Wynwood University
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 What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 5 Aoû 2014 - 13:38

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Aujourd'hui j'avais prévu de me morfondre en buvant ma bière, plongé dans mes pensées tristes.
Mais finalement, la journée avait tourné autrement.
Meika était venue, avait osé s'approcher de moi pour me parler. Au début, je ne l'avais pas accueillit comme il se doit, je l'avais envoyé ballader, j'avais été impoli avec elle. Je lui avais jeté des regards noirs, je lui avais crié dessus, j'avais été insupportable.
J'avais été irrité, peiné, désagréable voire même détestable. Mais c'était à cause de la peine et du fardeau que je portais dans mon cœur. Celle de la culpabilité. Celle de la perte de l'espoir. Celle de la perte de mon cousin et de celle sur qui j'avais flashé. Je m'en voulais d'avoir désobéi le jour où Ty m'avait dit de ne pas aller à Miami. J'avais désobéi et je m'étais attiré des ennuis. Ty était venu à ma rescousse et il en était mort. Je m'en voulais tous les jours un peu plus et je buvais pour oublier ma bêtise. Mais la boisson ne changeait pas ce qui s'était passé ! Ty ne revenait pas d'entre les morts pour autant et je ne revenais pas en arrière pour obéir au conseil de mon cousin.
Je ne me pardonnais pas, mais il le fallait. Il fallait que je me pardonne moi-même pour me relever de cette situation catastrophique dans laquelle je m'étais plongé.
Mais Meika m'avait ouvert les yeux. Elle m'avait fait comprendre qu'il ne fallait pas renoncer à ses origines, qu'on était qui on était. Elle m'avait fait comprendre que boire ne servait à rien. Que ce n'était qu'une illusion pure. Elle m'avait appris aussi que tout le monde n'était pas pareil et qu'il fallait respecter les autres malgré les différences.
Je remerciais Meika Cloud. Celle-ci fit semblant de me mesurer ce qui me fit pouffer de rire avant d'éclater de rire totalement tandis qu'elle me disait : « Toi aussi, tu as grandis un peu plus. ». Je compris ce qu'elle voulait me dire : elle me faisait comprendre que parce que j'avais réfléchis et changé de point de vue, j'avais un peu plus grandi.
Une nouvelle fois je remerciais la Lakota, qui me répondis que ça l'avais fait plaisir. J'hochais la tête avant d'émettre un petit rire. C'était si rare de me voir rire ou sourire depuis la mort de mon cousin ! Je n'avais souris et ris que lorsque j'étais avec Joy. Même dans les soirées je restais sombre et froid.

Trouvant que Meika était une amie pour moi, je lui fis le signe de l'amitié. Elle ne me le rendis pas en retour comme l'avais fait Joy, mais je sentais que j'étais tout de même son ami, même si nous ne nous connaissions pas.
Elle ne savait rien de moi. Juste que j'étais le cousin de Ty et que j'étais un Sioux. Elle avait vu qu'une facette de ma personnalité.
Et moi aussi, je ne savais pas qui elle était. Mais tout ce que je savais, c'est qu'elle avait vraiment une belle âme.
« Bon eh bien, je vais y aller. », fis Meika.
Je baissais mes yeux et murmurais : « D'accord. »., un peu triste de devoir la quitter. Le soleil était presque couché. La nuit allait tomber.
Pocahontas 2 salua Yakari. Celui-ci lui fis le salut des Sioux avant de la regarder s'éloigner. Pocahontas me jeta un dernier regard avant de me faire un sourire. Je le lui rendis, tandis que mon chiot regardais tristement Meika s'en aller.
Une fois que l'Amérindienne disparu de mon champ de vision, je baissais la tête et mon sourire disparu.

Mais tout à coup, je me rappelais des paroles de Joy Crawford : «  Tu .. tu sais ce n'est pas ta faute. Si Ty as fait ça c'est seulement pour te protéger parce que il t'aime il est mort pour te dire qu'il t'aime tu dois te dire que c'est le plus cadeau qu'il t'est fait, en fait il t'as ''redonner'' la vie. Alors maintenant ne te remet pas en question, Ty as fait ça parce que tu es jeune tu dois encore en profiter alors fait ce qu'il aurait toujours voulu que tu fasse, amuse toi et chaque choses que tu fait pense à lui. Tu es prêt à vivre comme Ty l'aurait voulu et lui prouver que il n'a pas fait ce geste de bravoure pour rien.. Allez ! ».

Alors un large sourire se fendit sur mon visage et j'émis un petit rire avant de dire à mon chiot : « En route ! ».
Eureka descendit de mes genoux et je me levais. Je m'étirais, craquais mes doigts puis levais les yeux vers le ciel qui noircissait.
Je plaçais une mèche rebelle derrière une de mes oreilles, puis je me mis en route vers ma chambre de PS. Je changeais de look et je remplaçais mes habits « d'enterrement » par un haut marron, une veste en jean bleu marine, un jean bleu marine plus foncé, des chaussures marrons. Je rajoutais à mon look une amulette, mon pendentif-crucifix et les autres boucles d'oreilles en argent.
Je fis une nouvelle coiffure qui me faisait penser à une coiffure de fille-ce qui me fit avoir des frissons- puis je laissais mon chiot sur mon lit.

En chemin, je me remémorais tous les jours que j'avais vécu depuis la mort de Ty puis les paroles de sagesse de l'Amérindienne.
Je levais mes yeux bruns vers les étoiles et je me dis alors que la vie méritait d'être vécue et qu'il fallait aller de l'avant.
Il était temps de laisser derrière soi le passé et de vivre au jour le jour.
Arrivé au lieu de la fête que je squattais sans être invité, je revis Miss Pretty et l'Amérindien qui m'avait donné un coup de bouteille sur la tête. Ce dernier avait toujours les cheveux qui lui arrivaient jusqu'au bas du dos et je me demandais un instant comment il faisait pour les supporter. Je saluais Miss Pretty et l'Amérindien ; je leur parlais un instant, puis nous rejoignâmes les autres fêtards. Je rencontrais la sœur de l'Amérindien et je la draguais.
Tout le monde parla, mangea, dansa, bu et bientôt la fête fût une cacophonie générale.
Bien sûr, la fiesta tourna au drame.
La fête si bien a dégénéré.
Vous savez ce qui s'est passé ?
Vous ne savez pas ?
Comme la dernière fois, l'Amérindien s'emporta. Mais ce n'était pas pour la même chose cette fois : ce soir, c'était parce que j'avais dragué sa sœur.
Je protestais en déclarant : « Ce n'est pas ma faute si ta sœur est jolie ! ».
What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika 803783fetevireaudrame
L'Amérindien m'empoigna par le bras comme l'autre nuit et me frappa violemment avec une bouteille d'alcool.
Et comme la dernière fois, je m'écroulais sur le sol.
Le coupable s'enfuit avec une bouteille non ouverte, sa sœur la poursuivit en le sermonnant en Lakota, tandis que je voyais flou.
Meika avait raison : l'alcool ne servait à rien. Elle était source de querelles et de haine.
Fichu breuvage de Visages Pâles !

Je restais un moment dans les vappes. Miss Pretty s'approcha de moi et s'exclama : « Oh mon pauvre Paytah tu saigne ! ».
« Quoi ? », fis-je d'une voix blanche.
Je sentais quelque chose couler le long de mes tempes.
Et comme la dernière fois, j'étais blessé.
Je portais ma main sur l'endroit de ma blessure, puis je la baissais.
Mes yeux bridés s'écarquillèrent quand je la vis.
Une tâche rouge.
Du sang.
Je relevais la tête lentement.
Le sang appelait le sang.
Mon visage était sombre, mes yeux lançaient des éclairs. J'étais en colère. Quelque chose bouillait en moi. J'allais commettre un meurtre, un vrai. Comment ce Sioux osait me frapper? Il s'en allait en plus sans recevoir de punition!
«Je vais le tuer » hurlais-je en essayant de me relever.
Miss Pretty me retenais. « Non Paytah, calme toi ! Ça ne sert à rien !  Personne ne va tuer personne ici!».
Mais je n'entendais pas. J'étais de toute façon saoul.
Tout en le regardant d'un regard furieux, j'hurlais assez fort pour qu'il puisse entendre (en postillonant en plus):
« Tu m'entend abruti ? La prochaine fois que je te recroise, je te tue ! Je te tue ! Espèce de nadowe! » (Nadowe= Vipère en Lakota. C'est un insulte).
Finalement, Meika à raison : aller dans les fêtes....ça ne sert à rien.

Les ennuis continuèrent : un jeune roux s'approcha de moi. Je lui lançais un regard noir qui lui disait : « Qu'est-ce que tu me veux ? ».
Le roux me cracha à la figure : « L'Amérindien! Dégage ! Tu n'es pas invité ! Retourne dans ton tipi avec tes stupides flèches et laisse-nous tranquilles! ».
Non mais d'où il insulte ma tribu comme ça, lui?!!!
Je me levais d'un bond et me jetai à son cou. Je m'étais jeté sur lui avec l'agilité d'une panthère et la détermination d'un tigre. Un combat terrible, dangereux et enragé commença et tout le monde vînt nous regarder. J'étranglais le roux qui avait osé m'insulter. On vînt nous séparer avant que je ne le tue. Je m'expliquais ensuite en commençant un babillage d'alcoolique insupportable . Miss Pretty s'excusa auprès du roux puis m'emmena loin du lieu de la fête en me parlant doucement pour me calmer.
Elle m'emmena chez elle, me pensa, me désoula puis me renvoya dans le bâtiment des PS.

04 heures du matin.
Eureka était couché sur ma poitrine.
Je ne dormais pas.
Je luttais avec le sommeil.
Je repensais à Meika.
A ses paroles.
Et tout en fermant les paupières malgré moi je murmurais : « Non Paytah. C'est un masque. Un masque qui sourit et qui cache ce qu'il y a derrière. ».
Je fis un petit sourire.
Mes paupières bougèrent légèrement.
Je murmurais ensuite : « Paytah, ce n'est pas parce que tu es un lakota que tu ne peux pas être autre chose.  Tu es Pi Sigma, personne ne pourrait t'empêcher de l'être, mais tu es un lakota Pi Sigma. Tu as une culture, un nom, un peuple. Tu as aussi une confrérie, une école, un pays. Tu n'es pas obligé de croire que tu dois trancher entre tout ça. Le vrai bonheur, la vraie vie, c'est de pouvoir être tout ce que l'on désire être. Et ça peut être beaucoup de chose. Ta place chez les PS, tu dois l'avoir en tant que Sioux. ».
Eureka devait certainement être étonnée.
Je tournais la tête, plongeant dans un sommeil profond.
Et dans la chambre que je partageais avec Sasha, ma voix retentit une dernière fois dans un souffle : «  Le vrai bonheur, la vraie vie, c'est de pouvoir être tout ce que l'on désire être. ».
Puis un silence de mort se fit.
Ça y est, je dormais enfin.

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 5 Aoû 2014 - 1:14

Voyez comme une relation peut rapidement évolué le temps d'une conversation. Au départ, n'importe qui aurait fuit Paytah pour son comportement. Par chance, j'avais l'habitude de m'adresser aux voyous de ma réserve. C'étaient des jeunes perturbés et pas méchant du tout si on savait leur parler, ce qui était rarement le cas des adultes du centre ou de leur propres parents. En fait, je n'avais jamais eu le moindre problème avec les jeunes de ma réserve. Je m'entendais absolument avec tout le monde, pauvre ou "riche", voyous ou non, enfants ou adultes, humains ou animaux. J'avais une famille et des amis plus intimes mais pour moi, toute la réserve était ma famille et mes amis. J'avais eu un peu plus d'incertitude pour Paytah, car je ne le connaissais pas vraiment, ne sachant d'ou il venait. Finalement, ça marchait tout aussi bien avec lui. Nous plaisantions et discutions. S'il ne pensait pas s'amuser autant dans un mariage que dans une fête de blancs, je l'en dissuaderais par ma présence. J'étais contente qu'il m'ai invité. Je préférais largement une fête de mariage qu'une de brutes.

«Merci. J'allais perdre cet espoir mais grâce à toi, il a grandit un peu plus. »

Je souris, puis apposa ma main au dessus de sa tête, faisant mine de le mesurer, en disant :

- Toi aussi, tu as grandis un peu plus.

Mais c'était une métaphore, je parlais surtout au niveau de la maturité. Je ne disais pas qu'il n'était pas mature mais quand on finissait par comprendre quelque chose, on grandissait toujours d'avantage dans son esprit. C'était pourquoi on disait que les sages étaient très grands.


« Pilamayaya. Si tu es venue me voir ce n'était pas pour rien. Je t'en remercie. Tu m'a ouvert les yeux sur des choses très importantes. »

- Mais ça m'a fait plaisir.

Répondis-je toujours souriante, observant le jeune homme me faire le signe de l'amitié, dans la lumière du crépuscule estival. Mes yeux semblaient devenir feu à cause de la couleur du soleil couchant dont le halo orangé était en plein sur mon visage, sans toutefois me déranger. Je me leva du banc, jugeant qu'il était tant de rentrer. J'étais ravi d'avoir pu l'aider. C'était vraiment ce que je voulais faire. C'était également une sorte de devoir, je me devais de préserver au mieux mon peuple, ce garçon en faisait partie, et c'était si triste de perdre un membre de son peuple.

- Bon eh bien, je vais y aller.

Finis-je par dire. Après tout, je repars demain à la réserve jusqu'à la rentrée prochaine, j'étais impatience d'ailleurs d'y retourner. Je saluais le jeune homme en sioux puis entamai la marche vers l'établissement, toujours éclairer par les derniers rayons de l'astre du jour qui berçait l'horizon de sa couverture dorée. J'étais encore dans le bâtiment des non confrériste car je n'avais pas encore était affecté, sans doute à cause des vacances. Je jetais un coup d'oeil derrière mon épaule, vers le lakota, dévoilant mon sourire avant de poursuivre mon chemin.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyLun 4 Aoû 2014 - 16:51

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Le soleil se couchait doucement sur Miami, mais Meika et moi nous étions toujours assis sur un des bancs de la cour entrain de discuter des choses de la vie, Eureka à nos pieds ou plutôt entre nos pieds. Mon chiot avait pris sommeil, bercé par nos voix.
Nous étions là depuis un moment, débattant sur des sujets tristes ou joyeuses, délicates ou simples à aborder. Il ne restait plus aucune canettes de bières à mes pieds, elles étaient toutes au fond d'une poubelle située près de la porte d'une entrée dans le hall principal.
Meika m'avait sérieusement dit que l'alcool n'était pas bon du tout. Elle m'avait convaincu.
Enfin, je pourrais toujours boire lors d'occasions spéciales, de temps en temps, quand il y aurait des fêtes entre les Pi Sigmas ou si on m'invitait à une Party. Mais en tout cas, j'arrêterais de boire tous les jours pour rien.

