Wynwood University
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 La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎

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MessageSujet: Re: La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎   La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎ EmptySam 29 Nov 2014 - 23:46



La lumière baissait à mesure que le soleil se couchait sur l’horizon de terres lointaines et les gratte-ciels qui formaient Down Town Miami. Cependant, Shane n’y portait plus la moindre attention, plus depuis l’arrivée inattendue et intempestive de Victoria.  Il aimait la façon qu’elle avait eu de l’aborder, décomplexée et naturelle. Dans une société d’apparence, où les gens mentent sans arrêt, où ils feintent ce qu’ils ne sont pas, et dorent leurs images, c’était déjà une bonne chose dans l’esprit du Sigma Mu. Et ça l’était d’autant plus ici, à Wynwood, venant d’une jeune fille qui s’appelait Palmer, un nom qui avait coutume de souffrir d’un tas de ragots et de rumeurs. Et pas que des bonnes. Sans parler du directeur et professeur, qui portait également ce nom-là. Victoria avait de longs cheveux bruns, relativement décoiffés, et un visage gracieux et doux. Shane la regardait avec intérêt, et le plus de discrétion dont il pouvait faire preuve. Il ne la connaissait pas, et pourtant, il redoutait de la faire fuir. Comme si ça lui importait qu’elle reste là, avec lui, alors qu’il avait initialement investi le toit en quête de calme, et de solitude. Une quiétude qu’il avait totalement éclipsée au profit de la jolie brune à sa droite, qui balançait ses pieds dans le vide. « Ça dépend. Pour moi certainement, mais c’est purement artistique. Toi par contre, ça te saoule sûrement, et donc t’es au mauvais endroit au mauvais moment. »

Oh, te soucies pas tant pour moi, ma jolie, pensa White, du moins pas tant que tu restes sur ce toit, et que je reste aussi, mais ses mots se noyèrent dans sa gorge et il demeura silencieux. Dans un sourire ravageur, elle lui tendit son appareil photo, et il le saisit d’un air stupide, son regard s’attardant sur sa convive. Il ne connaissait rien au milieu de la photographie, mais l’engin qu’il tenait entre ses mains lui semblait être de la bonne came. Elle s’appelle Palmer. Tu t’attendais à quoi ? Un appareil jetable ? « Je préfère inspiration. Muse, j’ai du mal à ne pas t’imaginer en toge. Tout de suite, ça fait moins viril. » Il lâcha un rire franc, et songea qu’en plus de son physique avantageux et de son ton naturel, il aimait ses remarques teintées d’humour. Un sans-faute jusque là. Il n’échappa évidemment pas à la vision de lui-même portant une toge, et même s’il manquait parfois cruellement d’imaginations, il en avait assez pour deviner qu’il aurait l’air carrément ridicule, vêtu de la sorte. Victoria disait qu’elle avait du mal à l’imaginer ainsi, et une voix dans sa tête criait qu’il lui exposerait volontiers cette vision, et plus encore.

« Sigma Mu. Rebelles ? Ça signifie quoi, réellement, rebelles ? Parce qu’à première vue, ça fait un peu peur et pourtant, t’as pas l’air plus rebelle qu’un autre. » Détrompe-toi. Ignorant pourquoi, Shane eut le sentiment que la conversation dérapait, et ce n’était pas pour lui plaire. C’est comme s’il s’attendait à ce qu’elle décampe, agacée, ennuyée ou pire, effrayée. Visiblement, elle connaissait mal le concept de confréries à Wynwood, et lui ignorait s’il tenait vraiment à lui expliquer. Elle lui offrit un répit en s’expliquant sur le fait qu’elle était fraîchement arrivée de Seattle et qu’on ne lui avait expliqué le système de confréries que brièvement. « En plus si vraiment ce sont des rebelles, dans ton bâtiment, je ne sais pas si j’ai vraiment envie d’y aller. »

