En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎
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Sujet: Re: En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎ Ven 31 Oct 2014 - 0:11
« Ne t’en fais pas pour ça, je suis rarement chez moi de toute façon ! »
Olivia laissait de côté sa curiosité quant à cette grande maison. Pourquoi avait-il opté pour cette maison si, non seulement il n’était jamais là. Après, elle n’était pas vraiment étonnée du Rho Kappa, il n’y avait qu’à voir le nombre de voiture qu’il disposait. Néanmoins, sa réponse la laissait perplexe. S’il n’était jamais chez lui et jamais à Miami, il le passait où, son temps ?
« Oooh pardon, j’avais oublié que Matthew River avait un emploi du temps de ministre. T’es un garçon très demandé. Dans les prochaines semaines, t’as un peu de place pour moi dans ton agenda ou je prends rendez-vous ?»
Elle lui adresse un sourire qui disparaît aussitôt lorsqu’il finit par lui parler de ses visites nocturnes. A ce moment précis, il ne lui restait plus qu’à se demander pourquoi elle était venue. Elle aurait sans doute mieux fait d’épargner des billets d’avion, d’éviter la crève et enfin de réserver son temps si précieux à d’autres chose qu’à se taper le chemin jusqu’ici. La jalousie qui parlait ? Non, pas du tout. Enfin, si, sans doute. Elle me contenta de grimacer suite à sa réponse et finalement, revint sur ce qu’elle avait dit un peu avant :
« Finalement, oublie. Je laisse ma place à tes visites nocturnes »
Tentant vainement de se réchauffer, Ils reprirent la discussion là où elle était restée : le pourquoi il était toujours planqué ici. Olivia avait loupé un épisode et probablement que si elle s’était renseignée auprès de Soma, qu’il lui aurait dit d’aller lui demander elle-même, ce qu’au final, elle avait fait de son propre chef. Néanmoins, Matt restait assez vague sur le problème et malgré qu’elle tentait de comprendre, il ne l’aidait pas vraiment. Inconsciemment elle avait sa petite idée, mais au fond elle voulait en être sûre.
« Ça c'est compliqué.»
Olivia n’était pas sûre de comprendre et gardait une expression dubitative sur le visage. Vas-y, Matt, continue j’ai pas l’habitude de manger les gens, pensa-t-elle. D’autant plus qu’au point où ils en était, une déception de plus ou de moins ça changeait quoi ? Olivia n’était pas sensée réagir négativement, encore moins si tout ça datait d’avant. Elle avait la vague impression que Salma n’était pas une simple Eta Iota et que cette gamine qui avait les mêmes yeux que le quarterback n’était pas uniquement la fille de l’Eta Iota. Autrement dit, toute cette histoire ne la concernait pas et elle devait se promettre de rester zen et décontractée.
« C’est marrant, cette gamine elle a les mêmes yeux que toi » elle haussa les sourcils et croisa les bras « Allez Matt, explique… Ou fait un dessin, j’en sais rien. Promis je m’énerve pas, ou du moins, j’vais essayer »
Enfin, le Rho kappa s’installa à côté d’elle et l’écouta parler. Peut-être qu’elle aurait dû se contenter de simplement l’appeler et lui tirer les vers du nez pour comprendre le fait qu’on ne le croisait plus trop à Wynwood. Elle même se demandait pourquoi ne s’était-elle pas juste contentée de ça et pourtant, sans vraiment réfléchir elle avait préféré prendre l’avion, se taper le chemin sous la pluie. Cette discussion n’était peut-être pas aussi importante pour la préférer en face à face et pourtant, elle ne regrettait pas d’être venue. Matt avait toujours son sarcasme légendaire presque à toutes les phrases qu’il lachait et malgré ça, elle n’avait pas encore pensé retourner comme elle l’aurait surement fait au début, quand elle ne connaissait pas grand chose de sa façon d’agir, ou sa façon d’être.
« Eh oui, si tu me connaissais un peu, tu saurais que j’aime voyager, prendre l’avion et ça tombe bien, je ne suis jamais venue en Alabama avant aujourd’hui »
Il tentait de lui faire dire quelque chose qu’elle ne dirait sans doute pas, elle avait déjà gonflé son égo rien qu’en faisant le chemin.
« Sam je le vois quand je veux, même à 3h du matin si je veux. Sam je le vois même tous les jours pendant que toi tu fuis cette ville » Elle lui adressa un léger sourire. Probablement qu’elle tentait de le faire revenir un peu plus souvent à Wynwood.
Il est vrai que quand elle le souhaitait ou quand elle n’arrivait simplement pas à dormir, elle se tapait le chemin jusqu’à l’appartement de son meilleur ami où ils passaient une partie de la nuit à discuter de tout et de rien. Elle le croisait un peu tous les jours, sur le campus ou près des confréries. Les soirées entre Eta Iota et PS étaient fréquentes elle le voyait encore là.
« J’suis pas assez accro pour venir juste pour ça. En fait j’voulais juste savoir pourquoi tu te cachais ici, comme je te le dis depuis le début »
Le portable du rho kappa résonna dans la pièce. Il s’excusa et même pas 2 minutes après, il la força à aller se changer pour sa soirée. Elle n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’il l’interrompit.
« Euh… Non. Surtout que concernant la nuit torride, j’ai aucune preuve que les nuits avec toi sont torrides. Dommage ! »
Elle attrapa son sac et s’apprêta à monter et lorqu’il lui parlait à nouveau de la « nuit torride » elle l’interrompit « pff ! J’vais trouver un joueur de ton équipe beaucoup plus galant que toi pour cette nuit va ! » « alors enlève moi ces vêtements spongieux ! » « Là, maintenant ? » Elle sourit et puis obéit aux ordres en prenant les escaliers.
