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 I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]

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MessageSujet: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 21:26

Luke Mc Fenry




Id Card

ÂGE : 41 ans
DATE DE NAISSANCE : 12 Octobre
LIEU DE NAISSANCE : Nevada.
CLASSE: Professeur de dessin
3 CONFRERIES AU CHOIX : Trop vieux pour ça o/
RICHE OU BOURSE D'ETUDE :.
AVATAR: Hugh Jackman.
SCÉNARIO OU PI ? PI

Forum's buisness

CODE : la barbe-à-papa danse la macarena sur un pont.
SECRET ENVOYE ? : ✔️ | (à remplir par un administrateur) écrire.
SOUHAITEZ-VOUS UN PARRAIN / MARRAINE : Nop

Code:
→ Hugh Jackman [color=red]ϟ[/color] Luke Mc Fenry



My physical is mine


Luke Mc Fenry est connu et il est donc possible que vous ayez une plutôt bonne représentation de son physique en tête. Il n'est pas l'un de ses artistes sans visages dont on ne connait que l'oeuvre ou le nom. Il est bien foutu et les éditeurs de magasines pour femmes ne l'oublient pas quand il s'agit de faire un « Spécial Culture, allons toutes au musée avec Luke Mc Fenry ». Il dégage cette aura de jeune père sexy qui s'assume. Son visage presque carré vous laisse entrevoir qu'il sait prendre un air autoritaire quand il le faut. Il a des yeux bruns qui s'accordent à une barbe de quelques jours permanente. Il ne la rase presque jamais. Il trouve que ça lui confère plus de prestance, de maturité. Et puis, ça va avec ses cheveux qui sont presque toujours en bataille. Sauf quand il les coupe très court pour avoir la paix. A cause de son âge, son visage commence à se rider. Il a des rides de rire, autour des yeux et des lèvres mais aussi quelques unes d'angoisse et de frustration sur son front. Il ne s'en formalise pas. Quelque part, il trouve ça poétique qu'on puisse lire son passé sur son visage.

Au niveau de son corps, on peut clairement dire qu'il l'entretient. Il est grand et musclé, il le sait, il fait du sport pour que ça ne se perde pas. Il aime se dire que sa largeur d'épaule le rend rassurant. Il se targue de vouloir protéger ce qui lui appartient, il faut bien que le physique suive. Du coup, il fait tout pour donner l'impression qu'il pourrait défoncer à peu prés tout. Ce qui est sans compter sur le fait que c'est un pacifique. Et que c'est globalement que de la gonflette, mais chut.

Niveau fringues, c'est tout et n'importe quoi. Il porte généralement un jeans et un T-shirt ou une chemise parce qu'il déteste se prendre la tête avec ça. Néanmoins quand il donne cours – tout comme quand il donne une conférence – il fait un minimum d'effort pour être présentable allant, quelques fois, jusqu'à porter un costume. Il a beau être un artiste, il prend son nouveau travail de professeur très au sérieux. Il n'a pas de problème pour se tacher par contre, puisqu'il a au moins autant d'argent que n'importe quel élève et qu'il s'en fout des fringues.


Ideas in my head


S'il y a une chose qu'il est absolument impossible de ne pas savoir à propos de Luke, c'est bien celle-ci : il est possessif. S'en est presque maladif. On ne touche pas à ce qui lui appartient.Y a même pas de « sinon... », on y touche pas, c'est tout. Il peut s'emporter à la moindre micro-menace. Ce sont, il est important de le souligner, les seuls moments dans lesquels il peut s'énerver. Il ne s'en rend pas tout à fait compte mais cette possessivité exacerbée le pousse à considérer les gens à qui il tient comme des objets. Des objets qui sont à lui et qu'on a juste le droit de toucher avec les yeux, et encore. Comme dans les musées. Tiens, d'ailleurs voilà ce qu'il ferait s'il en avait le droit : il enfermerait les gens qui lui appartiennent dans une prison dorée ou sous une cloche de verre protectrice. Ce trait, peut-être qu'il l'a toujours eu, il ne s'en rappelle pas trop. Ce qui est certain, néanmoins, c'est qu'il a été exacerbé par le kidnapping de sa fille. C'est la plus grosse insulte qu'on lui aie jamais faite. Il ne l'a toujours pas avalée. Il hait cet homme de toute son âme. Et, à défaut de pouvoir desservir sa haine sur le concerné, il la transpose à quiconque s'approche trop près de ce qui lui appartient.

Il en découle bien sûr, une jalousie monstre. T'étais où hier soir ? Avec qui ? Pourquoi tu me l'as pas dis ? Tu me cache un truc en fait ? Et c'est qui « Bidule » que tu viens d'ajouter sur FaceBook ? Ha bah oui, c'est que ce qui est à lui, il ne le partage pas non plus. Et ne venez pas lui parler de « prêt ». On pourrait dire qu'il a de légers manques de confiances envers les gens. Il est persuadé que s'il ne surveille pas tout, tout le temps, on va lui faire un enfant dans le dos. Parce que la psychanalyse qu'il suit depuis qu'on a retrouvé Vicky lui a révélé ce défaut, il y travaille. Il arrive même de mieux en mieux à prendre sur lui et à ne pas laisser trop transparaître sa jalousie. Surtout que, être jaloux, il déteste ça. Il trouve que ça lui donne des airs de dépendants. Or, lui, c'est un homme, il ne dépend de personne. En fait, sa jalousie serait plutôt due à de l'égoïsme mais ça, il n'est pas encore prés à l'admettre.
Bon. Donc, il est jaloux. Pourquoi pratique t-il la polygamie alors ? Hé bien, parce que comme je viens de le dire : c'est un égoïste. Lui, il a le droit d'aller voir ailleurs mais vous, non. Et comme il est bisexuel, toutes les personnes que vous croisez sont des proies potentielles pour lui. Pour autant, ce n'est pas vraiment un connard. S'il va voir ailleurs, il sera un minimum discret. Peut-être que vous le saurez, que vous le devinerez. Parce qu'il portera un parfum qui vous est inconnu, parce qu'il répondra à des textos sans vous laisser lire par dessus son épaule, parce qu'il ne rentrera pas tous les soirs à la maison. Mais il ne vous le dira pas à moins que vous le lui demandiez. Parce que, malgré tout, il vous respecte et il vous aime. Il vous aime à la folie parce que vous êtes à lui. Mais il n'aime pas que vous. Ou peut-être que si ? Peut-être que les autres ne servent qu'à lui faire croire qu'il ne vous appartiens pas, parce que ça lui ferait peur d'appartenir à quelqu'un ?