Eureka dormait toujours lorsque nous parlions du mariage de ma sœur. Matoskah allait enfin quitter la maison de mes parents ! Ehawee, mon autre sœur que je ne supporte pas, n'attend que ça pour s'en aller vivre ailleurs. Mes frères aussi. Ils veulent leur indépendance. Ehawee va quitter la réserve pour Los Angeles (je me demande bien ce qu'elle va faire là-bas), Lootah va rester mais mon autre frère va partir lui aussi, pour New-York. Matoskah va rester à la réserve avec son chéri, mais va habiter très loin de la maison de maman et papa. Pour ma part, je comptais rester pour toujours à Miami. Pourquoi pas déménager ensuite dans une grande ville super célèbre comme Beverlly Hills. Je ne sais même pas ce que je veux faire plus tard comme métier ! Peut être Chef cuisinier, chanteur célèbre, ou prof de Karaté. Je verrais bien. Mais une chose est sûre : je ne remettrai pas les pieds à la Réserve de Cheyenne River ! J'avais passé 15 ans de ma vie là-bas. J'ai déjà donné !
Maintenant je compte quitter ma chambre de PS et me payer un appartement pour moi tout seul non loin de Wynwood, à Miami. On a tous abandonné nos parents qui auront enfin la paix !
Mon père compte même vendre le cheval de Matoskah. Ça lui fera toujours de l'argent en plus.
Je suis riche maintenant, mais, je ne donnerais AUCUN dollars à mes parents : je suis un radin. MON argent est A MOI. Tant pis pour mes parents, ils se débrouilleront tous seuls ! Ils en ont l'habitude, non ?
Je suis cupide, radin, avare, mais quand il faut inviter les filles ou leur offrir un verre, c'est extraordinaire comme je suis généreux.
Lorsque j'appris à Meika Cloud que ma sœur voulait ramener tous les Amérindiens d'Amérique à son mariage, elle pouffa de rire. Je pouffais aussi avant d'assurer : « C'est vrai ! Sérieux ! ».
Quelque fois Matoskah me faisait peur !
Je repris en expliquant l'idée de ma sœur (et donc l'invitation) que je trouvais exagérée, osée et tirée par les cheveux.
« Eh bien, j'en serais ravi. Surtout si ça peut lui faire plaisir et puis, te faire plaisir aussi, pourquoi pas. Ne fais donc pas cette tête ! On s'amuse bien aussi dans un mariage. »
Je n'étais jamais allé dans un mariage de ma vie. En plus, là, ce serait un mariage Amérindien. Comment allais-je m'habiller ? En costume traditionnel ? Oh làlàlàlà ! Moi et les costumes traditionnels... ! Ça ne me va pas, mais alors pas du tout !
J'espérais que Meika disait vrai et que je m'amuserais au mariage de ma grande sœur.

La sagesse de Meika Cloud m'étonnais tant et tant que je m'exclamais : « Tu es une fille pleine de sagesse. Wow ! C'est surprenant comme tout ce que tu me dis est vrai depuis tout à l'heure. ».
Je ne sais pas si vous avez remarqué que je dis « Wow » tout le temps comme Ty Noah Swan, mon feu cousin. C'est vraiment flippant mais je n'y peux rien. A croire que c'est de mode...chez les jeunes.
Un sourire vînt sur le visage de Meika, qui me précisa ensuite : « Je l'ai hérité en gardant mes vertues amérindiennes. Mais ce n'est rien comparé à mes grands-parents. Après, ma mère en a appris l'usage de leur part et me l'a transmis. ».
Je fis un petit sourire. Mon père ne m'avait pas enseigné grand chose à part les légendes, l'art de tirer les flèches, monter à cru à cheval et quelques proverbes. Ma mère m'avait enseigné la guitare, l'art de faire les tipis. Ma sœur m'avait montré comment faire des bijoux moi-même.
Mes deux parents m'avaient appris les bonnes vertus, l'obéissance, la loyauté, la franchise et bien d'autres choses exemplaires, ce qui fait de moi un Saint-ni-touche.
C'est pour ça que j'essaie de me détacher de cette image et de me rebeller.
D'où l'alcool.
D'où les extensions.
D'où les nuits passées à Miami Vice.

J'appréhendais un peu où ce chemin dans lequel je m'engageais m'emmenais.
Je voulais prouver aux PS que je n'étais pas un petit angelot innocent pointilleux, alors je devenais un fêtard. J'avais reçu beaucoup de moqueries à cause de mon innocence sans limites. Vous vous rendez-compte que je ne sais même pas ce qu'est un Bisounours ?!!! Je devais demander à Ty ce que c'était mais il est mort avant.
Il y a bien d'autres choses encore que j'ignore et c'est très grave. C'est la catastrophe ! C'est la honte ! Déjà... Rien que le fait aborder une fille. Je ne sais pas. Alors ces temps-ci, je vais en boîte, je m'entraîne, je drague comme je peux. Quand je vois que j'échoue, le lendemain soir je recommence en mieux, donnant toujours le meilleur de moi-même.
Je suis Innocent, très innocent et ça me coince pour devenir un PS. C'est pour ça que je me rebelle. J'ai quand même 16 ans : il faut que je m'informe.
Je connais par cœur le théorème de Pythagore, l’histoire des Etats-Unis, les verbes irréguliers d'Anglais, la vie des animaux, les notes de musique ; j'ai passé 10 ans à lire des encyclopédies, à étudier. Et bien maintenant il est temps d'arrêter d'être un Khi Omicron pour être un Pi Sigma. Il faut que je m'élance dans la vie à tire d'ailes comme l'Aigle et que je découvre le monde des ados qui m'entoure. J'en ai assez d'être un enfant, j'en ai assez d'être innocent et ignorant !

Meika m'ouvrit encore une fois les yeux, et je ne pu m'empêcher de répéter tout haut que j'étais un Sioux et Wynwoodien à la fois, avec conviction, une conviction d'acier.
L'Amérindienne me fit un énorme sourire. Elle a un superbe sourire vraiment magnifique.
What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika Jana-Mashonee
Je crois que les Amérindiens ont tous de beaux sourires. Je lui rendis son sourire.
« Je suis ravie de te l'entendre dire. Tu sais Paytah, il ne faut pas désespérer, tu serais bien malheureux de perdre le peu d'espoir qui reste à notre peuple. ».
Je baissais la tête en jouant avec mes mains avant de lever les yeux vers le soleil couchant, regardant droit devant moi, réfléchissant aux dernières paroles de la jeune-fille.
J'approuvais en hochant la tête puis, je tournais mon visage vers Meika et lui dis : «Merci. J'allais perdre cet espoir mais grâce à toi, il a grandit un peu plus. ».
Je lui fis un sourire timide puis baissais les yeux vers Eureka. Celle-ci baillait à s'en décrocher la mâchoire. Elle s'était réveillée.
Eureka se leva puis grimpa sur moi, sans que je ne m'y attende.
Je tirais sur l'élastique qui retenait mes cheveux, car maintenant c'était l'élastique qui m'agaçait. Mes cheveux noirs mais teints en reflets bruns chocolat ondulés-mais qu'est-ce qu'à fait ce fichu coiffeur?- tombèrent sur mes épaules et une partie arriva devant mon visage. Je soufflais sur la mèche qui cachait mes yeux, tandis qu'Eureka sentait mes mains.

Toutes les paroles de Meika revinrent dans ma mémoire. Je restais silencieux tandis que je me mis à réfléchir de nouveau sur chacune d'elles.
Un énorme sourire se dessina sur mon visage et je remerciais de nouveau Meika : « Pilamayaya. Si tu es venue me voir ce n'était pas pour rien. Je t'en remercie. Tu m'a ouvert les yeux sur des choses très importantes. ».
Je fis un autre sourire avant de faire le signe des Amérindiens pour dire amis, mes yeux bruns aux reflets orangés-rougeâtres plongés dans les yeux rougeâtres de Meika.
Eureka leva la tête et nous regarda d'une façon étrange, comme si elle essayait de comprendre ce que je faisais. J'éclatais de rire avant de caresser mon petit chiot qui était quand même formidable.

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyLun 4 Aoû 2014 - 14:32

Au sujet de l'alcool, Paytah avoua que j'avais raison. J'avais souvent raison, mais il ne fallait pas s'y méprendre, je pouvais avoir tord sur d'autres sujets. En revanche, j'avais surtout tellement envie de remettre ce garçon dans le droit chemin. J'avais déjà échoué avec des jeunes de ma réserve, j'aimerais réussir avec d'autres avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Mon but n'était pas de les obliger à faire ce que je sentais le mieux, mais uniquement à leur ouvrir les yeux et leur laisser le choix. Quand on était sous l’influence de drogue ou d'alcool, on n'avait dès lors plus de choix. Nous parlions ensuite mariage. Drôle de changement.

« Ma sœur veut inviter tous les Amérindiens de l'Amérique du Nord. Si elle pouvait inviter les Amérindiens de l'Amérique du Sud, je pense qu'elle le ferait. ».

Je pouffais de rire.

« Alors elle m'a dit d'inviter tous les Amérindiens que je connais où que je croise dans ma vie. Mais des Amérindiens, c'est pas courrant à Miami ! J'ai invité un Amérindien que j'ai rencontré à une fête qui a mal tourné, et puis maintenant je t'invite. Je dois être le témoin de ma grande sœur. Son mariage c'est bientôt. Alors si tu veux venir, et même avec ta famille...Plus il y a d'Amérindiens, plus ma sœur est contente !. Moi je trouve que c'est exagéré d'inviter tous les Amérindiens de la Terre juste pour un mariage! Si tu veux venir en tout cas tu sera la bienvenue dans notre réserve et chez nous aussi. »

- Eh bien, j'en serais ravi. Surtout si ça peut lui faire plaisir et puis, te faire plaisir aussi, pourquoi pas. Ne fais donc pas cette tête ! On s'amuse bien aussi dans un mariage.

Ma mère était tellement ancrée dans ses origines qu'elle avait demandé à mon père de se lier à la façon lakota. Mon père n'avait pas bronché. Si je devais me marier un jour, je pense le faire également. Ca serait tellement magnifique de perpétrer les vieilles traditions ! Les déclarations par la couverture de l'homme, les peintures de la femme, les plumes de cygnes, colombes et poules...Les divorces n'étant rien de plus qu'une séparation à l'amiable, sans jamais se blesser. Par la suite, quand je demandais à Paytah s'il voulait vraiment tout abandonner, il m'annonça que non. J'étais grandement soulagée. Il me demanda ensuite conseil et j'essayais de l'aider du mieux que je pouvais.


« Tu es une fille pleine de sagesses. Wow ! C'est surprenant comme tout ce que tu me dis est vrai depuis tout à l'heure. ».

Je souris.

- Je l'ai hérité en gardant mes vertues amérindiennes. Mais ce n'est rien comparé à mes grands-parents. Après, ma mère en a appris l'usage de leur part et me l'a transmis.

« Je suis un Pi Sigma Lakota Wynwoodien et rien ni personne ne pourra y changer. ».

J'agrandis mon sourire.

- Je suis ravie de te l'entendre dire. Tu sais Paytah, il ne faut pas désespéré, tu serais bien malheureux de perdre le peu d'espoir qui reste à notre peuple.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyLun 4 Aoû 2014 - 13:49

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Meika avait refusé mon invitation. Nous abordâmes ensuite le sujet de l'alcool, puisqu'elle avait fait une remarque sur la tonne de canettes qui juchaient le sol. Je lui expliquais que je buvais pour masquer ma peine, pour oublier ma tristesse.
Ce que je ne voulais pas qui arrive était arrivé : je ressemblais à un jeune délinquant malheureux de ma réserve. Lorsque je les voyais, je me jurais à chaque fois de ne jamais tomber dans ce cercle vicieux, de ne jamais toucher à l'alcool. Mais là j'y avais touché. J'avais bu pour la première fois à l'Event des RK, parce que je ne voulais pas passer pour un vieux-jeu. J'avais eu un effort surhumain pour boire quelques gouttes. J'avais fais une grimace, j'avais cru que ce n'était pas bon, je m'étais senti mal.
Puis après, j'ai juré de ne plus retoucher à la boisson. Mais après la mort de Ty, j'avais sombré. J'étais tellement triste, que le lendemain de l'enterrement j'errais comme un fantôme dans les rues sombres de Miami Vice.J'étais entré dans un bar et au lieu de commander du jus d'orange ou de l'eau, j'avais demandé de la bière. Et depuis, j'en étais accro. J'avais goutté des cocktails, de la vodka mais ma boisson favorite était de la bière. Et puis, est né aussi une passion pour le RedBull qui est devenu une drogue. J'achète des canettes de Redbull par douzaines et même plus. Dans ma chambre de Pi Sigma, il y a des tonnes de paquets de RedBull au pied de mon lit, empilés les uns sur les autres.
« Oh je crois que si je comprends, mais tu es déjà troublé par l'alcool. Tu ne cherche qu'à masquer, cacher, ignorer, mais ce n'est pas comme ça qu'on se soigne de la tristesse. Au contraire, on ne fait que remettre à plus tard encore plus de douleur. », me répondit Meika.
Mon regard se releva vers le sien et je restais un moment à la fixer avant d'admettre dans un murmure : « Tu as raison. ».
Pocahontas numéro 2 était la voix de la sagesse. Je comprenais maintenant pourquoi elle s'appelait Belle Âme. Mais pour ma part, je ne comprenais pas pourquoi je m’appelais Le Feu. Encore mes autres prénoms Le Courage et aussi L'Amitié, je comprenais. Mais pourquoi je m'appelais Le Feu ?
Quoi qu'il en soit, Belle Âme avait une fois de plus raison : l'alcool n'était qu'une leurre, qu'une illusion. Je buvais pour oublier, mais ça ne changeait rien au fait que j'étais triste, que Ty et Joy me manquaient et que je culpabilisais toujours. A chaque gorgée de bière, je ressentais une vive douleur en moi et je plongeais toujours un peu plus vers un gouffre sombre dont je ne pouvais en sortir. Si mes parents étaient au courant que je buvais, ils péteraient un plomb. Ils me sermonneraient comme jamais. Ils auraient honte de moi. Personne ne sait que je bois, sauf ma sœur préférée Matoskah.


Cette dernière avait invité toute la Réserve à son mariage. Elle s'était mise en tête d'inviter tous les Amérindiens des Etats-Unis et du Canada, alors elle avait demandé à tous ses amis d'inviter leurs amis et ainsi de suite. Moi, elle m'avait demandé d'inviter des Amérindiens. Les seuls Amérindiens que je connaissais étaient l'Amérindien aux cheveux super-longs qui avait osé me frapper avec une bouteille d'alcool sur la tête et puis maintenant Meika.
Ty était mort, ce n'était pas la peine de l'inviter. Je ne connaissais personne d'autre.
Alors, j'invitais Meika. Celle-ci fût surprise : « Et tu m'invite alors que je ne connais personne ? ».
J'haussais les épaules : « Ma sœur veut inviter tous les Amérindiens de l'Amérique du Nord. Si elle pouvait inviter les Amérindiens de l'Amérique du Sud, je pense qu'elle le ferait. ».
Matoskah était vraiment trop drôle. Moi, si je devais me marier, je n'aurais inviter que les personnes vraiment proches, mais pas des inconnus !
« Alors elle m'a dit d'inviter tous les Amérindiens que je connais où que je croise dans ma vie. Mais des Amérindiens, c'est pas courrant à Miami ! J'ai invité un Amérindien que j'ai rencontré à une fête qui a mal tourné, et puis maintenant je t'invite. Je dois être le témoin de ma grande sœur. Son mariage c'est bientôt. Alors si tu veux venir, et même avec ta famille...Plus il y a d'Amérindiens, plus ma sœur est contente ! (Je roulais des yeux avant de secouer la tête). Moi je trouve que c'est exagéré d'inviter tous les Amérindiens de la Terre juste pour un mariage! Si tu veux venir en tout cas tu sera la bienvenue dans notre réserve et chez nous aussi. »

Me rendant compte peu après que j'étais presque entrain de perdre ma véritable identité de Sioux, je demandais à Meika conseil. Elle m'avait précédemment certifié que agir comme un Blanc c'était comme avoir un masque. C'était en gros être un hypocrite. Mais les populaires ne sont-ils pas hypocrites ? Même entre eux ?
Je demandais en balbutiant si c'était mal de renier son identité de Sioux. Meika me répondit en mettant sa main sur mon épaule : « Non...Non si tu tiens réellement à ce déchirement. Rien n'est mal, si on le désire vraiment. Mais...Le veux-tu réellement ? ».
Mes yeux de chinois se fermèrent un instant. J'essayais de m'imaginer reniant totalement qui j'étais vraiment, faisant comme un Visage Pâle, ignorant ma culture comme si je n'avais jamais été un Sioux de ma vie. L'horreur !
Je rouvris mes yeux subitement avant de les bouger de nouveau comme quelqu'un d'effaré. Je baissais mes yeux un instant, laissant ma bouche s'entrouvrir et mes incisives s'entrechoquer contre celles du bas, avant que ma bouche se referme doucement et lentement.
Je ne pouvais pas réellement faire une telle chose pareille. Beaucoup d'Amérindiens en venaient à cette situation de facilité (et de fatalité). D'ailleurs, dans le livre Un Eté Lakota, il en était question : au début, Léonard Fourfingers, refusait ses origines, il avait coupé tout lien avec ses racines. Mais au final, il les avait retrouvés.
« Non. », fis-je en secouant la tête. Je ne voulais pas me séparer de mon héritage quand même ! Pourquoi vouloir être un Visage Pâle alors qu'être un Peau-Rouge s'était tellement mieux ? Et puis, j'étais né Sioux, je ne pouvais pas prétendre être un Blanc, c'était ridicule ! Est-ce que je pouvais changer ma peau ? Non, sauf si je faisais comme Michael Jackson.

