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 Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~

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Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ Empty
MessageSujet: Re: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyDim 12 Oct 2014 - 17:33


Dans le genre conversation pourrit, ce n'était même pas sûr qu'il existe pire quelques parts. Le dialogue était restreint et tout cela à cause de la timidité de la rouquine. Elle seule pouvait être bornée au point de ne pas essayer d'être plus ouverte face à un si beau garçon. Bornée ou méfiante. Oui, méfiante convenait mieux. On entendait beaucoup trop de choses de nos jours pour continuer à se laisser aller. Oui, les mauvaises aventures étaient devenues courantes et Fawn était plus que bien placée pour le savoir. Mais tout de même, une discution si lente, si ennuyeuse et si platonique aurait fait fuir immédiatement n'importe qui et, pourtant lui, cet abruti aux cheveux bien trop longs pour un garçon restait la, à tout essayer pour espérer une quelconque misérable ouverture, un sourire, un signe de la part de la jeune fille. Mais rien. Rien du tout, si ce n'était les joues empourprées de l'adolescente. Officiellement, dû à la chaleur qu'il faisait. Officieusement, du à sa présence à lui. Parce que oui, gênée, elle l'était et ça se voyait juste un peu, mais suffisamment pour ne pas pouvoir passer inaperçus. Elle avait pensé et espéré qu'en lui donnant ce qu'il voulait, il partirait, mais non, au contraire. Il avait enchaîné sur la confrérie, lui demandant la sienne. Question à laquelle elle répondit sans même la lui retourner. Manque de politesse absolues, mais c'était évident, elle voulait écourter le dialogue. Manque de pot le jeune homme se trouvait être une tête de mule et n'était pas décider à la laisser partir.

Visiblement à cours d'idée de sujet, il fit tourner la conversation vers sa longue chevelure rousse qu'il avait l'air de beaucoup apprécier. Tellement qu'il ne put s'empêcher d'en saisir une mèche pour la tenir entre ses doigts. C'était compréhensible. Sans en avoir l'air, Fawn était particulièrement attaché à ses longs cheveux. Et il y avait de quoi en plus. Ils étaient doux, soyeux. Parfait. Sûr que certaines devaient la jalouser, l'envier. Mais elle ne s'en rendait pas compte. Elle était bien trop indifférente à tout cela. Trop simple, trop innocente pour faire attention à ces choses si inutiles, si ennuyantes. Elle était beaucoup trop préoccupée à d'autre chose qu'au question de futur. La préservation de l'environnement, les animaux, voilà des choses intéressantes ! La faune et la flore méritaient plus son attention. Au Québec c'était le top du top. Elle avait toutes ces choses à proximité quand elle le voulait. Avec sa sœur, elle avait effectué un nombre incalculable de balade en nature. L'apaisement qu'elle ressentait, était plus qu'excellent. Ce calme et cette sérénité étaient quelque chose d'impressionnant. Qu'elle adorait et qu'elle regrettait un peu. Le seul lien de nature ici était l'arbre sous lequel elle se trouvait avec ce type.
D'ailleurs, il qualifia ses cheveux de très longs, ce à quoi elle répondit que oui, contrairement aux siens ils étaient très longs, et encore que par rapport aux garçons en général, les siens étaient différents.

Il riait. Il riait vraiment et Fawn s'en trouva surprise. Elle ne comprenait pas et se sentit mal. Tellement qu'elle ne savait plus quoi faire, elle ne savait plus ou regarder, comme si elle avait fait quelque chose de mal. La seule réaction qu'elle eut fut de récupérer sa mèche de cheveux avec sa propre main. Au moment où elle effleura les longs fils roux, elle toucha également les doigts de l'adolescent. Et ce qui s'en suivit ne fut même pas contrôlable. Alors qu'elle ne s'y attendait pas, la grande main du jeune homme se referma sur la sienne. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement tandis qu'elle le fixait intensément sans comprendre. Se posant plein de questions. Les lui posant indirectement. Rien ne sortit de sa bouche. Un silence pesant s'était installé tandis qu'autour deux plus rien n'existait. Tout semblait s'être arrêté. Comme figée, elle ne bougeait. Attendait. Puis, les doigts de l'inconnu parcoururent son bras, pour attendre son visage. Frisson. Double frisson. Explosion intérieure. C'est doux, chaux et à la fois glacial et douloureux. Elle aime ça, mais se refuse à l'admettre. Elle veut qu'il arrête sans le désirer vraiment. Elle veut qu'il parte tout en souhaitant qu'il reste à jamais. Son cerveau s'embrouille. Elle bout de l'intérieur. Les sentiments fusent. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. Ne fais plus la différence entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Elle ne pense plus à rien. C'est le vide. Le vide total. Elle le regarde toujours. Il étincelle. Il est beau. Il semble hésiter, mais à quoi ? Elle n'en sait rien. D'un geste doux, tendre, il replace les cheveux roux derrière l'oreille pâle de fawn.

"Si j'étais une fille, je crois que je jouerais à la poupée avec tes cheveux... Tu ressembles un peu à Sansa dans Games of Thrones. Tu connais ?"

D'une voix hésitante, elle répond.

"N-Non je ... Je ne connais pas ... "

Elle est incapable de dire quoi que ce soit d'autre, elle le regarde, elle attend. Puis ça dérape. Elle le sentait. Elle savait que tout n'allait pas se passer comme elle l'avait espérée. C'aurait été trop beau pour être vrai. Tous les mêmes. Décidément, ça ne changeait pas, et pourtant, elle aurait presque pu y croire.
Ce qui était tendre et doux au départ, dériva vers sa poitrine. Sans même qu'il ne s'en rende compte, il avait franchi la limite. Il avait fait l'erreur. L'erreur la plus irréparable, la plus honteuse, la pire de toute. Celle qu'il n'aurait jamais dû faire, celle qu'il aurait pu éviter de mille et une façons, celle qui détruisait tout ce qui aurait pu les lier pour le restant de leur jour. D'abord surprise, elle ne réagit que très peu. Seul son regard bouge. Il passe de cette main qui quelque minutes plus tôt lui provoquait le frisson à son visage. Et cela, six fois précisément. Oui, elle avait eu le temps de balader son regard d'un point à un autre six fois, avant qu'il ne se rende compte de son geste. Abruti. Crétin. Inconscient ! Pourquoi avait-il fait cela ? Était-il fou ? Surement ... Fou et beaucoup trop entreprenants. S'il avait l'habitude de faire ça avec d'autre, ça ne marchait pas comme ça avec elle. Décidément, il n'était pas beaucoup différent d'autres.
Elle l'observe, toujours sous le choc. Elle l'observe et elle voit sa réaction. Elle voit qu'il comprend son erreur, mais c'est trop tard. Il regarde sa main, puis la regarde-t-elle. Ses yeux ont changé d'expression, son air est plus grave, plus affligé. Ce n'est plus pareil. Ce n'est pas la même chose qu'il y a à peine quelques minutes. C'est différent.

« Ce n'est pas du tout ce que tu crois. »

Non, mais bien sûr. Ce n'est pas du tout ce qu'elle croit. La phrase typique. La phrase utilisée encore et encore par les mecs pour se rattraper. C'est nul. Tellement nul. Elle se sent terriblement mal. Ses yeux s'écarquillent. Bizarrement, elle se sent trahie, blessée alors qu'ils viennent tout juste de se rencontrer. Mais c'est étrange. Comme s'il y avait quelque chose, entre eux. Un lien. Un lien qui s'effiloche à cause de lui. Un lien qui, à peine construit, se détériore. C'est toujours la même chose. Chaque fois qu'elle y croit juste un peu, tout s'effondre. Tout le temps.
Ça s'embrume. Ses yeux deviennent opaques. Ah non, elle ne va pas pleurer, pas encore .. Si. Oui, elle va pleurer. Les larmes lui montent aux yeux. Les mauvais souvenirs lui reviennent à l'esprit. C'est horrible. C'est douloureux. Sa poitrine se sert, les larmes coulent sur ses joues pales. Elle le regarde. Ne bouge pas. Elle veut le frapper, elle veut le repousser. Elle veut hurler, mais tout reste en elle, tout s'intériorisent.

