Wynwood University
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 On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)

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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptySam 14 Juin 2014 - 1:34


On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil


Mike et Karen, qu'importe l'endroit, qu'importe le moment, qu'importe les circonstances, n'auraient jamais pu s'entendre. Que ce soit l'un ou l'autre, ils n'auraient jamais pu aimer leur camarade. Mais une cohabitation sans trop de dégât, un projet en commun, une entraide sans demande d'amitié non plus est toujours possible. C'est pourquoi ils se trouvent dans cette pièce tous les deux, à se parler comme s'ils allaient se combattre mais se retenant de donner cependant le moindre coup physique. Ils se mettent d'accord, ils ne vont pas s'aimer, mais il faut qu'ils fassent leur possible pour que leur travail ensemble ne finisse pas en bain de sang, ça serait mieux, s'il vous plait merci. Karen voit bien d'ailleurs qu'elle l'énerve et ça l'amuse bien, même si elle a conscience qu'il a aussi entre les mains de quoi l'agacer elle.
Au fond, ils ont bien plus en commun que ce qu'ils peuvent s'avouer. Un peu le même caractère fort, à détester être enquiquinés par des petits merdeux, bien que Karen aime bien aussi chercher. Ils n'aiment pas tout ce qui est banal, sans saveur, et il faut les comprendre, il n'y a rien de plus ennuyeux que l'observation d'un mouton dans un troupeau de moutons. Le garçon lui dit que malgré les apparences, il n'était pas con, ce qu'elle a déjà compris par ailleurs. Il n'aime juste pas la compagnie des autres. Karen se demande si ce n'est pas plutôt les autres qui n'apprécient pas sa compagnie d'ailleurs, vu son caractère, mais elle s'abstient de tout commentaire supplémentaire. Elle est d'accord avec lui, pas d'hypocrisie, mais aussi pas de départ violent à la moindre remarque, parce qu'ils ne sont pas sortis d'affaire sinon. Après tout, ce n'est pas par hasard qu'ils appartiennent à la même confrérie, celle des Sigma Mu.

Alors qu'il réfléchit, Mike s'allume une cigarette. Déjà, Karen n'aime pas ça mais en plus il lui en propose. Elle ne se gêne pas pour dire ce qu'elle en pense. Elle se souvient avoir souvent reproché à son cousin Jamie de se tuer avec cette merde. Ça ne rend pas plus cool, ou plus rebelle, ça rend juste plus mort cette chose. La manière de la jeune fille pour lui faire comprendre qu'elle désapprouve n'est pas du coup du garçon. Bon, il faut le comprendre aussi, elle n'est pas tendre, mais même s'il ne la connait pas, il sait déjà un peu quel genre de tigresse il a en face de lui, ça ne devrait pas l'étonner.

- Je ferai même une petite danse, rien que pour toi. Malheureusement, tu ne seras même plus là pour le voir !

En vrai, elle ne prendra même pas la peine de se déplacer, ça n'en vaudrait pas la peine. Elle, elle sera occupée avec sa vie bien remplie, sous la lumière des projecteurs, et elle n'aura que faire d'un type de son ancien lycée qui aura bien cherché ce qui lui arrive. Karen avoue qu'elle a besoin de lui aussi pour quelques chose et qu'en plus, grâce à lui, elle aura moins de problème avec l'administration de l'école. Mike a l'impression de ne lui servir qu'à ça, mais ce n'est pas tout à fait vrai.

- Pas totalement inutile. J'aurais pu demander un autre photographe pour mes photos aussi, un qui ne me casserait pas les pieds. Donc tu n'es pas totalement inutile dans la vue, rassure-toi.

Enfin pour elle, à part prendre quelques photos, non, il n'a pas grande utilité. Elle est curieuse de savoir ce qu'il apporte à la société. Bien qu'elle ait choisi une voie plutôt critiquée sur ça, elle elle sait qu'elle apporte du rêve, pourquoi pas aussi la motivation de devenir comme elle, être un modèle, un bon modèle pour plein de monde. Bon forcément ça suppose cacher certains de ses défauts, mais ça, quand elle le veut bien, elle sait faire, elle est actrice il ne faut pas l'oublier. Elle admet quand même qu'elle préfère quelqu'un comme Mike qu'un puceau boutonner qui n'alignerait pas deux mots en la voyant et qui ne serait pas capable de faire un travail correct. Surtout face à elle, ça serait encore pire en fait, parce qu'elle les mangerait tout cru. Elle s'en ferait même une joie. Elle a besoin de se défouler, trop énervée par les derniers événements de sa vie. Juste oublier le passé, le futur qui s'annonce différent de ce qu'elle aurait espéré, se concentrer sur le présent, ses shooting, le travail, le travail et encore le travail. Voilà ce qu'elle veut. Au moins avec Mike, elle ne craint pas le travail mal fait parce qu'il semble tenir à cœur de bien faire son projet et surtout, il n'y va pas à l'aveuglette, il sait ce qu'il fait. Et il réfléchit à ce qu'il va faire avec elle d'ailleurs. Il doit la mettre en valeur et c'est vrai qu'avec l'entrevue qu'ils viennent d'avoir, il n'a sûrement pas grand-chose qui lui saute aux yeux. Cependant, il retient l'ambition de la Norvégienne, parce qu'il est clair qu'elle en a. Elle connait son but dans la vie et elle est prête à beaucoup de choses pour ça, même s'il y en a d'autres qu'elle ne fera jamais. Karen est plutôt d'accord avec ça, ça lui plait bien. Et puis le témoignage d'inconnus peut lui réserver des surprises, on sait jamais.

- Je t'emmène voir autant de gens que tu veux, et puis on peut toujours demander à certains que je connais pas. Moi je fais pas attention aux fourmis, mais les fourmis font toujours attention à ce qui peut les piétiner. Je ferai ma liste en essayant d'oublier personne.

Et surtout en omettant soigneusement le nom de Kevin. S'il y en a bien un sur la planète qu'elle ne veut pas voir interrogé, c'est lui. Mike ne la connait pas de toute façon, il n'a pas du voir ce qu'il s'est passé au bal, ni que les deux jeunes étaient proches avant. Il ne fera pas le lien entre eux et tout ira bien, c'est ce que Karen espère de tout son être. Mike est d'accord sur le fait qu'il faut demander à d'autres personnes que celles qu'elle connait. C'est toujours marrant d'entendre ce qu'ils ont à dire, sauf quand c'est trop négatif bien sûr.

- Je suis curieuse, effectivement, mais savoir tout ça ne changera pas la vision que j'ai de moi-même, ça ne changera pas ma vie.

Karen en fait s'en fiche assez. Si elle sait, tant mieux, si elle ne sait pas, elle ne va pas en faire tout un plat. Elle le regarde noter ses idées et se permet de faire un peu de provocation. Elle ne s'attend pas à ce qu'il soit d'accord, plutôt à ce qu'il se moque ou rigole, elle sait très bien ce qu'elle dit. Elle évoque la possibilité qu'il fasse un éloge d'elle, son impression quand il a vu arriver cette fille parfaite après le désespoir des autres filles. En effet, il éclate de rire et refuse tout simplement. Prévisible. Il veut bien participer, mais pas dire n'importe quoi non plus et elle comprend, à sa place, elle aurait réagit exactement de la même manière. Il lui donne l'information qu'elle veut, à savoir qu'il a un mois pour son projet. En travaillant bien, c'est tout à fait possible.

- Je peux venir dès que tu en as besoin, le week-end, le soir, pendant une pause. Pendant les cours aussi, ça me dérange pas. Faut juste faire attention que j'ai pas un shooting de prévu, mais ça, je peux m'arranger pour en avoir moins pendant un mois.

