Wynwood University
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 Watching a little bird taking his freedom [Adam]

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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyMar 27 Mai 2014 - 6:56

Marcher à côté d'Adam, discuter avec lui, me donne l'impression de découvrir un héros de roman fantastique, ou même un personnage important de l'histoire sans en être le principale. Ce caractère sombre dont on a du mal à deviner les projets, dont on n'arrive pas à savoir s'il est bon ou mauvais. Celui qui en général clame agir pour son propre intérêt et qui au final, arrive à la fin de l'histoire pour tout arranger, malgré ses propres état d'âme. C'était ce genre de héros que je préférais. Car dans un sens, sans eux, le protagoniste principale de l'histoire, n'arriverait jamais à ses fins et l'héroïsme inattendu du secondaire, rends l'acte plus courageux, plus précieux. Il sacrifie ses intérêts par un soudain regain d'humanité. Je ne dis pas que le Khi Omikron est de cette carrure, mais c'est curieusement ce qu'il me rappelle, à rester autant dans le mystère. Je parlais un peu de moi comme si peu à peu j'allais pouvoir découvrir cet héros mystère. Comme si, à la longue, il m'apprécierait assez pour s'ouvrir à moi. Un peu comme Aiden sur le toit.

Adam est polie, il fait mine d'ignorer ce qu'il s'était passé dans le bus. Mais c'était difficile de l'ignorer quand on sait qu'il s'est fait engueuler comme un gosse à côté d'une Sigma Mu à la réputation plus que douteuse. Mon père trainait déjà des rumeurs sur sa manière de vivre et ma mère a eu ses moments non glorieux à l'injurier à haute voix, devant moi ou pas. Toujours est-il que je pouvais encore l'entendre malgré la porte de ma chambre fermé et la couette au dessus de ma tête. L'enfance sans l'innocence, est un poison dont on apprend à survivre. Avoir plus de temps, ce n'est pas une mauvaise idée. Sebastian étant très occupé par la reprise du football, je devrais m'occuper à ma façon. Peut-être pourrais-je me mettre à mettre en œuvre quelque chose de plus précise, qui me prendra plus d'une après midi à dessiner et mettre en couleur. Je pensais à écrire, si longtemps j'ai composer les propres musique de la bande son de ma vie, peut-être pourrais-je exorciser mon imagination à la naissance d'un roman fantastique, comme je les aimes. Je ne sais pas vraiment. Adam s'arrête subitement, si bien qu'il me fait lever la tête vers lui d'un air interrogatif. Que fait-il ? Il me fait signe de me terre et son doigt se prolonge vers l'avant, mais ce qui me frappe, c'est son visage souriant. Presque innocent. Il me faut plusieurs seconde pour descotcher de son visage et regarder réellement ce qu'il me montre. L'oiseau oscille entre le bleu et le vert, son bec presque rouge détonne dans le paysage et il picore dans l'eau sans être inquiété. Je souris et rigole même légèrement à sa dernière remarque, en passant une mèche derrière mon oreille.

Je me mords la lèvre, il n'a toujours pas répondu à ma question et en plus il me fait rougir avec son clin d'oeil. C'en est frustrant. « J’ai grandi à St Andrew en Écosse. Je n'ai ni frère, ni soeur. Il n'y a que moi. Mes parents ont accepté que je vienne étudier ici seul après mon échec scolaire l’année dernière. J’ai redoublé ma dernière année alors que certains tests ont prouvé que je suis plus intelligent que la moyenne, ce qui est inconcevable pour mes parents. Ils souhaitent me voir faire de grandes études alors que je ne sais pas rester assis sur une chaise à écouter un prof parler pendant une heure. »

Mon oeil brille, j'ai l'impression qu'il évite de me donner la moindre indication réellement personnel. Il me rends de plus en plus curieuse. "Tu ne trouves pas ça ironique ?" J'attire son attention et mon regard se fait bref, continuant finalement mon chemin pour qu'il me suive. "On revient sur les termes de choix." Je me retourne sur lui. "Que serait-il passé si tes parents aurait refusé ? Tu n'aimes pas les cours, mais pourtant te voilà bel et bien dans un lycée ?"

Ok c'était petit de ma part et ça ne me ressemblait pas de contredire autant les personnes. Je marche à reculons, doucement, lui faisant face en même temps que nous marchions. "Ce que nous voulons être et ce qu'ils veulent qu'on soit. Tout ça au final, est toujours influencer par une autre personne que soit. Tu ne crois pas ? On nous promets des monstres si on est pas sage étant enfant. Et on nous parle de fée pour mieux nous tromper. Mais au final, on finit toujours par faire ce que les autres veulent qu'on fasse."
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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyJeu 22 Mai 2014 - 18:00




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Chapitre 5 : Voyage


Victory et moi sommes coincés ici, dans une cabane d’observation au cœur des Everglades. Nous sommes tous les deux étrangement distincts. Nous possédons notre propre façon de penser mais aussi ce caractère précis qui nous rend foncièrement différent. Nous sommes deux sur un point précis et pourtant nous ne sommes que deux êtres humains sur Terre. Nous sommes des molécules dans l’Univers. Rien de plus. Qu’est-ce qui nous fait dire que nous sommes particuliers ? Nous sommes un et pourtant nous faisons partie d’un tout. Qu’on le veuille ou non.
J’ai choisi de m’accrocher à ma liberté. J’ai la folle illusion de croire que c’est ce qui me rend unique. Pourtant je sais que nous possédons tous des chaînes bien serrées à nos chevilles. A chaque fois que Victory me répond, quand elle fait un geste et même lorsqu’elle reste silencieuse ; j’ai l’impression que ses chaînes sont plus lourdes que celles de n’importe quel être humain. Elle me demande de la croire quand elle me confesse que l’on ne peut pas toujours tout contrôler. Que sous-entend-elle ? Je sais très bien qu’elle parle de sa propre histoire. Pourtant elle reste extrêmement vague.

« Tu voudrais venir découvrir où mène le chemin de bois avec moi ? » me demande-t-elle. La belle change de sujet tout comme je l’ai fait tout à l’heure. J’hoche la tête et glisse mes mains dans les poches de mon pantalon. Je m’avance vers l’encadrement de la porte et la demoiselle ne tarde pas à me rejoindre. Lorsque nous sortons dehors, mes yeux se lèvent vers la cime des arbres. Ils essayent de pointer vers le ciel. Toujours plus haut, toujours plus grand. Dans certaines croyances c’est derrière le ciel que se trouve le paradis. J’ai dû mal avec ce concept. Déjà parce que des lois de physiques prouvent que tout cela est impossible. Mais aussi parce que je ne vois pas à quoi pourrait ressembler un havre de paix pour tous les êtres humains. Les arbres ne tendent pas vers le ciel. Ils survivent par leur propre moyen. Ils grandissent. Ils ne regardent pas le ciel comme une porte de sortir. Ce serait ridicule de faire ça… Non ?

