Wynwood University
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptySam 31 Mai 2014 - 19:32

Heureusement, il avait fini par radoucir Soraya, qui en entendant qu’Aurore ne signifiait rien, vraiment rien pour lui, se calma, et lui demanda d’un ton déjà plus serein si elle était à la limite de l’âge.

L’âge, franchement, je m’en fous un peu. Bon, après si c’est trop jeune, on appelle ça la pédophilie, et comme tu me connais, je suis loin d’exceller dans ce domaine, dit-il sur un ton un peu moqueur.

En fait, étant donné qu’Aurore avait été un coup d’un soir, l’âge lui avait vraiment pas importé le moins du monde, surtout qu’elle s’était habillé de telle sorte qu’elle ne fasse plus qu’elle paraissait, et n’aurait certainement pas avoué au Sigma Mu qu’elle n’était qu’une petite Sophomore, déjà qu’elle mentait au gérant de la boite en s’y introduisant alors qu’elle était mineure. Surtout que Mike était lui même mineur, loi en vigueur aux Etats-Unis, seulement avec sa barbe de trois jours, sa carrure imposante, il était passé sans avoir trop besoin de discuter avec le videur, qui commençait à le connaître à force.

Et ça y est, l’étiquette de pervers sexuel revient à la charge. Là non, je dirais plutôt Soraya, que je suis un mec, ce qui est suffisant, et tu devrais le savoir, dit-il en riant.

Et il savait qu’il n’avait pas tort, les mecs étaient toujours un peu tordus, à parler de cul de droite à gauche, et ils n’étaient pas pour autant des détraqués sexuels, ce qu’elle semblait oublier, et de suite il passait de Satan à pervers, elle oubliait parfois qu’elle était un homme comme tous les autres.

Parce qu’au cas où tu l’aurais oublié, oui je suis un mec comme les autres, je ne suis pas que Satan.

Et oui, il lui arrivait parfois de sourire, et pas un espèce de sourire forcé qui se voulait cynique et faux, mais un vrai sourire, certes un petit, au coin des lèvres, mais c’était toujours ça de gagné, surtout qu’il finissait par trouver mignon qu’elle soit jalouse à un point qu’elle ne s’en rende compte pas elle même, et il ne pensait même pas à lui faire la remarque, de peur que ça reparte dans tous les sens, parce qu’évidemment, tout comme lui, elle n’arriverait pas à admettre ce genre de fait.

Tu es incorrigible, finit-il par dire. Tant que j’en entends plus parler aujourd’hui, je peux considérer que ça me va.

Ils en vinrent à évoquer le surnom de Satan, qui collait pourtant tellement bien à la peau de Mike, mais dans un certain sens, même si aux premiers abords il ne semblait pas posséder l’esprit de confrérie, il avait fini par s’intégrer chez les rouges, et se retrouvait dans beaucoup d’eux, et avait fini par s’y faire, bien qu’il soit pas le plus aimable de tous, plus du genre à laisser faire, sans y mettre du sien, mais bon, il avait fini par dépasser un stade : ne pas aimer qu’on dise du mal sans preuves de sa confrérie, parce que trop souvent, les Sigma Mu étaient mal vus, alors que franchement, même s’ils étaient un peu grandes gueules, sang chaud, ils étaient parfois plus accueillants et drôles que d’autres énergumènes, comme les Pi Sigma par exemple.

Ca par contre, j’avoue, si la confrérie était constitué que par des Mike, il y aurait déjà eu un vrai carnage, mais bon si je suffis déjà, ça ira.

En même temps, chacun avait son caractère bien défini, et il avait déjà pu en avoir un aperçu à sa première rencontre avec Lila, et au final, ils avaient tous l’air effrayants, un peu marginaux sur les bords, mais au final ils ne mordent pas tant que ça, la preuve avec Mike qui est devenu bien plus agréable, et arrive à très bien s’entendre avec Soraya, alors que c’était parti pourtant sur une très mauvaise base, et qu’il pensait ne jamais pouvoir la saquer, quand on voit où il en est, c’est qu’au fond il n’est pas aussi détestable qu’il n’y paraissait.

Elle finit par concéder et monter dans sa voiture, à l’entente du mot photo, et il avait fini par lui montrer les deux qu’il avait pris ce soir là, et comme il s’y attendait elle était déçue, mais c’était trop tard, elle était dans les filets de Satan, et donc dans sa voiture, alors tant pis si les photos ne lui suffisaient pas.

Je t’explique, vu ta position, et la mienne ce jour là, avec le soleil en pleine face, j’aurais pu prendre mieux, même avec un zoom, une fois que t’es en contre jour, c’est fichu, alors tu m’excuseras, mais j’ai pas pu faire mieux, je suis photographe certes, mais pas magicien. Il s’arrêta : Ca c’est ce que vous tous avez de l’opinion des photos, mais personnellement je n’ai jamais cherché à immortaliser aucun moment de ma vie, pas même avec mes parents, ni avec aucune connaissance, parce que comme tu dois t’en douter, je n’ai pas beaucoup d’amis, du coup je n’ai pas la même notion de souvenir que toi, voilà, c’est assez clair.

Puis il remit le moteur, pour combler un vide, n’ayant pas franchement envie d’aborder ce sujet assez dur, qui lui faisait remonter de mauvais souvenirs sur une enfance chaotique, et un mode de vie plus que négligé. Si y avait bien un talon d’Achille chez Mike c’était son passé et tout ce qui avait pu s’y passer, il n’aimait pas en parler, et ne voulait surtout pas qu’on en parle.

Et ce que tu sais déjà à mon sujet, ne t’aide pas à confirmer que je n’en suis pas un ? Du genre, je n’ai pas essayé à notre rencontre de t’avoir, et que je suis là à gentiment te proposer mon aide alors que tu sais pertinemment que ce n’est pas mon genre, tout ça ne te suffis pas à croire un minimum que je ne suis pas un timbré ? J’osais espérer que tu avais fini par te faire à l’idée que j’étais normal, malgré tout.

En fait, depuis le début c’est ce qui faisait débat, parce que Mike ne donnait pas envie de le connaître, avec son regard dur, non pas son physique, parce qu’il était considéré comme relativement charmant, mais plus son attitude flagrante vis-à-vis des autres qui ne donnait pas envie d’aller lui dire bonjour sous peine de se faire remballer sec.

Paraît-il que de nos jours, c’est les femmes qui doivent se lancer en première, c’est plus en vogue, c’est has-been maintenant l’initiative des mecs, dit-il en riant, sérieusement, ce soir là tu m’as carrément pris de court, mais je te rassure, c’était à la fois choquant et pas franchement déplaisant, pour ne pas dire carrément agréable, parce que depuis ce baiser, Mike se sentait parfois bizarre en compagnie de Soraya, il restait le même, mais bizarrement, même quand il voulait lancer ses piques légendaires, il voulait y aller avec des pincettes, de peur de blesser quelqu’un, comme quoi, mais il ne se demandera jamais comment ça se fait. D’accord, je ferais l’effort de rien te demander. D’habitude, certes, j’aurais dis que j’en ai rien à faire, mais sur le coup la réponse m’aurait bien fais plaisir à entendre, mais soit, gardons le mystère, c’est plus excitant. Et en parlant de mystère, les photos, considérons que c’en est un aussi, parce que oui c’est pas ressemblant, c’est une silhouette noire, qui semble sans vie, alors que la personne à côté de moi, est tout sauf morte, s’amusa-t-il à lui dire comme quand elle lui répétait sans cesse que prendre des natures mortes était inutile.

Ok Satan, je te propose un jeu. Tu n’es pas sans savoir que je suis curieuse, je te propose de chercher à te connaître le plus possible et ce jusqu’au 30 juin. Si t’acceptes, désolée mais c’est pas encore aujourd’hui que tu te débarrasseras de moi. Rassures-toi, je ne compte pas te traquer, parce que du coup ça serait moi la détraquée sexuelle, mais je ne compte pas m’arrêter là, ça te va ? Après, soit t’es joueur et tu fais pareil avec moi, mais comme t’en as rien à foutre de moi, t’es même pas obligé de le faire.
Tu n’es pas sans savoir que j’aime les jeux, les défis, et que je les relève toujours haut la main, mais es-tu vraiment sure de vouloir t’aventurer dans ce milieu là, qu’est ma vie, ce que je suis ? Dit-il comme pour essayer de lui faire peur. Mais sinon ça me va, je serais bien curieux de savoir ce que cache Soraya, et comme j’ai peur de rien, je serais même capable d’aller voir ton très cher cousin, tu sais, le chef des imbéciles là, pour lui en demander plus, doit y avoir moyen de marchander, bien sur il plaisantait, mais comme toujours quand il parlait avec Soraya.

Plus tard, ils arrivèrent à la demeure de Satan, aka un petit appartement paumé du centre ville, pas le plus charmant de tous, mais suffisant pour y vivre quand on est étudiant.