« Au contraire, c’est là qu’il faut être. Les gens nous collent volontiers une mauvaise réputation, mais les gens sont jaloux. » Shane avait parlé sans réfléchir, et il n’était pas sûr du tout que les gens jalousaient vraiment les Sigma Mu mais ça valait mieux que de lui balancer toute de la suite toute la vérité, pensa-t-il. « C’est vrai qu’on a de forts caractères, pour la plupart, mais rien de bien effrayant. Si tu es avec moi, tu n’auras aucun problème ». Il avait dit la dernière phrase le plus normalement du monde, mais même le plus idiot aurait saisit le sous-entendu. Shane se ferait un plaisir de l’accompagner. Chez les rouges ou ailleurs. Elle lui parla ensuite de ce qu’elle faisait, de ses articles et chroniques pour des magazines d’art, de son ambition de devenir une journaliste professionnelle. Décidément, elle ne cessait de marquer des points, si bien que le sourire amical de Shane n’en démordait pas. Un sourire qu’on lui voyait très rarement sur les lèvres, à l’inverse du petit rictus moqueur qu’on lui connaissait bien. « Et ton truc, à toi, c’est quoi ? » Son sourire disparut aussitôt. Dans un premier temps, il fut tenté de répondre La clope, les amphet’ et le rhum. L’oseille, le cul et l’excès parce que telle était sa vie – ou du moins son idéal – mais il répondit vaguement « Le dessin».  Il ne mentait pas totalement : il lui arrivait encore régulièrement de s’évader crayon en main, mais ce n’était plus comme avant. Au final, il n’était jamais satisfait, et le papier finissait froissé, déchiré, jeté aux oubliettes.

Shane avait oublié sa longue et ennuyante journée, le brouhaha du campus et l’odeur fétide qui avait régné toute l’heure durant son dernier cours. Sa journée commençait véritablement sur ce toit, tandis que le soleil se couchait face à lui. Il se sentait étrangement calme, et enjoué. Le plus étonnant était qu’il n’avait pas la moindre envie de se griller une clope, pas plus qu’il ne ressentait l’envie de finir son café, qui de toutes façons avait totalement refroidi. Mais dès lors qu’il s’attarda sur la direction, il sentit qu’il dérapait, et trop tard, il réalisa la gaffe commise. Victoria ne se fit pas prier pour confirmer ses craintes : « T’as du mal avec la direction, visiblement. Ou c’est peut-être Palmer qui te met mal à l’aise. C’est drôle, on dirait presque que c’est un nom qu’il faut éviter. Tu sais, un nom ne fait pas la personnalité d’une personne et un statut non plus. » Et merde. « Je sais bien, je …
- D’un côté il y a Nina Palmer, qui est assez extravertie, soit on l’aime, soit on la déteste. Il y a ses frères dont un qui est assez hautain …
- … je pensais pas à …
- ... le père, Peter Palmer, directeur du lycée. Après il y a la nièce : moi. La cerise sur le gâteau. Je ne peux pas te forcer d’apprécier Nina, ni même Peter ...
– mais je n’ai …
- parce que ce serait déplacé de ma part, mais juger une personne sur un nom de famille, c’est naze. »

Elle venait de lui faire fermer sa gueule d’une manière juste magistrale, et incapable d’agir autrement, Shane la fixait, la bouche entrouverte. Il était partagé entre l’envie de sauter du toit et celle de renchérir, la plus tentante. Il lui aurait volontiers rendu la pareille, en lui expliquant qu’il n’en avait rien à foutre de sa greluche de cousine ainsi que de sa famille. Qu’il n’avait rien demandé, et surtout pas une leçon de morale. Qu’elle pouvait très bien se barrer et rejoindre monsieur le grand directeur son oncle. Il n’en fit rien.

Il ne fit rien du tout. Ni ne remarqua sa charmante convive se tourner vers lui, à califourchon sur le muret. « Tu veux jouer ? Enfin, un défi. Rassure-toi, c’est tout con. T’apprends à nous connaître avec le temps, moi et mon nom de famille et puis dans deux mois, donc … je sais pas … le nouvel an, ça te dit ?! Tu verras que j’ai beau m’appeler Palmer, j’ai pas la superficialité qu’a mon nom. » Evidemment qu’il était à même de la connaître un peu plus. Sans le moindre doute. Si la discussion s’était un peu tendue, le défi que lui lançait Victoria avait d’une certaine façon détendu l’atmosphère, et rendu son sourire à Shane. Cette nana le branchait carrément. Et son nom, il n’en avait rien à foutre. Certes, il ne portait pas son prof dans son cœur mais concernant ses cousins et cousines, il les connaissait mal. Voir pas du tout. Il avait déjà fréquenté Nina, ça avait duré une semaine, lorsque celle-ci avait rejoint les Sigma Mu. Une dinde d’Êta Iota, une poule fièrement engrossée. Quand à ses prétendus cousins, il doutait de les avoir un jour vu. Il n’avait jamais dit que son nom lui suggérait la superficialité. Il était bien placé pour savoir que c’était débile, les stéréotypes sur les noms, et pour les principaux concernés, agaçant. À Jonesboro, tout le monde nous connaissait Henri et moi. Ils savaient ce qu’on faisait. Les deux frangins White, pas si blancs que ça … « Alors monsieur White, êtes-vous partant à relever ce défi ou mon nom vous fait trop peur ? » Il souriait de toutes ses dents, un fait rare, et amusé, il rétorqua « Je relève le défi, évidement. J’ai pas peur d’un nom ». En revanche, tu devrais peut-être avoir peur du mien, parce qu’il est trompeur.  Visiblement, elle ne lui tenait pas rigueur de sa remarque concernant la direction, ni de ses grimaces à l’évocation du nom Palmer. Un bon point.

