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 Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]

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MessageSujet: Re: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptySam 20 Sep 2014 - 22:56


Tous deux s’impatientaient d’arriver à destination. Siegfried ne le montrait pas contrairement à Ashlyn qui trépignait déjà. Le français s’amusa de ses yeux brillant de gourmandises devant la petite boite qui se vida de moitié avant la fin du voyage. Délicieux ces petites choses canadiennes. Pourquoi les américains se foutaient-ils de la gueule des canadiens ? Leur garde-manger avaient tout ce qu’il y avait de plus fameux : sirop d’érable, bonbon sirop d’érable, sandwich sirop d’érable, boisson sirop d’érable. Même la maison de pain d’épice de la sorcière ne rivalisait pas avec la contrée aux fleuves de sirop d’érable, wesh.
Tandis que les friandises disparaissaient une par une, les deux passionnés parlèrent de leurs disciplines. Siegfried lui raconta le déroulement complet d’une compétition dans le ranch où il travailla ces dernières années. Toutes ces choses lui manquaient beaucoup. La nature des plaines d’Arizona pouvait se vanter d’être parvenu à épurer l’air pollué de secrets et de mépris dans lequel le jeune  homme avait vécut à Carcassonne. Malgré l’amour d’une mère et la complicité de son jeune frère, son être fut brisé par la trahison ultime : celle du père. La vie du ranch lui apprit qu’il valait plus qu’il ne le croyait. Son père n’était pas le sien : et alors ? Il aspirait à devenir meilleur et les chevaux l’y étaient. Un jour, son père réalisera que son bâtard avaient quelque chose en plus que lui, quelque chose qu’il enviait au type qui sauta sa femme derrière son dos.
Siegfried  afficha un sourire amusé lorsqu’il lui racontait son grand projet.
 
« J’aimerais devenir dresseur dans le monde du spectacle et acteur par la même occasion. Je l’ai déjà fait une ou deux fois à Carcassonne mais c’était de petits rôles. C’est un univers  magnifique. Tu as déjà vu un spectacle équestre ? Il y en avait beaucoup dans ma ville natale, carcassonne. D’ailleurs,… »
 
Il chercha une photo dans son sac. Des photos, il y en avait partout. Son jeune frère adorait attraper l’appareil et photographier ce qu’il trouvait  intéressant. Cela pouvait aller de son grand frère qui se concentrait devant une partie de Skyrim à un immense cheval marchant au pas dans les rues médiévales. Sa mère faisait de même. Des photos, il y en avait à la pelle, tant et si bien qu’il aurait très bien pu constituer toute son existence des débuts de sa vie d’adolescent discret à son déploiement parmi les Rho Kappa. Mais ses souvenirs, si doux en apparence avaient leurs propres épines empoisonnées, aiguilles pointues au possible qui l’aiguillonnaient à chaque fois qu’il fermait les yeux pour prendre un repos qui se transformait en cernes marquées sous ses yeux. Du repos, il en cherchait sans en trouver.
Sa main attrapa un cliché hors d’une poche et l’a tendit à Ashlyn. On voyait la cité médiévale avec ses tours dignes d’un haut château fort sorti tout droit d’une chanson de geste de Chrétien de Troyes ou d’une bonne série épique comme Games of Thrones. Les tours étaient illuminées par les luminaires qui s’allumaient chaque soir, lorsque la nuit jetait son voile sombre sur ce monde enchanteur. Carcassonne, en pleine nuit, c’était le pays imaginaire. Les chevaliers sortaient de leur tombe et galopaient dans les rues pavées depuis des siècles. Les dames se paraient de leurs plus beaux atours. Les rois et les reines invitaient les nobles pour de grands tournois que leurs descendants reconstituaient des siècles plus tard. Oui, Carcassonne était une belle ville, la plus belle de France. Paris ? Dommage que les américains ne voyaient qu’elle. La capitale n’était qu’une femme en cachant d’autres, plus belles, plus désirables. Paris n’avait pas ce pouvoir spirituel de jeter des images de duels chevaleresques dans l’esprit des touristes.
 
« C’est là d’où je viens. Là c’est la partie médiévale de la ville. On y  voit beaucoup de performances artistiques dans les rues. J’y assistais tous les ans avec ma mère et mon… et mon frère. » Il eut un bref sourire. Parler de Zach lui était difficile. Mais pour éviter d’éventuelles questions à son sujet, il montra une autre photo, celle d’une jeune fille vêtue d’une robe médiévale d’un vert émeraude, juchée sur un élégant frison noir. Ses cheveux étaient nattée en deux longues tresses ornées de rubans noirs et verts foncés et encadrait un visage ovale, dont les deux yeux noirs dardaient l’objectif d’un regard impérial. La reine. Elle et cruelle et magnifique à la fois. Malgré un visage ce visage clair, son âme est noire. Ce rôle lui allait à merveille. « C’est ma cousine. Elle jouait dans une des performances artistiques et franchement, je l’a jalousait. Très douée. On faisait de l’équitation ensemble mais bon, ma mère n’avait plus les moyens et mon père s’est barré à Los Angeles. Donc… »
 
Il s’interrompit. Non, pas la peine d’en parler de ça. Il jeta un coup d’œil à Ashlyn, absent un moment. Non, elle s’en fiche. Vous êtes là pour autre chose. Un sourire embêté apparait à nouveau sur ses lèvres. Il fait non de la tête, murmurant un bref « Peu importe. » puis reprend. « C’est un peu elle qui m’a appris à aimer les chevaux. Et comme j’aime les trucs médiévaux, je me fais mon propre mélange. » Il rit doucement.
La discussion continua sur leurs disciplines. Mais à mesure que le temps passait, Ashlyn devenait aussi impatiente qu’une  petite fille à  qui on avait promis un cadeau. Siegfried s’en amusa. D’ailleurs, il s’empressa de confirmer qu’ils restèrent ensemble la journée.
 
« Ha oui bien sur. Les autres meufs ont de la moustache… et elles ne sont pas blondes. J’adore les blondes. » Murmura t-il en jouant avec une longue mèche de blondeur éclatante avant de la remettre derrière l’oreille d’Ashlyn. Il lui sourit avec légèreté.
 
