D'un pas lent il allait sans but précis dans l'étendu du parc. Son regard se perdait tour à tour dans le vide de l'horizon, et l'immensité brulante du ciel crépusculaire. A quoi pensait-il ? A sa Russie natale peut-être. Dès que la solitude refermait son lourd manteau sur ses épaules encore jeunes il ne pouvait s'empêcher de laisser ses pensées vagué vers st-petersbourg, et moscou. Il ne regrettait pas son départ. Il ne regrettait rien. Mais, ici personne ne le comprenait quand il parlait russe. La langue de pouckine lui manquait affreusement.
D'un pas lent il allait sans but précis, nonchalant il foulait l'herbe qui semblait se couvrir de sang, reflet des cieux qui peu à peu se couvraient du même rouge. La nuit était encore loin, mais le jour tourné déja son dos. Tout autour de lui, silhouette humaine perdue entre les abres, raisonnait la complainte des chênes plusieurs fois centenaires. Elle parlait des amours qu'ils avaient vue naitre, et mourir, des pleures cachés que leurs branches avaient receuillit. En silence il marchait. Le regard vide, et perdu.
Une bourrasque de vent arracha son écharpe de son cou, et la fit volée sur plusieurs mètres. IL ne se hata pas pour la récupérer. Ou pouvait-elle aller ? Ici, peut-être là... Pas bien loin... Les yeux fixés sur se morceau de soie blanc il ne remarqua ni les oiseaux qui sur le fond sanglant entamaient leurs lente valse prologue au silence nocturne, ni les écureuil curieux, qui du bout de leurs branche le dardait de leurs regards couleur automne. L'écharpe partit se posé au prés d'un grand arbre, il ne savait pas exactement quoi... Un arbre, après tout, c'est un arbre. Aussi majestueux soit-il, aussi grandiose, soit-il... Cela reste un arbre.
Dans un mouvement félin, il récupérra son écharpe, la noua autour de son cou, et décida, après quelques secondes de s'assoire. Là. A la place où son écharpe mis fin à sa course éprise de liberté. Il était bien au creux des imposantes racines garantes de stabilité. Le soleils déclinant l'illuminait pleinement, réchauffant son corps et son coeur. Nimbant son esprit de cette lumière si propre au crépusculaire. Cette lumière si chaude... Il appuya sa tête contre le tronc du centenaires, et laissa courir ses rêveries dans le vide. Les yeux ouvert, regardant, enfin sortie de sa bulle, le monde.Ses iris couleur noisette admiraient le tango des nuages rougit, la valse des oiseaux, les yeux espiègles des écureuils... Une seconde bourrasque de vents lui apporta tout les parfums de la nature, chassant d'un coup d'un seul toute ça mélancolie, toute sa peine... Lentement ses paupière se fermèrent. Il se laissa aller. Que pouvait-il lui arriver, ici ?
Les yeux clos, il distinguait chaque élément de la nature, chaque son, chaque odeur, chaque rayon de soleils sur sa peau. Il ne voyait rien, mais ressentait tout. Un immence sentiment de bonheurs l'envahit. Il avait déjà ressenti ça... Il y a longtemps, quand il se promenait le printemps revenu sur les rives de la Neva... Il avait déja ressenti ça. Puis, noire. Son souffle se ralentit, sa conscience, doucement, tendrement, l'entraina dans un sommeil léger, le sommeil du rêveur.
Et...Et... Une voix... Masculine... Que disait-elle ? Il ouvrit les yeux... Le ciel n'avait pas changer...