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 Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel]

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MessageSujet: Re: Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel]   Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel] EmptySam 12 Avr 2014 - 23:36


Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Ft Isobel <3

Je venais de servir la boisson à la jeune femme et nous entamions donc notre discussion. Je n'avais pas relevé son commentaire concernant les portables. Je ne pouvais me passer moi non plus de ce média, et il faut dire que sans lui je n'aurais eu aucune nouvelle de Nina. Ceci étant, si je voulais vraiment de ses nouvelles, libre à moi d'y aller plutôt que de n'être qu'un fantôme dans sa vie. On ne peut pas dire que j'ai été très présent, cela ne m'étonne même pas au final qu'à présent, je ne sois qu'un vulgaire inconnu. Enfin le mot est un peu fort, je sais qu'elle n'est pas comme ça, mais je n'ai aucune légitimité dans sa vie, je ne suis pas une figure d'autorité et elle est encore moins dupe sur mes erreurs du passé. Je ne suis qu'un porte monnaie coureur de jupon qui trompait sa mère, mais ça, c'était avant. Bien décidé à prouver à mes enfants que j'étais un autre homme, j'écoutais la dame à la longue chevelure brune prendre la parole, je dois avouer que j'avais avaler mon cappuccino de travers sur la fin, manquant de m'étouffer pour le coup.

« Même ça je ne le savais pas. Je savais qu’il avait une copine, qu’il vivait avec, mais je ne savais rien d’autre. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Sauf s’il s ‘agit de la demoiselle que j’ai vue en cours ce matin, près de lui. C’est une brunette aux longs cheveux, non ? Si oui, elle est ravissante et elle a l’air plus sérieuse que lui… Comme quoi les chiens peuvent faire des chats… »

Je toussais un coup, il faut dire que j'étais surpris à moitié par ce qu'elle venait de dire. Les réputations ont la vie dures dis donc. Il faut dire qu'à l'époque, j'étais vraiment un Pi Sigma, un VRAI. J'étais populaire, beau, intelligent, ça n'a pas changé ceci étant, mais j'étais encore plus bête que présentement, j'étais imbu de ma personne, frimeur, flambeur, bref un tableau peu reluisant, Isobel en sait long puisqu'elle m'a connu à l'époque. La regardant elle prit la parole pour s'excuser.

« Excuse-moi. C’est sorti tout seul, mais ça me rend dingue parce que j’ai rien vu venir, j’ai l’impression que dans cette salle, je me suis faite passée pour la femme qui s’en fiche complètement de la vie de son fils »

Je reprenais une gorgée de ma boisson puis ajoutais d'un ton calme et serein.

"Oui, ma petite est une bien une brunette aux cheveux longs, la peau légèrement colorée. Ne t'excuse pas pour ce que tu as dit, tu n'as pas totalement tort tu sais, enfin, j'ose espérer que j'ai changé à présent, tout du moins, je fais ce qu'il faut pour ça. Concernant ta vision de toi par rapport aux autres profs. Ne sois pas trop dure avec toi même, une mère qui s'en ficherait de son fils n'aurait pas réagit comme tu l'as fait. Tu as été prise au dépourvu, sur apparemment un point sensible et tu as sorti les crocs tout de suite. Tu as bien réagi, et on sait tous à présent que même si tu ne sais pas tous les petits secrets de ton fils, tu te soucies beaucoup de lui. Tu n'as pas à douté de ça."

Je n'étais pas face à la jeune femme, mais légèrement en biais par rapport à elle, sa petite taille contrastait avec la mienne, j'en profitais pour croiser les bras lorsqu'elle partit dans un monologue pour m'expliquer comment était son fils. Croisant les bras, je buvais par moment une gorgée de mon cappuccino, l'écoutant avec attention, cela m'aiderait à comprendre le personnage de Nathan. J'écoutais donc avec attention, surtout que Nina était citée plusieurs fois pendant son discours. Une fois qu'Isobel eut terminé, je la regardais, réfléchissant tranquillement. Cela me permettait de jeter un regard sur ma situation actuelle aussi. J'en profitais donc pour prendre la parole, dans un sens, je ne m'étais jamais confié sur ma situation, et je pense que le premier pas vers l'expiation sera d'abord d'accepter ma nouvelle situation et mon nouveau statut de père célibataire.