Au dehors, le bitume laissait place à la forêt et à la nature. C’était bon de voir du vert colorer le ciel et la terre, vraiment. Miami était une belle ville mais rien ne valait l’apaisement d’une ballade au doux son de la nature. Ashlyn ne rata pas le panneau annonçant leur arrivée. « On arrive bientôt regarde ! ». Il ne le montra pas mais l’impatience le rongeait aussi. Qu’il avait hâte de monter Miracle ! Il n’avait cessé de le faire depuis qu’il avait poser le pied à Miami mais le faire dans un tel endroit lui rappellerait sans doute le ranch et ses contrées sauvages. Siegfried l’entend demander aux conducteurs :
 
« Combien de temps reste-t-il environ ? J’aimerais bin accélerer un peu si possible, parce qe sinon, vous risquez  de vous retrouver avec deux boules d’énergies sur les bras ! »
Un rire s’échappa des lèvres de Siegfried qui frappa des mains énergiquement à trois reprises : « Andiamoooo ! » tel un Ezio Auditore sur son cheval galopant à travers Rome. Elle soupirait, levait les yeux au ciel, se renfonçait dans son siège, boudeuse comme une petite fille. Siegfried sourit doucement et acquieça simplement. Non, il comprenait. Il s’adossa contre le dossier, les bras croisés, pensif. Le conducteur leur sourit à travers le rétroviseur et acquieça. C’était un grand type qui semblait un peu à l’ouest mais enfonça le pied contre la pédale. Siegfried jeta un coup d’œil sur  l’aiguille de vitesse sur le tableau de bord et fronça les sourcils.
 
« Non. »
 
Sec. Net. Direct. Les vingt kilomètre heure de trop, sans lui. Okay pour accélérer mais seulement pour attendre la vitesse autorisée. Pas plus. Son pied se leva et se positionna contre le dossier du siège du conducteur et s’enfonça un peu, grognant un « Pas plus vite. Y’a des chevaux derrière et on est limité à 90. Alors on ralentit. ». Oui, Ashlyn était impatiente mais la vitesse de la voiture ne lui convenait pas. Dépasser, ne serait-ce qu’un kilomètre au-dessus de la vitesse autorisée avait le don de l’agacer au plus haut point. Même plus. Il attendit mais le conducteur rouspeta. Non, ce n’est pas agréable de sentir une godasse contre son dos. Mais Siegfried le fixait le rétroviseur d’un regard noir dont il ne se rendit pas forcément compte. « Ralentissez. ». Il céda, jetant un coup d’œil sur sa collègue lui fit des gros yeux. Silence. Siegfried soupira et ramena ses cheveux en arrière, silencieux. Il regarda dehors. Ca y’est, il commence à s’énerver. La vitesse ? L’attente ? Non pas vraiment. Il pensait entendre les glapissements de  Zach à ses côtés « Accélère ! Accélère ! Il faut qu’on y arrive vite ! Je suis impatient d’y être ! Allez ! Allez ! ». Ce jour là, Siegfried riait doucement. Son jeune frère avait toujours une bonne humeur  à toute épreuve.
 
Ils finirent par y parvenir. Siegfried sauta à terre, s’étirant. Putain, ce que c’est bon de sentir l’air frais. Il se tourna vers la jeune fille, comme si elle n’avait jamais vu cet œil noir jeter une ombre sur son visage :
 
« Je vais préparer Miracle. Si tu as besoin d’aide pour Lucky, n’hésite pas. »
 
Et il rejoignit l’animal qui sortit du  compartiment, fort excité. Siegfried passa une main dans son encolure et lui enfila les rênes avec douceur, en lui parlant lentement. Tous les cavaliers s’occupèrent de leur animal. Certains louèrent un cheval sur place et le préparèrent. Tout cela en une vingtaine de minute. La route était bien longue et les bêtes avaient besoin de boire et de manger un peu avant cette longue ballade. Les moniteurs en profitèrent pour leur expliquer le déroulement de la journée et distribuèrent de talkie walkie qu’il rangea dans son sac.
Lorsqu’il rejoignit Ashlyn, le même  type qu’il avait jarté de la voiture parlait à Ashlyn et tentait de faire comprendre à la jolie blonde qu’il n’était pas contre une petite journée en tête à tête. Soupirant, Siegfried haussa le sourcil en le fixant comme s’il lui disait « Qu’est  ce que tu crois ? » et le type comprit que le français pas commode avait déjà marqué son territoire. Il attendit qu’il  soit partit pour regarder Ashlyn et lui dire d’un ton faussement autoritaire. 
 
« Ne lui parle plus, femme, tu m’appartiens."
 
 
 
 
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MessageSujet: Re: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptySam 13 Sep 2014 - 16:27

Ruisseau, cascade, nature


Parler de mon cheval avait toujours été un sujet sensible pour moi ces deux dernières années, parce que je m’en voulais, parce que je me sentais responsable. Siegfried sembla le percevoir et il posa sa main sur mon bras pour me montrer qu’il était là. Simple compassion pour la forme et réelle envie de m’aider, je ne saurais trancher mais une chose était certaine, ce simple geste me fit du bien.

Je savais que Lucky était encore jeune mais je ne savais pas si le temps serait bénéfique sur lui, je ne savais pas si un jour, il allait surmonter son traumatisme ou si le feu resterait à jamais sa phobie. C’est par la suite sur un autre sujet que nous avons embrayé, et Siegfried m’écoutait toujours, décontracté, comme il semblait toujours l’être. Cet homme m’impressionnait, il avait toujours l’impression de planer au-dessus de n’importe quelle situation qui m’agacerait ou me ferait réagir tout simplement. L’exemple qui me venait en tête était sa cérémonie d’accueil. Si quelqu’un avait osé me faire subir ce que lui avait été obligé d’accepter, je ne me serai pas montrée aussi désinvolte le soir même, bien au contraire. Par le passé, je n’étais pas du genre à me laisser faire. Avec mon arrivée à Miami, je m’étais adoucie, certes, mais le temps ne m’avait pas véritablement changée, ou du moins, pas au plus profond de moi. La Ashlyn du Canada n’était pas morte, bien au contraire. Depuis l’épisode du Parking, où mes souvenirs me sont revenus, je ne peux le nier, je suis la même qu’avant, même si, loin de l’atmosphère de mon pays natal, je semblais différente, je ne l’étais nullement et Lila pourrait le confirmer aisément.

