Wynwood University
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 Il y a un début à tout [Ty]

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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMer 4 Juin 2014 - 21:45

J'avouais à Meika que j'aimerais bien faire une cérémonie d'animal totem. Je lui demandais si il était possible que je puisse le faire dans sa tribu à elle.
« Je pense qu'il y a moyen de s'arranger. »
Je fis une sorte de grimace-sourire qui était plus un sourire en hochant la tête.
Sa phrase me laissait de l'espoir mais en même temps, laissait entendre que je pourrais ne pas pouvoir la faire chez les siens.
J'imaginais quand même ce jour ou ce soir là. Voyant par vision l'animal totem. Je me demande bien ce que ça sera. Un loup ? Un ours ? Un coyote ? Un aigle ? Un serpent ? ...heu surtout pas les serpents ! Un cheval ? Un jaguar ? Un papillon ? Une chouette ? Un hibou ? Un chien ?

La Sioux Lakota me repris en me disant qu'il fallait être fier de ses origines. Je devais m'accepter demi Sioux demi Blanc. J'hochais la tête, approuvant ses paroles. Elle avait raison tout de même.
Meika me répondit lorsque je lui demandais de quelle couleur était son loup, elle me répondit qu'il était gris.
« Et il est gentil ? »
Meika me fit un clin d'oeil et me répondit ensuite : «  Il n'aime pas vraiment les étrangers. ». Confiant, je rétorquais : « Oh il m'aimera ! Les animaux m'adorent ! »
Elle m'offrit ensuite le superbe bracelet. Je lui fis un câlin en souriant de toutes mes dents. Étrangement, Meika ne recula pas comme tout à l'heure lorsque j'avais voulu la tirer par la main. Je reculais quand même bien vite au cas où.

Puis j'allais chercher le bracelet et je revins auprès de ma sœur de cœur. Je le lui offrit et je l'observais examiner le bijou. De sa voix douce elle me dit : « Tu n'as pas besoin de m'offrir quoi que ce soit en échange ! »
« Non, garde-le. Un cadeau, ça ne se refuse pas ! »
Je répète souvent cette phrase. C'est vrai. Tant que ce n'est pas un cadeau empoisoné !

Meika se mit ensuite à sourire, heureuse de mon cadeau. J'étais sûr que cela lui plairais ! Elle me remercia ensuite : « Pilamaya ! » après avoir accroché le bracelet en argent à son poignet, à l'emplacement exact de celui qu'elle m'avait donné.
Puis je lui présentais mon auriculaire. Elle ne compris pas tout de suite, alors je lui expliquais d'où ça venais.
« Oh je vois... », fit-elle.
Je lui fis une promesse que je tiendrais toute ma vie.
La miss se mit à sourire et je vis pour la première fois ses dents. Des dents blanches à la perfection. Aussi blanches que les miennes. Elle devrait faire une pub pour les dentifrices elle aussi !
« Peut-être que notre sang Amérindien est métissé. Peut-être que notre langue ancestrale n'est plus parlée couramment. Mais nous survivons. Nous survivrons tant que les rivières couleront, que le soleil brillera et que les arbres grandiront. Au delà de notre couleur, nous demeurerons Amérindiens en gardant notre héritage vivant. Et je le partagerais avec toi. »
« Wow...C'est...C'est vraiment très beau ce que tu viens de dire et tellement...réel!!! », fis-je en écarquillant les yeux, avant de dire plus sérieusement et avec plus d'assurance: «Je ferai tout mon possible pour faire honneur à notre culture, dès aujourd'hui. Je mettrais en pratique tout ce que tu me dira et je le dirais à mes enfants...si j'en aurais. »
Je roulais les yeux à la fin de ma phrase avant d'émettre un petit rire.
Nous scellèrent notre pacte, puis nous éloignâmes nos petits doigts.

Je demandais ensuite ce que comptais faire Meika après s'être installé. Elle me rectifia en me précisant qu'elle n'était pas installée tout à fait pour l'instant, mais qu'elle comptait le faire. Je lui fis mon sourire d'hamster (c'est à dire mon sourire qui laissait voir mes deux incisives uniquement), mais soudain, la sonnerie retentit. Elle annonçait la fin du cours que j'avais séché joyeusement.
« Il semblerait que l'heure de cours suivant soit arrivée. Tu ne devrais pas trop t’absenter au risque d'avoir des ennuis. », me prévînt la jeune-fille agée d'un an de moins que moi.
J’acquiesçais en arquant un sourcil et en faisant une grimace  : « ça c'est sûr. ».
J'avais déjà trop séché de ma vie comme ça. Ayant décidé depuis quelque temps de me remettre au travail et de bosser pour passer en classe supérieur pour devenir un jour Maître d'Hôtel pour la future chaîne d'hotels TyTy,
j 'avais intérêt à me rendre en cours tout de suite.

Ma petite sœur posa sa main sur ma joue et je plongeais mon regard brun aux reflets doré dans le sien qui était devenu rougeâtre. Le soleil était réapparu. Les nuages, envolés.
« On se revoit bientôt. »
« Tanyan glà yo ! (Au Revoir) Oui à bientôt petite sœur. Installe toi-bien et fais de beaux rêves. »
Je fis un petit sourire puis reculais tout en la regardant. Je lui fis le au revoir en Amérindien par les signes de mains, puis je m'éclipsais rapidement dans les escaliers.
J'avais déposé mon sac dans ma chambre tout à l'heure, en allant chercher le bracelet.
Je revîns dans la chambre numéro 5. Alma n'était pas là. Pourquoi je m'attend toujours à la voir ici ?
J'ouvris le tiroir numéro un de ma commode, pris le collier australien que m'avais offert Mikah et le mis à mon cou. Je boutonnais les boutons de ma chemise verte avant de tirer dessus, puis j'attrapais mon sac et filais en cours. J'arrivais en retard, m'excusais auprès du professeur à qui je dis bonjour en souriant, puis allais m'installer au fond de la classe.

Écoutant d'une oreille distraite le cours, je regardais le bracelet que m'avais offert Meika. Il était vraiment cool. Je fis un sourire. Aujourd' hui, la journée avait bien commencé ! J'étais prêt à attaquer la journée sans problème !
J'avais fais une merveilleuse rencontre avec quelqu'un de la même race que moi. Je n'en revenais pas !
Et dire qu'il y a quelques minutes, Belle-Âme se méfiait de moi. Elle était devenue ma petite sœur. J'avais une sœur maintenant. Et je me battrai pour elle.
Peut-être que notre sang Amérindien est métissé. Peut-être que notre langue ancestrale n'est plus parlée couramment. Mais nous survivons. Nous survivrons tant que les rivières couleront, que le soleil brillera et que les arbres grandiront. Au delà de notre couleur, nous demeurerons Amérindiens en gardant notre héritage vivant. 

« Monsieur Swan ! Pouvez vous me dire pourquoi les Etats-Unis ont aidés les pays Européens en difficultés ? »
« Heu...C'est le plan Marshall. C'était pour les aider après la guerre de 1945 ou de la guerre froide...je sais plus. »
« Ty! Combien de fois vous ai-je dis d'étudier correctement votre leçon ? »
« Un millier de fois monsieur.  »
« Très bien. Je vous ré-interrogerais demain. Silver ? »
Je tournais la tête vers ce crétin de Silver. Il donna la bonne réponse. Je grognais, puis me calmais en repensant à tout ce que Meika m'avait raconté. Meika...ça ressemble un peu à Mikah.
Je repensais à ma mère, à Oncle Sam et à Meika pendant tout le cours. Quand la sonnerie retentit, je me précipitais hors de la salle et courru jusqu'à mon casier. Je l'ouvris et pris le sachet. Ensuite j'attendis Mikah patiemment en buvant du coca. Lorsque je l’aperçus, je le saluais et m'avançais vers lui, lui tendis le sachet en lui disant : « Ouvre, c'est pour toi. ». Je le laissais découvrir le collier et le bracelet Amérindien masculin/ Puis je mis mes mains dans les poches, le bracelet en évidence.
Je posais ma main dessus.
Au delà de notre couleur, nous demeurerons Amérindiens en gardant notre héritage vivant. Et je le partagerais avec toi.
« Ty à quoi tu pense ? Ty ! Ty ! »
Je sursautais puis me retournais vers Mikah.
« A ma sœur. »
Voyant son air étonné, je souris et je dis : «  Je te raconterais tout ça ce soir à la plage devant un bon match de volley tout en mangeant un barbecue, ok ? On ce voit ce soir, hein ? Allez ciao, je dois y aller. Techihila ! (Je t'aime)»
Je l'embrassais sur la joue et m'en allais. Je montais les escaliers et attendit patiemment que la sonnerie sonne...pour le cours suivant.







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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMer 4 Juin 2014 - 20:18

« Oh oui ! Je suis une Balance ! Mais je ne crois pas en ces signes. C'est vraiment trop stupide ! »

Voilà ce qu'il me répondit suite à notre discussion sur l'astrologie américaine. Il partageait le même avis que moi au moins. Il hocha la tête, au moins il me comprenait également. En fait, ce n'était rien de compliqué du tout mais Ty n'avait pas suivit le parcours habituel d'un amérindien, il venait de chez les "blancs", donc je ne savais pas si pour lui j'étais clair quand je parlais de mon peuple. Apparemment si, j'en étais rassurée. Je ne le prenais pas du tout pour un idiot, loin de là, mais les coutumes étaient si différentes. Enfin, en réalité, ce qui différencier la vie des "blancs" de la notre, ce n'était pas des coutumes différentes, c'était le manque de coutume chez les "blancs", nuance.

« C'est beaucoup mieux que ceux des Blancs ! J'aimerais bien en faire une. Tu crois que je pourrais un jour y participer dans ta réserve ?»

Je ne répondis pas tout de suite, imaginant l'éventualité. Ty ne venant pas de notre réserve, étant semi amérindien, je me demandais s'il allait être accepté. Les miens étaient d'une tolérance sans faille alors je ne me faisais pas trop de soucis en fin de compte. Je finis par lui répondre :

- Je pense qu'il y a moyen de s'arranger.

Pour être franche, je n'osais pas dire "Oui bien sûr !" car on ne savait jamais, je n'avais pas à répondre à la place des réels concernés, car ce n'était pas moi qui allait faire sa cérémonie évidemment s'il y en avait une un jour. Mais je gardais le sourire pour lui suggérer l'espoir. D'un autre côté, j'étais curieuse de savoir quel était son totem à lui.


«Moi je suis demi Blanc demi Sioux alors bon...Je me considère pas trop Blanc mais plus Sioux. »

- Qu'importe ce que tu es, il faut rester fier de ses origines.

Même si les "blancs" n'avaient jamais vraiment été blancs comme neige, aucune ethnie n'était parfaite. Rester fier de soi même, concernait aussi ses propres origines. C'était important. Quand on parla d'Hakan, il répondit :


« J'y compte bien ! Mon rêve est de rencontrer un loup en liberté ! Il est de quelle couleur ? »

- C'est un loup gris.

Une bête magnifique. Quand Ty me demanda s'il était gentil, je lui fis un clin d'oeil en répondant :

- Il n'aime pas vraiment les étrangers

Par la suite, je confiais mon bracelet au jeune homme, me demandant s'il en connaissait la signification : (photo du mien) Heureux, il s'écria :


« Pilamayaya , Wophila !

Puis il me serra contre lui. Cette fois ci, je ne refusa pas le contact puisque nous étions désormais lié.

- Je ne l'enlèverais plus jamais! Enfin...sauf pour me doucher ! »

Je souris. Moi je ne l'enlevais pas pour me doucher, en fait, depuis que je l'avais, je ne l'avais plus jamais enlevé pour rien. C'était solide mine de rien. L'exception étant faite maintenant que j'en avais fait cadeau au garçon. Tout à coup, il me dit :

« Attend...Reste là. Je reviens ! »

Puis il s'éclipsa en quatrième vitesse, portant bien son surnom, j'eus à peine le temps de le voir se sauver. Heureusement que j'étais patiente, car la course du soleil progressait le temps de son départ. Je décidais de laisser la porte ouverte et d'aller ranger quelques affaires comme des vêtements dans l'armoire de la chambre. Je l'entendis revenir en entendant la porte du bâtiment s'ouvrir et revint à l'entrée de ma chambre à sa rencontre. Le jeune homme reprit un peu son souffle, ayant couru, puis me dit :

« Désolé d'avoir pris beaucoup de temps. Comme je n'avais rien à t'offrir, j'ai préféré aller chercher un présent dans ma chambre. Je tenais à ce que tu ai un présent de moi aussi. C'est un animal, mais bon, j'espère que ça te plaira. Il est tout neuf. Je l'ai acheté la semaine derrière comme ça, et j'ai pensé l'offrir à quelqu'un qui le mériterait. Alors je te l'offre, il est à toi. Tiens. »

J'ouvris un peu plus les yeux en découvrant le bracelet qu'il me tendit, avec une chaîne d'argent, un loup et un coeur en décoration. Je pris le bijou et le fit rouler entre mes doigts en l'observant puis releva la tête vers Ty.

- Tu n'as pas besoin de m'offrir quoi que ce soit en échange !

Mais il avait l'air d'insister pour que je le garde. Ce bracelet était tout simplement superbe.


« Quand tu verras le loup...Tu pensera à moi. »

Je finis par retrouver le sourire et attacha le bracelet à mon poignée où se trouvait avant celui que j'avais offert à Ty, puis lui dit :

- Pilamaya.

Par la suite, il me présenta son petit doigt que je regardais sans comprendre. Je devais sans doute faire quelque chose, mais j'ignorais quoi, ce qui le fit rire d'ailleurs avant de m'expliquer :


«Finalement, c'est à moi de t'apprendre quelque chose. Ça vient des Asiatiques. Quand ils font une promesse, les Japonais se serrent le petit doigt. »

- Oh je vois...

