"Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin]
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Jeu 24 Avr 2014 - 22:21
Il Paraîtrait oui, que toi aussi tu me ressemblerai-LOUIS
Mars, Page 5,
Certaines personnes considèrent l'amour comme un défaut, que c'est quelque chose qui vous distrait et qui vous empêche d'avancer, qui vous perturbe? Certaines personnes voient plutôt l'amour comme de la simple biologie, une réaction chimique dans le cerveau, un pic d'adrénaline, ou d'endorphine je ne sais plus, certains et c'était mon cas, n'en avait juste pas grand chose de l'amour, l'amour ça ne m'intéressait pas le moins du monde, je n'y voyait pas d'intérêt. Jusqu'à quelques jours, le jour où je me suis rendu compte à quel point j'avais faux sur toute la ligne, que l'amour pouvait être un grand sentiment de bonheur, quelque chose de très puissant, un sentiment de rapprochement avec une personne unique. Cette personne elle s'appelle Louis Martin, cette personne elle se tient devant moi, je l'aime, et pour la première fois je viens de l'embrasser.
C'est maintenant que l'instant est le plus terrible en fait, attendre la réaction de la personne qui se tient en face de toi, la réaction à ce que tu viens de faire et de te dire qu'un acte déplacé pourrait mettre fin instantanément à ce moment de bonheur et hors-du-temps. Telle était la question en ce moment, avais-je bien fait de l'embrasser ? Est ce que je n'était pas allé un peu trop vite en faisant çà ? Mais au fond de moi je savais que ce n'était pas le cas, c'est fou comme avec Louis nous n'avons pas besoin de nous parler pour nous comprendre, tout vient naturellement, si facilement. Peu importe ce que l'on pense de nous, tant que nous sommes ensemble, nous sommes heureux, c'est aussi simple que ça, pas la peine d'aller chercher plus loin. « Nous sommes la honte des Sigma Mu » me dit-elle en souriant. A cette remarque je hausse les épaules, peut-être bien, peut-être pas, qui se fiche bien de ce que dis la Voice dans de tels moments, qu'elle raconte ce qu'elle veut elle s’essoufflera bien assez vite, peut être même qu'un jour les gens en auront marre de l'entendre déverser ses rumeurs sur tout et tous.
« La honte des Sigma Mu ? Je l'assume totalement si ça me permet de rester avec toi » dis-je en souriant. C'était vrai et sincère on pouvait me dire ce qu'on voulait, du moment que l'on ne m'empêchait pas de voir Louis. Louis, comment devais-je l'appeler maintenant au fait ? Chérie, ma puce, ma petite-amie, ma copine ? Et si je l'appelai Louis ? C'est bien Louis et puis c'est beau comme prénom. Comprenez moi, je ne suis déjà pas super doué pour tout ce qui concerne de près ou de loin le sentiment amoureux alors je vous avoue, savoir si je dois appeler Louis, ma chérie ou non je suis un tout petit peu perdu. « Si tu savais comme j'ai envie de me barrer de ce lycée...rien que toi et moi. Et partir juste loin. ».
A cette remarque je souris, ce serait absolument fantastique de pouvoir nous arracher de la vie de Wynwood, ne serait-ce que pour quelques jours, partir loin, uniquement elle et moi. Seulement, les professeurs, l'administration, ne nous laisserait jamais faire çà, mais ce n'est pas pour çà que c'était irréalisable, c'est pourquoi je garde cette idée dans le coin de ma tête.