Oui c’est chez moi, oh tu es déçue ? C’est pas le bâtiment désaffecté dont tu rêvais ? En référence avec l’image de détraqué sexuel.

Mike l’embarqua jusqu’à l’intérieur, et lui apporta de quoi se changer, tandis qu’il préparait des boissons chaudes alors qu’elle prenait sa douche. Il s’installa suite à ça sur le sofa, les deux boissons fumantes posées sur la table basse, allumant son poste de télé. Elle finit par sortir de la salle de bains, seulement habillée du t-shirt de Mike, qui était évidemment bien trop grand pour elle. Bien sur ce n’était pas pour lui déplaire, et il continua à la fixer, tandis que la voix de la jeune fille vint le tirer de ses pensées.

Sauf si ça te gène que j’utilise ton t-shirt comme robe ?
Euh, non non pas du tout. Il avait été pris un peu au dépourvu, sur le coup.
Alors c’est ici que tu vis, c’est charmant. Je m’attendais à un endroit très très sombre avec des rites sataniques et pentagrammes un peu partout. Parfois j’hésite aussi à me trouver un appart’. Se lever tous les jours à 6h45 même les week-end c’est pas humain.
Hé Soraya, d’où tu les vois les cornes sur ma tête, et ma fourche à trois dents ? Nulle part, c’est pas parce que tu m’appelles Satan que je me voue à ces cultes complètement débile, je suis pas fêlé à ce point. Cependant, un appartement, c’est toujours mieux qu’un vieux dortoir de l’internat, plus d’intimité, de confort, et on est tranquilles.
En fait non, j’imaginais un endroit avec des murs de photos, des montages peut-être des vieux appareils photos, qui sait. C’est pas comme ça que fonctionnent les passionnés ?
Ca on appelle ça une chambre noire, plus communément, ici on est dans un appartement, j’y vis, et je supporterais pas d’être noyé dans un amas de photos, puis comme je te l’ai déjà dis, je suis comme tout le monde, tu peux même aller voir ma chambre, promis j’ai un lit, se moqua-t-il.

Ils continuèrent à regarder un peu la télé, tout en buvant leurs breuvages, et en attendant que les vêtements de Soraya sèchent un peu. Puis alors qu’il allait prendre les devants pour lui proposer de la raccompagner, elle s’en chargea d’abord.

Tu comptes me garder ici jusque demain matin, au fait ? Ou t’as bien l’intention de me ramener ? Ou pire encore, me laisser repartir à pieds, dans cette tenue. Au point où on en est ! La prochaine fois qu’on se reverra j’aurai peut-être du tissus en moins encore, mais j’espère pas pour toi, t’en dormirais plus de la nuit
Je comptais te séquestrer à vie en fait. Non, je plaisante, je vais te redéposer à la confrérie, enfile juste un bas, histoire que t’arrives pas habillée comme ça là-haut.

Sur ce, ils retournèrent à bord du véhicule, et Mike conduisit jusqu’au parking de Wynwood, où il se gara.

Bon, la miss, on y est, ce fut un plaisir, sur ce, je te dis bon week-end, et à je sais pas trop quand ? Au prochain orage, peut-être, dit-il en plaisantant.

Il la laissa sortir, fit un dernier signe, et rentra chez lui.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyDim 27 Avr 2014 - 20:27

Sur un ton plus détaché, Mike lui rappelait qu’Aurore n’était qu’un coup d’un soir, mais qu’était-ce vraiment un coup d’un soir aux yeux des mecs ? Et à ses yeux à lui ? Peut-être que ça leur avait tellement plu que cette Aurore deviendrait un plan plus régulier qu’un coup d’un soir ? C’est là que je me rendais compte que Mike était probablement plus mystérieux que je ne le pensais ou, tout simplement, que je ne savais absolument rien de ce garçon, cependant, ce que Mike me disait concernant cette fille me rassurait un peu. Peut-être qu’en fait, il n’en avait vraiment rien à faire et qu’elle était juste une fille d’une nuit, sans plus. D’un ton plus calme aussi, elle lui demandait :

« Ah bon ? Pourtant elle a un an en moins que moi, je crois. Il me semble que je l’ai vue avec les Sophomore. Suis-je à la limite de tes fréquentations ? » ponctuais-je en souriant.

Habituellement, je ne perdais pas mon temps à jalouser, d’autant plus que cette Aurore était particulièrement moche. Comment ça, encore jalouse ? Pas du tout. Elle est moche, elle a des cheveux rouges et elle est aussi blanche qu’un cachet d’aspirine. Normalement, j’étais sensé faire avec et peut-être même complètement oublier ce détail. Mike ne me devait rien, pas même des explications comme il le faisait là et pourtant il prenait 1 minute de son temps pour me rappeler ce que ça avait signifié pour lui et intérieurement, je me surprenais à être – un peu – soulagée par ses dires. Parlant de mon côté sexy et de mes vêtements un peu trop collants dû à la pluie, je rétorquais :

« Tu vois que j’avais raison pour ton côté pervers. Tu pourrais vraiment être un détraqué sexuel ! T’as de la chance que je ne suis pas totalement parano et que j’y crois pas vraiment »

Presque qu’inconsciemment, j’étais revenue sur le tapis avec Aurore. Je ne me rendais pas vraiment compte que ça virait presque à l’obsession, alors que cette fille avait probablement jamais entendu parlé de moi et peut-être même qu’elle s’en fichait. Dans un sens, elle aurait peut-être raison et c’était surement le mieux à faire, mais parfois j’y arrivais pas… souvent même. Le Sigma Mu me demandait d’ailleurs d’arrêter d’en parler, reprenant encore les mêmes justifications. Probablement que maintenant je devais comprendre, voir même être certaine que ce n’était qu’un passe-temps. J’acquiesçais un sourire suite à son compliment et ajoutais :

« Bon ok.. Désolée. Promis j’arrête d’en parler…. Aujourd’hui »


On en venait à parler du diable grâce ou à cause du surnom que je lui donnais à longueur de temps. Je lui avais donné quelques arguments pour lui expliquer dans quelle mesure je trouvais que ça lui allait bien et lui avait trouvé le point concernant sa confrérie un peu trop simple… ou injuste. C’est vrai qu’en y réfléchissant, rien que Leahna ne faisait pas vraiment peur et, de ce que je connaissais de la demoiselle, elle n’était pas méchante ou du moins, pas pour rien. Je souriais à ses dires et me justifiais :

« Peut-être pas tous les SM, mais toi bien ! C’est déjà pas mal, non ? T’imagines si vous étiez tous des diablotins, je vous plains »


J’avais fini par monter dans sa voiture. J’avais hésité un moment parce que non seulement ça montrerait une sorte de faiblesse. C’est vrai, j’aurais pu continuer à pied finalement, la pluie n’avait jamais tuée personne. Puis en plus, ça voulait dire aussi que j’acceptais son aide et donc que j’étais certainement orgueilleuse. Finalement, j’avais accepté, mais en échange je voulais voir ses photos. Il avait réussi à m’attirer dans sa voiture avec ça, c’était donnant-donnant. J’avais été un peu beaucoup surprise de voir le contenu des photos. Je m’attendais à totalement autre chose et j’étais sûre qu’il m’avait fait comprendre que son appareil était bondé de photos de moi. Pourtant, la personne qu’on voyait sur l’une d’entre elle était une dame avec les cheveux au vent. Elle avait cette silhouette élancée, elle semblait pas très grande et elle avançait sur la plage. J’avais le choix entre croire ce qu’il me disait et laisser le doute planer. Quant à l’autre photo, un coucher de soleil, certes magnifique, mais pourquoi cette photo, au juste ? Je lui expliquais, en gros, l’enfume que je voyais venir quand il pris le temps de me réexpliquer cette situation un peu chaotique sur la plage. Je m’en rappelais bien, il voulait absolument des natures mortes. Je regardais une fois de plus la photo qu’il me montrait, celle avec cette jeune fille en train de marcher, tout en l’écoutant puis rétorqua :

« Mais c’est pas me prendre moi, en photo ça. C’est … prendre mon ombre ou bêtement ma silhouette. Mmmh.. Je réfléchissais à une situation puis repris : imagine dans 10 ans on ne se connaît plus et tu retombes sur cette photo, comment tu pourras te dire « Ah ouais, elle c’est Soraya, la casse couille de Wynwood » ? J’pensais que des photos ça servait à immortaliser des personnes, des moments justement pour nourrir les souvenirs ou du moins les faire revivre. Par exemple j’ai plus vu ma sœur depuis plusieurs mois, mais j’ai des photos d’elle, qui, en quelques sortes font revivre les instants que j’ai vécu avec elle »

J’aimais pas trop parler de mon passé, de ma famille et encore moins de ma sœur. Elle était un des échecs de ma vie. Je savais qu’en partant de Puerto Rico j’avais fait un mauvais choix la concernant et avais agit égoïstement. J’avais pensé à moi, à mon bien être en l’abandonnant là et à l’heure actuelle, j’étais bien trop effrayée à l’idée de l’avoir au téléphone pour lui répondre à sa sœur question qui devrait être quelque chose comme « Pourquoi es-tu partie ? ». J’avais aucune réponse, ou du moins aucune réponse qui justifiais mon côté grande sœur indigne.

