Wynwood University
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 Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎

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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptySam 31 Mai 2014 - 18:14

Mike ne comprenait pas ce qu’il faisait encore là à bavarder avec une écervelée qui ne comprenait rien à l’essence même de l’art. En fait, il avait l’impression de parler avec un mur, parce que même en tentant une explication simple, elle ne semblait pas saisir à quel point il fallait être sensible pour comprendre ça, mais apparemment ce n’était pas du tout son cas, et Mike semblait exaspéré. Mais bon, il n’allait pas passer sa vie à lui faire un dessin, si elle choisissait de ne pas vouloir comprendre, c’était son choix et lui ça ne l’empêcherait certainement pas de dormir la nuit. Ce n’était qu’une conversation comme une autre, qui ne déboucherait à rien, et il retournerait à son petit appartement en centre ville, sans que cela ne l’ait perturbé plus que ça.

Je pense que le plus simple, à l’heure actuelle c’est de clore le débat, parce que j’ai l’impression de parler à un mur. Et puis comme tu dis, on n’a pas les mêmes passions, donc ne cherche plus à comprendre, puisque tu dis toi même que tu n’arriveras pas à comprendre. Et montrer mes photos à quelqu’un comme toi qui ne voit même pas l’intérêt, c’est inutile, donc raison de plus pour que tu te tiennes à l’écart de tout ça, d’accord ?

En fait, il avait surtout envie qu’elle lui foute la paix, et qu’elle parte, qu’elle retourne faire ce qu’elle faisait, c’est-à-dire courir. En fait, elle aurait du ne jamais venir le voir, parce qu’elle commençait à le chauffer tout doucement.

Pardon ? J’suis pas une pute ! C’est pas un crime d’être jolie, je te signal. C’est pas pour ça que directement on doit parler de Pornographie. Imagine les filles qui font du monokini, tu les prends aussi pour des putes prêtes à poser pour des magazines pornos ? Dis-donc, ton art est bien limité !

Mike éclata simplement de rire, ce qui aura certainement l’effet d’agacer davantage la demoiselle, mais il trouvait la situation amusante.

C’est qu’elle s’emballe vraiment pour un rien la demoiselle. Est-ce que je t’ai traité ne serait-ce qu’à un instant de pute ? Non, je ne crois pas, donc déjà on va baisser d’un ton, d’accord. Et j’ai jamais dis qu’être jolie et sexy c’était un crime, ni quoique ce soit. Et mon art est peut-être limité comme tu dis, mais je désapprouve tout ce qui est de poser nu ou presque, surtout pour les femmes. Peut-être que j’ai l’air du parfait macho, mais j’ai toujours trouvé que c’était dégradant pour la femme, du coup tu t’es adressé vraiment à la mauvaise personne. Bref, je ne vais pas m’étaler sur le sujet, d’autant qu’on est parti dans des malentendus énormes.

Ca semblait presque insensé venant d’un type comme lui de dire ça. Mais lui l’art, c’était quelque chose d’assez personnel, et jamais il n’a considéré que montrer une femme à poil était quelque chose de très artistique, mais dans le domaine de la pornographie. Il était buté sur le sujet, parce que c’est des photos limités à un certain type de public, tu montres pas ça à un môme de cinq ans, du coup voilà. Mais bon, lui poser avec un modèle tout court, il était déjà pas enchanté, alors dépourvu de vêtements, ça risquerait pas d’arriver, du moins c’était vraiment pas demain la veille.

Admettre, ne pas admettre, c’est toi qui vois, c’est juste que je préfère photographier autre chose que des êtres humains, si toi tu ne veux pas te rentrer ça dans la tête, je peux pas ajouter grand chose de plus. Et même si tu es jolie, ça changera rien, parce que oui ok c’est drôle de prendre des photos entre potes, pour se faire des souvenirs, mais perso quand je vais quelque part, je prends les lieux, les paysages en photo, parce qu’avoir que ma tronche sur toute la pellicule, ça sert à rien. Excuse-moi de penser différemment, mais comme je l’ai dis plutôt, je clos ce débat. Et comme je commence à en avoir marre, et que tu as l’air décidé à ne pas me croire, je ne me répéterais plus.

Bien sur, il pourrait simplement montrer les photos, prouver qu’elle a tort et ce serait fini, mais comme il n’était pas un gars simple à régler les problèmes facilement, il s’était mis en tête de ne rien montrer, ne serait-ce qu’une photo pour prouver qu’elle gueulait pour rien, parce qu’il savait qu’il avait raison. Mais bon, Mike était comme ça, il trouvait ça lourd, mais drôle de la voir se tortiller dans tous les sens en fait. En tout cas, il put constater que sa remarque sur le porno l’avait affecté au point qu’elle lui ressortit son petit speech à ce sujet. Il soupira.

Dans ma chambre, j’ai un lit, comme tout le monde je suppose, dit-il d’un ton détaché, et mes photos sont rangées soigneusement dans des bouquins. Je ne sais pas quel genre de personne je suis pour toi dans ton esprit, mais certainement pas un psychopathe dans une pièce remplie de photos comme on voit dans les séries policières. La tu fais fausse route. Et de deux, je n’ai jamais essayé de t’avoir dans ma chambre, tu fais bien trop de bruit pour que j’ai l’envie de boire un seul verre en ta présence, et je répète, je ne t’ai jamais traité de pute, parce que les filles dans les pornos, ne le sont pas accessoirement non plus, enfin bon.

Suite à quoi Soraya le traita de détraqué sexuel, et effectivement ça avait Mike en rogne, parce que même si c’était pas le plus agréable des types, il n’était pas rempli de mauvaises intentions non plus, surtout pas de ce type, et qu’on puisse le sous-entendre le mettait hors de lui.

Ils sont pas tous méchants comme moi c’est sur, parce qu’ils ne voient pas l’intérêt de t’accoster comme un bourrin. Ils sont tous gentils et te violent ensuite, tu me diras, c’est sur, c’est beaucoup plus agréable, t’as eu le temps de gentiment parler avec, dit-il cynique. En quoi ça me touche ? Parce qu’un détraqué sexuel, c’est une accusation assez sérieuse. Parce que oui je suis conscient que je suis détestable, mais au point de me traiter de cinglé là je t’arrête.