Je tourne mon visage vers Victory qui elle regarde le sol. J’allais lui dire quelque chose lorsqu’elle entame un léger interrogatoire. Disons qu’elle me pose deux simples questions mais c’est déjà énorme. Je ne suis pas quelqu’un qui aime particulièrement parler de lui-même. J’ai tendance à retourner les demandes avant même d’avoir proposé un semblant de réponse. C’est un réflexe d’auto-défense. Parler de soi c’est révéler des points sensibles de sa personnalité. Une hésitation sur un prénom, un silence avant une réponse, un trémolo dans la voix ou même des adjectifs pour exprimer un quelconque sentiment… On peut très rapidement tirer des conclusions sur une personne et déterminer quels sont ses points faibles. Je fais toujours parler les autres pour avoir des renseignements à utiliser contre eux.

Pour Victory, j’ai quelques données mais ce n’est pas énorme. Enfin jusqu’à présent… Je pensais que j’allais devoir creuser moi-même. Cependant, comme signe de bonne foi, elle répond à sa propre question à l’avance. Voulait-elle me prouver qu’elle était prête à s’ouvrir ou préférait-elle prendre les devants pour que je ne la mette pas dans une situation inconfortable ? J’écoute attentivement ce qu’elle me dit. J’essaye de retenir le moindre détail. « Ma famille vient de Sacramento, en Californie, je logeais à l'internat avant d'intégrer le bâtiment des Alpha Psi. Ma mère travail encore là-bas, mais mon père à récemment le personnel du lycée. » La Californie… Presque autant dans chaleur qu’en Floride mais en beaucoup plus sec. Victory est donc à Wynwood depuis un bon petit moment. Elle doit connaître cette école par cœur mais aussi tous les scandales qui y ont eu lieux. Son père est le prof de dessin… Autant dire qu’elle est surveillée. Elle m’avait déjà confié qu’elle et son père partager ce même amour pour l’Art. Je ne suis donc pas étonné d’apprendre ce nouveau fait. Elle ajoute qu’il lui a pour ainsi dire volé sa place. Elle plaisante mais je sens que ce n’est qu’à demi-teinte. Se faire remplacer par son père… Ça doit être assez étrange.
« Et… » « Dis-moi tout ! » dis-je pour l’encourager alors qu’elle hésite à continuer. « Et… c’est aussi le mec étrange dans le fond du bus avec les autres élèves… » Je repense au trajet et à l’agitation qui avait remué le fond du bus. J’avais remarqué l’adulte avec eux mais je ne m’étais pas attardé sur ce qu’il faisait. A vrai dire je m’en foutais royalement. Un mec m’a fait chier à s’installer à côté de moi alors que j’étais tranquille. Durant ce trajet tout ce que je voulais c’était trouvé le parfait moment pour aller parler à Sidney.

« Je ne vois pas du tout de qui tu parles ! » Un léger sourire vient écarter mes lèvres. Je sais à quel point ça peut être dur d’assumer les actes de notre famille. On ne la choisit pas et c’est bien là le problème. On doit vivre avec et se faire une raison. « Le groupe dans le fond ? Nan… J’vois pas du tout… En tout cas j’espère que tu auras plus de temps pour toi maintenant que tes cours de dessin t’ont été retirés. Enfin... Tu vas pouvoir te concentrer sur tes propres œuvres et pas celles de tous les autres.» Je continue de marcher et je m’arrête brutalement. Je porte mon index à mes lèvres pour signifier à Victory de ne plus dire un seul mot. Mon doigt pointe ensuite vers un oiseau se reposant au bord d’un petit espace d’eau. « C’est une talève violacée ! Ça aurait été beaucoup plus impressionnant si nous avions vu un rapace ou même un alligator mais… J’avais besoin de faire partager mon savoir ! » Je lui fais un petit clin d’œil et souris.

C’est à mon tour de parler de moi, non ? Mon discours est déjà rodé. « J’ai grandi à St Andrew en Écosse. Je n'ai ni frère, ni soeur. Il n'y a que moi. Mes parents ont accepté que je vienne étudier ici seul après mon échec scolaire l’année dernière. J’ai redoublé ma dernière année alors que certains tests ont prouvé que je suis plus intelligent que la moyenne, ce qui est inconcevable pour mes parents. Ils souhaitent me voir faire de grandes études alors que je ne sais pas rester assis sur une chaise à écouter un prof parler pendant une heure. » L’accent écossais, le gars intelligent… Elle connait déjà ces facettes de moi. Mais que puis-je dire de plus ? Je me suis toujours arrêté à ce stade-là. A vrai dire, j’ai toujours fait en sorte que ça n’aille pas plus loin.

Qui voudrait en savoir plus de toute façon ? Je n’ai jamais été assez proche de quelqu’un pour avoir à parler de moi. Toutes mes relations sont restées purement professionnelles. Mes camarades de classe n’étaient à mes yeux que des personnes avec qui j’entrais en collaboration de temps à autre. Mes voisins n’étaient présents que pour me dire bonjour le matin. Mes parents me faisaient vivre et m’offraient un toit sur la tête. Il n’y a jamais eu d’amitiés ou d’amour d’en ma vie. Sauf Judy… Elle est la seule à avoir tout su. Mais elle était la seule présente à chaque instant. Elle a tout vu, tout su.

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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyDim 18 Mai 2014 - 7:47

Dans le regard d'Adam, il y a ce sentiment familier, cette froideur et cette curiosité, presque aseptique. Dépourvu de toute émotion, il étudie les éléments qui compose son environnement, comme un fervent spectateur, il ne se lasse pas de la nature humaine. Je connais ce regard, je connais ce visage. L'empathie n'est plus innée, elle est enterrée attendant de renaître de ses cendres. Je régresse en enfance et je me pose tout un tas de question, non pas sur ses actions, passé, présente ou futur, mais sur sa manière de penser. Je me demande ce que ça fait de ne plus ressentir, de ne plus compatir. Je ferme yeux et la réponse m'éclair dans un souvenir des plus sanglot. Lorsque le bien et le mal, n'a plus aucune importance en soit. Adam n'aurait pu devenir encore plus sombre à mes yeux, qu'à présent. Et pourtant, il avait cet attraction presque inavouable. Cet envie d'allumer cette étincelle d'humanité, la même qui m'avait garder en vie pendant des mois. Un lueur dans l'obscurité. La colère est là, je me hais autant moi-même que j'ai hais ces hommes. Je ne vaut pas mieux qu'un autre, je ne suis qu'un monstre habillement déguisé. " Je n’ai pas choisi de grandir mais j’ai choisi d’être l’homme que je suis. Celui que je suis n’est peut-être pas beau aux yeux de tous mais c’est la liberté qui coule dans mes veines, cette même liberté qui m’a offert la possibilité de choisir… "Il ne peut pas se douter à quel point il poignarde mon cœur par ses mots, j'en ai la tête qui chauffe, je sens mes joues brûler, ce n'est pas de la timidité, c'est de la peur, de l'inquiétude. Mes yeux ne le lâcheront pas de tout son discours, je suis plus attentive que jamais. Il utilisait tellement facilement ce terme de liberté. J'étais pourtant toujours enchaîné au passé. Et si je n'étais jamais sorti de ce bunker ?