Meika, pleine de compassion et prête à m'aider sans oublier de m'ouvrir les yeux m'expliqua : « Paytah, ce n'est pas parce que tu es un lakota que tu ne peux pas être autre chose. Tu me l'a dit toi même. Je suis une lakota, une américaine, une lycéenne, une wynwoodienne. C'est ton cas aussi. Ce n'est pas pour autant que je renie ce que je suis. Je suis lakota avant tout autre chose et c'est à cela que tu dois songer avant tout. Tu es Pi Sigma, personne ne pourrait t'empêcher de l'être, mais tu es un lakota Pi Sigma. Tu as une culture, un nom, un peuple. Tu as aussi une confrérie, une école, un pays. Tu n'es pas obligé de croire que tu dois trancher entre tout ça. Le vrai bonheur, la vraie vie, c'est de pouvoir être tout ce que l'on désire être. Et ça peut être beaucoup de chose. Ta place chez les PS, tu dois l'avoir en tant que Sioux. ».
J'analysais ses paroles un moment.
Je pouvais être un PS, Un sioux et un Wynwoodien en même temps. Je n'étais pas obligé de n'être qu'un PS simplement ou un Sioux. C'est pourquoi Meika était une Amérindienne urbaine.
J'étais un Sioux Lakota de la tribu des Hunkapapas et j'en était fier. J'étais un Wynwoodien et j'en étais fier. J'étais un Pi Sigma (bon il y a encore du boulot!) et j'en étais fier aussi. Alors pourquoi séparer les trois ?
Meika avait encore une fois raison.
Je lui jetai alors un regard surpris et je lançais : « Tu es une fille pleine de sagesses. Wow ! C'est surprenant comme tout ce que tu me dis est vrai depuis tout à l'heure. ».
Je baissais les yeux et restais silencieux un moment.
Puis je murmurais doucement : « Je suis un Pi Sigma Lakota Wynwoodien et rien ni personne ne pourra y changer. ».

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyLun 4 Aoû 2014 - 11:03

J'étais désolé pour Paytah de devoir refusé malgré toutes ses tentatives mais je refusais de toute manière de me risquer dans ce genre de situation. Je n'avais pas du tout la même personnalité que ce garçon et il faudra bien qu'il s'en fasse une idée car le monde ne tournait pas forcément toujours comme lui. Il n'y avait qu'à le regarder pour le savoir. Qui aurait envie de se noyer dans le désespoir avec cette maudite boisson que les blancs avaient un jour fait connaître à mon peuple pour mieux l'amadouer ? Mieux l'exterminer ? L'alcool était mortel, l'avait été pour les miens, l'était encore pour les Blancs. Je sais que mon peuple n'était pas non plus une perle de sagesse dans ce domaine car il avait fait connaître le tabac et autres herbes aux occidentaux mais eux, c'était simplement par cadeaux et soif d'amitié, chose que les Blancs avaient trahi avant de nous massacrer.

«Il y a t-il un feu de camp autour de toi ? Où tu le vois ? Ou ça ? Ou ça ? Moi je ne vois rien. Tu n'es pas obligé de boire, mais au moins venir avec moi juste pour te faire des connaissances. Je bois pour oublier ma peine, je squatte les fêtes pour masquer ma tristesse. Tu ne comprend pas....tu ne comprend pas... Si tu étais à ma place, tu comprendrais ! ».

- Oh je crois que si je comprends, mais tu es déjà troublé par l'alcool. Tu ne cherche qu'à masquer, cacher, ignorer, mais ce n'est pas comme ça qu'on se soigne de la tristesse. Au contraire, on ne fait que remettre à plus tard encore plus de douleur.

Je sais que croire en une vie meilleure pour les miens paraissait utopique. Mais si tout le monde pensait de la même façon, il n'y avait rien d'étonnant à ce que cela n'arrive jamais. Il prétendait se battre, moi je le voyais fuir. Fuir la misère comme beaucoup d'amérindien. J'étais triste. Triste...Il pensait surement ne pas avoir l'impression d'abandonner les siens mais comment pouvait-il le savoir ? Il n'était pas à leur place, pas à la place de ceux qui restaient et voyaient les leur partir. Tant d'amis de ma réserve étaient partie vivre le bonheur, sans jamais revenir. Dans ma réserve, je n'étais ni riche, ni au paradis, mais cette misère, je m'en contentais, j'en étais satisfaite, c'était ce que j'avais toujours connu et la vie en dehors devenait effrayante. Elle ressemblait au jardin d'Eden mais ceux qui s'y rendaient devaient pour cela goûter au fruit défendu, être maudit à jamais. Jamais je ne pourrais aimer cette vie. Un endroit trompeur où tout était beau, brillant, luxueux, en abondance. Mais l'abondance n'était qu'un viol de la nature, ces villes n'étaient plus que des vaisseaux déconnectés de la terre. Les arbres étaient enfermé dans un mètre carré, l'herbe n'y poussait plus, les forêts étaient rasées, l'air y était pollué, l'eau et la nourriture étaient empoisonnées, les enfants étaient malades, les vieux étaient rejetés et les pauvres délaissés. Il n'y avait plus la moindre communion entre les êtres vivants, les humains devenaient zombies, esclaves de leur propre vie. La vie paraissait toute rose et les points noirs étaient camouflés dans ce décor de rêve, en traître. Je préférais largement vivre dans le noir et voir chaque souffle de vie, de bonheur, de joie, de merveilles comme le plus précieux des dons de la nature. Une vie parfaite n'existait pas. Au moins la mienne n'était pas traître. Et cette connaissance, faisait ma satisfaction.

J'essayais de le lui faire comprendre mais c'était comme s'il avait déjà tracé son si malheureux chemin de vie. Cependant, son regard changea brusquement, comme un déclic dans son esprit. J'eus une appréhension, je considérais son visage mélancolique. Il finit par me dire :


« Je...je ne sais pas. Je n'oublierais pas qui je suis vraiment mais...je dois agir comme un Blanc parmi eux ! C'est une question de camouflage pour mieux s'intégrer. »

- Non Paytah. C'est un masque. Un masque qui sourit et qui cache ce qu'il y a derrière.

Je reconnaissais bien là une âme perdue, son chemin de vie semblait être arrivé à un carrefour important. Il devait prendre garde, l'un des sentiers menait à un précipice dont on ne voyait pas le fond. L'amérindien me fit attendre et je le vis aller jeter les canettes du sol. Je l'observais mais étrangement, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un sentiment ravi en moi. Quand il revint près de moi, il me dit :


« Ma sœur va se marier avec Wapi, un gars de notre tribu. Ça te dirais de venir ? »

La question était surprenante et inattendue.

- Et tu m'invite alors que je ne connais personne ?

Ca se faisait au moins ?


« Tu crois que c'est une bonne idée de...renier sa culture ? De renier qu'on est un Sioux ? Je... »

Je posais ma main sur son épaule.

- Non...Non si tu tiens réellement à ce déchirement. Rien n'est mal, si on le désire vraiment. Mais...Le veux-tu réellement ?


«Je dois être un PS et m'intégrer. Et pour ça j'ai décidé de faire comme un visage Pâle ...tu m'as dit de ne jamais oublier qui j'étais. Mais...Comment dire...Je ne sais pas vraiment comment faire pour m'intégrer sans renier le fait que je sois un Sioux. Les Blancs c'est l'Elite ...Je les envie je dois bien le reconnaître. Si Ty était là, il te l'aurait confirmé...A moins qu'il ne l'ai déjà fait, je me trompe ?
Lui il voulait être un Sioux, moi je veux être un Wasicu...Toi dont les paroles sont sages, tu n'aurais pas un conseil à me donner avant que je ne renie totalement ce que je suis réellement : un Sioux.... ? Je comprend maintenant tes paroles de tout à l'heure, mais pourtant ...Je ne peux pas faire autrement : je dois être un fêtard, m'ouvrir au monde, repousser mes limites. Je suis un Pi Sigma.


- Paytah, ce n'est pas parce que tu es un lakota que tu ne peux pas être autre chose. Tu me l'a dit toi même. Je suis une lakota, une américaine, une lycéenne, une wynwoodienne. C'est ton cas aussi. Ce n'est pas pour autant que je renie ce que je suis. Je suis lakota avant tout autre chose et c'est à cela que tu dois songer avant tout. Tu es Pi Sigma, personne ne pourrait t'empêcher de l'être, mais tu es un lakota Pi Sigma. Tu as une culture, un nom, un peuple. Tu as aussi une confrérie, une école, un pays. Tu n'es pas obligé de croire que tu dois trancher entre tout ça. Le vrai bonheur, la vraie vie, c'est de pouvoir être tout ce que l'on désire être. Et ça peut être beaucoup de chose. Ta place chez les PS, tu dois l'avoir en tant que Sioux.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyDim 3 Aoû 2014 - 15:41

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Pocahontas 2 n'arrivait pas à expliquer ce qu'elle n'aimait pas dans les fêtes. Je la regardais, yeux écarquillés, et là je ne ressemblait plus à un Chinois. Je baissais ensuite les yeux, me disant qu'elle était sûrement une de ces jeunes non fêtardes.
Puis nous parlâmes de mon chien, qui visiblement était vraiment in love de Meika. Cette dernière ajouta qu'Eureka et moi étions peu être liés au même destin. Je fis un sourire en coin en étouffant un petit rire, comme le faisait souvent mon défunt cousin Ty.

Lorsque Meika commenta ma réflexion sur les canettes juchées sur le sol, je l’agressais presque en ripostant que je n'étais pas comme l'un de ces pollueurs de Visages Pâles. J'étais très agressif ces temps-ci. On jurerait que je n'étais pas le même Paytah de l'event des PS et encore moins celui de l’évent des RK. Je ne m'énervais jamais, j'étais calme comme le Dalaï Lama. C'est bien ce qui me différenciait de Ty Noah Swan. J'étais doux, calme... mais là, il se passait quelque chose...Comme si je faisais ma crise d'adolescence ou un truc comme ça. J'étais colérique, agressif, maussade, mal élevé, désagréable. Il valait mieux me fuir que m'approcher. J'espérais que cette situation se terminerait et que je redeviendrais le gentil Pay que tout le monde connaissais.
Je me confiais ensuite, tout d'un coup de ce que je ressentais à présent. Tout le monde m'avait lâchement abandonné et m'accusait pour un rien. Y comprit mes parents. La Lakota fût surprise de ce que mes parents pensaient. J'hochais tristement la tête, ayant perdu brusquement la parole.
Il m'arrivait très souvent de parler avec le regard ou les gestes.
J'expliquais ensuite la vérité à Meika, espérant qu'elle comprendrait ma situation. Je parlais ensuite de la fête, essayant une fois de plus de la convaincre, mais c'était peine perdue. Meika ne voulait rien entendre, elle était déterminée à rester sur sa position. Je me dis alors qu'elle était vraiment pas facile comme fille, et je me demandais tout à coup si son petit-ami (si toute fois elle en avait un (mais ça m'étonnerais beaucoup)) arrivait à la supporter et si oui, comment.
Meika ne comprenait pas pourquoi je voulais m 'éclater. IL LE FALLAIT car : j'étais censé être un PS et les PS sont fêtards, c'est bien connus, il fallait que je me rebelle un peu, il fallait que je masque ma peine.
Je rétorquais du tac au tac : «Il y a t-il un feu de camp autour de toi ? Où tu le vois ? Ou ça ? Ou ça ? Moi je ne vois rien. Tu n'es pas obligé de boire, mais au moins venir avec moi juste pour te faire des connaissances. Je bois pour oublier ma peine, je squatte les fêtes pour masquer ma tristesse. Tu ne comprend pas....tu ne comprend pas... ». J'avais secoué la tête en répétant « Tu ne comprend pas. », puis j'ajoutais : « Si tu étais à ma place, tu comprendrais ! ».