Luke a la phobie de l'enfermement, de l'engagement. C'est sûrement lié à son âme d'artiste. Il est libre. On ne lui impose rien. Pas ses fréquentations, pas son style vestimentaire, pas son rythme de vie. Rien, vous dis-je ! On ne le fera jamais entrer dans une case. Oui c'est un père, oui c'est un professeur mais ça ne l'empêche pas de fumer de l'herbe, à l'occasion. Ça ne l'empêche pas d'avoir une multitude d'aventures et de vivre comme un adolescent attardé, persuadé que le soleil pourrait ne pas se lever demain. Un brin « je m'en foutiste », il fait ce qui lui chante. Il est rare qu'il demande la permission pour quelque chose et il est encore plus rare qu'il craigne les conséquences de ses actes. C'est parce qu'il a confiance en lui et qu'il sait qu'il est un homme bon. Du coup, s'il fait quelque chose c'est que c'était la bonne chose à faire. Oui, c'est légèrement condescendant. Cette assurance a eu le don de lui attirer des ennemis, au fil des années, d'ailleurs.

En fait, c'est un homme qui a beaucoup d'amour à donner. Il ne sait juste pas comment si prendre. Il ne comprend pas vraiment que ça puisse vous faire mal qu'il ne vous appartienne pas. Il est bourru, il ne trouve pas facilement les gestes à faire et les mots à dire pour vous communiquer la tendresse qu'il éprouve pour vous quand vous êtes quelqu'un de spécial et d'important. Pour autant, « par défaut », il apprécie tout le monde. C'est alors un homme heureux, léger, drôle. Il est incroyablement sociable et se sent à l'aise avec tout le monde. Il ne traite pas différemment ses élèves d'autres adultes. Il les respecte tant qu'ils le respectent et n'hésite pas à rire avec eux, à partager des anecdotes. Il lui arrive même souvent d'être « incorrect » en racontant sa partie de jambe en l'air de la veille, juste pour amuser la galerie. Et s'il peut faire rougir une demoiselle ou l'autre au passage, c'est toujours ça de pris.

C'est aussi un homme sur lequel vous pouvez compter. Parce qu'il n'est pas du tout objectif quand il choisit un camp, il le choisit avec le coeur et pas avec la tête. Et une fois qu'il a choisit, il s'y tient, qu'importe le nombre de fois où vous lui prouverez qu'il a tord. C'est pourquoi il pourrait être amené à défendre avec virulence et conviction un élève qui aurait réellement commis une infraction grave, pour peu qu'il se sente lié à cet élève, qu'il le pense bon dans le fond malgré les conneries monumentales qu'il pourrait avoir faites.


Story of my life


Prologue
Ha, Luke, Luke, Luke. Ce nom est presque trop usé à force d'avoir été crié dans tous les sens, pour toutes les raisons imaginables. D'énervement, de haine, de surprise, de désapprobation, de rire, de joie, de jouissance. Son nom, il l'a entendu à toutes les sauces. Il faut dire qu'il laisse rarement les gens indifférents. Depuis son enfance, Luke a toujours été un tourbillon qui ne tenait pas en place, faisait tout et n'importe quoi – principalement n'importe quoi – et était impossible à discipliner. Ce n'était pas un mauvais bougre, loin de là. En fait, il avait envie d'user la vie jusqu'à la corde. Ses parents ont longtemps eu peur qu'il ne sache pas quoi faire de sa vie et finisse dans la rue. Leurs craintes étaient fondées parce qu'il ne se posait pas ce genre de questions pratiques qu'ils trouvaient ridicules. « Qu'est-ce que tu vas faire de ta vie ? », ça lui semblait complètement absurde. Ce qui comptait c'était ce qu'il était déjà entrain d'en faire, au temps présent, de sa vie. Dans le présent, qu'est-ce qui est important finalement ? Manger, dormir, rire, trouver quelque chose d'amusant à faire, un tour à jouer, prendre son pied. Quiconque le connaissait était persuadé qu'il resterait à jamais cet homme plein de vie mais fort tête en l'air qu'il était à l'époque. Ils n'avaient pas tout à fait tord. Quoi qu'il en soit, les conneries, il les a toutes faites. Il n'a aucun mal à en parler aujourd'hui, d'ailleurs. Il s'identifie facilement aux jeunes et aime discuter de son passé avec eux.

Mais n'allons pas trop vite. Voici notre Luke Mc Fenry, il a 21 ans. Il vient d'envoyer chier l'université, il n'a pas d'emploi. Il n'a absolument aucune idée de ce qu'il va bien pouvoir foutre de sa vie.

Chapitre 1 : le Magritte américain.
Il était assis sous un arbre, dans le parc, et il pensait. Son coeur était serré, son visage fermé. Il se forçait à respirer régulièrement. Il n'avait pas envie que, de l'extérieur, on puisse dire qu'il n'allait pas bien. Et puis, ce ne serait pas tout à fait vrai. Il n'était pas malheureux, il était juste complètement perdu. L'université, ce n'était pas pour lui. Oui, il avait adoré faire partie d'une fraternité, coucher avec un peu tout ce qui bouge, boire son poids en alcool, ce genre de choses. Mais ce n'était pas suffisant pour l'attacher. Tiens, d'ailleurs, il venait de découvrir son attirance pour les garçons. Comment ? En couchant avec le président de la fraternité. Un rire s'échappa de sa gorge alors qui se repassait le film dans sa tête. Il pencha la tête en arrière, son crâne entra en contact avec l'écorce de l'arbre. Il leva alors les yeux en l'air. Le soleil jouait dans les feuilles jaunies par l'automne. Il sourit. Ça lui donnait envie de dessiner. Les jeux de lumière, c'est ce dans quoi il excellait. Depuis toujours, il dessinait. Les épisodes importants de sa vie, ses amant(e)s, des natures mortes, des paysages impressionnistes. Ce qui le branchait le plus, c'était les contrastes entre le jour et la nuit. Il voulait les faire cohabiter sur la même toile, devenir le Magritte américain. Dans son appartement d'étudiant il avait des toiles et des dessins jusqu'au plafond mais il n'osait pas les montrer. Il avait peur qu'on le prenne de haut, qu'on lui dise ses 4 vérités et l'endroit où il pouvait carrer son « talent ».

Fatigué de réfléchir au futur – une activité à laquelle il ne se pliait presque jamais – il ferma les yeux, abandonnant le paysage magnifique qui s'offrait à lui. Les minutes commencèrent alors à s'engrainer sans qu'il ne bouge, profitant du bonheur simple de sentir le soleil dorer sa peau. Jusqu'à ce que...

- Reste pas comme ça, on dirait que t'es mort, ça fait glauque.

Il commença par froncer les sourcils, sans ouvrir les yeux. C'était une voix de femme qu'il avait entendu. Une belle voix, légère. Il se livra à un de ses exercices préféré : imaginer la personne derrière cette voix. Il imaginait une jeune femme brune, fine, élégante, peu maquillée, aux traits autoritaires mais tendres. Une fille de bonne famille. Quand il ouvrit les yeux, il fut désarçonné. Son sang ne fit qu'un tour. Il avait raison sur toute la ligne mais il y avait une chose qu'il n'avait pas devinée, cette chose même qui le laissait à présent sans voix : la puissance du regard de la jeune femme. Il ouvrit la bouche, la referma, regarda ailleurs. Il y avait l’entièreté de l'univers dans ces yeux. A partir de cet instant, il sut qu'il passerait le reste de sa vie à essayer de capter cette intensité pour la transposer en dessins au crayon, en peintures à l'huile, en acryliques, en aquarelles, au fusain, même.

Reprenant le contrôle sur son corps, il durcit son regard et sa voix pour lui répondre :

- Ouais, bah, je reste comme ça si j'en ai envie. Putain.

Une ombre passa furtivement dans les yeux de la jeune femme. L'avait-il blessée ? Dieu, faites qu'il ne l'avait pas blessée ! Heureusement, la seconde d'après, elle souriait à nouveau et s’asseyait à côté de lui, lui imposant sa présence. Il ne la repoussa pas.

- Moi c'est Charlotte. Et toi Luke c'est ça ? T'es chez les Alpha Delta Phi.

Charlotte, charlotte, charlotte. Ce nom là aussi, il allait finir par être usé. Charlotte. Char-lo-tte. Il lui sourit, pas étonné qu'elle le connaisse de réputation. Oui, il était chez les ADP. Manus multae cor unum. Il lui sourit, relevant le menton pour faire le fier.

- Hé oui, c'est bien moi. Je marche dans les pas de Roosevelt, je suis le prochain président des états-unis !

Etrangement ce fut assez pour la faire rire.

- Idiot.

Oui, idiot, il était complètement idiot. Ils restèrent à parler dans ce parc pendant des heures. Cet arbre devint LEUR arbre. Il lui confia toute sa vie, elle fit de même.

Charlotte était bel et bien une jeune fille de bonne famille. Mais si elle était là, sur ce campus, c'était parce qu'elle voulait voler de ses propres ailes. Quand Luke la regardait il ne voyait pas ses défauts. Elle était parfaite, elle n'avait que des qualités. Elle était belle, elle sentait bon, elle avait le plus beau rire de la terre. Elle avait envie de gouter à son mode de vie à lui, elle avait envie de goûter à la liberté. Il la fit entrer dans son monde, partagea avec elle tout ce qu'il avait, se donnant en entier. Son être, ses possessions, son histoire. En échange, elle lui donna un avenir. Ils emménagèrent ensembles. Elle lui donnait des ailes. Elle le poussa à montrer ses dessins. Sa bonne humeur constante était communicative. Rapidement, autour d'eux, Luke-et-Charlotte devint une sorte de monstre à deux tête. Impossible de parler à l'un sans parler à l'autre. On ne disait plus « Tu penseras à inviter Luke ? », on disait : « Tu penseras à inviter Luke-et-Charlotte ? ». Plus « Je mange avec Charlotte ce midi ! » mais « Je mange avec Luke-et-Charlotte ce midi ! ».

Le couple était tellement emblématique que si Luke était fidèle c'était parce que toutes les filles ou garçons qu'il approchait le traitaient comme s'il était intouchable. Lui, ça avait tendance à le faire rager. Elle, elle jubilait. Sa rage à lui retombait quand il voyait son air de jubilation à elle et qu'il se mettait alors à lui courir derrière pour lui « faire passer l'envie de rire, ma cocotte ! ». De toute façon, il aurait tout fait pour lui faire plaisir.

Un matin, comme à son habitude, Luke se leva à 11h30. Il se traina jusque la cuisine, versa son café jusqu'à ce qu'il déborde et qu'il en foute partout puis alla le boire sur la terrasse. Sa vie était devenue quelque chose dont il était fier : grâce à Charlotte, il commençait à être connu, à être exposé. Il touchait pas mal d'argent, assez pour payer le loyer. Le reste leur venait des parents de Charlotte et lui permettait de vivre sa vie comme il l'entendait. Toujours la tête dans le guidon, il traversa l'appartement dans l'autre sens et descendit à la boite au lettres chercher la célèbre revue d'art qu'il lisait tous les jours. Il commença à lire sans faire attention :

Luke Mc Fenry, le Magritte américain.

Vous ne connaissez peut-être pas encore le nom de « Mc Fenry » mais vous allez le connaître, c'est certain. Le jeune homme est exposé aux galeries Hamilton,il est très prometteur. Il joue sur les lumières, sur ce qui est incongru. Il s'amuse à nous surprendre et le résultat est bluffant. Le tracé est...


Et l'article continuait comme ça pendant deux pages. Que des éloges. Luke s'étrangla. Il n'y croyait pas. Il relut l'article trois fois, dix fois, vingt fois, jusqu'à le connaître par coeur. Il avait réussis ! Finalement, reprenant contact avec la réalité, il se mit à courir droit devant lui et débarqua en pyjama dans l'amphithéâtre où Charlotte avait court. Brandissant le papier au dessus de sa tête il hurla :

- JE SUIS CELEBRE ! PUTAIIIN A MOI LA GLOIRE, L'ARGENT ET LES FEMMES !

Ce qu'il était con. Elle se leva précipitamment, lui sauta dans les bras et il disparurent à deux.


Chapitre 2 : Rise & fall.
Peu de temps après naissait un adorable petit bébé qu'ils nommèrent Victory. Ce qui plaisait à Luke dans ce nom, c'était qu'il lui rappelait sa victoire sur le monde. Il avait été ce jeune homme sans avenir, complètement perdu et il était à présent un artiste accompli de plus en plus connu au fil des jours. Il avait gagné, quoi. Ce qu'il ne soupçonnait pas c'était que Charlotte aussi, elle l'avait sa victoire. Mais nous y reviendront. Luke avait 25 ans, il était jeune papa et encore toute sa vie devant lui. Il s'était marié à Charlotte, acceptant ses arguments sur la « stabilité familiale » dont la petite aurait besoin. Ha, oui, si c'était pour la petite alors, il le ferait. En signant le « contrat de mariage », il pensait réellement qu'il arriverait à être fidèle. Sa femme était incroyable. Oui, enfin ça, c'était ce qu'il avait cru jusque là. Parce que, petit à petit, elle se mit à changer. Pire que ça, elle se mit à lui demander de changer. Ça avait commencé par des petites choses « pour Vicky ». Du genre « Ne rentre plus après minuit à la maison. Pour Vicky ». « Ne bois plus. Ne fume plus. Pour Vicky ». Elle finit même par avoir des demandes plus précises « Ne fréquente plus Nathalie, pour Vicky ». Rendu docile par les rires et gloussement de Vicky, son petit ange, il faisait tout ce que Charlotte lui disait. C'est sûrement dès cette époque qu'il commença tout doucement à la haïr. Au fil des jours, elle n'était plus la femme dont il était amoureux. Son nouveau rôle de mère lui faisait oublier la fille libre qu'elle était avant. Il réussissait tant bien que mal à se persuadé que ça ne le dérangeait pas. Mais inconsciemment, il commençait déjà à s'éloigner d'elle. Quand il rentrait à la maison c'était juste parce qu'il savait que Vicky allait lui sauter dans les bras. Il aurait tout sacrifié pour la tenir dans ses bras, cette petite chose gigotante et gloussante.

Il recommença à aller voir ailleurs. Parce qu'il étouffait à la maison. Ce n'était pas qui il était. Oui il aimait Vicky à la folie mais il n'était plus sûr d'aimer Charlotte. Et il était carrément certain de détester le style de vie qu'elle lui imposait. Il se sentait étouffer quand il était dans la même pièce que sa femme. Il méprisait cette façon qu'elle avait d'habiller Victory comme une poupée et de vouloir en faire une parfaite petite fille de société. Il avait envie de la prendre par les épaules, de la secouer et de lui crier « Mais putain, tu te rappelles de l'époque où tu voulais baiser dans le frigo ?! ». Il ne pouvait pas dire ça devant Vicky. Il n'avait pas envie de ne fut-ce qu'élever la voix devant elle, il avait peur qu'elle se mette à fondre en larmes. Alors plutôt que de s'exprimer, il fuyait de plus en plus le domicile familial. Il allait trouver refuge dans les bras de femmes et d'hommes qui ne savaient pas ce que c'était que le mariage et la vie de famille. Il recommença à trainer avec ses anciens amis de chez les Alpha Delta Phi. Il recommença à boire et il recommença à fumer. Que sa femme aille se faire foutre. « J'ai épousé une inconnue » se plaisait-il à raconter à qui voulait l'entendre.

Au niveau professionnel, il était au sommet de sa carrière. On ne parlait plus que de lui, toutes les galeries voulaient l'exposer, on s'arrachait ses originaux, on le harcelait de mails pour passer des commandes. Alors la plupart de ces week-end se passaient comme ça : il s'enfermait dans son atelier avec ses pinceaux, de l'alcool, de la coke et une ou deux putes. C'est dans cette période qu'il vendit un de ses tableaux les plus célèbres aujourd'hui : leur maison. Une peinture apocalyptique traduisant à la perfection sa haine de l'endroit. S'il faisait tout ça c'était pour ne pas devenir complètement fou et rester capable de rentrer au près de sa fille pour être un père digne de ce nom, le reste de la semaine.

Enfin « un père digne de ce nom ». C'est ce qu'il croyait. Comment un père digne de ce nom aurait pu laisser un putain d'enfoiré kidnapper son trésor ?! Le jour où il appris l'enlèvement, il rentrait d'un de ses « week-end ». Pénétrant dans le salon en sifflotant, il s'attendait à se faire sauter dessus d'une seconde à l'autre par sa fille. Tout ce qu'il vit se fut Charlotte assise à côté d'un policier, dans le fauteuil, entrain de lui pleurer dessus. Il se mordit la lèvre de colère. Cette pimbêche était entrain de faire la pauvre malheureuse dans les bras musclé d'un policier pour dieu savait encore quelle raison. Ça l'énerva. Il aurait dû ne rien dire. Malheureusement, il avait toujours quelques restes de cocaïne dans le corps et il s'exprima donc :

- Mais va-y, Charlotte, tu veux pas le sucer en direct pendant que t'y es ?! Qu'est-ce qu'il fout là ?

Le policier le regardait, bouche bée et voulu répondre mais Charlotte fut plus rapide :

- Espèce d'enfoiré ! Vicky n'est pas rentrée de l'école Vendredi ! Mais ça bien sûr, tu le saurais si t'avais pas passé le WE à peindre avec ta bite.

Devant son air ahuri, elle enchaîna :

- Ha oui parce que tu croyais que j'ignorais tout de tes week-end à « peindre » ? T'es qu'un connard ! C'est de ta faute. C'EST DE TA FAUTE BORDEL.

La pute. La pute. La pute. Elle allait vraiment faire une scène maintenant – devant témoin en plus bordel – alors que leur fille avait possiblement été kidnappée. Et à cause de qui hein ?! C'était elle qui habillait Victory comme une geïsha ! Pas lui ! Non mais quelle pute ! Il se jeta sur elle pour la gifler mais le policier se leva d'un bond et le retiens. Merci à lui parce qu'il aurait réellement été capable de la tuer cette vieille truie. D'ailleurs, il éructait :

- Mais t'a un grain ma parole ? Notre fille disparaît tout un week-end et t'essaye même pas de m'appeler ?!
- Notre fille ?! C'EST MA FILLE SALE CON !

Luke s'étrangla de rage. Sa fille ?! SA fille ?! Le policier fut contraint de l'attirer dans une autre pièce et de l'y enfermer.

Chapitre 3 : comme les journées sont longues
Quelques heures plus tard, Luke se calma et alla retrouver sa femme dans leur chambre conjugale. Il avait décidé que leur mariage n'était pas encore mort. Ne fut-ce qu'en souvenir de l'amour qu'il avait eu pour elle, ils voulaient qu'ils se serrent les coudes durant cette période qu'il imaginait déjà difficile. L'imbécile de policier leur avait confié que si un enfant n'était pas retrouvé dans les 24 heures, il ne serait probablement jamais retrouvé. Charlotte était dans tous ses états et c'était à lui de rattraper les morceaux. Ils pleurèrent presque toute la nuit. De temps en temps, leurs larmes se tarissaient et ils parlaient de Victory. Puis les larmes revenaient. Ils s'accrochaient désespéramment l'un à l'autre. On aurait pu croire que leur idylle était entrain de renaître. Ils faisaient à nouveau tout à deux, ne se lâchaient plus. Luke prenait soin de sa femme, lui faisait à manger, la ménageait le plus possible. Il ne s'en allait plus le week-end. Il restait avec elle dans cette maison qu'il détestait. Parce que Charlotte était, et resterait toujours, la mère de sa fille.

Alors voilà, pendant un mois, leur couple fut à nouveau parfait. Ils s'alliaient dans leurs recherches, ils allaient ensembles à la police. Ils faisaient front commun contre les journalistes. Mais ensuite, les rancoeurs refirent surface. Charlotte commença par lui reprocher de plus en plus de choses. C'est bien simple : dés qu'il faisait quelque chose ce n'était pas bien. Elle crisait dès qu'il s'approchait d'une femme. Elle crisait dès qu'on le contactait pour un tableau. En fait si elle lui reprochait tant de choses c'était parce qu'elle le tenait toujours responsable de la disparition de leur fille. De son côté Luke était persuadé du contraire. Il recommença à la haïr de plus en plus, comme avant. Ils se disputaient pour rien.

Le jour où il fut certain qu'il ne pourrait plus jamais l'aimer fut le jour où elle lui hurla :

- Mais t'es qu'un raté Luke ! C'est moi qui t'ai fait ! Sans moi tu serais rien ! C'EST MOI QUI T'AI FAIS ! Et tu crois que ça a été facile ? J'ai dû jouer de mes relations et distribuer des pots de vins pour qu'on s'intéresse à tes oeuvres de raté ! Et l'article dont tu es si fier, oui, cet article qui parle de toi comme le « le nouveau Magritte » et que t'a encadré dans le salon, il a couté 1 million d'euro à ma famille. Un million, putain ! T'étais tellement nul que le type demandait un million pour faire ton éloge ! Rien de moins !

Luke ne sut jamais si elle était devenue complètement folle ou si elle disait la vérité. Tout ce dont il se rendait compte c'était qu'il ne pouvait pas rester une seconde de plus en compagnie de cette folle. Il pris ses affaires et déménagea.

Tout dans sa vie foutait le camp, il était en enfer. Sa femme était une détraquée complètement névrosée qui avait causé la perte de sa fille. Il se perdit dans l'alcool et la drogue. C'était pitoyable, il était devenu un homme pitoyable. Le destin lui avait arraché sa « victoire » des mains. Il avait cru qu'il avait gagné. Mais non. Charlotte avait raison. Il n'était qu'un raté. Comment avait-il pu croire qu'il avait réussis quelque chose ? Il n'était même pas capable de garder sa propre fille en sécurité. Pendant la nuit, il sillonnait les rues en criant le nom de Victory. On ne le prenait pour un fou. Il était entrain de le devenir. Il aurait remué ciel et terre pour la retrouver. Mais il n'était pas superman, il n'était qu'un homme perdu. Un homme perdu ET bourré.

Chapitre 4 : Ceci n'est pas ma fille.
Malgré qu'il soit sûrement l'homme le plus riche du Nevada, Luke vivait dans un deux pièces insalubre. Un sans-abris n'aurait pas accepté de dormir là, même pour une nuit. Il ne rangeait jamais rien, à part la salle de bain. Il passait la plupart de ses journées dans son fauteuil à se laisser mourir, à ruminer. Ça ne lui ressemblait pas. La culpabilité le rongeait, le détruisait encore plus vite que l'alcool. Il savait qu'il aurait dû être dans les rues, à tout retourner, tabasser tout le monde, essayer de trouver des infos. Comme le type là dans « Taken ». Putain ce que ce type lui foutait le cafard quand, dans son téléphone, il jurait : « I will find you and I will kill you ». Il aurait dû être le genre de type qui dit ça au kidnappeur de sa fille. SA fille, bordel, quoi que puisse en dire Charlotte. Au lieu de ça, il avait baissé les bras. C'était affreux, absolument inavouable, monstrueux même, mais c'était pourtant vrai : il avait baissé les bras. Il avait perdu tout espoir que sa gamine soit un jour retrouvée. A quoi bon continuer à vivre alors ? Il était trop lâche pour se tuer. Il en aurait hurlé de frustration. Il avait trop mal pour vivre mais il était trop lâche pour se tuer. A croire qu'il n'était pas vraiment un homme, qu'il ne méritait pas ce titre.

Il faut lui rendre justice : pendant quelques semaines, il s'était bel et bien cru dans un film d'action. Tel Liam Nesson, il s'était réellement bougé les fesses. Enfin, il est vrai aussi que, globalement, il n'avait rien fait de très productif. Mais il se lavait et s'habillait tous les jours et allait poser des questions en rue, faisant le même travail que la police. Il faisait même l'effort de se tenir au courant de la moindre avancée et avait demandé à ce qu'on l'appelle dès qu'il y avait du nouveau ou une nouvelle piste. Il écoutait la fréquence de la police pour être le premier sur les lieux si, par hasard, il entendait dire qu'on avait retrouvé sa fille. Tout ce qu'il avait découvert c'était ce que la police savait déjà : le connard qui avait kidnappé sa fille avait utilisé la plus vieille méthode du monde : la camionnette. Qu'elle aie pu se laisser avoir par cette ruse, prouvait une fois de plus à quel point il avait échoué sur toute la ligne dans son rôle de père. C'était peut-être ça qu'il vivait le moins bien, au final.

Qu'avait-il dans le sang à ce moment ? Difficile à dire, il avait lui-même perdu le compte. Ça faisait à peu prés deux semaines qu'il avait été bourré non-stop. Quant aux différentes substances, il savait juste qu'il était à court de poudre blanche depuis hier mais qu'il n'avait pas encore trouvé la force de s'habiller pour aller en racheter. Il considérait sérieusement l'option de se rendre chez son dealer en slip kangourou vieux de 5 jours. Au point où il en était. Les journaux avaient déjà ravagé son nom de famille et la réputation qui y était associée. Quand on pensait à Mc Fenry, on ne pensait plus à ses tableaux mais à sa fille. Depuis presque un an, les faits divers faisaient leurs choux gras de ce qui arrivait à sa famille. Lui-même ne donnait, à cette époque, aucune interview. Ce n'était pas pour protéger Victory – puisqu'il la pensait morte – c'était juste pour ne pas détruire encore plus sa réputation. Il préférait que les gens pensent qu'il était tout simplement entrain de faire le deuil de sa fille quelque part, très loin. Il préférait les laisser à leur imagination parce qu'elle serait toujours plus belle que la réalité. Il y avait même quelque chose de noble dans la notion de « faire son deuil ». Pourtant, je peux vous dire qu'il n'y avait absolument rien de noble dans sa façon de se comporter.

Un bruit strident – la sonnerie du téléphone – déchira l'air de l'appartement. Le cabot de l'appartement d'en dessous joignit ses aboiement à la nuisance sonore comme pour engueuler Luke et lui ordonner d'éteindre ce truc tout de suite. Revenu à l'époque des cavernes, Luke se mit lui aussi à hurler. Il criait sur le chien, à un étage de décalage, oui. Si ça embêtait quelqu'un, il était prés à en découdre. Il n'avait plus rien à perdre de toute façon. Par contre, il n'avait aucune envie de décrocher ce maudit téléphone. A coup sûr c'était encore un journaliste. Il laissa donc sonner, une fois, deux fois, trois fois. Putain. Là ça devait être important. Personne n'était aussi tenace sans bonne raison. Dans un grognement, il se leva difficilement et se traina jusqu'au téléphone. C'était le numéro du policier chargé de l'enquête. Le type en question était devenu un ami. Luke le salua d'une voix ronchonne mais, dans le fond, il était plutôt heureux de discuter avec l'homme.

- Christopher ? Je sais que je suis un bon coup mais il va falloir que t'arrêtes de me harceler !

Il rit. Un rire morne, sans vie, entre-coupé d'une toux. Un rire digne de l'épave qu'il était devenue. A l'autre bout de la ligne, il y eu un silence. Aller Chris, bordel, qu'est-ce que t'attend pour parler ?

- T'es complètement défoncé.

Ce n'était pas une question, son ton était déçu, froid. Le policier le connaissait trop bien et depuis quelques jours, il était aux premières loges pour assister à l'auto-destruction de Luke. Il soupira et sembla hésiter à révéler l'information qu'il avait pourtant sur le bout de la langue. Il y avait quelque chose qui le retenait.

- Putain si t'appelles juste pour me faire la morale tu peux aller te faire enculer par un éléphant. Sérieux, va te faire foutre. J'ai perdu ma fille, ok ?! Connard.

Il s'apprêtait à raccrocher mais son ami l'en empêcha :

- Luke, attend ! Je t'appelle pas pour te faire la morale. On a retrouvé ta fille... Il y a deux semaines, elle est à la maison avec Charlotte. Elle voulait pas qu'on t'appelle parce qu'elle pensait que t'étais pas en état. Manifestement elle avait raison. Elle voulait pas traumatiser la gosse, tu comprends ? Surtout dans l'état dans lequel elle était à ce moment là. Mais bon, vu que t'es mon ami, je pouvais pas ne pas t'appeler.

Luke était perdu. Il ne pensait à rien, sa tête était complètement vide. L'information partait des pieds, il fallait qu'elle prenne le temps de remonter jusqu'au cerveau. Il regardait droit devant lui mais il ne regardait rien, il n'était plus qu'un corps vide, une enveloppe de chaire inutile. Comme il était incapable de répondre quoi que ce soit, Christopher enchaîna.

- Ecoute... prend une douche, ok ?!

Puis il raccrocha. Luke resta pantois encore trois longues secondes à écouter le « biip biip biip » significatif de la ligne coupée. Il écarta ensuite le combiné de son oreille et le regarda. Avait-il rêvé cette conversation ? Il rapprocha le téléphone de son oreille. On entendait toujours les « biip ». Preuve qu'il venait réellement de parler à Christopher. Les connexions entre ses neurones commencèrent alors seulement à se faire. Ils avaient retrouvé sa fille. Ses terminaisons nerveuses se mirent à décharger, envoyant de l'électricité dans ses muscles, le ramenant dans le monde des vivants. Ils avaient retrouvé sa fille. Putain. ILS AVAIENT RETROUVE SA FILLE.

Il couru sous sa douche à la vitesse de la lumière. Le sol tanguait, il n'était pas clean, il était encore complètement perché. Mais il faisait des efforts sur-humains pour se rattacher à cette réalité qu'il avait pourtant fuis comme la peste depuis des mois. Parce que, maintenant dans cette réalité, il y avait à nouveau sa fille. Son trésor, la lumière de sa vie, la seule chose qui rendait la maison familiale habitable. Il allait pouvoir la ré-entendre chanter, il allait pouvoir la serrer dans ses bras à l'en étouffer. A présent sous la douche, il riait tout seul. De joie ou de trip sous acide ? Sûrement un peu des deux. Encore et toujours il se répétait qu'il allait retrouver Victory. Il arrivait même à faire abstraction du fait que cette pute de Charlotte ne voulait pas qu'il vienne.

