Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Jeu 19 Juin 2014 - 15:35
I Suddendly Want To Fly-Tonio♥
J'avoue que je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre quand je suis entré dans le cirque, tout ce que je savais c'est que j'allais passer un bon moment. C'est un sentiment que j'ai depuis que je suis tout petit en fait, depuis la première fois que je me suis rendu dans un cirque avec mes parents je crois. J'ai tout de suite trouvé que c'était un lieu très accueillant, chaleureux. Beaucoup d'enfants ont peur d'aller au cirque parce que il y a des animaux sauvages, du bruit, des cascades et aussi parce qu'ils ont peur des clowns, je vous l'assure. Moi je me souviens surtout de beaucoup de couleurs, oui c'est çà, d'énormes explosions de couleurs devant mes petits yeux et des étoiles au plafond, peintes sur la tenture du chapiteau, des étoiles qui faisaient tendre les bras devant moi dans l'espoir d'en attraper en refermant les doigts. Bien-sûr à chaque tentative je ne récoltais que du vide mais ça ne m'empêchait pas de rêver d'en attraper une un jour. Et puis même si j'étais tout petit et que je comprenais pas tout ce que j'avais devant les yeux je savais que ce que faisais ces gens devant moi était des choses extraordinaires et que c'était extrêmement difficile de réaliser de telles choses.
En grandissant ma perception des choses n'a pas changée, certes je n'essayais plus d'attraper les étoiles, mais les artistes du cirque étaient toujours pour moi des magiciens, des personnes qui peuvent se permettre de déformer la réalité pour la rendre extraordinaire, avec la musique, me rendre dans un cirque pour y voir une représentation était un moyen pour moi d'échapper à tout ce qui m'oppresse, de couper les ponts avec tout ce qui est réel pendant une heure et demie et, comme c'était le cas aujourd'hui, quitter un peu le sol pour m'envoler un peu au-dessus de tout ce qui faisais habituellement ma vie. Il n'y a rien à dire, le jeune homme qui avait donné le numéro de tissu aérien était sacrément doué, il avait l'air tellement à l'aise comme çà, à virevolter dans les airs, il avait tout simplement l'air d'être dans son élément. Du plus loin que je me souvienne il n'y aucun endroit où je me sentais vraiment dans mon élément, dans aucune activité, peut-être quand je suis derrière mon bar dans cette boîte de nuit je me sens un peu plus libre que d'habitude, mais ça reste tout de même un boulot.
C'est assez naturellement que je suis allé à la rencontre du garçon qui avait fait le numéro de tissu aérien, je ne sais pas vous mais je trouve ça normal d'aller voir et complimenter quelqu'un qui selon vous vient de réaliser quelque chose d’extraordinaire. On m'a donc montré sa loge et Antonio et moi, car oui il s'appelle Antonio, avons commencé à discuter. Je lui a fait part de mon admiration pour son numéro et ma volonté d'apprendre à mon tour l'art du tissu aérien. Il a paru étonné mais il n'a pas dit non, ce qui pour moi voulais déjà dire beaucoup, il me laissais ma chance, il ne me connaissais pas du tout mais il me laissait ma chance. Quand il me dit qu'il fallait être musclé pour pouvoir faire du tissu aérien je répondis à mon tour par une plaisanterie en disant que je n'aurai pas dû arrêter la musculation l'année passée. Il me répondit que l'aventure s'arrêtait ici. Je pris une fausse moue boudeuse avant de rigoler, il me dit ensuite que j'allais trouver çà beaucoup moins magique au bout d'une heure, à cette remarque je souris.
« Je suis prêt à prendre le risque alors, je me doutes bien que je ne vais pas apprendre à faire des acrobaties, ni même à décoller du sol en une semaine mais je suis patient et assez persévérant quand je me lance dans quelque chose. Ça devrait le faire non ? » demandais-je, alors que Toni finissais de se changer. Je savais qu'apprendre de telles acrobaties et mouvements n'allait pas être tout rose et que comme il l'avait dit lui même j'allais devoir souffrir un peu pour pouvoir arriver à un semblant de résultat mais j'étais prêt à faire ces sacrifices pour y arriver. Je crois-même de mémoire que je n'ai jamais voulu autant apprendre quelque chose, la musique peut-être, la musique était une part importante de ma vie, mais là le fait qu'Antonio acceptait de m'apprendre son art ne faisait qu'exacerber mon envie d'apprendre et de me dépasser mais aussi je sentais monter en moins une touche de stress, parce que maintenant que je lui avais demandé et qu'il avait accepté j'avais peur de ne pas être à la hauteur et de le décevoir. Raison de plus pour me donner à fond et d'être attentif à tout ce que Antonio m'apprendra.
