Wynwood University
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 *Dernière Ligne droite* Trey <3

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MessageSujet: Re: *Dernière Ligne droite* Trey <3   *Dernière Ligne droite* Trey <3 EmptyMar 14 Oct 2014 - 23:11

Un son le tire de moitié de son sommeil profond. Seul, la petite Rainbow Dash se repose sur le hamac du coin jardin. Les maisons de se quartier sont fermement accolées entre elles. Chaque duplexe est équipé d’une petite pelouse séparée par de hautes palissades. Cette intimité tant désirée a eu raison du sommeil du Rho Kappa qui s’est allongé dans ce confortable hamac. Les plaies sont encore douloureuses et la peur bien présente dans sa chair meurtrie. Au moindre bruit, le jeune homme redressait la tête et, légèrement tremblant, cherchait la source du bruit. Un chat, rien d’autre qu’un chat. Ou même un oiseau qui s’envole à tire d’aile. Eux aussi ont des prédateurs. Tu aimerais en être un mais ce n’est pas le cas. Pas aujourd’hui. Siegfried se rallonge. S’il était là, il l’aurait déjà tué. S’il était là… tu l’aurais sentit. Il est enfermé, il ne viendra plus. Dors.
Mais ses nuits n’ont rien de reposant. Ses yeux s’ouvrent toujours grands. Sa bouche ouverte et ses cordes vocales vibrantes lui indiquent qu’un hurlement a franchi ses lèvres sèches. Mais sa main s’est plaquée sur sa bouche pour étouffer le cri. Il ne veut réveiller personne du voisinage. Son poing se ferme, signe d’une frustration nouvelle. Les souvenirs reviennent encore et toujours, en rafale telle une cascade meurtrière. L’écume n’en ressort pas blanche mais d’un rouge profondément terrible. L’eau n’a pas la transparence qu’elle devrait avoir mais demeure opaque et suintante d’une odeur qui altère les parfums du quotidien. Chaque fois qu’il respirait, il se rappelait celle du sang qui coulait. Quant aux fois où ses yeux s’ouvraient, ce n’était guère mieux puisque les ombres lui jouaient un tour cruel : parfois, il lui semblait que la silhouette de ce monstre attendait le bon moment pour se matérialiser et lui sauter dessus tel une créature affamée. Les morsures d’une lame se rouvraient et laissait la douleur s’intensifier. Le gout du sang réapparaissait et l’envie de vomir le reprenait. Et enfin, sa voix à LUI, susurrait de bien cruelles paroles à son oreille.
Il se réveillait à ce moment-là. Mais comment démêler le vrai du faux ? Ses sens le trahissaient et menait la terreur à son paroxysme. Et à nouveau, un son le tire de son sommeil. Un son bref. Etrange… il ouvre les yeux et se redresse. Son rythme cardiaque s’accélère mais bien vite, la raison l’apaise. Ce n’est que la sonnette. Quelqu’un sonne. Il faut se lever et aller voir. Voilà. Comme ça. Ce n’est rien, tu as vu ? Aucun tueur ne va surgir du pallier. Non, personne. Peut-être que… c’est quelqu’un que tu aimes bien ? Allez, ouvre la porte.
Il ouvre.
Oh.
Il doit avoir une tête à faire peur. Oui, vraiment. Ses cernes sont creusées et les blessures ouvertes au grand jour. Elles doivent respirer. Ce sont de longues éraflures tracées à la lame. Un écrivain traçant des lignes, histoire d’essayer son nouveau stylo sur un support blanc et immaculée. Là, c’est la preuve qu’il pourra bien écrire avec ce stylo. Mais il  a appuyé trop fort et le support est abimé, très abimé. Tiens, l’écrivain a tout de même apposer ses initiales là, dans le dos. La pire est sans doute celle sur le flanc, recousue par une main experte. Il ressent de la colère à chaque fois qu’il sent l’élancement de la plaie. Enfin.
Trey est là, il regarde l’ampleur des dégats et lui, comme un couillon, il le fixe, visiblement surpris de voir son mentor ici. Hey… quoi ? S’passe quoi ici ?
 
« Ho… heum. Salut… » murmure t-il. Mais soudainement, son regard se fait plus agressif et, tandis qu’il fixe un point derrière Trey, il s’entend dire « Si tu veux que je te fasse la même chose, continue à me regarder, pouffiasse. »
 
Oui, c’est la voisine qui le fixe, comme fascinée par ses blessures. Un rien le faisait bouillir. Un rien provoquerait un raz de marée émotionnel. Il sait qu’il doit rentrer. Alors il entraine le futur soldat dans la maison et referme la porte d’une main tremblante. Il tente de faire bonne figure et demande d’une petite voix.
 
« Qu’est ce que tu veux à boire ? Il fait chaud… j’ai… » Il se reprend. Pourquoi il est là d’ailleurs. « Qu’est ce qui t’amène ? Pas grand-chose… attend… non, attend, c’était pour déconner tu sais, je voulais… je ne voulais pas me barrer de la confrérie, hein. J’ai juste paniqué. Juste paniqué. »
 
***

Siegfried le regarde de haut en bas. Non, attend, c’est pas possible. Merde, c’est quoi ce tee-shirt rose. Le jeune français pince les lèvres. Cette couleur ne lui va tout simplement pas. C’est comme mettre un nœud rose dans les cheveux d’un viking : du hs total. C’était…. Etrange. Vraiment étrange. Puis, franchement, du rose sur un type aussi musclé, ce n’est pas possible. Salutation chaleureuse.
 
« Salut ma couille,
Bonjour, MisterBoobs. » répond le puceau, sérieusement.. « Jolie tenue dis moi. Je te trouve mignon en rose. Alors, qui est l’heureux prétendant ? J’espère qu’il aime cette couleur, bien que le fuchsia t’irait mieux au teint. »
 
Petites boutades entre potes. Siegfried range ses affaires mais lorsqu’il jette un œil sur la table, la fiole de poivre lui saute aux yeux. Il le repousse doucement, pretextant que le poivre, ce n’est pas son truc. Mais la raison lui est aussitôt justifiée par son mentor. Pardon ?
 
« J'suis sûr qu'tu vas la kiffer, celle-là. Sniffer un rail de poivre en plein temps de midi, à la cafet'. Il me semble que toutes les conditions sont réunies ! »
 
Siegfried ouvre grand les yeux. Non, tu veux rire. T’es un grand malade, tu le sais ça ?
Le jeune français regarde partout autour de lui. Il est vrai qu’il avait remplie chaque épreuve haut la main. Toutes, sans exception. Même celle où il dut porter un horrible maillot de bain et vendre des bonnets et des écharpes sur la plage. Par chance, il n’est tombé sur personne qui puisse le reconnaitre. Cette épreuve était juste… dégradante. Il aurait voulu l’éviter mais à la place, il refusa tout net de donner Vingt échantillons à la banque de sperme. Question d’éthique. Lorsque Trey lui demanda pourquoi, il omit de répondre qu’il était le fruit d’un adultère où sa mère avait découché. Au lieu de porter l’enfant de son mari, elle avait cueillît la petite graine chez un italien de passage. Cet italien ne devait sans doute pas savoir que son fils habitait à Miami. Bref, rangez les violons, ce n’est pas pour se plaindre, mais Siegfried ne souhaitait juste pas que se gênes se retrouvent dans un être lambda qui se demanderait d’où il venait.
 
« Sniffer… un rail de poivre. Ici et maintenant. Okay, c’est complètement fou… 
- « C'est quand tu veux... mais je te préviens, le premier octobre, il faut que tu sois Baptisé.
- C’est si urgent que ça… et pourquoi le premier octobre Trey… ? Tu es mystérieux en ce moment. C’est étrange… »
 
Il avait dit cela d’un ton bas et pensif. Que lui arrivait-il à ce grand gars espiègle qui a su rendre le français moins renfermé et plus réceptif. C’était presque frustrant… pourquoi ne suivait-il plus  les cours de la fac ? Qu’est ce qui le poussait à faire autant de trucs étranges ces derniers temps ? Il parlait bien de cette liste. Parce que oui, Sieg en avait entendu des choses étranges à son propos. Comme foutre un Khi Omicron dans une poubelle gratuitement. Comme ça. Comme si Trey avait une date butoir avant laquelle toutes les choses dont il avait envie devait être clos. Siegfried resta silencieux mais se dit qu’il se faisait des idées. D’abord la purée.
 
« Je mange, et je fume. Pause clope au poivre… et j’aimerais que tu me dises ce qui se passe en moment, Trey. Je veux bien faire les deux dernières épreuves aujourd’hui, mais tu me caches un truc. Avoue le. Ho allez. » Pause. Il sourit en blaguant  « Tu fais ton coming-out hein, et tu dois fuir le pays pour que personne ne sache que le grand Trey Seyton n’aime pas autant les filles que ça. J’espère que le type en question n’es tpas un Khi Omicron. Ca serait de trop. »
 
Il lui sourit avec amusement. Il savait que Trey détestais les pds. Il ne savait pas pourquoi mais aimait le charrier avec cette histoire. Et puis ce tee-shirt rose était une vraie source d’inspiration.
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MessageSujet: Re: *Dernière Ligne droite* Trey <3   *Dernière Ligne droite* Trey <3 EmptyDim 12 Oct 2014 - 14:59

Le travail d'un Mentor ne se résume pas à martyriser son Puceau.

C'est bien plus que ça. Nous ne sommes pas là pour traumatiser nos futures recrues, on est pas non plus des animaux. Encore moins des machines. Nos petits, on devait en prendre soin. Sieg' ne le savait peut-être pas encore, mais je comptais bien le lui apprendre... et c'est en lisant le petit mot laissé dans ma chambre par Rainbow Dash que je me fis cette réflexion. Vu mes projets le concernant, je souhaitais vraiment qu'il prenne la pleine mesure de la fameuse « mentalité Rho Kappa », que beaucoup jugeaient comme sectaire et tyrannique. Pas que ! Pour s'en rendre compte, il fallait faire partie de la famille.
Je me renseignai auprès de mes camarades, pour essayer d'en savoir plus. J'appris rapidement qu'il s'était retrouvé dans la prise d'otages qui avait fait couler tant d'encre dans les journaux ces derniers jours. Voilà donc pourquoi il ne se montrait plus ! Moi qui pensais qu'il avait pris quelques jours pour lui... il s'était bien gardé de m'en parler, le cachottier. Peut-être pensait-il que je m'en foutais – je ne pouvais pas lui en vouloir – mais ce n'était pas le cas. En tant que Mentor, je devais m'assurer que mon Puceau allait bien. Emer' et Evy m'avaient bien dit qu'il ne semblait pas avoir envie de compagnie, mais je voulais que Sieg' sache que je ne m'en battais pas les couilles de lui. Je dénichai donc son adresse, et m'y rendis, un mercredi après-midi. J'avais attendu deux jours après avoir reçu son mot, histoire de lui laisser le temps de digérer tout ce qu'il lui était arrivé. S'il décidait de m'envoyer me faire foutre même après ce délai, je pouvais comprendre, et je ne lui en voudrais certainement pas. Quand Ed' nous avait quittés, je n'avais parlé à personne pendant plusieurs jours, le temps de digérer le fait que je ne venais de perdre mon frère. J'étais resté prostré, seul. Pourquoi Sieg' n'aurait-il pas le droit de réagir de la même façon ? Je devais simplement m'assurer qu'il ne s'isolait que par besoin, et pas parce qu'il avait l'impression de ne pas avoir le choix, ou quelque chose de tordu dans ce goût-là.
Je sonnai à la porte de ce qui était apparemment sa maison, et attendis qu'il vienne m'ouvrir. Rien. J'insistai, et appuyai sur la sonnette une deuxième fois, après quelques minutes d'attente.


. . .

Plusieurs jours s'étaient écoulés, depuis la prise d'otage à la banque, le retour de Sieg' et ma décision de partir pour l'Armée. J'avais même reçu un courrier me confirmant que je faisais partie des heureux élus à pouvoir entrer en Camp d'Entraînement pour trois mois, le premier octobre. Pour Janvier, si tout se passait bien, je serais au front, en train de combattre pour ma Patrie. J'avais hâte, mais je n'en oubliais pas pour autant mes obligations vis-à-vis de la Confrérie. Notamment, ma Mission d'Adjoint qui consistait à passer une semaine chez les Eta Iota, mais aussi le fait qu'il me faudrait un remplaçant pour seconder Emer' – Matthew ayant rendu son tablier – lorsque je ne serais plus étudiant. Et ce rôle, je voulais que Sieg' l'assume. Il avait fait du chemin depuis sa présentation rebelle à deux balles, devant nous sur l'estrade de la salle commune. Il avait ce qu'il fallait, je l'avais personnellement formé et je ne voyais personne d'autre que lui à cette place. Certes, il y avait bien Evangeline et Ashlyn, les Anciennes... mais un peu de sang neuf ne ferait pas de mal aux Rho Kappa, à mon sens. Siegfried était parfait. Bientôt, il pourrait quitter son sobriquet de Rainbow Dash pour se faire Totemiser, et me succéder. Ne manquait que deux épreuves pour qu'il ait complété tous les 50 travaux. Quant à moi, je partais dans quelques jours. Le délai était court, pourtant je ne doutais pas une seule seconde que mon Puceau saurait se montrer à la hauteur. Comme lors des 48 dernières épreuves, à commencer par celle de la séance photo, qui avait tout à fait donné le ton à toutes les autres !

Vêtu d'un marcel rose et d'un jeans – l'uniforme que me faisait porter Lucy pendant ma semaine chez les Eta Iota –, je me rendis à la cafet' où j'avais donné RDV à Siegfried. Je n'allais plus aux cours à l'Université, sachant que je partais et qu'en prime, cette foutue Mission m'obligeait à me coltiner les cours de Lucy pendant une semaine, aka des cours au lycée. Enfin, cela m'avait permis de donner RDV à Rainbow Dash dans un endroit parfaitement propice à la 49ième épreuve : sniffer un rail de poivre. Je fis la file, optai pour une lasagne et attrapai un pot de poivre au passage, que je glissai sur mon plateau, à côté du dessert. Je repérai ensuite mon Puceau et le rejoignis à grands pas, sous le regard moqueur de quelques élèves qui devaient s'amuser de la couleur de mon marcel. Ça ne me faisait d'ailleurs ni chaud, ni froid : j'aurais pu tomber pire, à l'instar de Sasha qui devait carrément se travestir. Je laissai presque tomber mon plateau devant Sieg' et le saluai chaleureusement.

« Salut ma couille ! »

Oui, c'était ma définition de chaleureusement, merci. Il releva la tête et me sourit légèrement en constatant que c'était moi. Il me lança d'ailleurs une raillerie, qui me fit lever les yeux au ciel d'un air amusé.

« Je fais mes devoirs là..., me dit-il en refermant son livre – très crédible –.
A d'autres hein ! Tu crois vraiment que tu vas te débarrasser de moi comme ça ?! »

En fait, oui. Plus que quelques jours.

« Bon qu'on s'y mette, j'ai assez perdu de temps comme ça ».

Je ne pouvais pas être plus d'accord avec lui ! On avait plus beaucoup de temps. Il faudrait que je le lui annonce, mais à vrai dire... je ne savais pas vraiment comment le faire. C'était délicat de lui dire tout ce qui allait se passer pour moi, et par extension pour lui. C'était un peu comme de le mettre devant le fait accompli, sans réellement lui laisser le temps de réagir. Enfin, j'aviserais ! Je souris et posai le poivre devant lui. Attrapant ma fourchette, j'arrachai un gros morceau de ma lasagne, le fourrai en bouche et entrepris d'expliquer à Sieg' ce en quoi consistait la 49ième épreuve des 50 Travaux, tout en mangeant.

« J'suis sûr qu'tu vas la kiffer, celle-là, annonçai-je en riant sous cape d'avance. Sniffer un rail de poivre en plein temps de midi, à la cafet'. Il me semble que toutes les conditions sont réunies ! »

Je jetai un coup d’œil autour de nous : il y avait des tas et des tas de gens, ici. Tout le monde mangeait dans un joyeux tintamarre, c'était le boxon. Comme d'habitude sur le coup de midi, quoi.

« C'est quand tu veux... mais je te préviens, le premier octobre, il faut que tu sois Baptisé ».

Voilà. La bombe était lâchée.
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MessageSujet: *Dernière Ligne droite* Trey <3   *Dernière Ligne droite* Trey <3 EmptyDim 12 Oct 2014 - 14:02

« Putain… je préfère encore me barrer de cette  confrérie de MERDE et de ce lycée à la con bordel ! J’avais envie de  dormir ! J’ai tout fais ici ! Vos épreuves débiles, l’intronisation, tout ça… et… pour une fois… pour une fois que je veux DORMIR, tu me tires de mon pieux ! T’as un problème Kurschner ! »
Le germanique le regard, un air con et fatigué sur la figure. Siegfried le fixe avec une colère grandissante. Ce matin, le réveil était difficile. Mais  nécessaire… il avait quitté l’hôpital la veille dans la ferme intention de s’isoler un peu. Mais il avait d’abord fait un crochet par la confrérie histoire de prendre ses  affaires. La fatigue, la peur et tout le reste l’avait pris d’un coup. Pris d’un vertige, il s’était posé sur son lit, d’abord assis. Mais il s’était relevé car le froid l’avait pris. A tâtons, ses doigts avaient ouverts le placard et il en avait sorti un pull à capuche qu’il avait enfilé. Froid. Douleur… tout ça en une fois. Le rire de ce type. L’odeur de ce type… la… présence de ce monstre. Siegfried ressent le besoin de s’allonger et d’oublier. Alors il s’allonge sur les couvertures sans penser que plus tard, un baptisé le réveillera, sans penser que sous  cette couche de vêtements, se dissimulent des plaies ouvertes.
Il est là, devant le chef de la confrérie et il gueule. Ce n’est pas le moment bordel… il faut dormir. Mais ici, quand on est encore puceau, on a rien à dire. Emeric lui balance une réplique cinglante à la figure. « Si tu veux  te barrer, barre toi. ». Son estomac se serre. Ho… là, c’est le français qui a un air bête sur le visage. Quoi, c’est tout ? Il n’a pas plus de sens que ça le p’tit français ? Il baisse les yeux mais Evangeline coupe Emeric. « Mais tu ne vois pas qu’il va pas bien ? Hey… qu’est ce que tu as sur ton visage ? » demande t-elle en enlevant la capuche du puceau.  Il souhaite bloquer son mmouvement, mais déjà son visage abimé par les  coups du braqueurs apparaissent. Il marmonne en baissant la tête. « … le braquage de samedi dernier… j’étais dedans. Je suis venu chercher des affaires pour me reposer autre part. Mais… je me suis endormit. Voilà. » Silence gêné. Il s’en veut de faire autant d’étalage devant le chef et une des anciennes. Pourtant, Evangeline finit par murmurer « Va te reposer Siegfried. » Stupéfaction. Car un baptisé ne nomme  jamais un puceau par son prénom. Il rougit un peu, touché par la gentilesse de la jeune fille –et ses attributs féminins evidemment- et remercie les deux Anciens d’un signe de tête. Il remet sa capuche  en place, puis décide de rentrer chez lui…Après avoir dormi jusqu’à midi trente.
Il s’en voulut de faire autant de cinéma mais… voilà. Ce n’était pas le moment. Non, pas du tout. Les événements… le braqueur… Ollie. Les souvenirs… tout cela l’avait plongé dans une torpeur difficile à dissiper. Aussi, une fois réveillé, il se sauva tel un voleur n’ayant plus rien à faire ici. Il laissa tout de même un mort à l’adresse de Trey :
 

« Hey… excuse moi, mais je dois faire une pause. Je ne suis pas contre « chanter le Mexique » dans un bar à tacos mais… je ne suis pas en état. Je reviendrais dans la semaine. Pour le moment, je souhaite me reposer. Vraiment. »
 

Il glisse le mot dans la chambre de Trey et part enfin. Il est seul dans la maison…. Enfin… la porte se ferme. Lors de sa confrontration avec le chef de sa confrérie, Siegfried avait manqué de peu au craquage total. Perdre la face ainsi devant lui le gêna. Ce n’est pas l’image qu’il voulait donner, loin de là. Il avait frôlé la limite du supportable.
A présent qu’il était seul, ce fut donc postré dans le canapé qu’il laissa libre cours à ses larmes.
 
 
Dernière épreuve. Les 50 travaux touchaient à sa fin et cela, il avait du mal à y croire. Il se souvenait d’avoir lu l’intégralité des épreuves sans se persuader qu’il y parviendra. Trop compliquées, trop ridicules, trop… trop tout. L’ampleur du travail à faire lui paraissait si difficile qu’il pensa démissionner tout de suite et se rendre son tablier et partir, les jambes à son cou. Mais il fallait bien reconnaitre que certaines épreuves l’avaient amusées comme la séance photo ou même dessiner des bites sur  l’équipement de l’équipe adverse. Enfin, maintenant qu’ils étaient aux deux dernières, il pouvait souffler et savourer son futur rang de baptisé. Pour cela, Trey l’avait imposé un petit rendez vous à la cafet à midi. L’heure de pointe quoi. Assez de monde  pour admirer ce qu’il aurait encore à faire. Il ne savait même plus quelles épreuves il avait fait. Trey prenait un malin plaisir à toutes les faire dans un désordre chaotique afin de ne laisser aucune chance à puceau d’anticiper toutes ses conneries. Mais « Réjouis-toi » avait-il dit « Je te réserve le meilleur pour la fin ! Une petite récompense quoi. » Ho. Une épreuve qui le récompenserait ? « Oui, elle est top celle-ci. Tu vas aimer. Allez, je te dis à plus tard, à la cafet »
Il y était, enfin et attendait son mentor. Assis à l’une des tables du centre, il avait sorti son livre d’histoire afin de ne pas avoir à travailler ses cours ce soir. La gestiion des leçons apprises dans les ennuyeuses salles de classe, était devenue ingérable. Ce n’était pas pour rien qu’il baclait les tâches ménagères qu’on lui imposait en retenue. Eh oui… il attendait que le surveillant se barre et il sortait ses livres afin de vivre un week end tranquille. Même chose pour les heures des repas. Ainsi, ses notes devenaient acceptables, voir mieux, et  il pensait à autre chose qu’à ses cauchemars. De plus, en s’occupant ainsi de ses devoirs, il pouvait  profiter de la présence d’Ollie sans culpabilité. Alors… vive les devoirs devant la purée de pomme de terre.
Pas un instant, il ne pensait que son mentor allait un jour partir pour un autre continent que celui-ci. L’Irak. Trey l’avait bien evidemment dissimulé aux autres, mais dans le but de l’annoncer au moment où tout le monde serait présent. Siegfried avait déjà filé le courrier de Trey un matin sans savoir de quoi il s’agissait. Le français avait bien vu un sourire satisfait sur son visage mais sans vraiment le comprendre. Par respect, il ne posa aucune question. Ou par peur sans doute. Il n’en savait rien. C’était indéfinissable comme sensation. Qu’y avait-il dans cet étrange  courrier pour justifier une telle joie ? L’éradication des Khi Omicron dans un futur proche ? Peut-être bien. Dans tous les cas, il s’était mis en tête de lui poser la question. Mais une intuition lui disait que cela ne lui plaira peut-être pas.
Plongé dans son livre et ses cours, Siegfried ne l’entendit arriver qu’au moment où le plateau se posa en face de lui dans un bruit plus fort que nécessaire. Il releva la tête et sourit un peu à son mentor.
 
« Ho putain, pas lui ! » S’exclama-t-il dans une fausse voix exaspérée « Je fais mes devoirs là… »
 
La bonne excuse qui ne vaut rien puisqu’il ferma son livre. Passons aux choses sérieuses.
 
« Bon qu’on s’y mette. J’ai assez perdu de temps comme  ça. »
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