Puis, d'un bond, elle se lève.

"Pourquoi ... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi, tu fais ça ? Laisse-moi tranquille ! Ne m'approche pas ... Non ... Ne me touche pas, ne me touche pas ! "

Elle crie. Les gens autours les regardent. Elle sent. Elle sent leurs yeux posés sur elle, mais elle n'y prête pas attention. Il n'y a plus qu'elle. Même le jeune homme n'est plus là. Elle revit. Ça recommence. Ce qui s'est passé il y a de cela deux ans, recommence. Il est de nouveau-là, avec elle, à faire l'inacceptable. Elle est en train de suffoquer, de souffrir. Elle pleure. Elle ne comprend plus rien. Elle fait une crise. La centième surement. Mais la première depuis qu'elle a quitté Québec. S'il n'avait pas fait ça, si cet inconnu n'avait pas eu la main trop baladeuse, ça ne serait jamais arrivé.
Elle délire, c'est évident. Elle a peur, elle tremble, elle pleure. C'est douloureux. C'est horrible. À l'aide. Que quelqu'un l'aide. Même courir. Même partir, elle ne peut pas. Bambi ... Si bambi était là.

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MessageSujet: Re: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyMar 9 Sep 2014 - 21:58

« Je ... En fait, j'attends. J'ai pas encore de confrérie ... »

Bon, on va peut-être éviter de lui avouer la confrérie dans laquelle on évolue n’est-ce pas ? Elle aura tout le loisir de le découvrir. Pour le moment, restons soft. Siegfried pinça les lèvres. Elle n’était pas très bavarde. Cela compliquait considérablement la chose. Il l’a pensait discrète et timide mais… pas autant que ça ! Ou alors, elle le snobbait comme Porter. Non, non, Porter n’était pas un snob, malgré son apparence hautaine et glaciale. Elle non plus… Sans doute une peur. Il était si moche que ça ? Il lui sourit doucement et acquiesça sans répondre. De toute manière, la discussion roulait vers les cheveux. C’était bien trop tentant… ils étaient longs et beau. Plus que beau d’ailleurs. S’il avait été une femme, il les aurait laissé pousser de la même longueur. Les cheveux courts, ce n’est pas le mieux… Déjà, on ne peux rien faire avec.

" Oui ... Je sais ... Contrairement au tiens ... Ils sont très longs ... C'est rare, les garçons avec des cheveux comme ça ..."

Un rire spontané et fou traversa ses lèvres. Oui, cela le fit rire. Il s’imaginait déjà avec une belle crinière elfique comme dans les mangas de merde qu’aimaient les jeunes filles en chaleur. Vous savez ces personnages androgynes. C’était amusant d’y penser. D’ailleurs, à bien y penser, il ferait mieux de s’infliger quelques coups de ciseaux parce que sa longueur devenait gênante. Durant l’été, le jeune homme avait senti plusieurs fois une immense chaleur désagréable au niveau de sa nuque. Trop de cheveux. Mais d’un autre côté, cette coiffure là lui allait comme un gant : Elle reflétait sa personnalité. Sans limite, pas de forme définie et contre les convenances. Les Rho Kappa taillaient davantage ce caractère si libre.
Il continua de rire, amusé et la fixa. Juste… adorable. Elle tendit la main pour se saisir de sa mèche de ses longs doigts fins. Mais lorsqu’il sentit ce contact doux, il enserra ses doigts sur les siens comme des serres de rapaces et ne les lâcha plus. Quel audacieux ! Vraiment ! Il ferait mieux de rentrer et de faire ses devoirs au lieu de faire les jolis cœurs. Siegfried sentit qu’il allait très loin sur ce coup là. Tu ferais mieux de ne pas faire ça.
Il se souvint alors des quelques filles qu’il avait fréquenté dans le ranch ou même à l’école. Elles n’arrivaient pas au niveau de Fawn, c’était certain. Elle avait cet air timide, prise en faute mais également humble. Jennifer Wilson était son exact contraire. Bon, il fallait avouer que recevoir une bouteille d’eau sur la tête n’avait rien d’agréable mais la jeune Eta Iota aurait très bien pu finir dans son lit s’il avait accepté de garder la capuche.
Mais ce qui est fait est fait. Et actuellement, il avait envie d’embrasser ce beau visage elfique mais si la demoiselle avait l’air d’un faon terrorisé, sa main atterrirait sans doute lourdement sur sa joue pour en imprimer la marque. Stratégie de défense, je suppose ? Oui sans doute. Dans tous les cas, ses doigts restèrent soudés aux siens un long moment puis remontèrent le long de son bras pour glisser sur l’épaule pour enfin gagner son visage. Il ne put résister à l’envie de remettre ses cheveux en place, derrière elle. Ils étaient infiniment doux et soyeux.

« Si j’étais une fille, je crois que je jouerais à la poupée avec tes cheveux… » murmura t-il en riant doucement. « Tu ressembles un peu à Sansa dans Games of Thrones. Tu connais ? »

Sa main descendit doucement sur son épaule. Mais tandis qu’il se noyait dans ses grands yeux peureux, il ne se rendit pas compte que ses doigts descendaient trop bas. Aussi, elle devait sans doute sentir sa main le démanger parce que OUI il avait osé poser ses mains sur la terre « seinte ». Si vous voyez ce que je veux dire. Il sentit alors cette petite montagne de plaisir là, sous ses doigts. Il trouva cela agréable sur le moment mais immédiatement, il sut qu’il était allé trop loin. Il baissa les yeux et l’observa cette main insultante et outrageuse. Merde.
Siegfried releva la tête lentement. Très, très lentement vers elle.

« Ce n’est pas du tout ce que tu crois. »
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MessageSujet: Re: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyJeu 4 Sep 2014 - 18:56

Elle était là, assise aux pieds d'un des grands arbres qui constituait la cour du lycée, les fesses posées sur une pelouse parfaitement tondue, au millimètre près. Travail de professionnel. Le jardinier de l'établissement était un professionnel. C'était évident, ça se voyait. Le soleil brillait. Il était un peu plus bas que son point le plus haut, mais il brûlait. Il était un peu plus d'une heure de l'après midi et les rayons de l'immense étoile donnaient un éclat étincelant à sa longue chevelure orange. Une chevelure dont les pointes touchaient presque le creux de ses hanches. Elle était longue. Magnifiquement longue. Et chaleureuse. Elle encadrait parfaitement son visage pâle, lui aussi teinté de petites tâches de la même couleur. Celles ci renforçaient les traits enfantin de son visage. Oui, à la voir, comme ça, absorbée par son bouquin, elle avait tout d'une enfant qui découvrait le monde. Elle rayonnait. Exactement, c'était cela, c'était le mot. Elle irradiait de bonheur. On aurait dit qu'elle était entourée, encerclée d'un halo d'une lumière éclatante qui ne se centrait que sur sa petite personne insignifiante. Un fin et léger sourire étirait ses lèvres charnues des deux côtés. Elle était belle. Regardez ... Regardez bien. Ne donnait-elle pas l'impression d'être prisonnière d'un tableau ? D'une œuvre parfaitement parfaite. Faite d'une main de maître. La, seule, cette fille paraissait presque irréelle, si pure et pourtant, si injustement traitée par la vie ... Fawn, bien qu'elle ne le montrait pas, ou pas souvent, était profondément abîmée, détruite de l'intérieur. Il ne lui avait fallu que quelques heures pour foutre en l'air l'existence paisible que menait cette jolie québécoise. Tout ce qu'elle subissait désormais lui arrivait par sa faute. Rien que la sienne. La psychologue, les hurlements, la panique, l'angoisse, la peur de l'autre, l'éloignement et la peine occasionnait à son père. Tout était de sa faute. Et elle en avait souffert, et en souffrait énormément. Certes, elle se reconstruisait peu à peu, mais elle savait qu'au fond, ça resterait là, toujours. Mais peut être que ça s'estomperait un peu avec le temps et de la chance, qui sait ... Du moins, elle l'espérait.Heureusement, des gens intelligents, des gens remplis d'imagination avaient créé une chose magnifique: les livres.