"Effectivement, je ne pense pas que Nina serait avec lui si il était comme ça, c'est une bonne petite. Fougueuse, pleine d'énergie, avec du caractère et de la confiance en elle, elle tient ça de mère. Mais c'est une fille sensible, sur qui on peut s'appuyer et compter, je pense que Nathan le sait, et j'ai ouï dire que leur relation durait, c'est que Nathan n'est pas un monstre Isobel, c'est un enfant, dans toute sa splendeur."

Lui offrant un sourire je reprenais sur ce même ton calme et posé.

"Tu es mère toi aussi, et tu sais que les gamins sont ingrats par nature. Ici Nathan est surtout un garçon qui te fait payer ton absence, mais un jour, il comprendra. Il a surtout du mal je pense avec la relation que son père a eut et dont ... Jewel si j'ai bien retenu découle. Tu n'es pas sans savoir qu'on ne remplace pas un père, au même tarif qu'on ne remplacera jamais une mère. Tu n'as pas à t'en vouloir Isobel, tu as fait ce que tu pensais être le mieux pour ton fils, et tu lui as offert une situation et un cadre de vie stable, c'est Chris qui a fait voler ce cadre en éclat. C'est différent."

Je connaissais plutôt bien le Pi Sigma en question puisque nous étions dans la même confrérie, mais je ne m'attardais pas sur mon ancien collègue de confrérie.

"Tu sais, je ne suis pas un exemple, pour être honnête avec toi, Nina n'est pas ma véritable fille, génétiquement parlant j'entends. Je n'ai pas été un bon époux Isobel, j'étais toujours absent, toujours au boulot, je n'ai pas été fidèle à ma femme non plus, et aujourd'hui j'en paye le prix. Le père de sang de Nina était présent dans la salle, Monsieur Swensson. C'est aussi son parrain, accessoirement. Cependant, je considère et j'ai toujours considéré Nina comme ma fille. Elle le sera jusqu'à mon dernier souffle, et ce n'est pas ça qui changera quoique ce soit. Pourquoi je te dis ça ? Parce qu'on fait tous des erreurs Isobel. Je n'ai pas été un bon père ni même un bon mari, mais je m'offre une seconde chance, Anna me l'offre depuis notre divorce, et je pense que Nathan en temps voulu, t'en offrira une. Pour le moment, il est blessé, il est perdu et subit une pression énorme, tout s'accumule et sa tolérance a explosé. Il est du genre à extériorisé comme ça, et c'est clair qu'on ne peut pas demander à nina d'endosser ton rôle. Tu vas devoir t'armer de patience malheureusement. Je suis certain que c'est un bon gamin, pour le moment il est un peu sur la défensive et en veut à la terre entière, mais il y a un moment où il va se ressaisir, il est entouré, c'est le principal. Nina est la pierre principale qui va nous permettre de soutenir ton fils, mais te concernant, que ce soit pour ton divorce ou ses crises, tu vas devoir prendre sur toi Isobel, comme moi je prends avec Nina et Aryan, et je peux te dire qu'ils ne sont pas tendres ces deux la ... Laisse lui aussi un peu de temps, sans pour autant disparaître, de toute façon, c'est ton choix, il a quoi, 19 ans maintenant ? C'est aussi un grand garçon capable de comprendre que sa mère a aussi son bonheur à préserver. Il est apte à comprendre qu'avant d'être une mère, tu es aussi une femme."

Je m'arrêtais, prenant une gorgée de mon cappuccino que je terminais du coup, le jetant dans la poubelle je terminais ma tirade sur un ton doux.

"En tout cas, quand je vois ta réaction, une chose est sûre, tu aimes ton fils Isobel, et je suis sur qu'il le sait quelque part au fond de lui."

