How I Met Your Mother [Pv Nathan]

Invité

Je sirotais ma bière d'un calme, trop calme même. Je pense que je réfléchissais énormément, et que j'analysais chaque trait que j'avais sous les yeux, à savoir ceux de Nathan. J'avais senti d'entrée que la soirée n'allait pas être aussi détendue que ce que je voulais dans le fond, mais je pense que c'est inévitable. Bien installé nous prenions chacun une bière, Nathan me précisant un "si ça ne dérange pas". Je lui faisais un signe de tête pour lui indiquer que non. J'étais ici pour voir si il allait me montrer son vrai visage. Ce genre de détail, comme prendre une bière la où tout autre garçon aurait sagement pris un coca ou de l'eau, montre que le jeune homme est au moins ancré sur ses convictions. Ou alors c'est pour le détendre, je ne saurais pas le dire dans l'état actuel des choses. Nous parlions donc des Canonballs, j'écoutais d'un air intéressé pour y avoir passé pas mal de temps dans ma jeunesse, mais je remarquais principalement que c'était la mention de Isobel qui attira son attention. Jackpot, je sais que c'est un sujet sensible pour lui.

Naturellement, je n'allais rien dévoiler qui pourrait le choquer, aussi je préférais taire le fait que parfois, j'allais chez elle et inversement. Je pense que pour son intégrité morale, il valait mieux ne pas lui donner trop d'informations en même temps. Puis je pense qu'il ne le prendrait pas bien, surtout vu mon statut dans sa vie. Bien sur je ne couche pas avec sa mère, je ne l'ai même jamais touché en dehors du cadre politiquement correct. Nous sommes proches oui, mais pas comme ça, pas encore, enfin ça y'a que moi je crois qui voudrait plus. Passons. Je prenais la parole d'un ton calme et serein, un brin nostalgique.

"Oui je connais ta mère, depuis très longtemps même. Si mes souvenirs sont bons j'avais à peu près ton âge, j'étais même plus jeune quand nous nous sommes connus. C'était à Wybwood, comme Nina et toi. J'étais le chef et des Pi Sigma comme tu le sais et j'ai du faire une mission pour la confrérie avec une Alpha Psi. C'est comme ça que j'ai connu ta mère. Le monde est petit après tout. Nous avons perdu un peu le contact après mon départ à Las Vegas, mais j'ai aussi connu ton père, il était dans ma confrérie, même si je n'étais pas proche de lui plus que ça. Par la suite, j'ai sympathisé avec ta mère et nous sommes restés bons amis. Je ne te cache pas que j'ai été surpris de la rencontrer à la réunion des enseignants, mais ça m'a fait plaisir de revoir une vieille amie. C'est comme ça que j'ai appris que tu étais son fils d'ailleurs."

J'en restais à la pour le moment, évitant le sujet épineux des parents avec lui, je sais que ce n'est pas quelque chose qui le rend très joyeux. Déjà que la il n'a pas l'air au septième ciel... La discussion se poursuivait et nous entrions enfin dans la vif du sujet. Je me demandais combien de temps il finirait par tenir. J'ai ouï dire qu'il ne gérait pas beaucoup la pression, pour ça il n'est pas le petit ami de Nina pour rien. Mais c'est bien, il s'exprime, je préfère ça plutot qu'un garçon qui se retient.

« Excusez-moi, mais à quoi bon ? Je suis Nathan McCoy et vous êtes le directeur adjoint de Wynwood, alors ne venez pas me voir et me dire que vous voulez apprendre à me connaître alors que vous savez très bien qui je suis. Je suis une personne qui ne pense qu'à soi, n'a aucun respect pour les autres, cherche la merde partout où elle passe, enfin, tenez-vous vraiment à ce que j'énumère tous mes défauts ? Alors si vous savez que je suis pas le 'gentleman' dont tous les pères rêvent pour leur fille, pourquoi me torturer encore plus en tournant autour du pot ? Vous pouvez tout de suite me dire que vous ne me voulez plus auprès de Nina et je comprendrais. Même si je ne vous écouterais probablement pas, mais ça c’est une autre histoire. »

Je prenais une gorgée de ma bière, puis ma voix se posa dans la pièce. Limpide, claire, posée.

