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 ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]

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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptyJeu 4 Sep 2014 - 2:44

Plus blanc que blanc !
Notre discussion finissait par me faire oublier l'embrouille avec la bridée. Comment s'appelait-elle déjà ? Alors que je demandais à Arsène s'il avait d'autres chats à fouetter après sa lessive, j'eus la réponse attendue.

«Je crois bien que j'ai des choses prévues avec toi, maintenant. Je connais pas vraiment Miami mais j'ai fais des recherches avant de venir, pour voir ce qu'on pouvait faire par ici. Ça dépend ce que tu as envie de faire, mais j'ai quelques idées pas trop mal. A vrai dire, je connais pas grand monde ici et ça me disait pas trop de rester seul avec ma grand-mère pour le reste de la journée. Donc ça me ferait plaisir que tu m'accompagnes et peu importe ce qu'on fait. »

J'avais donc réellement bien fait d'envoyer au diable mon entretien d'embauche, un large sourire se dessinait sur mon visage lorsqu'Arsène me désignait comme guide.

«Parle moi un peu de tes idées, je t'y amènerai volontiers. Par contre, il faudra faire un tour au pub ce soir ! Boire à ton arrivée à Miami, baptiser ça par une bonne bière !»

«Puis au pire, on pourrait aller à la plage... cette nuit.»

Alors là mon vieux, tu pouvais pas faire meilleure demande, ce soir on va faire nuit blanche, on va boire, on va fumer, on va refaire le monde, on va peut-être entraîner des gens avec nous, je ne sais pas ce qu'il va se passer d'autre, mais pour moi les nuits d'été à la plage, ce sont toujours de bonnes soirées. Et j'imaginais très bien que tu voulais voir ce que je pourrais donner dans une telle ambiance.
Le clin d'oeil intrigue. Forcément.

«Ouais, on pourra y finir la soirée après le pub. Ça me tente bien ! Du coup, vu nos projets, ça te dérange pas qu'on abandonne nos machines respectives ? On pourrait passer chez mes vieux, que je récupère deux trois... Oh quoique, ça risque d'être tendu si ma mère me voit vêtue ainsi accompagné d'un mec. Elle risquerait de te prendre pour mon futur mari et te poser tout un tas de questions. Je laissais échapper un rire nerveux, rien qu d'imaginer la scène, je m'agaçais d'avance. Mauvaise idée donc. Oh et puis merde, tu me suivras dans la chambre et on l'ignorera. Enfin, si ça te va. Le temps de faire l'aller retour nos machines seront probablement finies, si tu veux, je t'amènerai chez toi ensuite pour déposer tes affaires.»

Très vite, je me rendais compte que j'imposais un peu trop à Arsène d'un coup, surtout pour la partie "bon t'ignores ma mère hein même si elle t'assène de questions chelous". Alors je décidai de me rattraper illico.

«Mais si tu préfères, je peux passer chez moi seule pendant que tu montes la garde à la laverie. On peut toujours se rejoindre plus tard. C'est comme tu veux.»

HS : à toi de voir si Arsène est partant pour accompagner Kris jusque dans l'antre du dragon hongrois ou si on fait une ellipse pour qu'ils se retrouvent plus tard. Désolée pour la rép courte et l'attente :roll:

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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptyMar 12 Aoû 2014 - 16:30

Plus blanc que blanc!
Krisztina ∞ Arsène

« De toute façon, il n'existe pas meilleure tenue que celle d'Ève et d'Adam. Sauf bien sûr, concernant mon entretien d'embauche »

Je souris. J'ai les lèvres qui s'écartent franchement, on dirait une fissure sur mon visage. Il y a des gens que tu rencontres, le hasard qui vous rassemble, et ça colle. Sans aucune raison, vous accrochez et c'est parti. J'ai la sensation, presque la conviction, que Doc est un nouveau point d'accroche. Je sais pas ou ça va mener, je sais pas si ça va mener quelque part ; mais là, tout de suite, ça fonctionne. C'est facile et naturel, ça se pose pas de questions. Je me pose pas de questions. Je profite du pouvoir des mots, de leur faculté à rapprocher deux personnes qui n'ont rien en commun. A priori.