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MessageSujet: Re: Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel]   Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel] EmptyVen 4 Avr 2014 - 15:27


*Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps*

Petite citation ici. petite citation ici petite citation ici


La réunion avait été particulièrement compliquée pour Isobel. C’était certes, sa première réunion entre professeurs, mais elle était loin de s’imagine qu’une grande partie de cette rencontre allait être consacrée à son fils. Elle venait au moins de se prendre une claque à chaque fois que ses collègues donnaient leur avis. Au moins, plusieurs d’entre eux était contre le contrat disciplinaire, mais ça n’empêchait pas que Nathan était un cas à problèmes. Elle ne savait même pas si elle devait en parler à Chris ou pas, de toute façon, qu’allait-il faire ? Lui crier dessus et vu l’entente entre eux depuis cette histoire avec Jewel, il valait mieux éviter. Isobel décida donc de garder ça pour elle et encore une fois, de protéger l’adolescent. Pourtant, Nathan ne lui rendait pas, elle savait qu’il n’avait pas les meilleurs résultats scolaires, qu’il n’aimait pas l’école et en plus de ça qu’il ne s’intéressait pas plus que ça à son avenir, mais elle ne s’attendait quand même pas à ça. Heureusement, Gautier avait été là pour l’aider un peu à faire comprendre le comportement de Nathan. Il est clair que ça ne justifie pas ses actes, mais ils étaient quand même les mieux placés pour savoir comment Nathan allait réagir face à ça. Iso était persuadée que Nath marchait à l’influence et donc que si Sasha ou encore Nina lui parlait, qu’il serait peut-être plus apte à écouter et à entendre les conseils de l’un et l’autre.

Peter Palmer voulait lui aussi avoir une discussion avec Nathan et Isobel, malgré sa reconnaissance, n’était pas certaine que ce soit une très bonne idée. Elle avait justement dit que son fils ne marchait pas à l’autorité, voir ne la respectait pas et ici, Peter était figure de haute autorité à la même échelle qu’Eden, sauf qu’à contrario, Eden il le connaissait depuis longtemps. Elle devait elle aussi avoir une discussion avec le jeune homme. Elle venait de s’afficher et probablement même de se faire passer pour la mère au courant de rien concernant son propre fils. En fait, Isobel regrettait amèrement cette réunion et même si finalement, la discussion était revenue sur les filles enceintes trop tôt. Cependant, pour le reste de cette entrevue, la jeune femme avait laissé son esprit divagué, repensant à tout ce qu’elle avait entendu jusque maintenant. Quand Eden annonça la fin de la réunion, Iso se leva de son siège et quitta la pièce. La première chose qu’elle fit, était d’envoyer un texto à Nathan, pour l’informer qu’ils allaient devoir parler de tout ça. Comme d’habitude, elle restait calme et zen, alors que lui gardait son arrogance poignante. Elle avança dans le couloir, jusqu’à croiser le directeur adjoint près de la machine à café. Il lui avait demandé pour discuter, mais elle ne s’imaginait pas qu’elle allait devoir encore affronter ça aujourd’hui. Voyant que l’homme la regardait, elle comprit qu’il avait bien parlé d’une discussion directement après le conseil des professeurs. Il enclencha la machine à café et lui offrait un sourire. Dépitée, elle lui rendait un sourire totalement faux et à peine visible.

- « Bonjour Isobel, ça faisait longtemps. Une boisson peut être ? Histoire de décompresser de l'attaque que tu as subi à peine arrivée. »
- « Merci »

Elle passa une main dans ses cheveux et s’adossa contre le mur. Elle croisa ses bras, cherchant un moyen x ou y pour se détendre. Son regard se posa d’abord sur les autres profs quittant la salle, puis le laissa vagabonder dans le vide jusqu’à ce que son portable émit un signal : elle avait reçu un texto. La réponse de Nathan quand elle lui demanda d’en dire plus sur ce qu’elle devait lui annoncer en plus l’énervait un peu plus

« Punaise, ces jeunes ils ne savent pas faire sans portable. On dirait que c’est leur seul moyen de communication, c’est dingue ça »

Peter lui donna la boisson chaude et enchaina :

" Je suppose qu'il faudrait bien plus qu'un cappuccino pour nous raconter nos petites vies et ce que nous avons fait pour en arriver à nous retrouver ici, ensemble, dans cette école. Du coup je te propose qu'on entre directement dans le vif du sujet. Tu as du remarquer la première anecdote de la journée. Ton fils sort avec ma fille. Je n'aurais jamais cru ça à l'époque ou nous faisions ensembles nos missions pour les events de l'école."

Il était vrai qu’elle avait dû faire une mission ou deux avec lui et il était vrai aussi qu’il avait changé. Elle était loin de s’imaginer que son fils allait être avec la fille de Peter Palmer, d’ailleurs elle n’aurait jamais imaginé qu’un Pi Sigma comme il l’avait été aurait une vie de famille normale, voir peut-être plus normale que la sienne à elle.