Alors maintenant répètes après moi : Mike n’est pas un pervers sexuel obsédé par moi, dit-il amusé. Je plaisante.

« Ben t’aurais pu l’être, après tout c’est pas comme si je te connaissais vraiment ! Je sais juste que tu fais de la photo, que tu préfères les choses mortes, que tu t’appelles Mike et que t’as une voiture. Ah si ! t’es SM et Satan en personne. Mais qui me dit que tu vas pas m’emmener dans un entrepôt et me violer ? » finissais-je en souriant « Bon j’arrête avec ça, promis »

Un sujet un peu plus sérieux revenait sur la table : cette histoire de baiser. Il me posait une question à laquelle je ne savais pas répondre. Pourquoi aurait-ce été lui ? Pourquoi voulais-je vraiment qu’il le fasse ? Pourquoi m’obstinais-je à ce qu’il éprouve un minimum d’intérêt pour moi ? et pendant tout ce temps là, je n’avais aucune réponse à lui donner. Pas même à la question qui suivait d’ailleurs.

« Pourquoi pas ? Si on enlève l’aspect concret de ce baiser, tu t’es pas senti poussé des ailes que je vienne t’embrasser ? Sincèrement ? Quoi que pousser des ailes n’est peut-être pas le bon mot… Mais dans tous les cas ça resterait humain, puis c’est pas aux mecs à faire le premier pas, normalement ? » ponctuais-je avec un sourire puis repris pour tenter de répondre à sa seconde question « Ca doit vraiment vouloir dire quelque chose ? Me force pas à dire des choses, Mike, je ne pense pas que ça t’intéresse vraiment, puis sans doute que ça enlèverait tout le charme du mystère qui plane, non ? Par contre, tu n’as aucune idée de ce dont je suis capable, jeune homme. Embrasser Satan c’était un jeu d’enfant, très agréable d’ailleurs. Pour les photos, je te crois t’inquiètes. Mais avoue quand même que c’est pas très ressemblant ou du moins pas très flagrant à part peut-être le corps de déesse, ça oui, mais bon »

Mike laissait planer un doute sur sa propre personne. Etait-il vraiment en train de lui lancer une sorte de défi, ou peut-être un jeu ? Qui découvre l’autre en premier ? Ou peut-être qu’il s’en fichait pas mal de savoir quoi que ce soit sur moi, sauf que moi j’étais bien trop curieuse pour ne pas relever le défi. Je lui lançais un regard sceptique puis lui proposait une idée :

« Ok Satan, je te propose un jeu. Tu n’es pas sans savoir que je suis curieuse, je te propose de chercher à te connaître le plus possible et ce jusqu’au 30 juin. Si t’acceptes, désolée mais c’est pas encore aujourd’hui que tu te débarrasseras de moi. Rassures-toi, je ne compte pas te traquer, parce que du coup ça serait moi la détraquée sexuelle, mais je ne compte pas m’arrêter là, ça te va ? Après, soit t’es joueur et tu fais pareil avec moi, mais comme t’en as rien à foutre de moi, t’es même pas obligé de le faire. »

Le Sigma mu finit par démarrer sa voiture et me conseiller d’attacher ma ceinture. Pour une fois, j’exécutais les ordres. La radio se faisait entendre, mais j’y faisais pas vraiment attention, regardant plutôt le paysage défiler à travers la vitre, de mon côté quand il finit par s’arrêter dans un endroit que je ne connaissais pas. Je fronçais les sourcils lorsqu’il sortit de sa voiture. Je me détachais à mon tour et sortis également de la voiture, pour voir où il comptait aller.

Bon qu’est-ce que t’attends pour venir ? Je vais pas te manger, allez

Je suivais le jeune homme et lorsqu’il composa son code pour entrer, je demandais :

« Pourquoi tu m’emmènes ici ? C’est chez toi ? »


Je n’eus même pas eu besoin d’attendre sa réponse pour le comprendre toute seule. J’étais choquée qu’au lieu de me ramener à ma confrérie, il me ramène chez lui. Si un jour j’avais su que Mike Harper, alias Satan m’emmènerait chez lui… J’entrais dans son appartement et observais l’endroit. C’était différent de ce que j’aurais pu imaginer, mais intéressant.

Bon c’est pas le grand luxe par ici, mais au moins j’ai le chauffage. Bouge pas.

Il était clair qu’il faisait plus chaud que dehors ou encore sa voiture, d’autant plus que mes vêtements étaient toujours trempés, ainsi que mes cheveux. Je passais une main dans ceux-ci et attendais que le Sigma Mu revienne, tout en continuant de scruter l’endroit où je me trouvais. Je passais mes mains sur mes avant bras, cherchant la moindre source de chaleur quand je tournais la tête vers Mike et surtout sur ce qu’il avait entre les mains.

Tiens changes toi, tu vas tomber malade si tu continues à porter ça, j’ai la salle de bains juste à côté au cas où tu veux prendre une douche.

Je le regardais en souriant. J’avais l’impression d’être entrée dans un monde où Satan n’était plus Satan, mais un hôte exemplaire qui prenait malgré tout soin de ses invités. Il aurait très bien plus me ramener comme ça chez les Roh Kappa, c’aurait déjà été tout à son honneur. Il aurait d’ailleurs pu tracer sa route, surtout de la façon dont je l’avais accueilli. Etonnée je saisissais les vêtements qu’il me tendait.

« T’étais pas obligé, t’aurais pu me ramener comme ça à ma confrérie tu sais, surtout vu comment je t’ai accueilli… J’me sens un peu conne pour le coup. Merci. »


Je continuais à regarder Mike en souriant, un peu mal à l’aise et pris la direction de la salle de bain lorsqu’il me posa une ultime question :

En attendant je vais préparer de quoi boire, tu veux un truc chaud ? Café ? Thé ?
« Thé, je veux bien, stp. » répondis-je avant de disparaître dans la salle-de-bain.

Une dizaine de minutes plus tard, je sortais de la salle de bain avec l’impression que tout le froid qui me collait à la peau un peu plus tôt avait totalement disparu. C’était probablement le cas. J’avais d’ailleurs enfilé que le t-shirt du Sigma Mu qui était largement assez grand pour me servir de robe. Passant une main dans mes cheveux mouillés, je rejoignais Mike dans le salon où la télé ambiançait l’endroit. Je lui rendais le jogging avec une explication à la clé :

« J’aurais pu l’enfiler aussi, mais je tenais à garder le peu de dignité qu’il me reste et tu fais facilement 2 têtes de plus que moi je crois donc ton t-shirt me sert un peu de robe à lui tout seul »


Je fis un tour sur moi-même pour lui montrer le résultat, puis je demandais :

« Sauf si ça te gène que j’utilise ton t-shirt comme robe ? »


J’allais rejoindre le jeune homme et lui demandais sur un ton qui se voulait taquin :

« Alors c’est ici que tu vis, c’est charmant. Je m’attendais à un endroit très très sombre avec des rites sataniques et pentagrammes un peu partout. Parfois j’hésite aussi à me trouver un appart’. Se lever tous les jours à 6h45 même les week-end c’est pas humain. »

Je repensais ensuite à sa passion ou du moins à ses photos et remarquais que sa pièce principale n’en disposait pas tant que ça ou pas autant que je l’aurais pensé

« En fait non, j’imaginais un endroit avec des murs de photos, des montages peut-être des vieux appareils photos, qui sait. C’est pas comme ça que fonctionnent les passionnés ? »

Je mordillais ma lèvre inférieure et enchainais :

« Tu comptes me garder ici jusque demain matin, au fait ? Ou t’as bien l’intention de me ramener ? Ou pire encore, me laisser repartir à pieds, dans cette tenue. Au point où on en est ! La prochaine fois qu’on se reverra j’aurai peut-être du tissus en moins encore, mais j’espère pas pour toi, t’en dormirais plus de la nuit » ponctuais-je avec un sourire espiègle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyVen 25 Avr 2014 - 19:45


Bien sur que Mike se souvenait d’Aurore, très bien même, mais comme il n’en avait rien à foutre, il ne comprenait pas pourquoi elle s’acharnait à lui rappeler l’existence de ce coup d’un soir. A moins qu’elle soit vraiment jalouse au point d’en faire tout un plat, ce qui au fond lui faisait entièrement plaisir. Parce que la fois sur la plage, elle maitrisait en disant qu’il était raide dingue d’elle, mais jusqu’à preuve du contraire il n’avait pas encore démontré de réel signe qui pouvait affirmer la thèse de la jeune Rho Kappa. Parce que même s’il était effectivement intéressé par la portoricaine, il fera tout pour le démontrer, et ça marchait plutôt bien, parce que son coup d’un soir, il l’avait déjà oublié comme si c’était un passé lointain, tandis que dans la mémoire de Soraya, c’était ancré profondément.