 « Ca dépend de l'entretien, après. Si tu veux bosser dans un club de strip tease je te conseille d'y aller à poil, parce que le tailleur c'est pas très bien vu dans ce milieu. Ca fait un peu mauvais genre. » J'ai envie de rire de ma blague ; de mon imagination qui place des images d'entretien d'embauche dans un strip club dans ma tête. « Je vois sur votre CV que vous avez été major de votre promo à la Pole Dance Academy, mais savez-vous faire le grand écart croisé en demie-lune ? ». Tais toi, Arsène. Concentre toi. Remets tes idées en place et écoute Doc te dire qu'elle s'appelle Kris pour Krisztina-parce-que-il-parait-que-c'est-pas-facile-à-prononcer, écoute la te dire qu'elle vient de San Francisco, que là bas aussi les slips sont légions et  « La plage, je la préfère la nuit », clin d'oeil, mais pas clin d'oeil de salope. Tout ce qui me vient en tête est que la nuit, tous les chats sont gris ; mais je sens que mon cerveau va répondre « la nuit, toutes les chattes sont grises », alors je m'abstiens. Je suis devenu professeur ès fermage de gueule quand quelque chose de vulgaire et déplacé brise la quiétude de mon esprit désaxé. A la place, je souris comme un bienheureux, un imbécile qui a perdu la parole. Heureusement pour ma santé mentale, Doc-Kris-Krisztina-pas-facile-à-prononcer ; Doc pour moi, enchaîne et me demande comment est New York.  « New York c'est... différent. C'est grand, gris, bondé ; ça sent un peu la pisse froide, l'essence chaude et le parfum bon marché des touristes. Des touristes qui sont là, constemment, par milliers. Tu peux pas faire deux pas sans qu'on vienne te demander son chemin, et pour peu que tu te balades dans les grandes artères, tu te retrouves coincé entre des new yorkais pressés et des touristes lents. Mais c'est génial. Il y a toujours quelque chose à faire ou à voir, les rues sont toujours pleines de vie, c'est tellement dynamique que par moment tu deviens fou. Quand tu prends un café et que tu te poses à Times Square, tu regardes les gens passer et t'as l'impression que la vie continue d'avancer et que t'es arrêté sur le bas côté. C'est assez bizarre comme sensation, mais c'est génial. Je te conseille d'y aller au moins une fois dans ta vie ». Je suis amoureux de New York. De sa circulation infernale, ses habitants qui n'ont peur de rien, sa criminalité, ses touristes, son architecture, sa culture. J'aime New York et je resterais à Miami juste le temps qu'il me faudra pour retrouver ma mère. Après ça, je la ramène à New York.

Je me perds dans mes pensées et Doc regarde l'heure, décide qu'elle va faire faux bond à son ex-hypothétique emmployeur. Elle me reprend le joint des mains, tire une taffe. Je la regarde faire et je me dis qu'on se ressemble plus que ce que je croyais. A quoi bon faire des choses qui ne nous plaisent pas quand la vie peut tout nous prendre du jour au lendemain ? Autant rester là à fumer sur des sièges qui prennent la forme des fesses en regardant son linge tourner dans la machine, avec quelqu'un qui ne fait rien avec vous. Ne rien faire ensemble, c'est toujours mieux que ne rien faire tout seul. En parlant de faire... Doc semble lire dans mes pensées.  « T'as des choses de prévues cet aprèm ? ».

Non. A part rester planté ici, le cul vissé sur une chaise inconfortable... Mon seul projet était de dormir, jouer de la guitare, et sortir ce soir. Mais encore une fois, tout est mieux à deux.  « Je crois bien que j'ai des choses prévues avec toi, maintenant. » Je souris encore une fois ; décidément cette grimace ne quitte jamais mon visage. Mais je préfère sourire, histoire qu'elle ne pense pas que je suis un psychopathe qui a pour projet de la jeter au fond d'un puits et de faire la danse de la pluie autour de son corps. On ne sait jamais. « Je connais pas vraiment Miami mais j'ai fais des recherches avant de venir, pour voir ce qu'on pouvait faire par ici. Ca dépend ce que tu as envie de faire, mais j'ai quelques idées pas trop mal » Encore faut-il qu'elle veuille bien me tenir compagnie quelques heures. « A vrai dire, je connais pas grand monde ici et ça me disait pas trop de rester seul avec ma grand-mère pour le reste de la journée. Donc ça me ferait plaisir que tu m'accompagnes et peu importe ce qu'on fait. » Et peu m'importe que mon invitation soit peut-être déplacé après seulement un joint partagé, peu importe que ça ne se fasse pas. J'ai envie de passer un peu plus de temps avec elle, peut-être parce que c'est la première personne avec qui je parle depuis un moment, peut-être parce que je la trouve jolie, peut-être parce qu'elle me fait passer un bon moment. J'en sais rien. Mais c'est comme ça, alors peu importe si elle trouve que je vais trop loin ; qui ne tente rien n'a rien.  « Puis au pire, on pourrait aller à la plage... cette nuit ». Je lui rends son clin d'oeil; et j'ose espérer que ce n'est pas un clin d'oeil de salope.
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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptyMer 6 Aoû 2014 - 16:41

