Lunch Time !!! [Sergi ♥]

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Lunch Time !!!
Nat ♥

Je me souvenais de la première fois où j'avais posé mes yeux sur ma sœur. Je n'étais pas bien vieux, mais ce n'était rien comparé à elle. Elle était toute petite, tellement petite, et pourtant tellement grande pour avoir tenu dans le ventre de ma mère. J'avais du mal à me dire que j'avais été comme elle, sauf que pour moi, je n'avais pas de grand frère pour me regarder avec des étoiles dans les yeux. Parce que c'était exactement ce que j'avais eu en la voyant, en posant mes prunelles claires sur son visage de poupon : le ciel entier pour éclairer mon visage. Elle était calme, et puis elle s'était réveillée. Elle devait avoir faim, elle s'était mise à pleurer. En attendant que ma mère ne lui prépare son biberon, mon père me l'avait mise dans les bras et m'avais surveillé. Je ne pourrais décrire le moment, et bien que j'étais jeune, je ne pourrais l'oublier. A partir de ce moment là, je m'étais promis qu'elle ne pleurerait plus et que j'allais veiller sur elle comme sur la chose la plus précieuse au monde, parce que c'était ce qu'elle était devenu pour moi. Un joyau à protéger, à admirer. J'ai toujours été derrière elle, je l'ai toujours soutenue. Gare à celui qui s'approche d'elle ou à celle qui aurait le malheur de lui faire une remarque. Malgré notre vie de changement, une chose ne changeait pas : mon amour pour elle. Ah si, en fait, il changeait. Il était toujours de plus en plus fort. J'avais conscience d'être parfois étouffant, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Il fallait que je sache ce qu'elle faisait, avec qui elle était, si elle n'était pas en danger. Elle est devenue une magnifique jeune fille, pleine de vie, avec le plus beau sourire qu'il m'ait été donné de voir. Au contraire de moi, qui ne sourirais plus qu'en la présence de ma famille. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir failli, de l'avoir abandonnée en partant cette année dans cette école et en prenant une chambre à la confrérie. Même si je revenais souvent parce que la maison n'était pas loin et parce que j'avais ma voiture, je m'en voulais et elle me manquait énormément. Plus que ce que beaucoup peuvent imaginer venant de moi.

Alors que j'étais assis dans le parc, mon téléphone vibra. En général, je n'avais pas de message, sauf de mes parents, de Clara, de quelques amis de temps en temps. Et forcément, mon contact favori, celui qui déchirait tout, qui était numéro 1, c'était Natasza. Sans surprise, je vis son nom s'afficher. Je décrochai évidemment, je n'aurais jamais eu l'idée de ne pas le faire avec elle. Elle me demanda où j'étais et je sus qu'elle avait une idée derrière la tête. Un sourire se dessina sur mes lèvres, petit pour le moment.

- Je suis au parc, assis tout seul à une table, comme d'habitude ! Je bouge pas, à tout de suite.

Je savais qu'elle allait venir et elle me le confirma. Il n'était pas rare qu'elle fasse un petit crochet pour venir me dire bonjour, ce que j'appréciais vraiment beaucoup. Moi je n'avais pas toujours le temps de venir dans son lycée, et puis de toute façon, je ne voulais pas la déranger, elle devait être occupée. Cependant, je la voyais aussi souvent que possible, ce n'était pas ma nouvelle école qui allait nous séparer ! J'attendais sagement, mon portable rangé, mon sac à mes pieds. Je n'étais pas pressé, j'avais un peu de temps avant de reprendre les cours et souvent, je préférais être dehors, je n'aimais pas rester enfermé. Je tournais la tête de tous les côtés, ne sachant de par où elle allait venir. En la voyant, je me levais. Ça faisait deux jours qu'on ne s'étaient pas croisés et sa petite tête brune m'avait manqué. Comme souvent, elle vint m'étreindre et je lui rendis son étreinte, ébouriffant un peu ses cheveux, bien que je savais que les filles n'aimaient pas vraiment ça. Même avec les cheveux en bataille, elle resterait la plus jolie à mes yeux.