Chassant ses pensées négatives qui m’arrivaient à chaque fois que je pensais à cette Garce SM, j’ai acquiescé avant de repousser la main de Siegfried venue me chatouiller les côtes.

« On fera une partie, mais ne viens pas pleurer si je gagne ! »

Soudainement, il se pencha vers son sac. Je me suis demandée un instant si je l’avais vexé mais au lieu de cela, il sortit une petite boite que je connaissais fort bien. J’avais les yeux qui brillaient, je n’en avais pas mangé depuis une éternité et le fait de voir devant moi ces friandises me rappela à quel point cela m’avait manqué. J’ai saisi un des bonbons avant de le laisser fondre lentement sur ma langue.

«Ce n’est rien pour m’être portée volontaire, tu m’avais l’air sympathique et je crois que je ne me suis pas trompée. Heureusement que mon entraineur n’est pas là, il risquerait de me faire les gros yeux. »

Lars était un mec génial mais il tenait tout particulière à ce que nous évitions de grignoter des produits tels que ceux-ci. Bourrés de sucre, d’additifs et d’autres produits en tout genre, ce n’était pas la meilleure chose pour l’alimentation de sportifs de haut niveau mais je m’en moquais. Je n’avais pas fait d’écart depuis un bon moment et si je ne profitais pas de la vie maintenant, quand-est-ce que je le ferai ?

Mon voisin de banquette me parla par la suite de la discipline équestre qu’il pratiquait. Il semblait véritablement passionnée par ce qu’il me racontait et j’appréciais véritablement l’entendre parler du Gymkhana. Je ne connaissais pas tellement cette discipline et je ne me suis pas privée de lu poser bon nombre de questions, afin d’en apprendre plus sur cette facette de l’équitation que je ne connaissais guère.

Le paysage défilait sans que je n’y prête véritablement attention, bien au contraire. Je n’en avais presque rien à faire, je profitais purement et simplement de cette occasion qui nous était offerte à tous les deux, j’en profitais pour faire sa connaissance, pour apprendre à le connaître, sans pour autant que mes pensées s’éloignent totalement de mon cheval situé dans la remorque juste derrière nous.

Nous n’allions plus tarder à arriver et j’avais peur qu’il ne soit une véritable boule de nerfs. Je savais comment le calmer mais passer ma journée à le faire ne serait pas de tout repos, bien au contraire. Si j’étais venue ici, c’était pour me détendre, pour profiter de la nature et d’un décor que je n’avais pas forcément l’occasion de voir tous les jours.

« On restera ensemble pour la journée ? Ou tu préfères faire connaissance avec les autres filles du club ? »

Je l’ai regardé, l’air malicieux avant de reporter mon attention sur le paysage que je n’avais pas encore pris le temps d’admirer. Le décor était différent de Miami, cela se voyait et lorsque je vis un panneau indiquant notre destination, un immense sourire illumina mon visage.

« On arrive bientôt regarde ! »

Je commençais à être impatiente, à avoir besoin de bouger et de me dégourdir les jambes. J’avais du mal à supporter l’inactivité et je ne cessais de faire bouger mes jambes depuis le début du trajet, plus encore maintenant. Pour la première fois depuis le début du trajet, je me suis intéressée à notre chauffeur, m’avançant pour passer ma tête entre les deux sièges avant.

« Combien de temps reste-t-il environ ? J’aimerai bien accélérer un peu si possible, parce que sinon, vous risquez de vous retrouver avec deux boules d’énergies sur les bras. »

Je me suis renfoncée dans mon siège, non pas boudeuse mais presque agacée à présent. Je commençais à en avoir assez de ne plus bouger et si j’en avais assez, Lucky aussi. J’avais plus de mal à rester en place que ce que je pensais. Je savais que ce n’était pas la porte à côté mais habituellement, durant les longs trajets, je pouvais me dégourdir les jambes toutes les heures, là, rien du tout, mis à part la présence plus que plaisante de Siegfried.

Je me suis tournée vers lui, ramenant mon genoux gauche contre ma poitrine et posant par conséquent ma chaussure sur le siège sans me préoccuper de le salir un seul instant.

« Ce n’est pas contre toi hein, mais le voyage commence à être long et j’ai besoin de bouger, l’inactivité et moi, non merci. »

C’est à ce moment-là que notre conducteur daigna me répondre. Nous allions bientôt arriver. Bientôt, certes, mais quand ?

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MessageSujet: Re: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptyMer 27 Aoû 2014 - 13:37

