire un tour, qu'est ce que t'en dis ? »
Je ne voulais pas quitter Lily-Ana pour le moment. On serait amener à se revoir au lycée, d'accord. Mais je voulais en apprendre toujours plus sur elle.
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 29 Juin 2011 - 23:05 | |
| J'hallucinais. Plus la conversation avançait, plus j'apprenais de l'autre. En l'occurrence, l'autre était probablement la personne avec qui j'avais le plus de point commun au monde. Perfect match. De nature curieuse, si j'avais pu, cette soirée là, dévorer le livre de sa vie, je l'aurais fait. Ce n'était malheureusement pas possible alors je me consolais en le dévorant du regard. Il avait une peau lisse que j'avais envie de toucher, des yeux rieur et profond que j'avais envie de connaitre par cœur, une bouche dont je voulais tracer les contour avec mon doigt (ou ma langue. Heu... CHUT !)
A mon grand étonnement, il répondit à ma question en Français. Ce qui m'émut beaucoup. C'est peu être bête mais mon départ avait été si précipité que, quelque part, je n'avais jamais vraiment fait mon deuil ; et d'entendre la langue de Molière me faisait vraiment quelque chose, comme un petit pincement au cœur. Apparemment, mon jeune sauveur était, non seulement un sportif mais aussi un artiste. J’eus soudain un flash, Ulrich, dans ma chambre, torse nu (ou nu tout court ?), une guitare à la main et moi entourant son corps parfait de mes petits bras. Heu... STOP ! Fallait vraiment que j'arrête d'avoir ce genre de vision, j'allais le bouffer et, ça, s'était vraiment pas beau :) D'ailleurs, à cause de moi, un court silence s'installa entre nous et je pense qu'il vit que d'entre parler français m'avait fait quelque chose. C'est alors qu'il me dit :
- Ca te dérange pas qu'on parle français au moins ? T'habitais où en France ? T'as des frères et soeurs ? Tu joues d'un instrument ?
- Non, ne t'inquiète pas, au contraire, ça fait du bien de l'entendre. Je souris.
Je me passais la main dans les cheveux histoire de remettre les mèches qui s'égaraient sur mon visage derrière mes oreilles. Je me décollais du dossier de ma chaise et m'appuya sur la petite table, bras croisés, pour lui faire face d'une manière un soupçon plus intime et repris :
- J'habitais à Paris, seule avec mes parents enfin chez ma grand mère, enfin c'est un peu compliqué... Je m'embrouillais toute seule et, comme à chaque fois, je riais brièvement. Bref. J'ai pas de petit frère ou petite soeur, même si j'aurais bien aimé... Et sinon, je joue du piano depuis... petite mais je préfère de loin écrire des chansons, ça me relaxe.
Je lui retournais la question en me mordillant la lèvre. J'avais tellement envie de l'embrasser ... Mais je me retenais.
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mar 21 Juin 2011 - 18:39 | |
| La facilités des sentiments. Putain, que je hais ce principe. Un sentiment. Ca te prend à la gorge, ça t'étreint, te serre jusqu'à l'étouffement. Tu peux en crever. Ca te serre tellement et que ça te traverse, t’émeut, t'ébranle. Ca fait petit à petit parti de toi. Et quand tu veux le faire partir, ça s'incruste. Encore. Plus profondément. Plus loin. Plus fort. Ca coule dans tes veines. Ca prend ton oxygène, ton énergie. T'auras beau essayé, il restera là, ce putain de sentiment. N'importe quel sentiment. La haine, la rage, le désespoir, l'amour, l'amitié, la tristesse. N'importe lequel. Tu peux rien faire contre. T'as l'impression que, plus tu débats, plus tu te noies dedans... C'est ce que je ressens avec Lily, en ce moment. Plus la conversation avance, plus je la trouve intéressante. Plus j'ai envie de la connaître. Mais c'est pas ça, le plus déconcertant. On dit que, quand les gens qu'on apprécie sont en danger, on le ressent. On a un sentiment bizarre. On se sent mal. C'est ce que j'ai ressenti quand je suis passé devant la ruelle et que j'ai entendu Lily crier. Ca m'a pris aux tripes. Ca m'a fait flipper. Quand j'ai vu les types l'emmerder, mon sang n'a fait qu'un tour. Vraiment. A cause de ce sentiment. Et de cette putain d'injustice.L'injustice est omniprésente dans notre monde. C'est une chose qu'on ne pourra jamais abolir. Quoi qu'on puisse en dire. L'équilibre de notre monde repose sur ce principe. Toute chose a besoin de son contraire pour exister. L'ombre et la lumière. Le bien et le mal. La justice et l'injustice. Le monde est rude. La vie est difficile. Il faut se créer une place dans la société. Autrement dit, tu dois être hypocrite pour te faire des amis. Faire peur pour te faire respecter. Rabaisser pour