Une fois prête, elle descendit habillée d’une robe noire. C’était tout ce qu’elle avait, néanmoins la réflexion du rho kappa la fit rire « T’as vraiment décidé de m’avouer indirectement que j’étais l’homme de tes rêves ou quoi ? Parce que là, y à tout qui me le prouve. Enfin, je suis d’accord, d’habitude, les hommes ne voient pas les signaux de ce genre, mais moi je suis un peu plus intelligent que les Pi Sigma, ou les autres Rk, voir beaucoup plus… Donc ce genre de trucs tu vois, ça ne m’échappe pas ! » Elle lâcha un rire. Tout ce qu’il ne fallait pas entendre « Oh mais comment t’as deviné ? Je rêve de toi toutes les nuits, j’ai ta photo dans ma chambre, dans mes cours, dans mon portable, partout ! T’es presque un fantasme, au secours » Elle reprit un peu de sérieux et répondit « Donc parce que je m’habille d’une robe et que je ressemble à autre chose qu’à la meuf dans l’exorciste, t’es l’homme de mes rêves ? Ca, c’est de la déduction ! »
Matthew revint changé à son tour, habillé d’une chemise militaire qui lui allait plutôt bien et enfin, ils purent se rendre à la soirée. Dehors il pleuvait toujours autant et rien que pour ça, Olivia préférait Miami. Dans la voiture Matt la mit en garde sur ce qu’elle pouvait trouver à cette soirée. C’est sur que ça allait probablement la changer des soirée qu’il y avait à Wynwood. « Ah d’accord… » Curieuse elle lui demanda :
« T’es dans une confrérie aussi, ici ? Ou alors t’as le droit qu’à une confrérie et tu gardes les RK ? » Elle se rappela des documents qu’elle avait dans son sac « Merde, Emeric m’a donné des papiers pour toi j’ai complètement zapé. Je te les passerai plus tard… Si j’oublie pas » et au même moment, elle lui demanda « Tu vas rester chef des RK vu que tu passes tout ton temps ici ? »
A la fête, plein de monde et évidemment elle n’en connaissait aucun. Elle se contenta juste de suivre Matt qui lui avait l’air de connaître pas mal de monde. Un groupe de pompom girl pas loin, Matt lui fit une réflexion qui, dans un premier temps ne lui plu pas. Olivia dévisagea les filles de haut en bas en se disant qu’à Wynwood au moins, elles avaient le mérite d’être un peu plus bronzées pour la plupart. La voix de Matt la fit décrocher le regard de ces filles et lui sourit suite à son compliment. Olivia se rendait compte que Matt n’était pas juste quarterback populaire, mais aussi le mec sur qui beaucoup de ces filles bavaient en silence. Le problème était qu’elles n’étaient pas toutes discrètes et même si l’Eta Iota n’était pas le genre de fille à prendre la tête pour un rien, elle avait la jalousie bien présente. Elle regardait autour d’elle. C’était une soirée différente de celles qu’elle connaissait à Wynwood et probablement le fait qu’elle ne connaissait personne jouait un peu. Elle tourna la tête vers Matt lorsqu’il s’avança pour rejoindre ses potes. Elle lui attrapa le bras pour le retenir et puis s’en approcha pour l’embrasser furtivement une première fois. « Ca c’est juste pour calmer les ardeurs de certaines » Elle l’embrassa une seconde fois, beaucoup plus sincèrement et accompagné d’un sourire elle se justifia « Et ça c’est juste parce que j’en avais envie » Enfin, elle le suivit jusqu’aux autres joueurs. Voyant qu’il était aussi connu qu’à Miami, elle ne pu s’empêcher de lui glisser une réflexion accompagné d’un sourire malicieux « Ben c’est pas ici que ton égo cessera de prendre de l’ampleur ».
HRPG:
La musique c'est juste pour le fun avec Jeffou J'devais dire un autre truc mais j'sais plus quoi /PAN
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Sujet: Re: En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎ Mer 1 Oct 2014 - 23:19
En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité. Olly & Matt
Après avoir fait rentrer Olivia dans mon humble demeure, je remarquais qu'elle semblait assez étonnée quand elle comprit que je vivais ici tout seul, elle me demanda donc si je ne m’ennuyais pas à vivre dans une grande maison vide de monde.
« Ne t’en fais pas pour ça, je suis rarement chez moi de toute façon ! »
Elle continua sur sa lancée de questions, me demandant si j’avais un coloc, ou même plusieurs.
« Euh… ça dépend si les visites nocturnes comptent comme coloc ? Sinon non. »Dis-je dans le but de la rendre jalouse, j’observais alors sa réaction, scrutant les expressions que pouvaient laissés paraître son visage.
Je guidais ensuite Olivia jusqu’au canapé, allumais le feu de la cheminée pour la réchauffer, puis partis chercher un pull que je remettais ensuite à Olly pour qu'elle n’attrape pas mal.
Je repris ensuite la discussion où elle s’était arrêtée devant ma porte d’entrée. Olivia n’avait pas l’air de comprendre pourquoi je parlais de Salma comme un problème, elle resta silencieuse quelques secondes avant de demander plus d’explication.
« Matt, je vois pas pourquoi cette fille t’empêche de revenir. C’est pas un monstre c’est…. Qu’une fille. Bon elle a l’air un peu extravertie, mais de là à ne plus revenir j’ai peur de ne pas comprendre. Ou alors j’ai compris, mais je préfère être sûre que ce soit juste mon imagination ou peut-être mon côté parano qui me joue des tours. Donc, c’est quoi le problème ? »
Je la regardais, puis d’un air suspect je levais les yeux au ciel, en ajoutant seulement un « Ça c'est compliqué.» accompagné sourire pincé.
Je m’asseyais ensuite à côté d’elle, tournais mon visage vers cette dernière, puis lui dis ce que je comprenais de sa venue en Alabama.