Installé dans la voiture qui les ménerait au paradis terrestre, Siegfried se hâta de sortir son deuxième déjeuner de la journée. Le matin, il n’appréciait pas vraiment remplir son estomac juste après avoir émerger. Il faut dire que lorsqu’il s’y risquait, une catastrophe se produisait. La preuve, sa tartine recouverte de gelée de groseille s’est fait la malle sous cet océan noir qu’il nommait café. Aussi, avant de partir, c’est avec hâte qu’il avait récupérer quelques petites choses dans sa réserve naturelle. Et l’une de ces friandises se trouvaient être des bonbons au miel tout droit venu du Canada. Vous saisissez l’idée ? Le fait qu’à son intronisation, elle ait levé un verre à sa santé, lui avait donné plus de plaisir qu’il ne voulait l’avouer. C’est donc récemment qu’il avait fait l’achat sur internet d’une petite boite rempli de bonbons au miel qu’il s’était mis en tête de lui offrir. Pour la remercier. Etait-ce la seule raison ?
Les deux jeunes gens parlèrent chevaux, complimentant chacun à tour de rôle, la monture de l’autre. De toute manière, pour les amoureux de ces grands animaux nobles, tous les chevaux étaient magnifiques. Au compliment, il avait souri, se promettant de le répéter à Connie, la véritable propriétaire du cheval.
Avant de parler à la jeune blondinette, Siegfried avait craint qu’elle ne le snobe ou quelque chose du genre. Les vieilles peurs… rien de très grave. La preuve que non, elle n’était pas comme ces filles d’ëta Iota toute imbue d’elle-même. Cela lui faisait plaisir de parler avec une fille –une vrai !- et pas une poupée en plastique bavarde.
Mieux, elle devait renfermer une sacré histoire. Lorsqu’il lui parla de son cheval presque sauvage, Lucky, elle parut se fermer sur elle-même. Hum, il aurait du y penser. C’était tabou. Il ouvrit la bouche pour s’excuser mais Ashlyn se décida à répondre à sa question. Il l’écouta attentivement mais ne dit rien. Il sourit doucement en entendant la simple expression « Il y a deux ans ». Deux ans. Il s’en est passé des choses sur cette planète il y a deux ans. Un rien dans ce monde pouvait détruire toute confiance et amour dans un être qu’il soit de race animale ou même humaine. Voyant que cette histoire l’a rendait triste, il se contenta de lui sourire en mettant sa main sur son bras, puis de murmurer :
« Il est jeune. Et toi aussi. Tu as tout ton temps. »
Il ne voulait pas lui dire des trucs bateaux comme « mais tu y arrivras, t’es une fille forte » tout simplement parce que cela sonnait creux. Il ne l’a connaissait pas encore après tout. Il préférait lui montrer un avenir prometteur, lui montrait qu’ils avaient le temps même si sur cette terre, on avait plus le temps de mourir que de construire. Mais il voulait espérer. Pour lui. Pour elle. Pour Lucky. Pour tous ceux qui avaient encore la chance d’être encore en vie.
Le jeune homme s’était tourné vers elle, le coude droit posée sur la banquette du coffre. Son menton reposait dans la paume de sa main. Cela devait donner l’impression d’être nonchalant et inattentif mais pas du tout. Il écoutait attentivement ses paroles. Parfois, cela suffisait pour rassurer l’autre.
Enfin, ils débouchèrent sur un autre sujet : les disciplines. Elle eut l’air plus détendu. Un sourire étira doucement ses lèvres lorsqu’elle raconta ses préférences. Le dressage et le débourrage ? Il fallait l’avouer, il n’avait vu ça que de loin. Au ranch, le propriétaire mettait un point d’honneur dans le dressage et le débourrage. Seuls lui et sa fille Connie avaient le droit de s’y atteler. Aussi, le jour où il pourra enfin s’offrir un cheval bien à lui, il ne saura pas comment s’y prendre. Siegfried espérait que Connie puisse l’aider. Mais… maintenant qu’il savait ce qu’intéressait Ashlyn dans cette passion, il se mit dans la tête de lui demander, une fois le moment venu. Pas de précipitation. Ce cheval ne lui appartenait pas encore. Il étiat loin d’en avoir un. Ses finances n’étaient pas encore suffisantes et il redoutait d’attendre encore un très long moment. Monter Miracle était certes, un vrai cadeau. Surtout de la part de Connie qui aimait garder son cheval pour lui. Mais en voyant le jeune homme s’occuper de ces animaux adorables et puissants, elle s’était décidé de lui prêter Miracle de temps à autres. Mais à présent, il voulait un cheval. Son cheval. Il voulait être responsable d’un animal comme celui-là.
Il enviait Ashlyn sur ce point, bien que Lucky n’avait pas l’air facile à dresser. Mais plus le défi semblait hardu, plus la récompense était grande et belle. Pour finir, elle avoua être une handballeuse survitaminée. Le hand, un jeu qu’il adorait vraiment. Si au collège, personne ne prenait le temps de lui parler et de s’intéresser à lui, c’était tout autre chose en cours de sport. Il attendait chaque année les sessions de Hand-ball car, pour une fois seulement, il était le premier joueur choisi parmi les équipes.
« J’adore le hand-ball aussi, c’est vraiment génial. » dit-il en souriant doucement. « Tu veux faire une partie prochainement ? Ça fait un moment que je n’ai plus toucher de ballon. Et j’ai hâte de voir ce que tu vaux sur un terrain. »
Taquin, il avait glissé sa main sur sa côte et l’avait pincé brièvement à cet endroit là, afin de la chatouiller. D’ailleurs, ce fut à ce moment là qu’il se rappela des bonbons au miel. Il s’interrompit et ouvrit son sac pour en sortir la petite boite décorée à l’effigie de l’état canadien et l’a tendit à la jeune cavalière.
« Pour te remercier. Enfin tu as bu une bière à ma santé alors moi… » commença t-il en ouvrant la boite et en prenant une friandise du bout des doigts « Je te porte un toast avec un bonbon au miel. »
Et il le croqua. C’était juste délicieux ces trucs. Plus que les mirabelles ? Hum, presque. Les mirabelles étaient certes indétrônables mais ces bonbons là, il fallait l’avouer. Les canadiens étaient de vrais gourmands. Il finit par répondre à la question d’Ashlyn.
« Je n’avais que le Gymkhana sous la main. » Haussement d’épaule. « En fait j’ai attérit la-bas parce que… heum. Je voyageais tout seul. C’est tout. Et je suis tombé sur un ranch tout à fait par hasard et j’ai un peu harcelé le proprio pour être pris à l’essaye. Ils font un concours annuel de Gymkhana alors j’étais un peu obligé. Mais ça me plaisait alors bon. A mes yeux, rien ne vaut l’équitation et ses variantes. ».

La discussion allait bon train. Il ne voyait même plus Miami défiler devant ses yeux. Il avait les yeux rivés sur la jeune femme. Nul doute que les trois heures de trajet allaient passer vite. Très vite. D’avance, il savait que cette journée allait se passer parfaitement. Il ne voyait rien d’autre à l’horizon qu’un peu de soleil, du beau temps et surtout, surtout eux, sur leurs chevaux. Une chose est sure, si Siegfried devait réécrire l’épisode d’Adam et Eve, il rajouterais des chevaux. A quoi ressemble un paradis sans cheval !

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MessageSujet: Re: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptyLun 25 Aoû 2014 - 13:52

Ruisseau, cascade, nature


Il m’avait reconnu. Il n’y avait certes rien de bien surprenant à cela puisque l’on se croisait fort souvent dans les couloirs de la Confrérie mais cela me fit tout de même plaisir, il faut le reconnaître. Lorsqu’il me répondit, je ressentis cependant quelque chose d’étrange dans sa voix. Je n’ai pas réussi à mettre le doigt sur le problème de suite mais une chose était sûre, il n’avait pas l’air d’avoir son assurance habituelle.