« Et sinon, t’as pas répondu à ma question. Pourquoi t’es là ? Tu viens juste défier la direction ? Ça pourrait expliquer ton statut rebelle, remarque. » Victoria était vive, et maligne. Elle n’avait pas oublié qu’il n’avait pas répondu à sa question, et ne se fit pas plus prier pour la poser à nouveau, le titillant sur son statut de rebelle. « Je défie personne. Je viens ici parce que ça me plaît, que c’est calme … et que ma journée a été longue. » Parce que je voulais être seul. Mais si tu es là, c’est encore mieux. « On n’est pas un Sigma Mu parce qu’on défie bêtement l’autorité. Ni parce qu’on est un gamin en pleine crise d’adolescence, du moins pas tous. C’est plutôt un état d’esprit, une philosophie. » Et c’était tout à fait vrai : certains de ses camarades Sigma Mu n’avaient pas forcément le comportement excessif qu’on colle spontanément aux membres de cette confrérie. Certains n’avaient qu’une philosophie anarchiste, ou le mépris de l’autorité. Cependant, la plupart d’entre eux  flirtaient souvent avec l’excès : l’alcool, la drogue, entres autres. Leurs bâtiments, et tout particulièrement la chambre de Shane en étaient l’exemple parfait.

« Mais toi alors ? Qu’est-ce qu’une apprentie journaliste de Seattle vient faire ici, à l’autre bout du pays ? Tu viens faire tes études à Wynwood ou bien … » ou bien c’est une simple réunion de famille ? se retint-il de dire, estimant qu’il était préférable d’éviter le sujet de sa famille à partir de maintenant.  Mais s’il avait encore une chose à lui dire à ce sujet, c’était qu’il la préférait de tous les autres Palmer. Et de très, très loin.
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MessageSujet: Re: La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎   La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎ EmptyJeu 27 Nov 2014 - 2:07

Un toit. Où un des endroits que Victoria ne fréquentait jamais. Pas plus à Seattle qu’à Miami, c’était une grande première. En tant normal, elle n’y aurait même pas prêté attention si son parrain ne lui en avait pas parlé. A cette heure, un coucher de soleil se préparait doucement et c’était ce qui l’avait attirée, elle et son appareil photo. Des couchers de soleil elle pouvait en avoir des dizaines, elle était ici pour quelques années maintenant, et que ce soit à Seattle ou à Miami, ça restait la même chose, c’était le même soleil. Le décor changeait et c’était ce qui importait le plus pour la jeune Palmer. Un coup de chance, en plus de sa première idée, toujours ce même garçon qu’elle avait déjà dans sa chambre, accroché sur un mur alors qu’elle ne savait rien de lui. Ce cliché, elle l’avait regardé, plusieurs minutes. Le rendu dégageait du mystère et l’inspirait. Dans un premier temps, Peter lui avait demandé pourquoi lui et surtout son identité, mais que pouvait elle répondre ? « Je ne sais pas, c’est un gars que j’ai croisé comme ça, sans vraiment rien échanger à part peut-être un regard ou encore deux ». C’était ce qu’elle avait dû répondre, sans pour autant décrocher le regard de cette photographie. Aujourd’hui, sur ce toit, l’histoire se répétait à nouveau et comme si la première prise à la flashmob ne suffisait pas, elle s’empressa d’immortaliser l’instant. Cette fois-ci, l’ambiance était différente. Pas de musique, un calme olympien. Pas de foule en délire, pas de danse, personne pour voir ni pour entendre. Victoria venait de prendre son inconnu en photo et posa ses yeux sur l’écran de l’appareil en souriant. Une photo de plus qui allait donner un tout autre effet que la précédente et qui l’inspirerait sans doute toujours plus.