"Détends toi moi garçon, tu as de l'énergie à revendre c'est bien."

Je prenais une nouvelle gorgée, me redressant légèrement mon visage prit maintenant une expression très sérieuse. Ma voix se transforma aussi, plus ferme, mais pas dans le sens agressive, non dans le sens déterminée. Je le fixais sans le lâcher du regard.

"Un homme, un vrai, doit savoir reconnaître ses défauts, c'est bien tu en es conscient. Maintenant laisse moi te dire une bonne chose à mon tour. Tu es aussi impulsif que Nina, pour ça vous faites la paire, cependant, réfléchit un peu avant de parler et de mettre tout le monde dans le même sac Nathan. Je ne suis pas le directeur de Wynwood la, une fois que l'on a franchi les portes de l'école, je suis le père de Nina Palmer, ta petite amie. Alors si certains font l'erreur de te juger par tes résultats scolaires ou tes frasques de Pi Sigma en quête de gloire, je ne ferai pas cette erreur. Le pourquoi est simple. Etape une, analyse un peu quand quelqu'un te parle. Je veux faire ta connaissance, la connaissance de Nathan, le petit ami de ma fille, pas le Pi Sigma, tu vois la nuance j'en suis sur. J'en ai rien à faire de tes résultats scolaires ou de ton comportement à l'école. Je le connais. Je connais le Nathan de WHS, maintenant je veux connaître l'homme. Tu as eu assez de couilles pour tout me dire sans détour, ça c'est une qualité que je ne t'enlève pas. Mais ne laisse pas tes émotions te dominer mon garçon, je ne suis pas ton ennemi. Je suis la pour apprendre à te connaitre. Ma fille, la prunelle de mes yeux, vis avec toi, tu ne peux pas encore comprendre car tu n'es pas père, mais c'est une sorte de passage de flambeau tu vois. Je veux apprendre et savoir si je peux te faire confiance. Rien à faire de tes résultats scolaires, ça ne détermine pas la valeur d'un homme."

Je reprenais un gorgée de mon breuvage et enchainais sur le même ton. Je ne me voulais pas moralisateur, loin de la.

"Ta dernière phrase est la preuve que tu tiens à Nina, maintenant arrête de croire que tout le monde va te juger pour la pseudo image que tu veux renvoyer. On en vient à l'étape deux. Garde ton calme mon garçon, je te l'ai dit, j'ai été chef des Pi Sigma moi aussi, qui mieux que moi est apte à te comprendre ici ? Moi aussi j'avais une sorte de masque, une double identité, je voulais être populaire, connu de tous, je voulais que l'on m'envie, que l'on me jalouse, alors moi aussi j'ai fait mes frasques, ta mère en est témoin. Moi aussi j'ai été un petit con Nathan, et peu de personne connaissaient l'autre Peter. C'est l'autre Nathan que je veux connaître, je pense que tu as compris. Nina ne tari pas d'éloge sur toi, elle te défend bec et ongle, c'est bien pour ça que je veux apprendre à te connaître vraiment. Je ne te demande pas de tout me dire, je sais que j'aurais toujours un statut particulier dans ta vie. On ne sera jamais ami ami toi et moi, mais on peut avoir une entente cordiale, et une entente différente de celle que tu peux avoir avec le père de ta petite amie. Je ne fais pas cela que pour moi, je le fais aussi pour toi, car si tout se passe bien entre nous, ça n'en sera que bénéfique pour ta relation avec Nina. Je fais un effort vers toi, fais un effort vers moi maintenant."

Ma voix s'apaisait et était calme au fut et à mesure que je parlais. Je n'essayais pas d'asseoir une quelconque autorité envers lui, je savais que j'avais déjà un statut.