Elle est prête à sacrifier tout son temps, surtout son temps de cours, pour ne pas avoir à penser à Kevin ou à le croiser. Même si franchement, ça ne fonctionnait pas trop, que de jouer au fantôme sur sa chaise de cours. Son cerveau ne restait pas là-bas, il était bien dans son crâne et toutes ses pensées avec. Elle était quand même contente que ça ne commence pas immédiatement, ils avaient déjà fait un gros bout du travail en trouvant quoi faire et la rencontre avec ce type avait suffit pour aujourd'hui. Il lui demande ensuite ce qu'elle veut exactement pour ses photos à elle, parce qu'à part accepter cet échange, ils n'en ont pas encore parlé.

- J'ai pas vraiment de date fixe, mais il faut pas que ça traîne trop non plus. Donc pour dans un mois, je trouve ça très bien. Je propose qu'on profite des séances visionnage pour faire les séances photos. J'ai pas besoin non plus qu'on en fasse des centaines et des centaines, mais quelques unes. Pour ce qui est des tenues, je m'en occupe. Les lieux, j'ai déjà des idées, mais tu peux objecter si tu veux. Tu as juste besoin d'emmener ta tête et ton matériel.

En même temps, elle a l'habitude maintenant, depuis le temps qu'elle travaille dans le milieu, même si ce n'est pas mannequin qu'elle veut faire. La coiffure et le maquillage aussi elle sait faire. D'ailleurs, elle pense certainement à se faire une couleur, elle en a marre de son blond naturel, elle voudrait quelque chose de plus foncé, de plus obscure. Elle a tout le temps de réfléchir de toute façon. Elle sort un papier et un crayon de son sac et y note son numéro de téléphone. Elle va tendre le papier à Mike.

- Tiens, c'est mieux si on peut se joindre quand même. Sinon, je suis en senior C. Puisque nous sommes d'accord et qu'on ne va pas commencer à travailler maintenant, je ne vois aucune raison de rester. Je te souhaite quand même une bonne journée.

Elle le pense presque en plus. Même s'ils vont se prendre la tête, elle est contente d'avoir trouvé un travail, même si elle n'est pas payée. Enfin pas vraiment, elle a quand même quelque chose en retour et ça ça la met un peu, un tout petit peu de bonne humeur. Elle quitte l'amphithéâtre sans se retourner et rentre chez elle, tant pis s'il reste des cours. Elle veut juste être au calme, oublier son voisin de classe, réfléchir à sa liste. Pourquoi pas se chamailler avec sa colocataire. Vivre sa vie sans Kevin quoi.
(c) Arwy


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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptyLun 2 Juin 2014 - 22:37

Un rire ? Elle rigole. Mike, sur le coup a bien du mal à comprendre ce qui arrive à Karen, pour qu’elle ne puisse réprimer un tel rire, qui en l’occurrence faisait clairement comprendre au Sigma Mu, que ce qu’il disait n’avait aucun effet, ne lui faisait pas le moins du monde peur, et qu’au contraire ça la faisait rire, comme un gamin qui se rebellait. Une scène de comédie, en d’autres termes, alors que Mike avait été on ne peut plus sérieux dans ses paroles, son ton se voulait ferme et sec, pas le moins du monde amical, parce que déjà qu’il n’était pas là à prôner l’amitié, encore moins avec une fille de ce genre. Certes, au moins, il ne s’ennuierait pas, elle avait du caractère, elle n’était pas insipide, ou pleurnicheuse, mais tout de même, son insolence l’insupportait, et il avait bien du mal à se retenir et à rester zen, bien que la situation présente l’exige tout particulièrement.

En tout cas, en remarquant qu’elle était du genre à vouloir avoir le dessus sur son interlocuteur, il n’eut pas trop de mal à la cerner. Elle avait fait des recherches sur lui, et il n’hésiterait pas à en faire quand le temps lui permettra, histoire d’être sur un pied d’égalité, parce qu’au fond, elle savait qu’il faisait de la photographie, mais que savait-elle d’autre ? Bon bien sur, ça ne l’effrayait pas, ça le faisait juste chier, parce qu’elle pouvait aisément se permettre d’avancer des hypothèses, surtout si elle était tombé sur son dossier scolaire, tandis que lui à part qu’elle s’appelait Karen et que c’était un petit monstre caché derrière un visage d’ange, il ne pouvait pas tirer grand chose de vraiment intéressant. Mais bon, il n’était pas à ce point, tout ce qu’il voulait c’est penser, et parler projet, plutôt que se crêper le chignon indéfiniment pour des broutilles.

Ce n’est pas faux, en même temps, je t’imagine mal l’être, vu le type de personne que tu sembles être. Mais bon je te rassure, je ne le suis pas non plus, sortir des sentiers battus, changer les règles, tricher, c’est beaucoup plus amusant, du coup je sens que ça risque de créer des étincelles.

En même temps, rien qu’imaginer Mike fair play, ça fait déjà mal aux oreilles, vu que l’association de ce nom et cette expression sonne faux de base. Mais vu le personnage, ça ne semble pas plus surprenant que ça, puisqu’il était loin d’être véritablement honnête, du moins dans ses actes, parce que dans ses paroles, quand il dit quelque chose il le pense, après pour le reste, c’est à voir.

Bien que j’ai l’air d’un con fini, tu auras pu constater que ce n’est pas le cas, je suis juste pas sociable, mais ça j’imagine que tu comprendras. Et puis bon, ne t’attends pas à ce que je sois doux comme un agneau, surtout si tu joues la carte de l’hypocrisie, je suis un grand amateur de cynisme, mais au moins, nous sommes tous deux avertis, ça permettra de nous éviter de partir sur les chapeaux de roues.

Finalement, ça changeait de toutes ces autres « conversations » si on pouvait encore appeler ça des conversations, puisqu’ils avaient testé la température, et annoncer la couleur d’emblée, pour ne pas se laisser surprendre, et ça serait déjà de suite plus clair pour eux deux, surtout qu’ils allaient devoir s’entendre à peu près pour le projet de Mike, et celui de Karen, les photos et le documentaire. S’ils en sortaient vivants, ça serait déjà un parfait miracle, mais ça Mike n’en doutait pas, il savait tout autant que Karen, que ce n’était qu’histoire de montrer qui est le plus méchant, le plus menaçant, rien de plus, puisque c’était dans le caractère du Sigma Mu.

Il tourna en rond dans la pièce, faisant les cent pas, tout en réfléchissant, puis se posa sur le bureau et s’alluma une cigarette ce qui n’eut pas l’air de plaire à Karen, qui refusa d’en prendre une à son tour. Bien sur, ça changeait de l’habituel « non merci je fume pas ». Mais tout de suite quand on a un caractère où on cherche à s’affirmer, c’est direct la phrase bien cinglante, et même cette petite question pour le moins innocente n’échappa pas à la règle. Mike laissa échapper un rire.

Bon après tout, chacun sa merde, tu fumes pas, c’est bien, laisse moi crever, c’est mon choix, comme ça tu pourras venir sur ma tombe plus tard, et dire fièrement « il l’a bien cherché » je suis sur que tu y prendras un plaisir fou.

Enfin, après ce qu’elle pouvait penser de son addiction au tabac, au fond ça ne l’affectait pas plus que ça, parce qu’on l’avait déjà bassiné des millions de fois avec ça, lui répétant ô combien c’est mal, mais jamais il n’a jugé intelligent de songer à arrêter. Pour lui, c’était clairement une drogue dont il n’arrivait pas à se passer, c’était un moyen de ne pas trop stresser, et surtout contrairement à beaucoup de jeunes, il n’avait pas commencé pour faire comme tout le monde et avoir la swag attitude. Il avait certes commencé tôt, mais vu le milieu chaotique dans lequel il avait évolué, ça ne paraissait pas si surprenant. Son père laissait des mégots de partout, et Mike très jeune avait voulu savoir ce que ça faisait et fumait parfois les mégots, jusqu’à vouloir avoir ses propres clopes, et comme son paternel était la plupart du temps complètement ivre, il ne s’était pas rendu compte qu’il était devenu dépendant à son tour, et ne s’en était certainement toujours pas rendu compte. Alors bon, on a beau encore s’étonner, Mike considérait ça comme tout à fait normal, et il fumait depuis tellement d’années, qu’il était trop tard pour l’endoctriner avec des prospectus répugnants qui ont pour but de l’inciter à arrêter.