Plus blanc que blanc !
Avant que je ne m'excuse d'avoir balancé le téléphone, il proposait de m'offrir un gros pétard pour fêter mon embauche. Ce à quoi je lui répondais que ce serait avec un grand plaisir que je fêterais ça avec lui. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'avoir du shit gratos et en bonne compagnie.

Il me demandait ensuite ce qui valait que Kim me mette hors de moi. Je lui expliquais brièvement que cette petite bridée avait le chic pour me harceler constamment jusqu'à l'épuisement tout en sachant qu'une fois en discussion avec moi nous allions être en désaccord sur tout et surtout sur rien d'intéressant. Je rajoutais également que le sujet d'actualité était son incapacité à se décider entre l'avortement hors du délai règlementaire - qui l'obligerait à quitter le pays quelques mois voire définitivement selon la réaction de sa famille - ou de garder son bébé - ce qui signifiait pour elle de tout tenter pour récupérer le père, ce que je savais impossible connaissant le bougre de réputation.

Finalement, je changeais rapidement de sujet, impatiente de récupérer du linge propre et sec. Et mon camarade enchaînait en se proposant comme musicien de l'histoire de Mrs Hyde l'infirmière coquine et sexy. Ah, sexy ce n'était pas de moi que ça venait mais de lui. Je souriais, prenant ça pour un compliment. J'espérais un peu que c'en était un pour tout avouer. Je lui demandais alors si il était fraîchement arrivé dans le coin ou si c'était moi qui était trop dans ma bulle.

«Pour ce que j'en sais, Doc, t'aurais bien pu naître dans une grotte. Mais non, tu m'as jamais croisé ici. Je viens de New-York, je suis ici depuis... deux semaines, il me semble. Et si tu veux mon avis, l'été, c'est pas une bonne période pour débarquer à Miami. Y'a vraiment trop de touristes en moule-bite qui se pavanent sur les plages, ça perturbe.»

Je riais, il avait tellement raison sur ce point. C'était tellement moche les slips. Le pire, je pense, c'était de croiser des vieux sur certaines plages. La Floride était réputée comme région pour les retraités un peu friqués. De toute façon, avec ma peau, je n'étais pas très friande de la bronzette. Puis, je trouvais ça atrocement ennuyeux.

«De toute façon, il n'existe pas meilleure tenue que celle d'Ève et d'Adam. Sauf bien sûr, concernant mon entretien d'embauche.»

«Arsène, au fait. Je m'appelle Arsène. Et toi, tu viens d'où, Doc ?»

«Doc, c'est cool comme surnom. Mais si tu veux tu peux aussi m'appeler Kris pour Krisztina. Paraît que Krisztina c'est pas ce qu'il y a de plus simple à prononcer. Je viens de San Francisco, sur les plages californiennes aussi on voit pas mal de moule-bites. Mais on s'y amuse bien aussi. Et, je sais pas pour toi mais la plage, je la préfère la nuit.»

Je lui adressais un clin d'oeil complice, à lui de l'interpréter comme il le voulait. Les nuits à la plage j'en avais connu. Des simples en petit cercle d'amis autour d'un café. Des plus folles en grosses soirées arrosées mais aussi des plus torrides...

«C'est comment New York ?»

Je jetais un oeil à ma montre. Le temps avançait à une vitesse folle mais la machine était encore au mode lavage.

«Ça me semble mal barré. Je sens que je vais leur faire faux bond. De toute façon, ça me branche pas des masses caissière au Toys'R'Us.»

Je me permettais de reprendre le bédo des mains d'Arsène et tirais une nouvelle taffe, signalant que non, je n'irai pas à mon entretien, finalement. Mon haut taché me déculpabilisait un peu de manquer de motivation, la place à temps partiel proposée par le cinéma du coin me branchait davantage. L'entretien avec eux s'était d'ailleurs plutôt bien passé, je n'attendais plus que leur réponse ainsi que celle de la direction de la banque située un peu plus loin en centre ville.

«T'as des choses de prévues cet aprèm ?»

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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptyMer 30 Juil 2014 - 22:34

Plus blanc que blanc!
Krisztina ∞ Arsène

«Ah, voilà une bonne idée ! Mais rien qu'une pour cette fois. J'ai un entretien d'embauche dans une heure.»

Sa main qui se tend pour attraper le joint, son sourire qui s'élargit et entraîne le mien dans la danse. J'ai envie de lui demander si son entretien d'embauche a quelque chose à voir avec des piqures, ou des pénis. J'ai envie mais je le fais pas. Les années m'ont appris que la plupart des gens sont susceptibles, que des remarques anodines peuvent sembler déplacées. Normalement, je me serais pas gêné. Mais Doc, elle a l'air gentille. Et si tout était normal, je serais pas dans la laverie d'un lycée à Miami. Si tout était normal, je serais avec ma guitare dans la rue.

Je souris et je dis  « Alors si t'as le poste, je t'en offrirais un gros pour fêter ça ». Je le dis parce que je le pense, même si les chances de la recroiser sont minces. C'est peut-être un peu mon défaut, ça. Ma différence. Dire ce que je pense parce que, à quoi bon se cacher derrière des mots ? On peut se cacher pour les gens, on peut leur mentir ; mais faut encore vivre avec. Je vis avec ma différence et mon honnêteté ; pas de problème quand j'me croise dans le miroir. Ca simplifie la vie.

 «Désolée pour le téléphone, au fait. Kim est trop loin pour que je lui explose la tête contre la porte mais si j'avais su que quelqu'un arrivait, je l'aurais pas jeté. J'aurais juste foutu un coup dans le mur ou dans la machine, j'imagine. ». Ca lui arrache un rire, minuscule. Un petit grincement, un râclement de cordes vocales. Un peu désabusé. Ca doit être mon imagination, elle me joue des tours, s'empare du moindre recoin de mon cerveau et en fait ce qu'elle veut. Pratique pour composer, moins pour sociabiliser. J'hésite à lui demander ce qu'à fait Kim pour que ses actions se répercutent sur des objets ou des murs ; finalement je me lance. Curiosité légèrement décalée, mais que veux-tu garçon, on se refait pas.  «J'aimerais pas être Kim quand tu la verras. Elle a fait quoi pour qu'un portable mérite d'être lancé ? ». Qu'elle réponde ou non, peu importe. C'est parfois plus facile de se confier à des inconnus. Pas de jugements, pas de vision biaisée de ce qu'on dit ou pense. Ca tombe dans les oreilles d'un sourd, un cerveau inconnu qui aura certainement oublié votre prénom la prochaine fois que vous le verrez. Tout bénef.

Doc me rend le joint et va vérifier le temps qu'il reste à sa machine. Je tire une nouvelle taffe ; je me demande si elle n'a pas d'autres vêtements à se mettre. La réponse m'apparaît avec une évidence assez vexante : non, elle en a pas sous le coude, à moins qu'elle aime se promener en blouse. «Même pas la moitié du temps... Pour le coup, ce n'est pas Doc qu'on va m'appeler si j'y vais dans cette tenue mais Mrs Hyde l'infirmière coquine. M'enfin, vu l'heure qu'il est, j'ai encore de l'espoir. »

Je souris. J'ai ma réponse à ma première question. Le job qu'elle vise a peut-être un rapport avec les piqûres, mais certainement pas avec les pénis. Et puis qu'est-ce que j'en sais ? C'est pas une blouse de docteur qu'elle porte ; plus un truc de scientifique. Le genre de personnes qui ont la marque du microscope autour des yeux. Ca m'plaît. «Pas faux. Si ça peut te consoler, je pourrais composer la bande son du film biographique qu'on écrira sur toi dans 20 ans. Je suis sûr que Mrs Hyde l'infirmière sexy coquine resterait dans la légende » Fumer fait tomber mes barrières. Celles que j'érige chaque matin, au prix d'un effort improbable ; celles qui me permettent d'être comme tout le monde. Celles qui font en sorte que mes mots ne suivent pas toujours ma pensée. Mais on change pas une équipe qui gagne, garçon ; et c'est parfois dur de s'y tenir. Surtout quand le THC les défonce à coup de pieds.

«Dis. Je pense pas t'avoir déjà croisé à Wynwood. T'es là depuis peu ou c'est moi qui vis dans une grotte ?»

La question honnie par ceux qui découvrent une nouvelle ville. L'étape obligatoire d'une rencontre, quand ce n'est pas « hé, je t'ai déjà vu quelque part non ? ». C'est cliché, mais les clichés sont toujours fondés sur du vrai. Et puis qu'allait-elle dire d'autre ? « Oy oy cap'tain, un verre de rhum et une donzelle ? ». Impossible. Même moi, j'ai assez de notions en relations sociales pour savoir qu'une phrase comme ça peut nous offrir un regard perplexe et une camisole de force pour pas qu'on se grignote le bout des doigts.  « Pour ce que j'en sais, Doc, t'aurais bien pu naître dans une grotte. Mais non, tu m'as jamais croisé ici. Je viens de New-York, je suis ici depuis... deux semaines, il me semble. Et si tu veux mon avis, l'été, c'est pas une bonne période pour débarquer à Miami. Y'a vraiment trop de touristes en moule-bite qui se pavanent sur les plages, ça perturbe »

Je lui tends de nouveau l'herbe qui fait rire, avec un sourire qui dit « allez, une de plus, une de moins, qu'est-ce que ça change ? ». Je me recale au fond du siège-qui-prend-la-forme-des-fesses, les yeux perdus dans la contemplation de mon linge. «Arsène, au fait. Je m'appelle Arsène. Et toi, tu viens d'où, Doc ? »
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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptySam 26 Juil 2014 - 22:41

Plus blanc que blanc !
«Hé, Dr Jekyll, je sais pas qui doit aller se faire foutre mais balancer sa tête contre une porte au lieu de ton portable aiderait peut-être plus.»

Le téléphone avait atterri aux pieds d'un type, il devait avoir dans mes âges, un autre élève mais au visage inconnu au bataillon. Probablement un nouveau. J'étais sur le point de me venger sur mon repas lorsqu'il me ramena l'objet volant. Sur le moment, je ne relevais même pas la remarque qu'il me faisait, encore trop énervée à cause de Kim. Ce serait dommage qu'il prenne pour elle. Je prenais alors mon inspiration puis expirais. Et cela trois fois d'affilée pour évacuer la tension.

Ensuite, je m'attaquais au poulet baignant dans la sauce jaune, il ne fallait pas oublier que mon temps était compté. L'odeur du curry fut rapidement accompagne par une autre tout aussi familière et agréable, celle de la fumette. Je levais les jeux vers mon camarade de laverie, les siens étaient fixés à sa machine déjà mise en route. Il était aussi captivé qu'un spectateur devant un bon film au cinéma; C'était plutôt drôle d'observer ça d'un point de vue extérieur et à ce moment je me disais que je devais vraiment paraître étrange pour beaucoup quand j'avais bien fumé.

«Tu veux tirer, Doc ? T'as l'air d'en avoir plus besoin que moi.»

«Ah, voilà une bonne idée ! Mais rien qu'une pour cette fois. J'ai un entretien d'embauche dans une heure.»

J'attrapais le joint, un sourire sur les lèvres, chose que je n'avais pas eu depuis que j'avais vu Héra plus tôt dans la matinée, et en tirais une longue taffe.

«Désolée pour le téléphone, au fait. Kim est trop loin pour que je lui explose la tête contre la porte mais si j'avais su que quelqu'un arrivait, je l'aurais pas jeté. J'aurais juste foutu un coup dans le mur ou dans la machine, j'imagine.»

Je lâchais un petit rire et rendais ce qu'il restait du joint à mon interlocuteur. Un rapide coup d’œil à ma montre, j'avais encore le temps de finir mon plat, largement. Mais je le posais un instant sur le côté avant de descendre de mon siège carré et blanc pour vérifier qu'à l'intérieur mon linge n'en avait plus pour longtemps.

«Même pas la moitié du temps... Pour le coup, ce n'est pas Doc qu'on va m'appeler si j'y vais dans cette tenue mais Mrs Hyde l'infirmière coquine. M'enfin, vu l'heure qu'il est, j'ai encore de l'espoir.»

Je filais m'asseoir sur un des fauteuils, avec le reste de mon repas au lieu de retourner sur la machine, au moins j'aurai tout le loisir de stalker le temps restant à mon haut pour être prêt à commencer de sécher.

«Dis. Je pense pas t'avoir déjà croisé à Wynwood. T'es là depuis peu ou c'est moi qui vis dans une grotte ?»

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MessageSujet: Re: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptyMer 23 Juil 2014 - 0:09

Plus blanc que blanc!
Krisztina ∞ Arsène

Trente minutes de marche.

C'est la moitié d'une heure à penser à Annie qui vieillit, Annie qui parfois oublie que je vis avec elle ; c'est trente minutes à penser à mon père que je ne peux pas voir, mon père qui n'oublie jamais que je ne suis plus avec lui ; c'est 1800 secondes à penser à ma mère qui a disparu, ma mère qui est peut-être morte mais peut-être pas, ma mère qui devient mon chat de Schrödinger personnel.

Trente minutes de marche c'est autant de temps à me briser le cerveau contre les bords acérés de mon crâne, à ressasser toute cette belle merde dans une boîte crânienne que j'ai souvent envie d'exploser contre un mur. Trente minutes de marche c'est trop de réflexion pour moi, et qu'est-ce qui m'attends au bout ? Annie qui a probablement oublié que je devais faire une lessive aujourd'hui, parce qu'elle aura sûrement oublié qu'on est déjà aujourd'hui, parce qu'elle se souvient probablement plus d'hier alors comment pourrait-elle comprendre aujourd'hui ? Ouais, trente minutes c'est ce qui me sépare du lycée et d'une maison qui n'est pas mienne, d'une grand-mère qui n'est pas mienne et d'une vie que j'ai du mal à reconnaître.

J'en veux pas à Annie. Annie fait de son mieux ; c'est juste que son mieux, c'est pas assez. Mais j'ai prévu le coup, je prévois toujours. Avoir une longueur d'avance sur la vie ; si je l'avais su à New York j'y serais encore. J'ai embarqué mon linge en même temps que mon déjeuner, alors on remballe sa dignité garçon, et on va laver son linge sale en public. La laverie du lycée doit être comme toutes les laveries que j'ai essayé à New York : une odeur de lessive bon marché et d'humidité, des fauteuils en plastique qui ont pris la forme de toutes les fesses qui s'y sont posées au fil des ans. La même qu'à New York, les mères de famille célibataires et les accros au crack en moins. J'espère, les mères célibataires sont sacrément tristes à voir. Les accros au crack aussi, mais c'est plus intéressant d'intéragir avec un type qui pense être Poutine qu'avec une adolescente qui te raconte comment elle a raté son cm2 parce que son professeur l'a mise enceinte.

De la cafétéria à la laverie, j'ai pas le temps de penser. A peine celui de rouler un joint sans regarder où je vais ni où les autres vont. Si je les gêne, ils m'éviteront. Mon sac marine sur l'épaule, le joint prêt à l'usage dans une main ; la laverie qui s'approche à chaque pas, la porte entrouverte et un portable qui atterrit à mes pieds. «  Qu'elle aille se faire foutre ! » qui retentit le moins gracieusement du monde et le bruit du tambour d'une machine qui joue les choeurs. C'était quelque chose que je n'avais pas vu venir. Première interraction avec un autre élève et me voilà déjà pris pour cible d'un portable volant. Mes yeux passent de l'appareil incriminé à l'élève responsable, toute de dreads et de blouse blanche vêtue. Original.

« Hé, Dr Jekyll, je sais pas qui doit aller se faire foutre mais balancer sa tête contre une porte au lieu de ton portable aiderait peut-être plus ». Je ramasse l'arme improvisée et la ramène à sa propriétaire, installée sur une machine et visiblement prête à détruire son repas d'un coup de fourchette bien placé.