Choses qu'elle adorait, qui l'apaisait, des choses qui lui permettait d'oublier un peu, de temps en temps. Cette fois, arpentant les rayons de la bibliothèque, son choix s'était arrêté sur un intégral de Shakespeare en anglais. Elle aimait bien. Elle trouvait même ce type incroyable. C'était un dramaturge qu'elle adorait. Elle adorait ses fins tristes. La, au moins, c'était un peu réaliste. Ça ne renvoyait pas l'image d'un monde parfait où la vie n'était jamais dure. La, au moins, il ne mentait pas, ne dupait personne avec des Il était une fois ou encore des Ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent beaucoup d'enfants. S'il y avait bien un truc qu'elle trouvait débile, c'était ça. Au moins, lui, était plus ou moins censé, même si parfois, ses textes frôlaient la folie. Roméo et Juliette, par exemple. Monsieur ayant cru que mademoiselle était morte, décida de se suicider de chagrin pour la rejoindre dans l'au delà. Manque de pot, il meurt pour rien parce que sa dulcinée n'était qu'en sommeil profond grâce à un produit qui rendait son poux indécelable. En se réveillant, elle avait découvert l'amour de sa vie étendu à ses côtes, mort. De tristesse, elle s'était plantée une dague, ou un couteau dans le ventre. Joyeux, tout cela. Un peu tiré par les cheveux mais agréable à lire. Et émouvant aussi. Suffisamment bien écrit et émouvant pour arracher quelques larmes à la jeune fille. Parce que oui, en fin de lecture, des perles d'eau salées avaient entaché les dernières pages du bouquin: Fawn était quelqu'un de très sensible en fait. Et ça se voyait. Au premier coup d'œil. Âme à fleur de peau, et tout cela quoi ...

L'intégrale commençait par Hamlet, qui était suivi de Macbeth, qu'elle avait auparavant déjà dévoré, puis de Roméo et Juliette, ainsi que d'autre œuvre de l'homme. La première partie était intéressante. La rouquine dévorait, enthousiaste chacun des mots, chacune des lignes, chacune des ponctuations. Elle avait une faculté particulière: celle de retenir le moindre livre, le moindre article de journal qu'elle lisait. Ce qui ne faisait pas d'elle un être raté ou une surdouée pour autant. Etre ou ne pas être? Cette phrase et ces mots passaient et repassaient en boucle dans son esprit à peine avait-elle lu la dernière syllabe. Elle n'était pas une de ces cruches qui se baladaient avec un pois-chiche dans la tête, bien au contraire. Elle était même plutôt intelligente. Disons, suffisamment pour subsister dans la société actuelle et pourtant ... Elle n'arrivait pas à comprendre. Elle ne parvenait pas à expliquer, à interpréter cette phrase et tout en poursuivant sa lecture elle continuait d'y réfléchir dans un coin de son cerveau. Sans succès. Peut être devait elle pousser la réflexion plus loin. Peut être devait elle pencher vers un côté plus philosophique. Ou bien ... En fait, elle n'eut pas le temps de réfléchir à une autre hypothèse parce qu'une main venait de se poser délicatement sur sa petite épaule. Ne s'y étant pas attendu, le moins du monde, elle ne pu s'empêcher de sursauter. Elle était tellement prise dans sa lecture qu'elle ne l'avait pas entendu approcher. Et, exactement pour cette raison, son corps se mit à battre la chamade et ses mains à devenir moites. Elle ne savait pas qui c'était et franchement de le savoir l'angoissait au plus haut point. Peut-être était-ce Bambi ... Beh non.

D'un mouvement hésitant, à la limite de l'indécis, la jeune fille tourna lentement la tête vers l'individu et se retrouva nez à nez avec une type plus grand qu'elle. Elle était mal à l'aise et stresser .Il la fixait avec une intensité dans le regard qu'elle n'était même pas en mesure de décrire. C'était fort. C'était puissant. Comme s'il n'avait jamais vu de fille, ou encore d'humains, tout simplement. Comme si, au contraire, elle était une extra-terrestre venue d'une autre planète. Comme si elle était un sujet d'expérience. Un test. Il la regardait comme s'il fallait la protéger, la couvait. Comme si elle était fragile. Comme s'il ne pouvait rien faire d'autre que regarder. Ses yeux à elle ne pouvait s'empécher également de le décrire dans les moidnres détails. Son cerveau faisait une analyse complète de ce jeune homme qui se tenait devant elle. Il était plutôt de grande taille, cheveux mi-long, châtains foncé, un peu de barbe poussait sur ses joues et son manteau. Il avait un certain style. Il était même plutôt mignon. Non... En fait, il était carrément beau. A peine cette idée avait-elle traversé son esprit qu'elle fit tout pour ne plus y penser. Lorsqu'il retira sa main, Fawn se sentit soulagée, un peu, sans pour autant redevenir totalement tranquille et calme. Durant les quelques instants où il ouvrait la bouche, la rouquine, elle faisait tout son possible pour ne pas partir en courant et sur le champ. Elle faisait tout son possible jusqu'à ce qu'une possibilité s'offre à elle. Visiblement, ce n'était pas elle qui l'intéressait, mais le livre qu'elle tenait entre ses doigts crispés. Rapidement, une idée lui vint. Si elle lui donnait le livre, peut être qu'il partirait immédiatement. Du coup, elle le lui proposa. Réaction pourrie. Il ne faisait pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Il parut même étonné qu'elle lui cède comme ça. Mais pourtant, il s'en saisit.

« Super, je vais le dévorer en une nuit. » prétendit-il en rangeant le livre à côté de lui. « C’est pas mal ce… dramaturge. Shakespeare. J’ai étudié Macbeth. Enfin, la littérature, ce n’est pas mon truc en vérité, je le reconnais. »

Non, mais n'importe quoi ! Macbeth était un de ses meilleurs bouquins. Un de ceux qu'elle avait adoré. Il l'avait juste "étudié" ? Pff ... La littérature pas son truc ? Alors pourquoi s’intéresser à l'intégrale de Shakespeare si ce n'était pas son truc ? C'était à ne rien y comprendre. Enfin, pour elle. N'importe qui se serait rendu compte que ce n'était pas le livre qu'il voulait, mais juste pouvoir discuter avec elle. Malheureusement, la jeune québécoise était beaucoup trop naïve pour penser à ça. En fait, elle était plus préoccupée par la manière de se débarrasser de lui ... Elle avait beau réfléchir encore et encore, rien ne lui venait. Franchement ... Surtout qu'il avait l'air tenace, hein. Elle ne le regardait pas, ne lui parlait pas, et n'avait rien dit de puis qu'elle lui avait proposé de prendre le livre, alors quoi ? Pourquoi restait-il ? Il était stupide ou bien ? Elle voulait rester seule, sans lui, sans compagnie. Ou du moins pas la sienne. Pas celle d'un garçon. Elle préférait encore être entourée de bête en tout genre que de gens capable de parler de bouger. Les bestioles et autres, au moins, n'étaient pas en mesure d'engager la conversation. Lui, si ... Et il comptait persister. Il comptait rester jusqu'à obtenir ce qu'il voulait. C'était un fait.