Je rangeai mon carnet comme j'enfermai l'innocente Victory dans les bas fonds de mon esprit. Dissocier sa personnalité, la psychiatre m'a mainte fois répété qu'il s'agissait pour moi de prétendre que cette partie sombre de mon âme n'était pas la mienne, que je la personnalisais pour ne pas l'accepter. Mais elle n'avait pas les détails nécessaire en mains pour proclamer une telle théorie. C'est le monstre que je me suis créer pour me protéger. J'enferme mon innocence, comme on m'a enfermée, pour la préserver ? La protéger ? « Et là tu es libre de me dire que je suis le pire modèle que tu aies eu et que je ferais mieux de partir en vitesse. »

Il me réveille de mon moment sombre. J'ai honte mais je ne sais pas de quoi. Je secoue la tête négativement. "Nan, nan, tu es très bien et je te remercie de t'être prêté au jeu" j'avale ma salive. Je n'ai pas envie de terminer cette conversation ainsi. Je mords ma lèvre, avant de réattaquer. "Il y a des choses dont peut contrôler nos choix... Certains n'ont pas toujours cette chance, crois moi."

Je repense à cette conversation sur le toit avec Aiden. Je veux croire ses mots, je veux croire, que je ne suis qu'une victime. Mais je me déteste tellement pour ce que s'est passé. Ai-je eu le choix de suivre cette homme ? Oui... Ai-je eu le choix pour Marie et Lucy ? Oui. Mais je n'ai pas eu le choix de vivre à Sacramento, je n'ai pas eu le choix quand ce livre est sorti, je n'ai pas eu le choix de voir mes parents se déchirer à cause de moi, je n'ai pas eu le choix de ma mère, je n'ai pas eu le choix du lieu où j'ai grandi, je n'ai même pas eu le choix de passer aux journaux télévisés.

Je range mon sac et passe la lanière à mon épaule et m'approche de la sortie. "Tu voudrais venir découvrir où mène le chemin de bois avec moi ?" J'essaye de sourire, mais c'est difficile quand on sait ce qui travers mon esprit. Mais je voudrais découvrir Adam, je ne suis pas complètement idiote, il reste toujours vague sur sa vie, je ne connais rien d'autre que ses états d'âme. Je lui emboite le pas et il vient marcher à mes côtés. Je regarde le sol, une habitude presque innée depuis le temps. "Tu as des frère et sœur ? Tu as emménager à Miami avec ta famille ?" Je me doutais que la question allait m'être retourner, alors je le devance, montrant ma bonne fois à parler peut-être un peu plus de moi. "Ma famille vient de Sacramento, en Californie, je logeais à l'internat avant d'intégrer le bâtiment des Alpha Psi. Ma mère travail encore là-bas, mais mon père à récemment le personnel du lycée." A cette dernière information je grimace sans vraiment m'en rendre compte. Ca m'inquiétais, ça m'embêtais, je n'étais pas à l'aise avec cette idée qu'il soit subitement là pour moi. En six ans, il n'a été qu'un visage déprimant, un air de déception ne le quittait jamais quand il me regardait et quand je repense à notre dernière conversation, c'est moi qui suit déçue. "C'est le nouveau prof de dessin" Je souris, car je me souviens avoir confié à Adam que je gérais, à l'époque, le cours. "Donc on peut dire qu'il m'est volé la place" Ajoutais-je en plaisantant et haussant les épaules. Etre prof n'a jamais été mon intention de toute manière, je suis bien trop mal à l'aise en présence d'un groupe de personne, je déteste prendre la parole en publique et je ne parle jamais assez fort pour que tout le monde m'entendent. "Et..." Je grimace, honteuse, car je me souviens de comment mon père a réussi à se faire remarquer dans le bus. "Et... c'est aussi le mec étrange dans le fond du bus avec les autres élèves..."
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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyDim 11 Mai 2014 - 23:25




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Chapitre 5 : Voyage


Parfois j’aimerai mourir, juste pour savoir ce que ça fait. N’y avez-vous jamais pensé ? J’envie ceux qui sont partis parce qu’ils ont la chance de connaître ce qu’il y a de l’autre côté de la barrière. On connait beaucoup de choses sur la vie, sur nos origines et sur l’évolution des races. On connait la vie mais on ne connait rien de la mort. Comme tout le monde j’appréhende l’inconnu mais je déteste rester dans l’ignorance. J’aime percer les secrets, découvrir et apprendre ce qui m’est encore étranger. Je n’aime pas rester dans le flou. Je hais l’inconnu. Je hais donc la mort et je l’envie en même temps car elle a la chance d’être un mystère aux yeux de tous.
Si seulement je pouvais être ainsi… Ne serait-il pas incroyable de pouvoir garder l’intégralité du mystère qui nous entoure ? Et puis un jour on décide d’informer quelqu’un et à partir de ce jour-là il sera dans l’incapacité de le divulguer à quiconque. Si je pense à ça, c’est uniquement parce que l’on prend toujours la mort pour une ennemie. Elle est vue de la pire façon qui soit. A mes yeux, tout le monde se méprend à son sujet. Ce n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas uniquement parce qu’elle est entourée de mystère qu’elle est mauvaise.

L’ennemi n’est pas celui que l’on croit. Mes yeux s’égarent sur Victory et je me demande ce qu’elle pense de moi. La plupart du temps, on me classe du côté de l’ennemi mais après tout c’est uniquement parce que je fais tout pour que cela arrive. Je ne veux pas entendre les confessions d’un cœur brisé. Je ne veux pas avoir des dettes envers des personnes que l’on appelle amis mais qui ne sont là que lorsqu’ils le souhaitent. Je ne suis pas celui qui se confiera. J’écouterai mais jamais je ne conseillerai. Je déteste avoir à me faire une place dans le cœur de quelqu’un, on finit toujours par lui être redevable. En étant seul, on ne peut compter que sur soi. On ne déçoit que soi. Surtout, on n’apprend à se débrouiller seul.
Judy aimait être là pour les autres… Quand j’y repense nous étions différents sur tellement de points ! Pourtant nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre. Nous n’avions pas besoin de mots.

Victory continue de dessiner mais d’une manière beaucoup plus frénétique. J’ai l’impression que mes mots l’ont chamboulée. Est-elle en désaccord avec mes propos ? Si c’est le cas, alors j’ai hâte d’entendre son point de vue. Un mécontentement avec quelqu’un est bien plus enrichissant qu’une simple conversation. Si vous parlez à une personne qui est entièrement d’accord avec vous… Pourquoi lui parler ? Parler à votre miroir reviendrait au même. Une divergence c’est… Je ne sais pas. Je trouve ça mieux que n’importe quel type de dialogue. Selon Victory, les Everglades sont préservées mais cette nature peut cacher des choses horribles. Quel genre ? N’est-ce pas le principe de la nature ? C’est ainsi que cela fonctionne ! Le règne animal nous rappelle tous les jours que nous ne sommes au-dessus de rien. La nature humaine nous montre à quel point un simple être peut être d’une complexité incroyable. C’est justement ce dernier point qui semble mettre Victory hors d’elle. Pour moi toutes les actions humaines sont intéressantes si elles partent d’une volonté profonde. Et même si ce n’est pas le cas… J’aime la spontanéité. J’aime voir à quel point un être humain peut être surprenant par une action complètement sortie du droit chemin. J’aime me pencher sur ces actions et regarder leurs origines, le chemin qu’elles ont emprunté… Je trouve ça incroyable. L’Homme est imprévisible. Comme un ouragan, on estime quand est-ce qu’il va frapper et son intensité. Pourtant nous ne sommes jamais vraiment certains des dégâts avant de pouvoir les constater.