« Partir toi et moi ? C'est une super bonne idée. Mais a une condition alors on ne revient pas, on s'en va loin très loin, le plus loin possible même et on découvre de nouveaux horizons, j'avoue que c'est très très tentant. »
En souriant j'ai posé une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes avant de la prendre dans mes bras. Les secondes passèrent, puis les minutes, sans rien dire, juste le battements de nos cœurs, le souffle de nos respirations qui s'exprimaient pour nous. Soudain la cloche sonne, comme le rappel du retour à la réalité, je souris : « Tu en pense quoi ? On sèche les cours ? »
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Mar 22 Avr 2014 - 21:54
~Il parait, oui, que toi aussi, tu me ressemblerais~
Comment j'avais osé dire ça ? La vague de courage qui m'avait traversé à ce moment là avait un effet très temporaire. Juste après je me sentie rougir comme pas possible. C'est moi qui ai dit ça ? C'est sûr ? Nous étions tellement prêts...pitié, pitié qu'il dise quelque chose, qu'il rompt ce silence qu'il ne laisse pas ma déclaration dans le vide. Mais non, il ne se contenta pas de rompre le silence, il s'approcha doucement avant de m'embrasser quelques secondes...Mon Dieu j'aurais rêvé que ces secondes se transforment en minutes. Il s'éloigna doucement, avec ce sourire que je connaissais bien.
« Quel grand rebelle je fais tout d'un coup ».
Dit il en rigolant doucement. Je vis qu'il cherchait dans mon regard, il devait être aussi terrifié que moi. Terrifié et heureux. C'est étrange l'amour quand même... Nous faisions de grands rebelles. Heureusement que nous étions seuls. Heureusement que personne ne nous avait vu, échanger nos déclarations si timidement. Indignes des Sigma Mu. Dont j'étais la co-déleguée de surcroît... Et puis merde ! Ils pouvaient bien en penser ce qu'ils voulaient, j'aime Eric, bien plus que n'importe qui chez les Sigma Mu. Bien plus que ma réputation même de Sigma Mu. Il représentait bien plus pour moi que toute cette bande de « rebelles » et même tous ces élèves dans ce fichu bahut. Eric, c'était mon morceau de beurre dans un océan de brocolis. C'était mon Tic-Tac orange dans un paquet de verts.
« Nous sommes la hontes des Sigma Mu... »
Dis-je avec un grand sourire. C'est bien ce qu'elle disait de nous la Voice, non ? Et bien tans pis, j'aurais volontiers quitté Wynwood à l'instant même avec Eric. N'importe où tant que La voice, Les Sigma mu, les Eta, les Pi...en fait, tout le monde ne nous suivait pas.
« Si tu savais comme j'ai envie de me barrer de ce lycée...rien que toi et moi. Et partir juste loin. ».
Juste loin. Juste très loin. Juste de l'autre côté de la Terre j'aurais dû lui dire.
HRP : Désolée pour le temps que j'ai mit. Désolée pour la longueur. Désolée d'avoir changé 567Ofois de couleur de paroles. Tu n'as qu'à faire retentir la sonnerie et Twilight sera bouclé ^^
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Ven 28 Mar 2014 - 15:29
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Mer 26 Mar 2014 - 19:02
~Il parait, oui, que toi aussi, tu me ressemblerais~
Il prit le temps de me regarder. Je pus voir une once de tristesse dans ses beaux yeux. Mais un sourire vint très vite illuminer son visage. Il posa son magazine sur la table, je ne pus m'empêcher de le suivre des yeux quelques secondes. Flash Gordon... comment ce serait passé notre discussion s'il n'était pas là, lui ? Nous nous serions dit bonjour, je me serais excusée, il aurait dit que ce n'était pas la peine, un coup de désinfectant et Ciao la compagnie ? Heureusement qu'il était là, Flash, sinon, Eric ne se serait jamais placé devant moi comme il l'a fait, n'aurait jamais plongé ses yeux noisette dans les miens et ne m'aurait jamais dit ça :
«Louis... Dieu sait, qu'il existe ou non d'ailleurs, dieu sait que je ne suis pas doué du tout pour çà mais je vais tout de même... Bon sang je suis sûrement ridicule tout d'un coup. Louis, je suis d'habitude un gars qui passe son temps seul, qui préfère passer son temps seul, qui vit bien comme çà, un peu en marginal. Mais bon comment nier ce que j'éprouve pour toi, c'est étrange pour moi, nouveau et je t'avoue que quelque part ça me fait peur. Alors Louis Martin, laisse moi le dire en français Je t'aime.... »
J'ai pas tout de suite compris. Ou du moins, j'y croyais pas trop. Ou je n'osais pas y croire peut-être. Toujours est-il que je mis un temps avant de réaliser ce qu'il venait de me déclarer. Et oui, il l'avait bien dit, il m'avait ouvertement avoué qu'il m'aimait. C'était un de ces moments, où on ne sait ni comment agir, ni comment penser. Je veux dire, bien sûr que j'étais heureuse, c'était sans doute le plus beau moment de toute ma vie ! Mais … mais...je sais pas...peut-être la honte, la gêne, appelle ça comme tu veux, mais j'ai pas réussis à avoir une réaction cohérente.