gagner. Crever pour vivre. C'est injuste. Mais tu dois vivre avec. C'est tout. Mais hormis ça, y'a des trucs bien aussi. Et ma rencontre avec Lily-Ana, bien qu'on aurait pu se rencontrer dans de meilleurs conditions, en fait partie. Ca me faisait plaisir d'être avec elle. D'ailleurs elle ne répondit même pas à ma question, elle était sous le choc. Elle résuma rapidement nos points communs. Elle me demanda si j'étais anglais, également. Je me disais bien que j'avais reconnu le même accent que le mien, dans sa voix. « Ouais, je suis anglais par ma mère. J'allais en Angleterre pour les vacances voir mes grand-parents. » Je lui souriais, gentiment. Je resirotai une gorgée de mon Ice Tea. Elle rit quelques secondes. Juste adorable. Puis elle me dit qu'elle était Alpha Psi et qu'elle était en Senior Year. Puis elle me retourna la question à laquelle je répondis, presque naturellement, en français : « Bah, j'ai pas vraiment de confrérie... J'ai hésité hyper longtemps entre les artistes et les sportifs et comme j'ai jamais réussi à me décider, j'en ai pas. » Je laissais un petit silence planer. Avant de continuer à lui poser des questions. Je voulais tellement en savoir plus sur elle. « Ca te dérange pas qu'on parle français au moins ? T'habitais où en France ? T'as des frères et soeurs ? Tu joues d'un instrument ? » J'ai mis le français en italique... :) |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 8 Juin 2011 - 16:33 | |
| Il me sourit. Beau sourire ! Puis me répondit que ces réponses allaient être les même que les miennes et qu'il avait 17 ans. Surprenant, je lui donnais mon âge, peu être même un an de plus. Je repassais rapidement la réponse que venait de me donner Ulrich. Si j'avais bien compris, il était lui aussi à l'internat, le même que moi, il était, lui aussi, français et depuis peu à Miami ? Heu... C'est possible de trouver quelqu'un qui nous ressemble autant dans ce vaste monde ? Apparemment... Il me fallait confirmation de ce que je venais d'entendre, c'était assez incroyable. Elle s'inquiéta subitement de savoir s'ils n'étaient pas des jumeaux séparés à la naissance. Comme à son habitude, ce genre de réflexion intérieure la fit rire en elle même. Quelle débile ! pensa-t-elle. Puis il me demanda, imperturbable, comme s'il n'était pas plus choqué que ça si j'appartenais à une confrérie, et si oui, laquelle et quelle était ma classe. Ma classe, parlons en ! Je ne connaissais pas vraiment ces gens là. Ils avaient pourtant, pour la plupart, l'air gentil. Mais pour une raison quelconque, à part un ou deux, je n'avais jamais chercher à les connaitre. Qui sait ? Si ce beau brun ne m'avait pas sauvé et si je l'avais croisé ce soir à l'internat, je ne me serait peu être même pas intéressée à lui ? Non pas que je sois méprisante envers les autres, je pense que j'étais juste un peu dans mon monde depuis que j'étais arrivée ici. Ignorant momentanément sa question, un peu "affolée/excitée", je lui demandais :
-Attends, tu viens de me dire que t'es à Wynwood, que t'es français... T'es pas un peu anglais sur les bords aussi ? Histoire que tu sois définitivement mon jumeau ?
Je riais tout en le regardant avec mes yeux rieurs, je ne pouvais pas détourner le regard. Il devait me prendre pour une vrai folle. Je me souvins tout de même de sa question et lui répondit, bien déterminée à en savoir un peu plus sur lui : il avait l'air d'avoir le don de recentrer la conversation sur les autres. A moins que je sois définitivement parano ?
- Je suis une Alpha Psi, tu sais les "artistes" ? Et sinon, en Senior Year. B plus exactement. Je lui sourit, encore. Mais toi alors ? |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 18 Mai 2011 - 14:54 | |
| J'attends tranquillement que la gentille Lily me réponde, alors que je regarde l'heure sur le cadran de mon téléphone portable. Vingt heures et quinze minutes. Bon, c'était encore pas trop tard. Surtout que le soleil se couchait de moins en moins tôt, même si là, il commençait sérieusement à faire un peu nuit. Lily me répond qu'elle a dix-huit ans, et qu'elle étudiant à Wynwood High School, où elle était pensionnaire. J'écarte légèrement les yeux et hausse les sourcils : Dix-huit ans ? Wynwood High School ? La vache. Premièrement, j'étais étonné parce que Lily me paraissait avoir un an de moins - mon âge - tout au plus. Et ensuite, la chose la plus frappante, on étudiait et vivait dans le même pensionnat. Pour un hasard, c'était un hasard. Non, Ul', le hasard n'existe pas. C'est quoi alors ? J'en sais rien. Bref.