« Ah oui ? J’irais peut-être pas jusque là. Je voulais juste comprendre pourquoi tu venais plus » Mais pour ça, elle aurait pu l’appeler et s’éviter 3h d’avion. Elle reprit donc « bon d’accord. C’est vrai que ça me fait bizarre de plus te croiser, ou de plus me dire qu’avec une infime chance, je pourrais te croiser. Ton égo est flatté ? »
Je plissais les yeux, la suspectant de plus que ça quand elle ajouta :
« Vous prenez de la place dans la vie des gens, Matthew River et ce même si… »
« Si au final ce n’était qu’une partie de jambes en l’air dont je ne me rappelle même pas, ou presque. Mmmh… une humiliation publique aussi, une après-midi de plongée et un baiser suite à un défi et donc, qui ne compte pas… Ahh et celui à l’entrainement. Celui-là il comptait ! Donc en gros tout ça ne se résume qu’à un seul baiser. Ca craint quand même »
Je levais la tête, et fis mine de rester pensif suite à sa phrase, après quelques secondes de silence, je me remis à la fixer et à sourire.
« Alors, tu viens ici, en Alabama, un samedi, sous la pluie alors que tu pourrais être tranquillement au soleil, avec tes amis, avec Samuel même, juste pour un simple baiser ? »
Je faisais exprès de parler de lui, car ça semblait assez ambigu entre ces deux surtouts du côté de notre apollon de Pi Sigma, qui semblait être loin d’avoir la science infuse. Cette phrase pleine de calcule était faite pour faire réfléchir Olivia.
Je reçu alors le coup de fil de mon pote, et coéquipier Tim, qui me parla de la soirée qui s’organisait ce soir, en honneur de notre première victoire, et de ma titularisation directe. Puis ensuite je l’expliquais à Olly, qui était maintenant invitée.
Elle n’avait pas l’air enchanté, alors je pris ma boue boudeuse pour rajouter : « De toute façon t’avais prévu quoi ? Un diner aux chandelles, puis une nuit torride ? »
Je la virer de mon salon pour qu’elle aille se changer et avant de partir elle me posa une question.
« Au fait, la fille qui en vaut plusieurs, c’est moi ?
Je lâchais un petit soupire provocateur.
« Si ce n’était pas le cas je te laisserais même pas marcher à côté de moi dans la rue voyons. »
Je lui demandais si elle avait des changes, car là elle n’était pas au top, et elle me balança mon pull à la gueule.
« De la lingerie fine ça suffira ? J’ai combien de temps pour ressembler à une fille qui en vaut plusieurs ? »
« Lingerie fine ? Garde ça pour cette nuit ! Tu n’as pas besoin de te changer pour en valoir plusieurs, mais, j’voudrais pas que tu choppes la gastro, tu serais beaucoup moins sexy, alors enlève moi ces vêtements spongieux ! »
Olivia prit ses affaires et parti se changer à l’étage, puis revins une vingtaine de minutes après. Je la regardais descendre les escaliers, dans une robe moulante noire, elle s'était coiffée comme si elle venait de sortir de chez le coiffeur.
« J’ai pas mieux, à la base je sais même pas quand je repars, je suis un peu venue sur un coup de tête, mais tu peux me renvoyer d'où je viens quand tu veux »
« Si t’es comme ça tout le temps, tu peux rester autant que tu veux ! » Je marquais une pause. « T’as vraiment décidé de m’avouer indirectement que j’étais l’homme de tes rêves ou quoi ? Parce que là, y à tout qui me le prouve. Enfin, je suis d’accord, d’habitude, les hommes ne voient pas les signaux de ce genre, mais moi je suis un peu plus intelligent que les Pi Sigma, ou les autres Rk, voir beaucoup plus… Donc ce genre de trucs tu vois, ça ne m’échappe pas ! »
Je me dirigeais ensuite jusqu’à ma chambre où j’enfilais une chemise militaire (dédicace palmieeer), ainsi qu’un pantalon habillé beige, et des sneakers nike. Je revins dans le salon, en prenant les clefs de ma voiture, ainsi qu’un parapluie, j’ouvris la porte d’entrée, et nous nous dirigeâmes vers ma DS.
Une fois à l’intérieur je démarrais le moteur tout en m’adressant à Olivia.
« Bon, prête pour une soirée universitaire ? Ne bois pas dans n’importe quel verre par contre, on sait pas ce qui traine, y a quelques tarés ici. »
Nous arrivâmes au bout de quelques minutes à la fête, qui se trouvait à l’intérieur même du campus. Je croisais beaucoup de gens que je connaissais, et finis par tomber sur les pompom girl.
« Y a de la tentation ici, mais bon, ce soir je dois avouer que tu leur fais de l’ombre mademoiselle Akane. »
Elle avait fait plusieurs pas vers moi ces derniers temps, alors que moi je n’avais fais que reculer et m’enfermer en Alabama, c’était le moment de rattraper le temps perdu.
Code by Silver Lungs
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Sujet: Re: En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎ Sam 23 Aoû 2014 - 16:59
La pluie continuait à frapper le parapluie de la jeune Eta Iota alors qu’elle attendait que quelqu’un, si possible Matthew, ouvre la porte. Olivia se sentait malgré tout trempée. Son parapluie l’était tout autant, peut-être un peu trop pour rester imperméable. Néanmoins, elle était arrivée à son but et maintenant ce n’était plus qu’une histoire de quelques minutes. La porte s’ouvrit enfin sur le sportif qui lui, se trouvait torse nu et en maillot. Elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils et de regarder autour d’elle. Il n’avait pas arrêté de pleuvoir et il se trouvait en maillot de bain. Elle évita de s’attarder sur le torse athlétique du rho kappa et lui expliqua dans une phrase bourrée de sous-entendus qu’elle avait un peu de mal avec le fait qu’il soit ici et elle là-bas. Le sourire que Matt affichait fit descendre son stress d’un cran, mais elle savait aussi que ça ne voulait pas toujours dire grand-chose, ce genre de réaction. Enfin, il accepta de la laisser entrer et de ne pas la laisser sous ce si beau temps qu’offrait la nouvelle ville où il comptait vivre une partie de l’année. Elle referma le parapluie et le secoua un peu dehors avant de le déposer près de l’entrée. La maison ou villa, du jeune homme était luxueusement moderne. Au moins, même s’il avait la pluie, heureusement qu’il avait un endroit assez classe pour y vivre. Il l’invita à rejoindre le salon et d’une voix calme, mais légèrement intriguée elle lui demanda :
« Tu t’ennuies pas, tout seul ici ? »
Sa question pouvait être bourrée de sous-entendu, mais elle ne pensait même pas au fait qu’elle préférait le savoir à Wynwood. Néanmoins, même si elle avait l’habitude de vivre dans une demeure presque aussi identique que celle-ci, elle préférait vivre quelque chose dans plus petit lorsqu’il s’agissait de vivre seule. C’en était peut-être tout autrement pour le sportif, après peut-être qu’il ne vivait pas seul non plus.