« Même ça je ne le savais pas. Je savais qu’il avait une copine, qu’il vivait avec, mais je ne savais rien d’autre. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Sauf s’il s ‘agit de la demoiselle que j’ai vue en cours ce matin, près de lui. C’est une brunette aux longs cheveux, non ? Si oui, elle est ravissante et elle a l’air plus sérieuse que lui… Comme quoi les chiens peuvent faire des chats… »

Isobel venait de se rendre compte de ce qu’elle venait de lâcher, pour le coup elle n’avait pas réfléchi avant de parler. Elle regardait le directeur adjoint et reprit avec un air désolé :

« Excuse-moi. C’est sorti tout seul, mais ça me rend dingue parce que j’ai rien vu venir, j’ai l’impression que dans cette salle, je me suis faite passée pour la femme qui s’en fiche complètement de la vie de son fils »

"Parle moi de ton fils Isobel, comment est-il ? Je l'imagine fougueux, plein d'énergie, populaire mais aussi sensible et refusant l'autorité de ce que j'ai cru comprendre. Mais je préfère te demander, quoi de mieux que l'avis de sa mère."

Isobel mis plusieurs minutes à se demander ce qu’elle pouvait dire à propos de Nathan.

- « Sincèrement, je ne sais même pas. En fait je suis tombée enceinte de lui quand j’étais à l’université et j’allais être acceptée à Harvard. J’avais le choix entre Harvard ou lui et Chris allait lui aussi intégrer une université d’architecture. J’étais et je suis toujours contre l’avortement, puis j’ai choisi de quand même suivre mes études de droits là-bas après l’accouchement. Sauf que c’est pas un endroit pour un bébé, donc je l’ai laissé à Miami avec une nounou, elle s’en occupait bien, vraiment. Et on revenait les week-end pour s’en occuper aussi. Ca a duré 5 ans, puis je suis revenue à Miami pour travailler au barreau, mais je devais faire mes preuves donc je lui consacrais quoi ? Une heure ou deux par jour avant de me remettre à mon travail. Je voulais qu’il ne manque de rien, donc j’ai travaillé dur pour ça et aujourd’hui, je me suis totalement plantée. Il me reproche mon manque d’intérêt à son égard, sauf qu’il ne me parle de rien et on ne le voit presque plus. Il y a quelque mois, son père m’a avoué que depuis 14 ans il menait une double vie et qu’il avait une fille avec une autre. Une fille de 14 ans. Il a été assez stupide pour s’imaginer qu’en organisant un diner tout beau tout mignon avec Nathan et Jewel, qu’il allait bien le prendre et depuis c’est un peu la guerre entre eux. D’autant plus que cette gamine, suite à ça, à vécu plusieurs mois chez nous alors que j’arrive à peine à la regarder, pourtant elle n’y est pour rien. Nathan a un caractère franc et très irrespectueux, voir même explosif. Il peut être très dur, je crois qu’il tient ça de Chris. Je pense qu’il a beaucoup de choses à évacuer, mais qu’il a un égo tellement important qu’il ne le fera pas ou alors avec Nina, peut-être. Des fois j’ai l’impression que cette gamine peut l’aider à arrêter ses conneries et à lui donner goût à l’avenir, mais on ne peut pas lui demander une chose pareil je crois. J’imagine qu’elle sait ce qu’elle veut dans la vie, elle. Alors que Nathan a peur de grandir. C’est pas un garçon méchant, il a un bon fond, même si ça ne se voit pas. J’ai l’impression que c’est lointain le temps où il était gentil et calme. J’aimerais vraiment l’aider, sauf que c’est conflictuel tout le temps. Il s’énerve pour un rien, il est arrogant avec tout le monde. En fait je pense qu’il en veut au monde entier et c’est rien comparé à ce qu’il va encore devoir subir. J’ai voulu qu’il passe à la maison pour lui parler du divorce que j’envisageais, il a pris ça comme un moyen pour attirer son attention. Comment on peut en arriver au point de penser que sa mère invente un divorce pour avoir l’attention de son fils, c’est monstrueux, non ? Voilà, tout ça c’est Nathan. En fait j’ai l’impression que je ne le connais même plus, il nous écarte beaucoup de sa vie… Mais je me dis que Nina n’est pas assez stupide pour rester avec lui s’il était vraiment tout ça ? Si ? »