Elle s’approcha du muret avec l’intention de se lancer dans une conversation. Certes, elle ne le connaissait pas, elle ne savait rien de lui et pourtant elle avait l’impression que la photographie les rapprochait, au moins physiquement. Ce n’était qu’une impression, un sentiment qui s’avérait sans doute faux et pourtant elle s’installa à son tour sur le muret, les pieds dans le vide également. Son premier réflex fut de prendre le spectacle qu’elle avait sous les yeux en photo et sans personne pour faire un contre-jour. Juste la chaleur du soleil et la vue sur la ville, tout en avouant ses intentions à l’inconnu. Son nom de famille le fit rire, ou pas. Instinctivement, Victoria hausse les sourcils. Un de plus. Décidément, c’était presque une tare de s’appeler Palmer dans cette ville, mais ça ne l’empêchait pas de le répéter à chaque fois. Dans un premier temps, elle s’en fichait pas mal de ce que les gens pouvaient penser d’elle ou encore de sa famille. C’était bien souvent des rumeurs, des on-dit. Depuis quand un nom de famille déterminait-il une personne ? Nina et elle étaient totalement différentes, à tout point de vue. La seule chose qui les rapprochait, était peut-être les longs cheveux. Mais à part ça ? Rien. Absolument rien. Peter était un homme d’affaire qui avait travaillé dur pour offrir à ses enfants la vie qu’ils ont aujourd’hui. Le père de Victoria en avait fait tout autant à la différence qu’il soignait des personnes, alors que Peter soignait des comptes en banque et surtout le sien.  Ils étaient totalement différents, eux aussi, et pourtant ils portaient le même nom. Vic’ ne releva cependant pas, pas tout de suite.

Un prénom : Shane. Sur le moment, elle se demanda s’il avait vraiment une tête à s’appeler de la sorte. Elle aurait pu appeler le type sur son mur Ethan ou encore Dan, mais Shane ne lui serait jamais venu à l’esprit. Frustrée. Voilà le sentiment qu’elle ressentait : de la frustration, mais ce n’était qu’un prénom, elle s’y ferait. Il était temps qu’elle arrête d’imaginer les gens, sans les connaître. Vraiment temps.  « Shane White. D’accord » elle lui rend son sourire  et admire un peu plus le soleil se couchant petit à petit. « Ca dépend. Pour moi certainement, mais c’est purement artistique. Toi par contre ça te saoul peut-être et donc t’es au mauvais endroit au mauvais moment. C’était surtout pour toi que je parlais » Elle chipote à son appareil photo et le tend au jeune homme « Je préfère inspiration. "Muse" j’ai du mal à ne pas t’imaginer sans toge. Tout de suite ça fait moins viril » Elle rigole silencieusement et passe une main dans ses cheveux. Une manie depuis qu’elle est petite ce qui fait d’elle cette fille avec une crinière sans dessus-dessous. La réponse de Shane fit comprendre à Victoria qu’il ne la prenait pas vraiment pour un paparazzi ni même une détraquée sexuelle. Le doigt de Victoria joint à celui de Shane pour pointer un bâtiment qu’elle ne connaissait même pas : son bâtiment à lui, les sigma mu. Nina lui avait brièvement expliqué cette histoire de confréries et celle qui la tentait le plus était celle des artistes. Vic tenta de se rappeler ce que signifiait Sigma Mu « Sigma Mu. Rebelles ? Ca signifie quoi, réellement, rebelles ? Parce qu’à première vue, ça fait un peu peur et pourtant t’as pas l’air plus rebelle qu’un autre. » Il allait peut-être la prendre pour une inculte, ou simplement une nouvelle arrivante « En fait je viens de Seattle. Ca doit faire une semaine que je suis là, même pas et on m’a expliqué vite fait les histoires de confréries, mais sans plus. En plus si vraiment ce sont des rebelles, dans ton bâtiment, je ne sais pas si j’ai vraiment envie d’y aller » elle plaisantait, elle voulait détendre un peu l’atmosphère et laisser de côté l’aspect nouveau de la rencontre.  