Les Japonais ? Il allait chercher loin d'autres coutumes ! Finalement, je fis ce qu'il me dit et enlaça son petit doigt du mien avant qu'il n'annonce :

« Parole de sioux et parole de Swan! Je ne t'abandonnerais jamais Meika. Je serais toujours la pour toi, j'écouterais tes conseils et je te protégerais. Toi et moi on est frère et sœur pour la vie ! »

Je souriais jusqu'aux oreilles, dévoilant mes dents, aussi blanches que celle du jeune homme. Dire qu'il y a une heure même pas, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce moment ne se produise.

- Peut-être que notre sang Amérindien est métissé. Peut-être que notre langue ancestrale n'est plus parlée couramment. Mais nous survivons. Nous survivrons tant que les rivières couleront, que le soleil brillera et que les arbres grandiront. Au delà de notre couleur, nous demeurerons Amérindiens en gardant notre héritage vivant. Et je le partagerais avec toi.

Nous séparâmes nos doigts et Ty me demanda :


«Alors petite sœur, que comptes-tu faire maintenant que tu es installé dans ta superbe chambre ? »

Je jeta un regard dans la chambre derrière moi puis regarda Ty.

- Je ne suis pas encore tout à fait installée, mais je vais m'y mettre.

Tout à coup, une sonnerie se diffusa dans l'enceinte de l'école.

- Il semblerait que l'heure de cours suivant soit arrivée. Tu ne devrais pas trop t’absenter au risque d'avoir des ennuis.

Je posa ma main sur sa joue avant d'ajouter :

- On se revoit bientôt.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMer 4 Juin 2014 - 14:29

Il y a un début à tout [Ty] Tumblr_lykjsk2CRC1qd41g8o4_250
Je rêvais de faire cette cérémonie d'animal totem. Si ma mère était encore vivante, je pense qu'elle m'aurait élevé dans toutes ces traditions ancestrales.
Par contre, je ne comprenais pas tout ce que me racontais Meika. C'était quoi cette roue de vie de chamans ?
Je le lui demandais donc. Elle me répondit : «  Comment t'expliquer...La roue de vie des chamans, c'est comme une astrologie amérindienne, comme l'astrologie des américains. Tu sais, que vous voyez selon vos dates de naissances avec par exemple euh...poisson, lion... »
« Oh oui ! Je suis une Balance ! Mais je ne crois pas en ces signes. C'est vraiment trop stupide ! »
« Nous, elle est désigné en fonction de la nature de notre âme. Elle n’a pas but d’être prévisionnelle, c’est une astrologie chamanique, destinée à conseiller et à mieux vivre, à rester en accord avec la nature et surtout SA nature. Tu comprends ? », poursuivis Meika
J'hochais la tête et commentais : « C'est beaucoup mieux que ceux des Blancs ! J'aimerais bien en faire une. Tu crois que je pourrais un jour y participer dans ta réserve ?»
Quoi ? Bah ouais ! J'ai la bonne idée de visiter la réserve mais aussi de la squatter de temps en temps. Parce que les Yellow ne veulent pas que j'aille dans leur camp à eux et ils sont tous contre moi. Comment peut-on être contre un membre de sa famille à ce point ? Je ne comprend pas ! J'ai rien fais de mal que je sache ! C'est pas comme si j'avais cassé des poteries leurs appartenant. J'ai juste écris un livre qui raconte ma vie. Et ça a tout changé.
Je n'aurais jamais du le publier ! Jamais !
J'admirais cependant la jeune-fille d'avoir autant de patience de m'expliquer toutes ces choses dont je suis censé savoir. Elle doit prendre son courage a deux mains car elle n'est pas prête d'avoir fini de m'expliquer des traditions !

Puis nous parlons des Bisons. Meika m'appris qu'ils étaient protégés, ce qui m'étonna et me rassura un peu. La Lakota précisa qu'ils étaient le symbole de l'Amérique du Nord, autant le pays des Blancs que des Amérindiens.
J'acquiessais en hochant la tête mais je la repris cependant : «Moi je suis demi Blanc demi Sioux alors bon...Je me considère pas trop Blanc mais plus Sioux. »

Ensuite elle me parla de ses animaux et je lui demandais si je pouvais voir le loup. Elle ria puis me répondit que peut-être un jour je pourrais. J'espère bien !
« J'y compte bien ! Mon rêve est de rencontrer un loup en liberté ! », insistais-je.
J'imaginais le loup. Etait-il gris ? Noir ? Marron ? Roux ? Blanc ?
« Il est de quelle couleur ?  », demandais-je finalement avant de demander si il était gentil. J'avais un petit chiot avant que j'avais baptisé Loupy qui ne ressemblait pas du tout à un loup. J'ai toujours voulu avoir un loup.
Mais franchement je ne crois pas que les lycéens et le personnel accepterons avec joie que je me ramène un beau matin avec un loup en laisse!

Je conduisis la miss jusqu'à sa chambre, puis je lui posais ma question, ayant très peur qu'elle refuse. En effet, c'était pas très commode. Un inconnu vous demande de devenir sa sœur de cœur. Imaginez un peu le truc.
Mais moi, je n'ai pas froid aux yeux !

Je regardais Meika qui baissa la tête. Elle devait réfléchir à ma question.
J'ai toujours voulu avoir une sœur (Maman pourquoi t'es morte avant de m'avoir donné une sœur ? ). Mais hélas, la vie ne m'a pas permis une chose pareille ! Non au contraire : j'ai été privé de ma mère dès mon plus jeune âge, très tôt, à deux ans.

Meika plaqua derrière ses oreilles des mèches de cheveux et restait toujours en réflexion.
Je l'observais, dans l'attente et l’inquiétude. Son regard était devenu brun et le côté rougeâtre avait disparu. Le soleil était caché par des nuages. Je compris alors que c'était la lumière du soleil qui rendait ses yeux d'un rouge-brunâtre.
Elle leva ses yeux vers moi puis me fis un petit sourire timide ; de mon côté je lui fis un sourire en coin timide également, attendant, anxieux la réponse à ma question.
Meika hocha la tête et me répondit : «D'accord. »
Mon visage sombre s'illumina et je m'écriais tout joyeux : « C'est vrai ?!!! ».
La jeune-fille aux longs cheveux noirs détacha un petit bracelet qui était autour de son poignet que je n'avais pas remarqué plus tôt, puis s'avança vers moi et me l'attacha au poignet droit.
Ce geste me toucha énormément et me rappela la fois où Mikah m'avait offert un collier Australien que j'adorais énormément....mais que je n'avais pas remis depuis des lustres !
J'observais les couleurs qui tissait ce bracelet. Bleu, Vert, Rouge, Jaune et Rose. C'était des fils de laines tressés ensembles. J'étais sûr qu'il symbolisait les liens qui unissaient la tribu.
Le cadeau de ma nouvelle sœur me plût tout de suite. Il était fin, simple mais symbolisait tant de choses !
Rien que de le porter, je me sentais déjà plus fort.

« Pilamayaya , Wophila ! (Merci!) », m'écriais-je tout joyeux en faisant mon sourire de Colgate avant de prendre Meika dans mes bras et de la serrer contre moi.
Je m'écartais tout de même rapidement puis continuais par : « Je ne l'enlèverais plus jamais! Enfin...sauf pour me doucher ! ».
Je remarquais que je n'avais rien à lui offrir, alors je reculais de quelques pas et lui demandais : « Attend...Reste là. Je reviens ! ».
Je partis en courant direction le bâtiment des SM. J'ouvris la porte de la chambre numéro 5 et j'entrais en trombe-Alma n'était pas là, comme d'hab-. J'avançais jusqu'à ma commode et j'ouvrais le premier tiroir pleine à craquer de bijoux de toutes sortes, même ceux des Amérindiens.
Je vis même le collier de Mikah et je me promis de le porter plus tard, à la fin de la journée.
J'ôtais mon collier JTM que je déposais dans le tiroir, puis pris un petit bracelet en argent où il y avait un pendentif de loup brun qui hurlait à la mort qui y pendait avec autre pendentif de cœur en faux cristal transparent.
Il y a un début à tout [Ty] Bella-bracelet-781729
Oui je sais : j'ai beaucoup de bracelet en argent avec un loup comme pendentif ! Mais bon.
Je refermais le tiroir et je me mis à courir pour retrouver ma sœur de tribu.

Une fois revenu, je repris mon souffle puis fis un sourire franc.
« Désolé d'avoir pris beaucoup de temps. Comme je n'avais rien à t'offrir, j'ai préféré aller chercher un présent dans ma chambre. Je tenais à ce que tu ai un présent de moi aussi. C'est un animal, mais bon, j'espère que ça te plaira. Il est tout neuf. Je l'ai acheté la semaine derrière comme ça, et j'ai pensé l'offrir à quelqu'un qui le mériterait. Alors je te l'offre, il est à toi. Tiens. »
Je sortis de ma poche le bracelet, le laissais un instant pendre puis je le lui déposais dans la main.
Il y a un début à tout [Ty] Tumblr_m4rbyuE6bG1qd41g8o4_250
Je regardais un instant le bijou puis Meika.
« Quand tu verras le loup...Tu pensera à moi. »
Je pinçais mes lèvres en regardant ma petite sœur puis je repris par :« Mitakuye oyasin Ieska .» (Tous les miens [ont] le sang mêlé). Je lui tendis le petit doigt, et devant son air d'incompréhension, j'éclatais de rire : «Finalement, c'est à moi de t'apprendre quelque chose. Ça vient des Asiatiques. Quand ils font une promesse, les Japonais se serrent le petit doigt. »
Je lui présentais donc mon petit doigt et j'attendis qu'elle le serre pour prononcer cette promesse : « Parole de sioux et parole de Swan! Je ne t'abandonnerais jamais Meika. Je serais toujours la pour toi, j'écouterais tes conseils et je te protégerais. Toi et moi on est frère et sœur pour la vie ! »
Je fis un sourire et serrais son petit doigt avant de mettre mes mains dans les poches. J'étais très content. J'avais enfin une soeurette. Bon, elle a Isha, c'est vrai mais, c'est toujours bien d'avoir un deuxième frère, non?
«Alors petite sœur, que comptes-tu faire maintenant que tu es installé dans ta superbe chambre ? »
Mes paroles étaient de la semi-plaisanterie car la chambre n'était pas si superbe que ça puisqu'il manquait de la déco.



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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 23:36

« Moi j'aimerais en faire un ! »

S'exclama t-il. Rien ne l'en empêchait à vrai dire. Je le laissais contempler la petite loutre de bois mais ne comprit pas de quoi je lui parlais car il me demanda :

« La roue de vie des chamans ? C'est quoi ça ? »

- Comment t'expliquer...La roue de vie des chamans, c'est comme une astrologie amérindienne, comme l'astrologie des américains. Tu sais, que vous voyez selon vos dates de naissances avec par exemple euh...poisson, lion...

C'étaient quoi les autres déjà ? Je ne savais même plus. Si crabe, enfin non, cancer, taureau, bélier...Enfin bref, il voyait bien de quoi je parlais de toute manière. Je poursuivis alors mon explication en espérant qu'il l'a comprenne.

- Nous, elle est désigné en fonction de la nature de notre âme. Elle n’a pas but d’être prévisionnelle, c’est une astrologie chamanique, destinée à conseiller et à mieux vivre, à rester en accord avec la nature et surtout SA nature. Tu comprends ?


Je n'avais jamais compris d'ailleurs pourquoi les "blancs" ne se servaient que d'une date de naissance pour définir leur totem. Enfin, chez eux, c'était encore autre chose, j'avais appris qu'ils ne voyaient pas ça comme un totem, d'où la raison pour laquelle je ne comprenais pas l'intérêt. Eux voyaient ça comme une espérance de voir leur vie meilleure, ils pensaient que leur "signe" était des prédictions, que leur avenir était déjà tout tracé et vivait en fonction de ça qui pourtant était écrit totalement au hasard, sans engagement auprès de l'âme. Un totem ne devait pas être offert à la légère, il y avait pas de "toi tu es né en juillet, tu seras un lion valeureux !" C'était trop simple, trop immoral, trop irréaliste et infondé. Enfin, telles étaient les coutumes des blancs...Nous parlions ensuite des bisons :

« Ah bon ? Oh non ! C'est dommage qu'il disparraisse!»

- Oui, normalement ils sont protégés, on a pas le droit de les tuer. Ils sont un grand symbole de notre et VOTRE pays, même continent plutôt.

Par la suite, nous restions dans le domaine animalier, je lui énumérais les créatures du Grand-Esprit qui faisaient le plus partie de ma vie. Il s'exclama comme un petit enfant :


« Un loup ? Un loup ? Oh je pourrais le voir ? S'il te plaît ! S'il te plaît ! »

J'eus un petit rire.

- Un jour peut-être.

Il faudrait déjà qu'il puisse venir jusque là où on le trouvait le loup. J'adorais cet animal, je l'avais trouvé tout seul quand il était encore louveteau, perdu dans un marécage et je l'avais adopté. Une fois à l'entrée de ma chambre que je venais d'ouvrir, le jeune homme voulait me demander quelque chose.