Sa proposition de visiter le cirque m'enchanta, enfin connaître l'envers du décors d'un Univers qui me fascine depuis que je suis tout petit. Il suggère de commencer par les fauves et un sourire de gamin vint se plaquer sur mon visage, les fauves, sujet de cauchemars pour bien des enfants, sujet d'émerveillement pour moi, sur le moment je me contenais pour ne pas trépigner d'impatience. Il me dit qu'il n'avais aucune raison de refuser ma demande puis ce qu'il aimait les gens qui aiment l'art. A ça je ne répondis rien, je me contentais de sourire, il avait tout dit dans sa phrase, j'aime l'art, ou plutôt les arts, pas besoin de longs discours pour démontrer ce fait, ma simple demande d'apprendre le tissus aérien témoignait à ma place.
Nous sortîmes de la loge et je le suivais hors du chapiteau, mes yeux traînant un peu partout, essayant de retenir le plus de détails sur les lieux, les personnes qui étaient présents, ça faisait beaucoup d'informations à engranger d'un seul coup. On arrivais devant la cages des lionnes et du lion, ils étaient tout simplement impressionnants, je ne sais pas pourquoi mais je me suis incliné légèrement devant la cage quand il me les présenta. Je pris bien entendu son conseil de ne pas mettre ma main entre le barreau très au sérieux. « Je tâcherai de m'en souvenir alors, je tiens assez à mes mains et quelque chose me dit que le tissus aérien sans main ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué. »
Il m'emmena ensuite devant le tigre et je peux vous dire que j'étais impressionné par cet animal qui dégageait une telle aura sauvage et puissante comme si il était prêt à bondir sur sa proie, je crois que je comprend ce que voulais dire Antonio quand il disait qu'il fallait lui montrer régulièrement qui est le patron. C'est le genre d'animal, si tu ne lui montre pas qui commande qui n'hésitera pas à te sauter dessus pour te dévorer, devant Ka je redevenais un petit garçon tout timide, le petit garçon de cinq ans qui découvre pour la première fois cet animal fascinant et dangereux. « Je vais retenir çà aussi alors, pas que je n'aime pas les tigres mais ne n'aimerai pas ouvrir la liste des personnes dévorées par Ka. » dis-je sur le ton de la plaisanterie, bien que c'était vraiment le fond de ma pensée, je n'avais aucune envie, et je pense que c'est compréhensible de finir comme dîner d'un tigre affamée.
La visite se poursuivit. Antonio paraissait si assuré et si à l'aise dans cet univers, il connaissait tout le monde, tout les us et coutumes que je ressentis une petite pointe de jalousie, moi aussi j'aurai aimé naître comme çà dans une communauté aussi soudée que celle là, mais le « destin » en avait voulu autrement. Je n'allais pas ruminer le passer ce n'est jamais une très bonne idée et généralement çà me plonge dans des états de nerfs et dépression assez prononcés et dont je ne souhaite à personne d'être le témoin un jour. Plongé un court instant dans mes pensées je ne remarquais pas que Toni avait de nouveau commencé à avancé, aussi le rattrapais-je avec hâte alors qu'il arrivait devant, un éléphant, oui un éléphant. Je restait la bouche grande ouverte devant la carrure de l'animal. Et là j'ai compris qu'il y avait une différence entre l’apercevoir depuis les gradins et de se tenir, là juste à côté, je me sentais tout petit d'un coup. Antonio lui discutait avec une homme qui tenait un sceau qui semblait rempli de nourriture, alors qu'il s'éloignait vers la cage du tigre je lançais un regard interrogateur à Antonio. Celui ci m'expliqua que nous allions nourrir Matriarch, l'éléphant. Je hochais la tête, un peu effrayé à la perspective de devoir nourrir un animal si imposant. « Euh ouai pas de problème » dis-je essayant de me rassurer moi-même. « Et oui promis si elle avance je ne reste pas planté là » rajoutais-je en souriant. Il était vrai que Matriarch n'avait pas l'air méchante toujours est-il que gentille ou non, si je pouvais éviter de finir sous l'une de ses pattes était un bonus non négligeable. Je regardais bien comment Antonio faisait et quand vint mon tour, je saisis un peu de nourriture dans le seau et levais doucement la main vers la trompe de l'éléphante. Je rigole alors qu'elle vient prendre la nourriture dans ma main puis je me tourne vers Antonio. « Je me débrouille pas trop mal pour le moment non ? » demandais-je en souriant, me demandant déjà ce qu'il me réservait pour le reste de la visite.