Je tentais encore une fois de la convaincre, mettant cette fois en avant notre lien de tribu. Mais Pocahontas 2 refusa encore, ajoutant qu'elle serait mal à l'aise.
J'essayais une dernière fois, en parlant de ce que faisais les jeunes dans la Réserve. Ça au moins, c'était vrai et elle ne pouvait le nier. Cependant, ce fût encore un 'non' dans le ton de sa phrase. Je jette l 'éponge, j'ai vraiment tout essayé ! Je ne vais tout de même pas la forcer à venir avec moi, non ?
Le sujet de discussion changea et nous parlâmes école. Meika ne se sentait pas à son aise à Wynwood apparemment. Pas moi, cet endroit me plaisait bien. La Sioux, elle, ne voulait pas abandonner les siens pour vivre chez les Blancs. Je roulais des yeux : est-ce que j'ai abandonné les miens ? Je crois que c'est plutôt le contraire, non ?
La réserve était un endroit horrible. Tout était pauvre, tout était triste...Ici à Miami, c'est vraiment le paradis. Ici les gens sont heureux. Ici les gens sont riches !
Meika croit-oh comme elle est bien naïve!- que notre situation à la réserve changera ! La pauvre ! Elle croit vraiment qu'un jour les Amérindiens seront aidés ? Sortirons de la misère ?
La Sioux vit juste dans un rêve !!! ça n'arrivera jamais ! Ce qu'il faut faire, c'est se battre sois-même pour s'en sortir. Comme moi...C'est ce que je fais.
Et c'est ce que j'ai essayé d’expliquer à ma voisine de banc, mais elle n'a strictement, mais alors là strictement rien compris ! C'est l'alcool où Meika ne comprend vraiment rien à ce que j'essaie de lui faire comprendre depuis tout à l'heure ?
Puis soudain, je me redressais et me lançais dans un discours de philosophe. Pauvre Meika !
Elle essaya de m'arrêter dans mon spitch en essayant de me calmer, disant que je mélangeais tout-ah ça doit être l'alcool ça!- et que je m'emportais. Mais je continuais dans mon discours, et je perdis Meika qui se sentait agressée. Depuis le début je lui parle n'importe comment. Je me comporte pas comme un Don Juan mais comme un vieil ours. C'est horrible, c'est horrible : pourvu que les PS ne soient pas au courant de cette histoire. Il faut m'excuser : je suis vraiment dans une période tragique, je suis à fleur de peau en ce moment. Je fais ma crise d'ado, je fais une dépression je pense, enfin bref, c'est une grosse crise de rébellion et je passe ma rage sur tout le monde où presque.
Meika s'écrie alors : « Arrête donc de m'agresser ! ». Je me tus en la regardant un instant, comme étonné puis elle repris : « Ma place est auprès des miens et puis c'est tout ! Mais je n'ai jamais dit que je bâtirais un mur autour de la réserve. ».
Je compris ce qu'elle voulait me dire tout à coup, mais je plissais néanmoins les yeux. Moi, je ne voyais pas les choses ainsi. J'étais certes un Sioux, mais je voulais me fondre dans la masse.
Je demandais ensuite à Belle Âme de se battre avec moi pour prouver au Blancs qu'on méritait notre place. Mais l'Amérindienne me donna une réponse surprenante qui me laissa bouche-bée : « Je n'ai rien à prouver aux Blancs. Je me bats déjà pour l'avenir de mon peuple, pour la réussite de ma famille, pour l'indépendance des lakota. Après tout, je suis une "indienne urbaine". ».
Moi, je ne pouvais pas être un Amérindien urbain. Il fallait que je m’intègre avec les Blancs, et pour m'intégrer, je devais agir comme un Blanc. C'est moi qui m'étais mis cette idée en tête depuis le jour où mes parents m'avaient appris que j'allais aller dans une école de Visages Pâles. Je prônais mon origine, mais je rêvais d'être un Wasicu. C'était tellement plus facile d'être un Blanc ! Toutes les portes vous étaient ouvertes. Les Blancs n'avaient pas besoin de se battre. Ils étaient l'Elite.
Mon cousin Ty voulait retourner aux sources, essayer de connaître son côté Sioux. Moi je voulais, au contraire, me détacher de ma culture et agir comme un Blanc, penser comme un Blanc, avoir les coutumes des Blancs. Un pourrait faire un livre sur moi qui s'appellerait : « L'Amérindien qui voulait être un Blanc. » ou alors « L'Amérindien qui se prenait pour un Blanc. ».
Je n'étais pourtant qu'un Sioux qui au départ était pauvre, rejeté, méprisé.
Mais aujourd'hui j'étais riche et je voulais être populaire. Je voulais être parmi les adulés du lycée. Je voulais que ma situation change !
Et pour cela, je reniais presque ma culture.Je n'allais pas tarder à arriver complètement à la renier. Je ne voulais même plus retourner à la réserve. Ma sœur devait se marier bientôt et je devais être son témoin. Mais je ne voulais pas revenir. La réserve me manquait quelques fois, je voulais revoir mon cheval et ma famille, mais j'étais à Miami à présent et tout avait changé.

Je présentais mon poing à Meika et lui demandais : « Alors, tu me le promets ? ».
Nous échangeâmes un regard après un silence de mort, tandis que nos poings se touchèrent à peine.
«Et toi Paytah, surtout n'oublie jamais qui tu es !», me dit Meika, de façon sérieuse.
Cette phrase me fit louper un battement de mon cœur. Je baissais la tête et les yeux immédiatement.
J'analysais les mots de Meika, ma décision d'agir comme un Blanc et de renier mes origines.
Cette phrase sonnait comme un conseil, comme un avertissement, comme une phrase dans un film aussi.
Je mordis tout d'abord mes lèvres, bougeant mes yeux baissés comme quelqu'un d'effaré ou quelqu'un qui aurait été pris en flagrant délit de bêtise, battis mes cils-comme un garçon hein, pas comme Ty!-, pinçais mes lèvres, eut un tic nerveux à un œil puis relevais la tête et les yeux. Mes yeux bruns durs et éteints plongèrent dans ceux de Meika. Une lueur de vie enflamma mes pupilles et mon regard s'adoucit. Je réfléchissais en même temps à ces neuf mots qui m'avaient fait presque avoir un arrêt cardiaque.
Le Feu analysait les mots de Belle Âme. Les mots de Pocahontas étaient vrais, aussi vrais et intelligents que ceux prononcés par Joy Crawford...
Des paroles de sagesses que seul quelqu'un d'intelligent pouvait comprendre.
Est-ce que Yakari allait écouter les paroles de Pocahontas ?
Est-ce qu'il allait abandonner l'idée d'être un Blanc ?

Soudain ma voix grave et douce brisa le grand silence qui s'était installé : « Je...je ne sais pas. Je n'oublierais pas qui je suis vraiment mais...je dois agir comme un Blanc parmi eux ! C'est une question de camouflage pour mieux s'intégrer. ». J'avais enfin répondu au conseil de Meik.
Je poussais un soupir puis déclarais à Meika : « Belle-Âme, je reviens. ».
Je pris toutes les canettes-du moins celles que je pouvais- et allais les jeter dans une poubelle. Je refis 4 voyages ainsi, puis je retournais m’asseoir aux côtés de Meika. Eureka leva sa tête vers moi, regarda Meika puis descendit par terre et se coucha entre nous.
« Ma sœur va se marier avec Wapi, un gars de notre tribu. Ça te dirais de venir ? », proposais-je soudainement. Je me rappelais que Matoskah m'avait demandé d'inviter des Amérindiens. J'avais déjà invité celui de la fête qui avait tourné à la baston. Il m'avait frappé avec une bouteille d'alcool sur la tête et je m'étais écroulé sur le sol. Du sang avait coulé de mes tempes -enfin en haut de mes tempes- et avait coulé le long de mon visage. J'étais resté sur le sol, furieux et je voulais me venger, mes les autres fêtards m'en avait empêché. L'Amérindien aux cheveux ultra longs était parti en courant, une bouteille d'alcool neuve à la main.

Les mots de Meika ne cessait de résonner en moi. Ces neufs petits mots m'avaient interpellés. J'avais brusquement honte.
Je tournais la tête vers la brunette et je lui demandais conseil : « Tu crois que c'est une bonne idée de...renier sa culture ? ». Je déglutis avant d'ajouter : « De renier qu'on est un Sioux ? Je... »
J'étais devenu mal à l'aise, mon assurance avait disparue. Ma voix était étranglée. J'étais un peu perdu. Je n'avais que 16 lunes et je ne connaissais pas tout de la vie et encore moins de comment s'intégrer. J'étais timide et je n'osais pas forcément. Mais là j'osais oser et je découvrais le monde des Blancs avec une étrange fascination. J'étais comme hypnotisé.
Je plissais les yeux et les baissais avant de continuer tout en jouant avec mes mains : «Je dois être un PS et m'intégrer. Et pour ça j'ai décidé de faire comme un visage Pâle ...tu m'as dit de ne jamais oublier qui j'étais. Mais...Comment dire...Je ne sais pas vraiment comment faire pour m'intégrer sans renier le fait que je sois un Sioux. Les Blancs c'est l'Elite ...Je les envie je dois bien le reconnaître. Si Ty était là, il te l'aurait confirmé...A moins qu'il ne l'ai déjà fait, je me trompe ?
Lui il voulait être un Sioux, moi je veux être un Wasicu...Toi dont les paroles sont sages, tu n'aurais pas un conseil à me donner avant que je ne renie totalement ce que je suis réellement : un Sioux.... ? Je comprend maintenant tes paroles de tout à l'heure, mais pourtant ...Je ne peux pas faire autrement : je dois être un fêtard, m'ouvrir au monde, repousser mes limites. Je suis un Pi Sigma.
 »
Je relevais le regard dans celui de Meika et j'attendis sa réponse.


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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyVen 1 Aoû 2014 - 22:31

Paytah ne semblait pas comprendre ce que je lui disais, il fallu que je lui explique d'une autre manière. Il semblait plus intégrer que moi à la civilisation des blancs, je craignais moi même qu'il perde son héritage. En tout cas, il n'apprécia pas mon refus, ce qui se voyait dans ses yeux mais je n'allais pas accepté une chose qui me déplaisait, j'étais toujours très sincère.

- Je ne saurais vraiment l'expliquer. Je n'aime pas ça, c'est tout.

Puis rapidement vint le sujet sur les animaux. Je fis comprendre à Paytah qu'un être vivant n'avait pas à être la propriété d'un autre, encore une chose qui n'avait pas l'air de lui plaire mais il me répondit :


« Tu as raison, les animaux sont nés libres. Les hommes les ont domestiqués, certains les ont enfermés dans des cages, d'autres les maltraitent, d'autres encore les vendent. Je n'ai pas trouvé Eureka...C'est elle qui m'a trouvé et qui n'a plus voulu me quitter. Je marchais dans la rue, pleurant comme une madeleine et puis cette petite boule de poil s'est avancée vers moi. Elle ne m'a plus jamais laissé. »

- Qui sait, vous êtes sûrement lié au même destin.

Répondis-je en caressant la tête de l'animal. Comme moi qui avait trouvé Hakan, c'était une chose inéluctable. Quand je lui fis la remarque des canettes au sol, le garçon s'énerva :


« Je sais, je ne suis pas un de ces visages pales qui polluent la planète ! »

- Je n'ai pas dit le contraire.

Ce gars là était tout aussi impulsif que Ty, pourtant, au premier abord, on jurerais qu'il eût plus de finesse. Je m'étais bien trompé. Quand je l'avais taquiné, il m'avait lancé un sale regard mais s'excusa tout de suite après.


« Je sais que tu ne me connais pas mais...Tout le monde en ce moment n'a plus confiance en moi. C'était Joy...ensuite mes parents et enfin toi...Joy n'avait plus confiance en moi parce que je lui ai menti deux fois. C'était pour la protéger, mais elle n'a jamais voulu rien comprendre. Mes parents croient que j'ai tué Ty de mes propres mains. Ils sont drôles tu ne trouve pas ?. Ils sont carrément trop forts ! Ils n'étaient pas là mais ils arrivent quand même à transformer l'histoire ! En plus à mon désavantage... »

Il me parlait d'une certaine Joy mais je n'avais aucune idée de qui il voulait parler.

- Tes parents croient une chose pareille...?

Pour moi, une telle chose était affolante.


« J'ai vu Ty mourir sous mes yeux. J'ai même paniqué après...Je...Je n'arrive pas à croire que mes parents ne croient pas en leur propre fils ! « Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça...Je dois t'embêter...ça ne te regarde pas, excuse-moi...mais ...il y a vraiment des choses qui...m'embêtent ! Et puis toi tu veux même pas venir t'éclater avec moi. »

- Non...Tu n'as pas à t'excuser. Je suis désolée, je fais rarement des choses contre mon gré.

« Allez viens ! Tu va décompresser ! Et puis ça te permettra de rencontrer des gens au lieu de rester toujours seule. Tu aimes vraiment la solitude ? Bon je dois t'avouer que...moi je reste souvent à l'écart mais, j'ai appris qu'il faut aller vers les autres. C'est vrai que c'est une fête avec que des Wasicu, mais...et alors ?!! Ce n'est pas une occupation de Blancs. Enfin je veux dire, y a des fêtes comme ça dans nos réserves aussi ! ...Enfin...avec moins de richesse et de froufrous. »

- Mais il n'y a que les Blancs pour penser se décompresser en s'arrosant d'alcool et se pavanant sous les projecteurs ! Non, bon d'accord, ça peut arriver dans ma réserve aussi, si toutefois ils avaient de quoi se payer des projecteurs. Je ne suis pas à la recherche de la solitude. Dans mon quartier, il n'est pas rare de décompresser autour d'un feu pour se conter des légendes.

«Tu ne voudrais pas...laisser un frère tout seul quand même ? ».

- Je, tu me mets dans une situation bien embarrassante. Je sais que je ne me sentirais pas à l'aise.

« M'enfin...Je te parie qu'à Cheyenne River ou à Pine Ridge les jeunes font la fête ! Si j'avais un supersonique, on serait arrivé là bas en 1 secondes même pas et on aurait vu qui a raison ! ».

- Ce n'est pas un secret, je sais bien ce qui s'y passe là bas.

Mais quand j'évoqua mes pensées au sujet de l'école, Paytah sembla sortir de ses gonds :


« Tu plaisante ou quoi ?!! A la réserve tout le monde est pauvre et sans espoir. Ici, tu as la chance d'étudier et de réussir dans la vie. Moi je préfère milles fois mieux être ici que là-bas. J'étudie très dur depuis mon enfance pour avoir un bon métier. Je veux réussir et je réussirais ! Wynwood est une bonne école. C'est Ty qui a donné l'idée à mon père de m'y inscrire. J'ai bossé comme un malade pour obtenir la bourse pour me permettre d'être ici. Tu n'aimes pas étudier ? La seule matière où je suis nul c'est la Géographie.

- J'étudiais très bien à la réserve. Ici, c'est une école de riche, mon père s'est ruiné à me payer des études mais j'ai toujours dit qu'il aurait pu mieux tirer usage de cet argent. Oui tout est pauvre à la réserve mais moi je garde l'espoir et je n'ai pas l'intention de les abandonner pour une sois disante nouvelle vie chez les Blancs.

Ecoute moi bien Meika...On est peut être dans une école de Blancs, on est peut-être dans une école où c'est difficile de trouver sa place, mais on y arrivera ! Je sais qu'un jour j'aurais ma place ici. Il faut se battre pour trouver sa place. Il faut se montrer, se...s'imposer ! Il faut oser ! He bien tu sais quoi ? Moi, Paytah Ohidekah Odakota Yellow je me battrai et je serais un PS. Tu crois que c'est facile pour moi ? C'est très dur, détrompe toi. On s'est déjà plusieurs fois moqués de moi, surtout parce que je suis timide et que je n'ai pas d'expérience avec les filles. Certains élèves dans les couloirs se moquent de mes origines, d'autres me disent que je suis un Chinois , mais est-ce que je baisse les bras ???!!! Là je ne suis même pas censé être un PS avec mon look et ma rebéllion. Mais je vais me battre !!! Oui ! Je me battrai pour trouver ma place, même si je dois pour cela me rebeller et faire ce que je n'ai jamais fais auparavant, même si je dois repousser mes limites ! On va pas se laisser marcher sur les pieds par les Blancs ! On n'a pas déjà assez souffert comme ça ? Réponds-moi !

- Tu t'emportes Paypah...Et tu mélange tout aussi.

Tu crois que les autres peuples par exemple les Noirs Afro-américains ont baissés les bras ? Tu crois que Martin Luther King a refusé de se battre ? Huh ? Réponds moi ! On n'est pas des idiots ! On va leur montrer, on va leur montrer à tous ces visages pâles qu'on peut réussir ! On va leur montrer qu'on a notre place ! On va leur montrer qu'on est pas ce qu'ils croient ! N'oublie jamais ce que je t'ai dis Meika. On doit se battre ! On est des Amérindiens, on est des Sioux et on est fiers ! ».

- Cesse donc de m'agresser !

Lançais-je d'un ton catégorique. A vrai dire, je n'aimais pas les gens qui s'irritaient ainsi, on pouvait très bien se parler sans grogner comme des hommes des cavernes non ?

- Ma place est auprès des miens et puis c'est tout ! Mais je n'ai jamais dit que je bâtirais un mur autour de la réserve.

Enfin, je comprenais mon expression.


«Promets moi que tu va te battre avec moi. Promets moi que tu va prouver aux Visages pâles que tu mérite ta place ici. Promets moi de t'intégrer. Promets moi d'être une Wynwoodienne. Tu es une Cloud, tu es une Lakota certes, mais tu es aussi une citoyenne d'Amérique, tu es une lycéenne et tu es une wynwoodienne ! »

- Je n'ai rien à prouver aux Blancs. Je me bats déjà pour l'avenir de mon peuple, pour la réussite de ma famille, pour l'indépendance des lakota. Après tout, je suis une "indienne urbaine".