« Je ne vois pas en quoi une action peut être belle... Il n'y a rien de beau à faire un mouvement, à agir, à prétendre être maître de soi-même... Car au final, ça n'est jamais le cas. » Elle semble avoir un avis tranché sur la question. Elle y a déjà réfléchi et surtout possède une haine non divulguée face aux actions qui lui viennent immédiatement à l’esprit. Je sens qu’au plus profond d’elle-même un tourment la secoue et ses doigts. La belle ne peut s’arrêter de dessiner. Un esprit malin a pris possession de son corps et agite frénétiquement sa main. Les phalanges de la main qui sert à tenir son carnet deviennent blanches. Je l’observe en silence. Elle rajoute alors qu’aucune action n’est issue de notre volonté. Pour elle, nous ne choisissons pas de grandir, elle ajoute qu’étudier est primordial. Primordial ? Ça ne veut pas dire que nous y sommes forcés. Tous les jours on apprend de nouvelles choses, notre volonté décide de s’en souvenir. J’ai l’impression que Victory m’accuse lorsqu’elle ajoute que changer de pays est une fuite. Peut-être... Rester peut tout aussi bien représenter un acte de lâcheté. Fuir l’inconnu et rester dans son petit cocon, y a-t-elle pensé ? Il est parfois plus simple de ne pas bouger plutôt que d’empaqueter ses affaires. Mentir ? C’est à juste titre une protection comme elle le dit mais cette couverture peut être parfois au service des autres. Mentir pour les protéger quitte à se mettre dans une mauvaise position. Y pense-t-elle ? Quant à dessiner… Je comprends alors que ces derniers mots ne me concernaient pas directement. La brunette parlait de sa situation. Cela semble si clair ! Elle tire un jugement sur ses actions. Elle estime chacun de ses gestes. Elle se dévalorise. Elle se critique… Comment peut-on arriver à une telle haine de soi ?

Comme un coup de tonnerre, elle tranche cette conversation en lâchant : « Désolée... Tu peux te détendre, la lumière est partie de toute manière. » Je reste immobile un instant puis sans prévenir me lève et m’éloigne de la fenêtre précaire de la cabane. Mes pas font crisser le bois et j’enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon. Il y a des silences qui s’imposent. Parler n’est pas toujours nécessaire. A quoi bon dire quoi que ce soit ? Je sens cette colère en Victory. J’ai face à moi une jeune fille que je n’avais jamais rencontrée. Sa mâchoire est crispée et elle ne semble même plus faire attention à la mèche tombée devant ses yeux. « Je n’ai pas choisi de grandir mais j’ai choisi d’être l’homme que je suis. Celui que je suis n’est peut-être pas beau aux yeux de tous mais c’est la liberté qui coule dans mes veines, cette même liberté qui m’a offert la possibilité de choisir… C’est cette liberté qui rend tout cela beau. C’est cette même liberté qui fait de la nature des Everglades en endroit magnifique. C’est cette liberté que l’on ressent lorsque l’on marche dans les plaines d’Écosse et qui nous fait dire que c’est un territoire magique. Elle est partout seulement si on se donne la force de la voir et d’en profiter. » Je ne suis pas un artiste. Je ne vois pas la beauté dans la lumière ou dans une palette de couleur. Je vois la beauté dans nos actions et ce qui les rend intéressantes. Nous avons toujours le choix. Nous sommes libres. Libres de choisir. Libre de vivre. Libre de mourir ? Peut-être… Après tout, peut-être qu’inconsciemment, on choisit de s’accrocher ou non.

Je tournais en rond dans la cabane lorsque je répondais aux derniers mots de l’artiste. Je m’arrête une fois cela fini et j’observe un instant le paysage avant de plonger mes yeux sur sa silhouette. Elle a quelque chose de captivant. Une fragilité émane de sa peau et pourtant elle semble dure comme la roche. Qu’a-t-elle pu traverser pour ne plus avoir aucune croyance envers l’humanité ? J’aurai pu sombrer dans cette même vision à une époque… Pourtant je me suis toujours accroché à mes idéaux. Peut-être parce que je n’étais pas seul pour traverser cela. Victory ne m’a jamais semblé solitaire en apparence. En apparence seulement…

« Et là tu es libre de me dire que je suis le pire modèle que tu aies eu et que je ferais mieux de partir en vitesse. » dis-je pour trancher avec le sérieux de notre conversation. Et surtout pour m’assurer de ne pas avoir été trop franc avec la belle, de ne pas l’avoir énervée au point qu’elle ne veuille plus me parler.

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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptySam 10 Mai 2014 - 9:16

De mon crayon, par à-coup léger, furtif, répétitif, je donne forme à la posture d'Adam sur le papier. Parfois j'aimerai être photographe pour montrer au monde ce que je vois. Je me suis même essayer, avec les mauvais outils évidemment. Et le résultat était toujours décevant, banale. L'image ne reflétait en rien ce que j'avais sous les yeux, la beauté des décors, des visages, l'émotion qui en ressort, rien ne revenait sur la photo. Alors que quand je le dessine, le résultat est bien plus parlant, encore plus expressif même que l'image en réelle. Je réalise alors que mon père et moi n'étions peut-être pas si différents. Mais je chassais cette pensée par l'admiration d'Adam dans son décor. Le faisceaux de lumière le traverse, dessine des ailes, et des épées. Suis-je la seule qui puisse voir un tel spectacle, ou l'inventais-je carrément ? Comme promis, il me laisse le dessiner, il me laisse l'immortalisé et ainsi garder le moindre détail qui sublimera mon papier. Plus tôt je l'avais questionné sur son départ, comme si, ce n'était pas logique qu'il quitte un pays aussi beau, pour un état aussi jeune que la Floride. « J’ai quitté l’Écosse car je ne m’y sentais plus chez moi. J’avais besoin de changer d’air et surtout de réaliser… une promesse que je m’étais faite. » J'essaye de ne pas trop réagir à ses mots, qui me font tellement échos. Je mords ma lèvre cependant. Je dessine plus frénétiquement et je veux juste entendre la suite de son histoire.

