Fais pas ta garce ma belle ~ Elena

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Fais pas ta garce ma belle!

« Davy et Elena »

« Euh d’où tu m’adresses la parole ? On se connait ? »

« Ouais, on a dû se croiser où bien peut-être que tu m'as vu autre part, à la télé genre. »

Non mais pour qui il se prend celui-là ? Ça va il se prend pas pour de la merde. L’alcool qui coule dans ses veines joue peut être un rôle dans les conneries qu’il sort.

« Ahah, bien sûr, fous toi de moi. »

Mon ton est un peu ennuyé, j’aime bien être seule quand je viens ici m’enfin bon, on peut pas toujours. Je lui propose de s’assoir puisque la seule place libre restante est à ma table. Il prend place en souriant puis boit quelques gorgées de chocolat chaud. Aucun de nous ne parle, chacun sur sa boisson, je le regarde sans m’en cacher, essayant de le scruter pour en savoir plus sur lui, comme à mon habitude. Le silence lourd qui s’installe m’embête. Je lui demande s’il n’a pas un peu abusé sur la boisson. Il enlève ses lunettes de soleil, me laissant voir ses yeux et répond un :

« Probablement. »

des plus ennuyés. Ok c’est bon j’ai compris tu veux pas plus parler que moi, je te laisse tranquille alors ! Son téléphone sonne à ce moment. Il regarde l’écran, lève les yeux au ciel (ce qui me fait sourire) puis me fait signe qu’il s’excuse avant de décrocher. Mon attention se décroche du mec pour se perdre dans la salle et dans la chaleur de mon capuccino. Quand je réalise qu’il a raccroché, je lui demande :

« D’ailleurs à qui ai-je l’honneur ? »

Un petit sourire s’agrandit sur ses lèvres. Il a l’air de préférer cette question, enfin je crois ?

« Davy Markus Hope Bolovitch, dirigeant d'Hope International, licence un en Art. Enchanté. »

« Tu te fous réellement de moi en fait. Tu trouves ça drôle de t’inventer une vie ? Me prends pas pour une conne, à 15 ans tu diriges pas une entreprise comme celle-ci. »

Ce mioche se fout totalement de moi ce qui a le don de me taper sur les nerfs. Mais en même temps… quand je le regarde…

« Attends… T’es sérieux ? »

Bon au moins je ne m’étais pas trompée sur le fait que c’est un gosse de riche. Je reprends une gorgée de café et scrute ses yeux à la recherche de quelque chose, je ne sais pas vraiment quoi. Il dégage un truc qui m’énerve un peu, du genre ʺje me fous de tout et surtout de toiʺ.

« Elena Willows, dirigeante de rien du tout, licence de rien du tout, juste en Junior à WHS… »

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DAVY

ELENA

Quelle agressivité de bon matin. Je pris une gorgée de mon chocolat chaud, et observait tranquillement la jeune fille sans ouvrir la bouche, car après tout, je n'étais pas réellement en état de pouvoir sortir mon venin habituel. Mais mon sourire, et même ma présence, semblait déjà énerver la jeune fille. Tant mieux, je faisais toujours mon effet emmerdeur.

- Ouais, on a dû se croiser où bien peut-être que tu m'as vu autre part, à la télé genre.

Bien entendu, venant de moi, c'était bien loin de la vantardise. La télévision, les journaux, les magasines, c'était vraiment une partie de ma vie que je haïssais plus que tout.

La jeune femme m'observait comme si j'avais été la dernière personne à qui elle aurait voulu adresser la parole. Eh bien ma foi, tant pis pour elle ! Elle n'avait qu'à choisir une autre table. Elle se rendit alors compte que je voulais m'asseoir, et lorsqu'elle me posa la question, je ne dis rien de plus, souris de nouveau, puis me suis assis sans rien dire. Là, elle me regardait encore pire. J'avais l'impression d'être une bête de foire, comme d'habitude. Je pris encore une gorgée de ma boisson chocolatée, puis observa les alentours.

La jeune femme me demanda alors si je n'avais pas abusé de la boisson hier soir, et elle avait rajouté un... coco. Je fronçais les sourcils, se devait certainement être une sorte de... surnom qu'elle donnait à des gens comme ça, pour passer le temps. Je retire mes lunettes hors de prix et les range dans la poche de ma chemise. Je regarde de nouveau la jeune blonde en fasse de moi. Cette fille avait finalement réellement l'air d'une garce pas très sympathique.

- Probablement.

Une nouvelle gorgée. Je sors mon téléphone et regarde l'écran. Hope International m'appelle, je lève les yeux au ciel, qu'est-ce qu'ils me veulent encore ? Je regarde la jeune fille puis m'excuse, je décroche, c'est encore le secrétaire qui me signal que je dois signer quelques papiers et donner une interview quant à ma succession prochaine définitive et totale au groupe. Je raccroche, puis regarde la jeune fille tout en buvant de nouveau. Elle me pose une question qui a le mérite d'être pour une fois intelligente. Qui je suis.

- Davy Markus Hope Bolovitch, dirigeant d'Hope International, licence un en Art. Enchanté.

Je la regarde droit dans les yeux, les restes d'alcools visiblement dissipés. Je me pince les lèvres puis décide de reprendre une gorgée de ma boisson, puis m'abandonne à la contemplation du Starbuck, à Londres, ils ne sont pas réellement comme ça.

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Fais pas ta garce ma belle!

« Davy et Elena »

Je suis réveillée par un oreiller dans la gueule.