« Alors, tu me le promets ? »

Insista t-il en me présentant son poing. Un moment de silence apparu avant que, sous le halo orangé du soleil couchant, le flambeau de nos regards se croisa, tout comme l'effleurement de nos poings réunit.

- Et toi Paytah, surtout n'oublie jamais qui tu es.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyVen 1 Aoû 2014 - 16:16

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Meika m'appris qu'elle avait lu le livre dont je lui avais parlé une fois. Moi, je connaissais l'histoire par cœur, je l'avais lu et relu des milliers de fois quand j'avais 14 ans.
Meika avait avoué par la meme occasion qu'elle n'était pas une accro de lecture. Moi, pour ma part, je lisais aussi souvent que possible, si j'en avais pas la flemme.
J'invitais ensuite Meika a venir avec moi à la fête, mais, elle refusa, poliment cependant. Mon magnifique sourire charmeur s'évanouit et je refis ma tête d'enterrement. Visage sombre,
je plissais les yeux-tellement qu'ils disparurent presque- ce qui me fit ressembler encore plus à un asiatique, puis je demandais de ma voix grave et chaude : « Comment ça ? ».
Je détournais le regard de celui de Meika et m'adossais au banc en faisant une expression de visage indescriptible et horrible (ICIIIII) avant de faire une autre moins effrayante (ICCCCCCCIIIIIIIIIIIII).
Je me demandais bien pourquoi « ce n'était pas son genre ». Tous les jeunes aiment s'éclater. Même les KO, intellos soit disant ! Ils étudient mais adorent quand même aller en douce en boîte de nuit (j'ai lu ça dans la Biographie de Ty).
Puis soudain je me demandais pourquoi mon arme secrète n'avait pas fonctionné. J'ai plusieurs façon de faire des sourires charmants, mais tous fonctionnent. Même mes parents tombent dans le piège !

Flashback

2004
« Maman ! Tu m'a promis de m'apprendre à jouer de la guitare !
« Non Paytah, je suis désolé mais je dois travailler ! »
Sourire d'angelot.
« Bon d'accord ! Viens ici ! »
« Choouuuuueeeeeeetttte ! »
Je tournais dans toute la maison en bois en criant de joie.

2006
« Je peux monter ton cheval Matoskah ? Pleaaase ? »
« Non ! Tu as le tien ! »
Ma sœur m'avait tiré la langue.
Sourire charmant.
« D'accord ! Mais tu le ramène avant 18 heure ! »
Je fis le salut militaire et montais sur le cheval blanc.

2007
« Non Paytah pour la dernière fois c'est NON ! »
« Papa s'il te plaît ! Je suis ton fils préféré alors tu dois accepter ! »
« Non ! Il n'est pas question que tu te perce les oreilles ! »
« Mais...J'ai le droit de décider de ce que je fais de mes oreilles quand même ! Allez dis oui ! »
« Non ! »
« C'est vraiment pas juste ! » Je fis mine de partir. Je revins à pas de loup, je m'installais sur le fauteuil à côté de mon père, je levais le visage vers lui et...
Sourire Magique.
« Bon d'accord fiston, vient, je t’emmène en ville ! »
« Cool tu es le meilleur père sur terre ! »
Je sautais au cou de mon père qui manqua de tomber.

2010
«Paytah je dois m'en aller ! »
« Mais tu ne veux pas rester même juste 2 secondes avec moi ? Je suis le garçon que tu préfère tout de même ! »
« Mon père m'attend. »
« Pff ! Tu habite à deux pas de chez moi ! Allez Olathe ! En plus j'ai un cadeau pour toi ! »
« Je ne sais pas si je dois rester... »
Sourire super séducteur.
« Oooooh mais tu es tellement mignon que...je reste ! Quel est ton cadeau ? »
« Une chanson que j'ai écris pour toi ! »
« Cool, comme ça je l'écouterai et je déciderais si j'accepte de sortir avec toi. »
«N'importe quoi ! Je t'ai jamais demandé une telle chose pareille ! »
« Oui, mais je connais les garçons ! »
Je roulais des yeux et attrapais ma guitare pour jouer à l'Amérindienne sa chanson.

Fin du flashback

C'était le bon vieux temps cette jeunesse insouciante et...STOP ! Je parle comme un vieux ! C'est horrible ! Ça doit être l'effet de mes cheveux !
Je brisais le soudain silence qui s'était installé entre Meika Cloud et moi en lui parlant d'Eureka. La Lakota m'appris qu'elle ne considérait pas un animal comme sa propriété. Je tournais la tête vers elle et fronçais légèrement les sourcils. Puis je baissais les yeux et hochais la tête.
« Tu as raison, les animaux sont nés libres. Les hommes les ont domestiqués, certains les ont enfermés dans des cages, d'autres les maltraitent, d'autres encore les vendent. Je n'ai pas trouvé Eureka...C'est elle qui m'a trouvé et qui n'a plus voulu me quitter. Je marchais dans la rue, pleurant comme une madeleine et puis cette petite boule de poil s'est avancée vers moi. Elle ne m'a plus jamais laissé. », réussis-je à dire avant qu'elle ne me parle de son loup et des autres animaux qu'elle avait avec elle dans la réserve.
J'hochais la tête et esquissais un sourire, car moi aussi j'avais des animaux dans ma réserve. Certains avaient des loups comme Meika, d'autres des chats, d'autres des chevaux. Dans ma famille nous avons trois chevaux : celui de mon père, un paint horse ; celui de Matoskah, une jument blanche ; et le mien, un étalon noir.
Je parlais ensuite de l'attachement de mon chiot à Meika, mais celle-ci ne fût pas d'accord avec mon idée, alors, j’acquiesçais ses dires.
Puis soudain, mes yeux bruns tombèrent sur les canettes au sol. Je me repris moi-même, pensant que je parlais suffisamment bas pour que ma voisine de banc ne m'entende pas. Mais je m'étais trompé, puisqu'elle commenta : « Je ne sais pas, mais tu devrais mettre ça dans une poubelle, la ville en elle-même est déjà suffisamment polluante… ».
Je lui jetai un regard inexplicable, un regard un peu rebelle, avant de rétorquer : « Je sais, je ne suis pas un de ces visages pales qui polluent la planète ! ». Je me redressais d'avantage et j'attrapais toutes les canettes avant de les poser toutes sur moi. J'irais les jeter après.

Je revîns au sujet de la fête. Je me demandais toujours pourquoi Meika ne voulait pas venir avec moi. Je lui fis pars de mon questionnement, racontant au passage ma bagarre de ce matin.
D'un ton ironique, Meika me répondit : « Oh, vraiment ? ». Je lui jetai un regard noir, un peu vexé qu'elle ne me croit pas.
« Voilà qui est rassurant. » ajouta-t-elle.
Je me critiquais alors immédiatement d'avoir jeté ce regard trop vite, puisqu'au final, elle me croyait.
Je relevais les yeux vers l'Amérindienne et je lui lâchais : « Excuse-moi pour le regard. ». Je baissais de nouveau mes yeux, de honte cette fois, en me demandant ce qui n'allait pas chez moi. Les PS surveillaient mes moindres PS-faux-pas et la Police des Pi Sigma était venue plusieurs fois me rappeler à l'ordre. Mais là je n'avais pas le cœur, le courage de parler bien poliment comme un Don Juan. J'étais triste, énervé contre-moi même, je voulais mourir. Rien ne pouvais effacer ma triple peine. Ty, Joy et ma famille ma manquaient.
Réfléchissant de nouveau sur les paroles de Meika, je lui demandais :
«Tu as peur c'est ça ? Tu crois que je suis...un gars pas digne de confiance ? »
« Ca n’a rien à voir, les occupations des blancs ne m’attirent pas vraiment. Et je ne pense pas te connaître suffisamment pour te juger. Aurais-je une quelconque raison de penser que tu n’es pas digne de confiance ? », me rétorqua alors Pocahontas numéro 2.
Sérieux, Meika ressemble trop à Pocahontas de Disney. Je ne plaisante pas. En plus, la tenue qu'elle a mise n'arrange pas les choses.
Et moi, à qui je ressemble ? A Yakari ?
Au moins, je ne ressemble plus à un chinois.

Je pesais les paroles de Meika. La Belle âme avait parlé. Le Feu allait lui répondre : « Je sais que tu ne me connais pas mais...Tout le monde en ce moment n'a plus confiance en moi. C'était Joy...ensuite mes parents et enfin toi...Joy n'avait plus confiance en moi parce que je lui ai menti deux fois. C'était pour la protéger, mais elle n'a jamais voulu rien comprendre. Mes parents croient que j'ai tué Ty de mes propres mains. Ils sont drôles tu ne trouve pas ? (je tournais la tête vers Meika en faisant un sourire moquer avant de secouer la tête le visage sombre, puis de plaquer ma langue contre ma joue). Ils sont carrément trop forts ! Ils n'étaient pas là mais ils arrivent quand même à transformer l'histoire ! En plus à mon désavantage... »
Je baissais mes yeux sur mon bracelet. J'avais vraiment trop chaud avec ces cheveux. Je saisi le bracelet noir et attachais mes cheveux en une queue de cheval. Mes 3 boucles d'oreilles en argent (deux à l'oreille droite, une à la gauche) apparurent.
« J'ai vu Ty mourir sous mes yeux. J'ai même paniqué après...Je...Je n'arrive pas à croire que mes parents ne croient pas en leur propre fils ! »
Je poussais un énorme soupir puis murmurais : « Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout ça...Je dois t'embêter...ça ne te regarde pas, excuse-moi...mais ...il y a vraiment des choses qui...m'embêtent ! Et puis toi tu veux même pas venir t'éclater avec moi. »
Pour la convaincre (deuxième essai) je donnais un coup de coude à Meika en disant : « Allez viens ! Tu va décompresser ! Et puis ça te permettra de rencontrer des gens au lieu de rester toujours seule. Tu aimes vraiment la solitude ? Bon je dois t'avouer que...moi je reste souvent à l'écart mais, j'ai appris qu'il faut aller vers les autres. C'est vrai que c'est une fête avec que des Wasicu, mais...et alors ?!! Ce n'est pas une occupation de Blancs. Enfin je veux dire, y a des fêtes comme ça dans nos réserves aussi ! ...Enfin...avec moins de richesse et de froufrous. »

Si vous dites que je n'ai pas essayé...Je plongeais mon regard éteint dans celui rougeoyant et vif de Meika. «Tu ne voudrais pas...laisser un frère tout seul quand même ? ».
J'ai tout essayé.
Je soupirais puis murmurais : « Enfin si tu veux pas c'est pas grave... ». Je relavais la tête que je venais à peine de baisser, puis tout en jouant avec mes mitaines noires cette fois, je dis d'un ton demi-taquin : « M'enfin...Je te parie qu'à Cheyenne River ou à Pine Ridge les jeunes font la fête ! Si j'avais un supersonique, on serait arrivé là bas en 1 secondes même pas et on aurait vu qui a raison ! ».

Je fis un sourire taquin, un peu à la Ty, d'ailleurs en souriant, je lui ressemblais, puis je rejetais la tête en arrière en lançant un grand « Vivement la rentrée ! ».
Je m'étirais tandis que mes oreilles entendaient les paroles de 'ma sœur' : « Ah ? Il n’y a que toi que ça intéresse alors. Moi j’aurais aimé ne jamais être venue dans cette école…Je ne pense pas que j’y ai ma place, j’étais tellement mieux avant, dans ma réserve…Maintenant, il n’y a que pendant les vacances que je peux y retourner. Et toi ? Tu ne rentre pas chez toi pendant les vacances ? Tu aime Wynwood ? Moi, je n’irais pas jusqu’à dire que je déteste, j’ai eu la chance d’y rencontrer Ty et la découverte un peu d’autre part, c’est bien aussi, mais terriblement perturbant. ».
Je me redressais immédiatement et plaquais les mèches rebelles qui s'échappaient de l'élastique derrière mes oreilles.

« Tu plaisante ou quoi ?!!, fis-je en écarquillant les yeux, A la réserve tout le monde est pauvre et sans espoir. Ici, tu as la chance d'étudier et de réussir dans la vie. Moi je préfère milles fois mieux être ici que là-bas. J'étudie très dur depuis mon enfance pour avoir un bon métier. Je veux réussir et je réussirais ! Wynwood est une bonne école. C'est Ty qui a donné l'idée à mon père de m'y inscrire. J'ai bossé comme un malade pour obtenir la bourse pour me permettre d'être ici. Tu n'aimes pas étudier ? La seule matière où je suis nul c'est la Géographie. (Je devins brusquement sérieux et grave)
Ecoute moi bien Meika...On est peut être dans une école de Blancs, on est peut-être dans une école où c'est difficile de trouver sa place, mais on y arrivera ! Je sais qu'un jour j'aurais ma place ici. Il faut se battre pour trouver sa place. Il faut se montrer, se...s'imposer ! Il faut oser ! He bien tu sais quoi ? Moi, Paytah Ohidekah Odakota Yellow (Je pointais mon index sur mon torse) je me battrai et je serais un PS. Tu crois que c'est facile pour moi ? C'est très dur, détrompe toi. On s'est déjà plusieurs fois moqués de moi, surtout parce que je suis timide et que je n'ai pas d'expérience avec les filles. Certains élèves dans les couloirs se moquent de mes origines, d'autres me disent que je suis un Chinois , mais est-ce que je baisse les bras ???!!! Là je ne suis même pas censé être un PS avec mon look et ma rebéllion. Mais je vais me battre !!! Oui ! Je me battrai pour trouver ma place, même si je dois pour cela me rebeller et faire ce que je n'ai jamais fais auparavant, même si je dois repousser mes limites ! On va pas se laisser marcher sur les pieds par les Blancs ! On n'a pas déjà assez souffert comme ça ? Réponds-moi ! (J'attendis sa réponse puis je continuais) Tu crois que les autres peuples par exemple les Noirs Afro-américains ont baissés les bras ? Tu crois que Martin Luther King a refusé de se battre ? Huh ? Réponds moi ! (J'attendis sa réponse de nouveau) On n'est pas des idiots ! On va leur montrer, on va leur montrer à tous ces visages pâles qu'on peut réussir ! (Je frappais mon poing sur ma poitrine) On va leur montrer qu'on a notre place ! On va leur montrer qu'on est pas ce qu'ils croient ! »
Je fis une pause et on pouvait entendre ma respiration bruyante. J'étais casi-révolté, mes narines palpitaient, mon regard était vif, mes sourcils froncés.
« N'oublie jamais ce que je t'ai dis Meika. On doit se battre ! On est des Amérindiens, on est des Sioux et on est fiers ! ».

Ma main se délia, se baissa près de celle de Meika et se referma en un poing.
Je m'adressais de nouveau à Meika, mais avec plus de douceur cette fois : «Promets moi que tu va te battre avec moi. Promets moi que tu va prouver aux Visages pâles que tu mérite ta place ici. Promets moi de t'intégrer. Promets moi d'être une Wynwoodienne. Tu es une Cloud, tu es une Lakota certes, mais tu es aussi une citoyenne d'Amérique, tu es une lycéenne et tu es une wynwoodienne ! ».
Mon regard brun se baissa sur mon poing puis remonta jusqu'au visage de l'Amérindienne, qui devait être choquée.
« Alors, tu me le promets ? », demandais-je en souriant.
Le soleil couchant faisait rougeoyer encore plus mes yeux de Meika et les miens. Mes boucles d'oreilles scintillaient de doré, de rouge et d'orange.
Mon poing était toujours entre moi et Meika, j'attendais qu'elle cogne dessus en signe d'approbation. J'espérais de tout mon cœur qu'elle avait compris ce que j'avais essayé de lui dire.