"Comme toi j'avais du mal avec l'autorité, ici je ne vais pas te dire que je ne veux pas en jouer, indubitablement je suis une figure d'autorité à tes yeux, sauf que je vais jouer carte sur table moi aussi sans détours. Je ne cherche pas à user de mon statut de père ou de directeur, je m'en fiche de tout ça. Je suis juste honnête avec toi. Mais je ne veux pas non plus que tu penses que je suis agressif ou autre, c'est pas le but. Puis pour ta gouverne, je ne te dirais jamais de quitter ma fille ou de ne pas être avec elle. Elle est heureuse Nathan, je l'ai vu, de mes yeux, et c'est en grande partie grâce à toi. Je sais que tu as du mal avec Gustaf, son père biologique, mais je ne suis pas ton ennemi, et jamais je ne te dirai que tu es mal ou pas pour ma fille, c'est encore à elle seule d'en décider, pas à moi. Puis si tu es le fils d'Isobel, j'ai envie de penser que tu es un bon garçon dans le fond, sinon Nina ne serait pas avec toi."

Déposant un papier devant lui avec le choix de pizza, je lui proposais d'en choisir une.

"Prends celle que tu veux, et ne fais pas le timide. Donc si t'as un truc à dire, parle à coeur ouvert, lâche toi. Retiens juste que contrairement à ce que tu dis, je ne suis pas la pour te rabaisser. Même si on ne s'entend pas plus que ça, je n'interviendrai jamais dans votre vie de couple sauf si l'intégrité physique de Nina est en jeu, la tu entendras parler de moi. Ce qui ne sera jamais le cas et j'en suis certains. Puis, je ne veux pas perdre ma fille, donc je n'ai aucun intérêt à être en conflit avec toi. Tu me ressembles bien plus que tu ne pourrais le croire Nathan, bien plus."

Invité

Bonjour Nathan, je me présente à toi même si cela n’est pas vraiment nécessaire je pense. Je suis Peter Palmer, le père de Nina. Excuse moi de ce message soudain, mais j'aimerais te rencontrer, accepterais tu de passer à mon appartement un soir ? Seul bien entendu, j'aimerais faire ta connaissance. Bien sur, si tu pouvais garder cela pour toi et ne pas en parler à Nina, ce serait mieux, cela rendrait la situation plus délicate si elle était au courant. Dans l'attente de ta réponse. Peter Palmer.

Mes yeux étaient posés sur ce bref message apparu sur ma boite mail pour ce qui semblait être des heures. Lors de la toute première minute, j’avais cru que ma vue me jouait des tours - ou plutôt voulait que ce soit le cas - mais après maintes relectures, cette note ne pouvait être que vraie. Peter Palmer, le père de Nina ainsi que directeur adjoint de Wynwood désirait me rencontrer. Pour quel motif ? Celui de me gronder pour mes nombreuses frasques au lycée ou alors pour entretenir cette discussion en tant que père dont tous les petits-amis craignaient ? La précision de ne pas en parler à Nina me fit comprendre que j’étais confronté à la deuxième option. Cette pensée fit apparaître une boule en béton dans ma gorge.

J’étais loin d’être le copain idéal et il était évident que monsieur Palmer avait l’intention de me passer un savon à ce sujet. De plus, faisant partie du personnel du lycée, il devait avoir eu vent de ma capacité à rendre les professeurs misérables. À ses yeux, j’étais un fouteur de troubles imbu de lui-même en quête de popularité. Ce qui n’était pas tout à fait faux, mais pas complètement vrai non plus. Certes, Nina se plaignait parfois de mon caractère froid et directe, toutefois, en sa compagnie, je pouvais me montrer doux et attentionné, une partie de moi que les élèves de Wynwood ne connaissait pas. Peter allait-il me croire si je lui avouais que sa fille comptait beaucoup plus pour moi que ce qui laisse paraître ? Probablement pas. Dans tous les cas, l’homme allait m’empêcher de voir Nina maintenant qu’il était là pour prendre les choses en main.