©BlackSun
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MessageSujet: Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel]   Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps [PV Isobel] EmptyMer 2 Avr 2014 - 12:19


Il paraît que les femmes se bonifient avec le temps

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
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La réunion venait de prendre fin, j'avais l'habitude de ce genre d'ambiance mais je dois avouer que c'était tout de même une première pour moi. D'ordinaire je gère des clients, de potentiels investisseurs, des sponsors, la c'est un tout autre public mais le challenge est tout aussi plaisant. En revanche revoir Anna m'a fait une petite piqure bien plus douloureuse que je ne le pensais. Puis je ne suis pas dupe quand à sa relation avec Gustaf. Je n'étais donc pas l'homme le plus souriant du monde en ce moment mais relativisons, je l'ai cherché, j'ai joué et j'ai perdu, à moi d'accepter la situation maintenant et d'y faire face. En revanche, une petite surprise vint embellir cette journée. Je ne m'attendais pas à revoir une vieille connaissance ici, et à l'entente de son nom de famille, son fils fréquente ma petite perle. Petit connard ... Bref je m'égare, revoir Isobel était fort plaisant, nous n'étions pas spécialement proches quand nous étions adolescents, mais nous nous entendions bien, c'était une Alpha, moi le chef des Pi Sigma, et nous avions même fait une mission ensemble. C'était une fille discrète mais jolie, et il faut dire que le temps a bien fait les choses. A présent, c'est une femme resplendissante que j'ai en face de moi.

Comme quoi le hasard de la vie fait parfois bien les choses. Naturellement, je n'avais aucune arrière pensée la concernant, c'était une femme de toute beauté, c'est vrai, mais ça s'arrête la. Je savourais plutôt l'idée de retrouver une vielle camarade. Tout cela ne nous rajeuni pas en tout cas. J'avais demandé à lui parler d'ailleurs, pas uniquement pour parler de notre jeunesse ou ressasser de vieux souvenirs, non, je voulais lui parler de Nathan. Dans un sens Isobel n'a pas été gâté, à peine arrivée dans la pièce qu'on l'attaquait déjà avec son petit. Je proposais tout naturellement mon aide, y mettant plus de coeur à l'ouvrage que je ne voulais le croire moi même. Il faut dire que ce gamin me fait penser à moi dans ma jeunesse, si on omet que j'avais d'excellents résultats scolaires. Niveau comportement, j'étais au moins aussi déplorable que lui. Puis je me sens proche de ce genre de gosse, jeune, fougueux, refusant l'autorité, aimant sa liberté. Maintenant je peux poser une vision plus réaliste des choses, d'où l'envie de l'aider et pour cela, j'avais besoin de sa mère. Arrivée devant la machine à café, je me prenais un cappuccino et voyant Isobel me rejoindre je lui faisais un sourire.

"Bonjour Isobel, ça faisait longtemps. Une boisson peut être ? Histoire de décompresser de l'attaque que tu as subi à peine arrivée."

J’insérai une pièce directement dans la machine, c'était moi qui invitait et lui offrait un sourire compatissant. La pilule devait être rude à avaler pour elle. Tout en prenant une gorgée de ma boisson j’enchaînais sur un ton calme.

" Je suppose qu'il faudrait bien plus qu'un cappuccino pour nous raconter nos petites vies et ce que nous avons fait pour en arriver à nous retrouver ici, ensemble, dans cette école. Du coup je te propose qu'on entre directement dans le vif du sujet. Tu as du remarquer la première anecdote de la journée. Ton fils sort avec ma fille. Je n'aurais jamais cru ça à l'époque ou nous faisions ensembles nos missions pour les events de l'école."

Je laissais un petit rire m'échapper, je souriais à ce vieux souvenir. Reprenant une gorgée de mon cappuccino je plongeais mes yeux dans ceux d'Isobel.

"Parle moi de ton fils Isobel, comment est-il ? Je l'imagine fougueux, plein d'énergie, populaire mais aussi sensible et refusant l'autorité de ce que j'ai cru comprendre. Mais je préfère te demander, quoi de mieux que l'avis de sa mère."

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