« Alors de quelle confrérie tu es ? Alpha Psi ? Certainement pas Eta Iota. Tu es trop charmante pour elles. »

Okay. Il la trouvait vraiment "trop charmante" pour faire partie des Eta Iota ... Pourtant, être plus charmante qu'elles ou trop charmante était difficile vu le physique, le visage souvent magnifique et le corps bandant de ses filles ... Il est différent ... Non, il ne devait pas l'être. Il était comme tous les autres, et exactement pour cette raison, Fawn devait absolument se méfier. Bambi le lui dirait. Elle le lui répéterai sans cesse, encore et encore. Alors oui, elle allait se méfier et s'empêcher de tomber une fois de plus dans un piège. Pourtant, ce don elle ne pouvait pas s'empêcher c'était de rougir. Oui, elle le sentait. Elle sentait la chaleur grimpait dans ses joues, elle sentait une couleur rouge s'y installer camouflant un temps ses tâches de rousseurs. Elle sentait sa poitrine se serrer, son coeur s’accélérer. C'était bizarre, étrange, incompréhensible. C'était bon et à la fois horrible. Elle ne comprenait vraiment pas ce qui se passait en elle. Elle ne savait pas si elle devait aimer ou détester. Puis, elle se souvint de sa question. Question qu'elle avait laissé, sans réponse. Se mordillant la lèvre inférieur tout en replaçant correctement ses cheveux, elle inspira profondément et d'une voix encore plus instable que précédemment, déclara :

« Je ... En fait, j'attends. J'ai pas encore de confrérie ... »

Ni plus, ni moins. Le minimum d'informations. Juste ce qu'il fallait pour satisfaire sa question et rien pour faire croire qu'elle s'intéressait. Elle aurait pu lui retourner la question mais elle n'en fit rien. Elle continuait de fixer devant elle, et de se mordillait la lèvre. Elle était stressée, c'était évident. Il ne fallait pas être de la dernière pluie pour s'en rendre compte. N'importe qui, qui passerait près d'eux aurait été en mesure de s'en apercevoir. Si il y avait bien quelque chose en quoi Fawn était nulle, c'était ça. Cacher ses émotions. Installer une carapace. Elle avait réussi, une fois. Après l'incident. Se renfermer sur elle même, ne plus s'ouvrir, rester de marbre toute la journée, ne rien laisser transparaître. Elle avait réussi, et ça avait tellement fait souffrir sa soeur, sa mère, et même son père. Elle avait réussi et n'y parvenait plus. C'était à se demander si ce n'était pas plus mal comme cela ...
Un long silence s'était installé entre eux. Tellement long que pendant un court instant, la rouquine avait eu le fol espoir qu'il était parti, mais non, il était encore bien là, et un coups d'oeil aux travers des ses mèches tombantes sur son visage lui permit de s'en rendre compte. Il était vraiment, très, très, très tenace. Elle ne savait pas comment interpréter sa persévérance. Elle ne savait pas s'il cachait de mauvaise intention ou si au contraire, c'était quelqu'un de bien. Elle ne savait pas. Elle n'arrivait pas à savoir. Elle ne savait pas ce qu'il pensait. Et c'était pénible. Frustrant. Horriblement contrariant. Et angoissant aussi. Elle se sentait en danger, tout en se sentant en sécurité. Elle ne savait pas, puis un contact.

Violemment, elle tourna la tête vers lui, sans pour autant avoir un mouvement de recul. Sur son épaule trônait une coccinelle qu'il jugea utile d'envoyer valser. Étrangement, elle ne lui en voulut pas. Elle se contenta juste de le fixer de ses yeux clair un air surpris sur le visage. Pourquoi était-il si ... Attentionnée. Pourquoi était-il si tendre avec elle ? Pourquoi avait-il l'air si gentil ? Pourquoi avait-il l'air si bon ? Tant de question tournaient et tournaient encore et encore dans son esprit. Elle le regardait et ne pouvait détacher ses yeux des ses yeux, son nez, sa bouche. Il était beau. Elle en était sure. Il était beau et gentil. Du moins, c'était ce qu'elle croyait.
L'air interrogateur, elle suivit ensuite le parcours de sa main qui au passage, en se retirant de son épaule attrapa une de ses longues mèches rousses. D'une voix basse, il commenta la longueur de ses cheveux. C'est vrai ils étaient longs, extrêmement longs. Tellement long qu'elle pouvait tout faire avec, en terme de coiffure. Pourtant, les seuls choses qu'elle faisait étaient, soit de les laisser détacher soit les nouer en une queue de cheval. C'était simple et sans bavure. C'était à son image.

" Oui ... Je sais ... Contrairement au tiens ... Ils sont très longs ... C'est rare, les garçons avec des cheveux comme ça ..."

N'importe quoi ... Franchement pour dire ça, elle aurait mieux fait de se taire mais quoi ? Que pouvait-elle faire de mieux, elle qui ne parlait à presque personne ? D'une main, elle allait récupérer la mèche que l'inconnu tenait toujours entre ses doigts. Au moment de la prendre dans les siens, leur mains se frôlèrent et un frisson la parcourut. C'était bizarre. Mais c'était bon ...

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MessageSujet: Re: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyLun 1 Sep 2014 - 19:45

Comme il devait s’y attendre, la jeune créature n’osait pas le regarder en face. Ce n’était pas étonnant puisque les rares fois où le RK avait osé lever les yeux pour l’observer, elle se contentait de raser les murs, comme un pauvre petit faon terrorisé. D’ailleurs, l’entendait-elle parler ? Et si elle ne comprenait pas l’anglais ? Que ferait-elle ici d’ailleurs ? Non, cette hypothèse ne tenait pas. L’anglais était une langue internationale et puis, cette école n’acceptait pas n’importe qui.
Par ce regard fuyant, le jeune homme devina que sa présence n’était pas la bienvenue. En d’autres circonstances, il aurait tourné les talons et prit la fuite pour la laisser tranquille. Mais cela était trop facile. Il était à mille lieux de connaitre la nature des pensées de l’inconnue et n’était ni télépathe ni psychologue.
Durant un court moment, leur regard s’échangea entre les deux jeunes gens. Ses yeux ne manquèrent pas d’examiner ce qu’ils avaient à peine aperçu de loin, jusqu’à présent. Un beau visage en ovale décoré de deux saphirs. Il y lut des émotions diverses telles que la surprise et… la peur ? Peut-être. Il n’en savait rien mais ce qu’il y voyait le fascinait. Ce visage ne comportait aucun des artifices tels que le trait d’eye liner « sooooo staaaaaaaïle ! » ou le dernier glossy glossy gloss too muuuuuch de Gemey Ebeline. – essayez de prononcer cette phrase sans vous arracher la langue. Non, rien de tout ça. Juste une peau claire piquetée d’une constellation de charmantes tâches de rousseur. Elle avait le charme certain d’une elfe des bois. Il mourrait d’envie de tendre la main et de caresser son visage mais, au vu de sa timidité, cela serait une très mauvaise idée. Il ne voulait en aucun cas qu’elle se lève et ne se sauve.
Toucher avec les yeux et non avec les mains. C’était ce qu’on devait faire lorsque l’on observait un animal dans la forêt. Pour avoir fait quelques promenades dans une forêt, il savait d’expérience que certains phénomènes n’étaient visible que de loin. Un peu comme… ce grand cerf qu’il avait aperçut lors d’une promenade avec Maël, un ami proche rencontré en Arizona. Cette rencontre importante a eu lieu un an et demi auparavant. Pendant quelques temps, son ami parisien et lui avaient exploré les grandes forêts autour du ranch. Un jour, ils avaient vu un immense cerf majestueux en train de chercher quelques brins d’herbes au travers d’une fine couche de neige. L’animal n’avait pas entendu ces deux humains s’approcher. Ce fabuleux spectacle leur était offert par dame nature, qui, malgré tous les problèmes météorologiques et sismiques, avait décidé d’être cléments avec ces amoureux de la planète bleue. Observer ce grand cerf dans ces bois enneigés demeurait un privilège car ces animaux farouches tendaient l’oreille, prêt à bondir au moindre bruit suspect. Tous deux restaient à une bonne dizaine de mètres sans espérer s’approcher plus près. Cela serait suivre le caprice universel de l’homme : On lui tend la main, il dévore le bras.
Siegfried ne l’a toucha pas mais se contenta de lui sourire gentiment. Il ne montra rien de son désir de lui caresser ce visage. Il se contenta de s’asseoir à ses côtés sans attendre une quelconque invitation et demanda le livre qu’elle tenait et qu’elle tenait étroitement dans ses mains crispées sur la reliure. Le détestait-elle ? Sinon pourquoi ses doigts se crisperaient-ils sur l’épais volume qu’elle tenait dans ses mains. Elle fuya son regard comme si celui de Siegfried l’a brulait. Il ne l’a quitta pas des yeux. Même lorsqu’elle saisit son livre pour le lui tendre en baissant les yeux.