- Tu m'as manqué p'tite tête !

Je la regardai alors déballer ce qu'elle avait dans son sac. J'y croyais pas, elle m'avait fait à manger ! Je n'étais plus un enfant pourtant, mais non, elle avait pensé à ça. C'était aussi pour ça que je l'aimais autant.

- J'ai une faim de loup même. Mais là, yen a pour au moins une semaine, tu t'en es rendu compte quand même ?

Je la taquinais, forcément, il n'y avait pas autant de nourriture. Mais quand même, elle n'était pas obligée de faire tout ça. Des fois, je me demandais qui était le grand frère et qui était la petite sœur. C'était ça entre nous, même si je préférais garder mon image de grand garçon qui savait s'occuper de lui tout seul.

- T'as pas besoin de me couver tu sais. Je suis content de te voir.

J'attrapai un sandwich, j'avais quand même un peu les crocs. Elle me demanda si j'étais bien assis. Entre temps, j'avais repris ma place, donc j'était effectivement bien installé. Je goûtai à ce qu'elle avait fait, c'était exactement ce que j'adorais. Je l'observais un instant. Elle m'avait fait à manger, tout comme j'aimais et elle voulait que je sois bien assis. Voulait-elle m'annoncer quelque chose ? Une bêtise peut-être ? Ce qui expliquerait qu'elle m'ait préparé tout ça, pour ne pas que je me fâche. Mais elle savait que je ne serais pas capable d'être en colère contre elle et elle semblait vraiment de bonne humeur, rayonnante. Je me faisais des idées, elle n'avait rien fait de mal. Toujours souriant, je lui fis remarquer :

- Très bien assis, mais à mon avis, si je mange tout ça, je vais finir par casser le banc et me retrouver les fesses par terre !

J'étais vraiment différent avec qu'elle qu'avec les autres, c'était ma petite sœur et personne ne pourra jamais la détrôner dans mon cœur, c'était comme ça. Même si j'avais faim, je cesser de manger pour la regarder droit dans les yeux, un air interrogatoire sur le visage. Même si ce n'était pas une bêtise, je sentais qu'elle avait quelque chose à me dire, sinon sa dernière question n'aurait pas vraiment d'intérêt.

- Alors, qu'est-ce que tu veux me dire ?

(c) Arwy

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Natasza était toujours chez ses parents en partie parce que le lycée lui offrirait une chambre qu'à la rentrée. En attendant, elle devrait terminer son année avec les examens qui approchait à grands pas. Il lui faudra donc encore fréquenter son lycée pour quelques jours, quelques jours et elle sera libre d'aller à Wynwood et voir son frère tout les jours. Ca lui manquait de débarquer dans sa chambre et lui sauter dessus pour lui raconter sa journée, lui montrer des photos ou tout simplement ses progrès en danse. Ce matin, elle avait fait des pancakes, des muffins et lui avait même préparer un sandwich avec ce qu'il préférait. Tout emballés dans un sac en papier, elle avait soigneusement préparé son lunch comme une bonne petite femme et se trouvait particulièrement futée pour avoir trouvé cette excuse d'aller lui rendre visite. Cela dit, il n'y avait rien d'original mais elle ne le voyait pas de cette oeil.

