Wynwood University
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 Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik]

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MessageSujet: Re: Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik]   Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik] EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 15:00

C'est un bébé, un putain de foutu bébé. C'est le premier truc qui me passe par la tête quand je vois la tête de ce mec, ce gosse là qui me fixe d'un air méprisant. Mes mains se crispent sur mes bras croisés, parce que je suis en colère, parce que c'est une journée de merde et parce que je ne sais pas comment l'envoyer paître. Et puis, pourquoi il me regarde comme ça ? Il croit m'impressionner ou quoi ? C'est qui ce type, il me veut quoi au juste ? J'avais choisi le foyer pour rencontrer Ulrik, pour une seule et bonne raison : depuis un mois que je trainais dans ce lycée, il y avait encore bien des pièces que je ne connaissais pas. Parce que je ne sortais pour ainsi dire presque pas de ma chambre. Parce que mon travail m'imposait un rythme tellement énorme qu'il me paraissait impossible de me détendre, tant l'angoisse était forte. Ma mauvaise maitrise de l'anglais, mon accent français à la con témoignait de ma disgrâce, malgré ces longues heures passées à mon bureau, là dans ma piaule, à attendre désespérément que les idées me viennent, que mon cerveau décide de se mettre en marche. Mais ça ne venait pas. Alors je buvais un petit verre pour me remonter le moral. Puis deux. Et trois. Et de là, je ne m'en sortais plus parce que l'alcool anesthésiait tout, y compris le reste de cervelle qu'il me restait. J'avais si désespérément besoin d'aide que ça en devenait troublant. En France j'étais première de la classe. Ici, cela risquait de cruellement changer.

Il me jette un sourire narquois après un soupir agacé, avant de... se présenter. Je lui jette un regard brûlant. Non, c'est une blague, c'est juste une blague en fait. Je ne peux pas recevoir d'aide d'un gamin, je refuse de me rabaisser à ça. Et surtout pas à un mec qui semble être la copie conforme du chanteur des One Direction. Berk. Non, c'est trop dégueulasse. J'en chialerais volontiers si ce mec ne me laissait même pas le temps d'en placer une.

Il me faut une clope. C'est ce que je pense quand je croise son regard mauvais, plein de prétention et d'orgueil, quand je vois dans ses yeux qu'il me déteste aussi bien qu'il me méprise, et qu'il vient pour le fric, le fric et encore le fric. Il se pose sur une table, déballe tout un florilège d'affaires, de cours et de notes qu'il installe comme ça, vite, paf, sur la surface lisse sans me quitter des yeux, pour bien me faire comprendre qu'il en impose et que son jeune âge n'est pas une excuse pour que je l'envoie chier. Ouais, seulement tu vois, dans ma tête ça ne se passe pas exactement de la même manière. Je le fixe, le regard un peu vide, trop estomaquée pour dire quoi que ce soit, parce que la seule chose que j'ai amené, moi, c'est un stylo, un petit carnet pour noter ses horaires et mon bulletin de l'année dernière. Rien pour bosser tout de suite. Je visualisais ça comme une première rencontre, seulement, histoire de fixer le prix des consultations et la fréquence des rendez-vous. Je me renfrogne, vexée. Oui, vexée dans mon amour propre. Autant dire qu'on va pas se voir souvent, toi et moi. Et ça ne sera pas de gaité de coeur. Petit merdeux.

- Fais pas une tête de truite morte, tu crois que je ne suis qu'un gamin mais je ne suis pas à WHS par hasard. (Il me colle une feuille en pleine gueule, comme ça.) Voici mon bulletin de notes. Impressionnant n'est-ce pas.