« Tu… tu peux le prendre, je le lirai une autre fois et… »

Quoi ? C’est tout ? Pas de négociation ? Pas de marchandage ? Elle le lui tendait, comme ça ? Hum, cela n’allait guère l’aider dans la suite de son petit projet, à savoir se rapprocher un peu d’elle et mieux la connaitre. Il haussa des épaules, le prit pour le feuilleter et le posa à côté de lui. Il ne fit même pas semblant de s’intéresser au titre tout simplement parce qu’il avait envie de la regarder elle. Il dut tout de même y mettre les formes, par conséquent, il sourit et la remercia.

« Super, je vais le dévorer en une nuit. » prétendit-il en rangeant le livre à côté de lui. « C’est pas mal ce… dramaturge. Shakespeare. J’ai étudié Macbeth. Enfin, la littérature, ce n’est pas mon truc en vérité, je le reconnais. »

Début de l’aveu. Tout ce qu’il voulait, c’était lui parler. Ce livre, en fait, il n’en avait rien à cirer. Mais il restait un atout solide pour renouer le contact avec elle. Maintenant qu’il avait assez de cran pour aborder les filles et se faire une place dans un groupe de types populaire, il n’allait pas certainement pas laisser cette opportunité filer. Et puis… c’était comme chasser dans une forêt. Il fallait bien courir après pour attraper le gibier. Cela pouvait paraitre bien misogygne de penser cela d’une fille qu’on appréciait mais c’était réel. Il n’y avait rien de plus difficile de chasser un cerf dans une forêt. Ou encore d’apprivoiser un cheval. Et c’était ce qu’il devinait avec Fawn. Elle devait sans doute craindre quelque chose. Les garçons ? Sans doute. Pour quelle raison ? Une excellente. Les membres de son sexe pouvaient être vraiment crétinus quelques fois. Malgré son allégeance pour les Rho Kappa, il espérait rester correct avec la gent féminine. Quand on voyait le comportement des RK avec les Eta iota, il y avait de quoi avoir peur. D’ailleurs, la confrérie des filles – tout comme des gars Pi Sygma – ne l’intéressait pas. Il sourit doucement à cette pensée. Trey, son mentor, présentait les Pi Sigma comme étant leurs potes officiels et les Eta Iota comme les putes officielles. Tout simplement stupide. Il ne connaissait pas beaucoup de membres de ces confréries. Ses collègues de confrérie lui suffisait bien. Il redoutait le moment où on lui dirait bien en face que finalement, il n’avait pas sa place parmi eux.
Il balaya ces funestes pensées et l’a regarda, décidant de lancer la conversation.

« Alors de quelle confrérie tu es ? » lui demanda t-il « Alpha Psi ? Certainement pas Eta Iota. Tu es trop charmante pour elles. »

Oui, pour lui, c’était un compliment. Pour avoir fréquenté pendant un mois la même nana, à savoir Jennifer Wilson, il pouvait avoir un aperçu de la mentalité des Eta Iota. Après avoir oser refuser de remettre sa capuche, il s’était tout bonnement fait jeté par la belle blonde. Cette dernière ne lui avait pas manqué de lui mettre le contenu de sa bouteille sur la tronche. Sur le coup, il y avait de quoi être vexé mais après une ou deux semaines, il s’était remis au jogging seul… et c’était mieux ainsi. Une Eta Iota ne possédait la beauté physique que pour cacher les sombres recoins pourris de leur personnalité. Certes, il n’était pas bien riche. Certes, il n’avait pas de grande maison pour y passer son temps précieux. En revanche, il avait d’autres atouts, et ces atouts lui avaient servis à montrer ce dont il était capable. Il n’était pas resté le pauvre looser qu’il était en France. Jennifer a été incapable de le voir tel qu’il était. Hé bien tant pis. Il avait trouvé mieux. Le problème, c’était que la concernée n’était pas au courant.
Les yeux du jeune homme coula le long de la crinière rousse de la jeune fille. Elle était au courant que c’était justement son type de femme ? Après tout, il avait bien fantasmé sur Galadriel du seigneur des Anneaux premier du nom. Visage fin, pratiquement elfique, encadré d’un rideau de cheveux très longs, peu importe la couleur. Quoique… les petites rouquines aux tâches de rousseur le faisait secrètement craquer. Surtout celles qui, comme elle, paraissait si naturelle. Et timide. Il eut envie de tendre la main afin de glisser ses doigts dans sa longue crinière mais il savait d’avance que ce n’était pas une bonne idée. Elle fuierait en courant. C’était trop abusé comme technique aussi.
Néanmoins, il risquait tout de même de tendre sa main vers son épaule. Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu’un stupide insecte avait profité leurs conversation pour grimper le long de son bras. Il ne savait pas pour elle, mais généralement, les filles n’aimaient pas les insectes. Aussi, il tendit la main et envoya la bestiole d’une pichenette. Par chance, une ou deux mèches se glissèrent sur sa main. Avant d’enlever cette dernière, il attrapa cette longue mèche et commenta :

« Ils sont longs… »

Bavard. Il devenait bavard. Arrête, tait toi et enlève ta main. Voilà. C’est ça. Ne dit plus rien. Tu vas trop loin. De toute façon, t’es grillé. Elle va deviner que ce n’est pas pour un vieux livre que t’es venue vers elle !
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MessageSujet: Re: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyMer 27 Aoû 2014 - 20:41

C'est rare mais ça arrive. Vous savez, ce genre de rencontre qui vous change une vie, qui vous change une existence toute entière. La votre, celle d'un ou d'une amie. Ce genre de rencontre qui vous bouleverse, qui vous torture. Ce genre de rencontre qui vous attire autant qu'elle vous fait souffrir. Ce genre de rencontre qui vous rende dingue, et complètement dépendant. Ce genre de rencontre qui n'arrive qu'une fois tout les on ne sait pas combien. Et cette fois, c'est à elle que ça arrive sans qu'elle ne s'en aperçoive, sans qu'elle ne s'y attende, sans qu'elle ne puisse y réagir, sans qu'elle n'y comprenne quoi que ce soit. Ça lui tombe sur le coin de la figure et c'est comme ça. Ça arrive et c'est tout. Mais est-ce une bonne chose ...

