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 Butter flies [Vicky & Luke]

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MessageSujet: Re: Butter flies [Vicky & Luke]   Butter flies [Vicky & Luke] EmptyJeu 26 Juin 2014 - 17:26


«`Crawling at your feet,' said the Gnat (Alice drew her feet back in some alarm), `you may observe a Bread-and-Butterfly. Its wings are thin slices of Bread-and-butter, its body is a crust, and its head is a lump of sugar.'» Vicky & Luke

Butter flies

Impossible d'être certain qu'elle avait réellement décroché, qu'elle entendait réellement ses paroles. Pendant tout le début de sa première tirade, Luke n'aurait su dire s'il avait parlé dans le vent ou à sa fille. Il envoyait des regards anxieux autour de lui, vers Mandy notamment. Il se sentait fragile, comme nu au milieu de la foule. Il était soudainement seul, accroché à son téléphone avec un peu trop de force. Il ne fallait pas qu'il faiblisse. Pourtant, il doutait. C'était un sentiment affreux. Il doutait de ses émotions, de sa capacité à y arriver et, pire que tout, il doutait même de sa volonté à y arriver. Lui qui n'avait jamais dans sa vie fait des choses que pour le plaisir immédiat qu'elles lui procuraient avait du mal à s'imposer ce qui lui semblait, sur l'instant, une entreprise si douloureuse. Il aurait voulu qu'on lui explique pourquoi il aimait tant sa fille. Car, oui, il était sûr de l'aimer à la folie, c'était indéniable. Mais pourquoi ? Parce qu'elle partageait son ADN ? Parce qu'il l'avait vu grandir ? Ou tout simplement parce qu'il avait le sentiment presque pathologique qu'en vertu de tout ça, elle lui appartenait ? Il avait toujours eu un faible pour ce qui lui appartenaient. En général, les gens ainsi que les choses étaient à lui ou n'étaient pas du tout. Seulement, Vicky n'était pas à lui. Elle le lui avait dis, elle l'avait prouvé en partant pour Miami et en s'y faisant une vie bien à elle. Il aurait voulu que ce soit impossible pour elle. Il aurait voulu que cette séparation l'empêche de respirer. De la même façon que lui, en cet instant, se battait pour continuer à respirer. Il était bel et bien égoïste et ça n'était pas près de changer. Il était trop vieux pour changer.

Victory lui répondit finalement, la voix hachée, le souffle court. Un sentiment presque semblable à de la colère s’éleva en Luke. Il n'y avait pas que ça, il y avait aussi du soulagement qu'elle lui aie répondu, de la tendresse à entendre cette voix chérie et comme une joie sourde et diffuse qui se répandait avec chaleur dans son corps. Mais cette espèce de colère était quand même là. Sans qu'il ne la comprenne, sans qu'il ne se l'explique. Il en aurait balancé son portable contre un mur. En fait, c'était peut-être bien de la frustration plus que de la colère. De la frustration parce qu'il avait l'impression de faire un effort presque surhumain pour aller vers elle. Pour elle, il se transformait en mendiant. Il se mettait à ses pieds de façon figurée maintenant mais il l'avait réellement fait quelques jours plutôt en se mettant à genoux devant elle. S'était-il seulement déjà mis à genoux pour quelqu'un d'autre ? Il ne l'avait pas fait pour la demande en mariage de Charlotte. Et elle ! Elle, elle se retranchait dans son silence, dans sa blessure. C'était trop facile. Qu'elle explose à nouveau ! Qu'elle le terrasse encore ! Tout plutôt que ça. Elle n'avait pas le droit. Il avait laissé tombé sa fierté depuis longtemps et elle, elle s'obstinait à la garder. De cette frustration, il ne dit rien.

Quand finalement elle accepta – donnant l'impression de s'arracher douloureusement la réponse des lèvres – c'est la tendresse qui reprit ses droits. Le peintre soupira discrètement et le début d'un sourire apparut sur son visage. Il pris conscience que son cœur s'était presque arrêté de battre, que sa gorge s'était serrée et que ses doigts comprimaient le téléphone à l'en faire exploser. Il se détendit. L'orage n'avait finalement fait que menacer dangereusement sans toutefois éclater. Il retrouva son calme et il n'y avait plus dans son cœur de place que pour la joie. La joie de partager un repas avec sa fille. Que l'idée du restaurant ne vienne pas réellement d'elle ne l'atteignit même pas. Il était trop heureux pour se mettre à chipoter encore sur des détails. Plus rien d'autre n'avait d'importance à ses yeux.

- Va pour le Mia Mia. Je passe te chercher à la confrérie à 19 heure. A tout à l'heure.