Bon grès mal grès, je lui arrache le papelard des mains et jette un oeil. Vingt partout. Bon, ben ouais, c'est bien lui. Un putain de sale intello de merde, à mon image. Sauf que lui c'est un surdoué. Moi je dois trimer pour y arriver. Je te regarde, te rend la feuille. Je décide à l'instant même que je te hais, voilà. On se connait que depuis une minute, ou deux, je ne sais pas, mais je te déteste. Parce que tu es intelligent, et que tu n'as pas besoin de travailler dur pour arriver à faire des choses. Les gènes, ça pardonne pas, pas vrai ? Je me mets à haïr mes parents, d'une haine qui me brûle le ventre. J'ai envie de partir en courant. Partir pour ne pas voir ces yeux triomphants, parce que clairement il doit me juger, comme ça, voir ma tenue parfaite et estimer que j'ai mis mes neurones dans mon porte-monnaie, pour acheter mes fringues. Je hais les gens qui jugent sur l'apparence, même si j'ai fait de même il y a un instant. Je suis tellement contradictoire. Je me méprise moi-même à cet instant. Mais je décide de ne pas me laisser démonter et je me lève, m'assois en face de lui, méprisante, à mon tour. Mes yeux lancent des éclairs. Je suis ton aînée, et je ne suis pas née de la dernière pluie. Alors fais pas chier, espèce de chacal de tes os.

"Une minute, le razmoket. On va calmer un peu la machine."


Je tire de mon sac mon carnet, stylo, et mon bulletin que je pose face à lui. Pas question de me laisser faire.

"Avant toute chose, ça c'est mon bulletin à moi. De l'an dernier, en France. Alors commence par arrêter de me regarder comme si j'étais la dernière des abruties, avant de te manger ma main dans la gueule."


Je l'ai dit, je ne suis pas d'humeur. Je le laisse regarder rapidement. Oui, des 18-19 partout. Cachant des nuits blanches interminables à réaliser plus d'exercices que toute la classe réunie pour y arriver. Je trime pour y arriver, mais j'y arrive. Mais je sais que l'an prochain je perdrai pied.

"J'exige de toi d'arriver exactement au même résultat à la fin de l'année prochaine. Je te payerai cent dollars de l'heure, autant dire que tu peux te faire un paquet de fric. Mais on va faire ça à ma manière. A mon rythme. Je choisis le jour, l'heure, le lieu où je te verrai. Et malgré tes super notes, je suis pas convaincue, encore. Rien ne me prouve qu'un môme sera capable de me donner des cours."

Si, mais je veux pas l'avouer. Parce que vraiment, mais vraiment. Cette sensation d'impuissance m'est totalement insupportable.
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MessageSujet: Re: Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik]   Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik] EmptyLun 4 Aoû 2014 - 19:01


© Yamashita sur épicode

« Tu me fais déjà de la peine »



ft. Héra Delacroix


J'avais vécu en Suède, un pays stable, aux bonnes manières sociales et écologiques, et froid. Surtout froid. Le changement m'avait paru énorme lorsque je suis arrivé en Italie, troquant mon implacable doudoune en fourrure pour des débardeurs et des lunettes de soleil. Mais là, l'arrivée aux États-Unis me parut un chamboulement radical de ma vie. Après m'être fais aux nombreuses heures de décalages, je m'étais rendu dans un hypermarché pour faire quelques emplettes. J'ai beau être un génie, mon cerveau a bloqué pendant quelques longues secondes devant leurs bocaux de cornichons géants. Il ne mangent pas vraiment ce genre de trucs ? D'un coup, je me souvins des tranches de cornichons du McDonalds, que je jetais systématiquement. Et oui, je m'extasiais devant ces petites différences culturelles.