Il me fallut deux jours avant de lui envoyer une réponse. Au début, j'avais l'intention d'agir comme si le message n'était jamais arrivé dans ma messagerie, puis avais conclu que l'ignorer n'était pas nécessairement une bonne manière de débuter les choses entre le père de ma petite-amie et moi. Palmer me répondit rapidement évidemment, et après seulement quelques échanges via internet, le rendez-vous était déjà fixé. Tel qu'entendu, je m'arrangeai pour que Nina ne se doute de rien, même si elle était à deux doigts de me démasquer à plusieurs reprises, me demandant ce qui me perturbait ces derniers temps. Je comprenais la raison pour laquelle la jeune fille devait rester en dehors de cette confrontation, mais étais certain qu'elle ne sauterait pas de joie quand elle apprendrait la nouvelle.

Je commençai à m'apprêter au moment où la petite aiguille se posa sur le six. Mon excuse pour Nina était que l'agence de mannequins m'avait appelé pour une séance photo de dernière minute et elle avait gobé le mensonge sans difficulté. Plus que les minutes avançaient, plus le stress à l'intérieur de moi s'accroissait. Je pouvais avoir l'air d'une brute de l'extérieur, ce n'était pas toujours le cas en réalité. Ma respiration s'accélérait tandis qu'une guerre se déroulait dans ma tête. La bonne impression était l'intention clé de cette rencontre. Seulement, ce n'était pas mon physique qui le préoccupait - ce détail à la limite il s'en foutait - mais plutôt ma façon d'agir et de penser. Je n'enfilai alors qu'un pantalon noir et un chandail blanc sous une chemise à manches longues dans les tons bleus. J'abandonnai l'idée de relever mes cheveux vers le haut, décidant de les laisser reposer sur mon front pour une fois. Ma coupe n'était pas très longue alors elle ne me dérangeait pas. J'avertis Nina de mon départ avant de me diriger vers la sortie de l'appartement.

La route vers la maison de Peter se passa en un clin d'oeil, arrivant en moins de 10 minutes. À moins que j'aie appuyé sur l'accélérateur un peu trop fort dans l'espoir de ne pas arriver en retard. Le cadran de la voiture marquait 18 : 53. Un long soupir se sauva de mes lèvres. Les battements de mon coeur étaient un peu plus rapides que la normale et mes mains commençaient à être moites. Peu importe comment je voyais les faits, je sentais que cette discussion ne me disait rien qui vaille. Je pris de longues respirations afin de me calmer... Presque. Après un long moment, je saisis enfin l'initiative de quitter le véhicule et le temps que j'atteigne la porte d'entrée, 10 000 ans s'étaient écroulés. Des voix, provenant probablement d'une télé résonnaient de l'autre côté. La sonnerie retentit. La porte s'entrouvrit, un faux sourire s'afficha instantanément sur mon visage.

« Bonsoir Nathan. Entre je t’en prie. »

Une expression de choc et de confusion passèrent brièvement à travers mes yeux, sidéré de voir l'homme avec une espèce d'épée dans la main. Je me rendis compte que je n'avais toujours pas ouvert la bouche, donc me reprit aussitôt.

« Bonsoir. »

Je me donnai une gifle mentale pour avoir l'air aussi stressé. Sois décontracté putain.. Peter me tendit la main et je la serrai de façon presque agressif, en réponse à sa provocation.

« Enchanté, je suis Peter Palmer, le père de Nina comme tu le sais. Ravi de faire enfin la connaissance de celui qui partage la vie de ma fille. »

« Le sentiment est partagé. » lui répondis-je avec un grand sourire.

Je m'abstiens de faire une grimace de dégoût. Les mots qui venaient de sortir de ma bouche avaient l'effet d'un citron sur ma langue tant c'était inhabituel de ma part d'être si poli. Je pris place sur un siège devant le petit écran, des breuvages de toute sorte déposés sur la table à côté.