« T’as des colocs, peut-être ? »
Olivia s’installa sur le divan alors qu’il s’occupait d’allumer le feu dans la cheminée. elle gardait les bras croisés avec l’impression que c’était la seule façon de garder un peu de chaleur en attendant qu’il termine ce qu’il était en train de faire. Il la prévient de son retour imminent et l’eta iota acquiesça d’un signe de la tête. Elle continua à scruter l’endroit dans lequel il vivait. Finalement, elle fixa la pluie qui ne cessait de tomber à l’extérieur, me demandant comment pouvait-il rester ici alors qu’à Miami il faisait plein soleil. Il avait le sens des responsabilités, dans un sens. On ne choisissait pas l’endroit de ses études en fonction du temps… Olivia ne pouvait s’empêcher de dire que même si elle avait passé un an à voyager, c’était quand même à Miami qu’elle se sentait le mieux et ce depuis plusieurs année déjà, même si elle avait dû tout quitter pour New-York. Il lui a fallu du temps pour s’y faire, du temps pour faire le deuil de ses parents, du temps pour arriver à prendre du recul sans que la ville de son enfance où étaient restés tous ses souvenirs de gamine ne devienne une corvée. A présent, elle était revenue et avait repris le cours de sa vie avec quelques changements sur lesquels elle n’était pas encore tout à fait prête à mettre des mots. Matt revient avec un pull et me le donna. Elle prit le vêtement et le remercia alors qu’il revenait à ce qu’elle lui avait dit lorsqu’il avait ouvert la porte :
« Tiens, bon alors, ici il y a la pluie, il y a moi, il y a pas toi, il y a mon équipe de foot Us, et ma nouvelle université. A Miami, il y a toi, il y a ma confrérie, mes potes, ma réputation, mais il y a Salma et sa fille, et ça sa nique tout. »
La jeune fille fronçait les sourcils. Le début l’avait flattée, mais elle n’avait pas trop compris la fin. Salma était une nouvelle arrivée, à ses yeux. Elle était au courant qu’elle avait une fille, mais ne voyait pas trop le rapport. Au final, peut-être qu’elle comprenait ou du moins inconsciemment. Elle resta silencieuse, le temps d’analyser les informations. Elle avait sans doute compris, mais probablement qu’elle ne voulais pas l’admettre. Sur un ton tout à fait neutre, elle demanda quelques explications :
« Matt, je vois pas pourquoi cette fille t’empêche de revenir. C’est pas un monstre c’est…. Qu’une fille. Bon elle a l’air un peu extravertie, mais de là à ne plus revenir j’ai peur de ne pas comprendre. Ou alors j’ai compris, mais je préfère être sûre que ce soit juste mon imagination ou peut-être mon côté parano qui me joue des tours. Donc, c’est quoi le problème ? »
Il finit par venir s’asseoir près d’elle alors qu’elle profitait pleinement de la chaleur que lui apportait son pull 2 fois trop grand. Tout de suite moins sexy, mais ça pouvait pas être pire que trempée jusqu’aux os de la tête aux pieds. Olly pencha également sa tête, le fixant droit dans les yeux et suite à sa remarque qui traduisait, selon lui, ce qu’elle pensait, l’eta iota se redressa, continuant de le regarder, le sourire aux lèvres.
« Ah oui ? J’irais peut-être pas jusque là. Je voulais juste comprendre pourquoi tu venais plus » Mais pour ça, elle aurait pu l’appeler et s’éviter 3h d’avion. Elle reprit donc « bon d’accord. C’est vrai que ça me fait bizarre de plus te croiser, ou de plus me dire qu’avec une infime chance, je pourrais te croiser. Ton égo est flatté ? » lui demanda-t-elle puis plus calmement encore, elle reprit, penchant à nouveau sa tête toujours en le fixant « Vous prenez de la place dans la vie des gens, Matthew River et ce même si… » elle fit mine de réfléchir « Si au final ce n’était qu’une partie de jambes en l’air dont je ne me rappelle même pas, ou presque. Mmmh… une humiliation publique aussi, une après-midi de plongée et un baiser suite à un défi et donc, qui ne compte pas… Ahh et celui à l’entrainement. Celui-là il comptait ! Donc en gros tout ça ne se résume qu’à un seul baiser. Ca craint quand même » terminait-elle avec une pointe de malice dans la voix.
Il sortit ensuite son portable et s’excusa avant de répondre. Elle attendit qu’il termine sans vraiment faire attention à la conversation, se préoccupant toujours un peu plus de l’endroit dans lequel elle se trouvait. Alors qu’il l’a regardait, il s’empressa de lâcher une réflexion à son interlocuteur et Olly avait bien compris qu’il était en train de parler d’elle. Perplexe, elle le fixa, s’intéressant beaucoup plus à ce qu’il disait et finalement, après son appelle il revient à sa place initiale.
« Hier, j’ai fait mon premier match dans ma nouvelle équipe, on a gagné, et on fête ça ce soir, et toi tu m’accompagnes… » Olivia le regardait toujours aussi perplexe, tentant de répondre quelque chose « Mais… » Sauf qu’il s’empressa de la couper à nouveau « ceci n’est pas une question d’ailleurs. »
Olivia continua à le regarder quand il l’expédia radicalement afin qu’elle aille se changer. A son tour elle lui demanda, tout en ôtant le pull.