Mon cœur battait à une vitesse folle, le genre grand huit mais en accéléré, et plus les secondes s'écoulaient plus c'était difficile à gérer. MAIS OUI tu l'aimes, bien sûr ! Dis lui, dis lui que toi aussi, tu partages ces sentiments, que tu priais le ciel pour qu'il le devine, que tu es la personne la plus heureuse du monde à ce moment même. Mais rien, rien ne sortit de ma bouche parce que j'étais tout simplement bouche bée devant la déclaration d'Eric. C'était plutôt un de ces moments beau, comme il n'en arrive pas deux dans une vie, et que peu de personnes connaissent. Un de ces moments de pur bonheur, où tu te rends compte, que tu comptes pour une personne. Et pour la bonne, de plus.
« Je...je... »
MAIS DIS QUELQUE CHOSE ! IMPROVISE ! De toutes façons, improviser, il ne me restait plus que ça. Je n'avais plus le choix, je pouvais plus me barrer en courant. Et je n'en avais pas envie d'ailleurs, il fallait que j'affronte ma « timidité soudaine » comme un gladiateur affronterait son ennemi. Sauf que voilà, trancher la gorge de quelqu'un, c'était sans doute beaucoup plus simple que de lui expliquer à quel point on l'aimait.
« Moi aussi. Moi aussi je me sens affreusement ridicule. Dis-je en passant une main derrière ma nuque. je..enfin..bon...avouons que tu n'es pas le meilleur des guitariste , un sourire bienveillant m'échappa, , mais Eric, t'es la plus belle personne qu'il m'ait été donné de rencontrer et pas seulement physiquement je veux dire... »
Bon ok, je m'enfonçais, il devait croire en un long discours d'excuses pour ne pas le vexer du râteau qui l'attendait...mais si seulement … Je relevai la tête pour voir ses yeux...presque suppliant, je comprenais que mon combat était partagé et avant même que je m'en sois rendu compte, je m'étais approchée de près...de beaucoup trop près. Finalement, ça aurait été tellement plus simple de lui trancher la gorge.
« Je t'aime Eric... »
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Mer 26 Mar 2014 - 0:47
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Dim 23 Mar 2014 - 1:28
~Il parait, oui, que toi aussi, tu me ressemblerais~
Quelques regards gênés échangés, et un grand sourire vint se dessiner sur son visage. Il n'en m'en voulait pas. Pas du tout. Comment avais-je pu en douter une seule seconde ? Il était trop gentil, trop aimable, trop intelligent pour m'en vouloir, et pour ne pas remarquer que je m'en voulais assez pour m'être déjà punie moi même. Comment avais-je ou être assez conne pour me torturer ainsi … ?
"Tu es fan de comics toi aussi ? Hey mais c'est une super bonne nouvelle çà ! Bah si tu veux j'ai tout une collection je pourrais t'en prêter si tu veux !"
Ouais, il avait raison... repartons sur le sujet des comics, oublions cette gêne, ces regards trop plein de sous-entendus, ces quiproquos sans aucun sens et ces rougissements. Parlons des comics, du ukulélé, de la guitare et des Sigma Mu, parlons de ce qui nous avions en commun comme si nous n'avions pas encore capté qu'absolument TOUT nous rapprochait un peu plus à chaque seconde. Non parce que foncièrement, j'avais beau ne pas être tombée amoureuse souvent... une fois à vrai dire... Eric, c'était quand même sacrément beau comme prénom, non ? Dis moi... c'est joli, non ?