Le journalisme prenait une place assez importante dans la vie de Victoria. Ca lui permettait d’assouvir sa curiosité sur les choses, sur la vie, sur les gens et en même temps, ça lui permettait de laisser parler sa tête en étalant tout sur du papier. Pour le moment, c’était juste des articles, comme ça, qu’elle envoyait en amatrice, mais bientôt elle devrait suivre une ligne éditoriale et c’était là que ses cours intervenaient. « Oui. Bon pour le moment j’écris des articles ou des chroniques pour des magazines d’art, un peu pour ma satisfaction personnelle. Mais j’aimerais vraiment faire ça professionnellement. Et toi, ton truc à toi, c’est quoi ? » Lorsque Shane parla de la direction, Victoria avait l’impression que c’était un mot qui avait du mal a passé. C’était pourtant un simple nom commun, pas même un nom propre, mais derrière ce nom commun se cachait une personne qui portait le même nom pour lequel il avait rigolé, un peu plus tôt. A sa réflexion, elle sourit jaune à son tour. La première fois, c’était passé comme une lettre à la poste, mais là ça faisait beaucoup, mais elle resta calme : « T’as du mal avec la direction, visiblement. Ou c’est peut-être Palmer qui te met mal à l’aise. C’est drôle, on dirait presque que c’est un nom qu’il faut éviter. Tu sais, un nom ne fait pas la personnalité d’une personne et un statut non plus. D’un côté il y a Nina Palmer qui est assez extravertie, soit on l’aime, soit on la déteste. Il y a ses frères dont un qui est assez hautain, disons-le franchement et puis enfin le père. Peter Palmer, directeur du lycée. Après, il y a la nièce : moi. Je ne peux pas te forcer d’apprécier Nina, ni même Peter, parce que ça serait déplacé de ma part, mais juger une personne sur un nom de famille c’est nase. J’ai grandi avec des principes et des valeurs que Nina n’a pas ou plus » Victoria opta pour une position plus ouverte à la discussion et s’installa à califourchon sur le muret, laissant de côté le côté moralisateur « Tu veux jouer ? Enfin, un défi. Rassure-toi, c’est tout con. T’apprends à nous connaître avec le temps, moi et mon nom de famille et puis dans deux mois, donc… je sais pas… Le nouvel an, ça te dit ?! Tu verras que j’ai beau m’appeler Palmer, j’ai pas la superficialité qu’a mon nom de famille. Alors monsieur White, Etes-vous partant à relever ce défi ou mon nom de famille vous fait trop peur » Un air de défi dans le regard, elle lui adressa néanmoins un sourire afin de lui prouver qu’elle n’était pas rancunière, même si cette histoire de nom de famille faisait partie des choses qui la faisait démarrer au quart de tour. « Et sinon, t’as pas répondu à ma question. Pourquoi t’es là ? Tu viens juste défier la direction ? Ca pourrait expliquer ton statut rebelle, remarque. »


Hrpg: -Non, pour les rebelles ce n'est pas une question piège xD
- Désolée pour le retard, ça ira plus vite maintenant :-D
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MessageSujet: Re: La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎   La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎ EmptyJeu 6 Nov 2014 - 3:08

Le temps était radieux, comme toujours. C’en devenait grotesque, pensait Shane, qui allait finir par détester ce climat aussi clément qu’ennuyant. Le mois de novembre montrait timidement le bout de son nez, mais les chaudes températures de Floride persistaient, apportant avec elle l’humidité typique des régions quasi-tropicales. Cette humidité qui vous fait suer au moindre effort physique, et qui explique –en partie- l’odeur de transpiration gerbante qui régnait dans la classe de mathématiques. Shane s’emmerdait mortellement dans ce cours, comme dans beaucoup d’autres. Il ne prenait que rarement la parole, et se contentait de dessiner dans son coin. Parfois, il tapait un délire avec un pote ou un camarade de cours, puis retournait à ses crayons, ou dormait tout simplement. Il avait toujours du mal à tenir en place, mais à vrai dire, il avait fait de grand progrès dans l’art de faire abstraction du cours, et du prof qui vomissait sa science à la classe. Ce jour-là, il avait délaissé ses dessins – qui représentaient souvent des super-héros de son enfance dans des situations absurdes – et tentait, pour passer le temps, de trouver qui était responsable de cette odeur de transpiration qui, à chaque relan, manquait de lui soulever l’estomac. C’était probablement un Nu Zêta, dissimulé parmi les élèves, qui devait fouetter de cette façon – après tout, c’est bien eux qui prennent genre une douche par mois, non ?

La fin des cours approchait, et le prof profitait des dernières minutes d’attention de ses élèves pour parler du précédent devoir sur table, dont il distribua ensuite les notes. Shane ne fut pas le moins du monde surprit devant un « D » assorti d’un commentaire de Palmer, le prof d’éco, qui avait griffonné quelques notes pour y exprimer sa consternation devant un tel travail. Il était clair, pour Shane, que c’était relativement humiliant de se voir distribuer une telle note devant la classe entière, mais c’était bien là sa seule contrariété. Il détestait qu’on puisse le prendre pour un imbécile, ou plus vulgairement un con, mais il n’avait que faire de sa moyenne générale. D’une certaine façon, Henri s’en préoccupait à sa place.