A bien s’en souvenir, Mike n’avait qu’un vague souvenir de cette soirée. Le début tout était clair, le milieu moins, et la fin plus douloureuse avec une horrible gueule de bois. Comme quoi, trop boire n’avait pas que des avantages, parce qu’entre le moment où il avait accosté Aurore, et celui où il s’était retrouvé à lui dire bonjour au petit matin, c’était le Blackout total. Bien sur, il saurait quand même la reconnaître s’il venait à la recroiser un jour, ce qu’il n’espérait pas quand même. Parce que Mike n’aimait pas faire ami ami à l’accoutumée, alors avec des coups d’un soir, encore moins. Ca ne risquait certainement pas d’arriver avant bien longtemps.

Bah après Soraya, le principe d’un coup d’un soir, c’est surtout pour la baise, donc après la gueule j’en avais un peu rien à foutre tu vois, et ça passait encore, juste qu’elle était franchement jeune, dit-il en y repensant. Mais il rabaissait volontairement Aurore pour apaiser les tensions avec Soraya, pour qu’elle finisse par cesser le sujet Aurore, dont il se fichait éperdument.

Pourquoi les filles devaient-elles toujours se soucier de ça, ne penser qu’aux filles qui sont passées dans le lit du mec, parce qu’au fond elles savent que ce n’était pas sérieux, mais faut toujours qu’elles fassent une scène, et qu’elles prennent ça au sérieux, comme si c’était important de bien être d’accord sur le fait que ce n’était qu’histoire de s’amuser, et Mike, pas patient pour un sou, n’était pas prêt à devoir le lui rabâcher éternellement. Pour le moment, il trouvait ce côté jaloux sexy, rien de plus, mais encore une fois et il finirait par le trouver lourd et chiant, c’était ça avec Mike, ne pas trop abuser.

Non mais quand tu t’énerves c’est horriblement sexy, sans compter les vêtements qui mettent tes formes en valeur j’avoue, finit-il par dire un sourire coquin, après tout c’était un mec, mais elle remit Aurore sur le tapis, et il essayait de contenir son agacement. Soraya ? Tu peux me faire le plaisir d’arrêter de parler d’elle, s’il te plait. L’affaire est close, c’était juste un vide couille sans intérêt, et tu es dix fois mieux qu’elle alors arrête de te comparer, ça sert à rien, tu vas finir par perdre tout ton charme si tu t’acharnes la dessus.

C’était avec un ton serein et maitrisé qu’il avait dit, parce que d’habitude il était bien moins patient, et sérieusement parler d’Aurore n’était pas la chose à laquelle il avait pensé en proposant son aide à Soraya, mais comme quoi la vie est une surprise.

Depuis leur première rencontre, Mike avait toujours montré son grand désarroi, son dégout du monde extérieur, sa gentillesse légendaire –ironie- ce qui lui avait valu le surnom de Satan, alors évidemment on avait pas pu trouver mieux pour le qualifier, même s’il parfois il pensait être pire, mais il voulait en trouver un pour Soraya, bien que pour le moment il ait du mal à voir ce qui pouvait lui coller à la peau autre que ses vêtements.

Jusqu’à ce que t’en viennes à la couleur de ma confrérie, ta théorie tenait la route, mais dire que rouge égal Satan, et que les SM sommes un peu perçus comme les esclaves du diable, ça foire tout, parce que si tu en voyais certains, tu dirais plus de gentils petits lutins comparés à des gars comme moi, mais bon, dit-il. Oh je suis flatté, on fait la paire tous les deux au moins, dit-il sur un ton qui se voulait presqu’agréable, mais comme à chaque fois, on dirait que ça lui brulait la gorge.

Pendant un court instant, Mike s’était dis que Soraya ne montrait pour rien au monde dans la voiture, mais comme il le voulait malgré lui, il avait fini par trouver la faille, la seule chose qui pourrait faire changer d’avis la jeune fille. Bien sur c’était pas dans ses habitudes, mais fallait dire qu’en sa présence rien n’était normal. Les photos étaient les seules choses qu’il avait pour la faire grimper, et comme il s’y attendait, elle marcha et finit par s’asseoir sur le siège passager. Un grand sourire s’afficha sur le visage de Mike, qui s’attendait à partir aussi sec, mais elle coupa le moteur, les immobilisant sur place, au beau milieu de la route, avec la pluie qui se déverse sur eux.

Et la jeune fille ne perdit pas le nord, demandant les photos de suite sans plus attendre, et Mike s’exécuta sachant de suite qu’elle allait probablement être déçue par ce qui serait dessus, parce que c’était vraiment tout ce qu’il avait de ce jour à la plage, et qu’il ne pouvait pas inventer ses clichés.

Deux secondes, on va reprendre depuis le début, je t’ai dis que je t’avais pris en photo, voilà la photo, il désigna celle avec la silhouette, et si t’es pas satisfaite c’est la même chose, je t’avais bien dis qu’on ne te reconnaitrait pas, et aussi c’est toi qui a voulu absolument croire que je te prenais en photo, alors que ce n’était pas le cas, c’est les seules photos que je peux te montrer. Désolé de te décevoir, mais la prochaine fois, fais moi le plaisir de me croire un peu, ça t’évitera de te faire de faux espoirs d’accord ? Dit-il sur un ton monotone.

Cette fois-ci, elle l’avait tant agacé pour qu’il avoue que son appareil était bourré de photos d’elle, qu’il s’était emporté, et ça n’avait pas changé depuis, mais la jeune fille semblait persuadé que c’était un de ces détraqués sexuels qui avaient tout un mur de photos de sa victime dans son appartement, ce qui n’était définitivement pas le genre de Mike.

Alors maintenant répètes après moi : Mike n’est pas un pervers sexuel obsédé par moi, dit-il amusé. Je plaisante.

Avait-il rajouté un petit sourire au coin des lèvres. C’était au final très amusant pour lui de jouer avec les réactions des autres, parce qu’il pouvait s’en servir à sa guise, et faire péter des plombs aux autres. Pour preuve, il étala cartes sur table et remis en cause le fameux baiser qui l’avait déstabilisé ce soir où il était avec Aurore, comme quoi cette fille était vraiment au cœur de tout en ce moment, ce dont il n’était pas d’accord évidemment, mais il avait fallu qu’il en reparle.

Parce que tu aurais préféré que je fasse le premier pas ? Demanda-t-il, ça veut dire quoi ça Soraya ? Et puis je m’en souviens très bien, mieux que tu ne le penses, parce que je n’aurais jamais imaginé que tu oses embrasser le diable en personne, mais malgré tout ce n’était pas désagréable, finit-il par admettre. Et pour les photos, c’est bien toi, mais libre à toi de me croire ou pas, après tout t’as pas l’air d’accorder beaucoup de crédit à ce que je dis, alors bon.

Puis après quelques minutes de répliques et piques en tout genre, il finit par faire attention à la Rho Kappa qui tremblait, elle avait froid, et par un élan inattendu, sa veste s’était retrouvé sur les épaules de la jeune fille.

Merci. Finalement t’es peut-être pas si Satan que ça… Si ? Ou c’est juste un moment de pitié ?
C’est à toi de le découvrir, dit-il d’une façon quelque peu mystérieuse. Bon je compte pas passer ma vie ici, alors attache ta ceinture, je veux pas être responsable du moindre problème, on décolle, dit-il sans même attendre qu’elle donne son avis.

Il alluma à nouveau le moteur, et passa la première allumant au passage la radio, chaine locale. Basique, mais il avait la flemme de trouver mieux, il n’habitait pas loin. Après deux trois minutes à rouler, il finit par se garer devant son immeuble, et sortit de sa voiture.

Bon qu’est-ce que t’attends pour venir ? Je vais pas te manger, allez, l’incita-t-elle, avant de composer son code pour entrer dans le grand bâtiment et monter jusqu’au premier étage où se trouvait son appartement. Il inséra la clé dans la serrure, et fit entrer Soraya. Bon ce n’était pas le grand luxe, mais ça avait son charme, et c’était certainement mieux que sous la pluie.

Bon c’est pas le grand luxe par ici, mais au moins j’ai le chauffage. Bouge pas, lui ordonna-t-il. Il partit faire un tour dans sa chambre et en revint avec un t-shirt et un jogging sous le bras. Tiens changes toi, tu vas tomber malade si tu continues à porter ça, j’ai la salle de bains juste à côté au cas où tu veux prendre une douche.

Parfois Mike pouvait être surprenant et se révéler être un hôte exemplaire pour ses invités, qu’elle profite.