Après avoir fait les courses et grignoté – ce qui m'avait coûté un bras, je décidai de me rendre à Wynwood High School. Voilà mon nouveau pensionnat, me dis-je en admirant la façade du bâtiment principal. Mon nouveau chez moi. Par contre, l'argent m'inquiétait énormément. C'était une école pour enfants pourris gâtés, et seuls quelques élus avaient reçu une bourse pour venir y étudier. Mais sans mes parents, mon compte en banque n'allait pas être énormément garni. Mes euros s'étaient transformés en dollars, et malgré le taux de la bourse internationale qui devrait être en ma faveur, je me sentais ruiné. C'était donc avec plein d'espoir que je me rendis face au grand panneau d'affichage, en quête de demandes bien précises.
D'un simple coup d’œil, je rejetai une annonce pour recruter un jardinier – n'exagérons rien ; ainsi qu'un casting de mannequin – j'étais un nain. Puis je tombai sur les quelques tristes requêtes pour du soutien scolaire. Ça c'était mon domaine de compétences. Je n'avais pas commencé les cours à WHS, mais j'avais déjà étudié le programme de Junior Year. Et puis franchement, les cours n'étaient pas si compliqués. Une annonce m'attira plus que les autres, la demandeuse ne devait pas être si débile car elle avait su comment m'attirer.
« Cherche étudiant pour donner des cours particuliers niveau Senior Year. Forte rémunération à la clé. »
C'était simple, concret, et attractif. Après un bref coup de téléphone, je retins quelques informations sur la demandeuse. Concrètement elle s'appelait Héra, elle était en Senior Year et avait des difficultés scolaires. Implicitement, je remarquai qu'elle avait un caractère imbuvable et une fierté à toute épreuve. Bah tiens !

Trois jours plus tard, et un paquet de dollars en moins, je me levai d'humeur conquérante. Enfin j'allais me faire de l'argent, et vraiment profiter de ma toute nouvelle liberté. Car il ne fallait pas se mentir, l'argent servait à tout, en particulier aux USA. Après m'être rapidement préparé, secouage de cheveux, sac à dos et lunettes sur le nez, je quittai ma chambre de location. Il faudrait que je me trouve une confrérie d'ailleurs, je pensai en claquant la porte.
Je n'étais pas loin du lieu de rendez-vous, qui était le foyer de Wynwood High School. Lorsque j'ouvris la grande porte de bois, je tombai face à une grande salle, logiquement vide. En effet, le soleil brillait, la mer devait être à température idéale, alors tous les lycéens s'étaient précipités au dehors. Je ne cachais pas ma déception de ne pas pouvoir aller m'étaler sur le sable avec un bon livre, mais j'avais un nouveau job. Après quelques secondes à scruter la pièce, je croisai le regard d'une demoiselle, dans le style bombasse blonde à forte poitrine, qui aurait pu être attirante si son regard ne semblait pas me crucifier mentalement. Une femme, sûrement aux alentours de la majorité, et de mauvaise humeur ; j'en conclus très vite que c'était ma cliente. Je me dirigeai donc d'un pas décidé vers la dénommée Héra, soutenant le poids de ses yeux bleus – presque aussi beaux que les miens.

- Quoi ?! m'agressa-t-elle.

Je me contentai de lever un sourcil, mon regard planté dans le sien. Tu la vois la pitié que je ressens pour toi … Tu la vois ? Elle continua de râler.

- Bon, c'est pour quoi ? J'attends quelqu'un, là, pas le temps pour discuter.

Bon, et bien nous n'avions pas le même QI, ni simplement la même jugeote. Je soupirai ostensiblement, histoire de lui montrer que je la méprisais.

- Tout aussi enchanté, je lançai dans un anglais parfait, contrairement au sien. Pas besoin de te présenter, j'ai bien reconnu la chaleureuse Héra.

Ma voix était explicitement fausse, incroyablement mielleuse et insupportable. Un sourire mauvais éclaira mon visage.

- Tu peux m’appeler Ulrik. Bon je n'ai pas que ça à faire, le temps c'est de l'argent.