Semblais-je croire que l'herbe était plus verte ? Non pas vraiment, là où se trouve les hommes, se trouvera toujours la laideur et paradoxalement la beauté. J'avale ma salive, relève mes yeux sur lui, d'un sourire qui se voulait amicale. "Les Everglades ont été préservé, d'où leurs beautés... Mais.." Je regardais un instant par le hublot de bois, voyant cette nature à perte de vue, cette lumière qui peinait à filtrer, ces arbres qui nous encerclés. Une certaine angoisse m'envahis en réalisant que ce n'était au final, qu'un bois de plus, envahis par les eaux. "... Mais elle cache aussi les choses plus horribles." Je soupire en le regardant, ses yeux me sondent, je me reporte sur mon carnet pour ne pas apercevoir cette interrogation sur son visage. Un jour je serais peut-être capable de mettre mon passé derrière moi. " Tu sais, je pense qu’on a tous un déclic un jour. On rêve de plus. Des tas d’envies nous sautent au visage. C’est angoissant et beaucoup d'entre nous les ignore… Ils les apaisent en dormant, en rêvant mais surtout en ne réalisant aucune de ces envies. Ils restent cloîtrés dans la banalité en se disant qu’ils ne méritent pas de vivre plus que ça… J’ai toujours été contre ce genre de pensées alors, oui, j’ai quitté un pays magnifique mais à mes yeux la beauté ne se trouve pas dans les paysages qui nous entourent mais plutôt dans nos actions… » Je le fixe, comme si il me parlait de mes propres choix, de mes propres actions. Je le regardais anxieuse, les sourcils froncés. Ou il voulait en venir. L'enfant qui avait grandi ces dernières années, avait pu gagner en maturité, mais elle craignait encore ses cauchemars comme une petite fille devant le croque mitaine. Pouvait-on parler de cliché, j'était secoué intérieurement, non pas par ses mots mais par mes pensées qui s'opposait, comme ces deux personnalités qui m'habitait depuis six ans. Je dessine encore plus frénétiquement sur mon carnet, presque en colère. Contre qui ? Contre moi-même. La mâchoire serrer, c'est une Vicky plus sombre qui prends les reines. Ce n'était pas celle que je préférais. " Je ne vois pas en quoi une action peut être belle... Il n'y a rien de beau à faire un mouvement, à agir, à prétendre être maître de soi-même... Car au final, ça n'est jamais le cas."

Ma main droite serrait ce carnet jusqu'à en faire blanchir la jointure de mes doigts. Je ne relevais même plus les yeux sur Adam, me mettant à dessiner ma propre vision de notre environnement. La lumière qui lui donnait des ailes, devenait des ombres qui l'encerclait... "Il n'y a rien de ce que nous faisons ou avons fait, qui ne soit dicté par les autres... Grandir est une action inévitable, étudier est primordial, manger vitale, tout comme dormir. Changer d'Etat, de pays, consiste à fuir, mentir à se protéger, dessiner à se libérer..." Je serrais la mâchoire. Je n'arriverai jamais à me pardonner, jamais à oublier. Combien même je réécrivais l'histoire dans ma tête. Je terminais le dessin, sans donner vie au visage d'Adam sur le papier. Tout simplement, parce qu'automatique, j'avais arrêter de le dessiner lui, mais plutôt son ombre, son aura. Je relève les yeux, sombres, sur le jeune homme. Refermant le carnet, je le libère de sa position de glace. "Désolée... Tu peux te détendre, la lumière est partie de toute manière."
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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyLun 5 Mai 2014 - 17:55




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Chapitre 5 : Voyage


Dans une valse infernale, tu passes tes mains autour de ma nuque, tu souris et tu chantes. Ta voix m’ensorcèle. Elle me percute et m’envoie en l’air. J’ai l’impression de voler. Tu t’arrêtes. Sans un mot, tu me lâches, tu pars, tu cours. Je reste immobile. Je te vois partir. Je te vois courir et il ne me faut que quelques secondes pour être à ta poursuite. Je te suis, tu me fuis. Nous sommes dans un labyrinthe. Tu disparais au prochain virage. Je cours encore. Haletant je suis face à cette cabane. Je n’ose y pénétrer et pourtant mes pas me forcent à approcher. Ma main tourne la poignée mais tu n’es pas là. Où es-tu ? Où est passé mon courage ? Où est mon unique force ? Où est mon passé ? Tu as fui lorsque j’ai fait cette promesse à l’alligator, lorsque j’ai juré que ma vengeance serait terrible. M’en veux-tu ? Est-ce si grave si nous ne nous croisons plus jamais ? Tu es ma vie, tu es mon passé, tu es cette pièce du puzzle que j’ai enfoui. Tu es caché dans le labyrinthe de mon être. Je ne sais pas si je veux te retrouver. Et si c’était mieux ainsi ? Tu as fui… Ou peut-être t’ai-je fait fuir… Je ne regrette pas. Je n’irais pas te chercher. Pas maintenant. Parce qu’aujourd’hui dans la cabane, c’est Victory que je trouve. Ce n’est pas ma conscience mais un oiseau rare.

La belle accepte ma demande. Elle me laisse entrer dans son foyer provisoire. Un léger sourire s’installe sur mon visage et je viens m’installer d’un pas tranquille à côté d’elle. Le dos appuyé contre le mur, Victory m’observe un instant avant de me poser une question. Elle laisse planer un léger suspens comme si les mots qu’elle s’apprêtait à dire pourraient nous mettre en danger. Ou lui causer des problèmes tout du moins… Je m’assois alors à ses côtés lorsqu’elle lâche sa bombe : « Pourquoi as-tu quitté l’Écosse ? … Ton pays est si magnifique... La verdure, les falaises, les grands espaces, ces vestiges de châteaux, c'est comme si l'endroit tout entier avait été sauvés par la magie... » Un petit rictus s’affiche sur mon visage et je le chasse en secouant légèrement la tête. Mes yeux se perdent dans l’horizon et j’observe les feuilles des Everglades bouger au rythme du vent. Je visualise le paysage de l’Écosse. Je me souviens du visage de mes parents et la maison dans laquelle j’ai grandi depuis ma naissance. J’entends les rires, les voix, les cris, les larmes… Pourquoi vouloir quitter son pays ? Je me souviens du jour où Judy m’a pris par la main. Sans un mot elle a accroché mon regard avec ses deux pupilles humides. Elle n’a rien dit. Elle m’a alors fait comprendre qu’il était temps. Nous avons parlé de l’alligator. Nous nous sommes mis d’accord. Elle m’a surtout donné son accord… Je ne sais pas pourquoi je l’attendais… J’en avais sûrement besoin. « Tiens ta promesse, change, ouvres-toi aux autres, laisse tomber le passé et agis ! Tu en es capable. » Les mots tournent en rond dans mon esprit. Il y a une sorte d’écho lorsque je les entends. Ses lèvres s’agitent. Mes paupières se ferment et je revois l’alligator et ses deux pupilles jaunes.

Vous savez, l’enfance n’est qu’un passage. Pourquoi s’y accrocher ? Pourquoi vouloir toujours rester au même endroit ? J’ai fait du sur place pendant si longtemps. J’ai fini par essayer de vendre mon âme au diable et puis Judy m’a fait voir la vérité. Rien n’était parfait sur cette Terre. Ni elle, ni moi, ni ma famille. Ce pays n’était pas pour moi. Cette ville encore moi. Cette vie… Elle me le répétait tous les jours, j’étais capable de tout remettre en question. J’étais capable de tout. J’avais les cartes en main. Dans mes mains… Pas dans les siennes… Je pouvais agir mais sans elle. C’était comme ça. J’ai dû l’accepter. Son regard plein de larmes m’avait convaincu. Je ne sais plus pourquoi. Ce soir-là, tout avait changé. J’avais fait ma promesse. Je devais agir… Je devais obtenir ma vengeance. C’était simple. C’était entre mes mains.

Le meilleur des mensonges est celui possédant une once de vérité. Alors que j’ouvre la bouche pour répondre à la demoiselle, celle-ci me stoppe en me disant : « Ne bouge pas...» Je referme ma bouche et j’ai presque l’impression de ne plus pouvoir respirer. Elle s’agite dans son coin. Je la regarde d’un œil inquisiteur. Victory sort son carnet à dessin et je comprends soudainement où elle voulait en venir. Un sourire que je n’avais jamais vu sur le visage de la belle apparaît. Je comprends alors que c’est sa façon de s’exprimer et elle me rappelle que je lui avais donné mon autorisation.
« Je t’en prie, je tiens toujours mes promesses. » S’il y a une chose à savoir à mon sujet, c’est que je tiens ma parole. Je n’en fais pas souvent. J’ai même du mal à faire des promesses. Cependant, lorsque j’en fais une, je la tiens jusqu’au bout.