Un serveur se pointe et nous demande ce qu'on souhaite. Lily me dit qu'un sirop de citron lui suffit, alors que je lui demande un Ice Tea, pour moi. Il s'en va alors que Lily porte son regard sur moi. Je lui souris pour lui dire qu'elle peut continuer. Elle m'explique ça fait six mois qu'elle est à Miami mais qu'avant elle habitait en France. En France. En France ?! C'est un blague. Nouveau haussement de sourcils et nouvelle mine surprise. Décidément. Elle me retourne toutes les questions avec un petit " et toi ? ", alors que le garçon de café nous amène nos boissons. Je pose mon coude sur la table et appuie ma joue contre mon poing. Je lui souris.
« Un peu près tout comme toi. Sauf que j'ai juste un an de moins que toi. Drôle de coïncidence, hein ? »
Je la vois sortir son paquet de cigarettes de son sac, en prendre une et le poser sur la table, telle une alléchante proposition. Non, on stoppe la clope pour ce soir. Je vais finir par devenir vraiment accro sinon. Je sirote une gorgée de mon Ice Tea avant de lui demander dans un sourire :
« Dans quelle confrérie es-tu, dis-moi ? Et en quelle classe ? » |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Dim 15 Mai 2011 - 23:33 | |
| Un petit silence s'était installé entre nous. Il le brisa en me posant tout un tas de question sur moi : mon age, ce que je faisait dans la vie et si ça faisait longtemps que j'étais à Miami. Instantanément j'avais moi aussi envie de connaitre quelles allaient être SES réponses. Je me dépêchais alors de répondre :
- J'ai dix-huit ans, j'étudie au lycée Wynwoodhs, tu sais, le pensionnat ? Il me regarda étonné...
Un serveur arriva et nous donna la carte. Je savais ce que je voulais : quelque chose de frais. Un sirop de citron. Oui, juste un bon vieux sirop de citron. Je regardais Ulrich après avoir annoncer ce que je désirais pour qu'il fasse de même.
...mais je pousuivis. Et sinon, ça fait bientôt 6 mois que je suis à Miami, avant j'habitais en France..
Comme si je venais de me débarrasser d'une lourde corvée, je m'empressais de lui retourner la question avec un petit "Et toi ?". Ce qu'il allait dire m'intéressait réellement, j'aurais beaucoup aimé le revoir et, de ce fait, savoir où le retrouver. Même si techniquement, si LUI voulait me revoir, il savait désormais où j'étudiais et, de ce fait, où j'habitais, le lycée était aussi connu pour la qualité de son internat. Je voulait aussi savoir d'où venait ce petit accent qui ressemblait tant au mien, depuis quand il était ici, bref, plus j'en savais, mieux j'allais.
Bien sûr j'essayais de ne pas laisser paraitre mon hyper-intérêt pour le beau brun. Difficile mais, je l'espérais, mission réussie. Même si je restais impatiente au possible. C'est à ce moment là que le garçon nous apporta nos commandes. Pour essayer de cacher ce mélange d'impatience et de ... comment l'expliquer ? Vous savez, ce sentiment qui vous prend à l'estomac, comme un trac ? Cette chose qui vous empêche de rester immobile sur votre chaise ? J'appellerai donc ça du strac. Nulle. Pour combler ce sentiment à la fois frustrant et agréable, je sortis une cigarette de mon sac en posant le paquet sur la table comme une invitation, au cas où. Je l'allumais et le serveur repartit. Il commença alors sa réponse tant attendue. |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Jeu 12 Mai 2011 - 18:44 | |
| Je souriais toujours attendant que la petite Lily me réponde. Petite, en taille, bien sûr. Elle devait friser le mètre soixante alors que moi, j'atteignais presque les deux mètres et la dépassais de plus d'une tête. Sa chevelure à mi chemin entre le brun encadrait son visage. Elle paraissait légèrement surprise. Arf. Pas bon signe ça. Enfin, si elle refusait, je comprendrais. Elle avait failli se faire agresser il y a une quinzaine de minutes, et elle était certainement fatiguée ou encore méfiante. Mais je tenais vraiment à rembourser sa clope. Et comme ça m'aurait vraiment étonné que l'on se rencontre à nouveau par hasard, la seule occasion qui se présentait était là. Enfin, Lily reposa son regard sur moi, toute sourire, et accepta. Je souriais en retour. On avançait à nouveau côte à côté, jusqu'à trouver un café, un peu au hasard. Le soleil n'allait pas tarder à s'évanouir sous l'horizon.