« Mets toi à l’aise, je me doute que ça va être délicat pour toi, mais t’en fais pas, je ne mange pas, puis je connais ta situation pour l’avoir vécu. »

Mes yeux louchèrent sur son énorme couteau, me posant des questions sur les probabilités de ressortir de cette maison vivant. Je me calmai un peu plus lorsque Peter daigna finalement à ranger son arme. Je regardai passivement le match qui passait à la télé, n'arrivant pas vraiment à me concentrer sur la partie. Palmer eut la bonne - mauvaise - idée de s'asseoir devant moi, puis me proposa quelque chose à boire. J'hésitai - oui, oui - entre prendre une bière qui réussirait sûrement à me calmer et de l'eau pour faire plus bonne figure. Je conclus que le premier choix était plus approprié si je désirais survivre à cette soirée.

« Je vais prendre une bière si ça dérange pas. »

Ma main saisit la boisson sans même attendre une réponse, le portant sans attendre à mes lèvres. La discussion commença à propos de mon statut chez les Cannonballs et j'évitai de rouler des yeux.

« Pour vous donner une idée, c’est rare qu’on perde un match. On est une très bonne équipe, même s'il y a certains points qu'on devrait améliorer. Mais bon, ce n’est qu'un détail. »

Je feignis d'être surpris qu'il ait été lui-même capitaine et chef des Pi Sigma à mon âge. Pour une raison obscure, ce point réussit à me rendre moins tendu, vu que nous pouvions au moins se comprendre sur plusieurs points. Seulement, la fin de sa dernière phrase me déconcerta pour de vrai.

« Vous connaissiez ma mère ? »

Je n'en avais jamais eu vent, enfin, ce n'était pas comme si ma mère et moi discutions à tous les soirs. Le père de Nina persista à ne pas me quitter des yeux et je me rendis soudain compte que mon pied droit tremblait. Je pris une énième gorgée de ma bière afin de me maîtriser. C'était une bonne chose, car l'homme me sortit la bombe tout de suite après. Je m'étais attendu à ce qu'il sermonne pour ne pas être assez bon pour sa fille et qu'il me laisserait partir par la suite, mais alors à quoi bon passer la soirée à discuter de tout et de rien entre pizza et match de football ? Il avait visiblement l'intention de faire plus ample connaissance avec moi, comme si c'était normal pour un père et le petit-ami de sa fille. Je décidai soudain de mettre mes bonnes manières de côté.

« Excusez-moi, mais à quoi bon ? Je suis Nathan McCoy et vous êtes le directeur adjoint de Wynwood, alors ne venez pas me voir et me dire que vous voulez apprendre à me connaître alors que vous savez très bien qui je suis. Je suis une personne qui ne pense qu'à soi, n'a aucun respect pour les autres, cherche la merde partout où elle passe, enfin, tenez-vous vraiment à ce que j'énumère tous mes défauts ? Alors si vous savez que je suis pas le 'gentleman' dont tous les pères rêvent pour leur fille, pourquoi me torturer encore plus en tournant autour du pot ? Vous pouvez tout de suite me dire que vous ne me voulez plus auprès de Nina et je comprendrais. Même si je ne vous écouterais probablement pas, mais ça c’est une autre histoire. »

Invité

Dad versus Boyfriend

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.

Ft Nathan

HRP: Appartement de Peter

Tenue de Peter

Aujourd'hui était un jour très particulier pour moi. Pourquoi me direz-vous ? Et bien je vais rencontrer le petit ami de ma fille. Celui qui partage sa vie, qui vit avec elle, en somme, celui qui directement, a pris ma place. Je ne peux pas cacher ma nervosité quand devant ma glace je me jette de l'eau froide sur le visage dans le but de me détendre. Cette nervosité est relative à une anxiété que les trait de mon visage ne peuvent masquer. Ma barbe de quelques jours maintenant est bien présente, je suis sûr que Nina ferait son petit commentaire d'ailleurs si elle voyait ça. Elle n'a jamais supporter que j'ai de la barbe, ça pique il paraît. Pourtant, Anna ne s'en plaignait jamais.