Je décide alors de répondre à sa première question. Je garde ma position et observe l’artiste. « J’ai quitté l’Écosse car je ne m’y sentais plus chez moi. J’avais besoin de changer d’air et surtout de réaliser… une promesse que je m’étais faite. » Je n’arrive pas à choisir les mots juste. Comme je l’ai déjà dit, pour créer un bon mensonge, il faut y insérer un peu de vérité. « J’ai un peu de famille dans la région et puis… St-Andrew c’est une ville incroyable, l’Écosse est magnifique. Mais tu sembles penser que l’herbe est plus verte chez le voisin… Regarde ce que l’on a sous les yeux ! Ça aussi c'est magique. Et puis je compte y retourner de temps en temps. » J’ai grandi juste à côté de St-Andrew, une ville au nord d’Edimbourg. J’avais l’habitude de me rendre en ville pour étudier et surtout pour sortir. On avait l’habitude de se retrouver dans ce pub où faisions nos rendez-vous clandestin. J’ai vécu de bons moments. Mais ce n’était pas assez. J’ai fait le tour. J’ai assez longtemps vécu une vie qui ne me convenait pas. J’avais besoin d’être quelqu’un. J’avais besoin de pouvoir dire « Bonjour, je m’appelle Adam Hopeson. » sans que cette simple phrase soit bercée de tout un sens. « Tu sais, je pense qu’on a tous un déclic un jour. On rêve de plus. Des tas d’envies nous sautent au visage. C’est angoissant et beaucoup d'entre nous les ignore… Ils les apaisent en dormant, en rêvant mais surtout en ne réalisant aucune de ces envies. Ils restent cloîtrés dans la banalité en se disant qu’ils ne méritent pas de vivre plus que ça… J’ai toujours été contre ce genre de pensées alors, oui, j’ai quitté un pays magnifique mais à mes yeux la beauté ne se trouve pas dans les paysages qui nous entourent mais plutôt dans nos actions… » Je ne sais pas si elle suit le cours de mes pensées. Je lui parle avec une étrange sincérité qui m’étonne. Je la regarde à nouveau. Une de ses mèches de cheveux et revenu lui occuper le visage. Je meurs d’envie de la mettre derrière son oreille mais je n’ose pas bouger de peur de ruiner son travail. C’est une de ces rares fois où j’ai l’impression de ne pas avoir le contrôle de mon corps. Elle me possède et m’oblige à exécuter ses ordres. Ne bouge pas… Reste immobile et laisse-la te délivrer de cette position quand elle l’aura décidé.

« Tu dois trouver ça cliché tout ce que je viens de dire…» dis-je avec un léger haussement d’épaules. J’arrête de la regarder pour parcourir des yeux le paysage qui nous fait face. J’y arriverai. Je le sais. Je sais que je pourrais atteindre mon but. Je pourrais réaliser mes rêves et surtout je laisserai cachée dans le labyrinthe cette pièce du puzzle qui me met mal à l’aise. C’est cette peur qui me donne l’impression d’être vivant. Je vis dans la crainte de tomber sur elle à chaque détoure de mon chemin. Quand Victory est là… Je sens qu’elle est là. La pièce cachée est juste là. Il faut alors que j’arrête d’avancer et que j’ignore son appel.

Oublie ta vie. Oublie ton passé. Oublie tout ce à quoi tu as cru. Tu n’es plus celui que j’ai rencontré. Tu es Adam. Celui qui va vivre à Miami. Celui qui affronte l’alligator. Tu es un roi. Tu es le maître de ta vie. Personne ne guidera ta vie. Personne ne dictera tes actes. Tu suis ton propre chemin. Rien ni personne n’a le droit de te donner des ordres. Tu es beau, tu es intelligent mais surtout tu es toi. Tu es cet être incroyable. Fais-le. Fais-le ! Oublie tout. Oublie tout ! Pars maintenant sinon tu vas craquer et ce sera moche. Fais-le ! Montre-leur de quoi tu es capable.

De simples encouragements. Il suffit que je me les remémore pour savoir qui je suis vraiment et pourquoi j’ai tout quitté pour venir étudier ici. Dire au revoir à ses amis est une épreuve difficile mais il s’agit du meilleur moyen pour tout recommencer, non ?

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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyDim 4 Mai 2014 - 14:23

La nature est silencieuse et bruyante à la fois. Je me souviens du silence du bunker, protégé du bruit, protéger du vent, de la brise, de l'air frais. Seule le bruit des gouttes de pluie qui filtrer à travers les brèches des murs en ruine, le souffle des filles, parfois nos cris, nous tenait en haleine, le cœur battant. Dans cet observatoire, j'entends le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui se moue doucement par un courant tranquille. Je chante pour perturber cette tranquillité qui m'accuse, je chante pour me bercer comme dans le passé, je chante pour ne pas crier. Je me libère de ces chaines, de cette façade, de ce masque que j'essaye de porter chaque jour pour rassurer ceux qui me sont cher. "They'll be no rest for wicked", la chanson aurait peut-être été plus approprié, mais celle que j'expulse comme une accusation contre moi-même, me permet de cracher toute cette haine, cette folie, qui berce mes nuits.

Une note se désaccorde, mes yeux s'écarquillent, je reconnais la familière sensation d'être observé. Comme une enfant prise sur le faite, je me retourne vers Adam, qui l'air tranquille, ne bougea plus d'un millimètre. Son visage me fascine, ses yeux si bleu, le noir qui entoure se iris, sa façon de s'habiller, l'inquiétude qu'il me fait ressentir lorsqu'il sourit. Je lui demande si il est venu pour les oiseaux, surtout parce que je refuse de croire que j'ai un intérêt quelconque à ses yeux. L'idée m'effraie et me plait en même temps, je la fais donc taire. « J’étais venu m’éloigner de tout… Mais j’ai changé d’avis en entendant un oiseau. » Je souris, je rougis, je regarde mes chaussures pour cacher ce sentiment dû à sa flatterie. Je relève la tête. Je souris à nouveau. Il me fixe, c'est...

Il me demande si il peut observer les oiseaux en ma compagnie. Mes sourcils se froncent l'espace d'une milliseconde, je ne les observe pas vraiment, mais c'est vrai que le lieu s'y prête. Je hoche la tête et je le regarde s'approcher de moi. "Je ne t'ai jamais posé la question mais..." je pince mes lèvres en m'adossant au mur qui faisait face à l'horizon, la tête tourné vers lui. "Pourquoi as-tu quitter l'écosse ?" Je me remémore notre rencontre, je me souviens avoir été tellement troublée que je ne pouvais m'enlever son visage de la tête. Je me souviens de la cicatrice. Je me souviens avoir sillonné internet et ses images, pour découvrir un peu plus son pays. "Ton pays est si magnifique... La verdure, les falaises, les grands espaces, ces vestiges de châteaux, c'est comme si l'endroit tout entier avait été sauvés par la magie..."