La sonnerie retentit à peine deux minutes plus tard, et il fut, comme souvent, l’un des premiers à quitter la pièce, sans un regard pour le prof – qui, soit dit-en passant, était également son directeur – et c’est son sac à dos en bandoulières qu’il portait déjà une clope à sa bouche, pressé de l’allumer et de pouvoir décompresser, enfin. Naturellement, il se fondit à travers la foule, mais enfonça aussitôt son casque audio sur ses oreilles, déjà agacée par le brouhaha récurrent d’adolescents surexcités. Il n’était clairement pas d’humeur à supporter ce désagrément, et il savait qu’en rentrant chez les Sigma Mu, il y aurait forcément droit. Cette journée, et particulièrement ce cours d’économie lui avait plombé le moral. Il lui fallait s’arrêter dans un endroit plus calme, et peut-être qu’une fois plus reposé – défoncé ? – il se déciderait à rentrer. Il pensa tout de suite au toit du lycée, et fit un arrêt au distributeur de café avant de s’y rendre.

Le toit était réputé, ici, pour être plutôt fréquenté mais jamais Shane n’avait croisé qui que ce soit. Ah si, il y avait bien cette Keziah … Il s’en rappelait bien, de celle-là. Un sourire ravageur et un cul comme il les aime. Elle avait fait la maligne en fumant sur ses joints, et il n’avait même pas cherché à aller plus loin. Il aurait pu. Il aurait du ?

Il atteignit le dernier étage en un rien de temps, tout en sachant que le retour serait plus compliqué du fait de la fermeture des portes. Du moins, en théorie. Mais nombreux étaient ceux qui connaissaient la parade pour redescendre, et Shane en faisait partie. Son café allongé dans la main, il passa la dernière porte, et constata avec soulagement que l’endroit était désert. Silencieux, hormis le bruit de la ville et du campus, qui paraissait lointain. Il alluma enfin sa cigarette, et s’installa sur le rebord, les pieds dans le vide mais les yeux tournés vers le ciel. Un ciel rouge, jaune, rose, avec ce couché de soleil qu’il était si appréciable de venir regarder sur ce toit. La vue était vraiment sympa, et même lucide, Shane se perdait volontiers à la contenter. Peut-être en ferait-il un dessin … un jour … s’il daignait enfin en finir avec ses dessins d’adolescents. Henri le lui répétait souvent.

Toujours perdu dans ses pensées, le sigma mu n’entendit pas la porte du toit claquer, mais tournant la tête à ce moment-là, il sentit du mouvement derrière lui. Il se retourna aussi vite, un regard inquisiteur, pour voir qu’il s’agissait une fille en train de le prendre en photo. Il lui fallut plusieurs secondes pour reconnaître cette même fille qu’il avait croisée sur la plage, et ce qui le frappa immédiatement, c’est qu’il l’avait aussi surprit avec son appareil photo ce jour-là. *Ok, c’est une malade cette meuf *est la première pensée qui traverse l’esprit de Shane. *Ou alors c’est un putain de hasard. Ou alors …* Il essaya d’engager la conversation mais elle le fit la première.

« Je ne suis pas une paparazzi. Bon, je suis en journalisme, c’est vrai, mais t’es toujours au mauvais endroit au mauvais moment, donc t’es encore sur mes photos, désolée. »

Elle parla trop vite pour qu’il n’assimile tout ce qu’elle venait de lui dire mais il la fixait désormais avec intérêt. Elle l’avait confirmé, elle venait de le prendre en photo encore une fois. De toute façon, il n’avait pas oublié son visage. Plus que jolie, il la trouvait … intéressante. Il n’avait pas pu aller lui parler ce jour-là, sur la plage, mais voilà que c’était elle qui venait à lui, c’était impeccable. Intrigué, il n’envisagea même pas de répondre quoi que ce soit, et se contenta de la regarder s’installer sur le muret, à côté de lui. Quand il prit conscience de son air débile, il tourna sèchement la tête et fit mine de s’intéresser au couché de soleil. « Qu’est-ce que tu viens faire ici, en fait ? A part admirer un coucher de soleil. *Euh..bah…je..c’est calme ici…* essaya-t-il d’imaginer dans sa tête, mais elle enchaîna directement.

« Ça me gêne de te prendre en photo, parce que ça fait de moi une fille pot-de-colle qui te veut à tout prix sur mes prises, mais tu donnes un effet supplémentaire aux images, donc ça me plait et comme ça me plait, j’aimerais savoir ton prénom. Moi c’est Victoria.

