Salut, je m'appelle Soraya, j'ai aucun scrupule à briser ton couple et je suis une belle garce (Raph)

J’avais un dernier défi à accomplir et c’était un défi que mon mentor devait me donner. Je ne savais pas trop ce qui pouvait se passer dans sa vie privée et ça ne m’intéressait pas, mais ce que je savais, c’était qu’il me demandait de foutre en l’air le couple de sa sœur. Je ne le jugeais pas, après tout il était assez fourbe pour avoir ce genre d’idées noires et moi, j’étais assez audacieuse pour relever ce genre de défi. Je n’avais qu’une infime et légère liste de ce qui était bien ou pas, ayant fait un tri draconien dans ce que je pouvais ou ne pas faire. J’avais perdu des valeurs en cours de route et surtout, une cruelle carence en scrupules. Lorsqu’il m’expliquait le but du défi, j’acceptais directement et sans broncher. Je lui posais plusieurs questions sur ma manière de fonctionner et sur les éventuels complices vers qui me tourner. J’avais déjà une idée de comment j’allais procéder et qui j’allais solliciter. Samuel était un bon photographe caché, apparemment et j’étais prêt à beaucoup pour le convaincre de m’aider. Evidemment, j’avais dû marchander et il était plutôt cher payé, mais on avait fini par trouver un terrain d’entente. J’avais suivi les habitudes de Raphaël, le copain de Marie et finalement, j’en étais à demander à l’un de sa confrérie où je pourrais le trouver afin de remédier à des difficultés scolaires. J’étais portoricaine et hispanophone de base, c’était pas très compliqué de jouer la fille qui avait du mal avec l’anglais. Je pouvais tout aussi bien leur dire que lorsqu’on lui avait demandé de prendre des cours supplémentaire, c’était un des noms listés sur une feuille de papier. Après tout, je choisissais qui je voulais, non ?

Au final, on m’avait dit qu’il avait parlé d’aller boire un verre sur la plage privée. J’avais acquiescé avec un petit air timide, comme j’avais pu si bien le faire et je m’étais arrangée pour que Sam joue discrètement les paparazzi. Tout le long du chemin, j’avais espéré que ça marche et surtout, que Sam ne me plante pas. J’avais pas entièrement confiance en ce mec, surtout depuis cette histoire de message envoyé à mon insu avec mon portable, mais d’un autre côté il était hors de question que je demande à Mike de m’aider pour ce genre de mission. J’étais pas sûre qu’il m’aide non plus, de toute façon alors que Samuel était assez fourbe pour accepter. Je voyais les derniers points avec lui et lui laissais choisir son endroit de planque. Il savait mieux que moi comment prendre ses clichés d’autant plus qu’il était photographe, et pas moi. Alors qu’il programmait son appareil photo et choisissait un endroit où s’installer pour prendre les clichés, je pris le temps de me recoiffer et remaquiller et une fois prête, j’attendis le feu vert de Sam pour passer à l’action. Le but était de confondre le Khi Omikron avec une de mes aventures d’un soir lors d’une soirée arrosée. Un dernier soupir dû au stress et puis j’entrais en piste.

Je me dirigeais d’un air assuré vers le bar et enfin, quand mes yeux se posèrent sur le Khi Omikron, j’imitais la fille surprise de retrouver un de ses nombreux amants d’un soir et le sourire aux lèvres, déposais mon sac sur la chaise à côté de Raphaël et sans vraiment crier gare, pris place sur les genoux du Khi omikron avant de l’embrasser passionnément. J’espérais au fond de moi que Sam soit un excellent photographe et qu’il ait réussi à prendre plusieurs clichés afin de s’assurer qu’il y en au moins un d’exploitable et enfin, je m’exclamais :

« OOOOH Josh ! Je pensais pas tomber sur toi, tu m’as pas rappelé la nuit dernière, c’est dommage. Je ne te plaisais pas ? »

Finalement, je pris possession de la chaise avant de grimacer :

« Oh god, mais vous n’êtes pas Josh ! Je suis terriblement confuse, j’ai dû me tromper. »

J’imitais une jeune fille terriblement mal à l’aise par ce qu’il venait de se passer, puis repris mon sac avant d’en profiter une dernière fois et enfin, lui voler un dernier baiser en espérant toujours que Sam était toujours bien présent.

« Celui-là c’était juste parce que vous avez des lèvres très douces »