Cela fait donc plusieurs semaines que je suis arrivé, et si j'ai pris la décision de rencontrer Nathan, c'est dans un premier temps pour savoir qui est le garçon qu'elle fréquente, de deux, parce que c'est le fils de Isobel, une "amie" proche, de trois, parce que j'ai dit à cette dernière et mes collègues que je me chargerais de rencontrer Nathan pour parler de certaines choses avec lui. Et de quatre, c'est aussi avant tout pour moi même que je le fais, dans le but de me rapprocher de ma fille, montrer que je m'intéresse à sa vie, sans pour autant chercher à être intrusif. Je veux véritablement aider Nathan et si il y a quelqu'un qui peut le faire, je reste persuadé que c'est moi. Pour se faire, j'ai décidé de l'inviter hors du cadre de l'école, pour deux raisons. La première, je suis un symbole d'autorité dans cette école, et j'ai ouï dire que Nathan est comme moi à l'époque. Jeune, fougueux, ayant du mal avec l'autorité et le fait qu'on cherche à lui dicter une conduite ou être trop intrusif dans sa vie personnelle. Il a l'air d'aimer sa liberté plus que n'importe qui, je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est mon ressenti. De ce fait je veux laisser de côté le manteau de directeur adjoint, l'école nous en parleront, mais plus tard, pas maintenant. Je ne veux pas non plus trop lui imposer l'image du "beau-père", il ne doit pas savoir sur quel pied danser d'ailleurs concernant Nina, car je suis persuadé qu'il sait la vérité pour sa paternité. Cependant cette image, je sais qu'elle me colle à la peau, et je pense que je ne dois pas l'écarter si je veux l'aider. Au final, j'avais opté pour quelque chose d'assez simple, mais plutôt efficace, pour le côté diéthétique on repassera, mais ça sera Pizza bière ce soir, et un match de foot US en fond, juste histoire de détendre l'atmosphère pesante qui règne déjà dans la pièce.

Pour l'anecdote, il y avait mon Katana japonais qui trônait fièrement sur la table, j'étais en train de l'aiguiser, parce que j'avais des noix de coco sur le marché en revenant. Promis je n'ai aucune arrière pensée envers ce petit con qui touche mon bébé, ma princesse. Promis.. Bref, toujours devant mon miroir, j'optais pour une tenue décontractée, j'étais chez moi après tout et je n'avais personne à impressionner. J'enfilais donc ma chemise et mon pantalon ainsi qu'une paire de claquette assortie. Une fois cela fait, j'allumais l'écran, nous arrivions à l'heure convenue avec Nathan, à savoir 19h. Bien sur tout cela avait été fait dans le dos de Nina ... Je n'avais pas envie de l'avoir dans les jambes pendant ma rencontre avec son petit ami, elle aurait été intenable. Puis nous devons parler de choses un peu personnel avec ce petit, donc Nina n'a pas sa place ce soir. Cependant je n'omettrais pas de lui faire savoir que je l'ai rencontré. La sonnerie de la porte retentit, tournant la tête pour regarder mon horloge, il était pile 19h. Il était ponctuel, il marquait un énorme point. Concernant ce jeune garçon, nous nous étions déjà vu, mais uniquement au détour d'un couloir, nous n'avions pas discuté lui et moi encore, je suppose qu'il connaissait mon visage, mais c'est tout. Je ne l'avais aperçu que de loin pour ma part, et je l'avais contacté sur la boite mail de l'école pour ce petit rendez-vous. C'était un message du genre.

"Bonjour Nathan, je me présente à toi même si cela n'est pas vraiment nécessaire je pense. Je suis Peter Palmer, le père de Nina. Excuse moi de ce message soudain, mais j'aimerais te rencontrer, accepterais tu de passer à mon appartement un soir ? Seul bien entendu, j'aimerais faire ta connaissance. Bien sur, si tu pouvais garder cela pour toi et ne pas en parler à Nina, ce serait mieux, cela rendrait la situation plus délicate si elle était au courant. Dans l'attente de ta réponse. Peter Palmer."