« Zaaaaaac !!! Je vais te tuer ! »

Je saute de mon lit et cherche mon coloc’ des yeux. Le lâche s’enfuit dans les couloirs en ricanant. Je renonce à le poursuivre, pas encore fringuée mais l’engueule comme du poisson pourri. Non mais à part ça on s’entend bien hein ! Bon maintenant au moins je suis réveillée… Je traine les pieds jusqu’à notre salle de bain et prends une douche bien brulante. J’enfile ensuite une petite robe parce que je n’ai plus grand-chose d’autres, on va pas se le cacher, je mets rarement des robes. Je laisse mes cheveux encore mouillés sécher à l’air libre, vu la température de Miami, ils seront vite secs. Je me maquille ensuite comme d’habitude d’un trait d’eye-liner puis attrape ma veste en cuir d’une main tout en enfilant mes nouvelles chaussures achetées avec Mahina pendant sa semaine d’intégration. Je sors du bâtiment SM puis prends la direction du Starbucks.

En entrant, j’ai un petit pincement au cœur. Ça fait bizarre de ne pas être avec Alex ici. Je me dirige vers le guichet et prends un cappuccino avec une boite de cinnamon mints. Je m’installe ensuite à une table libre près d’une baie vitrée. Je sirote tranquillement mon café en observant les gens défiler tout en commentant dans ma tête ʺcoupe de cheveux déguelasse ʺ ʺgrosse pute celle-là ʺ ʺTiens un gamin qui s’est tapé sa première cuite hier soir ʺ puis rabaisse les yeux sur mon gobelet entre chaque.

« Salut. Tu vas bien ? »

Mon regard remonte lentement. Ah bah tiens, voila le mioche qui s’est bourré la gueule hier comme le confirment ses lunettes de soleil et sa voix plus que douteuse. Il a pas l’air bien vieux, 15 ans tout au plus. Encore un fils à papa qui veut faire son grand. Sa tête me dit vaguement quelque chose, j’ai déjà du le croiser quelque part sans qu’il retienne mon attention. En même temps je fais rarement gaffe aux mioches.

« Euh d’où tu m’adresses la parole ? On se connait ? »

Toujours cette agressivité que mon réveil pas du tout en douceur n’arrange pas. Il reste planté là, son chocolat chaud à la main, un sourire benêt sur les lèvres. Je balaye la pièce du regard. ? Ok j’ai compris, aucune table libre, ma table est la seule où il y a encore une chaise libre. Je pousse un soupir exaspéré.

« Tu veux t’assoir c’est ça ? »

« Tu es très en beauté ce matin ! »

J’ai le reflex de baisser les yeux vers ma robe puis les relève vite, espérant qu’il n’ait pas vu mon regard l’air de signifier que je suis surprise de son commentaire.

« T’aurais pas un peu abusé sur la boisson hier soir coco ? »

Je l’observe avec un peu plus d’attention.

« D’ailleurs à qui ai-je l’honneur ? »

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DAVY

ELENA

Rituel habituel du matin. J'ouvre les yeux, les rayons du soleil agressant mes pupilles. Je me redresse, puis m'accroupis sur le sol afin de pouvoir atteindre ma salle de bain. Je me repère grâce à ma main à plat sur le mur. Mon flan gauche le rase. Le reste de mon corps est à moitié allongé sur la moquette. Si quelqu'un entrait à ce moment là, tout ce qu'il verrait c'est un con en caleçon rampant les yeux fermés dans un océan de fringues sales éparpillés sur le sol.J'arrive enfin dans ma salle de bain, je me redresse à l'aide du lavabo et ouvre les yeux. Je vois mon reflet dans le miroir. Putain, toujours la même tronche. Mes cheveux dont la couleur est similaire à une baguette de pain légèrement dorée sont coiffés en bataille. Comme si je m'étais lavé les cheveux et avait juste mis ma tête dans un simulateur de chute ascensionnelle. Comme d'habitude.

Aujourd'hui, il n'y avait pas cours, et heureusement pour moi, je dois le dire. Car hier, j'avais réellement abusé. La nuit dans des bars, suivi d'un petit "coma" sur la plage. Quoiqu'il en soit, j'avais une réelle gueule de bois, et j'avais l'impression que mes yeux allaient sortir de leurs orbites. Je sortis de l'appartement et ferma la porte à double tour. Avant de passer la porte du Hall, je posais une paire de lunettes de soleil sur le bout de mon nez afin de ne pas me faire encore une fois aveugler par ce satané soleil qui semblait ne jamais disparaitre.

Mes pas me menèrent alors vers l'un des seuls endroit où je savais que je pourrais me retrouver assez tranquille, et boire une bonne boisson, sans aucun alcool à l'intérieur. Le starbucks. J'entrais lentement, observant à gauche, puis à droite afin de regarder une possibilité de table libre. Heureusement il y en avait une. Je m'avançais donc vers le comptoir afin de pouvoir me prendre un espèce de chocolat ( oui car moi et le café hein...) Une fois celui-ci en main, je me retournais. Et c'est alors que je la vis. Cette fille, une blonde aux yeux foncés que j'avais rencontré vite fait quelque part, je ne me souvenais même plus d'où je l'observais sans bruit. Puis lui souris.

- Salut. Tu vas bien ?

Je ne sais pas pourquoi, mais dans ma tête, ça ne résonna pas exactement comme je l'aurais prononcé habituellement, là... ça avait sonné un peu plus du genre : Saluuuueuh, tu v-vas bieeeeeeeen ?

Enfin, en bon mec bourré quoi. Je me pinçais la lèvre inférieure, je détestais être dans cet état. Ce n'était pas vraiment digne de moi, et pour tout dire, en ce moment, je devais admettre que je buvais énormément. C'est alors que je posais mon regard sur le style de la jeune fille. Ça alors, j'avais jamais remarqué qu'elle était aussi... comment on dit dans un langage jeune... qu'elle était aussi bonne ? Je relevais la tête, un sourire s'étirant sur mes lèvres.

- Tu es très en beauté ce matin !