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Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Sam 7 Juin 2014 - 16:16
eric & Antonio
J'étais vraiment très étonné que quelqu'un puisse s'intéresser à un art du cirque sans avoir grandi dans le milieu. Encore plus qu'il vienne m'en faire part, me demandant de lui apprendre. Je ne savais même pas si j'étais capable d'apprendre ça à quelqu'un. Je n'étais pas certain d'être pédagogue. Pas comme mon père. Et en plus, Eric me proposait de l'argent pour les cours qu'il souhaitait que je lui donne. Surpris, je lui assurai que je n'avais pas besoin d'argent. Enfin non, ce n'était pas que je n'en avais pas besoin, on en avait tous besoin. C'était que je n'en voulais pas. Pas pour ça. J'étais assez débrouillard pour trouver ce dont j'avais besoin quand j'en avais besoin. Surtout qu'il m'avait dit ne pas avoir beaucoup d'argent, et à mes yeux, ce critère ne devait jamais fermer les portes de l'art. Oui, je considérais les disciplines du cirque comme de l'art. Même ce que faisait mon père. Pour moi, il fallait une certaine perception des choses, un feeling. Et ça, ça n'avait aucun lien avec l'argent. Je lui demandai pourquoi il était motivé à apprendre, si c'était vraiment ma prestation qui lui avait donné envie. Il me répondit que oui, mais aussi qu'il avait besoin de s'évader, et qu'il trouver le tissu aérien magique. J'acceptai finalement sa demande, blaguant sur le fait qu'il fallait être musclé.
- Mince alors je savais que je n'aurai pas dû arrêter la musculation l'année dernière.
Je lui souris, malicieux.
- Et bien l'aventure s'arrête ici ... Puis je repris. Tu verras, ça te paraîtra beaucoup moins magique après une heure de torture. Mais ça va être très efficace si tu veux te changer les idées.
Je ne connaissais pas meilleur moyen pour ne penser à rien qu'une bonne heure de travail. Certains avaient besoin d'apprendre leurs cours, d'autres de faire du sport, d'autres encore de chanter. Pour moi, c'était de décoller du sol. Dès l'instant que mes pieds quittaient la terre ferme et que je me retrouvais dans les airs, mes pensées étaient uniquement tournées vers ça. J'aimais réellement ça. Je ne pouvais que me sentir bien dans le milieu aérien. J'avais fait du tissu aérien ma spécialité, je ne savais trop pour quelle raison. J'aimais aussi le trapèze, parmi d'autres disciplines plus ou moins connues dans le genre. Mais le tissu, c'était bien différent ... Je m'y sentais totalement à mon aise. Le seul petit truc dérangeant, c'était que malgré mon amour pour le tissu, j'avais honte de dire que je le pratiquais. J'avouai facilement que j'avais grandi dans le milieu du cirque et que j'y vivais toujours, mais difficilement que j'aimais réellement ses arts. Mais bon, là, Eric m'avait vu et ça lui avait plu. Il n'y avait pas de raison d'avoir honte. Je lui proposai d'abord une visite du domaine, je n'allais pas commencer par le faire travailler, je préférai faire connaissance. J'allai me changer puis revins vers lui.
- Les fauves ah ouais carrément que ça m'intéresse. Au fait merci encore, ça veut dire beaucoup pour moi, tu me connais presque pas et tu me laisses une chance comme ça, vraiment c'est super. - De rien. J'aime les gens qui s'intéressent aux disciplines du cirque, je pouvais pas refuser de t'apprendre.
D'un geste de la main, je lui indiquai de sortir de la loge et je suivis. Une fois sortis du chapiteau, je repassai devant, le menant vers les cages. Nous passâmes devant trois lionnes ainsi qu'un lion. Je m'arrêtai et tendis la main vers les félins, en souriant.
- Je te présente Scar, Shenzi, Zira et Kira. Ils sont pas méchants, mais je serais toi j'y mettrais pas ma main, on sait jamais ...
Je fis quelques pas, allant jusqu'à la cage de notre unique tigre.
- Et lui c'est Ka. Il est moins gentil que les lions, faut lui montrer qui est le maître. Mais bon, il a encore mangé personne ...
