A man desespearate with a cutter -PV Louis Martin

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Alors comme ça Louis venait de France ! Wow ! Ça tombe bien, je connais quelques mots en Français.
« Moi je suis à Miami depuis seulement un an. », lui dis-je en Français.
Quand on aborda le sujet des confréries, Louis me répondit par : « « - Eh oui, une Sigma Mu... J'avais postulé pour les Alpha Psy, mais ils ont du se rendre compte que je suis un peu trop rock'n'roll pour les artistes » . Je suis doué pour trouver qui sont les SM et les EI. Un don caché...
En tout cas Luis avait la tête d'une Sigma Mu ! Les SM...Je les ai toujours vénéré en secret tout comme les AP. Les deux meilleures confréries selon moi.

Alors que je commençais à réfléchir à Kendy, la rebelle me dit avec inquiétude : « « -Tu sais... je serai pas tranquille de te laisser tant que je serais pas sûre que tu recommenceras pas... ». Je levais la tête vers elle, serra mon pansement, puis la regardais droit dans les yeux. «Je jure que je ne recommencerais plus ! ». Je lui fis un « je le jure » avec ma main blessée, mais l'autre je l'avais cachée derrière mon dos pour croiser mes doigts.
Je n'étais pas certain d'arrêter. J'étais toujours dépressif et je ne serais pas prêt d'arrêter !! L'absence de Kendall était trop profonde et douloureuse pour l'instant et ma blessure sentimentale trop fraîche pour que je puisse cesser quoi que ce soit. J'étais trop triste pour espérer vivre. Je voulais mourir car Kendy était trop loin de moi.

Pour changer de sujet, je me mis à regarder si l'infirmière venait. Elle n'était pas encore là.
Je fis glisser la veste sur mes genoux pour regarder ma blessure. Le sang avait séché sur ma peau et la plaie allait bientôt se sécher elle aussi.

Je me levais d'un bond, puis alla frapper à la porte. 'Alors ? C'est pour aujourd'hui ou pour demain ! Y a un suicidaire et vous le sauvez même pas !!! » m'écriais-je. Pour quelqu'un qui voulait se tuer, je tenais vachement à ma vie tout à coup. Je ne tenais pas à attraper une infection ou le tétanos.
Je re-frappais. La porte s'ouvrit et l'infirmière me demanda ce qu'il y avait. Elle poussa un petit cri lorsqu'elle vit mon poignet, me pris par l'épaule et me fis rentrer, informant au renifleur qu « mon cas était plus urgent. ».
Je vous raconte pas la morale que j'ai entendu et la douleur que j'ai eu a supporter lorsque l'infirmière me désinfecta. La femme me pansa, et me raccompagna à la porte en me criant dessus. Son blabla m'agaçait. Elle me demanda la cause de mon acte. Je lui crachais tout, elle me cria encore plus dessus, puis m'ordonna de lui donner le cutter. J'ouvris la porte, cherchais mon instrument de torture puis le lui remis en main propre.

Elle me remercia, me de nouveau la morale, puis demanda au renifleur de bien vouloir la suivre.
Je me tournais vers ma sauveuse, puis lui dis : « C'est bon, on se casse ! ». Je vous avais dit que j'étais un SM aujourd'hui !
J'attendis qu'elle me suive, puis je lui murmurais un autre merci.
J'observais le gaze qui entourait mon poignet un instant. J'aurais une belle cicatrice bientôt, une belle preuve d'amour pour Kendy.

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Louis Martin a écrit:

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« Tu viens de France, n'est-ce pas ? »
Je lui souris, il était perspicace. Louis Martin...aucun nom n'est plus français.
« - Ouais, je suis né et j'ai passé une grande partie de ma vie à Paris mais ça fait 2 ans je suis à Miami. »

Arrivés à l’infirmerie, nous nous rendîmes compte que l’infirmière n'était pas là. Ca craignait, j'avais peur que les plaies de Ty s'infectent...je doutais qu'il ait coupé avec une lame très propre, et même si l'entaille n'était pas profonde, une infection pouvait se révéler assez dangereuse.

« Sigma Mu, je présume ? Moi je suis Nu Zeta mais mon père serait un SM et ma mère une NZ si ils avaient étudiés ici. Je suis un peu tiré des deux côtés : tantôt NZ tantôt SM...Aujourd'hui par exemple je suis SM... »

Lui, il ne semblait pas se soucier de sa blessure, son attention était toute sur moi... ça m'étonnait encore qu'il n'est pas entendu mon nom, ne serait-ce que dans la Wynwood's Voice. Ah...la Voice, je t'explique le concept : c'est une personne qui délivre ses rumeurs une fois par mois. Seulement, voilà, ce mois-ci, le mois de mon arrivée, elle n'avait eu d'yeux que pour moi. Malheureusement. D'après elle, j'étais un garçon qui avait monté une équipe de lesbiennes. Ridicule. Totalement ridicule.

« - Eh oui, une Sigma Mu... J'avais postulé pour les Alpha Psy, mais ils ont du se rendre compte que je suis un peu trop rock'n'roll pour les artistes »

A vrai dire, j'en savais rien. J'avais postulé pour les Alphas Psy, Les Sigma Mu et les Lambdas. Et du jour au lendemain j'étais parmi les rebelles du lycée... c'était étrange car malgré ma grande gueule, mes escapades et mes conneries, je faisais pas trop la rebelle. Enfin, je ne dérangeais aucunement les profs ou les élèves, généralement, je me laissais prendre toute seule dans mes histoires sans embrigader personne.
C'était aussi pour ça que la situation actuelle était si bizarre : Moi ? Aider quelqu'un en détresse ? C'est rare. J'aurais tendance à me barrer en courant pour ne pas m'attirer d'ennuis... mais bon, faut croire qu'il y a du bon en moi.

« -Tu sais... je serai pas tranquille de te laisser tant que je serais pas sûre que tu recommenceras pas... »

Il m'inquiétait ce mec. J'avais pas envie de le laisser seul face à sa déprime...et à son cutter.

Hrp:

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Je suivais ma sauveteuse tout en serrant la veste sur mon poignet, épongeant le sang qui coulait sur mon bras. La belle veste possédait maintenant une grosse tâche de sang. Quelle dommage, par ma faute elle est irrécupérable !!

Je me présentais un peu timidement. La brunette me fit un petit sourire tout en se présentant à son tour : « Moi c'est Louis Martin. Enfin...Martin c'est mon nom de famille hein ». Je lui rendis son sourire. Martin...ça sonnait Français, ça. A tout les coups, elle venait du pays dont j'avais fait la connaissance pendant quelques mois.
« Tu viens de France, n'est-ce pas ? », lui demandais-je pour être sur de son origine.
Louis était une demoiselle jolie et elle avait un look plutôt rebelle. Je parie qu'elle est chez les Sigma Mu !

La jeune-fille me dit lorsque je la remerciais : « Y'a pas de quoi, j'allais pas t'ignorer vu le cri que tu as poussé... oh, et tu peux garder ma veste, de toutes façons elle est foutue ». Le cri que j'avais poussé me revînt en mémoire. Jamais je n'avais crié aussi fort de toute ma vie. Quelle idée stupide ! Je jetai un regard désolé vers la veste. « Désolé pour ta veste...Je la garderais en souvenir. Je la tâcherais avec de la peinture rouge ou alors je la plongerais dans de la peinture noire indélébile. »
Mes deux dernières phrases étaient teintées d'une légère pointe humoristique. C'est bien connu : je dis toujours des conneries. C'est certainement ce qui fait que je sois marrant.

Nous entrâmes à l'infirmerie, endroit où je n'avais jamais mis les pieds, même après m'être fait tabassé par Shawn Lee, le chef de mon ancien gang en Décembre.
Je m'asseyais sur un des sièges de la salle d'attente. Il y avait dans la salle un jeune-homme qui reniflait. Je me demandais bien ce qu'il avait...En tout cas, j'étais plus urgent que lui ! J'espérais que l'infirmière me ferait passer en premier. Néanmoins, il y avait un problème : elle n'était pas là. Que faisait-elle donc ? Elle n'a pas intérêt à parler comme le faisait l'infirmière de mon collège à Sydney. Ah je me souviens de cette dame ! Une véritable chipie bavarde comme une pie !

Mon attention se porta de nouveau vers Louis. Elle semblait nouvelle. J'ai remarqué que Wynwood High School est envahit par de nouvelles personnes. C'est plutôt une bonne chose ! Cela signifie que cet établissement est célèbre malgré la Wynwood's Voice qui repend des rumeurs...Rumeurs dont je suis le souffre-douleur ! Tenez par exemple ce mois-ci la Voice a déclaré que j'étais un homosexuel. Je ne sais pas d'où elle tient ces informations, mais c'est COMPLETEMENT FAUX ! Je ne suis PAS gay ! Bien que je sois gai...Mais ça n'a rien avoir. Je ne suis pas gay. Attend, moi gay ? Quelle grosse bêtise ! Tout le monde sait que j'adore les filles ! Et puis mince, la voice peut dire ce qu'elle veut, je ne suis pas homo ! Il y a erreur sur la personne.

Désignant Louis du menton, je lui demandais : « Sigma Mu, je présume ? Moi je suis Nu Zeta mais mon père serait un SM et ma mère une NZ si ils avaient étudiés ici. Je suis un peu tiré des deux côtés : tantôt NZ tantôt SM...Aujourd'hui par exemple je suis SM... » Je pousse un soupir. Je regrette ma tentative...Mais Kendall me manque trop.
Je crois que je vais me remettre à pleurer....
Et c'est ce que je fais.

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Pour toute réponse j'obtins un « Les filles n'ont pas le droit d'entrer dans les toilettes des mecs ! T'a pas lu le règlement ? ». Il commençait à m'énerver celui là. Je venais l'aider alors que cet abruti essai de mettre fin à ses jours et voilà que je me fais balader en beauté. De toutes façons, le règlements, j'ai eu la flemme de le lire jusqu'au bout, alors son sarcasme il peut se le mettre... mais voilà qu'il se lève, fait quelques pas et retombe. Il s'est évanouit, cet idiot !

Je m'approche de lui, lui tape doucement le visage et il se réveille enfin. Décidément, il m'en aura fait voir de toutes les couleurs ce jeune suicidaire ! Il à l'air de vouloir se lever, alors je l'aide. Il murmure une sorte de « merci », ce qui me fait sourire. Enfin, c'est pas trop tôt ! J'ai jamais vraiment eu de compassion pour les gens qui tentaient de se suicider. J'ai toujours trouver ça égoïste et lâche.

En route vers l'infirmerie, il se confie à moi. Oui, parce qu'en plus d'être une sauveuse, je suis une psy aujourd'hui :

« « J'ai tenté de me suicider parce que ma petite-amie s'est cassée en Espagne sans moi et sans me laisser d'adresse, ni de teléphone du jour au lendemain ! ». C'était triste, ça avait du lui faire un choc, tu m'étonnes. Mais de là à vouloir en finir avec tout...

Je ne savais pas vraiment quoi répondre, c'était la première fois que je sauvais quelqu'un in extremis. Après u long silence il murmura :
« Je m'appelle Ty. Ty Swan. Et toi, c'est comment ? »
J'eus un moment d'hésitation, après tout, il n'était pas très net, imagine, c'est un serial killer en mal de victimes ? Non, c'est juste un ado désespéré qui a tenté de faire une grosse, une très grosse connerie.

« Moi c'est Louis Martin. Enfin...Martin c'est mon nom de famille hein ». Dis-je avec un petit sourire, finalement, il n'était pas si méchant notre jeune désespéré.

Puis, tout reconnaissant il me dit : "M...Merci d'être venue me sauver."

« Y'a pas de quoi, j'allais pas t'ignorer vu le cri que tu as poussé... oh, et tu peux garder ma veste, de toutes façons elle est foutue ». Je regardai une dernière fois ma veste trempée de sang, c'était sûrement la dernière fois que j'avais pu la mettre.

Nous arrivâmes à l'infirmerie, là le mec qui reniflait était toujours là... j'espérais seulement que l’infirmière aussi.

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A man desespearate with a cutter

Avec Louis Martin

Mon cri déchirant s'entendait sûrement à l'autre bout du couloir.
La douleur était insoutenable. Je sentais le sang couler à flots sur mon bras,alors, je tournais la tête pour regarder ce que j'avais fait. J'avais râté mon coup, mais mon entaille pissait le sang. Ça n'arrêtait pas ! Il y avait du sang partout, ça dégoulinait sur le sol et mon jean.
M*rde ! Que faire pour stopper ce flux incessant ?
Mon cœur bat la chamade. Je me sens mal !
Soudain des pas rapides se firent entendre et une brunette se rua vers moi, ôta son gilet et l'enroula rapidement autour de ma blessure.
Tout en grimaçant de douleur, je me fis engueuler par la demoiselle qui est venue pour me secourir : « Non mais t'es cinglé ?! Tu te rends compte que tu as failli faire une grosse connerie !? ». C'est exactement ce que je souhaite faire !
A mon grand désespoir, elle m'arrache le cutter des mains.
" L'infirmerie est pas loin... ", reprend-elle. Je lui fais un signe de la main qui dit que l'infirmière, j'en en ai RIEN à cirer. « Nan mais sérieux mec qu'est-ce qui va pas chez toi ? »
Pour toute réponse je lui dis d'une voix faible : « Les filles n'ont pas le droit d'entrer dans les toilettes des mecs ! T'a pas lu le règlement ? »
Je me sens faible, très faible. Je crois que je vais tomber dans les pommes ! Enfin j'espère pas...Quoi que : je n'ai pas mangé !

Doucement, je me relève. Je fais un, deux pas en avant puis, tout à coup, je tombe sur le sol et je ne vois que du noir.
Quand je reprend connaissance, je me retrouve allongé sur le sol et la demoiselle penchée au-dessus de moi, inquiète.
Elle m'aide à me relever. Je murmure un petit merci, puis je lui demande de m'emmener à l'infirmerie. Je ne veux pas attraper le tétanos !!!

Avant de sortir du lieu de ma tentative de crime, je prend mon sac par sa lance et je suis la miss dont j'ignore totalement le nom, direction l'infirmerie.
En chemin, je lui avoue le pourquoi de mon acte suicidaire (raté) : « J'ai tenté de me suicider parce que ma petite-amie s'est cassée en Espagne sans moi et sans me laisser d'adresse, ni de teléphone du jour au lendemain ! ».
Je reste un moment sans parler, puis je murmure : « Je m'appelle Ty. Ty Swan. Et toi, c'est comment ? ». Je serre mon "pansement" en faisant une autre grimace, puis je lui dis, le regard plein de reconnaissance: "M...Merci d'être venue me sauver."

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[Page1]

Salut Mangeur-de-Grenouilles,

Tu devineras jamais ce qui m'est arrivé ce matin. J'ai encore du mal à y croire, j'en suis encore choquée. Au début, j'ai même cru à une caméra caché... a une mauvaise blague ou une connerie du genre, mais non. Rien de tout ça. C'était vrai. Tout ce qu'il s'est passé était réel. C'est dingue.

Ce matin pourtant, tout allait pour le mieux. Je me suis faite réveiller par un hurlement dans le couloir...sûrement une fille qui avait aperçue une araignée. J'en ai raz-le-bol de cet internat. Le lycée passe encore, mais m'enfermer dans une chambre de 3m², avec ni le droit ne ramener de l'alcool ou des clopes, c'est trop. Dès que j'écoute ma musique, y'en a trois qui gueulent, et tous les matins je me fais réveiller par des « Oh ! Mais j'adore ton pull ! » « Passe moi le sèche cheveux s'il te plait ! »... Je vais péter un câble.

Mon père a décidé que c'était le bon moment pour intervenir et m'appeler une énième fois. Mais je n'ai pas décrocher. Hors de question d'échanger des banalités, des formules de politesse et puis se quitter sur un « au revoir, je t'aime », alors qu'on sait tous les deux, que « s'aimer » c'est pas ce qui nous caractérise le plus. J'aime mon père. Mais j'aime mon voisin, mon chien et ma pote aussi. « Aimer », ça ne veut rien dire. Et c'est certainement pas avec mon père que j'ai appris ce que c'était. Mon « papounet », je le connais à peine. Il a débarqué dans ma vie quand j'avais 10 ans, et a consacré la sienne au travail. Ah oui, je connais ses cadeaux. Ses nombreux cadeaux. Mais lui, non. Je lui en veux pas. Mais j'estime qu'il n'a pas une grande importance dans ma vie. Finalement, personne n'a vraiment d'importance pour moi.
Les gens que j'ai rencontrés ici sont adorables pour la plupart, mais soyons honnêtes, je ne manquerais à personne si je venais à mourir du jour au lendemain. Ca me déprime de voir que finalement « aimer » c'est pas grand chose.

J'ai à peine eu le temps d'entrée dans le hall, qu'une dame m'approche. La quarantaine, des cheveux blancs, une prof sans doute.
-Louis Martin ?
-Oui, c'est moi
-Il faudrait que vous alliez voir l’infirmière scolaire pour régler quelques problèmes avec votre dossier médical, apparemment, votre ancien établissement ne l'a pas transmis convenablement.
-J'y vais tout de suite.

Et voilà, dispensée de cours pour la matinée, j'aime ça. Mon ancien établissement était à Paris, tu m'étonnes que le dossier n'a pas été transféré comme il faut ! Je me suis rendue à l'infirmerie, dans l'aile B, et j'ai découvert ce que le mot « attendre » voulait dire. Aujourd'hui, c'était la journée des définitions. Dans la salle d'attente, de nombreux prospectus sur les MST, les IVG et autres initiales écrites en GROS pour faire PEUR aux jeunes « actifs sexuellement ». A coté de moi, un mec semblait mourir, il était blanc comme un linge et entrain d'agoniser. J'en pouvais plus de ses reniflements en mode « hey ! je suis malade, tu m'entends ? ». Entre les prospectus, les préservatifs gratuits et l'autre malade à côté, je n'en pouvais plus. C'était atroce. Je me suis tirée.

Je suis sortie de infirmerie, histoire de prendre l'air et de pas choper la peste. Ayant soif, j'ai décidé de passer au toilettes boire un peu.
Arrivée devant c'est là que je l'ai entendu. Genre, comme dans un film d'horreur. Un cri qui te glace le sang. Il venait des toilettes des garçons et en me penchant j'ai pu voir un gars assis par terre le poignet en sang et un cuter dans l'autre main. Le spectacle était tellement horrible que j'ai eu un haut le cœur. C'était insoutenable, ça pissait le sang ! Mes jambes se sont mises à trembler tellement je flippais. Je savais pas quoi faire !

Finalement, j'ai pas trop réfléchi, je me suis précipitée vers lui. Apparemment, il avait voulu se couper les veines, mais cet abruti avait visé trop bas. Abruti. Ou totalement désespéré. Mais sérieux, quelle idée de vouloir faire ça dans les toilettes d'un lycée ?! J'ai enlevé mon gilet pour pouvoir l'enrouler autour de son poignet. Je ne sais pas vraiment s'il est en larmes ou s'il sert les dents, juste qu'il me regarde avec un air d'ahuri. Finalement sa coupure n'est pas si profonde, il s'est raté en beauté... mais bon sang quelle idée ?!

« Non mais t'es cinglé ?! Tu te rends compte que tu as failli faire une grosse connerie !? ».

En lui disant ça je lui arrache son cutter des mains. Hors de question qu'il tente quoi que ce soit. Je m'attendais à tout en venant à Miami mais certainement pas à sauver des garçons suicidaires. Il s'est calmé, sa respiration était moins saccadée alors j'ai pu reprendre :

« L'infirmerie est pas loin... puis j'ai compris qu'il ne m'y suivrait jamais... Nan mais sérieux mec qu'est-ce qui va pas chez toi ? »

Finalement, lui aussi. Lui aussi il avait du se dire que s'il venait à mourir il ne manquerait à personne. Et grâce à lui, je me suis rendue compte des conneries que je pensais. Même si « aimer », au final, ça ne veut pas dire grand chose, jamais je ne voudrais finir aussi pitoyable que lui. En attendant, il me faisait de la peine. Il devait être tellement désespéré et seul pour avoir tenté de faire ça...

Je te jure Mangeur-de-Grenouilles, je sais toujours pas si ce que j'ai vu est vrai.

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A man desespearate with a cutter

Avec Louis Martin

Je pose ma tête contre le mur.
Je respire un bon coup.
Je ferme mes yeux rougis par les larmes et je renifle.
J'avale ma salive.
Ce que je vais faire n'a rien d'amusant. Disons que je vais essayer.
J'ouvre mes yeux puis je tourne la tête pour voir si quelqu'un arrive. Nope. Personne. Parfait !
Mes yeux se posent de nouveau sur mon bras.
Je n'en peux plus. Je suis sérieux ! Ça fait combien de temps qu'elle est partie...1,2,3...4 jours c'est ça ?
Un soupir sors de mon être. J'en en ai vraiment assez. J'ai bien réfléchit. Je sais que ma mère ne serait pas contente, que Jeremy Otto me ferait la morale, que Bluberry m'en empêcherait, que Joy ne va pas s'en remettre, que Nathan sera content, que Simon ne comprendra pas, que Sasha dira que je suis un vrai idiot, qu'Alma me regrettera (ou pas d'ailleurs), qu'Alexandra et Carry seront tristes de ne plus me donner des cours de guitare et que ...Bon Ok j'arrête ! Je sais que tout le monde sera choqué lorsqu'ils me retrouverons sans vie dans ces toilettes. Mais que voulez-vous, je n'ai pas vraiment le choix !

Je sors le cutter de mon sac posé à même le sol. Je me laisse glisser le long du mur comme j'aime tant le faire.
Je fais glisser la lame et je la regarde un instant.
4 jours que je ne l'ai pas revue. 4 jours que je ne souris plus et que je ne ris plus . 4 jours que je me suis mis à boire et à fumer des substances illicites...du moins des joints. 4 jours que je me suis laissé aller. Avant hier je suis resté carrément sans me doucher. Je suis grave largué...4 jours que je ne prend pas soin de moi : à quoi bon ?!! Je n'ai plus de petite-amie et je ne suis pas optimiste, je sais que c'est fini. Comment ça aurait pu être autrement ?!!! Je ne me coiffe pas comme avant : je mets du gel sans m'appliquer ni me regarder dans le miroir du coup je ressemble à quelqu'un qui vient de se lever de son lit. Je ne me rase pas : à quoi ça sert ? Kendall n'est plus là ! Elle me préférait sans barbe ni moustache...Enfin bref !
Je ne mange plus : je n'en ai plus envie. Même les Chips ne me disent rien. Je ne sors plus, je ne dors plus, je suis malheureux !

Des fois je me demande pourquoi ma vie est aussi triste...Quand le bonheur arrive enfin VLAN le malheur resurgit ! Mais là ça a été le pompon !
Alors que j'avais tout calculé, que j'avais demandé en mariage ma Kendy alors que nous sortions ensemble à Miami depuis mois 3, soit 5 mois depuis que nous nous connaissons, le destin en a voulu autrement !
Je comprend très bien la souffrance qu'a vécut ma Kendy lorsque j'avais disparu ! La roue tourne. C'est mon tour de souffrir...he bien non ! J'en ai assez !!! Je ne peux pas continuer à vivre un jour de plus sans Kendall Ciara Cruz ! C'est elle ma moitié, mon âme-soeur, ma chérie, mon oxygène, ma vie. Elle me manque terriblement, je ne peux plus sans sa présence. C'est comme si on m'avait enlevé...Hum...mes cheveux ou mon estomac. Mon cœur est brisé, en miettes, en milles morceaux et aucune colle ne pourra le réparer ! Plus jamais !

Je passe mes journées à me lamenter, je suis sur que j'aurais un F au contrôle d'Histoire ! Tant pis j'en ai rien à f**tre !!! De toute façon, quand le prof rendra les copies, je serais déjà enterré.

J'y étais présent le soir où Kendall est partie. J'allais aller lui rendre visite, quand soudain je l'ai apperçu, valises à la main dans la voiture de ses parents. Alors j'ai couru comme un athlète et j'ai arrêté la voiture. Mme Cruz a baissé la vitre et j'ai demandé, paniqué : « Hé! où est-ce que vous allez ? ». Mme Cruz m'a répondu sèchement : « En Espagne. » et elle a foncé sans demander son reste, comme une véritable mal-élevée, alors que je demandais si je pouvais dire au revoir à Kendall.
J'ai juste eu le temps de voir la voiture tourner au coin de la rue, puis, je me suis retrouvé seul, comme un véritable imbécile sur la route. Et alors là la crise à commencée.
Tout d'abord je me suis mis à pleurer, puis, de retour dans ma chambre de NZ j'ai cassé mon trophée du meilleur acteur et cascadeur que j'avais gagné pour mon film Pour Un Champs de Maïs. Ensuite j'ai déchiré des papiers au hasard (je ne sais même pas ce que j'ai déchiré tant j'étais en colère) ainsi que des photos de mon enfance (pas tout quand même), j'ai beaucoup crié, j'ai pris la bague de fiançailles que j'avais acheté pour Kendy et je l'ai jeté par la fenêtre, je suis resté un moment à pleurer de rage dans mon lit. Puis j'ai enfourché ma moto direction un bar où je me saoulé tant et tant que je me suis retrouvé le lendemain matin allongé sur le trottoir buste-nu à côté de quelques Dollars.

Oui Kendall est partie sans moi. Mon rêve de mariage s'est envolé, c'est fini ! Je ne me suis même pas donné à Kendy ! Le pire c'est que je n'ai aucune adresse, aucun numéro de téléphone, aucun mail, non rien !
« En espagne » Comme si ça c'était une réponse ! Elle m'énerve tellement cette Mme Cruz !!!
J'ai pesé le pour et le contre et j'ai réalisé que Kendall est partie en Espagne pour toujours, qu'elle ne reviendra pas. Sa mère est si bornée que je ne la reverrais plus jamais...C'est pas pour rien que je n'ai ni adresse, ni phone ! Kendall et Ty c'est terminé, c'est mort ! La belle histoire d'amour est à tout jamais terminée, il n'y aura pas de suite ni de fin. Et puis en plus, qui me dit qu'en Espagne elle ne trouvera pas un beau gosse sportif qui la fera m'oublier ? Qui me dit que sa mère ne lui trouvera pas un « autre mieux que Ty » ??? Hein ???

Que vais-je faire sans Mi Amor ? J'ai tout fait pour Kendy : j'ai failli mourir en escaladant sa maison pour la retrouver, j'ai renoncé à une nuit avec Alma, j'ai quitté le gang et me suis séparé de ma bande de voleurs, j'aurais pu me faire tabasser le jour de la Saint-Valentin, j'ai fait des efforts en Espagnol et j'ai même appris à jouer de la guitare pour elle !!!
J'aurais été prêt à mourir pour la sauver si un danger survenait...

He bien la vie en a décidé autrement. Je n'ai que faire de ma vie...Sans ma Kendall je suis mort.
J'approche le cutter de mon bras, poing serré au maximum. Je ne sais pas comment on se taille les veines exactement mais, pas grave.
Je repense un instant à ma vie, à mes amis et à Kendall, puis j'y vais.
Je coupe d'un coup, sans regarder, la tête tournée de l'autre sens, les yeux fermés.
Soudain, je rouvre les yeux rapidement et mon cri de douleur retentit dans les toilettes :
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! ».