« Je sais que ça va te parraître bizarre mais...Je n'ai pas de frères ni de sœurs alors je me demandais si... »

Il avait l'air très hésitant à finir sa phrase. Je joignis mes mains derrière mon dos, patiente, le regardant. Jusqu'à ce qu'il finisse :

« Si...si tu voudrais bien être ma petite sœur de coeur ? »

Sa question me surpris. Est-ce que cela voulait dire qu'il ne me considérais pas au départ comme une soeur de tribu ? C'était quoi exactement une soeur de coeur ? Enfin, j'avais bien ma petite idée à vrai dire mais je ne savais pas si ça avait la même valeur chez les "blancs" que chez nous. Je baissais le regard, pensive, ou plutôt dans la réflexion. Je passais une main sur ma tempe pour glisser une parcelle de mes cheveux derrière mon oreille puis rabattit mon regard devenu plus sombre, plus brun, par manque de lumière naturelle. Je venais à peine de rencontrer ce garçon mais je n'avais rien à craindre de lui. Et puis, je le voyais un peu comme un frère de tribu. Entre lakota, aussi semi était-il, nous étions tous lié, tous unis. J'eus un petit sourire, un peu plus timide cette fois ci, puis eut également un petit hochement de tête, à cela s'ajouta :

- D'accord.


Au fond, je me sentais heureuse. Me lier à quelqu'un, c'était la meilleure façon de commencer dans cette école. Je détacha de mon poignée un petit bracelet tressé de laine multicolore de bleu, vert, rouge , jaune et rose, un simple bracelet tout fin, attaché par un petit noeud. Je l'attacha au poignée de Ty, c'était un bracelet porte bonheur, on en avait tous un dans la réserve, c'était un signe de lien de la tribu, je m'en referais pour moi plus tard.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 23:07

Meika me dit à ma grande surprise qu'elle aimait bien mon prénom. « C'est particulier et si facile à connaître, à dire, à retenir. Ca te va bien en plus, ça te rend attachant. », ajouta-t-elle.
Je lui fis un sourire. C'est vrai que ça me va bien.

En réponse à mon excuse, Meika me dit : « Il est vrai que la curiosité est un vilain défaut. Mais ce n'est pas mon opinion. Mieux faut être curieux que désireux de rester ignorant.
C'est rare qu'on fasse ce genre de cérémonie mais ça peut arriver. Cela dépend de la situation. Certains veulent, certains ne veulent pas. Je connais des personnes dans ma réserve qui ont reçu leur totem en cadeau de la part de leur parent ou grand parent, c'est tout aussi convivial et impliqué. Moi et mon frère, on a eu droit à des petites cérémonies.
 »
Comme un enfant je m'écriais : « Moi j'aimerais en faire un ! ». Mon hyperactivité se dévoilait un peu.

L'Amérindienne arrêta sa marche et chercha dans son sac quelque chose. Elle en sortit un pendentif en forme de loutre. Je le contemplais et le touchais tandis que Meika m'expliquait : « Je possède le onzième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens. »
Je fronçais les sourcils.
« La roue de vie des chamans ? C'est quoi ça ? »
J'étais un véritable ignorant de ma propre culture ! C'était désolant !
Nous reprîmes notre chemin et nous parlâmes de confréries jusqu'à ce que je parle de manger les bisons. Meika s'écria alors : « Bien sûr que non ! Le bison est en train de disparaître, nous devons tout faire pour le protéger ! »
« Ah bon ? Oh non ! C'est dommage qu'il disparraisse!»
Les Blancs avaient ammené la destruction de l'espèce des Bisons. A cause d'eux, cet animal était en voie de disparition !
Quand je demandais à ma nouvelle connaissance si elle avait un animal, elle me rectifia en disant qu'elle n'aimait pas trop ce terme. Elle avait une jument, un aigle et un loup apprivoisé.
« Un loup ? Un loup ? Oh je pourrais le voir ? S'il te plaît ! S'il te plaît ! »
Je m'enthousiasmais tel un enfant, tant j'adorais les loups.

Nous arrivâmes à la chambre 7. Meika ouvrit la porte et nous découvrîmes une chambre...simple. Il manque des posters ici !
Moi j'en ai une tonne de loups, de pirates des caraïbes, de Twillight, de motos et de voitures. Et j'ai des photos de mon enfance, de mes amis, du gang et de ma mère aussi.

«Hum...est-ce que je peux te demander quelque chose ? »
Meika déposa son sac au pied de son lit, puis se tourna vers moi et me répondit : «Bien sûr que tu le peux Ty. Qu'est-ce qu'il y a ? »
Je pris une grande inspiration. Bon allez, courage !
« Je sais que ça va te parraître bizarre mais... »
Je passais ma main dans les cheveux puis je continuais : « ...Je n'ai pas de frères ni de sœurs alors je me demandais si... »
Je raclais ma gorge, baissais le regard puis passais encore une fois ma main dans les cheveux.
Ce n'était pas si compliqué à demander tout de même !
« Si...si tu voudrais bien être ma petite sœur de coeur ? »
Je plongeais mes yeux bruns aux éclats dorés dans ceux rougêatres de Meika.
J'attendis sa réponse, ayant très peur de celle-ci.


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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 22:34

« Je serais un gars meilleur. Oui ! Je le deviendrais ! »

Je ne le connaissais pas encore assez pour juger de quoi que ce soit à son sujet alors je ne pouvais pas vraiment juger de son choix non plus de devenir meilleur. Peut-être était-il trop modeste, ou pas du tout, je ne le saurais pas maintenant. Il trouvait ensuite le prénom de mon frère joli, il fallait complimenter ma mère pour cela. On était tous fier de nos prénoms, héritages de nos parents.

- Moi j'aime bien Ty. C'est particulier et si facile à connaître, à dire, à retenir. Ca te va bien en plus, ça te rend attachant.

Les prénoms voulaient dire beaucoup d'une personne. Moi j'y voyais beaucoup de chose et je venais de les révéler au jeune homme. Alors que nous marchions désormais vers ma future chambre, il m'expliqua l'histoire des vampires :


« Parce que dans Twillight les vampires non végétariens ont les yeux rouges alors que les végétariens ont les yeux dorés. Je n'aime pas trop les vampires, mais j'ai lu et regardé cette saga uniquement à cause des Quilleutes. Ce sont des sorte de loups-garous. Bref. J'adore les loups. Je lis toutes les histoires même fantastiques avec les loups. C'est mon animal favori ! D'ailleurs, j'ai des dents de loups, regarde. Mais t'inquiète je plaisantais quand je t'ai dis que tu étais une vampire! Ce n'est pas une insulte...c'est juste une blague. J'adore plaisanter par moment. En fait... j'adore la couleur de tes yeux. C'est magnifique ! Enfin je veux dire...bref. Je ne suis pas doué en compliments... »

Oh il faisait donc bien référence à une histoire. Twilight, je n'étais pas une paumé au point de ne pas connaître mais je ne l'avais pas lu et rien ne me donnait envie de le lire. Ce genre d'histoire, ce n'était pas mon truc, ce n'était pas ma passion. Du coup, je ne reconnu pas grand chose dans les explications de Ty. Il enchaîna en parlant des loups. J'adorais beaucoup les loups, ils étaient l'un des plus beaux symboles de notre culture. Une véritable merveille de la nature. Je souris en écoutant le garçon me montrer sa passion de cet animal fabuleux. Puis il me complimenta sur la couleur de mes yeux, à laquelle je n'avais jamais fait attention. Je me demandais d'ailleurs ce qu'ils avaient de spécial. Ce garçon était toujours aussi adorable de sa façon de se comporter. Il n'avait pas l'air timide, enfin, il ne l'était pas du tout et pourtant, il avait des moments de délicatesse comme en cet instant qui faisait douter sur cette vérité.

« Dis moi...Il y a encore des cérémonies où ont a un animal totem dans ta tribu ? Désolé de te saouler avec toutes mes questions ! »

- Il est vrai que la curiosité est un vilain défaut. Mais ce n'est pas mon opinion. Mieux faut être curieux que désireux de rester ignorant.

Cette fois ci, je gardais mon sourire pour de bon. Enfin, rien ne me donnait envie de le retirer, un échange de joie envers ce garçon.

- C'est rare qu'on fasse ce genre de cérémonie mais ça peut arriver. Cela dépend de la situation. Certains veulent, certains ne veulent pas. Je connais des personnes dans ma réserve qui ont reçu leur totem en cadeau de la part de leur parent ou grand parent, c'est tout aussi convivial et impliqué. Moi et mon frère, on a eu droit à des petites cérémonies.


Je dus m'arrêter de nouveau et ouvrit mon sac pour fouiller dedans. Je mis un peu de temps à trouver ce que je cherchais et finalement dévoila une petite sculpture taillée dans du bois et lié d'une ficelle pour faire office de pendentif en forme de loutre. Je le présenta à Ty.

- Je possède le onzième esprit totem de la roue de la vie des chamans amérindiens.

Puis je le rangea, referma le sac et on pouvait enfin reprendre notre chemin. Il me parlait de différent club, au moins il était intégré de la sorte. Je ne pense pas que ce genre de chose m'intéresserait. Puis il me demanda au sujet de la viande de bison, je répondis immédiatement :

- Bien sûr que non ! Le bison est en train de disparaître, nous devons tout faire pour le protéger !

Et c'était vrai. Les bisons étaient menacé, ils pouvaient disparaître à tout moment. C'étaient très rare de les voir, il fallait être vraiment chanceux, ils étaient si peu nombreux, en sachant qu'ils vivaient qu'en Amérique du Nord, on craignait parfois que leur destin ne soit scellé. J'avais eu la chance d'en voir quand j'étais petite. Mon père m'avait emmené à cheval observer tout un troupeau.

« Tu as un animal de compagnie ? »

- Je n'aime pas beaucoup ce terme. Mais j'ai Aleshanee, ma jument et il y a Howakhan, c'est un aigle qui traîne souvent autour de la réserve. Il a appris à venir manger chez nous et j'ai Hakan, c'est un loup que j'ai apprivoisé.

Après, il y avait beaucoup de chevaux mais ils avaient leur autres maîtres. Il y avait des chiens, des chats...Ty aimait beaucoup parlé de sa mère, ça me fascinait, j'apprenais à connaître cette femme sans jamais avoir à la voir. Il parlait également des légendes qu'il semblait fier de connaître. Nous arrivions finalement dans le bâtiment, devant une porte portant le numéro de ma chambre. J'essayais les clefs dessus, c'était la bonne ! Ty lâcha un soupire sans que j'en comprenne le sens. Je tournais la poignée de la porte et l'ouvrit pour découvrir une chambre tout à fait normal, sans personnalité, avec un lit, un bureau, une armoire, un coin salle de bain...Ce n'était pas très grand, mais ce n'était pas bien grave.

«Hum...est-ce que je peux te demander quelque chose ? »

Je me tournais vers Ty puis posa mon sac à terre, dans un coin du lit, je m'occuperais rapidement de me mettre à l'aise dans mon nouvel environnement et puis, j'écrirais à mes parents pour leur dire que j'étais bien arrivé, car j'avais promis de leur donner de mes nouvelles. Devant la demande de Ty, je répondis :

- Bien sûr que tu le peux Ty. Qu'est-ce qu'il y a ?

Il avait l'air tellement mal à l'aise, qu'y avait-il ?
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 21:47

Alors que je reniflais, Meika fouilla dans sa poche et en sortit un mouchoir qu'elle me tendit.
Je la remerciais dans la langue des Sioux puis m'empressais de moucher bruyamment.
Lorsque je lui demandais si elle était sérieuse, elle fit un sourire et plissa un peu le regard, ce qui me fit voir qu'elle était vraiment sérieuse. Je souris alors, tout joyeux à l'idée de visiter une réserve.

Lorsque je m'étonnais qu'elle soit métis, la jeune-fille hocha la tête et me confirma ses dires par : « Disons que je suis amérindienne par héritage mais je ne suis pas dépourvu de sang américain. ».
Je me demandais alors si il y avait beaucoup de métis Amérindiens dans notre pays de la liberté.
Meika me reprit lorsque je promis d'essayer : « On ne dit pas "j'essayerais" mais "je serais" ! », en appuyant sur les mots. Ses paroles me fit encore penser à Jeremy qui m'avait dit la même chose une fois.
Je rectifiais alors : « Je serais un gars meilleur. Oui ! Je le deviendrais ! ».
D'ailleurs j'avais fais énormément de progrès durant quelques semaines : j'étudiais, je ne séchais plus (excepté aujourd'hui), je ne m'habillais plus en bad boy mais en gentil garçon sage, je soignais ma coiffure, je roulais moins vite et j'essayais de ne plus boire en allant faire la fiesta.

Meika m'appris qu'Isha signifiait protecteur. Je commentais alors : « Wow ! C'est un joli prénom ! »
Je demandais ensuite deux fois le numéro de la chambre à la demoiselle qui me dit, amusée : « Oh oui oui, deux minutes ! Ai la patience du couguar qui chasse. ».
J'imaginais un cougar chasser qui s'avançait doucement vers sa proie avec patience.
Les Amérindiens ont toujours les bons mots et les bonnes expressions. Des paroles pleine de sagesse et d'instruction. Je m'excusais alors : « Désolé. ».
Elle sortit la feuille et me montra le numéro. Chambre 7. Bâtiment des « En attente de confréries ».
Puis je sortis ma blague. Mais l'Amérindienne ne compris pas mon allusion.
« Pourquoi tu me dis ça ? »
J'expliquais alors :
« Parce que dans Twillight les vampires non végétariens ont les yeux rouges alors que les végétariens ont les yeux dorés. Je n'aime pas trop les vampires, mais j'ai lu et regardé cette saga uniquement à cause des Quilleutes. Ce sont des sorte de loups-garous. Bref. J'adore les loups. Je lis toutes les histoires même fantastiques avec les loups. C'est mon animal favori ! D'ailleurs, j'ai des dents de loups, regarde. (Je lui montrais mes canines) Mais t'inquiète je plaisantais quand je t'ai dis que tu étais une vampire! Ce n'est pas une insulte...c'est juste une blague. J'adore plaisanter par moment. En fait... j'adore la couleur de tes yeux. C'est magnifique ! Enfin je veux dire...bref. Je ne suis pas doué en compliments... »
C'était bel et bien vrai. Les demandes, les déclarations et les compliments...je n'arrivais pas à les formuler correctement. Du coup je n’emmêlais les pinceaux.
« On y va ? »

Mains dans les poches, je marchais de ma démarche de Chat Potté Bad Boy vers les bâtiments.
En chemin, je demandais à la jeune demoiselle : « Dis moi...Il y a encore des cérémonies où ont a un animal totem dans ta tribu ? »
Je devais l'embêter avec toutes mes questions sur les Sioux.
« Désolé de te saouler avec toutes mes questions ! »
Encore une excuse. Je m'excuse souvent, et je sais que certaines personnes qui me côtoient détestent ça. A commencer par Alma puis Mikah.
Je continuais de lui parler des clubs et associations du lycée et lui appris que j'étais au club de soutien scolaire et au club de théâtre. Puis je lui demandais ce qu'elle aimait faire de son temps libre et si on mangeait encore du bison dans sa tribu. Je n'en ai jamais mangé, mais j'aimerais bien un jour.
Je lui demandais ensuite : « Tu as un animal de compagnie ? », puis je lui parlais un peu de ma mère encore une fois et des légendes que m'a raconté Sam.