A Wynwood, dans une école de Blancs majoritaires, sur un banc sont assis côte à côte Pocahontas et Yakari. Entre eux, un poing est dressé. C'est le poing de la solidarité, le poing de la révolte aussi, le poing de l'amitié, le poing de la fraternité.

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyJeu 31 Juil 2014 - 17:31

Enfin un sourire de la part de ce jeune homme. J’avais cru en l’instant d’un instant qu’il n’en était plus capable, ce que je pouvais comprendre. J’avais exprimé autant de tristesse dans mon regard, le temps de digérer la nouvelle de la mort de Ty. Je préférais éviter pour le moment de trop parler de ce sujet là, connaissant la douleur que ça pouvait provoquer, sachant que l’évènement tragique était encore relativement récent.

« Ta réserve a fais même l'objet de lieu d'un roman. Un été Lakota de Sylvie Bages. Tu connais ? »

- Ah oui je connais. Je l’avais lu une fois, bien que je ne sois pas une accro à la lecture.

Lire, c’était bien. C’était même une bien meilleure occupation que celle des jeunes d’aujourd’hui avec leur écran à longueur de journée. Je sentais en Paytah la lourdeur d’un châtiment, celui de la culpabilité. Je ne savais pas vraiment les détails de ce qui s’était réellement passée. Je savais juste l’essentiel. Le triste essentiel mais j’avais horreur de remuer le couteau dans la plaie en questionnant sur les durs sujets. Le sioux avait l’air étonné de mon âge, est-ce que je paraissais autrement ? Lui disait avoir 16 ans, j’aurais très bien pu m’en surprendre également.


« Waci mnin ktelo. Plus précisément, je vais m'introduire à une fête sans y avoir été invité et je vais squatter. Ça te dis ? »

Il m’afficha un grand sourire, dont je ne le croyais jamais capable depuis que je lui parlais mais sa question sonnait bizarrement, l’idée de s’introduire dans une fête, était-il dans la confrérie des rebelles ? De toute manière, j’avais déjà ma réponse :

- Oh. Je regrette mais ce n’est pas du tout mon genre.

Je ne savais pas si son soudain sourire était pour m’amadouer mais ça ne risquait pas de marcher avec moi qui n’était, une fois de plus, pas du genre à me faire avoir par la gente masculine, qui plus est pour une activité qui m’était déplaisante. Par la suite, il m’indiqua que sa chienne portait le nom d’Eureka, avant de me demander si j’avais moi-même un animal. Je répondis alors :

- Eh bien, je ne considère pas que tel ou tel être vivant m’appartient, alors je dirais que je vis avec un loup, puis, il y a aussi les chevaux de la réserve et il y a un aigle aussi qui a plus ou moins adopté la réserve.


« Elle t'aime bien on dirait. Je sais à qui je vais la donner si jamais je dois m'en séparer ! »

- Ne dis pas ça, ce sera triste de t’en séparer et puis, je me demande si elle se fera au loup.

Tout à coup, comme prit de réaliste, le garçon aperçu les canettes de bière qui jonchaient le sol et je l’entendis marmonner :


« Oh lala Paytah qu'est-ce que t'a foutu ? »

- Je ne sais pas, mais tu devrais mettre ça dans une poubelle, la ville en elle-même est déjà suffisamment polluante…

Commentais-je en observant à mon tour son chef d’œuvre. Puis, il me dit :

« Tu n'a pas à t'inquiéter tu sais...Je fais du karaté, alors tu n'a rien à craindre avec moi...Je suis plus fort que Ty et puis...j'ai eu de l’entraînement pas plus tard que ce matin quand tu dormais à poings fermés. »

Je levais légèrement les yeux au ciel en signe de taquinerie avant de tourner un sourire vers lui pour lui répondre :

- Oh vraiment ?

Ironisais-je.

- Voilà qui est rassurant.


«Tu as peur c'est ça ? Tu crois que je suis...un gars pas digne de confiance ? »

- Ca n’a rien à voir, les occupations des blancs ne m’attirent pas vraiment. Et je ne pense pas te connaître suffisamment pour te juger. Aurais-je une quelconque raison de penser que tu n’es pas digne de confiance ?

Ce garçon était étrange. C’était sans doute de famille. Ty l’était aussi, peut-être même plus.


« Vivement la rentrée ! ».

- Ah ? Il n’y a que toi que ça intéresse alors. Moi j’aurais aimé ne jamais être venue dans cette école…Je ne pense pas que j’y ai ma place, j’étais tellement mieux avant, dans ma réserve…Maintenant, il n’y a que pendant les vacances que je peux y retourner. Et toi ? Tu ne rentre pas chez toi pendant les vacances ? Tu aime Wynwood ? Moi, je n’irais pas jusqu’à dire que je déteste, j’ai eu la chance d’y rencontrer Ty et la découverte un peu d’autre part, c’est bien aussi, mais terriblement perturbant.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMer 30 Juil 2014 - 18:25

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
"Ty  n'avait pas su me dire de quelle tribu il était. Pine Ridge est célèbre, c'est vrai, mais tristement célèbre. Je connais également Cheyenne River, mais de nom seulement. Nous sommes, façon de parler, voisin après tout.", m'avait répondu Meika.
Je fis un petit sourire discret. C'est sûr que Ty ne savais pas puisqu'il était demi Sioux demi Visage Pâle. Pourquoi ma tante avait-elle décidé de se marier avec un BLANC ? Quoi que je peux parler...vu que Joy était une visage pâle et que j'avais bien flashé sur elle.
Cheyenne River était moins connue que Pine Ridge. Il y avait même eu un roman sur cette réserve si célèbre. Meika avait raison : elle était tristement célèbre : drogue, meurtre, pauvreté...chomage.
J’acquiesçais lorsqu'elle me dit que nous étions voisins. « Ta réserve a fais même l'objet de lieu d'un roman. Un été Lakota de Sylvie Bages. Tu connais ? »
J'avais lu ce livre quand j'avais 14 ans, et je l'avais adoré. Il y avait eu du suspens, des trahisons, des mensonges, de la séduction, des découvertes, ect, ect. Enfin bref, j'avais adoré.

Meika confirma qu'elle était bien Meika. Je fus surpris de la voir en chair et en os, je ne m'y attendais pas. Sur le coup, je regrettais encore plus d'avoir crié sur elle comme un enfant capricieux ou mal élevé. Je savais que Ty l'adorais énormément. Il me parlait souvent d'elle en route vers Wynwood entre des disputes.
J'avouais ensuite à la Lakota que mon cousin était mort pour m'avoir sauvé la vie. Elle garda son sourire puis ajouta que Ty était un vrai guerrier. A cela, je secouais longuement la tête avant de souffler  : « C'est vrai. Je n'oublierais jamais ce qu'il a fait pour moi. ». Je culpabilisais depuis que Ty avait reçu la balle dans le cœur. C'était ma faute. C'est pour cela que j'étais devenu...comme ça. Le mec triste qui boit pour oublier, qui fais des cauchemars, qui pleure, qui s'en veut, qui essaie de se changer les idées en faisant n'importe quoi (bars, boites, chiot, catastrophe capillaire).

Ensuite, je me lançais dans une discussion en Lakota. Je commençais par demander l'âge de Meika. Elle m'appris qu'elle avait 18 ans.
« Henamakca yelo ? Wow ! », fis-je avant de dire que je n'avais que 16 ans.
Puis, je demandais à la jeune Sioux si on était toujours en vacances. Elle me répondit que oui, mais qu'elle allait repartir chez sa famille, étant venue juste pour l'event des RK. Je me rappelais alors m'être inscris dans les Events des SM et des KO-NZ. Je voulais remplacer Ty pour l'event des SM, sachant qu'il désirait tant y aller!
« Le hanhepikin taktokanon kta he? »
J'avais demandé ça avec une telle assurance qu'on aurait dit que je n'étais plus timide du tout et que j'étais le mec le plus heureux sur terre. Bon j'avais pas demandé ça joyeusement, hein. J'avais posé cette question normalement.
Lorsque que j'entendis la voix de Pocahontas numéro 2 me demander : « Slolwaye sni yelo, takuwe ? », je me demandais à moi-même : « Mais dans quoi je me suis embarqué ? ». C'est vrai ça ! Pourquoi je l'invite ? J'arrive pas à y croire ! Pour inviter une Eta Iota j'ai fais tout un cinéma, mais pour inviter une amérindienne inconnue, c'était du rapide. Il faudrait que des membres de ma famille meurent plus souvent, comme ça je serais plus téméraire. Tiens, Ehawee ferait mieux de mourir. C'est la sœur que je déteste le plus ! Elle est vraiment saoulante, je la hais, je la hais ! Elle est trop mère-poule, trop accaparante, trop protectrice, trop...trop prise de tête !
A moins que Meika m'ai tapé dans l'oeil? Hou lààààà! Non non non, je ne crois pas que ça soit ça.
« Waci mnin ktelo (Je vais aller danser.) Plus précisément, je vais m'introduire à une fête sans y avoir été invité et je vais squatter. Ça te dis ? »
Je n'étais pas Ty pour faire mes yeux de Chat Potté. Les yeux de Chat Potté c'était son truc à lui. Moi mon atout pour séduire ou pour avoir tout ce que je veux c'est mon sourire. Alors je pris sur moi et lui fis un de mes sourires auquel on ne peut RIEN refuser.
« Tokel eciyapi he ? »
« Eureka. »
Puis je demandais : « Tu as un animal aussi ? ».

En entendant son nom, Eureka leva la tête vers moi et je lui caressais la tête. Elle bailla puis reposa sa tête sur les genoux de Meika.
« Elle t'aime bien on dirait. Je sais à qui je vais la donner si jamais je dois m'en séparer ! », commentais-je, surpris par l'affection qu'avait mon chiot pour une inconnue.
Je pris la dernière bière non entamée et la posais sur le goudron.
Je mis ma tête entre mes mains en repensant à Ty et Joy et restait quelques minutes ainsi avant de relever la tête et lever les yeux au ciel.
Le ciel était bleu, un peu orangé. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher.
Mes yeux se reposèrent sur les 16 canettes et j'écarquillais des yeux, me rendant compte que j'avais bu QUINZE canettes de RedBull.
« Oh lala Paytah qu'est-ce que t'a foutu ? » , marmonais-je entre mes dents avant de passer ma main sur mon visage.
Puis, je me rappelais de l'invitation que j'avais faite à Meika. Alors, je la rassurais en ces termes : « Tu n'a pas à t'inquiéter tu sais...Je fais du karaté, alors tu n'a rien à craindre avec moi...Je suis plus fort que Ty et puis...j'ai eu de l’entraînement pas plus tard que ce matin quand tu dormais à poings fermés. » Je faisais allusion à ma bagarre de ce matin. On nous avais mis à la porte, mais, j'avais continué de me battre pour faire payer au gars l'insulte qu'il avait osé proférer sur moi et une fille avec qui je parlais. J'avais reçu des coups certes, mais lui il était vite reparti chez sa maman avec un gros œil au beurre noir et le nez cassé. Bien fait ! J'ai été satisfais de mon exploit du petit matin et je suis aller fêter ça autour d'une bière et de quelques témoins ainsi que de la fille.
Tous les soirs, ça finissait en bagarre. C'était l'alcool. C'était pas bon. Pas bon du tout.
«Tu as peur c'est ça ? Tu crois que je suis...un gars pas digne de confiance ? » repris-je.
J'ajoutais pour moi même : « Comme Joy... ». Joy m'avait dit qu'elle n'avait pas confiance en moi juste pour deux mensonges de rien du tout pour la protéger. Je n'allais tout de même pas lui dire : « Salut Joy ! Je vais tuer l'assassin de Ty, tu peux venir avec moi ! ». Non, ça ne se faisait pas et ce n'était pas mon genre. Mais c'était peut-être ce qu'elle avait voulu entendre.
Je poussais un soupir, reprenant mon jeu avec mon bracelet. C'était les vacances et je m'ennuyais comme un chien.
Tout en rejetant la tête en arrière, je souhaitais : « Vivement la rentrée ! ».
Car quand la rentrée arrivera, je me couperais les cheveux, je ressemblerais à quelqu'un de 16 ans, j'aurais de nouvelles fringues, je bosserais en classe, je serais un bon PS et promis, je me trouverais une copine.
Mais là c'était l'ennui TOTAL.
D'où mon idée d'incruster.
D'où mon invitation.
Faites qu'elle accepte, faites qu'elle accepte, faites qu'elle accepte !

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMer 30 Juil 2014 - 17:11

Après les excuses du garçon, ce dernier parla désormais plus sereinement avec moi. Je songeais un instant être de trop sur ce banc mais comme nous enchaînions la conversation telles de vieilles connaissances, je m'assurais à maintenir l'atmosphère de paix qui s'était installée. Après m'être présentée, Paytah me répondit d'un air étonné :

« Oh Pine Ridge, cette réserve si célèbre ! Moi aussi je suis un Sioux Lakota. Mais je suis de la tribu des Hunkpapas. Je viens de Cheyenne River, une autre réserve dans le Dakota. Mon père est souvent allé à Pine Ridge.Omayakahniga hwo?

J'hochais à nouveau la tête pour lui répondre avant d'ajouter :

- Ty n'avait pas su me dire de quelle tribu il était. Pine Ridge est célèbre, c'est vrai, mais tristement célèbre. Je connais également Cheyenne River, mais de nom seulement. Nous sommes, façon de parler, voisin après tout.


« Oh c'est toi Meika !»

S'était-il exclamé. Un peu surprise de sa réaction, je répondis :

- En effet.

Il devait me reconnaître depuis la lettre que Ty avait fait pour moi, celle qui accompagnait l'argent qu'il avait envoyé à la réserve.


« Ty est mort pour m'avoir sauvé la vie. C'est moi qui aurait du recevoir cette balle...ces balles...Mais il m'a poussé et à reçu la première balle dans la jambe. »

Je restais un moment silencieuse, mais compatissait à la douleur de Paytah. Il n'avait peut-être pas reçu les balles, mais en avait tout autant souffert, à travers les blessures de Ty, nous étions, après tout, tous lié par le fil de la vie. Je maintenais mon sourire en guise de consolation et d'apport de courage, puis ajouta :

- Un vrai guerrier.

Par la suite, le petit chien qui accompagnait le jeune sioux se coucha sur mes genoux. J'observais cette boule de coton à la couleur d'écume de mer. Certaines races canines que s'étaient amusés à créer les blancs paraissaient vraiment étrange à côté de leur cousin lupin. Cette boule de peluche avait plus de ressemblance avec un agneau qu'avec un coyote. Je passais ma main dans le pelage duveteux et bouclé de la créature qui paraissait aussi fragile qu'un lapin blanc. Elle passa sa langue sur moi, qui n'avait rien à voir avec celle d'Hakan qui n'hésitait pas à mordiller de ses crocs mes oreilles pour tester sa place dans la "meute". Paytah me remercia en lakota. Au début, j'ignorais pourquoi, mais finalement, je me fis mon idée et lui répondit d'un sourire.


«Lakotiya woyaglaka oyakihi he? Waniyetu nitonakca hwo ?