Enfin bref, revenons-en au fait, c’est à dire au pacte qu’allait alors conclure les deux adolescents, et surtout du fait que Karen avoua sans gêne qu’elle se servait de Mike pour avoir un motif valable pour ses absences.

Ca fait plaisir à entendre, j’ai l’impression d’être totalement inutile en dehors du fait que je te sers de motif, je me trompe? Enfin bon.

En gros c’était carrément ça qu’avait sous-entendu la demoiselle, que Mike était un pot de fleurs totalement inexistant et inutile aux yeux de la société. Alors certes, en tant qu’étudiant, à part étudier, il servait pas à grand chose, et en dehors quand il y réfléchissait pas vraiment, si ce n’est qu’il était barman, mais c’était pas franchement le métier le plus utile, qui consistait à contribuer à l’ivresse et la faillite d’alcooliques chroniques déprimés de la vie. Mais bon, il n’était encore que trop jeune pour être vraiment utile à proprement parler, et il aurait bien envie de demander à Karen si elle aussi l’était, mais il préférait s’abstenir, ayant peur de se manger des discours égocentriques de première ordre, puisqu’elle était une diva en puissance.

Enfin, dans l’histoire il fallait avouer qu’il fallait qu’ils se serrent les coudes malgré la tension palpable qui régnait dans la pièce. Et ça malgré le fait que tout deux ne baignaient pas dans la bonté, mais ça ils semblaient déjà bien d’accord sur ce fait.

En effet, ils sont bien trop trouillards pour tenir ne serait-ce qu’une seconde, et encore je doute qu’ils aient le courage de venir tout court, faut dire ils n’ont fait que côtoyer des bouquins toute leur vie, alors un être humain ça doit être bien effrayant à leurs yeux, quelle triste vie ça doit être, j’en viendrais presque à les plaindre. Et tu as raison de me faire confiance, parce que pleurer, je sais même pas ce que c’est, et comme tu as l’air de l’avoir compris, je suis pas ce lâche qui fuit en courant, alors même si je ne suis pas ce type digne de confiance, tu peux néanmoins être assurée pour ça.

En réfléchissant à quoi faire, Mike discute, et essaie de cerner Karen pour savoir quoi faire, et finit par mettre en avant un point chez elle : son ambition, parce que c’est un point qui au final peut être relativement impressionnant chez quelqu’un. Parce qu’être ambitieux, ce n’est pas seulement avoir des rêves, mais savoir les réaliser, et tout mettre en œuvre pour, et Mike sentait bien que Karen était de ceux-là, à ne rien lâcher, alors quitte à monter un aspect fort, autant sélectionner ce dernier, plutôt que son côté méprisant, et un peu je remballe tout le monde, ça montrerait une nouvelle Karen, tout aussi impressionnante, mais dans le sens positif du terme, et même si Mike n’était pas du genre compliments, il savait qu’il allait devoir un peu flatter son ego pour qu’ils tombent d’accord et que ça lui fasse plaisir, sachant qu’elle était du genre à donner son avis, et à l’imposer s’il le fallait.

Bien sur, Mike allait avoir du boulot, parce qu’il allait devoir récolter des témoignages de ci et là, en prenant en compte qu’il fallait que ça soit élogieux, mais pas trop, qu’il y ait un sens de la critique, mais pas trop, bref trouver des témoignages qui soient entre les deux, et qui suivent un certain fil, donc trouver des questions pour aiguiller les réponses, et au fil avoir comme une histoire, dont les chapitres sont racontés par différentes personnes. Et ça, il imaginait déjà le montage, surtout que Miss Karen ne semblait pas aller à l’encontre de cette proposition.

Et bien, si tu es prête à m’emmener voir des gens extérieurs à Wynwood ça me va, j’aurais pas à me coltiner des crétins en permanence, qui à l’entente du mot caméra vont vouloir se la jouer star internationale, enfin, je te fais confiance. De toute façon, je ferais le maximum de prises, et je virerais en fonction des commentaires, on va essayer de tirer le plus d’infos possibles, et ensuite virer ce qu’il va pas, tu pourras aider si tu veux à les visionner et choisir ce qu’on garde ou pas, après tout c’est des commentaires sur toi. Il marqua une pause cependant, en ce qui concernait le passage sur la mère de Karen.

« Tu sais comment sont les mères, elles ne vont jamais dire que leur enfant n'est pas parfait. » Il bloqua littéralement sur cette phrase, mais choisit de ne rien dire, sans même la commenter, et en tenir rigueur. Il ne pouvait même pas acquiescer, puisqu’il n’allait pas lui avouer que de sa mère, il n’avait aucun souvenir, et n’avait donc jamais connu ce trop plein d’amour et d’éloge venant d’elle, ce qui semblait être le cas de Karen qui trouvait même ça trop étouffant, alors que Mike a été en manque toute son enfance, mais il préféra ne rien dire et passer sous silence ce petit passage.

Ben après, le but est aussi d’avoir des avis de gens qui ne te connaissent pas, pour savoir quelle image tu renvoies globalement, et je pense que tu dois être curieuse de savoir ce que ces écervelés ont dans la tête quand tu passes devant eux, non ? Je me trompe ? Personnellement, même si je suis loin de m’intéresser à ça, savoir ce qu’on pense à mon sujet ça peut être marrant, histoire de voir s’ils ont vraiment le culot de faire la mauvaise langue dans mon dos.

En fait, ça l’intéresserait plus qu’il ne voulait bien le dire, pour savoir s’il avait l’air aussi satanique qu’on voulait bien le dire, ne serait-ce que de vue, sans avoir besoin de parler, mais ça bien sur, il n’allait pas aller questionner les gens de lui-même.

Alors qu’il notait à la volée les idées qu’il avait, elle lui demanda quelque chose qui le fit éclater de rire, tout comme elle l’avait fait juste avant.

Pardon ? A quel point tu m’as ébloui ? Qu’en gros je fasse une belle éloge mielleuse de ta personne, quoi. Et bien, je refuse, mais ça je pense que tu t’en doutes, mais je suis pas prêt de mentir, surtout que ça se verrait à trois mille kilomètres à la ronde que je ne le pense pas. Certes, participer, à la rigueur, je veux bien, mais jouer au faux cul, c’est pas mon genre, pour ça, faut aller voir quelqu’un d’autre. Il lui fit un sourire bien cynique, puis répondit l’air de rien à la question suivante : Et pour le temps que j’ai, je dirais un bon mois devant moi, donc en gros de quoi aller questionner tout le monde, faire des prises etc, du coup rassures-toi, on commencera pas aujourd’hui, là c’était histoire de se mettre d’accord, ce qui a l’air d’être plutôt réussi, alors que j’ai cru que j’allais perdre espoir. Mais toi, c’est quoi tes disponibilités ? Est-ce que tu es prête à venir pour chaque prise ? Ou de temps en temps ?

En même temps avec tout ça, il se voyait mal commencer un si gros projet de suite, entrer dans le vif du sujet, alors qu’ils venaient tout juste d’élaborer la trame et qu’il n’avait pas le courage d’aller de suite sur le terrain avec tout son matos, alors qu’il n’avait pas encore tout préparé, ce qu’il comptait faire en rentrant.

Mais dis moi, pour l’histoire des photos, tu voudrais faire ça quand et pour quand ? Parce qu’à la rigueur on peut alterner, quitte à faire tout ça dans le mois, pour que tout soit fini, ou alors après, ou alors maintenant, c’est toi qui vois.