Ca l’avait simplement énervé, pas longtemps, mais suffisamment pour lui faire comprendre qu’une pique comme ça, n’était pas la bienvenue, voire pas du tout. Mais la conversation tournait autour de tellement de sujets, que Mike ne savait plus où donner de la tête, et avait l’impression de radoter à toujours réexpliquer à Soraya le sens des photos, ce qu’elle n’était toujours pas disposée à comprendre au passage.

Pourquoi pas ? As-tu une haine bien présente envers l’être humain ? Pourquoi un coucher de soleil, une plage, du sable ou encore des fleurs aurait plus de charme qu’une personne ?
Je n’ai pas une haine envers l’être humain, j’ai juste pas envie de le prendre en photo, rien de plus, et pour ce qui est de cette question, j’ai l’impression de passer notre conversation à y répondre, mais à chaque fois tu réponds niaisement « de toute façon je comprends pas », dit-il tout en l’imitant. Du coup, je vais laisser tomber l’argumentation, tu risquerais de ne pas saisir.
Tiens, on passe du top model porno à la gamine capricieuse, c’est ça ? J’suis pas totalement stupide et contrairement à toi, je manque pas de sensibilité non plus, ou du moins par pour des trucs futiles. Le truc, c’est que si t’avais vraiment plein de photos de moi, je me demanderais pourquoi et j’aurais même le droit de le savoir, tu vois
Je serais bien curieux de savoir en quoi ma sensibilité envers la photo est plus inutile que la tienne pour je ne sais trop quoi d’ailleurs. Mais bon, je ne vais pas te le demander, parce que je m’en fous tu vois, et pour ce qui est des photos, abandonne, parce que je n’ai aucune photo de toi, donc épargne toi toutes ces questions, je t’assure, ça ne peut te faire que le plus grand bien à toi, et à ton cerveau, il évitera d’entrer en surchauffe.

Il se moquait clairement, lui disant presqu’ouvertement que c’était une gamine écervelée et capricieuse par la même occasion. Bon c’est sur la conversation ne volait pas super haut, mais il était à court, et même s’il était pris d’une envie de se barrer, il ne voulait pas qu’elle reste à ses idées saugrenues comme quoi il était totalement in love d’elle, et plein d’autres préjugés d’ailleurs. Bon, il n’était pas mieux placé, il la jugeait un peu, beaucoup même, ce qui n’avait pas l’air de lui plaire, vu son discoure, mais si on s’en tenait au fait, elle ferait mieux de se taire, puisqu’elle ne faisait que ça depuis toute à l’heure, le juger.

J’admets que je te juge, mais c’est drôle parce que d’un coup tout me retombe dessus, alors que la première à venir juger ce que tu vois c’est toi. Depuis toute à l’heure tu n’as de cesse de me rabacher que j’ai des photos de toi, et pourquoi parce que j’étais en train de prendre en photo le ciel, qui est en l’occurrence derrière toi, donc bon, je pouvais pas faire grand chose, vois-tu. Et ça me tue que tu viennes tout me remettre dessus, alors que t’es pas fichu de faire mieux, en commencent à me traiter de détraqué sexuel, parce qu’une vie j’en ai aussi une, et j’en fais pas tout un pataquès, alors merci de nous rendre service en te barrant simplement, merci, dit-il sur un ton maitrisé. Et je te remercie pour le conseil, au moins je suis sur qu’avec les morts, je risque plus de te croiser.

Et elle s’en alla, tandis qu’il prit la direction opposé avec un mal de crane atroce, énervé, n’ayant plus envie de faire quoique ce soit, que s’affaler sur le fauteuil avec une bière devant un film.
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptySam 26 Avr 2014 - 18:10

Je remettais une mèche de cheveux derrière mon oreille, que le vent venait doucement de soulever. Je me trouvais en compagnie de Satan en personne, ou un de ses disciples. Depuis mon arrivée à Wynwood j’avais encore jamais rencontré un garçon aussi désagréable et pourtant j’étais encore là à lui parler. J’aurais probablement dû passer mon chemin et le laisser à ses photos, sans me retourner et plus jamais me soucier de lui. Oui, j’aurais dû et pourtant j’étais encore là. J’étais curieuse de voir le genre de chose qu’il photographiait, j’étais curieuse de savoir ce qui se cachait derrière ce caractère si mauvais. Comment pouvait-on être aussi froid ? J’avais mon caractère, j’étais chiante, odieuse, prétentieuse et je ramenais tout à moi. Mais c’était rien comparé à sa propre façon d’être. Intérieurement, je ne pouvais m’empêcher de critiquer sa personnalité et pourtant j’arrivais pas à partir, j’arrivais pas à m’en foutre.

Jusqu'à présent je me demandais pourquoi je préférais les natures mortes au portrait, je crois comprendre. Au moins elles ne peuvent pas parler et m'importuner. Tu apprendras avec le temps, que c'est le photographe qui donne vie à une nature morte et non le contraire

Je réfléchissais et pourtant, ce qu’il disait ne me parlait pas. Pour moi, une nature morte était morte et pas besoin de la réanimer. Je savais que ce genre de remarque était totalement rationnelles et stupide aux yeux d’un artiste, mais la photo était, pour moi, un moyen d’immortaliser un moment justement. A quoi bon immortaliser quelque chose de mort ?

« Désolée, mais je suis pas le genre de personne à comprendre ça. Pour moi, ce que tu fais, c’est justement immortaliser des instants, rien de plus. Je ne suis peut-être pas assez artistique pour comprendre, mais on ne se fait pas faire. Moi, mon truc c’est le sport, toi c’est la photo, désolée de ne pas parler la même langue que toi. Puis comme tu ne veux pas montrer ce que tu photographies, j’vois pas en quoi tu fais vivre quelque chose. »


J’étais loin de m’attendre à ce qu’il me parle de magazine porno, choquée je le regardais, il venait vraiment de sous-entendre que je pourrais poser pour un magazine porno ?