Avec toutes ces paroles, nous étions finalement arrivés à destination. Je contemplais le chiffre 7 inscrit sur la porte, puis je poussais un long soupir de tristesse. Nous allions déjà nous séparer.
Je tournais la tête vers Meika et lui fis un sourire, puis je baissais la tête, mains toujours dans les poches, mais bougeant mon pied droit comme quelqu'un de mal à l'aise.
En fait, je voulais lui demander quelque chose, mais j'osais vraiment pas. C'était complètement nul de demander ça.
Je passais ma main derrière ma nuque, puis dans mes cheveux. Je relevais finalement la tête et décidais de me jeter à l'eau.
«Hum...est-ce que je peux te demander quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 21:11

Le jeune homme n'arrivait pas à retenir ses larmes mais il me regardait bizarrement, comme s'il n'avait pas compris ce que je venais de lui dire à propos des mères. Moi, ça me paraissait évident. Je ne faisais pas toujours ce que ma mère me disait et pourtant, bon nombre de fois où elle disait être fière d'être ma mère, de m'avoir fait, de m'avoir pour fille, heureuse de m'avoir donné la vie, d'avoir mon amour et de m'en donner autant. Enfin...Le jeune homme n'avait pas mal pris mon geste et j'en étais soulager. Comme il reniflait plutôt pas mal à cause de son chagrin, je m'empressa de sortir un mouchoir pour le lui tendre, farfouillant vigoureusement dans ma poche avant de le lui présenter. Devant son air d'incompréhension, j'eus un petit sourire et expliquais :

- Une mère est fière de son enfant même avant sa naissance. Imagine toi un jour père, tu serais tellement heureux, tellement fier.

Quand il demanda au sujet d'une éventuelle visite dans ma réserve, je lui répondis le plus sincèrement possible, il répondit :

« Sérieux ??! Cool ! »

Je confirmais mes dires en souriant et plissant légèrement le regard. Pourquoi mentirais-je ? Je n'avais jamais compris ce principe de mensonge chez les humains. On avait le don de la parole, pourquoi s'en servir pour dire des choses qui n'étaient pas réelles ? Ca n'avait aucun sens. Quand je lui avais demandé de quelle bêtise, pour ne pas reprendre ses mots, il avait fait pour être rejeté, il ne me répondit pas et j'aimais autant qu'on en reste là. On parlait ensuite métis.

« Ah bon ? »

J'hochais la tête.

- Disons que je suis amérindienne par héritage mais je ne suis pas dépourvu de sang américain.

Et cela ne me dérangeais pas plus que ça. On ne choisissait ni ses parents, ni ses grands parents et peu m'importait car je les aimais tous, même mon grand père paternel américain. J'encourageais Ty à croire en un avenir meilleur, parce qu'il n'y avait aucun intérêt à vivre en se disant que tout était perdu d'avance. Il devrait puiser au fond de son âme la force de vie amérindienne.


« Merci. C'est noté ! J'essayerais d'être le gars que je dois être... en bien. »

- On ne dit pas "j'essayerais" mais "je serais" !

Répliquais-je avec plus de force dans la voix, comme une forme insistance. C'était le fait de voir la vie autrement, qui aidait grandement à la changer. J'allais devoir d'ailleurs faire des efforts pour suivre mes propres conseils afin de vivre au mieux ici. La suite de la conversation se tourna plus vers ma proche famille. Il me demanda au sujet de mon frère :


« Isha ? Ça veut dire quoi ? »

- Protecteur.

Répondis-je. Un nom qui lui correspondait très bien d'ailleurs. Un peu trop même. Ma mère avait voulu lui donner ce nom parce qu'il était le fils aîné, qu'il était le grand garçon de la famille, au rôle de la protection de ceux qu'ils aimaient, du moins, si on était encore au temps des guerriers. Je lui demandais ensuite de m'aider à trouver ma chambre, car évidemment, je ne connaissais pas encore vraiment le bâtiment. Il sera plus rapide que moi pour cela, au moins, il tenait bien son surnom amérindien.


« Oui mademoiselle ! »

Je souris amusée avant de me relever avec lui mais il me demanda :

« Tu pourrais me remontrer le numéro de ta chambre ? »

Je ne l'avais pas retenu non plus à vrai dire. Ca commençait bien. Je me mis à fouiller dans mon sac, un vrai fouilli là dedans en plus, c'était pas une évidence de retrouver des malheureux papiers là dedans. Impatient, le jeune homme insista :

« Bon alors, tu me montre ce numéro ? »

- Oh oui oui, deux minutes ! Ai la patience du couguar qui chasse.

Répliquais-je sur le ton de l'amusement, sans toutefois me moquer d'un quelconque stéréotype amérindien. Finalement, je sortis ma feuille et indiqua le numéro de la chambre 7, dans ce bâtiment où était logé ceux qui étaient en attente de confrérie. Je m'en sentais déjà exclus de la sorte mais j'essayais de ne pas y faire attention, me disant que c'était normal chez les blancs, que je devais penser comme eux. Mon regard rougeoyant face au soleil de Miami se plongea dans celui de Ty qui me dit :


"T'es sûre que t'es une Amérindienne? Tu serais pas plutôt une Vampire?"

Vampire ? Les créatures de conte fantastique des blancs n'est ce pas ? Je n'étais pas très adoratrice de ce genre d'histoires fantômes et je ne comprenais pas la comparaison alors je lui demandais :

- Pourquoi tu me dis ça ?

J'ai une tête à être une vampire ? C'était assez bizarre. Ce garçon était étrange de toute manière. Gentil, adorable et aimable mais bizarre. Je récupéra mon sac et nous reprenions la route vers la dites chambre. Je suivais Ty docilement, jusqu'au bâtiment qui semblait moins imposant de ceux des autres confréries.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyMar 3 Juin 2014 - 19:17

Je m'étais mis à pleurer. Je déteste pleurer, surtout devant les autres. Je sentis une main se poser sur ma main qui était posée sur mes lèvres tandis que je fixais le sol. Cette main fis baisser ma main et je levais les yeux vers Meika, alors que je voyais presque flou à cause des larmes.
Je me mis à renifler et essayais d'arrêter mes sanglots. Meika se mit à caresser mon front de ses ongles pour me calmer et sa voix douce me dit : « Il n'y a aucune honte à être triste. ».
Elle baissa ses mains et recula, sans doute gênée ou ne sachant pas si j'acceptais son geste. J'hochais la tête en continuant de verser des larmes. Je n'avais même pas de mouchoir et j'aurais bien voulu moucher, alors je reniflais au maximum puis je continuais de dire le fond de mes pensées : « Je sais que ma mère veille sur moi. Mais je ne crois pas qu'elle soit fière de ce que je suis devenu. »
« Qu'importe ce qu'on fait, une mère sera toujours fier de sa progéniture. »
Je la regardais avec mes yeux humides, bouche-bée, ne comprenant pas vraiment. Comment ma mère serait-elle fière de moi alors que je suis devenu Bi, que je suis tombé dans un gang, que j'ai menti, trompé, volé, que je bois, que je me suis drogué et que j'ai fumé ?

Je lui parlais alors des Yellow, surtout de mon oncle Sam, espérant qu'elle les connaisse ; mais malheureusement elle ne connaissait personne de ma famille et ne voyait pas qui était Sam. Lorsqu'elle se mit à réfléchir si elle connaissait Sam, elle pencha sa tête comme une louve, ce qui me fis émettre un petit rire.

«  ça doit être cool de vivre dans une réserve. Tu m'inviteras un jour ? »
« Je n'y vois pas d’inconvénient. Tu seras le bienvenue chez nous. »
« Sérieux ??! Cool ! », fis-je en souriant.
Je m'imaginais déjà, marchant dans la réserve, montant à cru sur un apaloosa, parlant avec les Amérindiens et écoutant des légendes autour d'un feu.
Meika me souriait alors que je lui racontais ce que Sam m'avais appris.
Elle semblait être une personne de gentille qui était juste un peu méfiante et timide au premier abord, mais qui révélait sa personnalité au fur et à mesure lorsqu'elle prenait confiance.
Moi, étant extraverti, je n'avais jamais eu de problème de timidité, sauf pour annoncer quelque chose ou pour déclarer ma flamme à quelqu'un.
Je finis mes paroles par : « Mais ma famille ne veut plus me revoir pour l'instant parce que...J'ai fais une grosse connerie. »
Meika, curieuse comme tout me demanda : « Qu'as-tu fais ? ».
Elle me faisais penser...à moi-même. Nous avions au moins un deuxième point commun, en plus d'être amérindiens : la curiosité !
La brunette se rattrapa bien vite en s'excusant : «  Je n'attends pas de réponse en fait... ».
Je la regardais en faisant mon Jacob Black, regard malicieux et langue plaqué contre la joue, me demandant si je devais le lui dire ou pas. Je ne lui dirais rien. De toute façon, elle entendrait parler de moi à WHS en mal, et elle entendrait ce fichu secret.
Mais heureusement que j'ai un nouveau secret. Je suis l'homme aux secrets.
Quand je m'indignais face aux Blancs et à mon origine, la belle demoiselle aux longs cheveux raides me confia que son père était métis et qu'elle n'était pas une pure Amérindienne.
Ah...troisième point commun.
Je lui fis un petit sourire et je fis : « Ah bon ? »
«  Tu peux pas changé ton passé mais tu peux faire ton présent et ton avenir. »
Cette phrase me liquéfia sur place. J'avais l'impression d'avoir entendu ça quelque part...Jeremy ! Jeremy Otto !
Le surveillant français qui est parti il n'y a pas longtemps et qui me manque je dois l'avouer, m'avais dit un jour que j'étais l'acteur de ma vie et que je pouvais changer les choses dans le présent.
Un sourire se dessina sur mes lèvres et j'approuvais d'un signe de tête.
« Merci. C'est noté ! J'essayerais d'être le gars que je dois être... en bien. »

Puis, je demandais à la miss si elle avait des frères et sœurs. Elle m'appris qu'elle avait un frère aîné de 20 ans du nom de Isha.
« Isha ? Ça veut dire quoi ? », demandais-je curieux.
Je sens que je vais changer de nom. Je le sens !
La chance en tout cas ! Au moins Meika a quelqu'un a qui parler, se confier et quelqu'un qui la protège.
Pas moi.

Ensuite, je bombardais la nouvelle avec des questions sur la tribu. Elle fit un petit rire.
J'avais cru qu'elle était une statue tout à l'heure. Ça changeait. Rire mignon.
Elle s'approcha de moi et s'accroupit en face de moi pour être à ma hauteur et elle me répondit. Je l'écoutais avec attention, buvant ses moindres mots. Au fur et à mesure qu'elle me parlait, j'imaginais les scènes.
J'étais comme un gosse à qui on racontait des contes.
« Certains s'amusent encore à faire des tipis et on célèbre nos fêtes dans nos traditions ancestrales par contre laisse tomber le calumet de la paix.  Au moins ma venue fait plaisir à quelqu'un... »
J'émis un petit rire. Puis, elle me demanda : « Tu veux bien me montrer où se trouve ma chambre ? »
Je lui fis le salut militaire et lui répondis par : « Oui mademoiselle ! ».

Elle me pris les mains et se releva. Je suivis le mouvement et nous nous retrouvions debout l'un en face de l'autre.
En bon filou j'avais mémorisé le numéro de sa chambre, mais pour que ça ne paraisse pas louche, je demandais à Meika : « Tu pourrais me remontrer le numéro de ta chambre ? ».
Deuxième mensonge à Meika. Mon don d'acteur arrangeait bien les choses. Pourquoi j'agissais ainsi ? Elle avait confiance en moi ! Nous étions frères de tribu. Pourquoi la tromper ?

Je baissais le regard vers le sol, un peu honteux. J'avais compris une chose. J'avais une sœur en fait. Et elle était juste là devant moi.
Meika sera ma sœur de cœur. Elle est douce, attentionnée, drôle, gentille et elle explique bien les coutumes des Sioux.
« Bon alors, fis-je en brisant le silence qui régnait entre nous, tu me montre ce numéro ? »
Je relevais les yeux vers elle, regardant ses yeux qui tiraient vers le rouge. Étrange mais magnifique.
"T'es sûre que t'es une Amérindienne? Tu serais pas plutôt une Vampire?", fis-je pour plaisanter.
Si elle avait compris ma blague tant mieux, si elle n'avait pas compris, tant pis!
Mais je ne suis pas sur qu'elle ai lu Twillight pour comprendre de quoi je parlais.
Je crois que je devrais arrêter avec Twillight. Ce sera beaucoup mieux. Non?