Le tigre en face de moi gronda, ce qui me fit rire. Il me connaissait depuis des années et dans le fond, il n'était pas vraiment méchant. Il avait juste son caractère. Et comme je venais de le dire, il fallait lui rappeler assez souvent qu'ici, ce n'était pas lui qui commandait. Je continuai la visite, passant à un animal d'une toute autre taille. L'éléphant. C'était d'ailleurs l'heure de manger, puisque je vis Altiero rejoindre l'endroit où il était avec son seau de nourriture. Je continuai à avancer jusqu'à m'arrêter à quelques mètres de l'animal.
- Salut Altie ! Alors, elle est de bonne humeur la demoiselle ? Tu crois que mon pote pourrait lui donner quelques trucs ? - Tonio ! Huuum, je crois que ça va, oui, elle est pas trop grincheuse. Je te laisse t'occuper de son repas alors ? - Oui, je vais la nourrir. Va voir les fauves, ils sont impatients de te voir arriver ...
Je ris légèrement et fis un signe de la main à mon ami lorsqu'il repartit. Puis je me tournai vers Eric, de bonne humeur. Il n'avait pas dû comprendre la conversation, il fallait donc que je lui explique.
- On va lui donner à manger. Elle s'appelle Matriarch. Elle est impressionnante comme ça mais elle est pas méchante. Par contre, si elle s'avance vers toi, tu recules tout de suite, ok ?
Je ramassai le seau laissé à côté de moi et récupérai un fruit dedans. Je m'avançai pour montrer à Eric comment faire, tout en tendant le bras. Matriarch leva sa trompe pour récupérer la nourriture et la mettre dans son immense bouche. Une fois qu'elle eut fini de manger, elle tendit sa trompe de nouveau, réclamant.
Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Lun 7 Avr 2014 - 15:13
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Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Mar 25 Mar 2014 - 16:20
eric & Antonio
Antonio ne s’attendait pas du tout à ce que quelqu’un demande à la voir après le spectacle. Ce n’était pas comme s’il était un artiste à part entière qui était sur une affiche en ville. Non, il était là quand il était là et c’était la première fois qu’il présentait un numéro à Miami. Une des rares fois qu’il allait le faire, il n’avait pas toujours le temps. Il ne vivait pas sur le site lui-même mais plutôt au lycée et ses parents mettaient un point d’honneur sur ses études. Ce qu’il ne comprenait pas toujours. Enfin, toujours était-il que c’était bien lui qu’on avait demandé, et pas un autre. Il avait donc accepté volontiers de rencontrer celui ou celle qui voulait le voir, pourquoi aurait-il refusé ? Il était même encore dans sa tenue de scène quand il reçut la personne en question. Il s’agissait là d’un jeune homme. Il se présenta, disant s’appeler Eric et complimenta l’Italien sur son numéro. C’était bien la première fois que quelqu’un venait pour ça. Quelqu’un était venu pour lui dire, à lui, qu’il avait aimé sa représentation. Antonio fut touché d’entendre ça, ça lui fit extrêmement plaisir. Il avait l’impression qu’Eric hésitait sur ses paroles, timide. Et la suite arriva. Il lui demanda s’il pouvait lui apprendre à maîtriser son art. Lui, donner des cours de tissu aérien ? C’était une idée … étrange. Etrange parce qu’il se connaissait et qu’il n’était pas fait pour enseigner quoi que ce soit. Mais il ne refusa pas pour autant. Il était vraiment très touché que quelqu’un venant du « monde extérieur » puisse s’intégrer à cette pratique. Il se présenta à son tour puis demander à son interlocuteur si c’était vraiment sa prestation qui lui avait donné envie.
- Et bah euh merci beaucoup Antonio, c'est super sympa. C'est la principale raison oui parce que j'ai trouvé ton numéro magnifique mais aussi parce que je suis curieux, je veux vraiment savoir comment tu fais, pour moi c'est totalement magique... Et puis euh, je cherche quelque chose pour un peu échapper à ma vie de tous les jours, penser à autre chose, me sentir libre tu vois ?
Le jeune artiste se mit à sourire. Ce qu’il venait de lui dire était encore plus touchant. Et il savait exactement de quoi il parlait. Quand il était en proie à ses vieux démons, quand il pensait de trop et qu’il se sentait dériver trop loin, il avait besoin de jeter l’ancre pour s’arrêter un moment pour penser à autre chose. Alors, il revenait automatiquement sur la terre ferme, rassurante. Pour Antonio, jeter l’ancre c’était s’élever grâce à son tissu. Bien souvent, quand il cogitait de trop, il allait se fatiguer pendant une heure ou deux et tout allait mieux par la suite.