« Pardon ? J’suis pas une pute ! C’est pas un crime d’être jolie, je te signal. C’est pas pour ça que directement on doit parler de Pornographie. Imagine les filles qui font du monokini, tu les prends aussi pour des putes prêtes à poser pour des magazines pornos ? Dis-donc, ton art est bien limité ! »

J’avais pas vraiment l’air comme ça, mais j’étais bien plus pudique que j’en avais l’air, parce que de toute façon, même s’il avait accepté ma proposition, j’aurais refusé de le faire. Je savais que j’étais jolie et que je pouvais plaire, mais devenir top modèle ne me disait rien et encore moins pour du porno. Je tournais à nouveau la tête vers le Sigma mu et ajoutais :

« Ton problème, c’est que tu ne veux pas admettre que je pourrais vraiment servir à quelque chose derrière ton objectif. J’suis peut-être pas morte, mais j’suis pas si dégue que ça à regarder ou photographier ! De toute façon, fais pas genre, je sais que tu m’as dans ton appareil »

Le jeune homme laissait échapper un rire moqueur. Visiblement, ce que je pouvais lui dire, soit il s’en moquait, soit il se moquait de moi ou encore, il trouvait ça trop prétentieux ce qui était un peu le cas, certes.

« Très bien, donc tu n’as pas de photo de moi. On va mettre cette histoire de côté, mais dans ce cas, t’as quoi dans ta chambre ? Des feuilles mortes ? Des insectes dégoutants ? Et puis crois pas que tu peux m’avoir aussi facilement dans ta chambre, parce que c’est pas le cas. Je sais que pour toi je ne vaux pas plus qu’un top modèle porno, mais j’écarte pas les cuisses quand un mec l’a décidé ! »

Il me parlait ensuite du statut de détraqué sexuel que je lui avais collé un peu rapidement. Tous les mecs de Wynwood n’étaient pas aussi bizarres que lui. Ils ne se baladaient pas tous avec un appareil photo, d’autant plus que Mike prenait des photos sans demander les avis. De plus, les autres étaient probablement plus sympas que lui et moins dur en paroles. Voilà pourquoi il s’était choppé cette étiquette et les autres non. Je réfléchissais un moment et me rendais compte qu’il avait une sorte d’impulsivité assez maladroite.

« Non, c’est faux. Ils ne sont pas tous méchants comme toi, ils n’ont pas tous un appareil photo. D’ailleurs, en quoi ça te touche que je te prenne pour un détraqué sexuel ? T’es pas sensé t’en foutre ? »

Mike m’expliquait ce qui, pour lui, faisait le charme d’une photo comme celle qu’il avait prise. Apparemment, il aimait le mystère et peut-être une simplicité que je ne connaissais pas. J’étais pourtant assez simple comme fille, contrairement aux Eta Iota par exemple, mais j’avais une assurance, une fausse assurance. J’osais espérer que derrière la carapace du grand méchant loup se cachait un mec plus sensible. Quant à moi, derrière cette overdose d’assurance, se cachait une petite fille avec des secrets bien douloureux, dans un premier temps dont un qui pouvait lui faire perdre toute cette assurance qu’elle s’évertuait de laisser s’échapper. Passant une main dans mes cheveux, je répondais à la question du Sigma Mu :

« Pourquoi pas ? As-tu une haine bien présente envers l’être humain ? Pourquoi un coucher de soleil, une plage, du sable ou encore des fleurs aurait plus de charme qu’une personne ? »

Ce garçon commençait vraiment à m’exaspérer. Il me prenait pas au sérieux, j’avais un peu droit à tout, d’abord la top modèle porno et puis après une gamine complètement immature. Je laissais ma fausse modestie de côté pour devenir un peu plus sérieuse.

« Tiens, on passe du top model porno à la gamine capricieuse, c’est ça ? J’suis pas totalement stupide et contrairement à toi, je manque pas de sensibilité non plus, ou du moins par pour des trucs futiles. Le truc, c’est que si t’avais vraiment plein de photos de moi, je me demanderais pourquoi et j’aurais même le droit de le savoir, tu vois »

Elle écouta toute sa tirade et le portrait qu’il était en train de faire sur elle. Probablement qu’elle devait s’énerver, mais ce garçon n’avait donc rien compris. Tant pis pour lui au final. Elle croisait les bras, regardais les gens autour d’eux, qui se baladaient et ne pouvaient s’empêcher de tourner la tête. Elle leur lançait un regard signifiant clairement de dégager, qu’il n’y avait rien à voir puis fini par reposer son regard sur le Sigma Mu. Tout ce qu’il disait, elle l’entendait et forcément, elle le prenait mal, mais n’allait surement pas pleurer comme une enfant et ce, même si lui pensait le contraire. Elle attendait qu’il termine tout ce qu’il avait à dire quand finalement, d’un ton plus calme, mais tout aussi froid elle lui répondait :

« T’as vraiment un problème avec les gens en fait. Tu sais rien de moi, Mike. Absolument rien. Tu t’en fous, mais ça ne te permet pas de juger ce que tu vois en surface. Tu juges avec ce que tu sais. Tu retiens que le mauvais des gens. J’ai eu une vie avant aujourd’hui, comme toi sauf que contrairement à toi je ne me permets pas de te dire ce que t’es ou qui tu es. Tu veux que je m’en aille, très bien je me casse, c’est pas un problème. Mais ne fais surtout pas l’erreur de penser que tu sais quoi que ce soit sur moi, parce que la seule chose vraie que tu sais, c’est que je m’appelle Soraya. Le reste, c’est que du vent, mais je sais, ça t’intéresse pas. »