Me demanda t-il. Plutôt ravi de voir qu'il n'avait pas les lacunes de Ty dans notre langue natale, je lui répondis alors :

- Ha, waniyetu wikcemna akesaglogan henamakca yelo.
(Oui, j'ai dix-huit ans)

Par la suite, il me demanda si j'étais en vacances. Bah oui, comme toute l'école en été non ? Je lui répondis à nouveau positivement mais ajouta que je repartais bientôt pour finir mes vacances chez moi, que je n'étais venu que pour l'event des RK. J'ajouta également en lakota, que je l'avais remarqué à cet event, et qu'il s'en était bien sortit.

Bloketu asnikiyapi kin wi yamni so? Hum...Le hanhepikin taktokanon kta he?

Euh...Je dû réfléchir un instant. Puis j'approuva d'un signe de tête. Oui, il me semblait bien que les vacances duraient trois mois. Quand à son autre question où il semblait avoir pris plus d'assurance, j'avouais ne pas savoir quoi répondre, je n'avais rien de prévu mais je resterais probablement dans ma chambre.

- Slolwaye sni yelo, takuwe ?
(Je ne sais pas, pourquoi ?)

Puis, observant l'animal sur mes jambes, je demandais au garçon :

- Tokel eciyapi he ?
(Comment s'appelle t-elle ?)
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 29 Juil 2014 - 20:20

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Qu'est-ce que je suis devenu ? Non sérieux. Me voilà comme le dernier des misérables, pleurant toutes les larmes de mon corps, les cheveux longs en plus, assis sur ce banc entouré de canette de bière. Ce nouveau look est vraiment déprimant, on dirait que je me rebelle ou je ne sais quoi. Quoi que, c'est bien ce que je fais : une crise d'adolescence. Je me rebelle : je bois, je vais en boîte, je me bats. Mes cheveux allongés me rendent plus vieux. En fait on dirait pas que j'ai 16 ans, mais on dirait que j'en en ai 18-19 ou 20. C'est peut être pour ça qu'il y a autant de filles majeures qui m'abordent-faudrait peut-être que je fasse attention-.
Je dois absolument me reprendre en main !
Je ressemble à un pauvre gosse abandonné par ses parents alors que je suis riche à présent avec l'héritage de Ty : sa fortune. Je suis peut être riche mais je suis pauvre : il me manque la joie.

Mais pour l'instant j'étais loin de me reprendre en main. J'étais juste là, brisé sur ce banc. Une fille s'approcha de moi, je l'invitais à s’asseoir à mes côtés mes pourtant je lui répondis d'une manière désagréable comme un mal élevé, moi qui suis d'habitude toujours souriant et poli.
Cette fille ne m'avait rien fait, pourquoi étais-je donc agressif comme cela ? Me rendant compte de mon impolitesse, je m'empressais de m'excuser. La jeune-fille accepta mes excuses, disant que « ce n'était pas grave ».
Je lui demandais ensuite si elle était une des miens. Elle me répondit par l'affirmative : « Lakota, tribu des Olgalas. Je viens de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. ». Je répondis simplement : « Oh Pine Ridge, cette réserve si célèbre ! Moi aussi je suis un Sioux Lakota. Mais je suis de la tribu des Hunkpapas. Je viens de Cheyenne River, une autre réserve dans le Dakota. Mon père est souvent allé à Pine Ridge.Omayakahniga hwo? (Me comprens-tu?) ».
Je poussais un petit soupir, repensant à ma maison. En plus de faire ma crise d'ado, j'avais le mal du pays. Ma réserve, ma ville, ma famille, mes chevaux me manquaient.
Je me présentais ensuite. La jeune Lakota me répondit : « Mon nom est Meika Cloud, enchanté. ». Meika...J'avais lu la lettre adressée pour elle, écrite par mon cousin. Il lui avait quand même donné 3 millions de Dollards.
« Oh c'est toi Meika !», fis-je tout simplement avec une légère pointe de surprise dans la voix.
Comme j'avais toujours la main tendue vers elle, je regardais Meika, attendant qu'elle la serre, mais eu lieu de cela Pocahontas 2 me fis un sourire magnifique, sourire que je tentais de lui rendre mais qui fût léger et timide, et me salua à ma grande surprise comme les Sioux.
Je fis de même puis elle me confia qu'elle connaissait mon cousin qui était pour elle un proche puisque Ty lui avait parlé de moi. C'est extraordinaire comme Ty était bavard tout de même !
«C'est terrible, ce qui est arrivé...C'est donc toi qui m'a envoyé la lettre. Je te remercie... », ajouta t-elle avant de coincer ses longs cheveux noirs derrière son oreille, de regarder droit devant elle et de reprendre par : « Je n'ai pas connu très longtemps Ty mais c'était déjà un grand ami. Sa mort m'a...bouleversée. Je pense qu'il a quitté trop tôt cette terre mais...Il ne l'a pas fait en vain j'ai l'impression. Il mérite sa place actuelle, auprès de nos ancêtres...Et chaque fois qu'on verra briller l'étoile du soir sur nous, on saura au moins qu'il nous veille toujours. »

Avant de mourir, Ty m'avait chargé de remettre à tous ses destinataires les lettres qu'il avait écrite. Je l'avais fais, cherchant partout les casiers ou les chambres des destinataires afin d'y glisser la précieuse enveloppe qui contenait les derniers mots de Ty et quelques fois les derniers cadeaux (comme de l'argent ou un bijou). Meika avait reçu de l'argent pour sa réserve. J'espérais qu'elle en avait fait bon usage, car étant un pur Sioux, je savais que les miens vivaient la misère. Ty était un grand ami pour Meika et elle semblait très attristée de sa mort. Je raclais ma gorge et je confiais : « Ty est mort pour m'avoir sauvé la vie. C'est moi qui aurait du recevoir cette balle...ces balles...Mais il m'a poussé et à reçu la première balle dans la jambe. ». Je me rappelle de la terrible grimace qu'avait fait Ty avant de rouler sur le côté, couché sur le goudron de la route. Pendant que j'y pense...une voiture aurait pu nous écraser. Mais cette nuit-là, il n'y avait pas eu de circulation. J'avais hoché la tête lorsque Meika avait dit qu'on saura que Ty veillait sur nous quand on verrait l'étoile du soir briller.
Meika voulu me regarder, mes ses longs cheveux tombèrent sur le côté et je failli rire, mais je fis un rire étouffé à la place. Elle fit un sourire en regardant mon petit chiot et je caressais Eureka machinalement.
Puis, je me mis à ronger ma lèvre supérieure en pensant à Ty et à ce que venait tout juste de me dire Meika, puis, je lui demandais si elle n'avait pas déjà eu l'impression que sa vie basculait. La jeune Sioux me répondit : « C'est toujours ce qu'on ressent quand on perds un être cher. Alors oui, j'ai du le ressentir plusieurs fois dans ma vie, mais ce n'est qu'une étape, une étape qui existe pour qu'on est le temps d'assimiler le fait que finalement, ceux qu'on croit avoir perdu, ils sont toujours là avec nous. ».
Je jetai un regard à Meika, un regard un peu perdu et shooté. Je n'avais jamais perdu un être aussi proche que Ty. Une seule personne était morte dans ma famille et c'était quand j'étais petit : ma grand-mère.
Ty était rentré brusquement dans ma vie en 2010, mais en était tout aussi ressorti brusquement...quatre ans plus tard. Quatre ans seulement ! Juste quatre ans où nous nous sommes connus. C'était extraordinaire ! C'était si peu ! Tellement peu !
Soudain, je ressentis en moi un désir de profiter de la vie au lieu d'être un petit garçon sage, toujours obéissant à ses parents. Il fallait que je me rebelle, que je repousse mes limites, mais vraiment. Bon, pas comme Ty quand même, hein, mais juste un peu. Juste assez pour être un PS, juste assez pour attirer les filles, juste assez pour grandir, juste assez pour devenir un homme. Je suis juste un ado et encore un enfant, c'est horrible ! Alors même si aujourd'hui on dirait que j'en ai 20 (merci extensions), je pense toujours comme un enfant.
He bien ce Paytah là, c'est fini ! Fini !
Bon, c'est vrai que je suis toujours naïf, mais, c'est décidé ! Je me rebelle !
L'autre fois je buvais, ce soir je...Qu'est ce que je pourrais bien faire ?
Qu'est-ce que les jeunes pouvaient bien faire ? Je m'incrusterais à une Party alors que je n'y suis pas invité ! C'était Ty l'incruste...pas moi. Il faut que j'arrête ma timidité, il faut que je trouve ma place ! Il faut que je m’intègre, que je m'affirme, que je montre à tous que j'existe (pas comme Ty tout de même) au lieu de rester dans un coin silencieux comme une carpe. D'ailleurs, la mère de ma mère s'appelait La Silencieuse. Elle ne parlait presque jamais. Je crois que c'est d'elle que je tiens ma timidité et mon côté réservé.
He bien, c'est fini ! Il faut que je me montre, que je dise au monde : « C'est moi Paytah Ohidekah Odakotah Yellow ! ». Le monde est trop beau, la vie est trop courte pour ne pas en profiter. Ty en est la preuve. La vie est trop courte, si courte.

J'étais plongé dans mes pensées et j'avais oublié la présence de l'Amérindienne. Je n'avais pas non plus senti Eureka se déplacer et je ne l'avais pas vu se coucher sur Meika, ni relever sa tête frisée et blanche adorable vers elle et encore moins la lécher.
Non j'étais là, courbé, non adossé au banc, mains jointes entre mes jambes, regard perdu dans le lointain certes mais avec une lueur de défi dans les yeux, les cheveux qui encadraient mon visage bougeant à cause du vent.
Mon regard shooté et vide était rempli d'une lueur qui ne pouvait s'éteindre.
Je tournais la tête vers Meika, puis lui dis dans ma langue Lakota : « Pilamayaye ! » (*Merci). Puis je fronçais les sourcils et lui demandais en la regardant, plongeant mes yeux bruns presque rougeoyants dans ses yeux très rougeoyants : «Lakotiya woyaglaka oyakihi he? (Peux-tu parler Lakota?)  Waniyetu nitonakca hwo ? (Quelle âge as-tu ? ).»
Je me demandais bien quelle âge Pocahontas numéro 2 pouvait avoir. J'en avais 16 mais aujourd'hui on aurait dit que j'en avais 20. Elle devait avoir 17 printemps (enfin si elle était née au Printemps!). Je tournais la tête vers mes mitaines, puis j'ôtais mon bracelet noir avant de jouer avec, machinalement tout en reprenant :
« Lehan asnikiya hwo?  (Es-tu en vacances pour le moment ?) -Entre parenthèse: Quelle question stupide! Evidemment qu'elle était en vacances puisqu'elle était à WHS!- Bloketu asnikiyapi kin wi yamni so? (Les vacances durent bien trois mois, n'est-ce pas?) Hum...Le hanhepikin taktokanon kta he?
(Que fais-tu ce soir?) . »
Avec la mort de Ty et le départ de Joy, je ne savais plus quand l'école reprenait. Je voulais m'éclater pendant ses vacances avant que l'été ne se termine -du moins avant que l'école ne reprenne-. J'avais aussi l'idée d'inviter Meika dans la fiesta que j'incrusterais, ce serait toujours sympa d'emmener quelqu'un au lieu de débarquer tout seul comme le dernier des crétins.
La langue Lakota me manquait et j'étais très heureux de pouvoir parler avec une Sioux ma langue. Si je ne parlais plus Lakota, j'allais bientôt perdre cet héritage précieux.
Je regardais Meika, attendant patiemment ses réponses, qui avait soudainement été agressée par des questions. Je voulais juste apprendre à la connaître, c'était pas courant des Sioux ici. Nous n'étions plus que deux à Wynwood, et il fallait bien qu'on apprenne à se connaître et qu'on se serre les coudes.
Nous étions après tout, frère et sœur de sang.

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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 29 Juil 2014 - 15:05

Je ne lâchais pas le garçon des yeux, ce dernier qui pleurait comme l'être le plus malheureux du monde, consoler par un petit chien blanc comme la neige qui venait juste de tomber sur les monts escarpés des montagnes. Je restais d'un naturel patient. Ce jeune homme devait être trop saoul pour définir une conversation correcte. J'avais l'habitude de ces jeunes là. Il me faisait pensait à Akecheta, un garçon de ma réserve, le jour où sa mère était décédé, qu'il vivait dans une maison insalubre, il avait tout abandonné pour aller vivre avec les chevaux dans les pré. Maintenant, à Pine Ridge, il avait ce surnom du "garçon qui vit avec les chevaux". Celui que j'avais en face de moi n'avait pas autant de charme, je n'avais qu'à espérer que cela lui vienne un jour. Il jeta sa canette à mes pieds, je fermais un temps les yeux, détestant le bruit strident du métal. Il me salua à son tour avant de me proposer de m'assoir à ses cotés, ce que je fis mais me voyant planter là, il me lança sitôt après :

« Qu'est-ce que tu me veux ?!! »

J'ouvris les yeux, je le regardais, je maintenais le silence. Il s'empressa de s'excuser :

« Désolé, je ne voulais pas être désagréable. Je...Rien ne va plus en ce moment. »

- Ce n'est pas grave.

Répondis-je simplement mais d'un ton empli de compassion.


« Tu es une Amérindienne aussi ? »

J'hochais la tête.

- Lakota, tribu des Olgalas. Je viens de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud.

Peut-être connaissait-il.


« Comment t'appelles-tu ? Moi c'est Paytah. Paytah Yellow. Le cousin de Ty. Je sais pas si tu connais...Il est m...mort il y a pas longtemps en me...sauvant la v...vie. »

- Mon nom est Meika Cloud, enchanté.

Mais au lieu de lui serrer la main, je lui souris et le salua à la façon de notre peuple d'origine.

- Oui je sais pour Ty. Et je sais aussi qui tu es, il m'avait déjà informé de ton arrivée il y a un moment. C'est terrible, ce qui est arrivé...C'est donc toi qui m'a envoyé la lettre. Je te remercie...


Je rabattis les cheveux qui tombaient sur le coté en les coincant derrière mon oreille avant de regarder devant moi et de poursuivre :

- Je n'ai pas connu très longtemps Ty mais c'était déjà un grand ami. Sa mort m'a...bouleversée. Je pense qu'il a quitté trop tôt cette terre mais...Il ne l'a pas fait en vain j'ai l'impression. Il mérite sa place actuelle, auprès de nos ancêtres...Et chaque fois qu'on verra briller l'étoile du soir sur nous, on saura au moi qu'il nous veille toujours.