Tant que ça se finisse le plus rapidement possible surtout, c’était ça qu’il pensait.
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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptyJeu 8 Mai 2014 - 10:33


On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil


Ce cher Mike lui conseille de ne pas aller pleurer après. Qu'importe ce qu'il se passe entre eux, les disputes, les cris et tout, JAMAIS elle n'irait pleurer pour ça. Elle lui cracherait au visage, au propre comme au figuré et elle s'en irait avec la fierté blessée si jamais ça tourne mal, mais pleurer, ça non. A vrai dire, jusqu'à son arrivée ici, elle ne se pensait même plus capable de pleurer. Bien sûr, Kevin lui a montré le contraire mais elle aurait préféré ne pas le découvrir. NON, ne PAS penser à lui, elle va ruiner tous ses efforts pour essayer de l'oublier. Son attention retourne vers le brun, elle sent déjà une tension entre eux. Dans un sens, tant mieux, les disputes demandent de l'énergie et occupent l'esprit. Et puis se retrouver avec un intello boutonneux qui sait pas aligner deux phrases et qui zozote au point de lui cracher une piscine dessus, non merci.
Le jeune homme a du répondant, tout comme elle, et continue en affirmant qu'elle est bien petite. Pour elle, la grandeur n'est pas exactement une question de taille ou d'âge. Sur ce coup, elle préfère ne pas répondre. Pas qu'elle admet avoir tort, au contraire, elle sait ce qu'elle pense et ce qu'elle vaut, mais parce que ça ne sert à rien de déjà se prendre la tête avec lui. Il faut attendre le dessert pour se hurler dessus, sinon, on ne profite pas du repas. Autant réserver ça sur de vraies choses importantes. Et puis surtout, elle a quelque chose à lui demander elle aussi, parce que non, elle ne fait pas ça par charité. Elle a une idée derrière la tête et elle veut l'obtenir. Elle a cherché quelques informations sur ce cher Mike, parce que non, elle n'est pas prête à travailler avec n'importe qui, et elle a constaté avec joie qu'il allait pouvoir l'aider. Mais bien sûr, pas d'aide de la part de Karen si pas d'aide de la part de Mike.

- Entendu, ou lu? C'est pas bien de fouiller dans la vie des gens, c'est pas très fair play. Cependant, j'accepte, t'as besoin de moi, j'ai besoin de toi, donnant donnant. Quoi? Tu t'attendais à ce que ce soit plus dur de me convaincre? Comme tu l'as si bien dis, je sais ce qui est bon pour moi, mais ce qui me fait davantage plaisir, et qui me fait bien marrer, c'est qu'apparemment si t'es là, et en vue de ta petite demande, t'as besoin de moi. Du coup, mettons une chose au clair veux-tu? Je ne te demande pas de m'aimer rassures-toi, tu peux me détester, je te déteste déjà, mais je pense que comme moi, tu sais ce qui est bon pour toi, tu m'as pas l'air d'être une de ces blondes écervelées, du coup on va essayer de pas s'entretuer, ça sera déjà ça.

Un rire s'échappe de la gorge de Karen, qu'elle ne parvient pas à retenir. Bien. C'est mieux de poser les bases tout de suite. Surtout qu'au moins sur ça, ils ont l'air d'accord. Une grande première. Elle lui sourit avec assurance, pas effrayée pour un sous, alors que certaines auraient pu abandonner sur le champ. Mais elle n'est pas comme les autres et Mike a sans doute dû le comprendre sans problème.

- J'ai jamais dit que j'étais fair play ... Ça non, elle ne l'est pas. Pour sa punition, elle a envoyé un laquais faire un exposé à sa place en compagnie de Kevin. Je m'attendais à ce que ça soit plus difficile oui, mais tant mieux si t'es quelqu'un d'intelligent. Je t'aimerais pas plus pour ça, mais ça m'arrange. On ne s’entre-tue pas, mais c'est pas pour autant que je jouerai l'hypocrite.

Karen observe le jeune homme sa balader dans la salle tandis qu'il réfléchit. Il finit par s'installer au bureau, s'allumant une clope, lui faisant même l'affront de lui en proposer une. Bon, ça part sans doute d'un bon sentiment, mais non, qu'il garde ce truc pour lui, elle n'en veut pas et elle n'en voudra jamais. D'ailleurs, combien de fois elle a grimacé en voyant son cousin fumer, retenant un commentaire aiguisé sur ça ! Elle refoule donc naturellement Mike, comme à son habitude, avec une chaleur dans sa voix qui ferait fondre le Pôle Nord, voire même le Pôle Sud en entier avec. Il l'imite quand elle lui intime gentiment de mourir sans elle et rajoute que pour elle, ne pas fumer ne lui donnera pas la vie éternelle, qu'elle mourra quand même, comme tout le monde. Il n'a pas tord mais elle n'a pas la même vision des choses.

- Non, effectivement, ça ne donne pas la vie éternelle. Mais sans, on crève pas à 35 ans en crachant du sang partout et en ayant pour dernière vision une infirmière compatissante mais qui pense quand même "il l'a cherché, il avait qu'à pas fumer".

Bon, Karen n'est pas sa mère non plus, encore moins sa copine, elle ne compte pas le sermonner 150 ans, il fait ce qu'il veut et s'il veut se ruiner la santé, qu'il le fasse. Le monde sera débarrassé d'un chieur plus vite. Elle continue leur discussion "professionnelle" et lui dit que travailler avec lui au sein de l'école est aussi un moyen d'échapper au courroux du directeur, qui la trouve trop absente.

- Oh une vraie petite délinquante. Je te sers d'alibi c'est ça?

- Tout à fait. Faut bien servir à quelque chose dans la vie, toi, on t'a enfin trouvé une utilité !

Elle lui fait un grand sourire de requin. Elle sait qu'il peut l'utiliser contre elle mais elle ne s'en fait pas trop, parce qu'il a besoin d'elle à peu près autant qu'elle a besoin de lui. Si l'un des deux trahit l'autre, c'est le bateau en entier qui coule.

- Gentil, hahaha. Même si je faisais semblant, tu ne me croirais pas, et puis autant ne pas se mentir, je suis pas sympa, mais ça c'est pas grave, on s'en moque. C'est bien mieux qu'un pauvre puceau niais qui sourit bêtement pour obtenir toutes tes faveurs non? Tu t'ennuierais trop pas vrai? Non toi t'es plus du genre à vouloir montrer que tu te laisses pas faire. Un pauvre boutonneux soumis, c'est pas drôle, il a aucune personnalité. Alors pour ce qui est de la surprise laisse-moi faire, c'est mon job après tout. Mauvaise ou pas, ça sera à toi d'en juger par contre.

- Effectivement, bien mieux qu'un puceau boutonneux. Ceux-là, je leur donne même pas une demi-seconde avant de se mettre à chialer et de partir en courant. Je te fais confiance pour ne pas faire pareil et je pense ne pas me tromper.

Karen rajoute qu'elle ne compte pas lui montrer sa vie à l'école, ce qui n'a rien d'intéressant, au contraire. Et même si c'est à lui de diriger le projet, elle a son mot à dire, puisque c'est elle qu'on verra et qu'il doit mettre en valeur. Mike préfère visiblement ça et comme ça, peut-être qu'ils peuvent tomber d'accord sur ce qu'ils vont faire, plutôt qu'elle ne dise rien mais qu'elle ne fasse pas ou mal parce que ça ne lui convient pas. Surtout qu'elle a déjà eu l'occasion de travailler au niveau professionnel, c'est toujours bon à prendre plutôt qu'une simple blondasse qui ne sait pas du tout comment ça se passe et à qui il fait expliquer les choses toutes les deux secondes.
Les choses sont claires, l'école, on oublie. Surtout si c'est pour la mettre en valeur, ce n'est pas en la filmant en train de rabaisser les autres ou même fuit Kevin que ça va aider. Mais qu'y a-t-il à mettre en valeur chez elle ? Que tout le monde en pourrait nier ? Parce que même si elle se pense parfaite et supérieure, il n'en est pas de même pour tout le monde et ses actes ne tendent pas forcément à le prouver. Non, ce que Mike veut mettre en avant, c'est son ambition, le fait qu'elle fasse tout pour réussir ce qu'elle veut, bien qu'il ne la connaisse pas encore suffisamment pour pouvoir juger de ça. C'est un trait de caractère qu'on ne penne pas à deviner, même sans en avoir la preuve.