Me voila encore en train de rêver de surnaturel, mais j'aurais tellement aimé que la magie existe. Qu'elle explique ce que je ne peux pas comprendre, qu'elle me donne une excuse à mes actions, qu'elle me donne la force de me pardonner, qu'elle me donne la force d'affronter mes démons. "They're no rest for the wicked" la musique explose dans ma tête comme une injure. Je me souviens maintenant pourquoi je n'aimais pas Likkie Li à sa juste valeur. Mes yeux s'accroche à l'image de l'écossais, il s'accoude à l'espace de fenêtre et tourne la tête vers moi. Mon coeur bat, je recule d'un pas, mais pas par frayeur. Je fais venir ma sacoche devant moi. Je fouille frénétiquement dedans. "Ne bouge pas..." Je sors mon carnet et mon crayon. Sa pose, la lumière qui filtrait à travers le bois, ce carnet entre ses doigts... Je porte mon crayon à mes dents et dégage mon visage en mettant mes cheveux derrière mes oreilles. "Je sais que ce n'est pas une façon d'approcher les gens... mais" Je souris, espiègle, retrouvant un semblant de vivant dans mon visage. "Tu m'as accordé l'autorisation de te dessiner et de poser. Tu veux bien le faire là ? C'est juste le temps de prendre les formes et les ombres en mémoire sur le papier."

Je n'aurais pas le temps de faire un dessin très détaillé comme je le voudrais, surtout parce que les nuages de ce ciel gris étaient traîtres et qu'ils changeraient certainement ce que je voyais... Coupé par les espaces que laissait échappé le bois, des ailes de lumières, des ailes hachurés, abîmés.
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MessageSujet: Re: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyVen 2 Mai 2014 - 11:50




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Chapitre 5 : Voyage


Le regard jaune de l’alligator me fixe. Il ne bouge pas. Il me fixe et nous attendons de voir qui osera faire le premier pas. Son regard ne me lâche pas et sans un mot il me fait comprendre qu’il aura le dessus et qu’il serait ridicule de faire quoi que ce soit. Pourtant je sais comment m’en sortir. Si je commence à reculer sans lâcher son regard, il ne verra rien. Pourtant ses deux pupilles n’ont aucune pitié. Son radar est activé et lorsque je commence à courir, il m’a déjà attaqué. Un coup de croc dans le dos. Sa force s’enfonce en moi. J’aimerai la lui voler. J’aimerai la posséder et pouvoir infliger aux monstres de mes cauchemars de telles douleurs. Un cri silencieux s’échappe de ma gorge. Je me promets alors que je trouverai un moyen de m’en sortir, de me venger et d’échanger le cours des choses. A cet instant précis la promesse que je me suis faite ne pourra plus être revue. Elle est définitive. Rien ni personne ne m’en empêchera. Même pas l’alligator qui a osé contrôler mes gestes depuis tout ce temps.

J’ouvre les yeux et chasse mes pensées noires qui occupaient mon esprit. J’écoute le silence à la recherche du son caractéristique de la pluie s’écrasant sur le toit. L’orage a dû passer ou bien pour l’instant au moins. Je n’ai jamais eu peur de ce genre d’événements météorologique. Ils représentaient pour moi un élément naturel. Pourquoi avoir peur des coups de tonnerre ? Ces sons nous renseignent sur la distance à laquelle se trouvent les impacts des éclairs. Généralement des centaines de kilomètres sont entre nous et ce si fascinant phénomène. Hier soir n’était qu’un orage parmi tant d’autres. Je ne m’attendais pas à avoir du soleil tous les jours en arrivant en Floride. L’excitation liée aux ouragans avait même pesé dans mon choix. J’étais déjà venu à Miami en vacances avec mes parents. Nous étions en août. Les élèves devaient faire leur rentrée scolaire à cette époque-là. La pluie avait commencé à tomber encore et encore. Puis tout a été fermé. Nous n’avions plus le droit de sortir de l’école. Ce qui m’avait marqué, c’est le fait que les autorités interdisent aux élèves d’aller en cours pendant une semaine. Tout le monde devait rester enfermé. Les habitants avaient ces espères de volets en métal et les maisons ont vite était recouverte de cette armature protectrice. C’était incroyable de voir à quel point ils étaient préparés au moindre événement. Il n’y avait à l’hôtel qu’un vent de panique dû aux étrangers qui ne s’étaient pas renseigner sur la bonne période pour venir dans la région. Ma famille et moi avions eu nos raisons… Une réunion familiale je crois, j’étais encore trop jeune pour me souvenir de tout aujourd’hui.

Hier soir, je me suis surpris à faire face à des jeunes non-préparés aux intempéries typiques de Florides. Viennent-ils tous d’un autre état ? D’un autre pays ? Ne se sont-ils jamais renseignés sur cette région ? Sont-ils encore coincés dans l’enfance et cette peur de l’orage ? Nous possédons tous une peur ancrée en nous. Je dirais même plus d’une… Le truc c’est que l’on essaye de l’ignorer au mieux pour ne pas avoir à lui faire face. La peur nous ronge, elle nous rend faible.

L’alligator… Il m’a fait peur. Je me suis réveillé essoufflé. Je l’ai chassé de mon esprit… J’ai tenté de le battre. La plupart du temps, je vous dirais même que je l’ai affronté. Je lui ai fait face. Je me suis battu. Mais après un réveil agité comme celui, je pourrais presque vous avouer que j’ai souvent l’impression de lui avoir laissé prendre le dessus, j’ai fui et je n’ai surtout pas fini de me venger. Je me sens pousser par la volonté de changer et d’agir lorsque je quitte mon lit.

Pourtant tout retombe, lorsque le cours de la matinée commence. J’écoute d’une oreille désintéressée. Tout ce que le professeur dit, je le connais déjà. Je me demande parfois ce que je fais assis sur une chaise. Pourquoi continuer de s’obstiner à rester dans le moule dans l’éducation. Je revois mes parents me dire que je dois changer après mon redoublement. A quoi bon rester dans une salle où un professeur récite de façon monotone un cours que personne n’écoute. Pourquoi rester avec des élèves qui ne comprennent pas aussi vite que vous ? Nous avons tous nos forces et nos faiblesses. Pourquoi écouter la millième explication du théorème car deux personnes ne comprennent pas et ne doivent pas être mis de côté… Pourquoi s’enfermer dans une cage quand il y a tant de choses à apprendre dehors ?

Je suis heureux que tout se finisse. Là dehors, j’observe les gouttes d’eau stockées par une feuille. Translucides, elles reflètent un visage que j’ai déjà eu le temps d’observer. Victory est à cent mètre de moi, en arrière-plan de cette feuille un peu trop verte. Victory, elle, elle est fraiche. Blanche… Elle a l’air perdue dans son propre monde. Elle s’est créée un univers mais semble avoir du mal à s’y retrouver. Les autres filles me semblent légèrement fades à côté de la brunette. Son mystère, sa fragilité, sa timidité créent une attraction chimique.