- Je vois … Finit-il par dire en souriant. Mais attention, c’est dur, faut être musclé !
Il rit tout seul, ne sachant même pas si Eric allait le suivre. Ce n’était qu’une simple boutade, rien de plus et pourtant … C’était sa façon à lui de lui dire « Bienvenue dans notre famille, j’espère que tu vas t’y plaire. ».
- Tu verras, ça te paraîtra beaucoup moins magique après une heure de torture. Mais ça va être très efficace si tu veux te changer les idées.
Oh oui, plus que ça ! Bon, il n’allait pas commencer par le coller au pied des deux bandes de tissus en attendant de voir comment il allait s’y prendre. Ç’aurait été un peu stupide de sa part. Il devait faire la sécurité avant, les bases, les étirements, les entraînements, tout un tas de petites choses dans le genre. Mais pas aujourd’hui, il avait déjà donné. Il eut alors l’idée de lui faire faire un tour du cirque, un peu les coulisses du spectacle.
- Ça te dit une petite visite du site ? Laisse-moi une minute, je vais me changer.
Antonio occupait seul la loge, mais heureusement pour lui, elle était à l’origine prévue pour plusieurs personnes. Il avait donc un coin où se changer à l’abri des regards. Il s’y dirigea sans attendre de réponse de la part d’Eric et une fois dissimulé, il reprit la parole.
- On commence par les fauves ?
HRP : Je t’ai pas laissé beaucoup de manœuvre pour répondre, alors te stresses pas si tu rajoutes pas grand-chose derrière moi, c’est un peu calculé. Je voulais juste pas faire trop long et te laisser réagir.
Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Lun 10 Mar 2014 - 17:33
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Sujet: Re: I Suddendly Want To Fly [With Antonio Galardi] Ven 7 Mar 2014 - 10:31
eric & Antonio
Enfin un peu de temps pour lui. Depuis le temps qu’Antonio en rêvait. Il commençait enfin à voir le bout et à avoir de moins en moins de choses à faire pour rattraper son année. Le pire, c’était qu’il détestait ça mais qu’il le faisait pour ses parents. Les cours, ce n’était définitivement pas pour lui. Se fatiguer l’esprit ne lui plaisait pas plus que ça. Lui, ce qu’il aimait, c’était bouger. Faire quelque chose un minimum physique. Il ne s’en était pas encore rendu compte, mais il était bien mieux sous son grand chapiteau, porté par ses deux bandes de tissus familières. Ou derrière sa caméra, à courir après le moindre évènement intéressant. Voire à mettre en scène lui-même ce qu’il voulait capturer. Il aimait tout ce qui faisait partie de ce monde, le cinéma. Le jeune homme avait deux journées entières de libres et n’avait plus aucun cours à recopier, pas de devoir à faire, rien. Il était plus libre que n’importe qui pour le moment. Il avait fait son sac en fin d’après-midi et s’était empressé de monter dans un bus pour rejoindre l’endroit où étaient installés ses parents. Il leur avait envoyé un message pour les prévenir de son arrivée et ils lui avaient préparé un matelas pour dormir. Ça n’allait pas être le confort, mais ça ne le dérangeait pas le moins du monde. L’Italien avait alors mangé avec ses parents et ses trois petites sœurs, puis était allé faire un tour pour saluer tous les artistes avec lesquels il avait grandi. Ils étaient sa famille.
Le lendemain, il le passa tranquillement à ne rien faire à part s’entraîner un peu. Il retrouva sa hauteur avec grand plaisir, sentant ce bonheur couler dans ses veines. Il aida même la plus âgée de ses sœurs, Valentina, au trapèze. Il était plutôt proche d’elle et il regrettait de ne pas avoir pu passer plus de temps avec elle depuis leur arrivée à Miami. Surtout que ses petites sœurs parlaient moins bien anglais que lui et étaient un peu plus perdues. Déjà que lui ne parlait pas toujours correctement … Il avait fait d’énormes progrès avant son départ en échangeant des e-mails avec Zack. Et il avait continué sur sa lancée ici, au contact des gens. C’était en très grande partie grâce à lui si tout le monde se retrouvait à Miami. Ses sœurs lui en voulaient-elles ? Non, c’était une très bonne occasion dans leurs vies. Les Etats-Unis abritaient de très bonnes écoles. Ses petites sœurs étaient plus studieuses que lui, c’était une chance pour elle. Ce jour-là, Valentina se renseigna sur Wynwood, peut-être qu’elle allait y aller elle aussi. Cette école avait l’air bien et son université aussi.