Elle s’approchait de lui, dans l’idée de partir et terminais

« T’as le droit de te dire que je suis prétentieuse, si tu le veux. Mais t’as absolument pas le droit de juger ce que je fais avec des cartes. Pour toi c’est se prendre pour la mafia, mais pour moi, ça va plus loin que ça, sauf que ça t’en sais rien, parce que tu connais rien de moi. Pendant que toi tu jouais avec un appareil photo à tes 15 ans, moi le seul cadeau que j’avais c’était ce jeu de carte. Excuse-moi, je te juge. Ou plutôt, je juge ton passé, mais toi c’est ce que tu fais depuis dix minutes là, non ? Je peux bien faire un écart… Bon amusement avec tes natures mortes »

J’avançais en direction du bord de l’eau pour continuer mon footing avant de me retourner une dernière fois

« Au fait, si t’aimes tant que ça la mort, Croque-mort ça t’irait bien aussi, comme job. Au moins, t’es sûr de pas te faire emmerder »

Je revissais mes écouteurs dans mes oreilles et reprenais mon footing, au moins ça me défoulerait. Je repensais à ce qu’il avait dit et sa relation avec les natures mortes, c’était pas normal, mais d’un autre côté, ça ne me regardait pas… ou plus. Par contre, j’avais l’impression que j’en aurais pas vraiment terminé avec lui ou du moins que je ne voulais pas en arrêter là.

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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptyLun 7 Avr 2014 - 17:11



Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut être qu'un jour je serais ton objectif.
La brise fraîche apportée par la mer caressait timidement la joue de Mike. Le paysage était merveilleux, une couleur qui sublimait le ciel gorgé d'une nuance d'orange impressionnante, on ne voyait plus qu'une forme indistincte s'enfoncer loin dans l'horizon, créant une ambiance tamisée des plus romantiques. Mais derrière ce tableau idyllique qui faisait de Miami Beach un splendide endroit pour passer du bon temps se tenait un jeune homme. Séduisant, charmant, et pourtant tout autour de lui se dégageait une aura qui brisait cette utopie. Certes, il tenait son appareil avec conviction, tentant de capturer la scène qu'il se trouvait face à lui, mais il était fort mauvais de penser qu'il avait la moindre sensibilité. C'était indéniable quand on voyait ses clichés, mais son regard noir détaché, son parler vous faisait vite oublier toute la sensibilité qui dégageait de ses photos. Fort impétueux, il incarnait le diable en personne, et personne ne tenait à lui tenir tête. Personne, sauf une. Elle était là, se tenant devant lui. Une jeune femme. Soraya.

Jusqu'à présent je me demandais pourquoi je préférais les natures mortes au portrait, je crois comprendre. Au moins elles ne peuvent pas parler et m'importuner, dit-il ironique. Tu apprendras avec le temps, que c'est le photographe qui donne vie à une nature morte et non le contraire, il posa son regard sur elle. Et c'est pas parce que tu es sexy, que tu feras un bon modèle, et en enlevant tes vêtements encore moins, là c'est à un magazine porno que tu dois t'adresser, pas à moi, dit-il avec un clin d'oeil et un sourire moqueur.

Non, il n'était pas ce genre de photographe vaniteux, mais reclus dans son univers bien à lui. La franchise faisait parti de ses qualités, et était également qualifié de défauts. C'était un jeune homme qui ne prenait pas de pincettes, mais qui ne voulait pas qu'une photo dégage un quelconque mensonge. La perception de l'art a toujours été subjective, et personnelle. Le monde est cruel, le monde part en couilles, le monde est un fiasco, mais la nature est comme cette touche de beauté, de miracle, qui se fait petite, discrète, mais qui fait tout son charme, et c'est ça que Mike appréciait en particulier, parce que la nature n'avait pas besoin de parler pour se donner de l'importance, ni de poser, la nature était naturelle.

Haha, je pense que tu en fais un peu trop là. Je n'ai aucune photo de toi, d'ailleurs je ne vois pas pourquoi j'en aurais. Et si j'étais un pervers, c'est toi que j'aurais dans ma chambre, et pas de simples photos, lui dit-il de façon monotone.

Insolente, prétentieuse était les deux mots qui venaient à l'esprit de Mike, mais également mystérieuse et dangereusement attirante. Mike ne se laissait jamais séduire par le charme destructeur de la femme, et même si celui de Soraya ne le laissait pas indifférent, il jouait le mec désintéressé. De son point de vue, c'est à lui d'avoir le dessus, et montrer ne serait-ce qu'une once de faiblesse pourrait faire tomber en miette tout ce qu'il avait mis longtemps à bâtir, une carapace en acier, forgée par un passé, et par un manque de confiance totale envers tout ceux qu'il croise.

Rassures-moi, tu vas pas voir tous les gens qui te matent, en leur sortant la même chose hein? Demanda-t-il. Parce que sinon plus de la moitié des gens de Miami sont des détraqués sexuels qui t'ont toi comme cible principal, pouffa-t-il. Son excès de confiance en elle l'exaspérait, mais il restait étonnamment calme, jouant simplement avec les nerfs de la jeune fille, à sa façon.

Même si Mike avait à plusieurs reprises tenté de se lancer dans la photographie avec de vrais sujets, il y avait toujours quelque chose qui se passait, ce qui lui faisait cesser toute envie. De une, les filles comme Soraya, qui ne comprennent pas que poser plombe la photo, de deux, les personnes qui surjouent, et de trois, on finirait par deviner ce qu'il faisait loin de tous. Et de ces trois arguments, le dernier restait le plus convaincant.

L'écran numérique était bloqué sur la photo, le sable fin, la mer qui va et vient, laissant une fine pellicule d'écume sur le sable, le ciel aux couleurs pastels chatoyantes, et une ombre, une silhouette noir charbon. On ne pouvait deviner qui c'était, mais on voyait la longue chevelure voler au vent, les jambes qui s'élancent gracieusement, une photo parfaite, mais étrangement ça ne plaisait pas à la demoiselle.