« Au fait, la fille qui en vaut plusieurs, c’est moi ? »
« T’as des changes au moins ? C’est pas que t’es pas belle comme ça mais t’es un peu mouillée quand même. »
Choquée de ce qu’il osait lui dire, elle lui balança le pull et finit par répondre sérieusement
« De la lingerie fine ça suffira ? J’ai combien de temps pour ressembler à une fille qui en vaut plusieurs ? » Enfin, Elle prit son sac dans lequel se trouvaient ses affaires et s’exécuta. Olivia redescendit une vingtaine de minutes plus tard changée, coiffée et sèche.
« J’ai pas mieux, à la base je sais même pas quand je repars, je suis un peu venue sur un coup de tête, mais tu peux me renvoyer d'où je viens quand tu veux »
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Sujet: Re: En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎ Dim 17 Aoû 2014 - 13:24
En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité. Olly & Matt
huit heures trente, mauvaise nuit, insomnie qui s’empire, jour : samedi, temps : abominable pluie, type de journée : comme les autre ; voilà ce à quoi je risquais d’être confronté aujourd’hui, hier, j’avais joué pour la première fois sous les couleurs de ma nouvelle équipe, ce fut notre première victoire, et j’avais la forte impression d’avoir été décisif dans ce match, c’était peut-être encore une fois mon surplus de confiance en moi qui me faisait penser ça, ou peut-être pas. Ce soir, nous devrions aller fêter ça normalement, mon équipe était cool et m’avait bien intégrée, les filles étaient des bombes, surtout les pom-pom-girls, je risquais donc de m’amuser, et c’était la seule chose qui était censé rendre ma journée un peu plus mouvementée.
Je marchais jusqu’à ma cuisine, où je me servais un verre de jus d’orange et un bol de céréale, que je dévorais en à peine quelques secondes. Je marchais ensuite jusqu’à mon dressing, d’où je sortais un short de sport, un débardeur, et des baskets de running. Je rejoignais la salle de bain, me brossant les dents, ainsi que les cheveux, puis pris les clefs de ma voiture française et partis en direction de la salle de sport de mon univ.
Une fois arrivé dans le bâtiment je checkais quelques camarades, et coéquipiers qui trainaient dans les couloirs, puis dans la salle de muscu. Je commençais par quelques échauffements pour éviter les courbatures, puis j’enchainais par le tapis de course, les altères, puis les imposantes machines de musculation. Au bout de deux heures, je me décidais enfin à quitter l’endroit, je repris le chemin inverse, satisfais de ma matinée.
Je rebroussais donc chemin, arrivant en une dizaine de minutes devant chez moi. J’observais les deux autres maisons de bourges aisés qui m’entouraient, l’une des maisons était plutôt ancienne, habité par des gens d’une cinquantaine d’années, ces personnes me regardaient souvent de travers moi et ma villa moderne de nouveau riche alors que j’ai que 18 ans, mais cela ne me dérangeait pas, bien au contraire j’en jouais fortement pour les agacer encore plus. De l’autre côté de ma maison se trouvait une baraque en bois, genre écologique, et toutes ces conneries de NZ, car oui, ces voisins correspondaient carrément au type de la confrérie des gens perchés ! Ce couple s’enfumait la gueule du matin au soir, et avait leurs petites plantations illégales dans leur jardin ! Eux ne faisaient même pas attention à moi, mais souvent leurs chats venaient taper le squatte dans ma cuisine, et je m’amusais à leurs faires tous les coups possibles et imaginables pour les effrayer, ce qui était plutôt marrant et distrayant.
Appuyant sur la télécommande, mon immense portait gris s’ouvrit, je marchais alors jusqu’à l’entrée de chez moi, où j’y déposais mes chaussures, ma femme de ménage venait de passer la serpillère, le sol était encore mouillé mais cela ne m’empêcha pas de passer comme si de rien était. Je pris un jean gris, une chemise bleus, des sneakers new balance, et je partis à la douche. Une fois lavé, je m’habillais devant ma glace, séchais, puis coiffais mes cheveux bruns de nouveaux plus courts. Ensuite, je marchais d’un pas vif vers la cuisine où un plat de pâtes au fromage avait été concocté par la femme de ménage qui était plutôt ma boniche, cette fois ci ce n’était pas une portugaise mais une mexicaine, oui, comme Salma, de toute façon, Mezquita, soit elle finissait comme cette méxicaine, soit prostitué chez un mac maffieux de d’Europe, un peu le même genre qu’Emeric ouais ! Je le soupçonne même de pas en être un tiens lui. Il allait être bientôt quinze heures, je reçu le message d’un pote qui voulait qu’on aille acheter l’alcool pour l’apéro de ce soir, évidemment, comme bon jeune étudiant fêtard, on avait tous une fausse carte d’identité, moi ce soir j’amenais les joints, j’avais repéré où mes voisins Bob Marley planquaient leurs récoltes et je comptais bien leur voler de quoi passer une bonne soirée, je répondis donc négativement à son message n’ayant pas du tout l’envie d’aller le rejoindre au centre ville. Je partis cependant jusque dans mon jardin, je guettais si les voitures de mes chers drogués étaient présentes, ce qui à mon grand regret l’était. Je décidais alors de me baigner dans ma piscine, il y avait eu un nouvel éclaircie, attendant le départ de ces derniers. Les minutes défilaient, les demies heures aussi, et au bout de presque deux heures, je vis enfin madame et monsieur Howblod s’en aller, alors qu’il s’était remis à pleuvoir. J’enjambais alors le mur qui nous séparait, me dirigeais jusqu’au petit cabanon en bois dans le coin du jardin, je soulevais ensuite le tuyau d’arrosage où se trouvait les clefs qui ouvraient la porte de la cabane, que j’avais repéré quelques jours auparavant. Je rentrais alors dans le cabanon, où était exposé un nombre incalculable de pochon de weed, j’en prenais un non utilisé, je prenais quelques têtes de verte, que je posais sur une balance, je pris environs 8 grammes, ce qui valait 56 euros si on vendait à 7 euros le gramme, vu tout ce qu’ils avaient, ils ne le remarqueraient même pas, et à mon avis, ces deux, ils ne font pas que consommer d’ailleurs. Je sortais du cabanon, quand j’entendis ma sonnette retentir. Je me grouillais donc de remettre la clef au bon emplacement, escalader une nouvelle fois la murette je courais jusqu’à mon salon, posais sur la table le pochon, et partis ouvrir la porte, en maillot, torse nue, sans aucune pudeur comme à mon habitude, sauf qu’une petite surprise inattendue attendait devant ma porte.