J'ai pas capté ce qu'il me dit. En fait, je l'écoutais plus vraiment depuis le mot « comics ». Ses paroles ce n'était plus vraiment que du son, plutôt agréable d'ailleurs. Le genre de mélodie en fond, qui te fais te sentir bien. Sans raison. Sans qu'il y en ai besoin. Je fixai ses lèvres avec attention...il devait pas y faire gaffe, enfin j'espère, je devais sûrement esquisser un sourire béa qui indiquait « hey ! Tu me fais pas la gueule, et je sais pas vraiment pourquoi, mais je suis si heureuse, si bien avec toi que l'apesanteur ne semble plus avoir d'effet ». Mais le dire avec des mots, c'est un peu ridicule. L'écrire aussi. Qu'est-ce que je me sens idiote d'écrire ça. Mais surtout de pas lui avoir dit sur le moment.
"Mais au fait tu m'avais pas dit que tu étais chez les SM, on aurait pu se voir plus souvent du coup, j'ai besoin de mon prof de guitare moi !"
Il me sortit de mes pensée, de ma transe. Je souris de façon plus personnelle cette fois. C'est vrai, je ne savais pas qu'il était Sigma Mu. Je ne m'en doutais pas une seule seconde en fait. Les Sigma Mu, pour moi, cela signifiait fêtes, drogues, alcool, rebellions. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai été nommée dans cette confrérie d'ailleurs. Mais Eric semblait différent lui aussi. Enfin... C'était pas un rebelle sans foi ni loi, ni un drogué/alcoolique en manque de sensations fortes, du moins, il n'en avait pas l'air. Mais il y avait ce grain de folie dans ses yeux noisettes, ce petit reflet qui te faisais penser qu'il avait rien à faire ailleurs que chez les marginal parce que personne ne pouvait lui ressembler. C'était impossible.
La guitare... c'est vrai ça. J'étais sa « prof » après tout. Après tout...Après tout...c'est vrai...après tout, j'suis que ça prof. Ca pauvre petite prof. Rien de plus, rien de moins. A la limite une connaissance, une sœur de confrérie, une pote. Mais surtout une prof. Voilà, voilà le résultat de tout ce que peut éprouver une personne envers une autre alors que ce n'est qu'une prof improvisée lors d'une rencontre peu conventionnelle. Du gâchis ? Tu appellerais ça du gâchis ? Sûrement. Enfin c'était clair que c'était assez restreint ce qu'il pouvait éventuellement éprouver pour moi. Oh pardon, pour son prof.
Je sais pas trop si je me sentais triste, en colère ou si je m'en foutais. A vrai dire c'est tellement flou que je me souviens à peine de ce moment. Juste que je réfléchissais. Je réfléchissais beaucoup trop. Et pour rien. Pour me dire que c'était un chic type, ça ok, on est au courant. Pour me dire qu'on avait énormément de choses en commun, ok, ça arrive. Puis pour me dire qu'il ne me considérait que comme une fille qui lui apprenait à jouer de la guitare...c'était un peu plus dure, et un peu moins réaliste, un peu plus subjectif et surtout un peu moins évident à comprendre.
« Ouais... c'est vrai... la guitare, j'avais presque oublié... ».
La réalité, c'était simplement que j'étais paumée. Complètement. Que j'éprouvais trop de choses qui n'avaient rien avoir entre elles. Trop de déception, pour savoir que c'était perdu d'avance. Et trop de bien-être, parce qu'au fond, j'étais près de lui et qu'au final, je m'y sentais bien. Tellement paumée, que j'en avais baragouiné cette espèce de phrase qui ne ressemblait à rien. J'en perdais mes moyens. Je pourrais même pas expliquer pourquoi. Ni même faire un semblant d'hypothèse. Je me sentais juste indéniablement bien. Et indéniablement gênée. Un sentiment de honte venait se mêler à tout ça. Bah oui, ce n'était quoi moi, Louis Martin, face à Eric. Dont je ne connaissais même pas le nom de famille.