En attendant je vais préparer de quoi boire, tu veux un truc chaud ? Café ? Thé ?

Il attendit sa réponse, et se mit à l’œuvre tandis que l’eau coulait dans la salle de bains. N’en ayant pas pour longtemps, il posa les deux breuvages sur sa table et alluma la télé, en attendant que la demoiselle sorte de la salle d’eau.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyMar 22 Avr 2014 - 13:33

Mike&Soraya
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l’un de l’autre...
C’est bizarre, tu gardes un meilleur souvenir d’elle que moi. Elle était rousse ? Ou c’est parce que tu es jalouse de voir que ma vie ne tourne pas qu’autour de toi ? Mais t’inquiètes pas, je peux comprendre, j’ai l’habitude qu’on soit possessif avec quelqu’un comme moi.

Je lançais un regard noir au Sigma Mu, comme s’il ne s’en rappelait pas, elle était tellement moche que c’était dur d’oublier. Pourtant, ce soir-là Mike avait semblé plus que ravit, voir même satisfait. Je me demandais pourquoi moi j’avais droit à sa mauvaise humeur tout le temps ainsi que ses piques et ses nargues, alors qu’avec cette fille il avait semblé souriant ou tout bêtement… Sympa. Pourtant, là encore il stationnait en plein milieu de la route alors qu’il aurait très bien pu repartir là où était sa destination. C’était ce que la plupart des voitures avaient fait jusque maintenant, c’était logique en soi vu le temps qu’il faisait, mais contrairement à ses voitures Mike avait eu une once de pitié. Ou un truc du genre, parce que lui s’était arrêté.

« Non seulement elle était rousse, mais en plus elle était moche, t’as vraiment pas eu de chance et pour ta gouverne… Je m’en fiche de ta vie, j’ai assez à faire avec la mienne, la preuve je suis dehors sous la flotte. »

Hé du calme, cette rousse comme tu dis, c’était juste un passe-temps, tu vas pas me faire une scène de ménage pour ça quand même, quoique t’es vraiment sexy quand t’es jalouse comme ça, Allez, fais pas ta tête de mule, monte, je te dépose.

J’arquais un sourcil, d’une personne normale j’aurais pu me sentir flattée, mais je ne savais pas si avec Mike était un bon présage ou pas. Je préférais ne pas en tenir compte ou alors simplement faire comme si tout ce qu’il sous entendait était totalement faux.

« Je ne suis pas jalouse, le côté sexy, c’est uniquement parce que je suis trempée et que mes fringues me collent à la peau ! Puis t’as vu sa tête ? J’ai pas à être jalouse de ça. Personnellement, j’ai pas besoin de me teindre les cheveux en rouge pour ressembler à quelque chose, la preuve tu le dis toi même que je suis sexy ! »

Je me refaisais la scène de la boite de nuit dans la tête et il était clair que cette fille était loin d’être un top modèle. Rien que ses cheveux, j’avais beaucoup de mal. Je n’avais rien contre les colos, parce qu’il m’arrivait d’en faire, mais dans des tons plus neutres et plus jolis que du rouge fluo. Ca n’avait aucun charme et comme en plus elle était blanche de peau, c’était encore plus moche. J’étais pas spécialement objective, voir pas du tout et sans doute que la jalousie parlait plus que moi. Ordinairement, j’en avais rien à faire des filles, je n’étais pas aussi à cheval sur le physique et l’apparence comme le faisaient les Eta Iota. En rentrant de cette soirée, je m’étais même surprise à me regarder dans le miroir, à me demander objectivement pourquoi il s’intéressait à ce thon et pas à moi alors que je me trouvais beaucoup plus jolie. J’étais peut-être pas aussi superficielle, mais j’avais plus de charme. Même ma nouvelle coloc m’avait rassuré en me disant que j’étais jolie. Habituellement, encore une fois, ce genre de compliment ne m’atteignait pas vraiment, mais ce soir-là, ça m’avait fait plaisir de l’entendre et ce malgré que ce ne soit pas du Sigma Mu.

« Non tu as raison en effet, te voir me réjouis un peu plus chaque jour. Non mais tu m’as vu dans le rôle du mec romantique ? Mais sinon tu as découvert mon secret, je suis bien Satan, ou son fils je dirais, mais chut tu dois le dire à personne. »


Je le regardais me prendre pour une enfant en mettant son doigt sur sa bouche, il était vraiment en train de me prendre pour une débile.

« Non, mais Satan j’aime bien. Ca te va bien. T’es aussi méchant et vicieux que lui je suppose, puis t’es chez les SM, votre couleur c’est le rouge, fin tu vois. Puis t’as aussi ce petit côté ténébreux physiquement. C’est sexy ! J’suis pas la seule à être sexy, malgré ton horrible personnalité. »

Après qu’il m’ait fait comprendre que si je ne me bougeais pas, j’allais sans doute perdre la seule chance de ne pas me choper une pneumonie, j’ouvris sa portière et m’installais sur son siège. Probablement que les photos m’avaient aidée à me décider.

Ah bah tu vois quand tu veux, bienvenue à bord.

J’acquiesçai un sourire et mis son frein à main avant de couper le contact de sa voiture. Je voulais voir les photos qu’il me devait et au moins, une chose qu’on ne pouvait pas lui enlever était qu’il tenait paroles. Il me donna deux photos, comme prévu. L’une représentait un couché de soleil avec une personne de baladant le long de l’eau. Cette personne avait à peu près ma silouhette, c’est vrai, mais qu’est-ce qui me disait que c’était vraiment moi ?

« T’es sérieux, là ? Qui me dit que c’est moi ? On voit même pas le visage ? Bon ok, tes photos sont jolies, mais pourquoi tu m’as fait croire que tu m’avais prise en photo ? »


Je lui avais rappelé aussi le baiser dans cette boite de nuit devant cette rousse, ce qui le fit presque rire.

Haha ma chère, ne t’en fais pas, je me souviens parfaitement de ce moment où tu m’as attrapé dans la boite alors que j’étais sur un bon coup, enfin bon coup tout est relatif, je me souviens plus de ce baiser que du prénom de la rousse, je pensais que ce serait mieux que ça à vrai dire.

J’étais choquée de ce qu’il était en train de me dire. Je le regardais, sans vraiment quoi faire ni comment réagir, puis repensais à ce qu’il disait :

« Si c’était si nul que ça, tu ne te rappellerais pas de ce baiser. Ou pas autant… Puis tu critiques, mais entre nous c’est moi qui t’ai embrassé, pas toi donc j’te trouve bien culotté de critiquer et de dire que j’embrasse mal alors que toi t’as même pas eu les couilles de le faire »

« C’est pour ça, tu ne mérites que deux photos »

« J’appelle pas ça deux photos, j’appelle ça une photo. Et encore, une demi parce qu’on me voit presque pas, si vraiment c’est bien moi »
ponctuais-je avec un sourire narquois.

Le Sigma Mu détacha sa ceinture et ôta sa veste qu’il me déposa sur les épaules. J’allais lui dire que non, j’en avais pas besoin, que j’allais très bien juste un peu mouillée, mais il me devança en me disant que ça se voyait. Je me surpris à le fixer pendant plusieurs secondes puis lui sourire légèrement.

« Merci. Finalement t’es peut-être pas si Satan que ça… Si ? Ou c’est juste un moment de pitié ? »

Tenue de Soraya

©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyLun 14 Avr 2014 - 15:26

Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Tumblr_m8jtnwxQaX1rr6ht5
Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges.

La dernière fois que Mike avait vu Soraya c’était lors de cette fameuse soirée où il avait fini par coucher avec Aurore, qui s’était révélé être une lycéenne à Wynwood, mais il s’en fichait, il s’était juste amusé avec, et jusqu’à preuve du contraire ça n’avait rien signifié que ce soit pour l’un ou l’autre. Par contre, Mike n’avait toujours pas oublié ce qui s’y était déroulé quand la jeune Rho Kappa était arrivé à l’improviste dans cette boite, comme si au fond il ne voulait pas oublier, et voulait en garder le souvenir. Mais au fond ce n’était rien qu’un baiser. Et il tentait de se le répéter à longueur de journée. Parce qu’ile ne voulait pas que ça ait le moindre effet sur lui, connaissant trop bien ce qui pouvait arriver s’il y attachait trop d’importance.