L'essence d'une photo ne vient pas que de la personne qui est dessus, mais plus de ce qu'elle dégage, si tu avais su que tu étais prise, tu aurais certainement tout plombé avec ton surplus d'assurance, mais là, c'est parfait. On ne te voit pas, ça laisse un côté mystérieux au cliché, et un certain côté idyllique. Mais ça évidemment, tu ne le comprendras jamais, à quoi bon s'évertuer à gâcher de la salive pour une fille narcissique comme toi. Et puis quoi? T'aurais préféré être vraiment le centre d'attention de la photo? Lui demanda-t-il.

Même si cette jeune fille agaçait fortement le Sigma Mu, il ne voulait pas s'empêcher de sourire au plus profond de lui. Même s'il détestait la compagnie, rencontrer des fortes têtes l'amusaient, il avait horreur de la banalité et des personnes au caractère trop fade. Même si c'était pour partir en baston, il préférait encore rencontrer une chieuse de première qu'une coincée du cul de première. La vie était bien plus amusante ainsi, il n'avait pas que ça à faire se prendre le chou avec de mignonnes créatures qui ne possédait pas la moindre once de méchanceté en elles. Il n'aimait pas la prétention, la vantardise et le narcissisme, mais ça rendait les gens détestables, et il aimait à détester les gens. C'est peut-être complètement fou pour un être humain censé de penser comme Mike, mais il avait horreur de la banalité, du quotidien barbant, il lui fallait du piment, et le piment c'était ces troubles fêtes qui venaient le chercher et l'importuner. Tout comme Soraya, même si celle-ci était particulière. Il n'avait jamais affaire aux femmes, encore moins des femmes aussi caractérielles et fières. Ca lui plaisait au fond, mais l'avouera-t-il un jour? Surement que non.

Et si je te les montre pas, tu vas faire quoi? Me courir derrière, tenter désespérément d'attraper mon appareil en tendant les bras en l'air comme une enfant? Il s'imaginait déjà la situation. Et même si c'était vraiment bourré de photos de toi, je ne te montrerais certainement jamais le contenu de cet appareil. Et tu sais pourquoi? Parce que tu serais incapable de comprendre le message caché. Des "c'est trop beau" -imita-t-il avec une voix fluette- j'en veux pas, et de ton avis tout court d'ailleurs.

Décidément, elle n'allait pas le lacher. Elle commençait à lui courir sur le haricot. Fan d'elle? Elle s'aimait à ce point pour croire que c'était le cas de tout le monde? Apparemment, et Mike commençait à en avoir marre de ce comportement hautain, et de sa personne en général. Elle était certainement le type de fille que Mike en voit pas en peinture à l'accoutumée, et fallait croire, qu'elle avait décidé, comme une sangsue, de le coller. Merveilleux.

Assume et dis que t'es fan de moi, imita-t-il. Non mais est-ce que tu t'entends? T'aurais pas un petit trouble de la personnalité, tu sais le syndrome de Narcisse, ce mec qui s'aimait tellement qu'il s'est noyé dans son propre reflet? Tu devrais faire attention à ne pas trop t'enfoncer dans ton égocentrisme, tu finirais par te perdre toi-même. Et je ne vois pas pourquoi je devrais assumer quelque chose que je ne pense pas. Je suis franc, et je vais pas mentir pour me débarrasser de toi, même si je dois t'avouer que ça me ferait très plaisir que tu me fiches la paix. Il marqua une pause, jouant avec le cordon autour du cou de son appareil. Ou alors c'est parce que c'est toi qui est fan de moi? Pas très subtil comme façon de le démontrer, mais j'accepte quand même. C'est mignon, mais je m'en fous.

Son ton avait été quelque peu sec, et froid, mais bon elle voulait jouer à la fille hautaine et casse pieds, elle allait voir ce que ça faisait quand ça commençait à énerver vraiment le monsieur.

T'es vraiment chiante, merde, dit-il sur un ton qui partait dans le froid/glacial désormais. Je prends une misérable photo de toi et je suis ton plus grand fan, tu vas me les répéter combien de fois, jusqu'à ce que je finisse par y croire? Ben t'as tout faux, parce que tu commences à me taper sur le système là. Mets-toi ça dans le crane, j'en ai rien à cirer de savoir qui tu es, de savoir que tu es séduisante, parce que tu me connais pas, et ça se voit, parce que tu saurais qu'il faut pas chercher la petite bête, et là tu commence sérieusement à m'emmerder. Alors non, j'avouerais pas que tu me plais, parce que c'est pas le cas, que t'as un corps de rêve oui, mais ça tous les mecs le diront. Quelle image t'essaies de donner de toi là? De la charmante jeune fille? Ou de la prostituée qui fait les trottoirs? Allez dis-moi, parce que ce genre de choses ça marche pas avec moi. Il marqua une pause. Et c'est bien ça, on s'est rencontrés dans un bar, et je me rends compte maintenant que c'est la pire chose qui me soit arrivée, quand je vois à quel point t'as décidé de me pourrir la vie. Et ce que je sais c'est que t'es une lycéenne pot de colle, qui se la joue parrain au poker, alors que c'est que de la supercherie, et qui aime à tout prix entendre à quel point c'est la plus belle. Quoi? C'est pas ça? Désolé mais c'est la seule chose que je pense de toi maintenant, puisqu'au final je sais rien de toi, et puis c'est pas comme si je cherchais à le savoir. Il regarda la mer au loin. Maintenant, je suppose que tu peux me lâcher, les photos tu les auras jamais?