Suite à quelques mails échangés pour convenir d'une date, nous voici maintenant au jour J. Je me dirige vers cette porte, je ne sais pas vraiment comment je vais aborder ce moment. Autant mes fils, je ne redoutais pas, autant Nina, c'est un autre cas de figure. Je souffle un coup, réajuste ma chemise qui ceintre parfaitement mon corps, j'actionne la poignée de la porte et je fais maintenant face au petit d'Isobel. Affichant un visage serein, je ne suis pas agressif, je ne suis pas non plus chaleureux, je dirais plutot que je suis calme, oui c'est ça, calme et serein, avec une voix qui se veut sûre et confiante.

"Bonsoir Nathan. Entre je t'en prie."

Faisant entrer le jeune homme, je ferme la porte derrière lui puis me repositionne face à lui. Tendant ma main droite pour le saluer je lui offre une poignet d'homme, une vraie, j'attends de voir sa façon de serrer la main, c'est quelque chose qui détermine grandement le caractère d'un homme ce geste.

"Enchanté, je suis Peter Palmer, le père de Nina comme tu le sais. Ravi de faire enfin la connaissance de celui qui partage la vie de ma fille."

Je lui indique alors un siège où il peut prendre place, près de celui-ci se trouve des raffraichissement, il y avait de tout, je ne savais pas si il boirait une bonne bière bien fraîche, donc j'ai mis de tout, dans l'attente des pizzas que nous devions commander. Pour l'heure je ne pensais pas à ça.

"Mets toi à l'aise, je me doute que ça va être délicat pour toi, mais t'en fais pas, je ne mange pas, puis je connais ta situation pour l'avoir vécu."

Je disais cela, mais je tenais maintenant mon katana dans la main, histoire de ranger celui-ci. Observant le jeune homme le sabre à la main, je remettais ensuite tranquillement celui-ci dans son fourreaux avant de venir m'installer dans le siège en face du sien.

"Tu veux boire quelque chose ? N'hésites pas et serre toi surtout. Je pensais commander des pizzas et mettre le match de Foot (US ici) en fond histoire que ça fasse moins ... Solennel. En tout cas j'ai appris que tu es capitaine de l'équipe du lycée ? Vous avez un bon niveau ? Je faisais moi même parti de l'équipe de Wynwood quand j'avais ton âge, et j'étais même chef des Pi Sigma, ça nous fait quelques points en commun, au grand damne de ta mère."

Me prenant une bière j'ouvrais celle-ci puis posant mes iris sur le jeune garçon, je ne le lâchais pas.

"Je l'ai connu à ton âge, je ne te cache pas ma surprise quand j'ai appris que toi son fils, sortait avec ma fille. Je serai donc direct avec toi Nathan, le but ce soir, c'est de faire ta connaissance. Je ne vais pas te servir une soupe que tu connais déjà ni même te bassiner avec des longs discours. En tant que père, je veux apprendre à connaître le garçon qui est avec ma fille. Je veux savoir si tu as les épaules pour que je te confie sereinement celle que je considère comme ma petite princesse. Bien sur, j'ai pas envie que ce soit trop "rigide" et "autoritaire" comme premier contact. C'est pour ça que je te propose qu'on discute autour d'une bonne bière, d'un match de foot et d'une pizza. Je me doute bien de la pression que tu as ce soir, mais crois moi, toi et moi on a plus d'un point commun, dont un principal, c'est Nina. J'espère donc qu'au maximum tu seras toi même et qu'on arrivera à bien s'entendre. Après tout, c'est le but de cette soirée non ?"

Pendant cette tirade, j'avais été sérieux et confiant dans mes mots. Je ne m'imposais pas en figure d'autorité pour Nathan, je montrais simplement mon envie de père d'en savoir plus sur lui. C'est pour ça que pour le détendre, j'avais commencé par le foot US, qui est un sujet simple et plaisant à aborder. Espérons maintenant que tout cela se passe bien et que lui comme moi nous arrivions à passer un moment au maximum agréable et plaisant.