Si je rougissais ? Oui. Si j'avais envie de partir en courant ? Absolument. Mais je n'arrivais pas à me détacher de son visage. J'arrivais pas à arrêter de fixer ses yeux. Ses si beaux yeux donc je connaissais le moindre reflet doré et vert. Si j'avais l'air idiote ? Très certainement, oui, parce que j'étais irrévocablement hypnotisée par son regard. Enfin, son regard, si seulement ce n'était que ça. Si seulement il n'y avait que ses yeux qui posaient problème. Problème ? Avouons-le, l'amour c'est pas le truc le plus chouette qui puisse exister. Enfin...peut-être pendant quelque minutes. Mais j'avais assez vu de films pour savoir comme ça finissait. Larmes, dans le meilleur des cas. Mais avouons que l'amour éternel, ça n'a rien de réel, c'est fantasmé. Beaucoup trop.
J'ai parlé d'amour ? Et merde... pourquoi j'ai fait ça ? Attirance. On va dire ça. L'attirance ça déchire pas des cœurs, ça ne réclame rien, et surtout pas de la réciprocité. Ça m'arrangeait ça.
« Je t'... quoi ? Quoi ? T'es sérieuse ? Bah bravo, la classe ! Tu vas lui sortir ça, comme ça ? Tu le connais depuis une semaine ! Ca fait dix minutes que tu es ici ! Je t'ai... Louis ! Vas-y, balance. Courage ! Au pire, tu sais ce que c'est un râteau, non ? Je t'ai trouvé des partitions sympa. On pourra travailler dessus si tu veux. »
Raaaah ! C'était pas si compliqué ! Et pourtant, je n'avais même réussis à dire trois mots. Je n'étais qu'une irrémédiable lâche, qui n'avait du courage que dans les moments les plus nuls de sa vie. Je m'en voulais, je m'en voulais tellement d'avoir écouté la mauvaise voix qui me hurler que tout ce que je ressentais n'était que pur débilité et guimauve. Enfin mauvaise voix...elle ressemblait étrangement à la mienne. Celle que j'avais avant de rentrer dans cette pièce. Celle qui me disait que « plus jamais je ne devais tomber amoureuse », parce que l'amour ça rend idiot, ça rend trop con. Enfin...l'attirance.
Il avait compris ? Quoi ? Ces regards fixes, ces quiproquos qui n'avaient aucun sens et ces rougissements. J'en suppliais le Dieu en qui je ne croyais pas pour qu'il ait compris ou qu'il m'achève. Et pas qu'il ait compris ET m'achève.
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Mar 18 Mar 2014 - 11:39
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Sujet: Re: "Il Paraîtrait oui, que toi aussi, tu me Ressemblerait" [With Louis Martin] Lun 17 Mar 2014 - 14:57
Eric & Louis
Il paraîtrait, oui, que toi aussi tu me ressemblerais
J'ai pas le temps de t'écrire en ce moment, c'est la folie. Je ne pensais pas autant vivre de choses ici. En même pas un mois ma vie a changé du tout au tout. Tiens, j'en ai eu un bon exemple aujourd'hui !
C'était une journée normal, absolument ordinaire. Je me suis levée tranquillement. C'était le troisième réveil chez Evan. Enfin chez moi mais chez Evan. Bref, ça fait trois jours que je vis dans une maison en colocation avec un Pi Sigma après m'être fait virée de l'internat. Au début je trouvais ça horrible, déjà parce que ça m'obligeait de croiser la gueule d'un mec ultra-populaire chaque matin et puis parce qu'il m'avait interdit de refaire la déco. Et cette frise rose aux murs me donnait des nausées. Mais maintenant que nous sommes devenus « amis », enfin on se tolère quoi, ça passe, j'apprécie même l'endroit : la maison est plutôt spacieuse et puis c'est toujours plus calme que les réveils en fanfare grâce à mes anciennes voisines de chambre. Ici, au moins, j'ai un étage pour moi toute seule.