Je tournais mon regard vers le garçon, j'avais trop de cheveux, ils retombèrent aussitôt sur le côté. Mes yeux se baissèrent sur la petite chienne, elle serait probablement terrifié si elle devait croiser Hakan. Cette pensée me fit sourire. Puis, le dénommé Paytah repris :

«As-tu déjà eu l'impression que ta vie n'était plus rien ? Que tout va de travers un peu comme une malédiction ? Il me semble que ma vie paisible a tourné au cauchemar. »

- C'est toujours ce qu'on ressent quand on perds un être cher. Alors oui, j'ai du le ressentir plusieurs fois dans ma vie, mais ce n'est qu'une étape, une étape qui existe pour qu'on est le temps d'assimiler le fait que finalement, ceux qu'on croit avoir perdu, ils sont toujours là avec nous.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 29 Juil 2014 - 14:40

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Je bois le liquide qui me fais oublier et dont je suis un peu dépendant. Ce goût que je redoutais tant, ce goût que j'avais refusé de toucher. Ce même goût passait au travers de ma gorge et me faisait du bien, enfin...dans un certain sens. J'évitais de penser que l'alcool c'était mal.
Les larmes coulent toujours sur mes joues. Je suis méconnaissable. Mais où est passé le Paytah souriant ? Insouciant ? Plein de vie ? Où est passé le Paytah super génialissime ?
Je dois juste ajouter que je suis beau gosse même si je pleure et que j'ai mis des extensions. C'est peut être pour ça que les filles dans les bars viennent toutes auprès de moi, m'entourant en cercle pour essayer de me consoler, avec mon visage triste et mes yeux perdus dans le vide.
Je les repousse souvent ou quelques fois me prête à leurs jeux, mais dès que je sens que ça va un peu trop loin, je répète toujours : « Je ne suis pas encore prêt. » ou alors « Désolé mais tu vois pas que je suis triste ? ». Je ne leur souris même pas, je reste triste. Je reste quelques fois des heures, ma main appuyé sur ma mâchoire, entrain de penser à la rouquine aux yeux verts. Joy était la fille de ma vie.
J'avais eu un coup de foudre lorsque je l'avais vu à l'enterrement de Ty. Elle était vraiment trop belle. J'avais décidé de lui dire que je l'aimais, mais hélas, elle n'avait pas voulu entendre parler de moi après mes deux mensonges, et elle ne m'avait toujours pas pardonné. Par SMS, elle m'avait demandé de lui accorder du temps, de la laisser réfléchir au sujet de mes excuses. Et je n'avais rien reçu de plus. J'avais appris son départ alors que je voulais la voir pour renouveler mes excuses, et lui dire que je l'aimais. J'étais venu avec des fleurs, un CD et ma chanson, mais j'avais frappé et une Lambda était passé pour m'apprendre la terrible nouvelle.
La disparition de Ty ne suffisait-elle donc pas ? POURQUOI JOY EST-ELLE PARTIE LOIN DE MOI ?
Que vais-je devenir sans ses paroles pleines de sagesses, son sourire, ses yeux émeraudes et sa bonne humeur ?
J'ai envie de tout casser, de crier. Je suis largué. J'ai l'impression d'être devenu comme les jeunes délinquants de la Réserve de Cheyenne River, ceux-là même que j'avais juré de ne pas ressembler.
Je veux repousser mes limites, me rebeller en bon PS et profiter de la vie. Mais je dois me reprendre en main. Je le sais. Je le sens. Je dois me reprendre en main et le plus vite possible, car c'est la chute libre depuis 4 semaines ou cinq. Je dois me décoincer, être cool.

Alors que je me saoule de plus en plus et que je suis plongé dans mes pensées peu joyeuses, j’entends une voix qui me tire de mes pensées. Une voix féminine qui me salue.
Je relève la tête, le regard shooté et un peu méfiant. C'est une jeune-fille très belle, qui ressemble à Pocahontas. Je reconnais les miens entre milles : cette fille est une Native American. Elle porte un haut bleu léger, une jupette à frange et un collier Amérindien autour du cou.
Je fronce les sourcils. Tiens ! Je ne savais pas qu'il y avait d'autres amérindiens ici.
Je penche ma tête en arrière pour finir ma canette, puis j'abandonne l'objet sur le sol. Un bruit désagréable et métallique se fait entendre. Je me redresse, puis me pousse sur le banc. Du regard et d'un signe de tête, je fais comprendre à l'Amérindienne qu'elle peut s’asseoir.
« Salut », lâchais-je d'un ton peu aimable.
Je relevais les yeux sur Eureka qui grimpa sur moi. Je la laissais se coucher sur moi et observais sa queue qui ne cessait de remuer.
Eureka me donna un coup de tête avant de me lécher. Les animaux comprenaient les humains, surtout si ils étaient triste.
Je me tournais vers l'Amérindienne. « Qu'est-ce que tu me veux ?!! »
J'avais parlé vraiment très mal, avec agression.
M'en rendant compte, je repris plus calmement : « Désolé, je ne voulais pas être désagréable. Je...Rien ne va plus en ce moment. ». Je baissais la tête puis plaquais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant d’essuyer rageusement les larmes de mes yeux.
« Tu es une Amérindienne aussi ? », demandais-je avant de me taire et de rester un long moment pensif, yeux perdus dans le lointain.
« Comment t'appelles-tu ? Moi c'est Paytah. Paytah Yellow. (Je me tournais vers la fille et lui tendis la main) Le cousin de Ty. Je sais pas si tu connais...Il est m...mort il y a pas longtemps en me...sauvant la v...vie. »
J'éclatais de nouveau en sanglots et cette fois, je revis la nuit où Ty m'avais sauvé la vie.
Je reniflais puis essayais de me calmer et de stopper les spasmes violents qui me secouaient.
Si cétait pas à Joy que je pensais, c'était à Ty.
Je ré-essuyais mes yeux, puis relevais le regard vers la jeune-fille.
«As-tu déjà eu l'impression que ta vie n'était plus rien ? Que tout va de travers un peu comme une malédiction ? Il me semble que ma vie paisible a tourné au cauchemar. », dis-je de ma voix grave et douce avant de caresser ma chienne qui sommeillait désormais sur mes genoux.
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MessageSujet: Re: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 29 Juil 2014 - 14:01

Je sors de la cafétéria. La nourriture de cette école était grandement à revoir. Non pas mauvaise, sauf pour certains plats, mais tellement répétitive. Toujours la même chose à proposer, ça en devenait lassant. Les plats de maman me manquaient, autant à moi qu'à mon propre estomac. Quand je pense que papa a ruiné l'héritage de grand-père pour me payer cette école...Il aurait du s'en servir pour mieux vivre. Enfin, depuis la mort de Ty, nous avions une nouvelle somme d'argent dans la famille. En effet, Ty était mort, depuis... Je ne me souvenais déjà plus. Le choc m'avait été tragique, j'étais même rentré à la maison, me disant que le monde des blancs étaient tellement dramatique pour avoir autant de meurtre. Evidemment, mon père avait tout payé à l'école, je ne pouvais louper mes études désormais, j'étais contrainte de resté dans l'école où j'avais connu ce garçon, un amérindien, qui était désormais auprès de Waka-Tanka. Je n'étais même pas certaine qu'il y croyait.

C'était une preuve qui disait que je n'avais pas ma place ici, je ne voulais pas finir comme lui. Je devais rejoindre Waka-Tanka uniquement quand mon heure réelle sera venue, ce qui n'était pas le cas. Ty m'avait donné une lettre, ou du moins, me l'avait fait parvenir à la réserve où je passais mes vacances d'été. Elles avaient été gâché par cette funeste nouvelle. Il nous avait donné une somme incroyable, un nouvel héritage. Avec ma famille, nous l'avions offert au quartier pauvre de la réserve, sans en empochant pour nous même le moindre sou.

J'étais donc dans la cour de l'établissement, il faisait beau, chaud, comme le plus souvent ici. En ce jour libre, pour contrer la chaleur, j'étais vêtue tout aussi librement : ici. Où j'allais ? Ce que je faisais ? Je n'y songeais pas. Je pensais même sortit du domaine pour me balader un peu ailleurs. Cette école était devenu comme un repère fantomatique. Les évènements de l'été s'étaient terminés pour moi. J'avais participer à ceux des RK et malgré mes efforts, je n'avais pas su gagner comme il fallait. Ce n'était pas bien grave, ce n'était pas ça qui avait compté pour moi. En fait, j'aurais aimé que cela me permette de mieux m'intégrer. Cette mission avait échouer.

En fait, depuis que Ty n'était plus là, c'était comme si cette école était redevenu totalement inconnue à mes yeux. Un sentiment fort désagréable. Alors que je marchais dans la cour, perdue dans mes souvenirs que j'avais encore de mes vacances à la réserve avec Ty, mon pied cogna dans quelque chose qui s'éloigna dans un vacarme métallique. Son qui me sortit de ma rêverie de me trouver ailleurs et me fit comprendre qu'il s'agissait d'une canette. Mon autre pied heurta une autre canette vide qui alla rouler plus loin, aux pattes d'un petit chien blanc qui remarqua ma présence. Je leva mon regard plus haut, j'étais près des bancs de la cour et sur l'un d'eux se trouva un jeune homme qui semblait picoler à la vue de toutes ses canettes vide. Je me souvins de ce visage, c'était le jeune amérindien que j'avais vu à l'event, le cousin de Ty, si ma mémoire était bonne. Mais il avait changé depuis ce jour. Vêtu et se comportement comme un voyou des bas quartier New-Yorkais. A vrai dire, j'aurais très bien pu ne pas le reconnaître sur l'instant.

J'observais le garçon. C'était toujours décourageant de voir des membres de mon peuple dans un état pareil. Il y en avait beaucoup des comme ça à la réserve. Beaucoup d'alcoolique, de fumeur, de dépressif, de suicidaire par manque d'argent, de qualité de vie et du délaissement américain, du vol de culture, de la perte d'identité. Malgré ça, j'eus une certaine hésitation à davantage m'attarder ici. Je ne saurais dire pourquoi. Peut-être parce que ce n'était peut-être pas le bon moment pour entamer une quelconque conversation. Mais qu'avais-je à craindre au final ? C'était les blancs, finalement, qui me faisaient le plus peur. Pour tenter le coup, je lui dis gentiment :

- Bonjour
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MessageSujet: What is life if you must lose things you love? -Paytah & Meika   What is life if you must lose things you love?  -Paytah & Meika EmptyMar 29 Juil 2014 - 13:20

Paytah ∞ Meika
What is life if you must lose things you love?
Le museau d'Eureka est sur le sol. L'animal sent le goudron de la cour. Son nez heurte les canettes de bière qui juchent le sol. Il y en a 15. La chienne relève la tête, me regarde en léchant sa babine puis remue la queue.
J'esquisse à peine un petit sourire timide. Je sais qu' Eureka essaie tant bien que mal de me ramener à la vie, de me remonter le moral, Je n'ai pas envie de sourire. Mes yeux sont rouges, mon visage bouffi par les larmes qui ne cessent de couler sur mes joues, mon teint est pâle , ma main tiens encore la canette de bière que j'ai à peine terminée.
J'humecte mes lèvres salées par le goût des larmes et je pousse un grand soupir. Je porte la main à mon crucifix sans savoir pourquoi.
Le vent souffle sur mes cheveux qui voltigent. Je suis mal assis sur le deuxième banc dans la cour. Je me suis juste laissé tomber sur le bois.

Mes cheveux sont dans un sale état. Non seulement que je ne les coiffe plus, mais en plus de ça, je suis allé me mettre des extensions.Quelques fois, je suis obligé de les attacher, car ça me gêne. Les PS ne savent pas encore que je me suis mis des extensions, parce qu'à chaque fois que je rentre dans le bâtiment des PS je porte une casquette ou bien je porte un bandana. Je m'arrange pour qu'ils ne le voient pas, sinon c'est la crise ! Je ne sais même pas pourquoi j'ai fais ça. Pourquoi je suis allé me rallonger les cheveux ? J'ai fais ça comme ça, sur un coup de tête, un peu comme l'adoption d'Eureka et la boisson.
Du coup, mes cheveux m'arrivent jusqu'aux épaules. Et c'est étrange. Mais au moins, on ne me prend plus pour un Chinois ! Je ressemble à un Amérindien, un vrai.
Je suis vêtu tout de noir. Mes boucles d'oreilles seules sont argentées. Je porte une veste noire, un pantalon noir, une chemise noire et des sortes de mitaines noires.
Je suis là, sur ce banc, penché en avant, tête baisée, dos rond comme un chat. Je jette la canette par terre et je prend l'avant dernière canette qui est posée sur le banc. Il ne reste plus qu'une seule canette de bière. Il va falloir que j'en rachète. J'use l'argent de Ty dans la boisson.

Je glisse mon doigt dans le cercle métallique. Je tire. La canette s'ouvre et une partie de la boisson se répand sur ma main. « Merde ! », lâchais-je, un peu sur les nerfs. Soudain, j'écarquille les yeux : c'est la première fois de ma vie que je dis un gros mot, un vilain mot.
Je baisse les yeux de honte, puis je porte la canette à mes lèvres et je bois en penchant la tête en arrière.
Je cligne des yeux mais les larmes coulent. Je renifle en baissant mon bras et je serre un peu plus la canette dans ma main. De mon regard shouté et un peu alcoolique, je regarde Eureka.
Soudain, j'éclate en sanglots. Je repense à Joy Crawford, la fille trop belle qui m'avait tapé dans l’œil, la fille sur qui j'avais flashé, la fille que je dessinais tout le temps sur toutes les pages de dessin ou que je peignais sur mes toiles blanches. Je m'en veux terriblement d'avoir menti à Joy DEUX FOIS en la regardant droit dans les yeux. Je voulais la protéger alors je lui ai menti. Je repense à ce mensonge -si stupide-, au jour où elle m'a maquillé pour ma vengeance, au jour où je l'ai vu pour la première fois (à l'enterrement de Ty en fait) et le moment où le temps c'était soudainement arrêté lorsqu'elle m'avait essuyé la lèvre inférieure, celle qui était ensanglantée. Je repense au jour où je suis allé lui demander pardon pour tout ça, celui où je lui ai fais un bracelet à son nom, un beau bracelet avec des perles rouges brillantes et un pendentif doré à son nom. Nom magnifique Joy...Joy que je ne reverrais plus, qui ne me ferais plus sourire et qui ne me remontera plus le moral. Je voulais lui écrire une chanson, je voulais lui avouer mes sentiments, je voulais sortir avec elle...Mais hélas ! J'avais tout prévu, tout calculé. Maintenant je suis découragé, je me dis que plus jamais je ne trouverais de petite-amie. Je me dis que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si c'est pour être séparé cruellement des êtres qui nous sont chers.
Les larmes ne cessent de couler, c'est une fontaine qui jaillit de mes yeux. Si j'étais dans un manga, ce serait carrément une rivière, un torrent . Rien ne peux me consoler : ni les épisodes de Shake It Up (d'ailleurs j'ai l'impression de voir Joy quand je regarde Cece (à moins que je ne vois Joy partout????)), ni X-Men Days Of Future Past, ni tous les X-men d'ailleurs, ni les cabrioles d'Eureka, ni mes posts sur Instagram, ni les messes, ni les prières, ni les sorties dans les bars ou dans les boites (où en général ça dégénère en bagarre (comme CE MATIN à 3 h00)), ni LES FILLES QUI TENTENT de me draguer et que j'envoie voir ailleurs si j'y suis tellement que je ne pense qu'à Joy, ni les COURS DE KARATE , ni la boisson, ni les extensions que je me suis mis. Je suis inconsolable. Je suis brisé, fissuré de partout. Rien ne pourra recoller les morceaux. Je souffre terriblement. Je suis anéanti. Je suis un peu comme un Zombie, un mort-vivant. Ça fais 4-5 semaines que je suis dans cet état, et ça empire de jour en jour, d'heure en heure, de minutes en minutes et de secondes en secondes.
J'ai déjà un vide énorme à cause de la mort de mon cousin Ty, mais le départ de Joy c'est...C'est encore un autre vide énorme. Je suis doublement seul, triplement même puisque que ma famille ne veut plus entendre parler de moi depuis la mort de Ty. Ils pensent que je suis le tueur de Ty...Quelle bande d'idiots ! Par contre, ils savent mettre des commentaires sur mon Intagram. Je me demande pourquoi ils commentent si ils ne sont même pas fichu de me parler !
Il me semble que je suis au fond d'un gouffre profond. Je suis perdu.
Je suis mort, je me sens tous les jours de plus en plus mal. Je n'ai goût à rien.
Je veux juste, juste qu'une seule chose : Mourir !
Je veux rejoindre Ty dans sa tombe.
Wanka-Tanka ou Dieu je vous en prie...emportez moi.
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