« Ça peut aller, merci. »

Il me raconta par la suite qu’il était là grâce à une amie qui lui avait laissé sa place pour cette journée à l’extérieur. Il en profita pour me désigner sa monture pour la randonnée, un cheval que j’avais déjà remarqué plus d’une fois et dont la beauté égalait presque celle de mon étalon à mes yeux. Des souvenirs que j’avais de ce cheval, il était bâti comme les chevaux sauvages qui parcouraient le territoire et qui l’arpentent encore au temps d’aujourd’hui, même si à mes yeux, ils n’avaient plus le même passé. Je ne pus m’empêcher cependant de lui donner mon avis sur cette monture qui était inévitablement positif.

« Il est magnifique. »

Nous étions en train de faire l’éloge de son cheval lorsque nous fûmes rappelés à l’ordre par nos cavaliers en chef. Direction les voiture mais étant les deux derniers à nous décider, nous allions être inévitablement séparés, ce qui me dérangeait. Certes, pas au point de faire un scandale mais bon, pour une fois, j’aurai bien aimé parler ou tout autre chose avec un Rho Kappa qui n’était pas obnubilé uniquement par des EI ou par les derniers exploits de bidule ou truc dans la confrérie. Soupirant légèrement pour ne pas mettre trop mal à l’aise mon futur compagnon de route, je me suis installée, mettant mon sac au sol. Malheureusement pour ce cavalier, il ne semblait pas être au bout de ses peines puisque le Français lui demanda, poliment certes, de dégager. Après une maigre résistance pour la forme qui m’arracha un sourire, il quitta la voiture pour nous laisser entre Sportifs.

Je l’ai regardé avec un sourire amusé sur le visage tandis que le véhicule démarrait. C’était parti pour près de trois heures de routes, dans la joie et la bonne humeur, je l’espérais. Siegfried entreprit dès le début du trajet de faire la conversation, me vantant les mérites du lieu où nous allions passer la journée comme le ferait un journaliste, avec tout de fois plus de motivation que ces derniers.

« Non, je n’y suis jamais allée. Je n’avais pas le temps avant, trop de choses à faire entre les cours, la Confrérie et j’en passe. »

Depuis mon arrivée ici, il était inutile de dire que ma vie avait été chargée. Entre Jared et toute la bulle de critiques qu’il y avait eu autour, les Anciens et ma première nomination en tant que chef Rho Kappa, mon accident et ma première démission, le départ de Cristina et j’en passe, ma vie avait été plus que chargée. Mis à part ces problèmes, j’avais également le cas de mon cheval redevenu presque à l’état sauvage et refusant que quiconque le monte, moi y compris. Voyant que je ne parlais plus, il reprit une nouvelle fois les rênes et relança la conversation, tout d’abord en me complimentant sur mon collier qui ne me quittait jamais et qui m’arracha par conséquent un nouveau sourire, avant qu’il ne retourne une fois de plus sur notre passion commune, l’équitation. Sauf qu’il embraya sur un sujet presque devenu tabou pour moi. Chaque fois que je m’approchais de Lucky, ces derniers temps, tout le monde m’interrogeait sur son comportement et répéter inlassablement la même histoire me devenait plus que pénible.

« Yep. C’est Lucky. Ce qui lui est arrivé c’est qu’il a perdu confiance en tout il y a deux ans de cela en perdant presque l’intégralité de ses repères dans le feu. Cela ne fait que peu de temps qu’il me refait confiance mais pour ce qui est des autres personnes, c’est une toute autre histoire, ce qui est entre nous, une belle ironie du sort. Déjà petit, il n’aimait pas tellement monter dans les véhicules alors maintenant, je ne t’en parle même pas. Il faut véritablement faire preuve de patience avec lui pour obtenir quelque chose. »

La patience, j’en avais à revendre, surtout avec lui et c’était presque devenu un devoir pour moi. Je lui devais cela, j’étais obligée de l’aider à surpasser tout cela, à progresser, même si ses débuts dans la vie avaient été fortement compromis, il fallait l’avouer.

« Lorsque j’étais au Canada, j’aidais énormément mon père pour le débourrage et pour le dressage des chevaux. Personnellement, niveau compétitions, je me suis dirigée vers le concours complet. Les trois disciplines que regroupe cette discipline me permettent une polyvalence que je n’ai pas retrouvée dans les autres disciplines que je n’ai qu’effleurées, je dois l’admettre. »

Je ne m’étais pas donnée la peine de pousser le domaine du reining par exemple, ou le gymkhana comme lui, même si je devais avouer que j’adorais regarder tout ce qui touchait au cheval et que je n’étais pas la dernière à être dans le public pour assister à un rassemblement équestre, quel que soit sa nature.

« Après, pour être franche, l’équitation n’est pas ma seule passion et je la partage tous les jours avec le handball, ce qui me permet de me défouler à mon tour et de courir. »

L’équitation était un sport qui mobilisait bon nombres de muscles et qui demandait une cohésion et une complicité sans pareil avec son cheval mais j’étais une personne qui avait besoin de se dépenser perpétuellement, de courir, de sentir que j’étais utile à un groupe, que j’étais un pilier d’une équipe et plus encore en ce moment. L’équitation était une discipline individuelle, chaque binôme était en rivalité avec tous les autres, qu’ils représentent le même club, la même ville ou la même nation, une fois en selle, il n’y avait plus d’amitié qui existait, mis à part celle entre le cavalier et son cheval. Ce climat me convenait avant mais au jour d’aujourd’hui, il devenait plus difficile à vivre pour moi et le handball reprenait une place importante dans mon cœur.

« Qu’est ce qui t’intéresse dans le gymkhana ? Pourquoi cette discipline et pas une autre ? »

J’aimais bien parler avec lui, j’aimais bien le découvrir sans que tout ne soit sur joué ou calculé, sans que des baptisés soient sur notre dos, à attendre comme des rats le premier faux-pas de Siegfried qui pourrait le mener inévitablement à l’humiliation au sein des Rho Kappa, car oui, c’était ainsi que cela fonctionnait, les nouveaux devaient monter le respect, pour ne pas dire une certaine soumission vis-à-vis des anciens de la Confrérie et ne pas appliquer ces règles provoquait l’arrivée de sanctions mémorables.
B-NET
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MessageSujet: Re: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptyDim 24 Aoû 2014 - 14:45


Forever Florida, nous volà !