Mike en ce jour-là, n’avait envie de rien faire, si ce n’est s’atteler à sa passion, la photo. Il avait sagement développer ses photos dans la pénombre d’une chambre noire, éclairé par la seule lumière rougeâtre qui illuminait la pièce. Une ampoule simple, tenu par un simple fil et qui menaçait de s’écrouler au premier choc. C’était un endroit un peu reclus, insalubre et pas très fréquenté, mais au moins ça ne grouillait pas de monde. Il pouvait y passer plus de temps que nécessaire, et s’installer dans un coin de la pièce, sur un tabouret, à attendre que le produit fasse son effet. Parfois, il restait là des heures, photos en main à replonger dans ses souvenirs d’enfance. Il la voyait, du haut de ses talons, la robe qui tournoyait dans les airs, un grand sourire chaleureux et de longs cheveux noirs de jais. Sa mère. Elle lui manquait, il lui en voulait, mais il avait toujours su tenir d’elle cette attention du monde qui l’entourait, et la photo créait en lui la présence de sa mère. Comme si elle ne l’avait jamais quitté, et qu’elle était toujours là à lui dire de profiter du cadeau que la nature leur avait fait, et c’était ça qui le rendait aussi sensible. Mais que quelqu’un vienne briser ce moment le mettait toujours hors de lui, il voulait garder ça pour lui, rien que pour lui.

Il était sorti dans l’espoir de s’installer chez lui à siroter une bière devant un film, et ne s’était pas attendu à ce qu’il croise, au volant de sa voiture, alors qu’il pleuvait des cordes, Soraya. Trempée jusqu’aux os, elle marchait, et semblait désespérée au point d’en faire du stop. Voyant que personne ne daignait s’arrêter et que Mike la connaissait, il s’arrêta dans le but de la narguer. Il savait qu’elle ne monterait pas, où ferait en sorte de dire qu’elle n’a pas besoin de son aide, mais il voulait la voir craquer, et finalement s’installer dans son auto, parce que c’est ce qu’elle ferait.

Il finit par ouvrir sa vitre, et comme il l’attendait, elle ne fut pas particulièrement ravie de le voir, ce qui le fit sourire.

C’est bizarre, tu gardes un meilleur souvenir d’elle que moi. Elle était rousse ? Demanda-t-il pour l’embêter. Ou c’est parce que tu es jalouse de voir que ma vie ne tourne pas qu’autour de toi ? Mais t’inquiètes pas, je peux comprendre, j’ai l’habitude qu’on soit possessif avec quelqu’un comme moi.

Un écho à leur rencontre sur la plage. Il l’avait imité purement et simplement, comme quand elle lui avait dit qu’elle avait l’habitude qu’on l’observe sans relâche. Il voulait lui rendre la pareille.

Hé du calme, cette rousse comme tu dis, c’était juste un passe-temps, tu vas pas me faire une scène de ménage pour ça quand même, quoique t’es vraiment sexy quand t’es jalouse comme ça, dit-il en riant. Allez, fais pas ta tête de mule, monte, je te dépose.

On ne pouvait pas dire que Mike était gentil à l’accoutumée, mais bizarrement en sa présence, il gardait juste un sarcasme digne de lui, quelques piques cinglantes, mais rien n’était dans le but de blesser, ou du moins il ne s’en rendait simplement pas compte, puisque le manque de tact faisait parti de ses plus grands défauts. Et il savait qu’elle était au courant, parce que ça n’avait pas spécialement bien tourné la première fois, mais il avait pas su maitriser sa crise de nerfs en sa présence. D’habitude doté d’un légendaire sang-froid, il avait littéralement craqué, mais entre temps, il avait fini par se calmer prenant un malin plaisir à la taquiner.

Non tu as raison en effet, te voir me réjouis un peu plus chaque jour, dit-il avec une voix mielleuse. Non mais tu m’as vu dans le rôle du mec romantique ? Ca ne lui allait vraiment pas. Mais sinon tu as découvert mon secret, je suis bien Satan, ou son fils je dirais, mais chut tu dois le dire à personne.

Il avait placé son doigt sur sa bouche comme les enfants apprenaient à faire en maternelle, mais tout ça c’était du flan, c’était pour rentrer dans le jeu de la demoiselle.

Voyant qu’elle n’avait pas l’air décider à monter à bord du véhicule de Mike, il fit mine de commencer à partir, jouant sur les photos que lui réclamait Soraya, et celle-ci parut changer d’avis, elle ouvrit la portière, s’installa à ses côtés et coupa carrément le moteur. Ils étaient là, tous les deux, dans une voiture, en plein milieu de la route alors que le ciel semblait déverser sur eux toutes les peines du monde.

Ah bah tu vois quand tu veux, bienvenue à bord, dit-il sur un ton qui se voulait solennel. Ce n’est pas la grande classe, mais on y est bien mieux que sous la pluie.

Mais elle semblait bien décidée à voir les fameuses photos, ce qui fit sourire Mike en coin. Il avait bien une photo d’elle, juste une photo, mais une silhouette rien de plus, comme il le lui avait sans cesse répéter ce jour sur la plage, et en réalité il n’avait pu en prendre que deux cette soirée là, puisqu’elle avait débarqué comme une furie. Il n’avait en réalité jamais traqué la demoiselle. Et les autres photos venaient de ce jour au parc naturel, qu’il s’était amusé à développer avant de croiser sa route.

Tu perds pas le nord toi, tiens voilà tes deux photos, j’espère que ça te suffira à comprendre que je ne suis pas un obsédé sexuel, dit-il en lui tendant les deux photos en lui faisant un clin d’œil. Haha ma chère, ne t’en fais pas, je me souviens parfaitement de ce moment où tu m’as attrapé dans la boite alors que j’étais sur un bon coup, enfin bon coup tout est relatif, je me souviens plus de ce baiser que du prénom de la rousse, avoua-t-il, je pensais que ce serait mieux que ça à vrai dire.

Rien que pour la narguer. Bien sur que ça avait été suffisant pour lui, mais l’avouer non, il préférait continuer dans la provocation, c’était bien plus amusant.

C’est pour ça, tu ne mérites que deux photos, lança-t-il avec un grand sourire. En gros, ça voulait dire, donnes-moi en un autre en t’en verras plus, mais bien sur ça n’allait pas marcher comme ça.

Mike regarda la jeune fille, trempée, complètement frigorifiée, et il avait le chauffage qui ne marchait pas à la perfection dans sa voiture, ce pourquoi dans un élan miraculeux de gentillesse, il se détacha, retira sa veste, et la posa sur les épaules de la Rho Kappa.

Et ne me dis pas que t’en as pas besoin, t’as froid et ça se voit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyVen 11 Avr 2014 - 14:21

Mike&Soraya
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l’un de l’autre...
Habituellement, Soraya n’avait rien contre le fait de marcher seule en fin d’après-midi ou encore en soirée. Elle avait eu l’habitude à Puerto Rico ou encore pendant le peu de temps qu’elle se trouvait à Las Vegas. C’était surtout ce qui lui avait appris à devenir plus dépendante. Elle avait dû se débrouiller toute seule à plusieurs reprises et ici, c’était encore ce qu’elle devait faire. Les voitures qui passaient par là étaient assez rares et pour le peu qui passaient, aucune ne daignait s’arrêter pour lui rendre service. Ils préféraient peut-être la laisser faire. A Las Vegas, beaucoup de personnes mal attentionnées se seraient arrêtées et peut-être même que ça aurait mal tourné, pourtant, à l’instant précis elle priait presque un dieu auquel elle ne croyait pas pour qu’une bonne âme s’arrête et accepte de la retaper à l’entrée de Wynwood. Après, au pire elle se débrouillerait. De toute façon, elle était trempée jusqu’aux os, alors un peu plus ou un peu moins, ça changeait quoi au final ? Soraya continuait de marcher dans une direction dont elle n’était même pas certaine. A chaque fois qu’un bruit de moteur s’approchait, la jeune portoricaine se tournait face à la voiture et tentait de mettre son pouce en évidence. La voiture ne s’arrêta pas pour autant, au contraire, elle se contenta juste de lui envoyer un peu plus d’eau, bien qu’elle eu à peine le temps de reculer pour éviter la flaque boueuse. Soraya regardait encore une fois la voiture s’éloigner, elle commençait doucement à désespérer. Elle allait surement devoir se taper le chemin à pied, mais quel chemin, au juste ? Elle n’était même pas sûre que c’était le bon,

Tout le long du chemin, elle repensait à la chaleur de son pays, à son père. Elle se demandait bien ce qu’il pouvait faire, était-il toujours en train de batailler pour arrondir les fins de mois ? Peut-être qu’elle devrait lui envoyer une enveloppe avec de l’argent. Oui, c’était ce qu’elle allait faire. Elle repensait aussi à ce que lui disait son grand-père. Il lui avait pourtant appris la valeur des choses, la simplicité et avait écarté toutes traces de matérialisme et pourtant, elle avait réussi à mettre les deux pieds dedans. Non seulement elle était matérialiste, mais en plus elle était voleuse, fraudeuse et elle avait perdu toutes les valeurs qu’on avait pu lui apprendre. Soraya était devenue une autre fille, peut-être même qu’elle avait vendu son âme au diable. Elle n’aimait pas voler les gens de tous les jours, elle ne s’amusait pas à dépouiller les dames âgées ou les handicapés en pleine rue. Non, elle préférait sous-tirer de l’argent aux riches dans des casinos. A côté de ça, elle avait le sport pour la défouler, mais quelle explication pouvait-on donner à son caractère si agressif, si froid et si distant ? Elle qui était si chaleureuse, si douce et si calme lorsqu’elle était encore à San Juan. Depuis qu’elle avait rejoint le continent, elle avait goûté aux vices, au monde de la nuit. Elle s’était forgée un caractère, elle fuyait partout, tout le temps et tout le monde sans parler de l’interdiction qu’elle s’infligeait : L’attachement à autrui. Pourquoi s’attacher si c’était pour se blesser encore plus ? Peut-être qu’elle manquait aussi de confiance, non pas d’elle-même, parce que ça elle en avait à revendre, mais elle n’avait confiance en personne.

