Evan Clarks, let's go to work bitch ♪

Stylistiquement, Evan est ce que l'on peut appeler un "Fashion Sheep", suivant la mode, mais ne se mettant jamais en danger, toujours impeccablement habillé, sans faute de goût mais toujours avec un esprit de décontraction et de mec qui "ne sort pas du lot". Pourtant, dans le milieu gay, Evan sait comment plaire, son corps fin mais bien dessiné fait des ravages, sa barbe toujours bien entretenue et ses cheveux toujours bien dressés sont ses armes de séduction. Malgré tout, il tente de cacher au maximum tous ces efforts qu'il met en œuvre pour avoir l'air d'un je m'en foutiste de première, il utilise le même stratagème que le Make Up "No Make Up" des filles du lycée. Après tout, c'est de bonne guerre.

Son visage est fin, ses pommettes anguleuses et son menton pointu lui donne un air un peu froid, en symbiose avec ses iris azurés encerclés par sa chevelure brune et sa barbe foncée. A à peine 17 ans, sa pilosité est déjà développée, il se rase régulièrement par nécessité et ses mignons pectoraux sont recouverts d'un léger film de poils. Son torse n'est ni trop musclé, ni en reste. En soit, Evan n'est ni trop, ni pas assez, du haut de son mètre quatre-vingt-sept et de ses 73 kilos.

Un peu exubérant dans l'attitude, Evan n'est, en soi, pas physiquement provocateur, son homosexualité n'est pas visible au premier coup d’œil, même s'il a parfois des moments où il se laisse aller, pour autant, dès qu'un homme lui plaît, cela peut très vite devenir physique.

Difficile de résumer simplement quelqu'un d'aussi compliqué qui se la joue simple et sans soucis. Je crois que je m'en suis pas trop mal tiré, Evan est quelqu'un qui, en apparence, a toujours le sourire, est toujours prêt à s'amuser, à sortir, à faire la fête, découvrir de nouvelles choses et faire de nouvelles expériences. Il se la joue "On est jeunes, on est cons, si on ne vit pas maintenant, quand nous amuserons-nous ?". Mais, en réalité, si l'on fouille correctement et qu'il nous fait confiance, Evan peut se laisser aller à des confidences qui laissent entrevoir des manques et des faiblesses, car c'est un mec qui n'a pas confiance en lui, qui a peur de grandir et de vieillir en se disant plus tard qu'il aurait raté des choses, le syndrome de Peter Pan, en somme.

Cette peur se traduit à tous les niveaux de sa vie, que ce soit sa vie sentimentale, ses études ou même sa vie simplement sociale. Ses relations amoureuses sont généralement superficielles, par peur de l'engagement, Monsieur ne travaille pas plus que ce qu'il faut, espérant inconsciemment ne pas avoir à se jeter dans ce grand monde qu'est l'université, même si les fêtes sur le campus ont la réputation d'être complètement folles.

Mais ce n'est qu'un petit bout miséreux puisque, comme je vous l'ai dit, ceci n'est pas en surface. Evan, de ce que les gens en disent, est une personne enjouée, amicale, un peu folle et qui sort des sentiers battus mais toujours prêt à faire la fête ou à discuter ragots. Pour ce qui est du reste, ce sera à vous de le découvrir..

Dans la tête, Evan est un intellectuel qui se renie, il a toujours passé ses classes sans rien faire, il pourrait devenir une personne importante, mais sa flemmardise l'emporte sur tout le reste puisque, généralement, l'effort ne vaut pas la récompense, donc autant ne rien faire.

Né dans une bonne famille, un père producteur et une mère star de théâtre londonienne, Evan était promis à une vie simple et heureuse, ne manquant de rien dans la magique ville de Londres. Cela dit, fruit d'un mariage sans amour, le jeune enfant n'a quasiment été aimé que par sa mère, son père, quand il n'était pas absent à longueur de journées, ne prenait qu'à peine le temps de s'occuper, si ce n'est pour vociférer ou s'énerver contre une de ses cochonneries.

Malgré cette "absence" de figure paternelle, Evan eut l'air de passer des premières années heureuses, content de son premier jour d'école, content de sa première maîtresse, content de sa première note. C'était un petit bout de chou heureux et plein de vie qui permettait à sa mère de ne pas sombrer dans les excès par lesquels son généralement tentés les jeunes étoiles montantes de Londres.

A l'aube de sa 10ème année, recroquevillé dans un coin de sa chambre, volets fermés, lumière éteinte, le corps meurtri de bleu, la peau abîmée et l'arcade explosée. Le jeune homme avait perdu son sourire, il ne bougeait, seulement agité par les hoquets qui entrecoupaient ses larmes silencieuses. Son père, rentré saoul, l'avait attrapé et lui avait mis une méchante rouste. Ordinairement, il ne lui mettait que quelques claques puis le jetait sur son lit, mais ce soir-là, il s'était défoulé sur Evan. Quand sa mère apprit ça, s’en fut trop, elle plia bagage et, sans prévenir personne, emmena son petit loin du monstre qu'était son paternel. Son métier lui avait permis de mettre une coquette somme de côté et sa réputation était internationale, elle avait de quoi voir venir.

Depuis ce jour, Evan et sa mère n'eurent de cesse de déménager, ne restant sur le même continent qu'une ou deux années et changeant de villes quasi tous les trimestres. Malgré tout, l'amour de sa mère a fait d'Evan un enfant tout de même équilibré, jamais de notes en dessous de la moyenne, jamais de démêlés avec la justice même si, adolescent, Evan s'est rendu compte qu'il était attiré par les hommes et a commencé à faire des expériences. Même si, en soirée, il ne peut pas s'arrêter et ne sait pas dire non, que ce soit un shoot de vodka ou un cul de vieille d'un beau garçon porteur d'une hépatite.

C'est cet ado un peu border-line, mais débrouillard qui a tout de même réussi, pour sa mère, à intégrer Wynwood, à 17 ans, Evan lui avait confié en avoir un peu marre de bouger de ville en ville et de traverser les océans et c'est l'offre qu'elle lui a faite, si son dossier était accepté à Wynwood, il resterait sous le soleil de Miami. C'était désormais chose faite, rien de difficile avec une mère à renommée internationale, me direz-vous.. Ne restez plus qu'à trouver comme s'amuser dans cette nouvelle vie !