Ashlyn/Siegfried ▽ C'est l'histoire de deux passionnés de chevaux. Rien de tel qu'une randonnée équestre pour tisser des liens entre Rho Kappa.
Siegfried sentit un sursaut agiter son corps, ce qui eut pour effet de faire tomber sa biscotte beurrée dans son bol de lait. A croire que certains puceaux – baptisés ?- n’aimaient guère le fameux dicton « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ». La méconnaissance ou le mépris de cette règle de vie n’avait pour effet que de gâcher le plaisir d’une bonne nuit de sommeil et d’un réveil en douceur. En général, le jeune cavalier se levait vers les 6H30. Ni trop tot ni trop tard. Mais ce jour-là, son sommeil s’était abrégé par un mauvais rêve. Comme à son habitude, ses phases oniriques ne laissaient aucun souvenir. Juste une impression désagréable au réveil qui dissuadait Siegfried de forcer sa mémoire.
Dans tous les cas, il ne s’en formaliserait pas. Aujourd’hui était un grand jour. Connie l’avait appelé deux jours auparavant pour lui proposer de prendre Miracle et d’aller à cette escapade organisée à Forever Florida par un club d’équitation en l’honneur d’un dixième anniversaire. Elle ne pouvait pas y aller en raison d’un empêchement. Aussi, elle proposa au jeune homme, sachant que ce genre d’expérience lui serait bénéfique. Et Miracle avait tant besoin de sortir… ! Pour avoir fait un tour dans cette réserve naturelle, elle conseillait cette expérience unique au jeune homme qui accepta sans hésitation.
Mais cette journée commençait déjà bien avec le décès de sa tartine morte noyée. Ce n’était pas qu’il l’a pleurait mais le pain mouillé le dégoutait. Aussi, il se leva et lava son bol dans l’évier avant de le ranger dans un placard et de passer un coup de torchon humide sur la table, histoire de ne pas laisser de trace. Il se prépara en dix minutes chrono. La veille, son sac fut préparé. Déodorant, quelques paquets de biscuits, boisson énergisante, sous-vêtement de rechange, etc. Côté vêtement, ce fut un jean noir un peu usé. En guise de haut, ce fut un tee shirt noir unis sans motif et une veste en jeans sans manche. C’était confortable comme tenue. A cheval, il ne faisait guère attention à l’état de ses vêtements. Un passage dans la salle de bain termina sa préparation. Ses cheveux n’eurent besoin que d’un simple coup de peigne. De toute façon, ils ne resteraient pas coiffés très longtemps. Comme à leurs habitudes, quelques mèches ondulés retombèrent sur ses tempes. Très vite, il attrapa son rasoir mais son regard se posa sur l’heure affichée sur son portable. Merde, Connie n’allait pas tarder à le chercher pour le déposer au centre équestre. Il posa son regard sur son reflet. Cette barbe naissante n’améliorait pas du tout son teint déjà terne et signe de fatigue. On penserait qu’il était tombé du lit. Mais tant pis, il ne voulait pas être en retard alors il posa le rasoir, attrapa son sac et ses dernières affaires et courut jusqu’à l’entrée de Wynwood. Connie démarra en trombe et l’aspergea de recommandation afin que Miracle ne manque de rien mais le jeune homme ne s’y trompait pas, il savait qu’elle avait confiance en lui. Durant le chemin, elle appela l’écurie pour leur demander de mettre Miracle dans un van. Elle prenait les virage serré et grilla un feu rouge, ce qui agaça prodigieusement Siegfried. Mais Connie ne le remarqua pas. Pas encore. Ils étaient encore à cinq minutes du centre équestre. Connie démarra et s’excita un peu au téléphone. Son attention n’était pas sur la route.

« Putain, Connie, concentre toi sur la route. »

Mais elle ne l’entendit pas. Il ferma les yeux et regarda son portable. Ce n’était pas l’heure qui l’intéressait. Ce qu’il souhaitait n’était rien de plus qu’arriver entier à ce rendez vous. Mais le comportement de Connie n’avait rien de sécuritaire. Une fois arrivée, elle se tourna vers lui et lui sourit mais son expression ne dura pas longtemps. Le regard que lui adressa Siegfried en disait long sur ce qu’il pensait sur sa manière de conduire. Il soupira et descendit de voiture en maugréant :

« La prochaine fois fais gaffe. C’est mauvais pour la santé des piétons. Bonne journée. »


Ce à quoi la jeune femme répondit par un bref « Au revoir ». Elle le regarda s’éloigner, les mains dans les poches et redémarra. Malheureusement, elle ne regarda pas dans l’angle mort et se fit klaxonné par un autre automobiliste. Siegfried pressa le pas, il ne voulait pas se retourner car s’il se laissait emporter, il pourrait bien laisser éclater sa colère. Il s’en voulut de ce comportement avec elle. Après tout, il l’appréciait et ne la remercierait jamais assez de lui « prêter » son cheval de temps à autre. Mais aujourd’hui, elle avait fait quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout.
Arrivé au centre équestre, il se présenta aux moniteurs qui vérifièrent son nom dans la liste. Tout était okay. Ils l’informèrent que son cheval était déjà entré dans le van réservé aux chevaux. Mais à présent, les moniteurs du centre s’évertuait à faire entrer un autre cheval dans un autre van. La bête, énorme et magnifique, reculait devant les deux personnes désignés pour s’en occuper. A qui appartenait donc ce monstre farouche ? Il n’osa pas les aider. Cela ne le regardait pas et puis, il était dangereux de s’approcher d’un cheval fougueux. Dans tous les cas, aucun des deux professeurs ne surent s’y prendre.
Ils essayèrent toutes les manières possibles. De la plus douce à la plus musclée mais le remède à son mal demeurait encore inconnue. Assis sur une banquette arrière, il attendait le départ. Il avait laissé la portière ouverte car la température atteignait les quelques dizaines de degrés dignes d’une journée estivale. Ses yeux ne quittaient pas la bête enragée qu’on ne parvenait pas à faire entrer dans le van.
Mais lorsqu’il vit une jeune fille blonde s’approcher de lui, il rata un battement de cœur. Putain de…. Nooooon ? De un, ce fut elle qui calma le ténèbreux. A force de caresse et de gestes attentionnés, elle parvint à ce miracle. Quand la jeune femme se tourna, Siegfried reconnut la jolie Ashlyn qu’il avait accompagné au fil des épreuves de son équipe spartiate. Qui l’eut crut ? Sa frêle silhouette contrastait avec les mouvements brusques de l’animal noir. Lorsqu’elle ferma la porte du véhicule, ils échangèrent un regard. Il sourit et se leva pour se diriger vers elle.

« Salut ami Spartiate, tu vas bien ?
- Salut Ashlyn, répondit-il, un sourire timide sur le visage. Il se sentait un peu minuscule face à cette leader de la confrérie. Je vais bien. Et toi ?
- Je ne savais pas que tu faisais partie des VIP du club.
- En fait c’est…. C’est une amie qui l’est. Elle ne pouvait pas se rendre au Forever Florida. Alors elle m’a proposé d’y aller. C’est son cheval qui est dans ce van. Le brun. »

Miracle se trouvait être un beau mustang à la robe baie cerise. C’était une robe qu’il appréciait car le brun tirait vers le rouge vif et cette couleur caractérisait la personnalité piquante de Miracle. Sa queue et sa crinière quant à elle étaient d’un noir brillant. La seule touche clair était cette longue liste qui ornait son front jusqu’à l’intégralité de son museau. Ses grandes pattes, quant à elles, étaient chacune colorées de noires dans la partie inférieures des pattes.
Le jeune homme ne l’avait plus revu depuis la défaite écrasante de leur équipe. Il faut dire que durant les premiers temps, il n’avait pas vraiment osé aller vers les autres membres, de peur d’être trop collant ou autre. Pourtant, il avait envie de partager son sport avec la blondinette. Il échangea quelques mots avec elle mais les moniteurs annoncèrent le top départ. Siegfried la suivit jusqu’à une des voitures mais la banquette arrière était déjà prise par un autre VIP. Siegfried lui adressa un regard noir, le deuxième de la journée. Ce n’était pas son genre mais aujourd’hui, c’était jour de fête.

« Tu peux prendre l’autre voiture, s’il te plait ?
- Bah…
- S’il te plait, répéta t-il. »

Il affichait un air suffisamment agacé afin de se faire obéir. Etre Rho Kappa lui avait donné suffisamment d’applomb pour faire valoir ses droits. Et l’un de ces droits était de s’asseoir à côté d’une baptisé. Puis il était pas d’humeur. Discuter avec Ashlyn lui épargnera une concentration malsaine sur la manière de conduire des conducteurs. Le type quitta la banquette arrière et il put s’installer à côté d’Ashlyn, son sac à dos à ses pieds. Les deux autres VIP avaient pris place dans l’autre voiture. Puisque tout le monde était prêt, les voitures partirent à l’assaut de cette réserve naturelle. Connie lui avait filé un prospectus qu’il sortit de son sac.

« Forever Florida » lut-il en imitant la voix d’un présentateur télé aux allures autoritaires. « Une aventure unique en son genre pendant que vous parcourez à Forever Florida, un éco-ranch et une réserve naturelle de 1880 hectares avec neuf écosystème vierges de la Floride. Que des belles en perspectives. T’es déjà y aller, Amazone ? »

Amazone, ou le même type de surnom qu’elle lui avait adressé au cours de sa première soirée en compagnie des Baptisés de la confrérie. Le cavalier, qu’elle avait dit. Il se tourna vers elle et l’a regarda plus attentivement. Vu de prêt, elle était mignonne. Enfin, il n’a jamais été fort pour trouver des termes précis. La gent féminine restait un secret pour ce jeune homme encore réservé. Il en avait dragué plus d’une au ranch mais aucune n’avait eu d’intérêt à ses yeux. Et puis, ce n’était pas comme s’il était un don Juan. Il sourit doucement et l’a regarda dans les yeux une seconde. Wow, il n’en a jamais vu d’aussi bleu. Et ils s’accordaient bien avec ses cheveux clairs. Il baissa les yeux vers son pendentif en forme de fer à cheval.

« Il te va bien » commenta t-il. Mais il préféra parler de choses plus importantes. L’équitation. « Il est vraiment magnifique ton cheval. Lucky c’est ça ? Il s’est passé quoi pour qu’il ait si peur ? ».
Il n’avait pas manqué de remarquer combien la jeune fille était parvenue à calmer cette bête aux allures de monstres. La preuve que finalement, les coups de talons et de cravaches étaient inutiles voir destructrices. « Tu fais quoi précisément comme sport équestre ? L’équitation, c’est un peu vague. Il y en a tellement des disciplines. Moi j’ai fais un peu de gymkhana au Ranch. Enfin, un peu.. beaucoup. Beaucoup. C’est musclé. »

Gymkhana ou ces jeux très musclés divers qui demandent beaucoup de force et d’énergie. La rapidité et l’agilité sont mis à l’épreuves et les gagnants sont largement récompensés. Siegfried s’était risqué au Slalom mais la technique était plus dure qu’elle n’en avait l’air.
► Siegfried/Ashlyn
(c) AMIANTE



Dernière édition par Siegfried Wade le Dim 24 Aoû 2014 - 14:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE]   Forever Florida, nous voilà [PV Sieg'][En PAUSE] EmptySam 23 Aoû 2014 - 14:30

Ruisseau, cascade, nature


J’ai soupiré. Un cri venait de me tirer de mon sommeil. Je n’ai même pas eu besoin de regarder l’heure, je savais pertinemment ce qu’allait afficher mon réveil ou mon portable. 6h45, le dernier délai accordé par la direction de la confrérie pour qu’on puisse se lever. Une fois cette heure fatidique passée, les derniers levés se faisaient tirer du lit sans aucune tendresse et à en juger par le bruit que je venais d’entendre, il y avait eu une nouvelle victime du sommeil aujourd’hui.