Il raccrocha. Peut-être avec un petit peu trop d'empressement, d'ailleurs. Comme s'il avait eu peur qu'elle revienne sur ses paroles. Il faut dire aussi que c'était en partie parce qu'il n'avait jamais été extrêmement prolixe par téléphone, même si c'était déjà mieux que par textos. Il reporta son attention sur son assiette de petit déjeuné et l'attaqua avec plus d'énergie que tout à l'heure. Quelque chose s'était rallumé en lui.
(c) Bloody Storm

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MessageSujet: Re: Butter flies [Vicky & Luke]   Butter flies [Vicky & Luke] EmptyJeu 19 Juin 2014 - 16:55

Vicky balance son oreiller à Tonio dans un éclat de rire et tout ce qui se marque dans son esprit, c'est l'image de l'italien, souriant, riant. C'était un souvenir auxquels elle pourra se raccrocher en cas de besoin. Son accent l'amusait, sa gentillesse et son humour lui remontait le moral même quand il n'y avait pas besoin. Ils discutaient maintenant depuis plusieurs dizaines de minutes maintenant, Vicky curieuse, lui posait énormément de question sur le cirque, sur ses activités, ses sœurs, sa famille, essayant d'imaginer à quoi la vie ressemblerait en Italie. Elle voyageait dans ses paroles et fermait les yeux pour mieux imager ses mots. Son téléphone se met à sonner et coupe court à leur moment d'intimité. Elle décoche son téléphone de sa poche arrière alors qu'elle était assise en tailleur sur son lit. Sur l'écran s'affiche le numéro enregistré à celui de son père. Son visage passe d'un sourire insouciant à une expression beaucoup plus grave et lourde. Un changement si soudain qu'Antonio se lève de son lit et vient la rejoindre pour s'asseoir à côté d'elle et regarder l'écran d'un air perplexe.

Vicky hésite à répondre, son coeur bat et c'est une vrai bataille qui l'immerge. L'envie d'avancer, l'envie d'avoir ce qu'elle n'a jamais eu, l'envie de se réfugier près de lui après la découverte de Lucy. L'envie de lui parler. Puis cette autre partie, en colère, rancunière, maladivement vindicative qui lui cris qu'il mérite d'être seul. Cette partie d'elle qui lui dit qu'on n'a que ce qu'on mérite. "Tu devrais décroché Vicky. Tu ne peux pas l'éviter pour toujours..."

Elle regarde le téléphone encore une seconde et prend une grande inspiration avant de décrocher en fermant les yeux. Pas un mot, juste l'oreille à l'écoute. Elle avait peur, qu'en ouvrant la bouche, le vacillement de sa voix, la trahisse.

- Victory ! C'est... papa. J'ai envie de t'inviter au restaurant. Ça peut être tout ce que tu veux, cher, pas cher, chic, étudiant, je m'en fous tant que ça te fais plaisir. J'ai envie de passer du temps avec toi. Le lieu public c'est pour que j'en ressorte vivant, haha.

-Je... Je sais pas... franchement.

Son expression se fait plus douloureuse. Elle meurt d'envie de dire oui, de retrouver un lien particulier entre eux. Mais sa fierté est tellement forte. Sa mauvaise conscience abuse tellement de sa rancœur qu'elle n'arrive presque pas à ouvrir la bouche sans bafouiller. Elle est au bord des larmes, Antonio attentif, passa sa main dans le dos de la brunette, compatissant. Se faisant présent, lui faisant comprendre qu'il la soutiendrait.

- Sérieusement, j'ai envie de te parler. Je t'ai dis que je bougeais pas d'ici et que tu me reverrais. On se débarrasse pas de son père si facilement.

Elle relève la tête vers le plafond, trouvant un quelconque courage dans le fait de regarder le ciel comme s'il était au dessus de sa tête. Elle frotte son visage en essuyant des larmes inexistantes.

-O... Ok.

Il était temps pour elle de se reconnecté avec son passé, celui qu'elle avait avant l'enfer. Il était temps de renouer avec des racines dont elle avait renoncé. Elle mit un certain temps avant de trouver une idée pour le restaurant. Gardant le téléphone collé à sa joue, elle tourne la tête vers son colocaire.

-Ta pas une idée de restaurant à me proposer ?

-Euhb... L'italien gonfla les joues et secoua la tête comme un idiot. Puis une lueur traversa ses yeux, comme illuminé par ses idées. "Ca fera un peu cliché mais au Mia Mia, ils font des lasagnes à tomber par terre". Elle le regarda les yeux vides, comme si la voix de son père, lui avait suffit à reprendre ses vieux réflexe. Mais c'était toujours mieux de s'éteindre que d'avoir mal. Antonio dut surement le remarquer, car il pinça ses côtes en souriant. "Puis ça te fera prendre un peu de poids, c'est fini la mode des anorexiques" Dit-il d'un grand sourire, si communicatif qu'il réanima aussitôt les émotions de Vicky, l'obligeant à réagir et lui sourire timidement en retour.

-Donc Mia Mia, si tu as entendu...
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MessageSujet: Butter flies [Vicky & Luke]   Butter flies [Vicky & Luke] EmptyJeu 19 Juin 2014 - 14:34

[Jeu de mot piqué à Alice au Pays des Merveilles, bonjour.]