Il avait perdu son sang froid, il s'était emporté, mais qu'importe, ça pouvait la blesser, la toucher, ou ne pas du tout l'atteindre qu'il en avait rien à faire. Il cherchait pas à se faire des amis, et de toute façon il ne savait pas s'y prendre. Il montait trop vite sur ses grands chevaux et s'énervait à la moindre chose qui l'agaçait, et parfois ça pouvait être des choses bien insignifiantes.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptyVen 4 Avr 2014 - 17:43

Mike&Soraya
Pourquoi croit-on que derrière un beau visage se cache obligatoirement une belle âme ?
Courir à l’air libre alors que d’autres s’apprêtait à passer une soirée agréable – ou pas – était tout juste plaisant. Je prenais du temps pour le sport, ça me permettait de lâcher la pression et surtout de me défouler voir même m’évader. Le paysage était pas mal, ça ne valait pas Puerto Rico, mais c’était pas le même mode de vie non plus. Quand je repensais à ce que j’avais et à ce que j’ai actuellement, c’était vraiment deux mondes différents, comme si j’étais deux personnes en une. Le vent était frais, sans pour autant être de trop. La chaleur était encore présente et le sable commençait doucement à se refroidir. Je restais debout à observer le soleil qui se couchait lentement, comme s’il se réfugiait lui aussi dans l’eau ou qu’il ne voulait faire plus qu’un avec la mer. Le garçon qui se trouvait plus loin avec son appareil photo, je l’avais déjà vu, ou du moins croisé. J’étais certaine que j’étais celle qu’il prenait en photo et mine de rien, ça me flattait, mais je voulais savoir et je voulais surtout voir. Je voulais en savoir plus, voir même jouer. Le jeu. C’était un de mes passe-temps favoris. Jouer avec des choses, jouer avec des gens, jouer pour de l’argent, jouer avec les sentiments. Tout ça, c’était un savoir être et surtout un savoir faire que je maniais à la perfection. J’étais une fille fourbe, j’aimais jouer des gens et profiter et ce, sans aucune limite.

J’approchais du garçon avec l’appareil photo, je comptais bien savoir le pourquoi du comment et surtout, récupérer les photos ou du moins les voir. Je lui suggérais de m’en parler avant, ou du moins de poser pour lui. Je savais que j’étais pas si moche, que je pouvais faire un excellent mannequin et même si là, je faisais la fille offusquée par son comportement, mon égo montait un peu plus en flèche. J’étais pas une Eta, mais je savais ce que je valais physiquement. J’étais une jolie enveloppe dans laquelle se trouvait un esprit et un comportement malsain voir même fourbe.

« Au contraire, les photos sont beaucoup plus réussies, si l’autre ne s’évertue pas à jouer au top model face à l’objectif. Le naturel rend tellement mieux. »

Elle le regardait d’un air étonné. C’était pas faux, en ce qui concernait les natures mortes, mais j’étais bien vivante et j’avais pas envie qu’on me prenne sans que je ne m’en rende compte. Je voulais profiter et voir le résultat, mais il avait plus l’air je-m’en-foutiste qu’autre chose.

« Je croyais que c’était les natures mortes qui rendaient mieux. Je suis… morte ? C’est dommage tu ne penses pas ? Puis de toute façon, même en posant t’auras un bon rendu. On ne parle pas de n’importe qui, là. Et ça va, tu eux pas que je vire mes fringues ? Au moins t’aurais du naturel à toutes les sauces… » ajoutais-je d’un ton aussi détaché que le sien, puis intriguée je repris :

« Est-ce que t’as un mur entier avec des photos de moi ? Tu sais, comme les pervers qui traquent leurs proies avant de les violer… ? »

« Et je m’en fiche d’être vraiment réglo, c’est pas comme si on voyait vraiment ta tête sur la photo. Personne ne saura que c’est toi, ça va ? Rassurée ? »


Elle haussa les épaules puis rétorqua :

« A quoi bon alors ? T’es si mauvais photographe que ça ? Montre-moi. »


« Si, c’est top secret, et je ne divulgue jamais le sujet de mes travaux, petite curieuse »

« Allez, Montre ! En fait, tu veux juste pas avouer que ton appareil est bourré de photos de moi parce que t’as trop craqué sur mon corps de rêve. C’est bon, t’es pas le seul j’arrive à vivre avec, t’inquiètes pas. »


« Et non ce ne sont pas des photos de toi, du coup j’imagine que ça veut dire que tu vas me laisser tranquille ? »

« Je te laisserai tranquille quand tu me montreras. Je ne suis pas aussi conne que ça. Non en fait j’ai une autre idée. Assume et dis que t’es fan de moi, et je partirai… »

Je lui lançai un sourire taquin. Je voulais le défier et voir comment il allait s’en sortir. Si il n’avouait pas, ça voulait dire qu’il ne voulait pas que je parte, par contre s’il avouait, ça voulait dire qu’il était vraiment fan de ma plastique de rêve. Je voulais savoir si on se connaissait, son visage ne m’était pas vraiment inconnu et il me répondit :

« Et en effet, on se connaît, je sais parfaitement qui tu es. Qu’en est-il de toi ? Que te souviens-tu à mon sujet ? »

Je croisais les bras sur ma poitrine et répondais :

« Mike et t’aimes la photo. T’es un très mauvais photographe, mais pourtant t’es fan de moi parce que tu me prends tout le temps en photo visiblement. T’es à l’unif, je dirais et on s’est rencontrés dans un bar, je me trompe ? Oui c’est bien ça, mais à part mon prénom, tu sais quoi, toi ? »
©clever love.
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MessageSujet: Re: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptyDim 23 Mar 2014 - 1:04



Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut être qu'un jour je serais ton objectif.

Samedi matin. Le soleil, comme à l’accoutumée était haut dans le ciel du Miami. Il était dix heures, et Mike dormait encore profondément. La veille il était resté tard au bar, et avait même fait la fermeture, se devant de nettoyer, sortir les poubelles et tout ce qu’incombe un job : des responsabilités et quelques règles à respecter. Bien sur, il n’était pas pro en matière de respect de l’autorité, mais il avait besoin de cet argent, trop rancunier pour accepter de s’accaparer la fortune de son père. Leur conflit durait depuis si longtemps, et il ne le considérait plus comme son père, il refusait donc d’avoir à conserver un argent qui n’est pas le sien et qui lui ferait se souvenir qu’il en doit une à son père. Alors qu’il sait pertinemment qu’il n’a aucun compte à lui rendre, si ce n’est lui pourrir la vie pour celle qu’il a mené par sa faute.