- Ce qu'on pourrait faire, et ça j'ai besoin de ton avis, mais en tant que personne qui aime être admirée ça ne devrait pas te poser de problème. C'est suivre ton personnage, ta personnalité à travers l'avis des autres. Montrer qui est Karen pour les autres, te faire vivre à travers les critiques des autres? Qu'en penses-tu? Ça peut être plus flatteur que tu ne le penses, les gens en cachette admirent les forts caractères.

La Norvégienne réfléchit un instant à cette proposition. Elle ne doute pas qu'il y a toujours des vilains canards pour admirer le cygne dans l'ombre, il ne peut en être autrement. Mais le problème c'est que chez certains, il y a aussi de la haine de ne pas être né dans le bon œuf et ils se transforment en serpents cracheur de venin. Il suffit de les éviter ces serpents, et de trouver les petits canards prêts à faire une éloge de Karen.

- Moi, ça me va. Mais on se cantonne pas à l'école. J'ai pas que des camarades dans la vie, j'ai de la famille, des collègues, des voisins, tu pourras toujours trouver. Bon forcément, évite ma mère. Tu sais comment sont les mères, elles ne vont jamais dire que leur enfant n'est pas parfait. Eh bien la mienne ... c'est encore pire. Avec elle, tu pourrais faire trois reportages en entier et tu ronflerais avant même que la troisième minute ne soit commencée.

Pour ça, Karen n'a pas tort. Sa mère est étouffante avec elle, mais si on commence à lui parler de sa fille, elle étouffera aussi les autres. Elle est parfaite, elle est belle, elle est intelligente, elle a du talent, elle sait se tenir, blablabla, on ne l'arrête plus, un vrai fléau. Karen n'a qu'une hâte : être majeure pour pouvoir lui dire d'aller se faire voir. Bien sûr, elle aime sa mère, autant que Karen est capable d'aimer une femme qui lui a supprimé toute liberté en même temps que de la couvrir d'amour gluant. Mais il y a des choses qu'elle ne supporte plus.

- Après, ya tout un tas de gens que moi je connais pas parce que je fais pas attention aux fourmis, mais sait-on jamais, yen a peut-être qui sont prêts à papillonner devant ta caméra.

Elle marque une pause, sourire moqueur sur le visage. Elle a une idée dans la tête. Ce n'est pas parce qu'ils tombent d'accord sur le projet qu'elle va forcément l'épargner ou s'empêcher de lui lancer des piques. Bon, là, rien de méchant, juste de quoi lui faire se dire "non mais elle se fout de moi ?!"

- Et puis tu pourrais participer aussi, non ? Dire à quel point je t'ai ébloui en entrant dans la salle, que tu en as oublié toutes celles qui étaient passées avant et que tu ne voulais que moi. Bon, tu pourrais dire que ça a pas toujours été facile, parce que ça le sera pas, mais au moins tu montreras l'exemple !

Elle se permet un petit rire, bien qu'elle n'y croit pas. Mike a l'air d'être une tête de con, mais certainement pas un menteur. Au fond, la jeune fille est un peu gênée quand même. Tout ce qu'elle se dit c'est "pourvu qu'il n'interroge pas Kevin, pourvu qu'il n'interroge pas Kevin". Parce qu'entendre ce qu'il pense d'elle lui ferait beaucoup de mal, persuadée comme elle l'est qu'il la déteste et qu'il pense qu'elle est la dernière des salopes. Malgré tout ce qu'elle a pu croire jusque-là, tout ce qui a dicté sa vie, il y a des choses pour lesquelles elle n'est pas assez forte, et le mépris de Kevin en fait partie. Elle joue avec ses doigts, se radoucissant légèrement mais n'en devenant pas chaleureuse pour autant.

- Tu as combien de temps pour ce projet ?
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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptyLun 31 Mar 2014 - 14:13


Karen & Mike


▽ On reconnait facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil.
En entrant dans la pièce, Mike avait de suite senti la forte personnalité qui émanait de la jeune fille. Certes, elle n'était encore que lycéenne, et il était de deux ans son aîné, mais malgré sa petite taille en opposition avec la carrure imposante de Mike, elle n'avait pas peur d'être hautaine et montrer sa supériorité. Et ça, c'était pour Mike insupportable. Bien sur, il était exactement comme elle, en fait ils se ressemblaient plus qu'ils ne voudraient l'entendre. Dans une autre vie, ils se seraient peut-être même entendus qui sait, mais deux caractères aussi explosifs ne peuvent décidément pas cohabiter, et ne peuvent qu'allumer l'étincelle toujours plus.

Mais bizarrement, ça le rassurait, parce qu'il n'aurait pas un projet quelconque, qui ne se démarquerait pas des autres avec un sujet insipide. Au moins une chose était sure, cette fille était tout sauf comme les autres, ce qui apportait un énorme avantage à Mike. De son point de vue.

_ Dans ce cas, ne viens pas pleurer après, lui dit-il avec sarcasme. Bien sur, il savait que cette lycéenne n'était pas du genre à aller pleurer à la moindre remarque. Plus celle qui joue la carte de l'indifférence et que rien n'atteint.

Seulement Mike pouvait être très méchant, et avec ces deux-là dans la même pièce, il y aurait probablement mort d'homme, mais pas dans le sens où Mike sauterait à la gorge de Karen à la moindre occasion, mais plus verbalement. Mike avait beau être le plus respectueux, le plus méprisant, le parfait connard, il y a bien une chose qu'il ne ferait jamais, lever la main sur une femme. Son passé le hante bien trop pour qu'il puisse oser imiter son monstre de père. Il lui en veut éternellement, et ne veut pas devenir sa pâle copie.

_ Petite, exactement. Jusqu'à preuve du contraire, tu es la plus jeune dans cette pièce, alors oui, et si t'es pas contente, j'ai bien envie de te dire que j'en ai rien à foutre, lui dit-il. Mais heureux de constater que tu reconnais mes goûts. Je suis très exigeant en ce qui concerne ces choses, je l'avoue.

Si ça avait été une personne autre que Karen, il aurait eu du mal à s'y faire, disons que Mike préférait encore tomber sur une jeune insolente que sur un mannequin à talons faite de silicone. Il avait bien plus à en tirer, qu'une fille qui faisait la pose au moindre mouvement, et qui n'était pas le moins du monde naturel.

Suite à ça, Karen lui demanda un service en échange, alors effectivement, même si c'était pas plaisant à avouer pour notre cher Sigma Mu, force est d'admettre qu'il n'avait en effet pas le choix, et pas con pour un sou, il savait qu'il avait besoin d'elle, mais ce qui le fit sourire, c'est qu'elle avait également besoin de lui. Echange de bons procédés comme on dit. Et même si cela lui déplaisait qu'elle soit aller fouiner dans sa vie, il jouait la carte de l'indifférence. Adossé au bureau, bras croisé sur la poitrine, il gardait cet air arrogant sur le visage. Elle savait qu'il faisait des photos, et cette info n'était pas donnée à tout le monde, intéressante la gamine. Elle le connaissait donc avant de venir se présenter à lui.

_ Entendu, ou lu? Lui demanda-t-il en la regardant droit dans les yeux. C'est pas bien de fouiller dans la vie des gens, c'est pas très fair play, lui dit-il avec ironie. Cependant, j'accepte, t'as besoin de moi, j'ai besoin de toi, donnant donnant. Il marqua une pause. Quoi? Tu t'attendais à ce que ce soit plus dur de me convaincre? Comme tu l'as si bien dis, je sais ce qui est bon pour moi, mais ce qui me fait davantage plaisir, et qui me fait bien marrer, c'est qu'apparemment si t'es là, et en vue de ta petite demande, t'as besoin de moi. Du coup, mettons une chose au clair veux-tu? Il longea le bureau et s'installa sur la chaise. Je ne te demande pas de m'aimer rassures-toi, tu peux me détester, je te déteste déjà, mais je pense que comme moi, tu sais ce qui est bon pour toi, tu m'as pas l'air d'être une de ces blondes écervelées, du coup on va essayer de pas s'entretuer, ça sera déjà ça.

Mike de son côté réfléchissait à son scénario, imaginant divers choses à faire avec une telle tigresse. C'est sur, la dompter n'allait pas être de tout repos, mais au moins il aurait quelque chose d'intéressant, et c'était bien la seule raison qui le motivait à la garder comme modèle, sinon il l'aurait déjà foutu à la porte ne tenant pas à se prendre la tête avec une chieuse.

C'est sur, à première vue, on ne dirait pas qu'il est ce jeune homme studieux, bon il ne l'est pas, c'est pas un ange, il envoie sur les roses ses profs, mais il tient à réussir ce projet. Car qui dit pas de projet, pas de semestre, pas de semestre pas d'année, et pas d'année, bon pour s'en retaper une ou pire devoir faire autre chose. Cette filière était un peu le seul moyen de bien mettre en rogne son père, d'avoir pousser l'affront au summum. Son père a toujours haï l'art, et tout ce qui en découlait, trouvant ça stupide et dénué de sens. C'est pourquoi Mike a toujours caché son appareil photo. Mais quand il a apprit qu'il entreprenait des études dans le cinéma, il a piqué une crise, et pour Mike c'était tout ce qui comptait, s'opposer à son père, et réussir qui plus est l'énerverait davantage. Pour se venger, pour ne pas lui obéir, Mike faisait toujours tout à l'opposé de ses désirs.

Mike faisait des va et vient dans la salle, jusqu'à poser ses fesses sur le bureau et s'allumer une clope. Marlboro, classique. Il sort le briquet, une petite flamme jaillit et une couleur rougeoyante apparait au bout du papier blanc, jusqu'à laisser apparaitre un filet de fumée à l'odeur déplaisante. Il en propose une à Karen.

_ "T'as qu'à crever tout seul" imita-t-il avec le même ton froid et glacial. Entre nous, t'es pas plus sauvée que moi, que tu fumes ou pas, tu finiras à six pieds sous terre comme moi, c'est pas en t'éloignant la clope que tu vas t'assurer une vie éternelle, faut pas croire, se moqua-t-il.

Pour lui fumer, c'était un moyen de se déstresser, il n'avait jamais compris pourquoi, mais ça lui faisait un bien fou d'inhaler cette fumée, cette nicotine, cette drogue. Et bizarrement, tout le monde le menaçait toujours qu'il allait mourir. Ce qui le faisait rire, et il rétorquait toujours avec la même assurance: toi aussi t'es destiné à crever, je vois pas la différence. Evidemment, pour lui il n'y en avait aucune, parce que poumons dégueulasses ou pas, il aurait le même sort sinistre que tout autre être humain. La vie s'arrête un jour, pour n'importe qui, il allait quand même pas, sous un prétexte que c'est mauvais pour la santé arrêter ça, ça le sauverait pas de ce sort funeste pour autant. Il profitait simplement.

_ Oh une vraie petite délinquante. Je te sers d'alibi c'est ça?

C'était une bonne chose à savoir. Un faux pas pour Karen, il nierait en bloc son existence. Salaud, dîtes-vous? Le pire, et encore vous n'avez pas tout vu.

_ Gentil, hahaha. Même si je faisais semblant, tu ne me croirais pas, et puis autant ne pas se mentir, je suis pas sympa, mais ça c'est pas grave, on s'en moque. C'est bien mieux qu'un pauvre puceau niais qui sourit bêtement pour obtenir toutes tes faveurs non? Tu t'ennuierais trop pas vrai? Il la scruta du regard. Non toi t'es plus du genre à vouloir montrer que tu te laisses pas faire. Un pauvre boutonneux soumis, c'est pas drôle, il a aucune personnalité. Alors pour ce qui est de la surprise laisse-moi faire, c'est mon job après tout. Mauvaise ou pas, ça sera à toi d'en juger par contre.

Elle ne lui proposa pas sa classe, ni sa routine quotidienne, de toute façon, ça Mike il s'en fichait bien de savoir si oui ou non elle insultait le prof, ou même si elle était adorable avec ses camarades, ce qui n'était pas le cas, il était sur. Mais la suivre en cours, quelle barbe, qui en a quelque chose à carrer d'un cours d'histoire barbant.

_ Parfait, je préfère que tu ouvres la bouche pour parler, et dire ce que t'en penses, ça sera bien mieux si on est sur la même longueur d'onde, le travail sera d'autant plus réussi. Avoua-t-il. Et puis je vois que tu as l'air de t'y connaitre, d'avoir de l'expérience, ça me facilite la tâche.

Il n'osait même pas penser s'il avait du se retrouver face à une greluche sans cervelle, qui n'a le mot sexy dans la tête.

_ Et bien non, la routine scolaire, je mets une croix dessus, ça m'intéresse pas. Et puis te voir martyriser d'autres élèves, non pas que ça ne m'intéresse pas, je suis plutôt quelqu'un qui adhère à ce genre de pratiques, je doute fort que cela colle au thème. Cependant, je pense qu'on peut tenter de mettre un de tes traits de caractères en valeur, oui. Il marqua une pause. Pas la supériorité, j'aime pas ce mot, plus ton ambition, ta détermination, ça fait déjà plus impressionnant, et moins cas d'école avec les populaires qui prennent le dessus sur les têtes d'ampoules.

Il se mit à réfléchir. Karen devait être ce genre de fille à obtenir tout ce qu'elle voulait, c'était certain, il suffisait qu'elle tape du poing sur la table, qu'elle pousse une gueulante et elle se faisait entendre. Généralement, les gens comme ça avaient plus de chances de se faire entendre que des gens coincés, qui n'osaient pas mettre en avant leurs qualités, et Mike était sur qu'elle en avait des qualités, qu'elle masquait derrière un énorme défaut, un égocentrisme démesuré.

_ Ce qu'on pourrait faire, et ça j'ai besoin de ton avis, mais en tant que personne qui aime être admirée -cynique- ça ne devrait pas te poser de problème. C'est suivre ton personnage, ta personnalité à travers l'avis des autres. Montrer qui est Karen pour les autres, te faire vivre à travers les critiques des autres? Qu'en penses-tu? Ca peut être plus flatteur que tu ne le penses, les gens en cachette admirent les forts caractères.

Tout constituerait en résumé, à faire un reportage sur Karen. Quoi de mieux pour une petite diva capricieuse?
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptyJeu 27 Fév 2014 - 14:23


On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil


Karen ne sait pas encore sur qui elle est tombée. Elle pense simplement que c’est un type sans caractère, qui voudra faire un travail insipide, dénué d’intérêt, et elle pense lui faire un cadeau en venant l’aider. Déjà, parce que c’est elle, pas n’importe quelle pimbêche qui roulera des hanches sans donner la moindre saveur au projet. Et puis, parce qu’elle s’y connait un peu. Elle a déjà travaillé avec des professionnels, c’est le métier qu’elle veut faire, alors il a de la chance qu’elle se soit déplacée pour lui. Sauf qu’il n’est pas exactement comme elle l’imagine. Reste à savoir si c’est un bien ou si c’est un mal.
Quand elle rentre, elle voit tout de suite son regard sur elle et son sourire. Elle a l’habitude de susciter les réactions et elle aime plaire, sauf qu’elle reste inaccessible, peu importe les compliments qu’on lui fera et toutes les tentatives. Elle se rappelle encore de sa rencontre avec ce Williams, dans le magasin. Lui, il les a multipliées les tentatives, sans aboutir à rien. La jeune fille est bornée et si elle ne veut pas quelque chose, on ne pourra pas la faire changer d’avis. Bref. Il la complimente sur son physique, elle lui répond que si elle n’était pas comme elle est, elle ne se serait pas déplacée. Elle, prétentieuse ? Pas. Du. Tout. Mais en même temps c’est vrai, pas besoin que deux personnes perdent leur temps. Il lui fait remarquer que ce n’est pas la modestie qui l’étouffe et elle lève la tête, fière. Elle connait sa condition, pas besoin de faire des simagrées et de baisser la tête en rougissant et en disant « han, merci, mais tu sais, je suis pas si charmante que ça … ». Ce n’est pas elle du tout.

Il lui demande sa classe et elle la donne sans problème, ajoutant que le lycée, c’est presque terminé pour elle. Peut-être plus tôt que prévu, si elle abandonne les études pour sa carrière. Mike lui dit que c’est bientôt la liberté et qu’il ne peut pas y avoir pire que le lycée. Elle est tout à fait d’accord, il ne peut y avoir pire que sa situation actuelle, même si ça n’a rien à voir avec le lycée. Ah ça, elle s’en souviendra de sa dernière année ! Les cours à domicile, c’était quand même beaucoup mieux. Plus digne d’elle, avec des professeurs particuliers, un enseignement adapté, la possibilité de faire sa loi. Au prix où ils étaient payés, ils lui passaient tous ses caprices. Et enfin, le must du must. PAS DE PUTAIN DE VOISIN DE CLASSE. Avantage non négligeable quand on y pense. Il la remercie également pour son prénom. Elle se met alors en tête de donner ses directives, d’imposer clairement ses ordres, car elle ne compte pas se laisser mener à la baguette. Elle n’a jamais aimé ça et c’est bien pour cette raison qu’elle est actuellement à Wynwood et non sur le tournage du futur meilleur film de l’année. Visiblement, elle n’est pas seule à détester qu’on lui dise ce qu’elle doit faire. si elle n’y a pas prêté attention jusque-là, elle ne peut désormais que remarquer qu’elle n’est pas tombée sur un type aussi inintéressant et transparent que ça.

- Sure d’elle la petite dis-moi. Je sens que le courant va avoir du mal à passer entre nous, les petites prétentieuses dans ton genre, je n’en suis pas fan. Mais comme j’ai besoin de toi pour mon projet, je vais m’abstenir de dire ce que je pense vraiment. Mais si ça peut te rassurer, si t’es là c’est pas pour du porno, donc tu peux garder tes vêtements.

Il la fixe, elle fait de même, ils se regardent un peu comme des chiens de faïence. Ok, elle n’est pas en face d’un tout à sa mémé, mais c’est bien un molosse qui se dresse devant elle. Mais elle n’est pas en reste et ce n’est pas ça qui va la refroidir.

- Dis ce que tu penses, je m’en fiche, je me gênerai pas moi. Personne a dit que le courant devait passer, tant qu’on peut bosser, ça aussi, j’en ai rien à faire. Merci pour mes vêtements, ils te sont reconnaissants, vraiment.

Elle lui fait un grand sourire mais on peut clairement voir que c’est un faux. Elle vient de comprendre aussi que cette collaboration ne sera pas facile, mais que visiblement, lui, il n’a pas le choix. Elle pourrait même lui faire du chantage, ou le planter comme ça, en rigolant parce qu’il se retrouve les mains vides. Mais elle a désespérément besoin de se changer les idées, de se noyer dans le travail pour oublier sa vie personnelle désastreuse. Pas sûr que sur ce coup-là, travailler sois plus déstressant que le reste.

- Que j’arrête de te mater ? Tu devrais être flattée, en petite diva qui se respecte. Et qu’est-ce que tu entends par idées bizarres ? Tu crois sérieusement que des professeurs me demanderaient de faire un film osé, ou complètement bizarre ? Ils sont bien trop cons pour ça. Une proposition ? Tu n’as pas froid aux yeux toi dis-donc. Vas y, je t’écoute. Mais fais bien attention à ce que tu vas me dire.

- Diva certes, petite, certainement pas. Tu me connais pas, évite tes jugements à deux balles. Mais si tu veux le croire, oui, je suis flattée, au moins quelqu’un qui sait apprécier les jolies choses. Nooooon, ce n’est pas du coup une remarque acide faisant référence à sa dispute avec Kevin. Dommage que tes profs soient si cons que ça, je suis pas pour le porno, mais c’est bien quand on a le droit de sortir des sentiers battus, aucun intérêt sinon. Elle fait mine de réfléchir à ce qu’elle va ajouter, comme si oui elle faisait attention effectivement. J’ai besoin de toi tes talents pour un projet professionnel. En fait, j’ai entendu dire que tu faisais aussi de la photographie elle s’est plutôt plus ou moins renseignée et tu peux m’être utile. J’ai besoin de me constituer un autre book, les agences veulent des nouvelles photos.

Ou j’ai plus envie de voir la tronche de ce sale bridé dans mon book à chaque fois que je le présente. Elle le sort de sa vie, enfin elle essaie, autant que ça soit totalement. Bon, après, c’est vrai, les agences aiment bien les choses nouvelles et c’est pas avec les séances qu’elle fait qu’elle va se démarquer. Il n’y a rien d’extraordinaire dans le travail qu’on lui propose, elle veut quelque chose de plus … original, de plus osé, quelque chose qui tape à l’œil et qui la fait sortir du lot.

- J’ai le droit de refuser ? Ou alors c’est du chantage ? Du type, si j’accepte pas tu te casses ? Quoique ça ne m’étonnerait pas vraiment.

Wouah, il l’a bien saisie. Bon, elle ne partirait pas catégoriquement, parce qu’elle est persuadée qu’il ne va pas refuser. C’est donnant donnant et s’il veut, elle peut même le payer, elle n’est pas à ça prêt, s’il n’y a que ça pour le motiver à faire du bon travail. C’est un pari risqué qu’elle s’est lancé, parce qu’elle a conscience qu’il est loin d’être un professionnel, mais c’est peut-être ça justement qu’il lui faut. Un nouveau souffle par une nouvelle main, une vision pas tout à fait la même que celles des grands, mais avec suffisamment de talent pour ce qu’elle désire.

- Tu ne refuseras pas. Sinon oui, je pourrais tout à fait me casser, mais t’es un grand garçon je crois, pas besoin de te faire du chantage, tu sais ce qui est bien pour toi non ? Pour l’instant, ce qui est bon pour toi, c’est moi, alors non, tu ne peux pas te permettre de me dire non.

Elle l’a observé faire des allers retours mais ce n’est pas ça qui va la déstabiliser. Elle a un objectif en tête et tout ce qu’il pourra dire ou faire ne la détournera pas.
Le garçon va s’installer sur le bureau et elle le suit du regard, elle n’a pas peur de le fixer avec insistance et intensité. Elle n’a pas perdu sa journée, elle sent déjà que ça va être explosif et très intéressant. Au fond, c’est comme si elle cherchait de nouveau des confrontations, maintenant qu’elle n’a plus celles de Kevin. C’est un peu une manière de le remplacer, mais personne n’est à la hauteur pour ça. Le garçon s’allume une cigarette et lui en propose. Elle lève un sourcil, étonnée et légèrement en colère.

- J’ai une tête à fumer ta merde ? Garde-la pour toi, crève tout seul, ça m’ira très bien.

- Alors, mademoiselle vénère, j’ai quelques ébauches d’idées par rapport au thème principal du sujet. Avant de te les soumettre, tu t’attendais à quel genre de tournage en venant ici, qu’est-ce qui t’as donné envie de venir ici ?

Très bonne question. Pourquoi est-ce qu’elle s’est déplacée pour venir le voir ? Pourquoi est-ce que ça l’a intéressée de travailler sur ce projet, elle qui n’aime pas aider les autres ? Elle ne sait même pas quoi dire exactement, elle n’a pas l’habitude de s’éteindre sur ce qu’elle pense et ressent. Ou plutôt, elle n’a pas l’habitude qu’on lui demande d’expliquer ce qui lui trotte dans la tête. Mais comme ça semble tenir au cœur du jeune homme, elle se plie de mauvaise foi à l’expérience.