Quelques minutes plus tard, il était dans la grande maison de son ex-femme. Qu'est-ce qu'il s'attendait à trouver ? Sa fille. Sa fille comme il l'avait laissé dans sa belle petite robe de poupée, avec ses cheveux soyeux, son sourire sur les visages, cette belle lueur étincelante dans ses yeux. Il était tellement certain de ça, tellement certain qu'il l'avait retrouvée et que le cauchemar était fini, qu'il entra dans la pièce où Vicky et sa mère se trouvait en écartant les bras et hurla presque, la faute à son état toujours proche de l’Ohio :

– Papa est là ma chérie, tout va bien.

Mais Vicky eut une réaction qui le blessa au plus profond de son être. Elle sursauta, sembla se remettre à trembler et s'enfuis plus profondément – presque jusqu'à disparaître – dans les bras de sa mère. De tout ce qu'il avait vécu jusqu'ici, ce fut certainement ça le plus difficile à encaisser. Charlotte le regarda d'un air indigné, dégouté, et lui cracha :

- Qu'est-ce tu que tu fous là ? Regarde toi mon pauvre, tu fais peur à Vicky. Va t'en tout de suite.
– Ne commence pas Charlotte, tu sais très bien que c'est aussi difficile pour moi que pour toi. Et tu veux vraiment te disputer devant notre fille alors qu'on vient à peine de nous la rendre ? Espèce de pute.

C'était la première fois qu'il insultait la mère de Vicky devant elle. Il s'en voulut instantanément. Il se mordit la lèvre inférieure, comme si ça lui ferait ravaler ses paroles, mais il était trop tard. Sa fille s'était mise à pleurer. C'était de sa faute. Il était persuadée que si elle réagissait ainsi c'était parce qu'elle lui en voulait à mort. Elle lui en voulait à mort de ne pas avoir su la sauver comme Liam connard Nesson dans Taken. Il ne pouvait néanmoins pas faire demi-tour.

– Je suis désolé. Je n'aurais pas dû dire ça. Ta mère n'est pas une pute, Victory. Elle a été très forte pendant tout ce temps. T'aurais dû la voir, ma puce, une vraie maman lion.

Il souriait, le plus tendrement possible, mais c'était difficile parce qu'il avait mal. Il attrapa une chaise et s'installa en face d'elles. Celles qui avaient été les deux femmes de sa vie. Qu'est-ce qu'il voyait maintenant ? Une vieille pute et un trop jeune fantôme. Ça lui fendait le coeur. Il se demandait s'il pourrait un jour s'en relever. Sa fille n'était plus que l'ombre d'elle-même. Pour le coup c'était sûrement elle, au final, qui faisait le plus peur à voir dans cette pièce, contrairement à ce qu'il avait cru en arrivant, malgré sa douche. « Ceci n'est pas ma fille » se dit-il dans un humour noir douteux en pensant à la « pipe » de Magritte.

Ce jour là, il resta dormir à la maison avec les deux femmes. Pendant les mois qui suivirent, il fut presque tout le temps là aussi. Les tensions avec Charlotte étaient très fortes mais s'il voulait voir sa fille, il était obligé de rester à la maison avec elles. Leur relation ne s'améliorait pas beaucoup. Il ne reconnaissait plus sa fille, il ne savait pas comment se comporter avec elle. La plupart du temps, quand ils étaient dans la même pièce, ils étaient en silence. Ils ne parlaient jamais de ce qui s'était passé. Lui parce qu'il n'osait pas lui poser de question, de peur qu'elle se brise devant lui, et elle parce qu'elle avait appris à ne pas en parler, à cause de Charlotte. Ses échanges avec sa fille se limitaient à « Ça va aujourd'hui ? » - « Oui. » - « Et l'école ? » - « Rien à signaler » - « Parfait. Je t'aime ». - « ... ». Elle ne lui répondait jamais quand il lui disait qu'il m'aimait.

Pourtant lui, il l'aimait plus que tout. Il n'insistait cependant jamais et il finit par laisser Charlotte habiter tout à fait seule avec Vicky, ne la récupérant dans sa nouvelle maison, pour le week-end, qu'une fois toutes les trois semaines. Quand elle était là, il se pliait en quatre pour elle tellement il ne savait pas comment lui faire comprendre qu'il était là pour qu'elle, qu'il était son père et qu'il l'aimerait toujours plus que tout. Qu'importe les dessins affreux qu'il s'empressait de jeter à la poubelle quand elle partait tellement ils lui filaient des cauchemars. Qu'importe son air morne et son regard fragile. C'était sa fille et il l'aimerait toujours. Il ne savait juste pas comment l'aider. Au fil des années, même si ce n'était pas parfait, il recommença à vivre. Il redevint lui-même.

Chapitre 5 : Let's go surfing.
Quand sa fille partit pour Miami, il n'eut pas voix au chapitre. Mais il en fut heureux, il était persuadé que c'était la bonne chose à faire : l'éloigner de l'influence malsaine de Charlotte. C'était la seule chance que sa fille avait de se ré-ouvrir totalement à la vie et d'être enfin heureuse. Il ne l'accompagna pas jusque sa nouvelle école, sachant pertinemment qu'il ne survivrait pas à un voyage entier en compagnie de Charlotte. Surtout que le retour se ferait sans la petite. Il y aurait donc obligatoirement des morts. Néanmoins, il l'appela le soir même, pour vérifier si elle était bien installé. Ce fut une conversation inutile, elle l'envoya presque sur les roses à coup de « Oui oui ça va très bien papa, ne t'inquiète pas. ». Bon. Si elle le disait. Il lui assura plusieurs fois qu'elle pouvait l'appeler quand elle le voulait, à n'importe qu'elle heure, pour n'importe qu'elle raison. Bien sûr, il savait très bien qu'elle ne le ferait jamais. Le gouffre entre eux, était trop profond. Ils avaient beau tous les deux faire semblant que ce n'était pas le cas : elle le haïssait. Sûrement à cause de cette histoire de livre. Il ne comprenait pas très bien pourquoi. Il n'avait pas vécu tout ça, il ne savait pas ce que ça pouvait lui faire. Il avait juste agit égoïstement : lui il avait eu besoin d'en parler et de partager son expérience avec le monde entier pour essayer d'oublier, de panser ses plaies.