Le bruit et l’agitation régnait sans pause depuis qu’il avait foulé l’installation neuve. Le cirque était un endroit qui vivait jour et nuit, personne ne pouvait l’éteindre. C’était quelque chose qu’il aimait. Le bruit, l’excitation ambiante, la pression, le spectacle. Tout ça, il ne le retrouvait pas quand il était assis sur une chaise, le nez dans un bouquin. Quelques heures avant l’une des nombreuses représentations, Antonio fut appelé par son père. Un numéro venait d’être rayé du programme, l’artiste le faisant venait de se blesser. Oh, ce n’était pas très grave, il allait s’en remettre, et ce n’était pas un numéro pilier dans le spectacle. Mais il vit là l’occasion de mettre un peu son fils en avant. Antonio accepta avec plaisir. En Italie, déjà, il donnait quelques représentations. Quand il avait l’occasion de se glisser entre deux numéros, pendant les vacances. Quand il avait le temps et que ses parents étaient d’accord. C’était ça aussi qui était bien. Vous pouviez venir deux soirs de suite et ne pas voir exactement la même chose. Il y avait toujours un petit détail qui changeait. Le brun avait alors donné sa représentation, anxieux. C’était la première fois à Miami. Son cœur battit à tout rompre tout le long du numéro, mais il ne fit pas une seule erreur. Une fois qu’il eut fini, il retourna dans sa loge, fatigué. Il prit quelques minutes pour souffler un peu et alors qu’il allait se changer, quelqu’un frappa à sa porte. Il alla ouvrir et constata qu’un jeune homme d’à peu près son âge se trouvait derrière. Il le dit entrer en souriant.
- Bonjour. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? - Euh bonsoir... Je m'appelle Eric et euh... je voulais vous dire que j'avais trouvé votre numéro vraiment très très beau.
Alors, il était là pour son numéro ? Antonio fut touché que quelqu’un se déplace pour le complimenter sur son travail. Ça n’était encore jamais arrivé. Il avait eu des applaudissements, oui, mais jamais personne n’avait été le voir à la fin du spectacle pour le féliciter. Il observa le jeune homme en face de lui. Il avait l’air intimidé.
- Je voulais savoir si, euh c'était possible d'apprendre le tissu aérien ... Je me moque pas du tout hein, je souhaiterais vraiment apprendre ... Le problème c'est que j'ai pas beaucoup d'argent pour payer des cours donc bah euh si c'est pas possible c'est pas grave.
Le jeune homme le regarda sans savoir quoi répondre. Ça aussi, c’était la première qu’on lui faisait. Il avait déjà appris les bases de certains arts du cirque lors de stages organisés par le directeur ou promotion pour le cirque. Mais là, cet inconnu venait lui demander directement. Et il parlait d’argent. Attendez, stop. Argent ? Antonio n’était pas très riche même s’il se débrouillait toujours pour gagner de l’argent, mais jamais il ne ferait payer ce genre de choses. Au contraire, il trouvait ça tellement touchant qu’on veuille découvrir son monde qu’il était prêt à donner des cours gratuitement. Pour une fois, il ne savait pas quoi dire, lui qui avait toujours de quoi répliquer, même en anglais.
- Non non, pas besoin d’argent. Je ne donne pas de cours en principe mais … mais je peux essayer de t’apprendre.
Quoi dire de plus ? C’était long à maîtriser, c’était de l’entraînement, de l’entraînement et de l’entraînement. Il avait passé ses dernières années à répéter inlassablement les mêmes figures. Parfois même une même figure pendant des heures. C’était aussi de l’acharnement. Et puis il y avait aussi les étirements à côté, l’entretien de la musculature. Mais si le jeune homme en face de lui était déterminé, il pouvait l’initier.
- Moi c’est Antonio, au fait. Mais tu peux m’appeler par un diminutif si tu veux, tout le monde le fait ici.
Il regarda autour de lui. Que dire ou faire de plus ? Sans s’en rendre compte, l’Italien avait déjà commencé à parler familièrement à l’autre garçon. Ici, la notion de vouvoiement par respect était différent qu’en italien et il ne savait pas toujours comment formuler ses phrases.
- Mais … tu veux vraiment apprendre juste parce que tu as aimé ce que j’ai fait ?