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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyLun 2 Juin 2014 - 23:00

Ty était devenu soudainement triste. Je n'avais pas besoin de le voir pour le savoir. Je sentais le lourd sentiment du désespoir qui planait entre nous deux. M'en rendant compte, je le regardais et il me répondit :

« C'est vrai...Merci c'est gentil mais...mon père n'est pas auprès de mes ancêtres. Il ne le mérite pas ! C'est à cause de lui que ma mère et que lui même sont morts ! Il a trop bu le soir de Noël. Ma mère n'aurait jamais du l'épouser. Elle m'a abandonné. Elle m'a laissé tout seul, orphelin, largué dans la vie. J'ai fais beaucoup d'erreurs et je suis sur que si elle avait été là, ça aurait été différent. Je ne l'ai jamais connue ! Mon père je m'en fous mais ma mère non. Mon oncle Sam dit souvent qu'elle était une femme parfaite. Elle était optimiste, gentille, défenseuse de la nature, souriante, généreuse. Elle me manque tu sais...J'aurais tellement aimé la connaître. Je dois t'embêter avec mes histoires. Oh boy...je pleure maintenant. Excuse moi. Deux secondes. »

Il posa sa main sur sa bouche, je voyais les perles larmoyantes roulaient le long de ses joues rougies par le chagrin. Je pouvais le comprendre. Je serais probablement anéantit si mes parents venaient à disparaître du jour au lendemain. Je priais pour que jamais ils ne quitte la réserve. Pivotant vers le jeune homme, je lui fis face et posa ma main sur celle qu'il tenait devant sa bouche et en un geste calculé, je la lui fis baisser tandis que mon autre main s'éleva parallèle face à son front que je caressais doucement de mes ongles manucurés.

- Il n'y a aucune honte à être triste.

Je retirais mes mains et me recula d'un pas. J'avais peut-être trop approché son intimité. Il poursuivit :


« Je sais que ma mère veille sur moi. Mais je ne crois pas qu'elle soit fière de ce que je suis devenu. »

- Qu'importe ce qu'on fait, une mère sera toujours fier de sa progéniture.

« Peut...Peut-être que tu connais les Yellow. C'est la famille de ma mère. Elle a plusieurs sœurs et frères, dont Sam Yellow. C'est un grand amérindien qui ressemble un peu à...à... à ...hum un chef amérindien. Il est grand comme ça . Il est plutôt costaud, il a des cheveux qui lui vont jusqu'au épaules et il porte toujours un chapeau de cow boy. Je sais qu'il s'occupe de chevaux dans plusieurs clan sioux. Alors peut-être que tu l'a déjà vu. »

Je penchais légèrement la tête sur le côté comme une jeune louve dans l'incompréhension, essayant de m'imaginer le personnage. Cela dit, bien que je connaissais par coeur les nombreuses têtes de la tribu, celle ci, du moins la description, ne me disait rien. Je fis alors non de la tête, bien que je cherchais encore dans mon esprit, au cas où ça me reviendrais subitement. Je lui montrais ensuite les différents papier. Il faudrait que Ty me montre où se trouvait ma chambre et je lui avais montré que j'étais de toute façon dispensé de cours pour aujourd'hui et c'était tant mieux.

« ça doit être cool de vivre dans une réserve. Tu m'inviteras un jour ? »

-Je n'y vois pas d’inconvénient. Tu seras le bienvenue chez nous.

Je lui fis un nouveau petit sourire tandis qu'il ajouta :


« Je connais quelques légendes. Oncle Sam m'en a apprise quelques unes. J'ai tout écris dans un petit carnet et j'ai tout appris par cœur. Il m'a enseigné la langue, quelques coûtumes...Mais comme j'habite en ville, je ne le vois pas souvent. Et puis il m'a pas tout enseigné. J'aimerais me rapprocher des miens. De ma tribu je veux dire... Mais ma famille ne veut plus me revoir pour l'instant parce que...J'ai fais une grosse connerie. »

- Qu'as-tu fais ?

J'étais un peu trop curieuse. Ca ne me regardait absolument pas. Je me tus tout de suite après et dévia mon regard. Je violais un peu trop l'intimité de ce garçon, c'était un manque de respect. Pour passer l'éponge, j'ajoutais :

- Je n'attends pas de réponse en fait...


« Les visages-pâles vous ont vraiment fais beaucoup souffrir. Si je ne pouvais être qu'un Sioux sans être métissé aux Blancs, je serais très heureux. Mais bon...on peut pas refaire l'Histoire, pas vrai ? Tout comme la mienne...Je ne peux pas changer ma fichue vie où il ne m'arrive que misères sur misères, malheurs sur malheurs. »

Je l'observais un moment.

- Mon père aussi est métis, on peut pas dire que je sois une pure amérindienne non plus.

Je serais plutôt du genre...quatre-vingt pour cent ?

- Tu peux pas changé ton passé mais tu peux faire ton présent et ton avenir.

Répondis-je également sur un ton plus chaleureux.


« Sinon, tu as des frères et sœurs ? Ne me retourne pas la question...en plus d'être orphelin par deux fois...que dis-je par quatre fois, je suis fils unique. J'aurais tant aimé avoir une sœur...ou un frère... »

J'avais entendu son murmure. Mes sens étaient plutôt bien développés. Je ne pense pas que j'aurais été malheureuse si j'avais été fille unique, car pour moi, tous les membres de la tribu étaient mes frères et mes soeurs, mes pères, mes mères, mes grands parents...Au fond, on était tous lié et c'était grâce à ce lien fort entre nous qu'on survivait à la misère.

- J'ai un frère aîné. Il a vingt ans et il s'appelle Isha.

J'eus un pincement au coeur. Il allait affreusement me manquer...Il me manquait déjà à vrai dire. Je venais tout juste de m'en rendre compte et baissais légèrement mon regard avant de lâcher un soupire discret.


« Parle moi de ta tribu. Vous vivez dans des tipis ? Est-ce que vous faites des fêtes, des rituels ? Est-ce que vous fumez encore le callumet de la paix ? Pardonne moi. Je parle trop. C'est juste que je suis content que tu sois là. Je suis content qu'il y ai une Amérindienne avec moi à Wynwood. J'aimerais tant savoir, tant apprendre des choses sur les sioux ! Je suis trop curieux. Pardonne moi encore. Je dois te saouler avec mes questions ! Pardon ! ».

Je regardais Ty s’asseoir au sol et eut un petit rire, pour la première fois depuis mon arrivée en voyant l'attitude du jeune homme que je trouvais de plus en plus adorable. Il fallait que ce soit un semi amérindien pour me mettre en confiance, je ne pensais pas que j'aurais eu le même type de relation avec un autre. Je m'approcha de lui, me mettant en face et je m'accroupis pour être à sa hauteur, croisant les bras sur mes genoux, mes longs cheveux encadrant mon visage.

- Certains s'amusent encore à faire des tipis et on célèbre nos fêtes dans nos traditions ancestrales par contre laisse tomber le calumet de la paix.

Je souris en le regardant, puis laissa ma tête tomber vers le sol en ajoutant :

- Au moins ma venue fait plaisir à quelqu'un...

Je relevais la tête vers lui et lui demanda :

- Tu veux bien me montrer où se trouve ma chambre ?

Je lui pris les mains et me releva, l'invitant ainsi à se relever avec moi.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyLun 2 Juin 2014 - 21:49

Vous savez dans la vie, on ne peut pas tout décider. He bien, pour moi c'est pareil.
J'aurais tellement aimé être un Sioux à 100% et pas à 50%. Je ne sais vraiment pas pourquoi ma mère a craqué sur mon rebelle de père, mais il a dut lui jeter un sort dans le magasin de fleurs, c'est pas possible ! Comment ma mère a t-elle pu tomber amoureuse d'un Visage Pâle à l'allure de Rockeur alors qu'elle se contentait de vendre ses fleurs ? Les Yellow étaient complètement furieux lorsque Mélissa est venue leur dire qu'elle allait épouser Kévin Noah Swan. Tu m'étonnes ! Une Amérindienne avec un Blanc ! L'horreur ! Sam avait dit à ma mère de ne pas épouser mon père. Elle ne l'a pas écouté et ça lui a coûté la vie ! Elle bossait pour payer l'appart. Mon père fesait que dalle. Je le vois bien cet abruti à passer son temps à boire de la bière devant la télé ! Alcoolique, Blanc, Chômeur, Rebelle...C'est un type comme ça que ma mère a épousé ! Franchement, je suis déçu ! C'est la pire erreur de toute sa vie ! Elle ne méritait pas ce gars. Nan, elle méritait mieux ! Il n'en vallait pas la peine.
Et puis déjà pourquoi ma mère est partie de sa réserve de Standing Rock dans le Dakota pour aller étudier à New-York ??? En plus pour devenir quoi ? Fleuriste ! Non mais n'importe quoi !

Je passe sur le fait que je soit né à minuit. Mais le pire c'est mon prénom. Ty. Franchement ! Deuxième erreur ! Elle aurait pu me donner un nom Amérindien, nan ? Pourquoi elle m'a donné ce fichu nom ? M'en fous ! Je changerais de nom ! Je chercherais un beau nom Amérindien Sioux et je ne m'appellerais plus Ty. Le pire, c'est mon père qui a mis son grain de sel : Noah. Swan ça suffisait pas ! Encore une autre erreur ! Si j'avais pas ce fichu nom de famille, la bibliothécaire n'aurait jamais demandé si je faisais partie de la famille de Bella quand j'ai emprunté Twillight.

La troisième erreur de ma mère, c'est d'avoir laissé mon abruti de père conduire saoul sur une route enneigé à 3 heures du matin. On n'aurait jamais fini au fond d'un ravin, ma mère n'aurait jamais hurlé « Tyyyyyyyyyyyyyyy » et ils ne seraient jamais morts. Mon lapin bleu n'aurait pas été tâché, on ne m'aurait pas retrouvé orphelin dans la voiture complètement écrasée, on ne m'aurait pas mis dans un orphelinat, je n'aurais pas été muet et puis les Wolf ne m'auraient jamais adoptés ! Je ne serais jamais devenu bi, je n'aurais jamais été musclé, je ne serais pas devenu alcoolique, je ne serais pas venu à Miami et je n'aurais pas fais de conneries ni tombé dans un gang, je n'aurais jamais connu Kendall et je ne serais pas tombé en dépression. Et oui ! Tout ça c'est à cause de ma mère en fait. Parce que si elle avait écouté Sam, rien de tout cela ne serait arrivé. En fait je la déteste ! C'est ça faute !

En un éclair je me suis énervé tout seul, alors que Meika me parlais. J'avais repensé à ma mère et à toutes ces histoires à la noix.
Calme-toi Ty. Calme toi.
Je racontais à Meika que mes parents étaient morts, dont ma mère. La vérité c'est que j'aime beaucoup ma mère. J'aurais tellement voulu la connaître ! Bon c'est vrai, je viens de la critiquer. Mais elle aurait du écouter Sam ! Mon oncle Sam dit souvent que ma mère aurait du l'écouter. Tous les Yellow sont plongés dans une peine atroce depuis le 24 Décembre 1996.
Mes yeux me piquent. Oh Boy je sens que je vais pleurer !

« Je suis sincèrement désolé pour tes parents. Mais tu sais qu'ils veillent sur toi depuis toujours, auprès de tes ancêtres. Tu sais, l’ignorance n'est pas un crime. Tu sais un peu parler lakota après tout, c'est pas comme si tu savais rien du tout. »
Je me forçais à sourire, mais j'étais devenu triste. Voilà ce que ça me faisais de repenser à mes parents, surtout à ma mère.
« C'est vrai...Merci c'est gentil mais...mon père n'est pas auprès de mes ancêtres. Il ne le mérite pas ! C'est à cause de lui que ma mère et que lui même sont morts ! Il a trop bu le soir de Noël. Ma mère n'aurait jamais du l'épouser. Elle m'a abandonné. Elle m'a laissé tout seul, orphelin, largué dans la vie. J'ai fais beaucoup d'erreurs et je suis sur que si elle avait été là, ça aurait été différent. Je ne l'ai jamais connue ! Mon père je m'en fous mais ma mère non. Mon oncle Sam dit souvent qu'elle était une femme parfaite. Elle était optimiste, gentille, défenseuse de la nature, souriante, généreuse. Elle me manque tu sais...J'aurais tellement aimé la connaître. Je dois t'embêter avec mes histoires. Oh boy...je pleure maintenant. Excuse moi. Deux secondes. »
Je mis ma main sur mes lèvres et essayais de me calmer. Les larmes coulaient sur mes joues. J'avais laissé éclaté ma colère et ma tristesse. Pour la première fois de ma vie je m'en prenais à ma mère. Je déteste mon histoire! Elle est trop triste. Pourquoi je ne suis pas mort dans l'accident ? Pourquoi je suis le seul survivant ? Pourquoi ?

« Je sais que ma mère veille sur moi. Mais je ne crois pas qu'elle soit fière de ce que je suis devenu. »
Je reniflais bruyamment. Trop de souvenirs jaillissaient dans ma mémoire. Les photos, l'article du journal, les Wolf, mes conneries...
« Peut...Peut-être que tu connais les Yellow. C'est la famille de ma mère. Elle a plusieurs sœurs et frères, dont Sam Yellow. C'est un grand amérindien qui ressemble un peu à...à... »
A Billy Black dans Twillight.
Il y a un début à tout [Ty] 3132433602_1_36_kMFyidQk
« à ...hum un chef amérindien. Il est grand comme ça (je fis le geste de la main). Il est plutôt costaud, il a des cheveux qui lui vont jusqu'au épaules et il porte toujours un chapeau de cow boy. Je sais qu'il s'occupe de chevaux dans plusieurs clan sioux. Alors peut-être que tu l'a déjà vu. »
Quand je pense que je suis en conflit avec les Yellow à cause de...ce fichu bouquin ou je raconte ma vie et ou j'ai mis mon secret.
Heureusement que je n'ai pas mis mon nouveau secret. Ouf.