Elle prends le bus en direction de l'école. Ce n'était pas parce qu'elle n'y était pas inscrite, qu'elle n'avait pas déjà visité l'école un million de fois, juste pour faire une visite surprise à son frère ou même s'éloigner de son propre lycée. On ne pouvait pas dire non plus qu'elle n'avait pas d'amis, mais même l'un de ses amis les plus proches avait décidé d'aller dans cet école comme quoi, ça ne venait donc pas d'elle. Mais bien l'école qui devait ne valoir le coup. Quand elle repense à Samuel, elle sourit bêtement dans le bus tout aussi impatiente de savoir, de quel œil il verra sa venue dans l'école. Il était tout l'idéal qu'elle se faisait, si on mettait de côté, que Sergueï, était le numéro un de sa vie. Samuel était fier, sûr de lui et incroyablement mignon. Ajoutez à cela, une grande taille et des épaules larges et un sourire à tomber par terre. De plus, il était l'un des premiers à se montrer patient avec Natasza et ses soucis de langage. Si elle n'était pas complètement mauvaise, elle détestait cette façon qu'avait les américains de parler vite sans même s'en rendre compte. Pour elle c'était un véritable calvaire, sans compter les profs, qui ne voyaient pas pourquoi ils devraient ralentir, pour juste une élève, incapable de faire des efforts. Sergueï était d'un grand soutien, mais pour elle c'était, normal, c'était son frère, il en sera toujours ainsi.

Elle descends du bus sans oublier de saluer le chauffeur, incroyablement plus polie que les métropolitains de Miami. Heureuse d'avoir arraché un sourire au conducteur, elle continue sa route d'un pas léger. En entrant dans l'académie, elle se demandait si des clubs de danse existait. Depuis quelques temps, la danse classique avait perdue en intérêt et les vidéos d'un classique un peu plus moderne l'attirait de façon obsédante. Si elle avait rêver, adorer et s'était totalement plongé dans l'univers de "Black Swan" c'était surtout pour la passion qui était mise en valeurs dans la danse. "Casse Noisette" n'avait plus rien de plaisant, elle rêver de danser avec ses tripes tout en conservant la grâce qu'elle avait appris toutes ces années.

Nat regarde sa montre, offerte par Sergueï, et se dépêche avant de le louper. Il déboule dans le parc du campus, sans savoir où chercher. Elle n'était pas allé apprendre par coeur l'emploi du temps de son frère, le geste serait passé presque obsessionnelle. Elle l'appelle, sachant qu'il décrocherait quoi qu'il arrive. Le brun n'avait jamais ignoré un seul coup de fil de Natasza, jamais il ne lui avait tourné le dos, jamais il ne l'avait délaissé et pour toutes ces fois, elle lui vouait un culte plus que divin. Il était la constante de sa vie, sa seule certitude concernant son futur. Dans sa langue maternelle, elle s'exprime au bout du fil. "Salut Sergueï, dis tu es où ? J'ai une surprise ! Et ton déjeuné !" Annonce-t-elle d'un voix enjoué. Après qu'il lui est répondu et qu'elle su où aller, elle raccroche lui affirmant qu'elle le rejoins en à peine deux minutes. Le temps de traverser le parc. Rien de surprenant à ce que que son frère soit à l'extérieur, il n'était pas un homme des bureaux.

Dans le parc, elle le voit enfin et trottine jusqu'à lui avec un sourire grand jusqu'aux oreilles quand elle croise son regard. Toujours le paquet dans les mains, elle se jette dans ses bras pour se serrer contre lui, tellement heureuse de le revoir. Même si ça fait à peine deux jours qu'elle ne l'avait pas vu. C'était 48 heures de trop. Elle de décolle et sur la table à laquelle il était, elle commence à déballer ce qu'elle lui avait préparer. "J'espère que tu as faim, parce qu'il y a tout ce que t'aime." Continuait-elle de parler en polonais avec lui. Quand ils étaient en présence d'autre personnes, elle faisait l'effort de parler anglais, mais c'était plus naturel d'utilisé le polonais lorsque personne ne les observait. "J'ai fais ton sandwich préféré, ici des pancakes, j'ai hésité avec les crêpes mais au final c'était plus rapide. Oh et ici" Dit-elle en sortant une bouteille en verre. "De l'eau citronné !" Elle vient s'asseoir en face de lui, toujours un grand sourire aux lèvres. "Bon t'es bien assis ?"