Ce jour-ci, elle était heureuse et ça se sentait, ça se voyait. Ça se voyait au fin et léger sourire qui étirait ses lèvres pulpeuses depuis le début de la matinée. Ça s'entendait aussi à sa voix. Elle avait ce ton qu'avaient les gens heureux, cette intonation qu'avaient les gens qui se sentaient bien. Oui, cette fois elle pouvait en être sûre, elle pouvait le dire, elle était heureuse. Heureuse d'être qui elle était, heureuse d'être ce qu'elle était, heureuse d'être où elle était. Miami. Le soleil. La mer. Wynwood high school. Bambi. Bambi, sa soeur. Sa soeur jumelle, sa moitié, son autre elle, son double. Elle. Si Fawn était heureuse c'était particulièrement grâce à ce petit bout de femme qui lui ressemblait tant. C'était grâce à la sonnerie de son smart phone qui lui apportait une bonne nouvelle avec tout autant d'inquiétude et de stresse.
"Allo ?
- Fawn, c'est moi ! Ça te dis qu'on aille au cinéma ce soir, y'a un bon film qui est sorti et j'me disais que toutes les deux, ça pourrait ..."
Interruption. Bambi se rend compte. Fawn hésite, le temps de quelques secondes, elle pèse le pour et le contre. Quelques secondes qui, pour la jeune fille à l'autre bout du fil paraissaient une éternité et là, elle se sent obligée.
"Okay ... Euh ... Tu sais, c'est pas grave si tu veux pas, j'veux dire on peut faire autre cho...
- Non, non ! C'est bon ! Ça me va ! À la condition que tu choisisses le film hein !"
Silence.
"T'inquiètes pas Bambi ... Ça va aller.
-Oui, je sais. À ce soir, alors.
-À ce soir. "
Fin de l'appel. Ça pouvait paraître anodin, banal comme coup de fil. Tellement qu'on se demandait c'était quoi leur problème. Tellement qu'au yeux des autres, c'était incompréhensible. Parce que ça ne se voyait pas, mais en l'espace de quelques quatre petites minutes, un nombre incalculable de choses avaient traversé l'esprit des deux adolescentes. Des tas de questions, des t'as de fausses réponses, de l'inquiétude et de l'angoisse. Parce qu'elles savaient. Elles savaient tout ce que cela impliquait d'aller seulement voir un film. Bambi savait à quel point c'était dur pour sa frangine, parce que c'est un de ces endroits où il y a du monde, des gens, la foule. Tout ce qui lui faisait peur de regroupait dans les endroits publiques. Tout ce qui faisait paniquer la rouquine s'y trouvait, et sa sœur jumelle s'inquiétait bien plus que la concernée. Parce qu'elle voulait le mieux, le top, pour sa sœur. C'était donc exactement pour ces raisons que Fawn faisait tout son possible pour rassurer le sang de son sang, comme elle le pouvait. Et bien que très peu convaincante par moment, la confiance qui régnait entre les deux filles permettait d'y croire, d'avoir de l'espoir que tout s'arrangera avec le temps, que tout ira bien et c'était grâce à ça que la jeune québécoise parvenait à faire des efforts, ou du moins essayer.
D'ailleurs, ses "efforts" commençaient des le déjeuner. Ce jour-ci spécialement, Fawn avait trouvée comme prétexte la cafétéria pour sortir. Voir les gens, voir le monde, voir l'extérieur. Peu désireuse de paniquer le moment et le soir venu, elle avait donc décidé de s'y rendre pour grignoter un bout, au milieu de quelques adolescents surexcités afin de vaincre sa peur. " Je peux le faire, je peux le faire. Oui, je le peux. "

Pour le petit être fragile qu'elle était, Fawn n'avait jamais eu réellement besoin de manger énormément. Il lui arrivait même très fréquemment de n'avalent rien du tout de tout une journée ou bien un fruit tout au plus. D'où sa minceur et sa taille presque parfaite. Aller au restaurant du lycée était donc bel et bien une grosse excuse pour se motiver, se donner une obligation. Celle d'affronter en face son problème, son soucis. Ayant donc pris son courage à deux mains -bien qu'il en faille plus pour le sien ...-, elle avait quitté sa chambre provisoire pour se reste dans l'enceinte de l'établissement et rasait, comme elle le faisait souvent si bien, les murs dans le but de passer le plus inaperçus .. Si elle savait que ça n'engendrait que le contraire, peut être changerait-elle de technique m'enfin ... Une fois dans le self, elle avait pris des pâtes et des fruits afin de faire mine qu'elle venait vraiment pour manger ... Foutaises. Assises à une table entourée d'étudiants en tout genre, la rouquine arrivait tout de même à se faire discrète. Elle était douée. Douée mais surtout d'un naturel discret. Même sans le faire exprès, elle devenait invisible aux yeux des autres. Aux yeux de tout le monde ce qui, dans son cas, l'arrangeait bien.
À la regarder comme ça, elle avait cette expression calme et posée sur le visage. On aurait pu voire qu'elle allait bien, mais intérieurement, son cœur tambourinait tellement fort sur sa poitrine qu'elle avait peur qu'il n'en sorte. L'adolescente était paniquée. Effrayée. Encerclée de tout ces gens, elle peinait à garder son calme et à empêcher tout ce qui pouvait se nouer dans son ventre de le faire. C'était vraiment dur. Horriblement dur. Peut être n'aurait elle pas du accepter la proposition de sa sœur, peut être aurait-elle du rester dans sa chambre à écouter de la musique ... Peut être ... Avec des peut être, elle refaisait le monde et ce n'était pas la meilleure des solutions. Tentant de se ressaisir, elle n'avait réussi à tenir encore dans ces lieux qu'une dizaine de minute voir moins. Elle n'avait ni fini son assiette, si sa boisson. C'était à peine si elle avait planté sa fourchette dans les raviolis... Le seul truc qu'elle allait vraiment avalé était la pêche qu'elle avait choisi d'emporter avec elle. Ça lui suffirait amplement.

Il n'y avait pas à dire, une fois encore, ça se confirmait pour la demoiselle: la compagnie de la nature et des animaux lui étaient plus que préférable à celle des humains. La faune et la flore, eux au moins, ne criaient pas, ne chahutaient pas et n'ont pas de mauvaises intentions, contrairement à ces abrutis d'énergumènes qui peuplaient les rues de nos jours. En tous les cas, la solitude et le silence étaient les deux mots clefs dans la vie de la québécoise. Rien de mieux que cela. Elle avait toujours aimé ça. Elle et sa sœur, avaient toujours aimé ça. Toujours. Depuis petite. Fallait dire que leur environnement de vie à Québec privilégiait la tranquillité et la nature. Et pour Fawn, ce n'était pas près de changer. Elle avait décidé que ce n'était pas parce qu'elle était venue à Miami qu'il fallait changer. Sa première occupation avait été de chercher un coin semblable à ceux qu'elle fréquentait au Canada mais rien. Pas de petite rivière où le bruit de l'eau pouvait la bercer, pas d'arbre dans lequel grimper sans entendre le bruit de la route ou des gens. Rien. Le seul endroit qui lui procurait "tranquillité, calme et silence" était la bibliothèque. Dans le genre paisible et silencieux, on ne pouvait faire mieux, c'était clair. D'ailleurs, c'était grâce à cette atmosphère que la rouquine adorait y passer pratiquement tout son temps depuis son arrivée. Lire était un de ses passe temps favori. Une passion, une occupation. Si certains usaient de la drogue ou de l'alcool pour oublier leur tracas, la jeune fille, elle, se rabattait sur les bouquins qui lui permettait de s'évader, d'imaginer des choses parfois au delà du possible. Son propre monde. Oui, c'était cela. Son monde à elle. Son univers où il n'existait rien de mauvais, pas de malheur. Juste du silence et du bonheur. Elle et sa sœur. Sa famille et la nature. Un monde totalement irréel en somme. Et ça, elle le savait. Et quand elle s'en souvenait, son "monde idéal" perdait toute sa crédibilité, tout son charme et elle revenait subitement à la réalité. Comme ça, d'un coup. Bim. Mais, c'était la toute la magie des livres, en fait. Une magie qu'elle utilisait bien souvent et dont une fois encore elle comptait se servir, en abondance. Peut être même jusqu'à l'heure de la séance, pourquoi pas. À son entrée dans le sanctuaire littéraire, la vieille bibliothécaire qui la connaissait plus ou moins bien à présent lui adressait chaque fois, une sourire qui se voulait aimable. Beh, c'était pas gagné, mais c'était toujours ça. Elle essayait d'être gentille avec Fawn, ce qui devait être un honneur vu la réputation désagréable de cette dame. Quand on la côtoyait souvent, c'était une bonne femme qui faisait son travail avec passion, même si elle devait, par moment passer par des excès d'hystérie quand elle demandait le silence. Mais bon, tant pis. D'ailleurs, les crises qu'elle poussait arraché à la jeune Rivest des sourires amusés qui ne se voyait généralement jamais.
Facilement six ou sept livres étaient déjà passé entre les mains pâles et fines de l'adolescente qui ne comptaient pas s'arrêter là. Traversant les rayon d'un pas lents, elle guettait les étagères rempli de volume épais ou pas, qu'elle examinait un à un et c'était sur un intégrale de Shakespeare en anglais que s'étaient arrêtés ses petits doigts.