Je faisais valser mon épaule droite qui supportait mon Eastpack, et attrapai ce dernier pour le poser sur une table non loin du fauteuil. Héra était installée confortablement, espérant peut-être travailler sans être le nez au dessus d'une table. J'en conclus rapidement qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans une bibliothèque. Le foyer était silencieux, et on entendait que le « zip » de la fermeture éclair du sac. J'en sorti un paquet de feuilles de brouillons, ainsi que quelques livres, une calculette et mon inséparable bloc-notes. Un autre papier tomba du sac et je l'empoignai rapidement pour le cacher de la vue d'Héra. Je relevai ensuite la tête et croisai à nouveau le regard de mon élèves, d'au moins deux ans mon aînée.

- Fais pas une tête de truite morte, tu crois que je ne suis qu'un gamin mais je ne suis pas à WHS par hasard. (Je lui mis la feuille que je cachais sous les yeux.) Voici mon bulletin de notes. Impressionnant n'est-ce pas.

Je me laissais partir dans un léger rire, imaginant ce que son cerveau atrophié se disait de mes notes frôlant la perfection en mathématiques et en langues. Lorsqu'on est polyglotte, cela avantage fortement dans la moyenne. Après l'avoir laissée réagir, je lançai d'un ton neutre.

- Alors, par quoi veux-tu commencer ?

Et d'un geste de main, je montrai les affaires scolaires étalées sur la table, avant de m'asseoir sur une chaise.

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MessageSujet: Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik]   Je suis une demoiselle, je suis en détresse, et je m'en sortirai seule. Alors bon vent. [Ulrik] EmptyDim 3 Aoû 2014 - 18:02

Je ne sais pas trop dans quel état je suis, actuellement.

ça oscille, en fait. Concrètement. ça oscille entre fureur et résignation, un mélange subtil qui me fait discrètement péter les plombs, là, toute seule dans ma chambre. Parce que j'ai regardé le programme de l'année prochaine et il me donne tout bonnement et tout simplement envie de me jeter par la fenêtre. Je n'y arriverai pas. Je sais que je n'y arriverai pas, c'est au-dessus de mes forces, au-dessus de tout ce que je peux imaginer. Je me mets à les maudire, tous, tous ces cons, ces imbéciles qui croient que nous avons chacun hérité d'un cerveau en état de marche. Parce que ce n'est pas mon cas. Parce que Vanessa Delacroix, c'était pas l'intelligence incarnée, m'voyez ? C'était même tout l'inverse. Et l'autre, là, n'en parlons pas. Cet abruti de buveur de whisky, qui passe ses journées à courir avec un ballon, il a pas besoin de faire des maths, lui, juste d'écouter ce qu'on lui dit et d'utiliser ses petites jambes. Mon poing frappe violemment sur mon bureau, mes yeux se remplissent de larmes de rage. Je les hais. Tous. Je les déteste, je les méprise. Ils ont fait de moi un instrument, un objet, dépourvu de cervelle, de sens commun, de raison. Et ça, c'est intolérable, tout bonnement intolérable. J'attrape entre mes mains la jolie feuille de papier blanc, celle qui signe mon arrêt de mort, celle qui n'est rien de plus que la désignation de mon échec, un nouvel échec, encore. Une nouvelle gorgée d'alcool pour me calmer. Voilà, on se détend. Et la feuille se déchire dans un bruit sinistre. Je me sens déjà un peu mieux. Mais j'ai besoin de courir.