J'essuyais mes larmes. Trop d'émotions pour aujourd'hui. Puis je proposais à Meika de visiter WHS. Je lui fis la visite, puis, lorsque nous retournâmes dans le hall, je lui demandais si elle ne préférait pas sécher et me parler des Sioux.
J'aimais beaucoup ma tribu. Je désirais en savoir plus. J'avais lu des trucs sur les Sioux à la bibliothèque, mais ça ne suffit pas.
Mes yeux bruns aux éclats dorés la fixaient depuis un moment, avec insistance. J'étais prêt à lui faire mes yeux de Chat Potté mais l'Amérindienne fouilla dans son sac et me tendit un papier. Intrigué, je la regardais bouche entre-ouverte, prêt à lui demander pourquoi elle me le donnais. C'était un des papier de l’Administration. J'avais eu droit au même en Octobre 2013.
« Regarde là. C'est écrit que j'ai un jour de disponibilité pour découvrir les lieux et m'installer. »
« Ah...en effet ! », fis-je en hochant la tête comme le soir du bal ou j'avais compris la connerie que j'avais faite en invitant Grace à danser et qu'Alma m'avait tiré du pétrin.
Le doigt de Meika pointa un numéro sur la feuille. « Et là, il y a un numéro de chambre provisoire, c'est la mienne. On m'a donné les clefs. »
Je fis un sourire en battant des cils.
Elle récupéra le papier puis le rangea dans son sac.
Je mis la deuxième bretelle du mien, car je commençais à avoir mal à l'épaule droite, à force que mon sac restait sur un côté.

Meika se remit à marcher, alors je fis de même.
« Tu connais vraiment rien des Sioux ? Ma tribu, celle des Oglalas, est implantée dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Ma tribu n'a pas eu d'autre choix que d'aller dans une réserve pour survivre. On est un peu reclus, c'est très différent d'ici. Il n'y a pas de travail, beaucoup de chômage alors beaucoup de jeunes préfèrent partir. C'est une réserve un peu abandonné, les blancs ne s'occupent pas de nous. C'est un endroit pauvre et désolant pour ceux qui viennent de l'extérieur mais nous, on s'y ai toujours plu. On est entouré de grandes plaines et de rivière sauvage et on a beaucoup de chevaux. »
J'essayais d'imaginer ce dont elle me décrivait. Ça devait être magnifique! ça devait être cool de vivre dans un endroit pareil !

« ça doit être cool de vivre dans une réserve. Tu m'inviteras un jour ? », m'écriais-je enthousiaste.
Bien sûr, j'étais déjà allé quelques fois dans la réserve où habitait les Yellow, mais les réserves me manquaient. Et puis entre les Yellow et moi c'est la guerre.
« Je connais quelques légendes. Oncle Sam m'en a apprise quelques unes. J'ai tout écris dans un petit carnet et j'ai tout appris par cœur. Il m'a enseigné la langue, quelques coûtumes...Mais comme j'habite en ville, je ne le vois pas souvent. Et puis il m'a pas tout enseigné. J'aimerais me rapprocher des miens. De ma tribu je veux dire... Mais ma famille ne veut plus me revoir pour l'instant parce que...J'ai fais une grosse connerie. »
La grosse connerie était le fait que j'étais Bi. Je n'allais tout de même pas dire que j'étais Bi à Meika ! C'est vrai que je prône la vérité, mais, ce mensonge me sauve la vie !

Soudain, je lâchais : « Les visages-pâles vous ont vraiment fais beaucoup souffrir. Si je ne pouvais être qu'un Sioux sans être métissé aux Blancs, je serais très heureux. »
Je secouais la tête en repensant à la conquête de l'Ouest puis je poussais un énorme soupir qui en disait long.
« Mais bon...on peut pas refaire l'Histoire, pas vrai ? Tout comme la mienne...Je ne peux pas changer ma fichue vie où il ne m'arrive que misères sur misères, malheurs sur malheurs. »
Je poussais un autre soupir, puis je demandais : « Sinon, tu as des frères et sœurs ? Ne me retourne pas la question...en plus d'être orphelin par deux fois...que dis-je par quatre fois, je suis fils unique. »
Puis je murmurais tout bas : « J'aurais tant aimé avoir une sœur...ou un frère... »
Enième soupir.
« Parle moi de ta tribu. Vous vivez dans des tipis ? Est-ce que vous faites des fêtes, des rituels ? Est-ce que vous fumez encore le callumet de la paix ? »
Je freinais mon enthousiasme et m'excusais : « Pardonne moi. Je parle trop. C'est juste que je suis content que tu sois là. Je suis content qu'il y ai une Amérindienne avec moi à Wynwood. J'aimerais tant savoir, tant apprendre des choses sur les sioux ! Je suis trop curieux. Pardonne moi encore. Je dois te saouler avec mes questions ! Pardon ! 
».
J'arrêtais de marcher et m'asseyais à même le sol, jambes entrouvertes et bras sur mes genoux, tête levée vers Meika et yeux brillants d'admiration.
J'admire les Amérindiens depuis toujours. Ce sont des gens formidables.
Et je suis heureux qu'ils soient mes ancêtres et que je fasse partie d'une de leur tribu.
Merci maman.
Merci d'avoir épousé papa.
C'est la plus belle chose que tu as pu faire.
Merci d'avoir permis mon existence.
Merci énormément !





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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyLun 2 Juin 2014 - 20:21

« C'est le nom d'une confrérie. En fait il y 7 confréries : les Alpha Psi qui sont les artistes, les Nu Zeta les amoureux de la Nature, les Pi Sigma les beaux gosses du lycées, les Eta Iotas qui sont les filles populaires, les Rho Kappa qui sont les sportifs, les Sigma Mu les rebelles, les Khi Omicrons sont les intellos. La confrérie qui regroupent ceux qui ne veulent pas appartenir aux confréries sont les Lambdas. Chaque confrérie possède un bâtiment qui leurs sont consacrés.
Moi je suis un Sigma Mu, un rebelle dans l'âme. Mais j'ai passé 4 confréries : Pi Sigma, Rho Kappa, Nu Zeta et Lambda. Il ne me manque plus qu'a faire Alpha Psi, Eta et Khi. J'ai tendance à dire que ma mère serait une Nu Zeta et mon père un Sigma Mu. »


Ouh la la...Les blancs descendaient des extraterrestres, c'était pas possible autrement ! Pourquoi faire des confréries en fonctions de stéréotypes spécifiques ? Rien de tel pour attiser des tensions. Après, il n'y avait peut-être rien de rechercher là dedans mais j'en doutais. J'avais un mal fou à cerner la mentalité des "blancs". Je n'aimais pas trop leur donner ce genre de patronyme mais je ne savais pas quoi employé d'autre pour les différencier de moi, des miens. Après tout, eux avaient toujours différencier les peuples par leur couleur de peau non ? Tout ceux qui n'étaient pas blancs étant bon pour l'étage inférieur. Si la maturité avait su germé au fils des décennies dans le cerveaux des Hommes, je savais que le racisme existait toujours dans le monde. Je craignais en être la victime.

« Tu dois choisir trois confréries en t'inscrivant et un conseil aura lieu pour déterminer quelle confrérie te correspond le mieux. Mais je suis sûr que tu seras une Nu Zeta. »

Ca m'a l'air bien compliqué pour quelque chose sans grande importance. Je suppose qu'il s'agissait là d'une coutume des blancs. Je me contentais de montrer ma compréhension en hochant doucement la tête. Ce jeune homme était bien gentil d'avoir la patience de m'expliquer tout ça. Pour lui, ça devait être une évidence.

« La Voice est une voix qui dit ton secret. Tout le monde a un secret à cacher. Mon premier secret était que j'étais toujours puceau. Mais je l'ai révélé. Personne ne sait qui est la Voice. Elle s'amuse à terroriser les autres , notamment dans ses articles dans le Wynwood Times tous les mois. J'ai été souvent son souffre-douleur."

Alors là j'étais encore plus étonnée. Une Voix mystérieuse qui blessait ouvertement les élèves de l'école ? C'était légal ? C'était tolérable ? Qu'elle idée ! Les blancs étaient définitivement des sadomasochistes. J'étais scandalisé et cela se voyait sur mon visage. J'avais baissé le regard de celui de Ty pour me faire mes réflexions. Je n'arrivais à comprendre comment on pouvait accepter ça. Pourquoi m'as tu donc envoyer dans cette école papa ? Elle était bourrée d'incohérence et de persécution !

«Je ne sais pas de quel clan ma mère vient... Je ne sais pas... »

C'était étrange qu'il ne le savait pas. Je me demandais s'il n'avait pas coupé les ponts avec sa famille amérindienne. Je l'observais se triturer les méninges quand soudain, il s'exclama :

« Je sais ! Je me rappelle ! Elle vient du clan des Hunkpapas, les campeurs à l'entrée. Ma tribu m'appelle Amarok-Kohana ce qui signifie Loup Rapide. C'est mon surnom en Lakota. Mais si je pouvais choisir, je m'appellerais Dakota (Amitié) ou bien Wapi (chanceux). J'aimerais tant connaître les coutumes de ma tribu tu sais...Je n'ai pas eu la chance et l'occasion d'être élevé dans une tribu comme toi. Ma mère et mon père sont morts quand j'avais deux ans. Je suis le seul survivant de l'accident. Tu pourrais peut-être m'apprendre des choses sur les Sioux. Je serais tellement ravi ! Je suis fier d'être un demi-Sioux, mais je suis triste de n'avoir pas de nom amérindien et de ne pas savoir des choses de cette tribu: des coutumes, des légendes, ect.... Tu te rend compte que je ne sais même pas parler Lakota ! »

C'était amusant de voir ce garçon confier énormément de choses à l'inconnue que j'étais. Me faisait-il confiance parce qu'on était, à peu de chose près, frère et soeur de tribu ? Ce garçon avait des rêves enfantins, malheureusement, ce n'était pas à lui de choisir son propre prénom, il devait se contenter de ce qu'il avait et voir ça fièrement comme un grand héritage de sa famille. Après l'avoir écouté, je lui répondis :

- Je suis sincèrement désolé pour tes parents. Mais tu sais qu'ils veillent sur toi depuis toujours, auprès de tes ancêtres. Tu sais, l’ignorance n'est pas un crime. Tu sais un peu parler lakota après tout, c'est pas comme si tu savais rien du tout.

J'essayais de le rassurer au fond. Même si je ne le connaissais à peine, je pense que j'avais réussit à cerner plus ou moins ce qu'il ressentait en ce moment même et je ne pouvais qu'imaginer ce qu'on ressentait quand on était éloigné de ses origines. Il me proposa de l'aider pour explorer les lieux, j'acceptais volontier, de peur de me perdre aux premiers instants, ou pire de croiser des personnes malveillantes. Je me méfiais par dessus tout de la population que je pouvais croiser en dehors de mon doux foyer. J'étais navré pour Ty mais il en faisait également partie, d'où la raison pour laquelle, je n'aurais pas accepter de nouveau qu'il ne me touche. Je lui était reconnaissante de son aide, de sa gentillesse, son dévouement pour mon intégration, mais ça ne faisait même pas une heure que je l'avais rencontré, je jugeais que c'était pas assez pour distinguer clairement une personne. La visite commença donc.


« Là, il y a haut, il y a les salles de cours. »

Les étages. Sans doute un des lieux que je fréquenterais le plus j'imagine ? C'était bien pour étudier que j'étais venu ici, je me conformerais au désir de mes parents. Le jeune métis me montra divers endroit, dont une salle de bal. Faisaient-ils souvent des...bal ? Heureusement que j'avais ramené quelques robes de soirées pour ce genre d'occasion. Je n'étais totalement une perdue de la cité, je connaissais aussi bien les moeurs urbaines que traditionnelle mais cette école semblait posséder un petit plus que je ne maîtrisais pas. Nous avions fait le tour, se retrouvant dehors. Tout était si grand ici, même l'extérieur du domaine.

« Alors...tu aimes ? ça te plaît ce nouveau lycée ? »

Ce n'était pas une catastrophe, je devais m'y habitué, rien de plus mais si j'avais eu le choix, je ne serais pas venu ici.

« Tu sais, je sais que ce sera difficile pour toi à t'adapter à ce nouvel environnement...Mais tu y arrivera!»

Lança t-il avec un grand sourire des plus rayonnants. Il semblait bien convaincu. Mais d'un autre côté, je n'avais pas vraiment le choix. Je baissais légèrement la tête, marchant toujours à ses côtés, puis répondit :

- Oui, mais des choses me déplairons sans doute.

A commencer par cette histoire de Voix. J'avais la sensation qu'elle allait me faire passer de sale quart d'heure celle là. Puis le contact avec les autres, qui risqueraient de me juger trop rapidement et trop différente à leur goût. Nous retournions à présent vers le hall, je le sentais probablement grâce à mon sens de l'orientation. Il allait beaucoup me servir celui là. J'observais les lieux en détail, comme si chaque recoins, chaque décoration, chaque parcelle de terre ou d'herbe ou de béton, me restera en mémoire pour m'aider à me repérer par la suite. Ty pris de nouveau la parole :


«Bon alors...Tu veux aller en cours ou tu préfère sécher ? Tu veux pas me parler de ta tribu ??? Oh je t'en prie ! Parle moi des Sioux ! »

Je pivota mon regard vers lui. J'avais ses yeux insistants sur moi et resta un moment silencieuse puis je fouilla dans mon sac pour récupérer les feuilles qu'on m'avait donné à l'administration et en tendit une à Ty, devant m'arrêter pour poser un temps mon sac à terre car il n'était pas léger.