Soraya continuait à marcher vers l’inconnu. L’eau de ses cheveux humidifiait son visage sur lesquelles des pommettes rosées venaient faire leur légère apparition, le froid sans doute. Elle sentait sa blouse trempée qui collait de plus en plus à son buste et qui donnait une sensation assez désagréable et froide. Elle plongea sa main dans une poche arrière de sa jupe et en sorti une carte : la dame de cœur. Soraya savait parfaitement ce que ça représentait, mais elle était la seule à le savoir. Elle regardait machinalement derrière elle et continuait à avancer, gardant les yeux fixés sur cette carte qui gardait un lourd secret quand un bruit de moteur retenti au loin. Gardant la carte dans une main, elle se tourna pour que la voiture puisse la voir et une fois de plus, tendait le bras, pouce en l’air. Elle n’y croyait plus vraiment et pourtant, la voiture se stoppa. Elle fixa le conducteur : Mike. C’est avec une phrase assez transcendante qu’elle l’accueillit, se doutant qu’il ne se gênerait pas pour se moquer d’elle. Elle croisa les bras sur sa poitrine, écoutant la réplique du Sigma Mu. Elle ne devait pas s’attendre à ce qu’il lui réponde avec moins de gentillesse qu’elle, ils avaient à peu près le même genre de caractère. Non en effet, difficile de faire du tapin quand on a la tronche d'un chien mouillé, peu de personnes accepteraient, Et puis tu sais bien, je suis pas du genre à chercher les putes sur les trottoirs. Une fois de plus, Soraya roulait les yeux au ciel. En effet, elle n’avait pas oublié cet épisode en soirée. Ca ne lui avait d’ailleurs pas plu et elle ne voulait pas vraiment savoir ce qu’il s’était passé entre la rousse et Mike lors de son départ. Ca ne l’intéressait pas, ou peut-être que si en fait. Elle était curieuse de savoir, mais ne comptait pas le lui demander. Non seulement parce qu’il lui ferait comprendre avec toute la gentillesse dont il peut faire preuve, qu’elle n’a pas à savoir, mais en plus parce qu’elle ne voulait pas lui montrer que la jalousie de la portoricaine montrait le bout de son nez. Elle préférait ne pas relever sa remarque sur le physique qu’elle avait à l’instant présent. Depuis quand pouvait-elle avoir un effet sur la météo ? Et lui ? « Ah oui c’est vrai. J’avais oublié que toi tu préférais les pêcher dans les boites de nuit, puis t’as l’air de les préférer rousses. » Elle prit une mèche de ses cheveux bruns, encore plus foncé depuis qu’ils étaient trempés et reprit « Ca va, je ne suis pas ton genre, puis en plus c’est dommage, j’suis pas une pute non plus. Décidément, elle avait vraiment tout pour te plaire la fille de l’autre soir » ajoutait-elle d’un ton sarcastique. Elle continuait à le fixer. Elle lui en voulait beaucoup, justement, pour « ce soir-là », mais il était hors de question de le lui faire remarquer. « Oh c'est pas vraiment de la pitié, comme tu dis je suis pas un gars qui en éprouve de la pitié, je trouve ça juste désolant que depuis toute à l'heure aucune voiture ne s'est arrêtée. » Elle acquiesça un sourire narquois « Tu mens trop bien, Mike. T’es heureux, là, et ça se voit sur ton visage. En fait, c’est Satan qu’on devrait t’appeler, c’est surement ton deuxième prénom, non ? » Il lui parla ensuite des deux photos, ce qui la fit sourire. Elle regardait une autre voiture dépasser la voiture du Sigma Mu, puis posa à nouveau son regard sur lui lorsqu’il lui souhaitait bonne chance. Elle finit par ouvrir la portière et prendre place sur le siège passager. Elle actionna le frein à main, mit le levier de vitesses au point mort et ensuite pris les clés de voiture après avoir couper le contact « Avant de partir, j’veux voir les photos. D’ailleurs, t’es si radin que ça ? Pourquoi juste deux ? Tu pourrais me les montrer toutes. Je… T’ai embrassé je te rappelle,… Alors ? » Soraya passa une main dans ses cheveux mouillés, gardant toujours les clés de voiture du Sigma mu dans la paume de sa main. Elle le regardait avec un regard plein de défis, attendant de voir ce qu’il allait faire.

Tenue de Soraya

©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyJeu 10 Avr 2014 - 14:45

Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Tumblr_m8jtnwxQaX1rr6ht5
Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges.

Il était dans la nature de Mike, et c'était bien connu de tous, d'être peu investi dans ce qui l'intéressait le moins. Quand il y mettait du coeur, ça se ressentait, mais du moment où il avait fait ça pour aider, ou dépanner, si un jour il n'avait pas envie de s'y mettre, il ne s'y mettait pas. Pas la peine de lui faire donner raison, c'était sa seule raison d'être. Il n'obéissait pas aux autres, et ne semblait pas enclin à le faire de toute manière. Les ordres ils les respectait presqu'autant qu'un chat respecte le code de la route, c'est à dire jamais. Il connaissait les règles, mais il les enfreignait en toute impudence, parce que pour lui, les règles ne sont là que pour être détournées. Après tout, ce ne sont que des charabias, des mots qui se suivent, des phrases qui interdisent ou autorisent, mais jamais il est impossible de briser ses règles et Mike était le premier à montrer sa capacité à jouer au hors-la-loi.

Il aimait les flics tout autant que eux le haïssait. Il avait jouer parfois au ping pong avec le chef de police, une soirée où il trainait ivre dans les rues de Miami, ils avaient joué à questions réponses toute la nuit, pour que Mike joue avec les nerfs de l'argent en répondant de façon tout à fait neutre, ce qui agaçait au plus haut plus point le commissaire et réjouissait grandement notre cher Mike. Tout ce qui pouvait faire chier une tiers personne, il le faisait et pourrissait les autres jusqu'à la moelle s'il le fallait. C'était son plus grand passe-temps, quand il n'avait rien d'autre à faire, et surtout c'était devenu une mission à plein temps depuis que les curieux se faisaient de plus en plus nombreux et tournaient autour de lui comme des mouches attirées par la merde. Il n'hésitait pas à sortir les crocs, voire trop, et à montrer ô combien la compagnie ne l'intéresse pas, quitte à devenir bien blessant. C'était un peu sa marque de fabrique, ce total de manque de tact, et ce peu d'indulgence dont il faisait part. Aucune pitié, aucune tolérance... Il pourrait presque être qualifié d'inhumain. Presque. S'il y avait pas la photo, il aurait pu être considéré comme ce tas de ferraille dans le monde d'oz qui n'a pas de coeur. Et être froid, encore plus qu'il ne l'était maintenant. Mais la photo était sa plus grande faiblesse, et lui donnait au fond cette sensibilité inavouée qui le rendait intriguant en tout point. Bien sur, personne n'avait encore eu le droit de voir cette face cachée de Mike, mais ça ne devait jamais arriver. Jamais.

C'est donc ainsi que Mike resta tranquillement dans son appartement cette après-midi tandis que les membres de son équipe, les Cannonballs, s'entrainaient d'arrache-pied à Wynwood. Il avait rejoint la team pour aider, et pouvoir dépanner l'équipe à qui il manquait un jour pour la demie-finale, et pour les matchs importants. Mike avait toujours su jouer au Foot US. Américain pure souche, et surtout armoire à glace, il faisait un excellent cornerback et toute sa scolarité pendant les heures de sport il pratiquait ce sport. Il n'en était pas totalement fou, mais il ne rechignait pas sur quelles têtes de con à aligner dans l'herbe du stade. Mais en dehors de ça, il ne se donnait que rarement la peine de pointer son nez aux entrainements, ne jugeant pas important qu'il y assiste si c'était pour courir pendant des heures et apprendre à récupérer un ballon ovale. Surtout pas pour entendre le Coach brailler sur eux, leur donnant du fil à retordre. Mike détestait le Coach Lane et ce trop plein d'assurance et d'autorité dont il disposait. C'était un prof, mais pour Mike c'était juste un Coach, et rien d'autre, et il ne supportait pas à avoir affaire avec un tyran.