Il y a trois jours j'ai laissé une annonce, sur le panneau d'affichage. "Cherche étudiant pour donner des cours particuliers niveau Senior Year. Forte rémunération à la clé" Dix réponses, dix blaireaux, complètement cons qui ne cherchaient que la rémunération, oui, c'est tout. Putain, ça m'énerve. Il y en a un, pourtant, un seul, une voix juvénile dans l'enceinte du téléphone qui m'a dit qu'il pourrait faire quelque chose pour moi. Dans un anglais parfait alors que le mien est merdique. Il a dit qu'il pouvait m'aider. Je l'ai cru. ça paraissait sérieux. Mais j'ai cru tous les autres aussi, alors j'enfile un jogging. Je dois le voir dans deux heures. Ce sera largement suffisant. S'il se fout de ma gueule, je lui en colle une, je n'ai plus la patience. Plus la patience de supporter de tout ça. J'ai besoin d'aide, j'ai besoin de quelqu'un pour m'épauler, et c'est tellement atroce de me dire ça que ça me consume totalement. J'avais voulu l'indépendance, tu vois ? Et au final je l'ai dans le mou, tout bonnement et tout simplement. ça me rend folle. J'ai besoin de sortir. Mes jambes me portent jusqu'à la plage et je cours, je cours jusqu'à ce que mes poumons brûlent, jusqu'à ce que tout s'en aille, là, comme de la flotte dans la bonde d'une baignoire. Il faut que ça sorte de ma tête, ou je vais devenir folle. Il faudrait que je sorte avec Kris ce soir. Elle a toujours de la beuh, de l'alcool, on rigole bien avec elle. Et Carry aussi, histoire de la dévergonder un peu. J'en ai besoin. Mais d'abord je dois voir la personne qui se propose de m'aider. Sa voix au téléphone m'a parue tellement jeune. C'est pas normal. C'est pas PUTAIN DE NORMAL.

Finalement, quand mon visage prend la teinte d'une tomate bien mûre et que je ne suis plus capable de respirer que par à-coups, je me décide à rentrer. J'ai à peine le temps de prendre une douche et de me changer avant de retrouver le dénommé Ulrik au foyer, lieu de rendez-vous. J'ai une petite appréhension. Mes jambes tremblent de fatigue. Mais le sport m'a fait du bien. Voilà bien une chose que j'ai compris au moment de la fête des RK : courir c'est le bien. Se dépenser, ça aide à vider l'esprit. C'est sans doute pour ça que la tête de mon père est aussi creuse. Il court trop, ses neurones se sont évaporées. Il faudra que je fasse attention. Parce que déjà que mon cerveau est en miettes, pas question d'en rajouter. J'ai envie de crever comme un chien sur le bord d'une route, mais il me reste un espoir, non ? Un tout petit espoir. Alors je prends une douche glacée, et me pare. Comme à mon habitude. Je ne sors jamais sans talons aiguille, sans une tenue convenable, sans maquillage. La sale habitude que ma mère m'a donnée. Sois belle et tais-toi. Est-ce seulement obligatoire ? Bordel, c'est fou ce que je les déteste.

Dans le foyer il n'y a pas grand monde. De toute manière, c'est l'été, il n'y a presque personne. Les chanceux qui ont une famille aimante, ils sont partis les rejoindre. Et les autres arrivent au compte goutte. Comme Arsène, mon Arsène. J'aurais aimé qu'il ait un gros QI, il m'aurait aidée. Et fait rire. Et fait m'envoler quelque part, au milieu d'horizons perdus. Dans la pampa mexicaine, au bord du Rio Bravo. Mais je n'ai pas le temps pour rêver. Parce que je vois quelqu'un rentrer. Assise sur un fauteuil, je croise les bras. Non, ça c'est un gamin, donc ça ne peut pas être "Ulrik" trop jeune. Alors pourquoi il avance vers moi ? Eh. EH. Non non non ça peut pas être toi. Ou alors c'est encore un traquenard. Mon regard s'assombrit. J'attends quelqu'un, dégage. Pas envie de te parler, je ne fricotte pas avec les gosses, tu vois ? Mais il s'est arrêté à ma hauteur. Je le fixe, d'un regard bleu intense. Tu me veux quoi ? Pourquoi tu viens vers moi ?

"Quoi ?!"


Oui, je ne suis pas aimable et alors ? J'ai pas envie aujourd'hui. Tout m'énerve. Je regarde l'heure sur mon portable. Il devrait arriver dans une minute ou deux. En attendant faut que je vire le Razmoket qui se tient devant moi.

"Bon, c'est pour quoi ? J'attends quelqu'un, là, pas le temps pour discuter."


Voilà. Balle au centre.
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