« Salut… »
Olivia Akane était devant ma porte, je la regardais alors intrigué, fronçant un sourcil, tout en la laissant parler.
« A Miami, il y a du soleil, ta confrérie et il y a moi. Ici il pleut, mais ici il y a toi. Sauf que tu ne reviens plus à Wynwood et honnêtement, ça me pose problème, parce que même si parfois tu m’énerves, je préfère quand t’es dans les parages. »
Je souriais alors, jouissant d’une certaine satisfaction. Ça faisait une semaine que je n’étais pas allé à Whs, ne voulant pas recroiser le chemin de Salma. J’avais surement un peu zapper olly ces derniers temps, moi qui précédemment lui portait pas mal d’attention, et ça avait l’air de lui manquer, j’avais l’air de lui manquer, elle s’était tapé tout le trajet jusqu’ici pour me voir, et ça en était la preuve, plus cette petite phrase ambiguë que n’importe quel couillon n’aurait pas compris, mais moi si, car j’étais loin d’être con, et les messages subliminaux, c’était pas dur à capter.
« En plus à Wynwood, les emmerdeurs sont pas aussi sexy, cette année… »
Cette phrase me fit une fois de plus sourire, même si je savais déjà que physiquement je lui plaisais, mais, si elle s’était tapé Miami Alabama, un samedi, alors qu’elle aurait pu profiter tranquillement de son week end, c’est qu’elle s’était rendue compte qu’elle n’était pas attirée que par ma belle gueule.
« Rentre, tu vas attraper froid »Dis-je en balayant Olly de bas en haut, elle s’était même mise en robe courte, et talon haut pour moi, enfin c’était ce que je traduisais.
Je la guidais alors jusqu’au salon, et vis de loin le pochon que j’avais posé sur la table basse, je le prenais d’une main discrète, le déplaçais sous le canapé, où j’invitais Olly à s’asseoir, j’allumais alors la cheminé, la voyant tremblante, mais surtout trempe.
« Attend ici je reviens. »
Je montais dans mon dressing, où je pris un gros pull en laine à moi, que je lui apportais.
« Tiens, bon alors, ici il y a la pluie, il y a moi, il y a pas toi, il y a mon équipe de foot Us, et ma nouvelle université. A Miami, il y a toi, il y a ma confrérie, mes potes, ma réputation, mais il y a Salma et sa fille, et ça sa nique tout. »
Je marquais une pause, en m’asseyant au près d’elle un peu trop proche pour une si grand canapé sans que cela passe inaperçue. Je penchais ma tête sur le côté observant ses billes marrons se plonger dans mes pupilles couleurs océans, souriant légèrement, je passais ma main dans mes cheveux les plaquant légèrement sur le côté.
« Mais ça me flatte, je prends ça pour un « Matt tu me manques, reviens, je peux pas vivre sans toi », et de toute façon, tu seras obligé de revoir le plus beau des emmerdeurs de miami, car je peux pas sécher éternellement les cours, et puis, à WHS j’ai des gens à voir, des choses à faire, je suis indispensable à ce lycée maintenant, et à certaine personnes du lycée à ce que je vois ! »
Je sentis alors le vibreur de mon portable faire trembler ma peau, je le sortis, regardant qui m’appelait, c’était un coéquipier, mon running back, j’avais complètement zappé ma soirée, ma première soirée du lycée, je me devais d’y aller non ? Fêter notre première victoire c’était important… Mais Olivia aussi, elle avait fait tout ce chemin rien que pour moi.
« Deux secondes excuse moi. » Dis-je à Olivia avec un cli d’œil.
« Ouais Tim ? » « Ouais mec, rendez-vous dix-huit heures trente, on commence tôt pour finir mal ! » « Ah d’acc, bah j’ai ce qu’il faut, par contre je peux amener quelqu’un, une de plus ou une de moins on s’en fout ! » « Ouais t’inquiète, surtout si c’est d’la meuf, tu peux en amener même plusieurs » « Elle en vaut plusieurs ! » Je tournais le regard vers Olly, assez fier de ma blague bidon de drague. « Oula, si River dit ça alors, allez à toute ! »
Je raccrochais alors le téléphone, le reposant dans ma poche, je revenais près d’Olly, pour lui proposer de m’accompagner.
« Hier, j’ai fait mon premier match dans ma nouvelle équipe, on a gagné, et on fête ça ce soir, et toi tu m’accompagnes, ceci n’est pas une question d’ailleurs. »
Je lui lançais un regard plein de défis, un petit sourire en coin se dessina sur mon visage, je la dévisageais tout d’abord, puis la regardais de haut en bas, puis de bas en haut pour la deuxième fois.
« Allez, hop hop hop, va te changer.»Lui dis-je en faisant signe avec la main de s’en aller.