Je tourne les yeux quelques secondes vers deux personnes parlant beaucoup trop fort à côté de moi. Deux petites secondes qui furent suffisante pour que je perde sa trace. Je remarque ses amies mais j’ai encore l’impression qu’elle a réussi à se rendre invisible. Ce pouvoir qu’elle possède me rend dingue. Je ne comprends pas ce qu’elle cherche à fuir. On ne devient pas invisible sans raison. J’ai déjà tenté de le faire également, j’ai réussi mais je connais mes raisons. Quelles sont les siennes ?

Je vais attraper un livre, mon téléphone et surtout mon carnet de notes. Il me fallait ensuite un endroit tranquille, loin de tout. Mes pas m’ont mené jusqu’à ce chemin de bois. Je reste fasciné par la beauté de cette nature laissée à l’état sauvage. Je m’enfonce petit à petit dans les Everglades lorsqu’une voix m’attire. Tel un marin, je suis hypnotisé par la voix d’une sirène qui m’appelle et m’incite à plonger dans l’obscurité de l’océan. C’est dans une cabane que se cache le prodige. Je me fais loup et avance sur la pointe des pieds. Je retiens mon souffle comme s’il pouvait me dénoncer. Sur le seuil de la porte je m’arrête et observe le spectacle. Mon épaule vient se reposer sur le cadrant de l’entrée de cette cabane de fortune. J’ai l’impression de faire face à une mise en scène. Victory est seul dans cet endroit dénué de toute personnalité. J’y vois un paysage de désolation sauf qu’elle est là… Lumineuse. Sa voix se bat contre le silence du bois. Radioactive… Elle prononce ce simple mot comme une vérité sur elle-même. S’agit-il du seul adjectif qu’elle aurait utilisé pour se décrire ?

Je ne sais pas ce qui m’a dénoncé mais brutalement la brunette a su que j’étais là. Son cri se répercute contre les murs de la cabane et me transperce. Qu’est-ce que je fais là ? Je suis un intrus et je la dérange. Mais elle en sait trop sur moi sans que je ne lui dise rien. Je dois savoir… Je dois connaître son secret. Comment fait-elle ? « Tu es venu observer les oiseaux ? » Je comprends alors à quoi sert ce lieu. Je souris et range une de mes mains dans ma poche alors que l’autre serre mon carnet. « J’étais venu m’éloigner de tout… Mais j’ai changé d’avis en entendant un oiseau. » Je ne bouge pas du seuil de la porte. Je me décolle du bois et me tiens sur mes deux pieds. Je fixe la demoiselle. « Je peux observer les oiseaux avec toi ? »

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Dernière édition par Adam Hopeson le Lun 5 Mai 2014 - 17:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Watching a little bird taking his freedom [Adam]   Watching a little bird taking his freedom [Adam] EmptyMer 30 Avr 2014 - 15:30

J'écoute Lyndsey Stirling, une musique sans parole, tout dans l'émotion et je regarde ce temps gris précédemment orageux. Une nuit horrible, mais en comparaison des autres, ce n'était plus qu'une goutte de pluie. Présente physiquement au cours, absente totalement, je me suis figée pendant des heures à entendre le prof parler sans écouter ce qu'il nous disait. Moi qui s'était amusé à détaillé tout le monde la veille, j'ai passé la matinée à fixer un mur, sans émotion et sans vie. Je me réveillé parfois, quand Emma m'interpellait en me donnant des coups de coude, inquiète. Je souriais brièvement sans envie et retournait pas tête pour faire semblant de suivre. La libération et nous étions tous libre de notre après midi, sous un ciel malheureusement gris.

J'emporte ma sacoche et tout le matériel que je me trimbale en générale. J'ai envie de crier, d'hurler. Mais je ne veux pas qu'on m'entende, qu'on me voit, je boue intérieurement, j'ai tellement besoin d'air depuis hier soir.

Je m'éloigne des autres, je ne fais pas attention aux gens, juste ceux qui me suive par affection, Emma, Scarlett, Ari, je prétends rentré au chalet pendant que chacune partes à leurs occupations. Je m'enfonce dans les Everglades, en restant à la limite des fréquentations, encore inapte à disparaitre complètement dans les fourrés. J'arrive sur un long chemin de bois longeant l'eau, se glissant entre les arbres émergeant de l'eau comme des vainqueurs. J'entends encore des gens dans mon dos, c'est loin, léger, presque irréel. Je tourne à un croisement. Je suis halluciner par ces chemins de fortune construit par l'homme. Au bout du chemin, un observatoire fait de pierre et de bois. Je rentre dans la maisonnette, entretenue et pourtant non fréquenté. Site touristique, les employés du site s'occupait des lieux en permanence, même par un temps exécrable. Je retire complètement mes oreillettes. Le silence de la nature. Il m'angoisse plus qu'il ne m'apaise. Je ferme les yeux, je me rappelle le rayon de lumière qui apparaissait lors des jours de malchance, je me rappelle de cette main dans la mienne, me disant qu'on tiendra bon quoi qu'il arrive. Je me rappelle ces promesses. J'ouvre les yeux et je m'approche de l'ouverture sur l'eau, espionnant la nature, me sentant étrangement à l'abri du mal, à l'abri des jugements, me sentant libre de m'exprimer. Je suis triste, je suis en colère, j'ai envie de me battre contre moi-même, j'ai envie de survivre.

"I'm waking up, I feel it in my bones
Enough to make my systems blow
Welcome to the new age, to the new age
Welcome to the new age, to the new age
Whoa, oh, oh, oh, oh, whoa, oh, oh, oh, I'm radioactive, radioactive
Whoa, oh, oh, oh, oh, whoa, oh, oh, oh, I'm radioactive, radioactive"


Mon estomac se serre et je me courbe pour m'empêcher de sentir mes émotions jusque dans ma poitrine. Je chante alors encore plus.

"I'm waking up, I feel it in my bones
Enough to make my systems blow
Welcome to the new age, to the new age
Welcome to the new age, to the new age
Whoa, oh, oh, oh, oh, whoa, oh, oh, oh, I'm radioactive, radioactive
Whoa, oh, oh, oh, oh, whoa, oh, oh, oh, I'm radioactive, radioactive"

Les poings serrer, je continue de chanter cette chanson, sentant les paroles couler dans mon corps comme si j'avais pu écrire moi-même la chanson. Chanter fort, encore plus fort, sentir la même sensation que crier, sentir cette libération, fermer les yeux, laisser la haine s'échapper par votre voix, la laisser partir donc chaque note. Le silence craque tout d'un coup, brise la mélodie sourde de la nature et je me retourne dans un sursaut, lachant un cri aigue de surprise. Mes yeux grands ouverts sur Adam. Mon coeur est à cent mille.

"Oh mon dieu c'est toi..."

Ma poitrine se soulève et s'affaisse frénétiquement. Une bref montée d'adrénaline suivit d'un soulagement. La main sur le cœur, je me calme et j'essaye de sourire. Encore remplis d'émotion, j'étais encore pudique à son sujet. S'il me fascinait, le mystère qui l'entourait m'empêchait de lui donner une confiance totale. Il y a ces gens, qui d'instinct vous dise qu'ils sont inoffensifs tel que Tonio, Emmalee et même Sebastian. Et d'autre, il porte quelque chose sur leur visage, Aiden, est ma première pensée.

"Tu es venue observé les oiseaux ?" Nouveau sourire débile, regard à peine franc, je me retourne sur la fenêtre sans vitre de l'abri, le laissant me rejoindre.

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