Ce qu'elle ne savait pas, en prenant ce livre, c'était que ce qu'elle considérait comme un plaisir allait la conduire, déclencher quelque choses de particulier. L'aurait-elle prit sinon ?
Le temps était magnifiquement ensoleillé, à l'image de son humeur et de son petit sourire qui depuis l'appel de sa sœur, n'avait pas quitté son visage évangile. Pour profiter de l'air et des rayons presque brûlants, Fawn s'était installée dans un coin de la cour, à l'ombre du feuillage d'un arbre pour lire tranquillement. En fait, la "cour" se remplissait puis se visait au fur et à mesure que les étudiants allaient et venaient. Tout; ou la plupart se préparaient pour la rentrée qui ne tarderait pas à avoir lieu. Oui, la Québécoise était elle aussi censée préparait cette fameuse rentrée, elle était "censée" le faire. Mais il lui restait encore un ou deux jours, avant de se mettre dans le pétrin .. Au cœur de l'épreuve. Mais pour l'instant, il n'était pas question de se prendre la tête avec ça, mais plutôt de se concentrer sur son livre, qu'elle commençait a dévorer.
" Être ou bien n'être pas, voilà la question.
Est-il plus noble en notre for de supporter
Les traits dont nous meurtrit l'outrageuse Fortune,
Ou bien de s'insurger contre une mer d'ennuis
De lutter et d'en triompher ? Mourir, dormir,
Pas davantage, et, par un sommeil mettre fin
Aux maux du cœur, aux mille atteintes naturelles,
Le lot de toute chair, c'est là un dénouement
À souhaiter de tout son cœur. Mourir, dormir,
Dormir ; rêver peut-être: oui, c'est là qu'est le hic ;
En ce dernier sommeil quels rêves l'on peut faire,
Lorsqu'on s'est échappé de l'humaine bagarre,
Voilà qui doit nous faire hésiter: c'est le doute
Qui fait que l'infortune a si longue la vie.
"
Elle lisait. Buvait chaque mot, chaque parole, chaque ligne, chaque point. Fascination. C'était tellement profond... Intéressant. Oui. Elle trouvait ça intéressant. Tellement qu'elle était comme absorbée par chaque page qu'elle tournait. Être ou ne pas être ... En voila une bonne question ... Une question qui tournait et tournait, encore et encore, à peine l'avait elle lu. Mais elle ne s'en souciait pas et poursuivait. "N'était que la terreur de nous ne savons quoi
Après la mort, cette contrée inexplorée
D'où ne revient nul voyageur, rend le vouloir
Perplexe et fait qu'on se résigne aux maux présents
Plutôt que de voler vers des maux ignorés ?
Notre pensée ainsi fait de nous tous des lâches ;
Et le teint naturel de la décision
Tourne à l'air maladif et pâle du souci ;
Et les plus grandes, les plus hautes entreprises,
Cela considéré, détournent leur courant
Et ne méritent plus le nom d'action. Paix.
C'est la belle Ophélie. En tes oraisons, nymphe,
Souviens-toi de tous mes péchés.
"

C'était intéressant. Très intéressant. Vraiment absorbant. Tellement absorbant, qu'elle ne put pas l'entendre arriver, elle ne pût pas entendre l'herbe se pliait sous ses pas. Elle ne pût pas non plus entendre sa respiration, ni même ressentir son regard sur elle. Trop absorber. Tellement qu'elle n'entendait pas ses mots. Ce qu'il disait n'atteignait pas les petites oreilles de la rouquine. Le seul truc qu'elle remarqua, qu'elle sentit fut la main qui se posait sur son épaule. Elle ne s'y attendait pas. Tellement pas qu'elle ne pût s'empêcher de sursauter. Sursaut qui lui fit lâcher le livre et perdre sa page. La première chose à laquelle elle avait pensé était en rapport avec le bouquin. Perdre le numéro de la page était quelque chose qui l'agaçait mais très vite ses pensée ainsi que son regard s'orientèrent vers l'individu qui se trouvait près d'elle. Il a l'air surpris. Tout aussi surpris qu'elle parce qu'il haussait un sourcil avant de dire qu'il ne voulait pas lui faire peur et qu'il en était désolée, mais elle ne se rendait pas compte de l'expression que prenait le visage du jeune homme, elle n'entendait pas ses excuses, elle n'entendait même plus rien, plus rien du tout. Elle ne voyait plus rien, juste lui. Rien que lui. Et le fait que c'était un homme. Un vrai de vrai. On aurait dit un adulte. On aurait dit qu'il la fixait et elle trouvait ça ... Désagréable .. Enfin, elle n'en savait rien .. Elle sentait juste que quelque chose se passait ... Elle sentait juste de la peur, du stresse. Ça recommençait. Cette boule de stress, d'angoisse, de peur, qui se créait dans son ventre, chaque fois. Elle revenait. Et elle lui opprimait l'estomac. Elle avait peur et ça se voyait. Sur son visage, dans ses yeux, dans son regard, sur son corps. Ses mains tremblait légèrement, juste assez pour qu'il puisse le voir. Pour qu'il le remarque. Mais il n'y prêtait pas attention, ou alors ne l'avait-il pas vu ...
Non, peut être n'avait-il pas remarquer puisqu'il regardait autre chose. Le livre. Le livre qui trônait sur les jambes de Fawn. Sur ses jambes recouvertes d'un jean clair usé. Il le fixait. Le voulait, visiblement. Du moins c'était ce qu'elle pensait, ou du moins essayait de penser. Essayait parce que son cerveau était torturé, torturé par l'envie de partir. Partir en courant. Courir se cacher. Se planquer dans sa chambre, enfermé à double tour, pour empêcher le monde de la voir, de la regardait avec les yeux qu'il avait. Pour l'empêcher lui de la voir. Pour empêcher son magnifique regard de se poser sur elle, sur sa chevelure rousse qui encadrait son pâle visage. Pour l'empêcher de la voir. Parce qu'il était beau. Et cette pensée lui faisait mal. Elle souffrait parce qu'elle se souvenait. Elle souvenait que la dernière fois qu'elle avait pensé ça d'un gars, tout avait mal terminé. Et c'était horrible. Mais elle ne pouvait arrêter. Analyser chacun des traits de son visage. Puis il lui dit que le livre, il en avait besoin. C'était ce qu'il voulait, le livre. Pendant quelques secondes, elle se sentit soulagée. Elle s'était dit qu'elle n'aurait qu'à lui donner le livre, qu'il s'en irait et qu'elle le lirait plus tard, mais non. Il persistait. Il avait posé ses fesses sur la pelouse à côté d'elle. Elle voulait. Non, elle devait s'en débarrasser, pour la simple et unique raison que ça revenait. Elle avait peur, et si elle avait réussi à se contrôler un temps dans la cafétéria, elle ne se sentait pas de le faire encore une fois. En attendant, il fallait trouver un échappatoire. Mais elle n'arrivait pas à réfléchir. Elle était bloquée. Comme figée. Elle le fixait. Lui, son visage, ses vêtements, ses cheveux mi-longs. Elle le fixait jusqu'à ce que ses yeux a lui se reporte sur elle. Moment gênant. Elle sentait le rouge lui montait aux jours et détourna rapidement la tête. D'un geste vif mais légèrement instable, elle se saisit du livre, lui tendit sans le regarder et lance:

" Tu ... Tu peux le prendre, je le lirai une autre fois et .."

Interruption. Elle ne pouvait pas continuer. Trop dur. Elle lui avait parlé. Elle avait réussi. Bien que peu assurée, sa voix était sortie, plutôt normalement. C'était quoi, ça ? Cette sensation étrange qui lui avait noué la gorge puis délié en un instant. Au moment de parler ... C'était nouveau ...

HRP:
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MessageSujet: Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~   Tragédie, comédie ou bien les deux ? ~ Pv Fawn <3 ~ EmptyDim 24 Aoû 2014 - 22:00


   
Tragédie, Comédie ou les deux ?

   
Fawn&Siegfried ▽ Un type curieux voit une nana avec des longs tifs et un air timide. Il a passé quelques mois à la mater. Mais aujourd'hui... il franchit le pas !
Les Nu Zeta étaient peut-être partis pour une course à l’orientation, certes. S’étaient-ils perdus en forêt ? Siegfried également cherchait une orientation. Pas celle de l’école non, mais la sienne, la direction que prendra son existence cette année. Pour le moment, il avait opté pour une prépa en vue du métier de vétérinaire mais ce n’était qu’une formalité. D’autres envies le tentaient mais il n’avait pas pris le temps de se préparer l’année passée.
Après quelques années à voir et suivre des spectacles équestres, le métier de comédien l’attirait de plus en plus. Ce n’était pas en phase avec son quotidien du moment mais s’il devait rentrer en France, ça serait pour rejoindre le cercle très fermé du monde du spectacle. Dresser un cheval pour un spectacle, c’était tout ce qu’il voulait. Il avait assez d’expérience dans cet univers pour y prétendre. Et bon évoluer sur scène, ce n’était pas vraiment pour lui. Il était trop réservé contrairement à ces artistes d’Alpha Psi.
Des petites notions en prépa vétérinaire lui apporteraient assez pour ouvrir plusieurs perspectives. Il n’avait aucune chance de passer le cap. Mais il voulait multiplier ses chances d’intégrer une formation de dresseur. Sans les chevaux, sa fille ne rimerait à rien. Et passer sa vie dans une supérette à biper des articles sous l’œil aguerri des clients méfiants ne le séduisait pas. Il se rendait à peine compte l’immensité de l’erreur qu’il a commise il y a deux ans. Arrêter l’école pour travailler dans un ranch… bien entendu, il ne regrettait rien. Cette expérience l’avait enrichit. Deux ans au milieu des chevaux lui avaient appris énormément de choses que l’on apprend pas à l’école. Néanmoins, il avait peu étudier ces deux dernières années. Il a eu son diplôme de fin d’étude au lycée de manière très serrée. Aussi, il était bon pour la suite de l’épisode : Go en prépa.

Pourquoi ne pas commencer à étudier dans l’immédiat ? Ce domaine l’intéressait mais il devrait travailler dur pour consolider ses connaissances. C’est ainsi qu’il prit la direction de la bibliothèque et qu’il emprunta quelques volumes qu’un étudiant lui avait conseillé.
Ce jour là, il n’avait pas fait un gros effort dans sa tenue. Quand il voyait le niveau de vie des élèves d’ici, il se demandait bien comment il a fait pour s’inscrire dans cette école. Jean élimé tenue par une ceinture brune et rapée par endroit. En guise de haut, il avait opté pour une chemise imprimée sombre surmontée d’un vieux gilet sans manche peau de daim brun. Comme la température était correcte, ses manches retroussées laissaient voir ses avant-bras et lui donnait un air décontracté. Avant de sortir, il était passé devant une glace afin de voir l’état de sa pilosité faciale. Hum, pas assez pour sortir la grosse artillerie, mais ça ne saurait tarder. Une fine moustache commençait à naitre et avec elle, les poils d’une barbe qui envahira toute sa figure s’il ne faisait quelque chose au plus vite. Il ressemblera à un loup-garou, si ça continuait. Enfin, il était loin du compte. Il faudrait qu’il fasse un effort… encore un peu et il se ferait passer pour un pov’ gitan. Putain la grosse insulte.
Après avoir fait quelques allers retours dans certains rayons de la bibliothèque, il sortit du bâtiment, armé de quelques volumes qu’il rangea à la hâte dans son sac.
Lorsqu’il sortit de la bibliothèque, son regard balaya la grande cour déjà peuplée d’élèves. L’ambiance de la rentrée entrait déjà dans les grands bâtiments et contaminait les personnes présentes. Siegfried fit quelques pas en rangeant son dernier livre lorsque son regard bleu vif se posa sur une petite silhouette qu’il reconnut. N’était ce pas cette fille timide qui se faisait remarquée à force de raser les murs de l’école ? Il exagérait mais c’était bien le cas. C’était une de ces personnes qui attiraient irrésistiblement l’œil du curieux. Et de la curiosité, il en avait à revendre. Il ne l’avait vu qu’une dizaine de fois, cachée derrière quelques livres à la bibliothèque. Le jeune homme ne l’avait jamais remarqué mais durant ses petites périodes de calme, il venait « travailler » ici pour faire ses devoirs, et surtout, tenter d’entrer en contact avec la jeune rousse. Comme tous les garçons, Siegfried avait ses critères de beauté. Et le premier critère selon lui était la classique longue chevelure qui tombait dans le dos en mèches éparses. Cela lui rappelé la longue queue d’un cheval. Ho et ces petites tâches de rousseur qui donnait un air timide à son visage… rien à voir avec les gamines prétentieuses qu’il croisait parfois. Elle lui faisaitpenser à un de ces personnages de Shakespeare dans ses pièces. Sans doute son air rêveur. Nom de dieu, devenait-il romantique ou quoi ?
Ses pensées s’orientèrent vers le mannequin qu’il avait rencontré il y a quelques mois. Oui, c’est Jennifer qu’il visait. Cacher son visage pour faire du jogging avec une fille de riche était une perte de temps. Il sourit doucement en observant la rouquine qui lisait un gros volume.
Il avait déjà voulu l’approcher mais c’est peine perdue. Bon, il avait bien oser aider Jennifer lorsqu’elle était tombée dans cette fichue mare. Alors pourquoi ne pas aborder celle-ci ? S’il ne faisait rien, il passerait encore toute l’année à la regarder de loin et d’imaginer leur rencontre alors qu’il pouvait très bien concrétiser leur rencontre. Bon allez. Serre les fesses et balance la sauce mon gars. T’es chez les Rho Kappa et chez les Rho Kappa, on ne pense pas. Il faut agir. Accoudé sur une rambarde, il l’a regarda encore un moment. Tu es trop timide mon gars. C’est une fille, elle va pas te manger.

Siegfried s’approcha alors d’un bon pas vers elle. Les mains dans les poches, on ne voyait pas qu’il enfonçait ses ongles dans la paume de ses mains. Pourtant, il avançait, cherchant très vite un prétexte pour l’aborder. Il ne fallait pas s’arrêter sinon il rebrousserait chemin, et là il aurait vraiment l’air d’être un crétin.
Ses yeux balayaient son visage, sa posture et enfin il trouva une idée. Elle se situait entre ses doigts. Oui, l’épais volume qu’elle tenait entre les mains serait un excellent prétexte. Il sortait de la bibliothèque et cherchait un livre qu’il n’avait pas trouvé. Et justement, c’était celui qu’elle tenait. Son visage n’exprimait aucun état d’esprit précis mais elle devait être de bonne humeur car un mince sourire décorait son visage. Celà lui allait plutôt bien. Arrivé à un mètre d’elle, il l’a héla sans gêne :

« Hey. Désolé de te… » dit-il en posant la main sur son épaule. Mais il l’a ôta bien vite car elle sursauta. Il cessa de parler et haussa le sourcil. Il prit un air désolé et s’excusa. « Je t’ai fais peur ? C’était pas mon attention. Heum, je voulais savoir si tu… ». La dernière voyelle s’étendit légèrement en voyant le titre du livre. « Ha génial, je cherchais justement ce livre, je t’ai vu le prendre dans la bibliothèque et… » Il sourit un peu et se gratta un peu la tête, apparemment gêné. « J’en ai besoin. L’intégral de… Shakespeare. En anglais. » Ce n’était pas le théâtre qu’il préférait mais passons. Il s’assit à côté d’elle, sur la belle pelouse tondue correctement. Le soleil brillait ce jour-là. Dommage de rester enfermer seul dans sa chambre. Allez petite rousse, parle moi. Lançons les paris. Tu aimes la littérature et tu es… une Khi Omicron. Non, une Alpha Psi. Oui sans doute.  ► siegfried&Fawn
   
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