En me levant, je croisai Evan qui prenait son pti dej', je lui fis un salut rapide avant de prendre la direction de la salle de bain. En me préparant machinalement j’analysai la journée qui m'attendait : je n'avais pas beaucoup de cours, je commençais même en début d'après-midi. Enfin disons en fin de matinée mais soyons honnêtes, on sait très bien que sécher est une de mes habitudes. J'avais décidé de passer au gymnase m’entraîner quelques heures. Enfiler mes patins et remonter sur le track. Tiens, ça aussi c'est nouveau. Je suis la coach de l'équipe de roller Derby. Un truc de fou, non ?
J'enfilai donc un collan noir et un short, un t-shirt et un gilet sans oublier mes longue chaussettes rayées. Le look habituel pour toutes roller girl. (ICI). Je pris mes patins, et mon casque et me voilà partie pour le lycée sur mon scooter. Le scooter c'est le seul engin avec lequel je pouvais me déplacer, j'avais le permis mais la voiture me rappelait trop ces Eta Iota en manque de reconnaissance. Promis, j'arrête de parler d'elles...enfin je vais essayer.
Arrivée sur le grouuuund...euh...pardon, le parking. Je me dépêchai d'arriver au gymnase. J'adorais cet endroit. Depuis qu'ils avaient dessiné une piste de Roller Derby spécialement pour nous, c'était devenu mon endroit préféré. Bon, après le parc aussi. Là bas j'avais pu rencontrer Eric, et bon, disons que c'était une jolie rencontre. D'accord, je me suis transformée en tomate, j'ai eu l'air bête pour finalement partir comme un voleur parce que je n'osais même pas lui dire au revoir convenablement. J'avais tellement envie de m'excuser, de lui dire que c'était maladroit et que je m'en voulais...mais tout ce que j'ai fait c'est l'éviter car j'en avais limite peur. C'est idiot, peur de quoi ?
Après quelque tours de piste cette pensée me revint : je devais m'excuser. Il l'avait sûrement mal prit. Mais d'un autre côté, il s'en souvenait peut-être même pas, alors revenir comme une fleur avec un « je suis désolée » ça aurait l'air encore plus idiot. Mais faire comme si de rien était ça installerait un malaise. Tu me diras, tant qu'on ne se voit pas y'a pas de problème...ET BAM. Voilà ce qu'il se passe quand je réfléchis trop. Je venais de tomber sur l'épaule. D'accord, Le Roller Derby est un sport violent, mais quand on est à plusieurs ! Je venais de me râper le coude, et mon épaule allait sans doute ressembler à un vomi de shtroumpf. Je décidai donc d'aller au bâtiment des Sigma Mu pour me désinfecter. Je riais de ma propre connerie. Sérieux, des années que je fais du roller pour tomber comme une merde, toute seule. J'enlevai mes rollers et enfilai mes chaussures rapidement, je mis mes patins autour de mon coup avant de prendre la direction du bâtiment.
Quand on parle du loup... Quand j'entrai dans le bâtiment, Eric était sur un des fauteuil à lire un magazine, il ne me regarda même pas et dit juste « Bonjour » dans le vide. Là, c'est sûr, il m'en voulait. Il m'ignorait tellement bien que je commençais à me demander si j'allais pouvoir lui reparler un jour. Bon, c'était plus le moment de se dégonflait, j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis avancée vers lui.
« Ok, je sais que c'était pas vraiment classe comme disparition l'autre jour et j'en suis vraiment désolée crois moi...mais je... je sais pas.. » Je cherchais un minimum de soutient dans ses yeux avant de regarder son magazine. « Oh putain, Flash Gordon ! Je lisais tout le temps ça quand j'étais petite ! Mais mon père trouvait ça débile et j'ai plus jamais pu le lire... c'est génial que tu aimes les comics ! » Dis-je avec des yeux exorbités. Les comics c'était une de mes nombreuses passions enfant avant que mon père décide que c'était débile et que ça ne valait pas Mme de La Fayette. Je l'aurais tué cette greluche pour une BD des X-Men.