Calé au fond de son sofa, il pressa sur le bouton rouge de la télécommande et se leva d'un bond, attrapant la pellicule qui trônait sur sa table basse, et sortit de chez lui en toute hâte. Il avait plusieurs photos qu'il souhaitait développer, depuis un moment déjà, et il profita de son après-midi de libre pour se rendre dans cette petite boutique à quelques rues d'ici, qui lui permettait d'utiliser sa chambre noire en échange de quelques pièces. Une veille boutique un peu effrayante, et bancale tenu par deux chinois. Mike ne les respectait pas et leur demandait sans cesse comment ils pouvaient voir le monde à travers deux fentes à jetons, mais ne disait rien, parce qu'ils étaient les seuls à le laisser développer ses clichés à sa guise.

Il gara sa voiture à moitié sur le trottoir, à moitié sous la route, éteignit le contact et se précipita à l'intérieur. Pas un chat, juste les deux gérants, paraissant aussi jeunes qu'à leur vingt ans. Mike ne comprenait pas cette capacité de paraitre toujours aussi jeune, même les quarante passé. Il les regarda sans broncher, leur demandant la même chose que d'habitude et s'engouffra dans la pièce attenante. Il appuya sur un bouton qui fit clignoter une lumière sur la face de la porte à l'extérieur, et tira sur un petit cordon qui alluma la lampe d'un rouge sang qui donnait une ambiance inquiétante à la salle. Mais c'était une ambiance qu'il affectionnait particulièrement. Il se mit à la tâche sans plus tarder, et sortit de la petite bicoque au bout d'une bonne heure, paya son dus et sortit sur la pas de la porte. Il pleuvait à verses. Il courut jusqu'à son petit tas de ferraille et s'installa sur le siège conducteur, plaçant sa pochette pleines de photos couchées sur du papier glacée, dans la boite à gants, et mit le moteur en route.

Etant dans une rue à sens unique, il devait faire tout un détour pour pouvoir faire demi-tour et rentrer chez lui. Chemin qui l'emmerdait et le faisait passer non loin de Wynwood par la même occasion. Les passants se faisaient rare, et de grosses flaques d'eau demeuraient à la base des trottoirs. Les voitures passaient, et des éclaboussures arrosaient le trottoir. Puis, alors qu'il roulait consciencieusement sur la chaussée, il vit de dos, une jeune femme. Trempée jusqu'aux os, qui tendait son bras, et le pouce en l'air. Elle faisait du stop. Et il la connaissait. Il ralentit, rétrograda et vint s'arrêter juste à côté de l'auto-stoppeuse, se penchant sur le siège passager pour ouvrir la fenêtre à l'aide de la manivelle. Elle tourna la tête vers lui, et ne semblait pas heureuse de le voir.

Non en effet, difficile de faire du tapin quand on a la tronche d'un chien mouillé, peu de personnes accepteraient, dit-il sur un ton monotone. Et puis tu sais bien, je suis pas du genre à chercher les putes sur les trottoirs, fit-il avec un clin d'oeil.

Il ne bougeait pas, ne prenant pas en compte le mignon "Dégage" qu'elle lui avait craché au visage. Mignon, parce que ça ne paraissait pas du tout crédible à ses yeux. Il alluma les Warning, enclencha le frein à main et se stationna carrément, attendant que la demoiselle ouvre la portière et s'installe.

Oh c'est pas vraiment de la pitié, comme tu dis je suis pas un gars qui en éprouve de la pitié, je trouve ça juste désolant que depuis toute à l'heure aucune voiture ne s'est arrêtée. Il tourna la tête vers elle. Mais après si tu veux, je peux te laisser la, mourir de froid, ou alors te faire racoler par un détraqué sexuel, c'est toi qui vois, dit-il en posant le main sur le levier de vitesse pour enclencher la première. Après tout, je te proposais ça comme ça, puis ça tombait bien j'avais les deux photos que tu m'as demandé, mais je ne voudrais pas salir ta réputation, sur ce bonne chance Soraya. Il insistait sur le bonne chance, avec un regard perçant, attendant sa réaction avant de vraiment démarrer et partir.

Oui, il pouvait partir. Oui, il aurait pu le faire. Il aurait pu même ne pas s'arrêter, mais il espérait au fond de lui qu'elle monte. Parce que oui c'était elle, et pas une personne quelconque.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar



Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ EmptyMar 8 Avr 2014 - 3:13

Mike&Soraya
Pourquoi croit-on que derrière un beau visage se cache obligatoirement une belle âme ?
J’avais passé mon après-midi dans le centre-ville où j’y découvrais les boutiques de Wynwood, les lumières, les habitants ou encore leur façon de voir et vivre les choses et ce malgré la pluie qui ne cessait depuis le matin, un vrai déluge.. C’était totalement différent de Las Vegas sans parler de Puerto Rico. Là-bas, tout était pauvre et tout le monde se battait pour pas grand-chose. Il fallait toujours faire attention à tout, à ce qu’on achetait, à ce que l’on voulait, à ce que l’on espérait alors qu’à Miami, c’était différent. Comme si c’était un monde de riche où tout le monde avait ce qu’il désirait à part peut-être quelques exceptions pour confirmer la règle. Voilà ce à quoi j’avais passé mon temps. Cependant, j’avais une cérémonie d’accueil à préparer. J’allais enfin entrer dans le vif du sujet concernant ma confrérie et j’en étais heureuse. Je me dirigeais vers l’arrêt de bus quand un homme de la compagnie des transports en commun me signalait qu’une grève sauvage venait de débuter. Quoi ? Mais c’est pas vrai ! Je dégainais mon portable pour composer un numéro que je connaissais par cœur, peut-être même un peu trop…


« Nath tu viens me chercher stp, il pleut à mort et y’a grève des bus »

« J’peux pas j’suis à l’entrainement là. »
« Ben tu dis que c’est un cas de force majeur »
« Un cas de force majeur d’aller te rechercher sous la flotte ? J’suis capitaine So’, je peux pas partir comme ça »
« Et je fais quoi moi alors ? »
« Tu te démerdes »
« Sympa, l’esprit de famille c’est pas ton fort à toi »
« T’es assez fourbe pour te trouver un pigeon pour te ramener, fais pas genre t’as juste la flemme. D’habitude t’as pas besoin qu’on te pousse à faire des conneries donc ouais démerde toi, j’suis pas taxi et apprends à conduire par la même occasion. »
« J’ai pas l’âge »
« T’es sportive, cours ça te fera maigrir. » Biiiip

Je regardais l’écran de mon portable, il venait de me raccrocher au nez où je rêvais ?
« Pff Connard. »

Je rangeais mon portable dans ma poche alors que le monsieur travaillant pour cette compagnie de bus me regardait presque avec pitié.

« Je crois que vous êtes bonnes à utiliser vos gambettes, vous allez être malade si vous faites le chemin sous la pluie »
« Et quoi, vous voulez m’emmener peut-être ? » rétorquais-je agressivement
« Ah ben non hein ! Je ne peux pas »
« Ben alors ! Ne me découragez pas avant de partir, c’est bon ! »

Je prenais mon courage à deux mains et commençais à marcher le long du trottoir en direction de Wynwood. En fait, je ne connaissais même pas le chemin à pied. J’étais nouvelle dans cette ville et j’étais même pas certaine que la route que j’empruntais allait me mener tout droit vers ma confrérie. La pluie continuait à s’abattre et j’étais de plus en plus trempée, les cheveux dégoulinant sur mon visage. A chaque fois qu’une voiture passait à côté de moi, je m’écartais. Elles ne faisaient jamais attention à l’eau qu’elle envoyait aux piétons en roulant si rapidement. Ca m’énervait en plus de me tremper et congeler encore plus. En fait j’avais pas trop le choix, je devais, comme me l’avais si gentiment conseiller mon cousin, « trouver un pigeon » pour me ramener, sauf qu’avec une dégaine aussi trempée que la mienne, ça serait beaucoup moins efficace. Je tendais le bras vers la route qui commençait doucement à s’assombrir au fur et à mesure que les minutes défilaient, le pouce vers le ciel, je commençais l’auto-stop. Toutes les voitures qui passaient, ne faisaient que m’envoyer un peu plus d’eau à chaque fois. Un véhicule se décida enfin à se stopper, mais en découvrant le visage du conducteur, je levais les yeux au ciel.

« Dégage Mike, j’suis pas en train de faire le tapin, dommage pour toi, mais tu peux tracer ta route. »

Voyant que la voiture ne bougeait pas d’un mètre je croisais les bras contre ma blouse totalement trempée et repris :

« Oh mon dieu ! Un gars comme toi aurait de la pitié pour une fille comme moi ? »

Tenue de Soraya

©clever love.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty
MessageSujet: Re: Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥   Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥ Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Il a le charme du diable, elle a la beauté des anges > Mike ♥
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Wynwood University :: Corbeille :: ARCHIVES AVANT 2023 :: Rps à archiver :: Rps terminés-
Sauter vers: