~ Prête à transpirer Princesse ? <3 ?~ (PV Jennifer)

Cet idiot de cow-boy n’était pas foutu de tenir correctement sur ses deux jambes, malgré qu’il soit particulièrement sportif. L’effort demandé n’était pourtant pas bien compliqué, sauf quand on tentait d’accélérer sans s’être échauffer tout en regardant derrière soi. Cet accident m’avait énervée, le garçon m’ayant entrainé dans sa chute. Néanmoins, cette dernière avait le mérite de le « remettre en place », qu’il se rende compte que j’avais toujours raison, et que s’il voulait m’admirer, mieux fallait le faire à des moments plus propices.

Après avoir juré –en français- puis répondu sèchement à une vieille dame, je demandais au Rho Kappa s’il allait bien, ce à quoi il me répondit pas vraiment positivement.

« Ouais, ouais. »

Je remarquais ensuite que sa capuche avait glissé, et que son visage était dorénavant visible de tous. C’est à mon initiative que le jeune homme la mettait à chacun de nos joggings, cachant ainsi son identité. Croiser des visages connus, des amis, des journalistes ou autre était trop fréquent, même dans une ville comme Miami, et je ne voulais pas prendre le risque de rencontrer quelqu’un avec Siegfried. Nous n’étions pas de la même catégorie sociale, et la simple idée que des rumeurs se répandent, avec la Voice notamment concernant nos joggings quotidiens me réfutait. Je ne comptais pas « m’afficher » avec lui, surtout que ce n’était qu’un partenaire de jogging.

Après m’être assurée qu’il allait bien, je lui demandais de remettre son couvre-chef, tout en lui faisant remarquer que je maitrisais parfaitement le français. S’il croyait « m’épargner » ses « grossièretés » en utilisant la langue de molière, c’était raté. De plus j’ajoutais que malgré ma beauté légendaire, courir à l’envers n’était pas franchement malin surtout à une vitesse pareille. Comme dirait mon père, il était punit. Par réflexe, je lui tendis ma main en lui demandant s’il se sentait de se relever, mais il refusa mon aide, rétorquant d’une voix cassante.

« C’est sûr que ce n’est pas du tout ton style de faire genre »

COMMENT ? Se foutait-il de ma magnifique gueule ? Que sous-entendait-il par-là ? Quoiqu’il en soit il m’avait définitivement mise de mauvaise humeur entre la chute et cette pseudo rébellion dont je ne comprenais rien, ce pourquoi je lui répondis, d’un ton encore plus sec :

« Ecoutes, si les gens comme moi (j’insistais sur ces mots) t’agacent, tu feras ton jogging tout seul, pauvre chéri. Et ne t’avises plus de me parler sur ce ton, ce sera toujours moi la plus forte à ce jeu. Maintenant sois tu la boucles et tu remets cette fichue capuche, sois tu TE casses et tu ne m’approches plus, ou je m’occuperai de ton cas. »

Le jeune homme avait l’occasion d’assister en direct à la version la plus garce de moi-même, la fille que pouvait craindre tous les gens qu’elle considérait comme inférieurs, ou qui ne méritait pas son attention. J’étais sur le point de le laisser en plan et de lui pourrir l’existence, comme je m’amusais à le faire avec ma très chère petite Joy, victime numéro une. Tous les moyens étaient bons, et ça avait le mérite de me divertir, de m’amuser, Sieg avait intérêt à se tenir à carreau si il ne voulait pas faire partir de mon tableau de chasse, avec la mention « à détruire ». Bien, vous avez compris qu’il fallait mieux ne pas m’énerver, j’imagine ?

Je repris d’un ton toujours cassant, voyant que le Rho Kappa ne répliquait pas, lui demandant s’il n’avait rien de cassé.

« Non… »

« Tu vas réussir à tenir debout ? »

« Ouais… »

« Bon allez. On reprend plus DOUCEMENT. »

Nous repartîmes sur un rythme plus lent ; plus raisonnable qui correspondait mieux à la situation. Quelques minutes plus tard, assoiffée, je proposais de s’assoir sur le banc ce que je fis sans attendre sa réponse.

« No problemo. Je crève de chaud, c’est pas croyable. »

Je cherchais ma bouteille d’eau dans mon sac, tandis que le brun ôtait son sweat à capuche, ce dont je ne me rendis pas compte. Je portais le goulot à mes lèvres et but quelques gorgées, avant de m’apercevoir qu’il ne portait plus son vêtement.

« Ce que ça fait du biennn » s’exclama-t-il en s’étirant.

J’étais –presque- sous le choc. Il avait osé. Il avait de nouveau enlevé sa capuche après mon avertissement. Encore m'aurait-il demandé ... Mais visiblement, je ne lui avais pas fait assez peur. La goutte d’eau qui fait déborder le vase, disait-on. Et bien, c’était tout à fait ça. Ma bouteille d’eau toujours débouchée, je balançais le reste du contenu d’un coup de poignet, en pleine tête du jeune homme, et rétorquais, hors de moi.

« Tiens, voilà, ça va mieux ?! T’apprendras que quand JE parle, c’est pas dans le vent, sinon on s’en souvient. Maintenant reste dans ton petit monde de pauvre, avec tes potes SDF et va ramasser le fumier, mais ne t’avises JAMAIS plus de m’adresser la parole. Courir avec moi, ça se mérite »

Sur cette magnifique remise en place, je lui balançais la bouteille vide, et ajoutais, en guise d’au revoir :

« Et comme dirait le gars dans Titanic, t'as plus de chance de te voir sortir des anges du trou d'balles que de fréquenter une fille comme MOI. »

J’ajoutais un clin d’œil et lui tournait le dos, continuant mon chemin, en marchant cette fois après avoir mis mon esprit de contradiction à rude épreuve.

HRP : Ca part un peu en live, alors si j'ai trop pnjisé Sieg ou si ça ne te convient pas, tu n'hésites surtout pas à me le dire ;)