« T’as des changes au moins ? C’est pas que t’es pas belle comme ça mais t’es un peu mouillée quand même. »
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Sujet: En plein coeur de toutes difficultés se cache une possibilité - Rivière ♥︎ Mar 12 Aoû 2014 - 19:17
« Miami Air International, que puis-je faire pour vous ? » « J’aimerais réserver un billet en last minute, s’il vous plait » « Très bien, pour combien de personne, mademoiselle ? » « Une, en première » « Et vous êtes Mademoiselle ? » « Akane. A-K-A-N-E Olivia. » « C’est pour quelle destination ? » « Alabama » « Il nous reste une place sur le prochain vol, vous pensez y être ? C’est dans 3 heures, évidemment soyez là une heure ou deux à l’avance » « Je prends la place, merci » « Très bien mademoiselle Akane, vous pourrez aller chercher vos billets et payer sur place »
(…)
___________
Olivia finissait de s’apprêter quand la sonnette de la porte retentit dans l’appartement. Habillée d’une robe J. Mendel et escarpins en damier, elle s’empressa de rejoindre l’entrée quand elle vit la chef des Sigma Mu derrière la porte. Toujours souriante, elle laissa entrer la jeune blonde, puis repartit de l’autre côté de l’appartement pour y prendre son sac à main, prête à partir. La jeune fille la regardait courir d’un coin à l’autre de l’appartement, quand finalement, elle se décida à lui demander ce que faisait concrètement et surtout, si elle comptait partir.
« Oui, je vais en Alabama » lui répondit Olivia, un comme si c’était dans son habitude. « Qu’est-ce que tu vas foutre en Alabama ? »
Elle hésita avant de répondre, elle partait sur un coup de tête, sans vraiment prendre le temps de réfléchir le pourquoi du comment. Sans vraiment réfléchir aux impacts. Elle y allait à l’instinct, ou par envie, tout simplement.
« J’ai un truc à régler en Alabama »
Au même moment, Leahna mis le nez sur des documents qu’Emeric lui avait demandé de donner à Math, profitant de l’opportunité de son départ pour, en plus, la prendre pour le facteur de Wynwood. Olivia avait cependant accepté puisque ça concernait leur confrérie et qu’à part un billet d’avion payé pour une toute autre raison, ça ne lui coutait rien de le faire. La Sigma Mu pris les papiers et les agitait sous son nez.
« Ton truc a régler il ne serait pas grand, brun, yeux bleus, quarterback et chef des Roh Kappa, par hasard » « Oui bon, ok. J’vais voir Matthew. Contente ? » elle fit une pause puis reprit, justifiant les papiers qui ne la concernaient même pas « Emeric veut que je donne ça à Matt et voilà. Faut que j’y aille j’ai mon avion dans une heure »
Finalement, l’eta iota sortit de l’appartement en compagnie de Leahna et rejoignit l’aéroport où elle récupéra son billet. Elle se dirigea vers la porte d’embarquement et, assise sur un siège, avec son sac à main tellement gros qu’il prenait presque un siège à lui tout seul à ses côtés, elle attendait que le temps passe, toujours un peu plus perplexe. Etait-ce vraiment une bonne idée ? Peut-être pas, mais elle ne se jetait pas non plus dans la gueule du loup, quoi que peut être en fait. Ou non. Elle n’en savait rien, elle ne savait pas ce qu’elle devait penser, dire ou faire, mais par contre elle savait qu’elle n’y allait pas contre son gré et ce, même si elle sentait son estomac se nouer petit à petit. Ca devait faire plus d’une semaine maintenant qu’elle ne l’avait plus vu, plus vraiment entendu et même s’il passait son temps à lui glisser des piques insupportables, ou des réflexions qui donneraient envie à n’importe qu’elle fille un tant soi peu constituée d’un cerveau et d’un esprit normal, aurait envie de lui en coller une. Elle avait voulu, plus d’une fois, mais elle avait aussi voulu l’embrasser, plus d’une fois aussi et à l’heure actuelle, elle se trouvait dans une salle d’embarquement à attendre l’heure de son avion pour une destination qui lui était totalement inconnue. Elle ne savait pas où, elle ne savait pas quand, elle ne savait pas comment. Elle ne savait pas où il vivait, ce qu’il faisait ni même comment elle arriverait à le trouver, mais un « grand bleus au yeux bleus quarterback » et en plus « vachement séduisant pour qui elle éprouvait une attirance quelconque » il ne devait pas y en avoir plusieurs. De l’autre côté de son siège, une petite fille pleurait. D’après ce qu’elle comprenait, cette gamine avait peur de l’avion. Elle ne l’avait jamais pris, c’était nouveau, c’était incertain, c’était inconnu. Olivia éprouvait elle aussi une appréhension, mais pas pour l’avion. Cette fille passait sa vie dans les avions, elle voyageait, elle aimait ça. Prendre un avion était comme prendre la voiture. Elle connaissait les procédures, elle connaissait les sensations et les risques. Elle aurait pu, dans un élan de bonté aider cette grand-mère à rassurer la gamine, mais comment rassurer une enfant sur quelque chose qu’on ne pouvait maitriser alors qu’elle ressentait les mêmes sentiments. Matthew n’était pas le genre de garçon qu’on savait maitriser. Pas plus que le temps, pas plus que les sentiments.