Victoria … joli prénom, pensa Shane. Palmer. Victoria Palmer. »

Il déglutit, l’air de rien. Puis vint le rire faussement assuré qui, à priori, ne convaincrait personne. Palmer comme Peter Palmer ? Shane n’était que peu renseigné sur ce genre de sujet, mais il savait tout de même que son directeur, et prof d’éco, s’appelait Palmer. C’était lui, qui lui avait mis un D, lui qui n’avait pas jugé bon d’ouvrir tous les aérations possibles de sa salle de cours. C’était lui, qui avait accès à son dossier. En y repensant, Shane se souvint qu’il y avait d’autres Palmer, dont la pimbèche d’Êta Iota qui avait créché chez les SM pendant une semaine. Tout se reliait désormais, et après une brève mais intense réflexion, il daigna enfin dire un mot.

« Je m’appelle Shane. White. » Reprenant enfin ses esprits, il adressa un sourire à Victoria. « Et tu voulais dire « au bon endroit au bon moment » non ? » Nouveau sourire. Selon ses propres mots à elle, il donnait un effet supplémentaire à ses images. Cette phrase résonnait dans un coin de sa tête, mais il ne perdit rien en assurance cette fois-ci. « Ravi de t’inspirer, j’avais encore jamais été la muse de personne. »

Il se fit rire tout seul, et songea aussitôt que les choses iraient tout aussi bien dans l’autre sens. Avec son physique gracieux, et sa tête apparemment bien faite, Victoria avait tout d’une muse. Et Shane en ferait bien la sienne. « Si un jour t’as encore besoin de … d’un effet supplémentaire, j’habite ici, dit-il en pointant du doigt un bâtiment plus loin sur le campus, dans cet immeuble-là, celui des Sigma Mu ». Il avait attrapé le bras de la jolie brune à sa droite pour fixer de leurs doigts l’endroit en question. Il n’avait pas hésité à se présenter comme Sigma Mu et il espérait que ça ne lui ferait pas de tord. Pour la première fois, il semblait s’en préoccuper.

« Alors comme ça, tu es journaliste, vraiment ? C’est intéressant. » Elle paraissait jeune pour être une journaliste, mais pour une raison obscure, Shane ne douta pas un instant de son honnêteté. « Et pour quelles raisons une jeune et jolie journaliste vient sur le toit de ce … lycée de bourgeois ? Théoriquement, on a pas le droit de venir ici. La Direction est très claire à ce sujet. »

Shane se trouva drôle pendant deux, voir trois secondes. Puis il se rappela le nom de Victoria, et celui de la direction. Alors il se sentit comme le plus grand des cons, et tenta vainement de se noyer dans son café.

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MessageSujet: La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎   La photogénie c’est la faculté de produire des photos qui vont plus loin que l’objet réel ~ Shane ♥︎ EmptyMar 28 Oct 2014 - 11:32

Victoria avait fini sa journée par un cours de photographie donné aux lycéens. Elle n’avait jamais donné cours, elle n’était d’ailleurs pas prof. Elle avait demandé des conseils à son entourage et à peu près tout le monde lui avait répondu de rester elle-même et de rendre le cours le plus attractif possible. Pas trop de théorie, beaucoup de pratique et surtout, garder le sourire. Ce n’était pas très compliqué pour elle, c’était une chose qu’elle faisait naturellement. Sourire. Victoria avait emmené ses étudiants dehors et les avait incités à photographier quelque chose qui, pour eux, pouvait avoir une histoire afin de développer leur créativité. Elle leur avait également demandé d’apporter une photo qui leur tenait à cœur, pour le prochain cours. Une photo avec une histoire qu’ils pourraient raconter ou essayer de faire deviner. Elle voulait leur apprendre à imaginer, à laisser parler leur créativité. Elle ne voulait pas faire d’eux de vrais artistes, elle voulait juste leur montrer que la photo n’était pas uniquement là pour immortaliser des instants. C’était un exercice encore un peu vague, mais vic était persuadée que ça viendrait avec le temps. Il fallait juste de l’inspiration. Elle aussi, il lui avait fallu du temps et avec la passion et les multiples opportunités que lui offrait son paternel, elle y était arrivée. Toujours en grand gentleman, Peter lui proposa de la ramener, avant sa réunion. Elle restait admirative devant ce trop plein d’attention, mais ne cessait de penser qu’elle n’était pas Nina. Ce besoin constant d’être au centre du monde d’une personne, ce besoin vital d’être chouchoutée et dorlotée par son père, elle n’en avait pas vraiment l’envie ni le besoin. Sans passer par la salle des profs, elle avait préféré décliner l’invitation. Elle n’avait rien contre le fait de rentrer à pied et peut-être même que ça lui permettrait de découvrir la ville, de se balader ou de trouver d’autres cibles, d’autres sujets, d’autres plans. Peter lui avait donné des pistes, des endroits où elle pourrait avoir de jolies vues et même si elle n’était pas fermée au point de ne pas en tenir compte, elle préférait explorer et découvrir toute seule. Victoria était attirée par les endroits insolites et par l’inconnu. Ce qu’elle ne connaissait pas, elle voulait le savoir et le découvrir par elle-même.

Elle rangea ses affaires dans une farde sur laquelle étaient inscrits son nom, son prénom et même le cours qu’elle donnait. Elle prit également son appareil photo et ferma le local derrière elle. C’était la première fois qu’elle mettait le pied dans ce lycée, elle ne savait pas où menait quel couloir ou escalier. Enfin, lorsqu’elle croisa à nouveau Peter, elle l’interrogea sur ce qu’il y avait là-haut. Des étages, une bibliothèque et enfin un toit. Ce dernier détail l’interpelait. Qui disait toit, disait hauteur, qui disait hauteur, disait paysage, qui disait paysage disait photo, photo et encore photo ; une vraie acharnée. « Je ne me suis pas rendue compte, le soleil se couche vers quelle heure ici environ ? » Il s’apprêtait à continuer son chemin et lui répondit « je sais pas, 19 heure surement ». Victoria finit par prendre la route de l’endroit où elle créchait et s’occupa comme elle pouvait jusque là, avec l’idée de s’éclipser, bientôt. Lorsque le temps fut venu pour elle de retourner sur ce toit, elle ne se fit pas prier et s’empara uniquement de son reflex et de sa créativité et son envie de découverte. En passant devant le starbucks, elle s’y arrêta et commanda un Milkshake chocolat et puis, continua jusqu’au lycée encore ouvert. Passant devant la salle des profs, elle s’y arrêta quelques secondes, observant les profs et directeurs encore bien présents et puis prit les escaliers menant au toit. Autant les étages inférieurs avaient eux, l’air modernes, autant l’escalier qui menait au toit avait l’air beaucoup plus ancien et tellement utilisé, mais ça ne l’empêchait pas de grimper jusqu’au-dessus, sa curiosité était-elle donc bien plus forte ?

En haut du bâtiment, Victoria arriva pile pour ce qu’elle voulait. Une vue qui donnait sur la ville et un soleil qui se couchait petit à petit, éclairant aussi bien le ciel que les édifices. Elle posa son gobelet sur un muret et prit son appareil photo. Elle voulait ce coucher de soleil, mais elle ne voulait pas que lui, elle voulait encore cette silhouette qu’elle avait déjà photographiée auparavant. L’idée de recroiser la même personne et de la prendre encore et toujours en photo la fit sourire, mais ne la déconcentra pas pour autant. Elle cherchait une bonne prise, mais surtout une bonne vue. Avec les éléments rassemblés, ce garçon était en contre jour et pourtant l’effet désiré était bien là, elle semblait satisfaite : c’était réussi. Elle reprit son gobelet et s’approcha toujours du même garçon qu’elle avait, maintenant, l’impression de voir partout.

- « Je ne suis pas une paparazzi. Bon, je suis en journalisme, c’est vrai, mais t’es toujours au mauvais endroit au mauvais moment, donc t’es encore sur mes photos, désolée. »

Victoria s’installa sur un muret, et tout en regardant le résultat de ses prises, lui demanda de manière plutôt directe :

- « Qu’est-ce que tu viens faire ici, en fait ? A part admirer un coucher de soleil. » Elle posa le réflex et se justifia « Ca me gêne de te prendre en photo, parce que ça fait de moi une fille pot-de-colle qui te veut à tout prix sur mes prises, mais tu donnes un effet supplémentaire aux images, donc ça me plait et comme ça me plait, j’aimerais savoir ton prénom. Moi c’est Victoria » Elle hésita un instant « Palmer. Victoria Palmer »

Peut-être qu’elle aurait dû prendre la photo et partir, sans un bruit, aussi calmement qu’elle était venue, mais la curiosité l’emportait. Pendant de nombreuses minutes, à contempler cette photo agrandie lors de cette Flahmob, elle avait imaginé la personnalité voir même la vie de cet inconnu et tout ça, à partir d’une silhouette. Elle s’était imaginée une personne bien spécifique. Peut-être qu’elle serait déçue, peut-être pas, mais elle voulait en savoir plus. Peut-être même que ce garçon allait lui renvoyer sa naïveté d’enfant de 5 ans en pleine face et qu’elle comprendrait que l’art n’était qu’une chose abstraite qui permettait une vision de la vie différente que ce qu’elle était réellement.
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