Lily-Ana et moi continuons à avancer au hasard dans les rues jusqu'à ce que cette dernière me montre un café avec une terrasse et me propose de nous y installer, ce que j'accepte. Nous asseyons à une petite table ronde, face à face, tranquillement, et attendons qu'un garçon de café passe nous voir pour prendre commande. L'endroit où nous étions était juste en face d'un grand parc vert, où quelques personnes continuaient de flâner. Les rues commençait un peu à se vider, même s'il restait toujours pas mal de monde. Le silence s'était installé entre nous. Je le brise en interrogeant mon interlocutrice :
« Dis-moi, Lily, tu es étudiante ? Quel âge tu as ? Ca fait longtemps que t'es dans le coin ? »
Je lui souriais gentiment. La seule qui pourrait faire avancer la conversation était de parler de nous. |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 11 Mai 2011 - 20:21 | |
| Il me tira de mes pensés en me confiant que la violence l'insupportait et qu'il ne pouvait raisonnablement pas se retenir de défendre les personnes sans défense. Comme moi. Mais je comprenait. Si je ne mesurais pas 1m62, moi aussi j'irai bien séparer les fous furieux pour avoir autour de moi un monde meilleur ! Je m'égare. La rue dans laquelle nous étions était surpeuplée par les touristes, par les promeneurs, par les bandes de jeunes; et dans laquelle tout le monde se perdait. C'est ce qui allait, par simple esprit de déduction, se passer avec Ulrich et moi. Sauf si... il est un peu plus entreprenant que moi ?
- Dis-moi, Lily... Tu as quelque chose de prévu, après ? Un couvre-feu à respecter ou autre ? Parce que... j'aimerai bien te rembourser ta clope. On pourrait... je sais pas, aller dans un café, par exemple. Je te ramènerai chez toi après, promis.
Je restais surprise et réfléchis quelques micros secondes; le Soleil commençait vraiment à tomber et l'on pouvait déjà voir la Lune. Vous savez, il y a de ces choses qui sont magnfiiques ici, à Miami. Et il fallait avouer que l'entre-nuit-et-jour l'était particulièrement : une couleur jaune orange envahissait le ciel et l'Océan donnait une sous-teinte bleue que l'on ne pouvait pas réellement percevoir. Puis je me repris :
- Heu... (grand sourire) Oui, pourquoi pas !
Et je continuais à le suivre. J'étais franchement contente de son invitation. C'était pour moi l'occasion de faire une vraie nouvelle rencontre. Et plus si affinité. C'est vrai que depuis son départ de Paris, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de tester la présence masculine de Floride. Qui sait ? Je vis soudain un petit café qui ne payait pas de mine mais qui avait une petite terrasse sympathique. Je lui proposai de nous installer ici
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Sam 30 Avr 2011 - 21:40 | |
| Lily-Ana sourit tout en prenant la cigarette que je lui tendais. Un magnifique sourire qui illuminait son visage. Vraiment mignonne. Elle porta le bâtonnet à ses lèvres pendant que je lui posai ma question, taquin, avant d'en recracher la fumée quelques secondes plus tard. Nous commencions à nous engager dans les rues de Miami où le monde et la lumière s'y faisaient plus denses. Lily me rétorqua simplement qu'elle le savait mais qu'il ne faisait pas vraiment nuit, le tout accompagné d'un petit rire. Je souriais moi aussi.
Elle se reprit qu'elle avait vraiment envie de rentrer et de croiser la foule de gens sur le trottoir qui ne cessaient de se piétiner ou de se rentrer dedans. Elle me tendit la cigarette qu'on partageait pour que je tire dessus. Je la prenais entre mes deux doigts, la portant à mes lèvres, avant d'en tirer une bonne bouffée. Lily me demanda si je venais souvent en aide aux demoiselles en détresse. Je recrachai la fumée, avant de lui tendre notre cigarette commune.