J'aime pas me mêler de la vie des gens, parce que je préfère qu'on reste éloigné de la mienne. Je pars du principe que je suis pas le seul, et que Dr Jekyll ici présente à d'autres chats à fouetter, ou d'autres portables à lancer. J'envoie valser mon linge dans la machine la plus proche et enclanche le démarrage du cycle. Installé sur un des fauteuils, ceux-là même qui gardent les empreintes de toutes les fesses venues s'y reposer, j'allume le joint. Possible que je me fasse dégager à coups de pieds mais en attendant, je profite. Première taffe et je regarde mon linge valdinguer dans tous les sens à travers le hublot. Que celui qui n'a jamais fait ça essaye immédiatement. Pouvoir hypnotique d'une machine à laver et de quelques caleçons sales. Deuxième taffe et je lève les yeux vers la blouse à moitié fermée. Troisième taffe et je tends mon joint à sa propriétaire.

« Tu veux tirer, Doc ? T'as l'air d'en avoir plus besoin que moi »..
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MessageSujet: ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène]   ∞ Plus blanc que blanc ! [Arsène] EmptySam 19 Juil 2014 - 22:50

Plus blanc que blanc !
« Bordel ! Tu pourrais faire attention quand tu marches. »

Alors que je sortais de la bibliothèque, où je faisais des recherches sur la propagande en Europe de l'Est, une idiote me percutait et renversait sa glace sur mon haut blanc. Autant dire que du caramel et du chocolat sur un du blanc, ça ne passait pas inaperçu. Ça aurait pu être pire, un pigeon aurait pu me chier dessus, un clodo bourré aurait pu me jeter des déchets dans la tronche. Mais bon, la maladroite se contenta de soupirer et de continuer son chemin. Quant à moi, il me fallait passer à la laverie au plus vite, quitte à rester en soutif une heure durant.

Si je n'avais rien à faire cet après midi, j'aurais pu rentrer vite chez mes parents, enfiler un haut propre et manger un bon petit plat préparé par ma mère pendant que la machine à laver tournerait. Seulement, j'avais juste assez de temps pour manger un tupperware que je m'étais amené et ensuite, je devais filer en ville, j'avais un rendez vous professionnel. Un entretien pour un job à mi-temps qui, si tout se passait bien, commencerait en Septembre.

Il était donc urgent que j'aie des vêtements propres. Sans oublier que je n'avais pas encore la chance d'avoir une chambre à l'internat. J'espérais bien être acceptée par la confrérie des Khi Omikron à la rentrée, ce serait tellement plus simple d'avoir une piaule dans le campus et surtout plus sympa d'intégrer un groupe avec qui partager des idées, des fêtes et plus encore. Pour le moment, je filais droit jusqu'à la laverie.

Une fois arrivée, je posais mon sac sur une des machines, ôtais mon haut crade, dévoilant ainsi un soutien gorge blanc en dentelle, et le jetais dans une autre machine. J'espérais trouver un produit détachant contre les taches tenaces mais il n'y avait que des dosettes de lessive avec assouplissant intégré. Je n'avais plus qu'à croiser les doigts pour que cela suffise.

Une fois la machine mise en route, je m'asseyais sur celle où était mon sac, à la droite de celui-ci et en sortais ma boîte où était disposé une bonne platrée de riz blanc, du poulet au curry, une petite portion de salade de chou. Si un pion me trouvait là, à bouffer dans une sale censée rester propre pour y garder du linge, je me ferais jeter sans préavis. En parlant de me faire prendre en flag, je me rappelais que j'avais une blouse blanche dans mon sac, je l'avais prise pour aller au labo de sciences en revenant après l'entretien. Je l'enfilais, fermais les premiers boutons mais pas plus car il faisait bien chaud dans cette salle et je retroussais mes manches pour me sentir à mon aise pour manger.

Alors que je m'étais enfin bien installée, la première bouchée à deux millimètres de ma bouche, mon téléphone sonnait. Je me stoppais net pour regarder qui était l'appelant. Kim. Encore elle. J'étais bien tentée de répondre pour lui dire d'aller se faire voir chez les Grecs mais je me retenais, je n'avais pas assez de temps. Je raccrochais. Elle retentait. Je raccrochais à nouveau mais cette petite était têtue. Ou désespérée. Depuis notre dernière conversation, cela ne m'étonnait pas. Depuis qu'elle avait décidé de garder son mioche, nos discussions ressemblaient à des monologues croisés et ses paroles à un chat en colère. Finalement, je décidais de décrocher. Et, à peine eus-je le temps de dire allo, qu'elle me raccrocha à la gueule. J'envoyais aussitôt valser mon téléphone à terre, il s'écrasait dans entrebâillement de la porte.

« Qu'elle aille se faire foutre ! »


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