- Regarde là. C'est écrit que j'ai un jour de disponibilité pour découvrir les lieux et m'installer.

Je lui montrais un autre truc du bout du doigt :

- Et là, il y a un numéro de chambre provisoire, c'est la mienne. On m'a donné les clefs.

Puis je rangea le papier dans le sac que je récupérais avant de reprendre la marche.

- Tu connais vraiment rien des Sioux ? Ma tribu, celle des Oglalas, est implantée dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Ma tribu n'a pas eu d'autre choix que d'aller dans une réserve pour survivre. On est un peu reclus, c'est très différent d'ici. Il n'y a pas de travail, beaucoup de chômage alors beaucoup de jeunes préfèrent partir. C'est une réserve un peu abandonné, les blancs ne s'occupent pas de nous. C'est un endroit pauvre et désolant pour ceux qui viennent de l'extérieur mais nous, on s'y ai toujours plu. On est entouré de grandes plaines et de rivière sauvage et on a beaucoup de chevaux.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyLun 2 Juin 2014 - 13:23

L’amérindienne ne semblait pas comprendre ce qu'était les Sigma Mu. Elle me fixait et répétait : « Sigma...mu ? ».
« C'est le nom d'une confrérie. En fait il y 7 confréries : les Alpha Psi qui sont les artistes, les Nu Zeta les amoureux de la Nature, les Pi Sigma les beaux gosses du lycées, les Eta Iotas qui sont les filles populaires, les Rho Kappa qui sont les sportifs, les Sigma Mu les rebelles, les Khi Omicrons sont les intellos. La confrérie qui regroupent ceux qui ne veulent pas appartenir aux confréries sont les Lambdas. Chaque confrérie possède un bâtiment qui leurs sont consacrés.
Moi je suis un Sigma Mu, un rebelle dans l'âme. Mais j'ai passé 4 confréries : Pi Sigma, Rho Kappa, Nu Zeta et Lambda. Il ne me manque plus qu'a faire Alpha Psi, Eta et Khi. J'ai tendance à dire que ma mère serait une Nu Zeta et mon père un Sigma Mu. 
»

J'avais expliqué les confréries et j'espérais que Meika avait compris le système.
« Tu dois choisir trois confréries en t'inscrivant et un conseil aura lieu pour déterminer quelle confrérie te correspond le mieux. Mais je suis sûr que tu seras une Nu Zeta. »

Quand je lui fis un signe de tête pour me suivre, elle me fit un hochement de tête. Mais lorsque j'approchais ma main pour la tirer, elle eût un mouvement de réticence. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Ce n'est pas pour la draguer ni rien ! Je tire toujours les gens par la main ou le bras. Demandez à Alex, Mikah, Alma, Li...et ils vous le confirmerons.
Meika m'appris qu'elle avait 18 ans. Un an de moins que moi. Je lui ré expliquais ce qu'étais les NZ.
« Ce qu'il faut savoir c'est que Wynwood n'est pas un lycée ordinaire. Ici, les élèves et les profs doivent cacher un secret et tout faire pour que La Voice ne le révèle pas à tous. »
« Un secret ? La Voice ? »
« La Voice est une voix qui dit ton secret. Tout le monde a un secret à cacher. Mon premier secret était que j'étais toujours puceau. Mais je l'ai révélé. Personne ne sait qui est la Voice. Elle s'amuse à terroriser les autres , notamment dans ses articles dans le Wynwood Times tous les mois. J'ai été souvent son souffre-douleur.
"
Après être passé à l'Administration, je demandais à la Sioux ce qu'elle faisait ici à Miami. Elle me répondit qu'elle n'avait pas eu le choix et que son père avait voulu qu'elle étudie à Wynwood.
Son histoire me rappelait ma mère. Melissa Tala Yellow avait voulu étudier de son propre chef et elle était partie pour New York toute seule pour étudier et devenir fleuriste. Elle avait fait de nombreuses manifestations pour sauver la nature.
Meika n'aimait pas la ville...Je la comprenais... Si elle avait été élevée dans une Réserve, dans un milieu naturel, la ville devait l'énerver et la rendre malheureuse. Moi, j'avais toujours habité en ville, mais j'aimais aller dans la Nature. Je me demandais si je pourrais squatter dans la tribu de Meika.

Je la complimentais pour son prénom. Elle me fit pour la première fois un sourire, mais un petit sourire. Elle posa sa main sur sa poitrine et me dit : « Meika, veut dire Belle Ame en anglais. C'est ma mère qui a choisit. Ma mère est une pure Lakota, mon père est métis, comme toi. Et toi ? De quel clan lakota tu tiens ? »
«Je ne sais pas de quel clan ma mère vient... Je ne sais pas... »
Je me mis à réfléchir, fouillant dans ma mémoire pour trouver le nom. Soudain mon visage s'illumina et je m'écriais : « Je sais ! Je me rappelle ! Elle vient du clan des Hunkpapas, les campeurs à l'entrée. Ma tribu m'appelle Amarok-Kohana ce qui signifie Loup Rapide. C'est mon surnom en Lakota. »
Je marquais une pause et je confiais : « Mais si je pouvais choisir, je m'appellerais Dakota (Amitié) ou bien Wapi (chanceux). J'aimerais tant connaître les coutumes de ma tribu tu sais...Je n'ai pas eu la chance et l'occasion d'être élevé dans une tribu comme toi. Ma mère et mon père sont morts quand j'avais deux ans. Je suis le seul survivant de l'accident. Tu pourrais peut-être m'apprendre des choses sur les Sioux. Je serais tellement ravi ! Je suis fier d'être un demi-Sioux, mais je suis triste de n'avoir pas de nom amérindien et de ne pas savoir des choses de cette tribu: des coutumes, des légendes, ect.... Tu te rend compte que je ne sais même pas parler Lakota ! »

Je marquais une pause et secouais la tête tristement.
Puis je proposais à la jeune-fille de lui faire visiter l'établissement.
Elle hocha la tête et me fis : « Je veux bien. ».
Elle agissait vraiment comme une Amérindienne. Je voulais la tirer par la main, mais je me rappelais qu'elle n'avait pas voulu tout à l'heure, alors je baissais la main.
Je lui fis signe de me suivre, et je lui montrais les étages : « Là, il y a haut, il y a les salles de cours. »
Je l'emmenais dans l'Aile A et lui fis voir la bibliothèque, la salle de musique puis l'Aile B, l'infirmerie et la cafétaria, les toilettes. Enfin, je lui fis visiter l'aile C avec la salle de bal. « C'est là où il y a eu le bal de promo récemment. »
Je lui montrais le foyer et l'infirmerie.
Je l'emmenais ensuite à l'extérieur du bâtiment et je lui montrais tous les bâtiments des septs confréries, le toit, le parc, les terrains de sports, le gymnase et le garage, la salle de danse. J'expliquais tout à la miss en lui faisant visiter l'établissement. Je l'emmenais même sur le campus pour qu'elle puisse voir un peu comment c'était.

« Alors...tu aimes ? », lui demandais-je « ça te plaît ce nouveau lycée ? »
Je savais qu'elle me dirais non. Je lui dis alors : « Tu sais, je sais que ce sera difficile pour toi à t'adapter à ce nouvel environnement...Mais tu y arrivera!» Je lui fis un de mes sourires craquant.

Nous marchions jusqu'au hall.
«Bon alors...Tu veux aller en cours ou tu préfère sécher ? Tu veux pas me parler de ta tribu ??? Oh je t'en prie ! Parle moi des Sioux ! »
Je la suppliais de me parler de mes ancêtres. J'espérais qu'elle accepterais.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyDim 1 Juin 2014 - 23:29

Je n'avais pas été très gentille en lui parlant aussi fortement mais j'étais un peu sur les nerfs de mon arrivée ici et je n'avais pas besoin que quelqu'un me rit au nez parce que je gardais le sage silence en moi. Finalement, le garçon répondit :

« Je ne me moque pas de toi. Excuse moi. C'est juste que tu ne parlais pas alors j'ai eu un peu peur. Il faut pas m'en vouloir : je rigole tout le temps et je suis tout le temps souriant. Ça me vient de ma défunte mère. Paix à son âme ! »

Je me sentis un petit peu mal en entendant ces mots. Mais j'avais toujours peine à croire les inconnus. Je savais que je n'avais pas ma place ici, c'était facilement remarquable quand on voyait comment je me comportais avec ce jeune homme.

«He bien il faut que tu ailles à l'administration ou au bureau du directeur. J'allais justement à l'administration. Ils te donnerons des tonnes de paperasses et des documents importants comme le plan de l'école, le règlement, ton emploi du temps...Ensuite on a cours. Ça va pas tarder à sonner. Mais comme t'es nouvelle, il te faut quelqu'un pour te faire visiter ! Je peux le faire si tu veux. J'ai pas trop envie d'aller en cours aujourd'hui. C'est mon côté Sigma Mu qui se révèle. Alors...Tu viens ? »

Quel programme ! Je n'étais pas certaine d'avoir tout retenu, encore moins tout compris. J'aurais du me douter que je devais faire reconnaître mon statut de nouvelle dans la hiérarchie de l'école. Si je pouvais avoir le plan et mon emploi du temps, ça me serait déjà bien utile. Intrigué, je fixais Ty en répétant :

- Sigma...Mu ?

C'était quoi ça ? Même pas de l'anglais si ? Je pense qu'on ne m'avait pas assez préparé à venir ici, c'était déjà trop complexe pour moi. Enfin, question d'habitude je suppose. Quand il me proposa de venir, j'accepta d'un hochement de tête. Il voulu me prendre par la main mais je l'éloigna rapidement avant qu'il ne me touche puis le suivit. On arrivait à l'administration, j'avais remarqué le petit panneau qui désignait le bureau, et Ty prit la parole pour moi.


« Bonjour m'dame. Voici Meika Cloud. Elle vient d'arriver. Il lui faudrait une carte et tous les papiers. »

« Bonjour Ty. Attendez les enfants. »

Pendant que la petite rondelette fouillait dans ses feuilles, le garçon se tourna vers moi et me demanda :

« Tu as quelle âge ? Moi j'ai 19 ans. Enfin...20 cette année. Tu compte aller dans la confrérie des Nu Zeta je présume ? »

Il était incroyablement curieux. Je lui répondis de mon petit accent amérindien :

- J'ai 18 ans et Nu Zeta, je ne sais pas ce que c'est.

C'était encore du charabia pour moi cette histoire de confrérie.


« Ce qu'il faut savoir c'est que Wynwood n'est pas un lycée ordinaire. Ici, les élèves et les profs doivent cacher un secret et tout faire pour que La Voice ne le révèle pas à tous. »

- Un secret ? La Voice ?

De plus en plus étrange.


« Voilà mes petits. »

J'avais droit à des formulaires à remplir et le jeune Ty s'en alla. Je m'efforça de remplir correctement le formulaire ici présent, il y avait des détails sur les confréries, j'étais obligé d'en choisir trois ? Bon d'accord...Le reste me prit pas mal de temps. L'administratif, ce n'était vraiment pas mon truc. Une fois terminé, je rendais le nécessaire à la femme, gardant le reste que je rangeais dans mon sac puis quitta les lieux et retrouva Ty dans le couloir.

« Alors Meika...Quel bon vent t'amène dans notre ville polluée de Miami ? »

- Aucun bon vent hélas. Je n'ai pas choisit d'être là.

Nous entamions la marche.

- Mon père a voulu que j'ai une chance de faire meilleures études que dans la réserve d'où je viens. Il a décidé avec ma mère et donc me voilà. Mais je n'aime pas cette ville, ni cet endroit, c'est trop pour moi...


« Au fait, je tiens à te dire que j'adore ton prénom. Ça signifie quoi exactement ? »

Je lui fis un petit sourire puis répondit en posant ma main à mon coeur :

- Meika, veut dire Belle Ame en anglais. C'est ma mère qui a choisit. Ma mère est une pure Lakota, mon père est métis, comme toi. Et toi ? De quel clan lakota tu tiens ?

J'avais un doute sur lui. Il avait du sang amérindien, mais ne semblait pas aussi attaché à cet héritage, mais peut-être que je me trompais.


« Tu veux que je te fasse visiter le lycée ? »

J'approuva de nouveau d'un signe de tête. Ca ne serait pas de refus pour commencer. Cet endroit était tellement immense, je craignais de ne pas m'en sortir. Retrouver mon chemin dans un désert semblait déjà plus réaliste.

- Je veux bien.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyDim 1 Juin 2014 - 23:02

La jeune-fille avait décidément perdu sa langue. Elle ne répondait pas du tout et se contentait de me regarder.
Finalement, elle me répondit en Sioux Lakota : « Nakes wahi yelo. Meika Cloud emaciyapi, unlakotapi. lakotiyapi onsiya slolwaye. »
J'eus du mal à comprendre, mais je comprenais quelques mots. Elle s'apellait Meika Cloud et je parlais mal le Lakota. Ça ne m'étonne pas !
Je la regardais en souriant.
« Ma mère est de clan Oglalas. Te moquerais-tu de moi ? Je viens d'arriver et ne sais pas quoi faire. »
Oglalas...Connais pas !
En fait, je ne sais même pas à quel clan les Yellow (et par conséquent ma mère) appartiennent !
HONTE A MOI !
Bref.

« Je ne me moque pas de toi. Excuse moi. C'est juste que tu ne parlais pas alors j'ai eu un peu peur. Il faut pas m'en vouloir : je rigole tout le temps et je suis tout le temps souriant. Ça me vient de ma défunte mère. Paix à son âme ! »
Je regardais autour de nous. Il n'y avait vraiment personne. Personne pour l'aider. Que faisais donc le personnel ?