«`Crawling at your feet,' said the Gnat (Alice drew her feet back in some alarm), `you may observe a Bread-and-Butterfly. Its wings are thin slices of Bread-and-butter, its body is a crust, and its head is a lump of sugar.'» Vicky & Luke

Butter flies

9 heure du matin au Diner « Star-lights ». Un petit Diner comme les autres, sans prétentions. Mais avec ce petit quelque chose en plus qui attirait Luke. C'était ici que venaient les « artistes » de Miami. Oui, c'était le repère des jeunes âmes qui espéraient encore percer dans le milieu. Des jeunes qui n'avaient pas d'horaires, qui vivaient en se laissant emporter par le courant. Au milieu de ces poètes à la recherche du temps perdu, il se sentait à l'aise. Tout comme eux, il avait le blues. Une tasse de café brûlante entre les mains, il avait les yeux légèrement hagards sous lesquels courraient des cernes plus ou moins profondes. Ça ne faisait que quelques jours qu'il avait revu sa fille. Il ne dormait pas beaucoup, il avait presque peur de se laisser vivre, comme si son train de vie pourrait l'emmener loin d'elle, creusant encore plus profondément le grand canyon qui les séparait. Ses pensées étaient chaotiques, ses veines pulsaient du café et ses cheveux étaient comme des centaines d'antennes qui cherchaient désespérément un signal. Il faisait presque peine à voir. Heureusement qu'au milieu du Star-lights, il était juste un romantique parmi d'autres. C'était précisément la raison pour laquelle il prenait la plupart de ses repas ici.

- Appelle la cette fille, pour l'amour de Dieu, Luke !

Le peintre sortit son regard des limbes et tomba nez-à-nez avec Mandy, la serveuse. Mandy était une serveuse cliché. Grande, des cheveux blonds décolorés plutôt courts et bouclés sur le haut de sa tête, coincée dans un uniforme de travail aux couleurs criardes et ridicules, trop petit pour ses formes un peu trop rondes. Son maquillage avait été réalisé à la va-vite et coulait sur les bords de ses yeux, s'insinuant dans ses rides de rires. Mais son sourire était doux, c'était tout ce qui importait. Il émanait d'elle quelque chose de tendre. C'était le genre de femme que la vie avait essayé de briser des milliers de fois mais qui se tenait toujours fièrement debout. Luke lui décocha un sourire maladroit pendant qu'elle déposait devant lui son oeuf sur le plat au bacon.

- Haha, c'est si évident que ça ?

Mandy arqua un sourcil et s'assit en face de lui, croisant les jambes, découvrant ses bas mités, l'air de dire « place aux choses sérieuses ».

- Oh, mon chou, ce serait plus subtil si c'était écrit en rouge sur ton front. Elle s'alluma une cigarette – Tu permet ? – et s'appuya sur le dossier de la banquette. Je ne sais pas ce qu'elle t'a fait cette fille, et c'est pas mes affaires, mais je vais te dire une chose, darling, les femmes, elles aiment qu'on leur coure après. Alors, tu vas l'appeler et tu vas t'accrocher. Si après ça elle se refuse encore à toi, c'est que c'est une connasse. Bon dieu, crois-moi que si j'étais à sa place, je te laisserais jamais partir, beau salaud.

Luke laissa échapper un petit rire un peu roque et il lui sourit après avoir levé les yeux au ciel. Mandy avait l'élégance et la subtilité d'un zombie à un gala de charité mais c'était, paradoxalement, ce qui faisait tout son charme.

- Que ferais-je sans toi Mandy ?
- On se le demande tous. Bon, je retourne bosser. Si quand je reviens avec ton dessert tu l'a toujours pas appelée, j'écrase cette cigarette sur ton bras. Tu m'entends ? Aller, courage mon amour.

Nouveau rire de la part de Luke. Il prit le temps de la regarder s'éloigner, sa cigarette toujours au bec alors qu'elle était de service. Tout le monde l'aimait trop ici pour lui dire quoi que ce soit. Ensuite, il passa une main dans ses cheveux et mit l'autre devant sa bouche pour bailler. Il but une autre gorgée de café, ferma les yeux, les rouvrit. Ensuite, enfin, il s'empara de son portable et tapa le numéro de Vicky, trop rapidement pour se laisser le temps de revenir en arrière. Au bout de quelques sonneries, elle décrocha.

- Victory ! C'est... papa. J'ai envie de t'inviter au restaurant. Ça peut être tout ce que tu veux, cher, pas cher, chic, étudiant, je m'en fous tant que ça te fais plaisir. J'ai envie de passer du temps avec toi. Le lieu public c'est pour que j'en ressorte vivant, haha.

Ha mais quelle blague de merde ! Il s'en voulu instantanément. Il hésita à raccrocher. Il n'aimait pas cette position de fragilité, de demande. D'habitude c'étaient les autres qui lui couraient après et qui priaient silencieusement pour qu'il accepte. Il dû se faire violence pour rester au téléphone. Il se reprit :

- Sérieusement, j'ai envie de te parler. Je t'ai dis que je bougeais pas d'ici et que tu me reverrais. On se débarrasse pas de son père si facilement.

Histoire de se redonner du courage, il se mit à picorer dans son bacon. Elle allait certainement l'envoyer valser mais il avait la ferme intention de s'accrocher ! Les mots de Mandy résonnaient dans son crâne « Les femmes, elles aiment qu'on leur coure après ». Mon dieu, faites qu'elle aie raison !
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