Is that me or happiness is boring ? [Libre]

Qu'est-ce qui fait de l'homme un être humain, comment peut-on résumé l'humanité. Si complexe et tordue, la réponse à ces questions semble aussi introuvable que le sens de la vie. Culpabilité, colère, rage, terreur, espoir, motivation, comme un panel de couleur qu'on disposerait devant nous, l'humain sait piocher ce dont il a besoin, au moment qu'il lui convient. Comment peut-on exprimé un jour le pire des désespoirs et se sentir plus léger qu'une plume le lendemain. Les actions, les péripéties du passé ont-elle tant d'incidence avec la pensée de l'homme, pour qu'il nous influence autant. Si je tombe, serait-ce dans un mauvais jour, si je gagne dix dollars au jeu à gratter, serais-je chanceux pour la journée. Où justement, suis-je chanceux parce que j'ai décider de voir la vie du bon angle, sans les ombres qui l'entoure habituellement.

Aujourd'hui, peut-être me suis-je levée du bon pied, ou serait-ce parce que pour la première fois depuis longtemps je n'ai pas rêvé, que j'ai actuellement dormis plus de 6 heures d'affilés ou même que le soleil est venu me réveillé avec sa lueur accueillante. J'ai l'impression d'avoir progressé, je n'ai rien à dessiner aujourd'hui pour chasser les images de ma nuit. Vide de rêve, mais vide de cauchemars. Krane n'était là, la nuit dernière et je me sens enfin humaine. Je fais tout pour ne pas penser au voyage scolaire, je dois de toute manière retrouver Mahina pour récupérer le bébé robotisé. Avant ça, je veux profiter de la matinée, Seb est à son entrainement, Tonio chez sa famille, Emmalee est surement encore en train de dormir. Je me demande bien ce que fait Aiden à cet heure-ci, mais ça ne me regarde pas. J'imagine qu'Adam doit être en train de lire un nouveau bouquin.

La plage, ça faisait longtemps que je n'y étais pas allé. Le souvenir de Liam me retenant certainement d'y retourner, comme une menace fantôme flottant au dessus des vagues. Pourtant sa rencontre fait partie de l'un de mes meilleures souvenirs de mon arrivé à Miami. J'enfile écouteurs, ipod dans la poche, malgré mon jean et mon débardeur peu flatteur, je m'autorise à porter des tongs. Sur les plages du lycée, je vois quelques joggeurs, j'admire leur courage, je détestais courir. Le soleil est levé depuis une heure ou deux, mais il borde toujours l'horizon. Sans lunette de soleil, je peine à regarder le ciel, mais je souris. C'était bon de pouvoir respirer à plein poumons, de laisser cette culpabilité s'échapper pour vous donnez quelques heures de répits. Les musiques dans mes oreilles s'enchainent, Hurts, One Republic, Christina Perri. Essentiellement des musiques que j'aime chanter et écouter avant de m'endormir. Je suis amoureuse, je suis aimée en retour, je suis soutenue, je ne suis plus seule, ni dans la vie, ni dans mes secrets. Aiden est là, tel un roc, il sait tout, il connait tout, il ne me jugera plus.

Je m'assoies sur la plage immaculé, enfonçant mes pieds dans le sable après les avoir déchaussé. Mon jean se mélange aux mini dunes qui m'entoure. Je joue avec les grains, distraite, je dessine du doigts dans le sable. Dans ma bulle, je ne vois personnes, je n'entends personne, la musique couvrant jusqu'au bruit des vagues pourtant si fortes. Je chantonne les paroles de la chanson qui passe dans mon Ipod. "But I'm only human, And I bleed when I fall down, I'm only human, And I crash and I break down, Your words in my head, knives in my heart, You build me up and then I fall apart, 'Cause I'm only human".

Je suis perturbée, je suis partagée, je suis perplexe. Etre secoué par l'émotion me manque, l'insécurité et l'envie. Parfois je me dis que la vie était plus excitante quand je regardais Sebastian d'un œil triste en priant pour qu'il me regarde. Je souris comme une idiote en repensant à ce baiser au bal de Noël. J'avais l'impression de vivre, la situation était malheureuse, mais il m'a donné vie, il m'a fait ressentir humaine. Je donne un coup de pied au cul de ma conscience, honteuse de penser ainsi. Comment pourrais-je oublier la douleur moral que j'ai ressenti ces jours-là. Cette sensation d'être perdue. Je ne survivrai pas à la perte de l'être aimé, je le sais. Seb a toujours été l'homme de ma vie, je l'ai su la première fois qu'il m'a pris dans ses bras. Il est mon opposé, il me complète. Il est courageux, il me soutien, sait comment me parler, me rassurer. Comment pourrais-je cesser ces sentiments. Je m'allonge dans le sable. La fraicheur m'envahis, je ferme les yeux. Je m'endors...