Assise dans l’avion, elle savait que d’ici trois bonnes heures, elle serait plus qu’à quelques minutes d’explications qu’elle n’avait toujours pas. Qu’allait-elle lui dire, au juste ? « Salut, je me suis taper 3h d’avion parce qu’Emeric voulait que je t’apporte des papiers ? » Evidemment, c’était totalement stupide, ridicule, imbuvable et si elle osait lui donner ces explications enfantines, il allait très probablement lui rire au nez, comme il en avait l’habitude. Croisant les jambes, elle tourna la tête vers le hublot alors que la musique résonnait dans ses écouteurs. Elle se laissait presque bercer par la mélodie et de temps en temps, jetais un œil vers tous ces gens qui avait un but précis qu’elle n’avait pas. Si jamais on lui demandait pourquoi elle allait voir le quarterback, elle n’avait aucune réponse à donner. Ou plutôt, si, elle en avait une. Le tout était de se l’avouer, de l’avouer, de le dire. Un jeune homme installé à côté d’elle la sorti de ses pensées :
« Oh, aurais-je une sportive à côté de moi ? »
Sur le moment, Olivia ne comprenait pas pourquoi il lui parlait de sport, jusqu’à ce qu’il lui montra les papiers de confrérie sur lesquels tous les synonymes possibles et inimaginables du mot « sport » étaient inscrits. Elle jeta un œil à son sac à main situé à ses pieds et répondis :
« Non, c’est pas pour moi. Je fais un peu de sport pour garder la ligne, c’est tout…» « Ca te dirait qu’on se fasse un ciné une fois arrivés ? » « Honnêtement, non. J’suis pas venue pour ça, en fait. » « Ah d’accord, ben c’est pas grave j’aurai essayé »
Olivia lui adressa un sourire forcé quand finalement, le commandant de bord annonça l’atterrissage incessamment sous peu accompagné de la température qu’il faisait dehors et, visiblement, elle aurait même besoin de son parapluie. Dès qu’elle eut le pied en dehors de l’aéroport, elle s’empressa d’ouvrir son parapluie et de s’avancer pour appeler un taxi. Elle précisa sa destination au chauffeur et à peine 15 minutes plus tard, elle se trouvait à l’endroit qu’elle redoutait depuis maintenant plus de trois heures. La pluie continuait à tomber et tout comme les quelques étudiants assez courageux pour se balader sur le campus par ce temps, Olivia s’empressa jusqu’à l’intérieur du bâtiment principal. Elle ne savait pas comment ni où chercher et finalement, se dirigea vers le premier bureau qu’elle avait sous les yeux :
« Bonjour… Je suis Marie River… Je viens voir mon frère : Matthew River, mais je ne sais pas où il vit, on est un peu en froid et vous comprenez, si je ne brise pas la glace, qui le fera ? » Elle n’était pas sûre d’être crédible et encore moins de pouvoir avoir ce qu’elle désire. La dame la dévisagea derrière ses lunettes qui glissaient de plus en plus sur son nez et répondit « Alors… Matthew River… » Olivia la regardait inscrire sur un bout de papier une adresse « Essayez là, si pas allez voir chez les sportifs et si vous ne le trouvez toujours pas, brisez la glace par téléphone. On n’a pas pour habitude de babysitter nos étudiants, mademoiselle…. River. » L’eta Iota leva les yeux au ciel puis demanda « C’est loin d’ici ? Fin je veux dire, c’est dans les environs ou je dois prendre un taxi ? » La secrétaire se leva de sa chaise et laissa ses yeux se balader du haut vers le bas, scrutant au centimètre près, la tenue d’Olivia. « Vous croyez vraiment arriver quelque part avec vos échasses, là ? » La jeune fille comprit rapidement qu’elle aurait mieux fait de se taire « C’est bon, je suis pas d’ici, moi. Au moins d’où je viens y’a du soleil. » Alors qu’elle tournait les talons pour retourner sous la flotte, la grincheuse l’interpela une fois de plus « Vous êtes sûre que ce garçon est votre frère ? J’ai jamais vu une fille s’habiller aussi…court pour son frère » Là, c’en était beaucoup trop pour la jeune fille. Elle se retourna choquée, de toute façon, elle risquait quoi, ici ? Elle n’était même pas inscrite dans cette école « C’est pas court, c’est élégant. J’ai la chance d’avoir de jolies jambes et c’est pas parce que dans votre ville de merde, il pleut, que je dois venir en jeans basket. Et pour votre gouverne, non c’est pas mon frère, mais je m’en tape j’ai l’adresse et c’est tout ce qui compte. C’est pas un crime d’être jolie et de mettre une jolie robe ! » Finalement, elle quitta le bureau en claquant la porte derrière elle. Dehors elle ouvrit pour la 3e fois son parapluie à la recherche d’un taxi. Lorsqu’elle donna l’adresse au chauffeur, elle espérait arriver au bout de ses recherches et enfin se retrouver face à tout ce stress qui la rongeait depuis maintenant près de 4 heures. Lorsque le chauffeur la prévenait de l’arrivée, c’est devant une grande maison que la voiture se stoppa. Elle hésita une minute, deux minutes quand la voix du monsieur la fit revenir sur terre « C’est pas que vous me dérangez, ma petite demoiselle, mais le compteur tourne ». Olivia s’empressa de payer le chauffeur et de sortir en lui conseillant de garder la monnaie. Elle n’était pas à quelques dollars près, de toute façon. Elle avançait de plus en plus lentement vers la porte d’entrée, toujours le parapluie ouvert au-dessus de sa tête. Elle n’avait pas fait tout ce chemin pour rien, elle ne s’était pas effritée avec cette femme pour rien, remballer leahna ou encore payer deux taxis. Elle n’avait pas non plus fait tout ce chemin pour lui apporter des papiers et ça, il fallait bien qu’elle se le dise avant même d’oser presser le bouton de la sonnette. Elle respira profondément et se lança sans aucune idée de ce qu’elle pourrait lui dire, aucune excuse à lui donner. Elle attendit plusieurs seconde et lorsque la porte s’ouvrit, elle ne pu s’empêcher de fixer le roh Kappa, ne sachant trop quoi lui dire. Finalement, elle préférait jouer la carte de la sincérité, ou peut-être un joker.
« Salut… » Elle s’arrêta un instant et puis repris « A Miami, il y a du soleil, ta confrérie et il y a moi. Ici il pleut, mais ici il y a toi. Sauf que tu ne reviens plus à Wynwood et honnêtement, ça me pose problème, parce que même si parfois tu m’énerves, je préfère quand t’es dans les parages. »
Un joker qui voulait dire « On joue à un jeu. Le joker peut vouloir dire tout et n’importe quoi, alors devine la signification de celui-là » Un joker qui lui demandait simplement de lire entre les lignes, au moins pour le moment.
« En plus à Wynwood, les emmerdeurs sont pas aussi sexy, cette année… »