La soirée, il l’avait fini, exténué dans son appartement, avachi sur son canapé, sans prendre la peine de se déshabiller. Il avait dormi ainsi quelques heures pour se réveiller en sursaut, signe qu’il venait de faire un mauvais rêve, et était parti rejoindre sa chambre, enlevant ce qui le gênait, c’est à dire son pantalon, ses chaussettes et son haut, avant de s’affaler sur son sommier et replonger dans un profond sommeil. Sommeil dans lequel il est encore actuellement plongé. Misérablement étalé comme une étoile en travers de son pieu, il n’avait pas même prit la peine de relever la couverture sur lui, et s’était endormi sec.

Les aiguilles de l’horloge défilèrent ainsi pendant des heures, jusqu’à ce qu’il daigne ouvrir les yeux aux environs de midi. Horaire à laquelle il se levait en week-end et vacances. Bien reposé, il s’étira de tout son long, quoiqu’encore un peu assommé par la fatigue qu’il avait ressenti tôt dans la matinée. Il se leva, peinant à tenir sur ses deux jambes encore endormies, et se dirigea, en sous vêtements, dans sa cuisine. Il ouvrit le frigo, sortit la bouteille de lait et se remplit un verre avant de l’avaler rapidement. Il reposa le tout au frigo, et partit prendre une bonne douche bien chaude.

Cinq minutes plus tard, il était à nouveau dans la cuisine, habillé cette fois-ci, la main posée sur la poignée du frigo. Il était debout, comme paralysé face au réfrigérateur désespérément vide. Les courses n’étant pas l’occupation favorite du Sigma Mu, il se rendit pourtant compte qu’il était temps de s’y mettre, à moins de commander pizza et chinois tous les soirs. Il referma la porte, exaspéré, puis prit la porte avant de revenir une bonne heure après. Sachets de courses en main, il s’affaira pour tout ranger, placards, frais, congélo… Et put enfin, à trois heures de l’après-midi se préparer un déjeuner correct, digne d’un étudiant. Des pates carbonara, basique, mais Mike n’était pas un cordon bleu, il connaissait quelques recettes histoire de s’en tirer avec quelques variantes, et pas un bol de riz tous les soirs, mais n’avait pas un don particulier pour la cuisine.

Il s’installa devant la télé, assiette en main, et se mata quelques films avant de faire sa vaisselle, saisir son matériel photo. Il profitait de son temps de libre pour aller prendre quelques clichés pour son book. Il avait beau habiter Miami depuis sa naissance, il arrivait toujours à renouveller ses photographies. Ce pourquoi, il choisit pour une fois, la plage au coucher du soleil. Rarement, il se rendait dans des endroits publics où il risquait d’être surpris, seulement le risque fait parti des choses qui pimentent le quotidien. Et Mike aime prendre des risques, peu importe les conséquences.

Après avoir roulé pendant cinq minutes, il se gara le plus près du bar de la plage, et s’avança sur le sable fin. Il n’y avait plus tant de monde à cette heure, le soleil commençait à descendre droit vers l’horizon laissant dans son sillage un dégradé allant du bleu au rouge sanguin. Parfait pour un photographe. Il s’avança sur la plage, cherchant un endroit où se placer, et commença à déballer son matériel en prenant soin de mettre de quoi protéger la pellicule du sable, qui était fin et pouvait saboter n’importe quoi. Il l’alluma, fit quelques réglages, et commença à prendre des photos pour tester, et ajuster comme il fallait, à sa convenance, pour rendre au mieux la photo. Une fois fait, il colla son œil contre, et commença à prendre un, puis deux clichés, et alors qu’il allait en prendre un troisième, il releva la tête. Au loin, une silhouette féminine, qui grâce à la luminosité faible produite par le soleil, ne lui permettait pas de la distinguer vraiment, comme une ombre qui défilait face à lui.

Fasciné, il prit un cliché, avec cette mystérieuse inconnue. Bien sur, on n’avait pas le droit de prendre des clichés à l’insu de la personne, mais elle n’était pas identifiable. Il observa longuement cette photo, des plus banales, mais qui semblait ressembler à une de ces cartes postales, celles qui font rêver les personnes qui les voient, comme un bout de paradis sur lequel on envoie de ces nouvelles.

Prêt à continuer, il la vit cependant poser son regard sur lui, et elle finit par se rapprocher. Il n’arrivait pas à la distinguer au début, puis plus elle s’approchait, plus elle lui semblait familière. Il n’arrivait pas à mettre un nom sur son visage, jusqu’à ce qu’elle arrive à sa hauteur, et lui adresse la parole. Fichu, il était grillé, mais après tout il s’en fichait, s’il ne disait simplement pas qu’il faisait ça pour son plaisir personnel, la jeune demoiselle se tairait sur le sujet, pensant que ce n’est pas si important à ses yeux, et n’étant pas un point intéressant à connaître à son sujet.

_ Au contraire, les photos sont beaucoup plus réussies, si l’autre ne s’évertue pas à jouer au top model face à l’objectif. Le naturel rend tellement mieux. Dit-il sur un ton détaché, et à la fois sarcastique. Et je m’en fiche d’être vraiment réglo, c’est pas comme si on voyait vraiment ta tête sur la photo. Personne ne saura que c’est toi, ça va ? Rassurée ?

Tact. Zéro pointé. Fille, garçon, vieux, enfant… Mike restait fidèle à lui même, ronchon, et pas sociable de nature. Bien sur, il la connaissait, il savait qui elle était, il la trouvait intéressante, intrigante, mais l’avouer, jamais, à lui-même encore moins.

_ Si, c’est top secret, et je ne divulgue jamais le sujet de mes travaux, petite curieuse, répondit-il. Et non ce ne sont pas des photos de toi, du coup j’imagine que ça veut dire que tu vas me laisser tranquille ? Demanda-t-il ensuite avec un grand sourire. Et en effet, on se connaît, je sais parfaitement qui tu es. Qu’en est-il de toi ? Que te souviens-tu à mon sujet ?

Il la testait, en quelque sorte. Mais il savait qu’elle se souvenait, c’était obligé, ils travaillaient au même endroit, et se voyaient donc fréquemment, comment ne pas se souvenir.

_ Hum… il fit mine de réfléchir. Soraya, c’est bien ça ?
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MessageSujet: Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎   Aujourd'hui je serai derrière l'objectif, peut-être qu'un jour je serais ton objectif > Mike ♥︎ EmptyMar 11 Mar 2014 - 1:15

Depuis que j'étais à Miami, j'avais pris le temps de trouver mes marques et de m'habituer doucement à ce nouveau mode de vie. La première chose que j'avais fait, c'était chercher un club d'escrime où je pourrais reprendre avec ardeur ma passion depuis que je suis toute petite. Si je clamais ce sport sur tous les toit, probablement que le premier venu me dirait la réflexion toute faite « ah bon ? Je ne vous imagine pas faire ce genre de sport » et pourtant... Je suis fière de magner le fleuret depuis que je suis toute petite. C'était une des choses qui m'a aidée à vivre dans la pauvreté de Puerto Rico. Ca, le reggaeton et l'escalade. A Miami, je n'ai vu que des building et des plages ensoleillée bordée de bars ou de marchands de glace. A San Juan, on avait de quoi escalader, on avait de quoi remplir nos poumons et s'en mettre plein la vue avec les paysage qu'offrait le pays. Un rêve ? Oui, pratiquer ce sport extrême sur les massifs du grand Canyon lors d'un coucher de soleil. C'était ce que je voulais, c'était la seule chose qui pouvait vraiment me rendre heureuse et qui pourrait changer ma vie.

J'étais satisfaite de mes trouvailles, le club d'escrime que j'avais déniché me prenait au sérieux et ne me qualifiait pas de « gamine en apprentissage » sous prétexte que j'étais une fille. Voilà le problème dans le sport : il y a ce stéréotype des hommes plus forts que les femmes, ou encore les activités « pour faible » qui nous étaient conseillées et qui m'énervaient par-dessus tout. Ici j'avais réussi à faire mes preuves et je comptais bien atteindre mon but : des tournois, des tournois et encore des tournois. Un autre rêve ? Représenter Porto Rico aux jeux olympiques en escrime. Je visais loin, mais j'étais confiante et j'avais la motivation et l'ambition qu'il fallait. Voilà comment avait commencé ma journée...

En me levant, après une douche qui me permettait de me réveiller correctement, je prends la direction de ce nouveau club. C'était pas un vrai entrainement, mais je voulais tellement me remettre dans le bain que je prenais ça pour un extra. En me voyant arriver, l'entraineur voulu me renvoyer en pestant que s'il avait fait un planning pour ses petits protégés, ce n'était pas fait pour les chiens. Peut-être, mais j'avais pas besoin de lui pour m'entrainer, j'étais grande et j'avais de l'expérience. J'étais d'ailleurs très douée et je comptais bien m'entrainer, même dehors s'il le fallait, je trouverais toujours de quoi m'aider, de quoi m'apporter un plus, de quoi me perfectionner. Après cet entrainement, j'avais décidé d'aller faire un tour en ville. Je voulais en apprendre plus sur cet endroit où j'allais terminer mes études alors que ma mère travaillait d'arrache pied. Elle passait son temps à me dire qu'elle voulait visiter tout ça avec moi, sauf que son boulot passait avant, son boulot passait toujours avant et si je comptais sur elle, dans 3 ans je ne connaitrai toujours rien de Wynwood. Je déambulais en ville, je m'achetais deux trois choses et puis retourne dans ma chambre, à l'internat. Je ne connaissais pas encore beaucoup de monde, j'avais pas vraiment fait d'effort. Il y avait bien Sasha que je ne pouvais pas supporter et Nathan qui n'avait pas beaucoup de temps. Quand je le voyais, il préférait me dire ce que je pouvais ou ne pas faire : une chose que j'avais horreur. Comme si j'allais lui obéir, ou encore écouter ce qu'il me disait. Après tout ce temps, n'avait-il pas encore compris que je faisais ce que je voulais de ma vie ? Mais ça ne m'empêchais pas d'éprouver une espèce de joie quand je tombais dessus.

Vers 17 heure, je voulais profiter de la fin d'après-midi pour aller courir au bord de l'eau, ce que je fis avec joie et plein d’entrain. Les écouteurs dans les oreilles, je partais et me laissais rejoindre ma petite bulle. Je n'entendais rien, je ne regardais que devant moi et je me vidais la tête totalement tout en essayant de rythmer mes pas à l'aide de la musique. Je me concentrais sur ce que je ressentais et sur ma respiration. Plus le temps passait, plus le soleil se laissait couler pour ne faire plus qu'un avec la mer et non loin d'un brise lame, je m'arrêtais. L'eau était calme, les vagues venaient se jeter sur la rive de façon régulière et moi je profitais du spectacle pour reprendre mon souffle en m'asseyant sur une des énorme pierre qui composait ce fameux brise-lame. Mes cheveux se soulevaient à l'aide du vent qui frôlait ma nuque et de temps en temps des mèches rebelles venaient s'écraser sur mon visage que je dégageais aussi-tôt. J'observais le panorama, les gens autour de moi qui se baladaient et fus intriguée part une silhouette avec un appareil photo, le viseur dans ma direction. Intriguée, je me relevais et me dirigeais vers cette personne. Au fur et à mesure que l'espace nous séparant diminuait, je reconnaissais un visage, mais ne parvenait pas à me rappeler le nom qui y était attribuer.

« T'aurais peut-être eu un meilleur résultat en me demandant directement de poser non ? Au moins t'aurais été réglo. »


Je passais une main dans mes cheveux, toujours pour dégager mon visage des mèches emportée par le vent puis repris.

« Je peux savoir ce que tu photographies, ou c'est top secret ? Si c'est moi qu'il y a dans tes photos, tu ne t'en tiras pas aussi facilement, je te préviens... On se connait non ? »


Dernière édition par Soraya Muños le Lun 31 Mar 2014 - 19:23, édité 2 fois
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