Pour ma part, je ne me suis pas levée de suite. Bien suicidaire serait le Rho Kappa qui tenterait de me sortir de mon lit alors que mon humeur de ses derniers jours avait été tout sauf joyeuse. Je commençais à être lasse de la confrérie, je commençais à en avoir assez de l’ambiance qui régnait au sein des Rho Kappa et du manque de reconnaissance de ces derniers. S’ils savaient combien de fois je leur avais sauvé les fesses via les fameuses missions, ils m’auraient traité avec un peu plus de respect, mais non, aussi cons que des balais, ils ne jugeaient pour la majorité que ce qu’ils voyaient. La confrérie avait changé, et je n’aimais pas ce qu’elle était devenue, c’est pour cela que j’ai décidé de ne plus m’impliquer dans ses histoires. J’ai laissé la place d’adjointe une fois de plus, délaissant toute les responsabilités mais surtout les devoirs que je pouvais avoir vis-à-vis des sportifs.

Il était approximativement sept heure lorsque je suis sortie de mon lit et que j’ai ouvert la fenêtre, puis les volets. Le ciel était nuageux mais je faisais confiance à cet abject soleil pour parvenir à trouver son chemin pour nous frapper sans répit jusqu’à ce qu’il soit trop fatigué et laisse sa place à la lune. Non, ce n’est pas une impression, je m’étais véritablement levée du pied gauche et par conséquent, tous m’énervait, tout ce que je gardais pour moi m’agaçais et me rendait irritable. La seule chose qui m’empêchait de retourner dans mon lit était de savoir que j’allais quitter la confrérie, pour la journée certes, mais que j’allais pouvoir profiter un peu de la vie et m’éloigner de cette atmosphère que je trouvais plus que toxique ces derniers temps. Je me suis dirigée vers la salle de bain afin de prendre une douche puis de me préparer pour la journée. J’ai enfilé une chemise laissée délibérément déboutonnée en haut, ainsi qu’un pantalon d’équitation couleur crème. Je me suis maquillée légèrement, j’ai remis mes cheveux en forme, laissant la cascade blonde décolorée tomber sur mes épaules.

Une fois satisfaite de l’image que je renvoyais le miroir, je suis retournée dans ma chambre, vérifiant que mon sac était complet. Mini chaps, eau et autre, tout était présent. Il était un peu moins de huit heure lorsque je suis descendue à la cuisine de la confrérie, mon sac sur l’épaule et mes boots aux pieds. J’ai récupéré une pomme et pris de quoi faire un sandwich pour le midi et le soir avant de voir quelques Puceaux arriver, totalement HS. J’ai levé les yeux au ciel avant de mettre ma petite cuisine dans mon sac. A peine étaient-ils installée que je suis sortie, non sans lâcher un ordre qui allait entrer par une oreille et ressortir par l’autre. « Pensez à faire les courses bordel, le frigo est encore plus vide que les couilles d’un PS. » Depuis quelques temps, j’employais un langage plus fleuri, un langage qui me ressemblait moins mais qui me permettait de montrer que je n’étais pas une frêle sportive, que je n’étais pas la faible blondinette toute molle et sans force dont j’avais l’apparence. Je savais également sortir les griffes et depuis l’intervention d’Eden à la Confrérie, j’avais dû les sortir jour et nuit, ou presque.

Une fois sortie de la confrérie, je suis partie vers le parking où était garée ma voiture avant de laisser tomber mon sac sur le siège passager, direction le centre équestre de la ville. Lorsque je suis arrivée, il y avait déjà plusieurs personnes de présentes, dont Siegfried. Deux vans de quatre places avaient été apprêtés et déjà les palefreniers se chargeaient de faire monter à l’intérieur nos chevaux. Avant même d’aller voir Siegfried, je suis allée devant les deux vans pour si Lucky était déjà rentré ou non. La réponse était négative, ce qui n’était guère une surprise, il refusait purement et simplement de monter dans un véhicule si ce n’était pas moi qui l’y emmenais. Un palefrenier le fit sortir de son box, le tenant par le licol pour le faire entrer et avant même que je ne puisse m’interposer, il se cabra, agitant ses sabots d’un air menaçant, hennissant sa colère et sa peur à la tête de l’employé. Je me suis précipitée vers eux avant d’attraper le licol, tentant de calmer mon cheval sous les regards des autres cavaliers. Depuis notre arrivée à Miami, le cheval noir n’était pas passé inaperçu, bien au contraire, entre ses accès de folie au début, sa crainte de l’homme, sa phobie du feu et j’en passe, il était presque devenu une star dans sa catégorie et rares étaient ceux qui osaient s’en approcher. Pour moi, il était toujours mon bébé, mon poulain d’amour et peu importait ce qu’il pouvait m’infliger, je le comprenais mille fois pour avoir vu de mes propres yeux ce qu’il avait vu, pour avoir vécu le même traumatisme que lui. Une fois calmé, j’ai détaché le foulard que j’avais autour du coup pour le nouer doucement autour de ses yeux, avant de le mener vers le véhicule. Docile comme un agneau, il me suivit sans broncher, et monta sans opposer plus de résistance.

Aujourd’hui était un jour particulier au club, nous fêtions son anniversaire et pour l’occasion, quatre cavaliers triés sur le volet avaient été invités avec deux moniteurs à aller passer la journée à Forever Florida, à trois heures de la ville. Inutile de préciser que j’en faisais partie et qu’apparemment, Siegfried aussi. Une fois certaine que Lucky n’opposerait plus de résistance, je suis allée, le voir, un léger sourire aux lèvres.

« Salut ami Spartiate, tu vas bien ? Je ne savais pas que tu faisais partie des VIP du club»lui ai-je dis sur le ton dela plaisanterie

Je ne lui avais pas reparlé depuis la défaite de notre équipe lors des épreuves organisées par la Confrérie dans le cadre du tournoi. C’était une agréable surprise de le revoir, de pouvoir être avec un nouveau membre de ma confrérie qui n’avait, je l’espère, aucun apriori vis-à-vis de moi.

Le départ n’allait pas tarder et les deux moniteurs semblaient impatients de prendre la route. Nous devions nous répartir par deux dans les deux voitures mais pour le moment, cela ne m’importait nullement, je préférais passer un peu de temps à parler avec Siegfried plutôt que de m’enfermer de nouveau dans l’habitacle d’une voiture. J’avais besoin de me tenir sur mes jambes et de bouger un peu, sous peine d’imploser incessamment sous peu.
B-NET


Dernière édition par Ashlyn K. Spencer le Sam 1 Nov 2014 - 16:22, édité 1 fois
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