«He bien il faut que tu ailles à l'administration ou au bureau du directeur. J'allais justement à l'administration. Ils te donnerons des tonnes de paperasses et des documents importants comme le plan de l'école, le règlement, ton emploi du temps...Ensuite on a cours. Ça va pas tarder à sonner. Mais comme t'es nouvelle, il te faut quelqu'un pour te faire visiter ! Je peux le faire si tu veux. J'ai pas trop envie d'aller en cours aujourd'hui. C'est mon côté Sigma Mu qui se révèle. Alors...Tu viens ? »

Je regardais Meika et lui fis un mouvement de tête pour quelle me suive.
Je la trouvais trop hésitante, alors je la pris par la main et l'entraînais jusqu'à l'administration.
« Bonjour m'dame. Voici Meika Cloud. Elle vient d'arriver. Il lui faudrait une carte et tous les papiers. », fis-je à la dame, une brune ronde qui soupira dès que je fini ma phrase.
« Bonjour Ty. Attendez les enfants. »
La dame se mit à fouiller dans des tiroirs, cherchant les papiers.

« Tu as quelle âge ? Moi j'ai 19 ans. Enfin...20 cette année. Tu compte aller dans la confrérie des Nu Zeta je présume ? »
Je dis souvent que si maman était à WHS elle serait une NZ. Qui dit Amérindien dit protecteur de la Nature. Moi je ne protège pas vraiment la nature (vu que je la pollue avec ma Fisker Karma merveilleuse voiture de course ou ma bécane au moteur puissant), mais j'aime aller dans la forêt de temps en temps ou à la plage, me rapprocher des animaux.
« Ce qu'il faut savoir c'est que Wynwood n'est pas un lycée ordinaire. Ici, les élèves et les profs doivent cacher un secret et tout faire pour que La Voice ne le révèle pas à tous. »expliquais-je. Puis je baissais la tête. Mon secret à moi avait été révélé. Mais j'en ai un autre et tout le monde devra le trouver !
« Voilà mes petits. », fis la dame.
Celle-ci tend une bonne dizaine de papiers à Meika. Je remercie la femme puis je sors de l'Administration, alors que la femme demande à l'Amérindienne d'inscrire des informations sur un dossier.
Je patiente dehors en jouant avec les lettres J, T et M, puis, quand j'entend la porte s'ouvrir, je glissais rapidement les médaillons sous ma veste.

« Alors Meika...Quel bon vent t'amène dans notre ville polluée de Miami ? »
Je marchais, mains dans les poches, puis je m'arrêtais et me retournais vers la demoiselle.
« Au fait, je tiens à te dire que j'adore ton prénom. Ça signifie quoi exactement ? »
J'étais curieux de savoir la signification de son prénom. En réalité, j'étais très heureux qu'il y ait une Amérindienne ici, à WHS. J'avais l'impression d'être seul au monde à être un Amérindien, mais quelqu'un de cette même race venait enfin. Bon, je vous l'accorde, Silver est amérindien aussi. Enfin...je ne le crois pas vraiment. Et puis je le déteste.

J'aurais tant voulu que ma mère me donne un prénom Amérindien. Elle avait juste voulu m'appeler Ty. Avait-elle eut la FLEMME de chercher un prénom amérindien ou plus long ? Ty. Un prénom américain à deux lettres.
Les Yellow, et surtout Oncle Sam, me surnommaient Loup Rapide. C'était ça mon nom en Amérindien. Loup Rapide.

« Tu veux que je te fasse visiter le lycée ? », demandais-je ensuite, les yeux brillants.
Je voudrais tant devenir son ami ! Peut-être qu'elle m'enseignera des trucs sur mes ancêtres. Ce serait vachement cool ! Trop génial !
Je lui fis un énorme sourire pour la « désintimmider » un peu.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyDim 1 Juin 2014 - 22:16

Je cherchais du regard n'importe quoi qui pourrait me venir en aide, un plan, une démarche affichée quelque part pour les nouveaux venus. Ce lieu manquait cruellement d'organisation. Comment faisaient les nouveaux quand ils arrivaient pour se repérer ? On m'avait pourtant dit que cette école accueillait des jeunes gens du monde entier, elle devrait être équipée pour mais en ne voyant rien de particulier, elle avait l'air d'une école du secteur plus que banale, à mon grand désarroi. Bon, le mieux que je puisse faire serait de parcourir un peu les lieux et avoir de la chance.

Tout à coup, j'aperçu un jeune homme apparaître d'un couloir. Ce qui m'arrêta dans mon élan. Il avait une peau mate, des cheveux noirs, yeux plissé...Je pouvais difficilement nié qu'il ai du sang amérindien dans les veines. Je pensais être la seule mais visiblement encore un qui a peut-être quitté les siens pour se perdre ici. Ou bien forcé comme je l'avais été. Je le fixais, ne perdant pas ma méfiance que j'avais envers les inconnus. Ce garçon semblait affable, il s'avança vers moi sans hésitation et me salua de façon amérindienne en me lançant :


« Hau !Emaciyapi Ty Noah Swan. Oyate Oyate Lakotas. Okiya yo ? »

Je restais de marbre. Il parlait ma langue, mais...Assez mal en fait. Soit il avait perdu le sens à force de vivre ici, soit il voulait simplement faire son petit malin avec moi. Je plissais légèrement le regard en le toisant. Un garçon plutôt grand, vêtu d'une chemise carrelée verte, pantalon vert également.

« Excuse-moi. Je ne suis pas doué dans ma propre langue. »

Ajouta t-il en anglais finalement. Je comprenais les deux langues sans aucun problème et par ailleurs, même s'il s'était mal exprimé, j'avais tout de même compris ce qu'il voulait me dire.

« Je reprend en Anglais. Ce sera plus simple. Je m'appelle Ty. Ty Noah Swan. Tu es nouvelle ? Et perdue ? Je peux t'aider si tu veux ! Tu as l'air d'être une Amérindienne comme moi. Enfin...je suis demi-amérindien. Ma mère était une Sioux Lakota. Tu es de quelle tribu? »

Nom étrange. Il devait être métis. Il disait être un Lakota, tout comme moi. C'était une étrange coïncidence. Devant mon mutisme de réflexion, le jeune homme éclata de rire, dévoilant une dentition blanche des plus parfaites en disant :

« Alors tu as perdu ta langue ? Tu veux que je t'aide à retrouver ton chemin ou ça va aller ? »

Se moquerait-il de moi ? Il n'y avait rien de drôle pour moi à être coincé dans cette ville et cette école.

- Nakes wahi yelo. Meika Cloud emaciyapi, unlakotapi. lakotiyapi onsiya slolwaye. (Je viens juste d'arriver ici. Je m'appelle Meika Cloud, Lakota. Tu connais mal le lakota.)

Lançais-je d'une voix un peu forte, comme pour me venger de sa moquerie de tout à l'heure. Mais peut-être qu'il ne comprenait pas très bien non plus la langue alors j'ajoutais en anglais :

- Ma mère est de clan Oglalas. Te moquerais-tu de moi ? Je viens d'arriver et ne sais pas quoi faire.
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MessageSujet: Re: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyDim 1 Juin 2014 - 21:42

J'arrivais sur ma moto, un sachet dans la main. Il y avait dedans un cadeau pour mon Mikah. Deux autres bijoux. Amérindiens cette fois. Un collier et un bracelet.
Je descendis ma bécane et je marchais en direction du bâtiment. J'entrais et allais tout droit aux casiers. J'ouvris le mien et déposais le sachet à l'intérieur puis je m'examinais dans le miroir accroché à la porte de mon casier.
Un grain de beauté était apparu sur ma joue côté droit. Il était toujours là. Certes, il était très beau et me faisait être encore plus mignon mais, je n'atait pas encore habitué à le voir. J'en avais sur le dos, mais je n'avais jamais eu ça sur mon visage.
J'inspectais ensuite mes cheveux. J'avais mis un peu de gel, mais ils étaient plutôt naturel. J'étais rasé et ma peau était un peu plus bronzée que d'habitude.
Je portais aujourd'hui une veste verte à carreaux bordeaux et verts pâles, un pantalon vert et des chaussures marrons.
Tenue de Ty:
Le collier JTM était glissé discrètement sous ma veste qui était déboutonnée de deux boutons. Je sentais le contact glacé du métal des lettres JTM sur ma peau et cela me rappelait Mikah. J'étais parfait ! Enfin je veux dire...mon look était parfait aujourd'hui.

Tout joyeux, je pris mon sac de mon casier, le jetai sur une de mes épaules et contemplais ma mère, dont les photos inondaient le casier en plus des photos de loups.
Je refermais ensuite la porte et fermais le casier à double tours, puis m'avançais dans le hall pour aller à l'administration apporter un papier, quand soudain j’aperçus une jeune-fille qui semblait être totalement paumée.
Elle avait de longs cheveux noirs de jais qui tombaient sur ses épaules. Sa peau était bronzée et elle avait un haut jaune très joli et un jean bleu.
Elle était typée Amérindienne. Ça se voyait au premier coup d'oeil. Moi, on ne voyait pas trop mon origine, quoi que...Avec mes cheveux noirs de jais, mon teint hâlé et mes dents de loup on voyait tout de suite que je n'étais pas caucasien. J'étais métissé, mais, mon côté Amérindien se voyait fortement, plus que mon côté caucasien.
Je ne savais pas quelle était la tribu de la demoiselle. Je me souvenais en un éclair de tout ce que m'avais appris mon oncle Sam et les autres Yellow.
Alors je m'avançais doucement de l'inconnue. Elle était nouvelle, ça se voyait.

Arrivé face à elle, je mis une main sur ma poitrine puis levais l'autre en l'air. C'était le salut en Amérindien.
Comme je ne savais pas sa tribu, je décidais de lui parler tout de même en Sioux Lakota : « Hau !Emaciyapi Ty Noah Swan. Oyate Oyate Lakotas. Okiya yo ? » (Traduction: Salut ! Je m'appelle Ty Noah Swan. Tribu Tribu Lakotas. Aide-là ? )
Je m’emmêlais les pinceaux ! Je n'arrivais pas à dire ce que je voulais, il me manquais des mots et des verbes. Je ne me rappelais plus des cours de Sam. Je ne parlais pas souvent l'Amérindien. Ma mère, elle saurait. La miss devait bien se moquer de moi. Elle me fixait avec ses yeux bruns-rougêatres. Elle était magnifique.

Je raclais ma gorge puis murmurais : « Excuse-moi. Je ne suis pas doué dans ma propre langue. »
Je baissais la tête puis la relevais bien vite et je lui fis un sourire qui montrais toutes mes dents blanches, même mes canines pointues.
« Je reprend en Anglais. Ce sera plus simple. Je m'appelle Ty. Ty Noah Swan. Tu es nouvelle ? Et perdue ? Je peux t'aider si tu veux ! »
Je fis une pause, puis continuais : « Tu as l'air d'être une Amérindienne comme moi. Enfin...je suis demi-amérindien. Ma mère était une Sioux Lakota. Tu es de quelle tribu? »

Je la contemplais un instant, avant d'arquer un sourcil et d'éclater de rire : « Alors tu as perdu ta langue ? Tu veux que je t'aide à retrouver ton chemin ou ça va aller ? »


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MessageSujet: Il y a un début à tout [Ty]   Il y a un début à tout [Ty] EmptyDim 1 Juin 2014 - 20:35

Le bus s'arrêta. A ce moment là, mon regard se posa sur un immense bâtiment. Cette nouvelle école, ce nouvel environnement, cette grande ville. Tout était nouveau. Rien ne me convenait. J'empoigna le gros sac de voyage qui contenait mes affaires et me leva du siège, me dirigeant vers la porte du bus comme une condamnée. Enfin, mes sandales tressées en corde se posèrent sur le macadam brûlant du trottoir. Mes yeux ne se plissèrent pas face au soleil qui illuminait un ciel parfaitement bleu. Le bus referma ses portes et s'en alla, je voyais alors partir l'espoir de pouvoir faire marche arrière. Qu'est ce que je racontais ? Je ne pouvais faire marche arrière, plus maintenant.

Me voici désormais devant ce grand domaine qu'était Wynwood. C'était...intimidant. Cette ville était étrange. Aussi bien les arbres, que tout le reste. J'étais vêtue d'un haut jaune, long, descendant jusqu'à mes cuisses, muni d'une petite ceinture ainsi que d'un jeans bleu marine.
Spoiler:
Prenant mon courage à deux mains, j'avançais sur l'allée qui me faisait pénétrer l'enceinte de l'école. Je croisais quelques regards d'élèves qui traînaient aux alentours mais j'essayais de les ignorer au mieux, portant sans encombre mon sac au bout de la main. Une brise légère vint secouer ma chevelure qui partit en arrière comme des filets de soie, juste avant que je n'arrive aux imposantes portes de l'entrée. Je scrutais un temps l'architecture puis poussais l'une des lourdes portes, entrant ainsi dans le ventre de la bête.

L'intérieur semblait encore plus grand que l'école fut de dehors. Le hall d'entrée avait un plafond à n'en plus finit et divers couloirs et escaliers trouaient les murs de part et d'autres lieux, menant aux tréfonds du bâtiment. J'observais, tournant légèrement la tête vers la droite, puis vers la gauche, pas un chat qui vive, c'était silencieux comme dans une église. Que faire à présent et où aller ? J'avais la sensation d'avoir pénétrer une jungle inconnue et dangeureuse, pourtant je savais pourquoi j'étais ici. Parce que mon père le voulait. Il pensait que ça serait mieux pour moi. Je ne reniais pas le fait que je pourrais apprendre des choses nouvelles inconnues de la réserve, mais ce n'était pas une raison pour moi d'apprécier cette nouvelle vie, une vie maudite probablement. En territoire inconnu.
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