Luke aurait pu recommencer sa vie tout à fait normalement. Il aurait pu retourner à ses 21 ans, recommencer comme s'il n'avait jamais rencontré Charlotte sous ce maudit arbre en automne. C'était sans compter sur la fusillade de Miami. Le drame vint le cueillir en plein milieu de sa « nouvelle vie ». En plein milieu d'un éclat de rire, même. Il était dans un bar avec des amis artistes, eux aussi exposés dans la même galerie prestigieuse. Ils parlaient du conservateur qui était con comme ses pieds et de la petite standardiste que Luke avait déjà fourré dans son lit une ou deux fois. Le barman augmenta le son de la télévision.

Drame à Miami où Wynwood High School a été prise d'assaut par un élève armé. La plupart des élèves sont sains et sauf mais nous dénombrons déjà un mort et un comma profond...

Luke se prit une nouvelle claque en plein visage. Sa fille était inscrite dans cette école ! Putain mais elle faisait exprès ?! Elle attirait les problème cette gamine ! Truc de dingue ! Luke pesta. Elle avait beau être un nid à problème, c'était sa fille. Il ne pouvait pas supporter de la savoir en danger une nouvelle fois. Il allait enrayer ce cercle vicieux. Un verre de whisky plus tard, c'était décidé : il déménageait à Miami et les problèmes devraient lui passer sur le corps avant d'atteindre sa fille. Il lui avait laissé sa chance de se sortir toute seul et résultat, elle avait encore faillis mourir. Stop, maintenant, fini de rire. Il savait qu'il aurait dû mal à se faire à nouveau une place dans sa vie mais il allait s'accrocher. Il allait faire un meilleur boulot que Charlotte. Il en était persuadé.

Il mit tout en oeuvre pour être là le plus rapidement possible mais il y avait plusieurs freins dont notamment la finalisation de l'achat de sa nouvelle maison et la signature de son contrat en tant que professeur de dessin. Bah, oui, autant faire les choses à fond : il avait pris un job à WHS. Il était de toute façon sur-qualifié en sa qualité de peintre connu et exposé. Malgré tout, il arriva quelques mois après la fusillade. Il l'avait annoncé à sa fille au téléphone la veille de son départ, quand il était sûr et certain qu'il allait venir. Restait à voir si elle allait venir le chercher à l'aéroport ou pas.







Prénom/Pseudo : Flo
Âge : 20
Où as-tu connu le forum ? : Lulaaaa
Une remarque particulière? : Je vais rater mes examens à cause de vous mais A L'AISE !  :love: 




(c) Suika



Dernière édition par Luke Mc Fenry le Mer 2 Avr 2014 - 15:27, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 21:42

"REGARDEZ C'EST HUGH JACKMAN!!!!"

Bon ok, pourrie, mais il fallait que je la fasse xD

REBIENVENUE (d'après ce que j'ai pu comprendre) ♥
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 21:45

Merci  :superman: 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 21:58

Rebienvenue Sienna !

J'ai hâte de lire ta fiche, avec ce que Lilou m'en a dit (a). Bonne chance et n'oublie pas que si t'as un souci on peut t'aider  :coeur1: 

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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 22:02

Ah mais Lula, va falloir qu'elle arrête de donner des informations confidentielles à tout le monde /PAN/

Merci ♥️︎ :beuh: 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 22:08

QUOI ?! Tu fais un DC et tu me le dis même pas ? Vilaine va !

Quoi qu'il en soit, rebienvenue ma poule ♥ J'ai hâte de lire ta fichette *-*
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 22:13

Mwahaha, désolée  :false: 

Merci ♥️︎ :calin: 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 22:54

Wolwerine !!!!!!!!!!
Va nous falloir un lien !!!

Rebienvenue et bon courage pour ta fiche :)
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 22:59

Oh mais bien sûr, tous les liens sont les bienvenus ! ♥︎ (Parce que c'est pas toujours facile d'en trouver avec un prof)
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 23:04

ALORS JE DIS CA POUR TOUT LE MONDE : J'ai direct un VIPlien, first ! "là là là je vous enc*le" ! HUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUGH JACKMAN ! SALOOOOOOP DE MECREANT... A MOI ! ♥
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 23:25

"Là Là Là on les encule" grave, mon amour ♥️︎ Hahahahaha

Du coup oui, je te garde un putain de VIP-lien, toi même tu sais  :evy: :evy: :emeric: 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 23:26

Rebienvenue et bon courage pour ta fiiiiiche :smile1:
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 23:29

Merciii  :love: 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptySam 29 Mar 2014 - 23:36

Mais ouuuuuuuuuuuuui on va s'enjailler :bave: :love: :emeric: 🚿 :coeur1:
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyDim 30 Mar 2014 - 4:54

Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa <3


Re bienvenue ! Soit gentil avec Seb hein !
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyDim 30 Mar 2014 - 10:31

Relire ton caractère en se réveillant ! *-* L'homme de ma vie ! ♥
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyDim 30 Mar 2014 - 12:16

Ma filleeeeeee !  :love: 

Je vais voir ce que je peux faire mon petit ange mais je ne promet rien  :coeur1: 

Hahaha Evan !  :disco: :evy: 🚿 
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyMer 2 Avr 2014 - 15:33

DP (/PAN/) juste parce que j'ai fini 8D
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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyMer 2 Avr 2014 - 18:05

Wynwood High School



congratulations !
Tu es Validé(e);
« Bon ok, je suis fan de ta fiche. Vraiment ! La manière dont tu racontes l'histoire de Luke, j'aime comme tu écris, et puis j'ai kiffé les références à Magritte et à sa pipe. :like: Je viendrai obligatoirement te réclamer un lien et/ou rp, et incessamment sous peu :roll: héhé encore rebienvenue l'amie »

Tu peux dès à présent faire ta fiche de liens et puis aussi celle de tes RPSs. Pour être plus à l'aise avec les diverses choses qui te sont proposées sur le Forum, je t'invite à aller consulter le Guide complet de WHS. Et si tu as le moindre soucis, ta marraine ou ton parrain, ainsi que chacun des membres sur le forum (surtout du Staff) reste à ta disposition ! Bon jeu (:




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MessageSujet: Re: I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !]   I'm no superman ✎ Luke Mc Fenry [Terminé !] EmptyMer 2 Avr 2014 - 18:09

Ça me touche beaucoup trop, merci ! ♥️

(Tu veux venir au Musée Magritte avec moi ?  :love: /PAN/)
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