Si je venais souvent en aide aux demoiselles en détresse ? Bah... Pas spécialement. Seulement, si je voyais une personne en difficulté sur mon passage, j'allais accourir pour l'aider, c'était sûr. L'injuste a le don de me foutre hors de moi. C'est vraiment un truc que j'ai jamais compris. Quel plaisir peut-on éprouver à faire du mal à quelqu'un ? Comment ne peut-on pas réagir lorsque l'on voit des tas de gens crever de faim alors que d'autres ont du fric à ne plus savoir qu'en faire. Je soupirai avant de dire à Lily :
« Ben... ça m'arrive. Disons que si quelqu'un se fait tabasser devant moi, que ce soit un homme ou une femme, je pourrais pas m'empêcher d'aller l'aider. Ce genre de truc me fout hors de moi. Enfin... Bref. Évite de traîner dans ce genre de rue, à l'avenir, ok ? J'aimerai pas que tu te refasses attaquer que je puisse pas être là pour te secourir. »
Je souriais à Lily-Ana, en signe de protection. Nous avancions toujours, sans vraiment savoir où aller. Je passai mes doigts sur mon arcade. Elle ne saignait plus. Bon, ça devrait aller. Je me demandai que faire maintenant. Normalement, Lily et moi devrions nous séparer d'ici quelques minutes, voire même, quelques secondes. Seulement, je n'avais pas envie que ça finisse comme ça. Je ne voudrais pas la quitter sans avoir son numéro de téléphone ou alors l'école dans laquelle elle étudie. Sinon, je pouvais très bien l'inviter dans un café, histoire de lui rembourser sa clope. Et de faire plus amples connaissances, par la même occasion. Ne me demandez pas pourquoi cette fille m'intéresse autant, j'en sais rien. Je me jetai à l'eau :
« Dis-moi, Lily... Tu as quelque chose de prévu, après ? Un couvre-feu à respecter ou autre ? Parce que... j'aimerai bien te rembourser ta clope. On pourrait... je sais pas, aller dans un café, par exemple. Je te ramènerai chez toi après, promis. »
Je lui souriais simplement, attendant sa réponse. |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 27 Avr 2011 - 22:26 | |
| Il me répondit alors, tout gêné, qu'il en voulait bien une. Je lui tendit et sortais mon briquet pour allumer nos deux cigarettes. Je fis sortir une flamme, une main entourant celle-ci pour ne pas qu'elle s'éteigne. Je fis signe à Ulrich d'en profiter pour allumer la sienne. De ce fait, on se retrouva, encore une fois, proche. Je le regardais. Il regarda aussi dans ma direction mais très rapidement, tout en allumant sa clope. Il se recula et tira dessus, ayant l'air de se détendre tout à coup. Ca me fit sourire. J'approchais à présent le briquet près de l'extrémité de ma cigarette lorsque, soudain, sans que je m'y attende, une main, celle de Ulrich, obstrua mon champs de vision. Ne comprenant pas bien ce qui faisait, je relâchais la pression que mon doigt exerçait sur l'interrupteur et la flamme s'éteignit; je le regardait amusée, un sourcil un peu haussé attendant une réponse. Réponse qu'il donna, timidement :
- On la partage ? Ça coûte cher, ces saloperies...
Je souris, pris le bâtonnet de nicotine et le portais à mes lèvres. Au moment ou j'allais recracher la fumée, il me lança, taquin :
- On ne t'a jamais dit que les jeunes demoiselles comme toi ne devait pas traîner dans ce genre de ruelle, le soir ?
On aurait dit qu'il était mon grand frère; je souriais intérieurement. Me prenant à son jeu, je répondis de manière un peu bêbête :
- Si mais... C'est pas vraiment la nuit... Je lâchais un petit rire, me reprenant. Non, sérieusement, j'avais vraiment envie de rentrer et pas tellement de croiser toute cette foule sur la promenade. Je lui tendit notre cigarette. Et toi, tu viens souvent à la rescousse des jeunes demoiselles en détresse ?
J’avais subitement une folle envie de l’embrasser. De nature peu confiante, je me retenais, vraiment. Mais je n’allais pas tenir bien longtemps. C’est dit. |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Jeu 14 Avr 2011 - 11:46 | |
| La petite brune se présenta. Lily-Ana. Mais elle me dit de l'appeler simplement Lily. Hm. Prénom mignon pour fille mignonne. Lily me faisait penser à... une petite fleur. Tout petite, tout mignonne, avec son petit sourire. Sourire qui ne quittait pas son visage, d'ailleurs. Je la sentis bizarrement, gênée soudain, comme si elle venait de se reconnecter à la réalité, et elle me proposa de quitter la ruelle où elle avait failli se faire agresser quelques minutes auparavant. Chose que j'acceptai sans pinailler, voulant à tout prix échapper à cet endroit plutôt sombre. Lily et moi commençâmes à avancer vers les grandes rues de Miami, là où la lumière serait plus vive et plus réconfortante. Je soupirai tout en passant une main dans mes cheveux, repensant à ce qu'il venait de se passer dans le dernier quart d'heure. La nicotine présente dans mon sang m'appelait et j'avais oublié mes clopes dans ma chambre. J'aurais bien voulu tirer sur une de mes Seven Stars pour faire retomber un peu la pression. Et soudain, sans que je ne m'y attende, Lily me proposa une cigarette. Je ne la voyais pas vraiment fumer mais bon, après tout chacun fait ce qu'il veut, moi le premier. Je souris un peu gêné en disant : « Ahem... Ouais, si ça te gêne pas. » Suite à ça, la brunette me tendit une cigarette que je portai tout de suite à mes lèvres, attendant qu'elle sorte un briquet. Quand ce fut le cas, je m'approchai d'elle pour qu'elle allume. Nous étions alors encore assez proches. Je le faisais mécaniquement, sans vraiment m'en rendre compte. Comme si Lily m'attirait. Ouh la, doucement Ul'. Calme tes ardeurs. J'essayai de cacher mon trouble alors que la flamme entra en contact avec ma cigarette. J'en tirai une belle bouffée, me sentant un mieux petit à petit. Je vis Lily qui allait allumer la sienne me je la devançai en lui mettant celle que je venais d'entamer sous le nez. Je lui dis, un peu timide : « On la partage ? Ça coûte cher, ces saloperies... » Je n'attendis même pas qu'elle la prenne, j'enchaînai directement sur un autre sujet, un sourire taquin sur les lèvres : « On ne t'a jamais dit que les jeunes demoiselles comme toi ne devait pas traîner dans ce genre de ruelle, le soir ? » No soucy. Vivement tes vacances qu'on puisse bien avancer ce RP qui s'annonce intéressant (; |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 13 Avr 2011 - 23:12 | |
| « T'inquiète pas, va. C'est rien de grave. T'es déjà une très bonne infirmière. » me répondit-il, un grand sourire au lèvre. Que je lui rendis. Il était plutôt mignon en fait. Avec toutes ces émotions, je n'avais pas réussis à me concentrer sur l'individu qui venait juste de m'épargner un sale quart d'heure. Il était grand, contrastant à côté de moi. Brun au yeux marrons, il avait les cheveux en bataille et une bouche bien dessinée, qui lui donnait un sourire angélique.
- Au fait, je m'appelle Ulrich. Enchanté.
C'est vrai que l'on ne s'était pas présenté. Il avait un petit accent anglais que je remarquais vite. Comme moi.
- Lily-Ana, heureuse d'avoir croisé ta route. Mais appelle moi Lily si tu veux.
Je lui souriais. Encore. Il faut arrêter, STOOOOOP ! Gênée, je lui proposais de quitter cette petite rue. Rien que d'y repenser, j'en avais la chair de poule. Il accepta et nous commençâmes à marcher. Je ne savais pas trop par quoi commencer, ni comment le remercier. J'avais (encore) envie d'une cigarette. Mais je savais qu'ici, aux Etats-Unis d'Amérique, c'était plutôt mal vu, surtout venant d'un ado. J'ai toujours eu peur que l'on me juge mal. Surtout pour une vieille habitude. J'osais le tout pour le tout. Après tout, avec un joli sourire, ca pouvais passer ?
- Tu veux une cigarette ? desolée pour ce retard et la nullité du truc. En vacance des samedi, après je suis tout a toi...
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 6 Avr 2011 - 21:26 | |
| La jeune fille semblait n'avoir rien eu mais extrêmement choquée. Même que lorsque je tentai de m'approcher d'elle, elle eut un léger mouvement de recul. Je ne voulais pas qu'elle ait peur de moi. Je vis une petite larme couler sur sa joue, qu'elle effaça aussi tôt. Merde. Je me retenais de l'approcher, puisqu'elle était encore en état de choc et que je ne voulais pas qu'elle se sente oppressée.
Je la détaillais seulement du regard. Plutôt petite, les cheveux clairs et d'adorables yeux marron-verts. Je la trouvais plutôt mignonne. Elle devait être un peu plus jeune que moi, ou avoir mon âge, tout au plus. Son petit tee-shirt et son short ne devait pas lui tenir très chaud, l'air s'étant considérablement rafraîchi.
Enfin, elle s'approcha de moi. Elle me rassura en me disant qu'elle allait bien, puis me fit remarquer que j'allais sans doute moins bien qu'elle. Je portais une main à mon arcade. Je l'avais complètement oubliée, préférant me préoccuper de la jeune fille que je venais de "sauver". Ca piquait un peu. Je regardais mes doigts couvert de sang.
La demoiselle me dit qu'elle avait un mouchoir, juste avant de me l'appliquer sur l'arcade. Je grimaçais légèrement. Enfin. Elle était sur la pointe des pieds, étant données nos tailles relativement opposées. Son visage était tout proche du mien. Ainsi, je pouvais mieux observer ses traits.
Non pas que je sois pervers. Mais je la trouvais vraiment très jolie. Elle avait l'air vraiment inquiète pour moi alors que c'était elle qui avait failli se faire agressée il y a quelques minutes. Elle me dit de garder le mouchoir sur mon arcade et me proposa d'aller à l'hôpital. Je lui souris franchement tout en lui disant :
« T'inquiète pas, va. C'est rien de grave. T'es déjà une très bonne infirmière. »
Je réalisai alors que je ne m'étais même pas présenter. Je me rattrapai rapidement :
« Au fait, je m'appelle Ulrich. Enchanté. »
Je lui souriais. J'aimais vraiment faire de nouvelles rencontres.
Dernière édition par Ulrich C. Cohen le Jeu 14 Avr 2011 - 11:47, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Mer 6 Avr 2011 - 19:27 | |
| Il commençait à être tard. J'avais passé mon après midi sur la plage, à lire un bouquin pour mon cours de littérature tout en fumant quelques cigarettes et en écoutant de la musique. J'avais pris de belles couleurs sans pour autant foncer vraiment, ma peau était assez claire. Le soleil commençait à tomber et je commençait à avoir un peu froid, le fond de l'air était assez frais et avec mon petit short en lin et mon petit t-shirt, je n'allais pas tenir longtemps. Je repliais alors mes affaires et pris la route vers l'internat, empruntant des petites ruelles, pour aller plus vite. Alors que je m'arrêtais furtivement pour allumer -encore- une cigarette, j'entendais une bande de garçons derrière moi. Ils devaient être à peine plus vieux que moi et avaient l'air plutôt sympas. Je n'y prêtais pas attention et continua mon chemin tranquillement. Soudain je les entendis m'interpeller. Je me retournais et ils me demandèrent si j'avais une cigarette. Lorsque j'en tendis une au demandeur, il me remercia et mis sa main sur mon épaule. Je fis un sourire qui traduisait clairement mon refus à ce que lui ou son amis me touche. Il essaya de plaisanter sur mon attitude, me faisant passer pour une petite prude. Enfait, tant qu'ils me fiche la paix, rien à foutre ! pensais-je. Je tournais les talons pour partir lorsque ce même mec me rattrapa fermement par le bras.
- Lâche moi tu me fait mal sale porc !
Je m'énerve. Ils se mirent tous les deux à ricaner en prenant un air supérieur qui commençait sérieusement à me faire peur. Il avança vers moi, je fit un pas en arrière. Notre petite marche glauque continua un peu lorsque je me rendis compte que j'allais bientôt être coincée d'une part par son ami et d'une autre par ce grand mur de brique. Ce genre de ruelles étaient réputées pour être assez calmes... Autant dire que j'étais dans la merde. Il me plaqua soudain contre l'immense mur. J'avais toujours ma cigarette à la main, ma seule prétendue arme en plus de mon genoux assez proche de ses attribus. Malheureusement, j'étais pétrifiée par la peur et n'osais même plus respirer.
- Tu croyais vraiment qu'on allait de laisser partir comme ça ? Il regarda à gauche et à droite et ajouta : Allez ma jolie, t'inquiète pas, on va te faire du bien...
Soudain, j'entendis une voix au loin mais qui, malgré ce, se rapprochait rapidement :
-Hé, vous, là ! Vous avez pas honte de vous attaquer à une jeune femme sans défense ?!
Les deux hommes se retournèrent. L'ami du vicelard (qui l'était finalement autant que lui) rétorqua, un sourire narquois aux lèvre :
- Voyez-vous ça... Monsieur veut jouer au super-héros !
Tandis que l'autre regardait le jeune homme en rigolant. J'étais toujours pétrifiée et maintenant encore plus. Je ne doutais pas de ses capacités à affronter l'ennemis, loin de là, mais vu ce qu'ils comptaient faire de moi, on était jamais sûr de rien. Ils cachaient peut-être un couteau ou quelque autre arme sur eux, qui sait ? Je ne voulais pas qui lui arrive quelque chose. Sur son élan, il envoya un coup de poing dans la mâchoire de celui qui s'était foutus de lui. Instantanément une bagarre se déclencha. Il tomba à terre et celui qui me retenait collée au mur réagit en lui balançant un poing dans la figure. Son arcade se mettait à saigner. A pisser le sang plutôt; l'arcade est une zone qui saigne facilement et beaucoup. C'était assez impressionnant. La pression commençait à monter en moi, j'avais envie de pleurer. Mon sauveur répliqua et les deux cons partirent en courant. Je restais contre le mur, pétrifiée, ma cigarette complètement finie maintenant, sans même que je m'en rende compte. Il reprit son souffle et s'avança vers moi. J'eus un mouvement de recul -inutile puisque le mur était toujours derrière moi- dus au choc, une petite larme coula sur ma joue. Inquiet, il pris de mes nouvelles :
- Ca va ? T'as rien ?
Me sentant alors bête de ma réaction, je me repris, essuya cette fichu larme et m'approcha de lui tout en disant :
- Ca va... Mais toi un peu moins on dirait. Il passa la main sur son arcade. Attend, j'ai un mouchoir !
Je lui posais délicatement le bout de papier au dessus de l'oeil, me mettant sur la pointe des pieds pour pouvoir l'atteindre. J'ai tendance à vite m'emballer lorsque je suis inquiète. Je lui conseillais alors de garder la main sur le mouchoir, ce qu'il fit et je lui proposait d'aller à l'hôpital. |
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| Sujet: L'injustice me donne envie de frapper. (Lily-Ana) Dim 3 Avr 2011 - 22:16 | |
| « Allô ? Oui, Camille ?... C'est Ulrich.... Ca va, ma chérie ?.... Je vais bien, merci. Tout va bien, à la maison ?.... Très bien. Tu es toute seule ?..... Ah, Lola et Jade font leurs devoirs et Nelly est chez une copine, d'accord..... Tu as bien travaillé aujourd'hui ?..... Bon. Ecoute, puce, je te laisse, je rappellerai..... Oui, fais des bisous à tout le monde de ma part, d'accord ?.... Je t'embrasse. »
Bip.
Je rangeai mon téléphone dans ma poche, un sourire béat sur les lèvres. La petite voix mignonne de ma plus jeune soeur, Camille, résonnait encore dans mes oreilles. Je la revois avec ses petites couettes châtains clairs, attachées par des petits noeuds. Ah la la... Qu'est ce qu'elle me manque. Sans compter mes trois autres soeurs, Nelly, Lola et Jade. Vivement les vacances, que je puisse les rejoindre. Ma France natale aussi me manque. Enfin... Je suis actuellement dans les rue de Miami, et il est à peu près vingt heures et quarante minutes. Je venais juste de sortir d'un fast-food où j'étais quelques minutes auparavant avec Paige. On a un peu discuté et je dois dire que ça ne fait de mal à personne. Elle a un petit-ami depuis peu et je m'en réjouis pour elle. Je flânais donc dans les rues de Miami, seul, Paige étant partie rejoindre une de ses amies. Le ciel commençait sérieusement à s'assombrir, la nuit tombant. Mais bon, comme nous sommes samedi, je peux encore y rester un peu. Je m'arrête devant un magasin de musique encore ouvert. Je remarque dans la vitrine une belle Fender qui n'attend qu'une chose : que je pose mes doigts dessus ! Je m'engouffre dans la petite bâtisse et demande au vendeur le prix... Qui s'avère largement au dessus de mes moyens. Tant pis, ça sera pour une prochaine fois. Mon salaire du mois ne va pas tarder. On verra bien. Je sors du magasin, une légère brise me soufflant sur le visage. Heureusement que j'ai mis un sweat, l'air s'étant pas mal rafraîchit avec la tombée de la nuit. J'enfonçai mes mains dans les poches de mon jean et avançai, relativement lentement là où mon instinct m'entraînait. La ville était assez calme pour une fois. Jusqu'à ce que j'entende des cris qui venaient d'une petite ruelle. Je pressai un peu mon pas pour m'y rendre et les éclats de voix se firent plus nets.
« Allez ma jolie, t'inquiète pas, on va te faire du bien...»
J'arrivai à l'entrée de la ruelle et vis deux gars, l'un plutôt grand et le second assez trapu, s'approcher d'une jeune femme, petite. Les deux types se tenaient assez proches d'elle, qui refusait clairement leurs avances. Il n'en fallu pas plus pour déclencher ma colère. L'injustice. Je crois que c'est le truc qui peut me mettre le plus en rogne. J'avançai vers les deux mecs, tout en essayant de garder mon sang froid et leur lançai :
« Hé, vous, là ! Vous avez pas honte de vous attaquer à une jeune femme sans défense ?! »
Je sentais mes poings se serrer et ma colère battre à mes tempes. L'un des deux types pouffa en me rétorquant de pas jouer aux super-héros. Le second me regardait en se foutant de ma gueule. J'avançai toujours rapidement jusqu'à arriver à leur hauteur et décochai une belle droite au plus petit qui s'écroula à terre. Le plus grand me poussa et m'envoya son poing sur la figure. Je sentais mon arcade sourcilière saigner mais je répliquai rapidement. Les deux mecs s'enfuirent en courant. J'étais légèrement essoufflé mais me reprenais rapidement. Je m'élançai vers la jeune fille appuyée contre le mur et m'assurait qu'elle allait bien, inquiet :
« Ca va ? T'as rien ? »
Dernière édition par Ulrich C. Cohen le Lun 4 Juil 2011 - 20:03, édité 1 fois |
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