- Disons que je cherche quelque chose de différent que tout ce que je peux faire avec des professionnels. Et puis, je te cache pas que j’ai eu quelques problèmes à cause de mes absences, alors si ça peut aider ce con de directeur à pas me convoquer de nouveau dans son bureau, ça me va. Elle se penche un peu vers lui, comme si elle allait lui faire une confidence. Je sais pas à quoi je m’attendais, j’aime qu’on me surprenne et tant que c’est pas une mauvaise surprise, tout me va. Je suppose que pour une fois, j’ai voulu aider un gentil gars. Elle le scrute de bas en haut, avec un petit air méprisant. Je me suis peut-être trompé.

Il continue dans ses explications et elle l’écoute quand même, malgré son air de s’en foutre un peu. Elle est intéressée, bien sûr, mais bien trop fière pour le montrer. Ça, si Mike est un minimum intelligent observateur et intelligent, il peut le remarquer tout de suite.

- Bien sur y a l’idée de base, je te suis toute la journée, montrant la super journée de lycéenne que tu vis, mais entre nous c’est carrément nul, les gens s’en foutent, c’est chiant. On peut toujours trouver un scénario ensemble après, mais je te préviens petite teigne, c’est moi qui tient la caméra, alors on va se calmer avec ton air de je dirige tout, je suis ouvert aux idées, mais j’aime pas bien recevoir des ordres non plus, c’est clair ?

Elle ne peut retenir un rire moqueur. Il croit lui faire peur ? Ou même la blesser avec son « petite teigne » ? Sache Mike qu’on ne peut plus lui faire de peine, le diable est déjà passé par-là et a emporté le peu de cœur qui lui restait. Justement, il lui interdit de faire sa chef, ça n’en sera que plus marrant. Karen aime contourner les règles, s’opposer à toute forme d’autorité, même si ça peut conduire à sa perte.

- Au moins, t’es un minimum lucide, la vie de lycéen, c’est carrément à chier. Sans compter sur ma classe, qui est d’une nullité affligeante, je voudrais pas t’imposer ça. Quoi que, ça serait bien d’exhiber Mike devant Kevin, rien que pour le faire fumer, s’il en a encore quelque chose à taper. Ça serait pour lui dire « t’as vu, je peux avoir qui je veux, quand je veux » même si elle aurait bien envie de rajouter tristement « mais pas toi ». Très bien très bien si tu veux gérer la caméra, mais si un truc me plait pas, je le fais savoir. Je prends pas de pincettes, je me force pas à sourire pour tes beaux yeux. Je fais mon travail, c’est tout.

Elle marque une petite pause. Après, elle ne demandera pas non plus des avantages sur le « tournage » genre un bouquet de roses en arrivant tous les jours où des chocolats spéciaux à la fin du travail, non, elle s’en fiche de ça. Elle veut juste ne pas être forcée à sourire bêtement, complimenter niaisement ou autre stupidité du showbiz. Pour une fois qu’elle a la possibilité de ne pas faire toutes ces choses écœurantes qui la feraient volontiers vomir sans froisser personne !

- Tu peux toujours me suivre dans une journée de travail, même si je suis pas sûre que ça plaise à tout le monde. Ou alors quand je me moque des gens, que je les humilie, mais là, niveau mise en valeur, à part mettre en valeur les sous-merdes qu’on trouve dans cette école, je vois pas ce que tu peux faire. On peut toujours inventer un truc après, mais ça dépend de ce que tu veux mettre en valeur. Ma beauté naturelle ? Ma confiance en moi ? Ma supériorité ? Ou autre chose, je m’en fiche, je suis capable de jouer la comédie, le producteur était pas mécontent de moi avant que je quitte le tournage.

Ou plutôt : avant que je me barre en colère et qu’il me vire à cause de mon caractère de merde. C’est fou comme les choses peuvent être différentes selon la manière de les dires. Avec le temps, la Norvégienne l’a bien compris et elle sait jouer avec les mots, presque autant qu’avec les expressions de son visage. D’ailleurs, en finissant sa tirade, elle a une expression neutre, juste pour voir comment il va réagir à ça.
(c) Arwy




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Karen & Mike


▽ On reconnait facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil.
Assis à son bureau, mains posées sur la table, il ne s’était pas attendu à voir quelqu’un venir aussi vite. En fait, il s’était imaginé pendant un moment que cette stupide affiche ne sauterait aux yeux de personne, et les élèves passeraient devant sans même y jeter un œil, comme un vulgaire tag raté sur les ponts des autoroutes. C’est vrai, après tout, qui ça intéresserait un petit texte écrit à la va vite, sur un fond pas très beau, choisi par dépit. Puis affiché n’importe comment avec un de ces scotchs qui tient une fois sur deux. Mike s’était imaginé les affiches trainant, étant écrasées par les semelles dégueulasses des élèves, qui piétineraient les affiches comme de vulgaires brindilles, sans même faire attention.

Après tout, qu’est-ce que ça aurait bien pu lui faire, au fond, ce n’était que du papier, et il ne passait pas forcément à côté de la perle rare. Lui qui était déjà si peu enchanté de faire ce projet, préférant travailler en solo et pas avec un de ces élèves stupides qui croient tout faire comme il faut, avec un charisme à chier, qui s’excuse tout le temps. Les binômes n’ont jamais été son fort de toute façon, préférant envoyer chier son partenaire, et lui laisser tout le sale boulot. Ca avait comme ça pendant sa période collège/lycée. Il trouvait toujours une tête d’ampoule naïve et sans défense pour lui faire ses devoirs à sa place, certainement une des raisons pour laquelle il a toujours su garder une moyenne correcte. Sinon quoi, il aurait une moyenne déplorable. Aucune motivation, il n’aimait pas les cours, et ne se donnait jamais la peine de faire le moindre effort, bien qu’il puisse en avoir les capacités. Mike était loin d’être ce gars neuneu complètement bête. Non au contraire. Il était intelligent et rusé. Son cerveau ne lui servait en tout cas que pour mener les autres en bateau. Un vrai charlatan, un manipulateur de première.

Alors qu’il avait tourné la tête, une jeune fille se trouvait dans l’encadrement de la porte. Un large sourire s’était formé sur son visage, en voyant que tout ce qu’il avait pu pensé auparavant était infondé. Il n’y avait pas que des calculatrices aux cheveux gras dans ce lycée, il y avait aussi de véritables canons. Un avantage pour son film, et pour son côté pervers qu’il affirme sans gêne. La draguer ? Non, ce n’est pas son intention, il s’en fout de l’avoir ou non dans son lit. Mater reste suffisant, et il n’allait pas s’en priver. Mademoiselle d’accord ou non.

De suite, Mike se mit à engager la conversation, en espérant que ce ne soit pas une de ces paumées qui cherche son chemin, mais bel et bien sa future « actrice ». Parce que des filles qui venaient juste le voir pour lui demander ce qu’il faisait, et repartaient aussitôt, il y en a eu trois dans la matinée. Trois pimbêches, sapées de couleur rose bonbon dégueulasse, rouge à lèvres fluorescents et regard aguicheur. Rien qui intéresse notre jeune homme. Trois fois, il avait du les remballer leur expliquant que le salon de la prostitution n’était pas ici. Trois fois, elles sont parties furax, ne trouvant rien d’autre à faire que balancer leurs longs cheveux blonds platines en arrière comme dans la pub l’Oréal en faisant un petit bruit indistinct qui ressemblait à s’y méprendre à un petit cochon.

Mais celle-ci, n’avait rien à voir avec les précédentes, et son regard était dur, comme désintéressée. Elle lui répondit, sur un ton froid, pas encore glacial, mais froid, et faisant comprendre à l’américain qu’il était tombé sur une fille qui ne se laisserait certainement pas faire par ses sourires en coin. Dommage, elle était belle, mais elle avait le même caractère de chien que Mike, et si ça n’explosait pas, c’est qu’il y avait un problème.

_ Ce n’est pas la modestie qui t’étouffe. Lui répondit-il vis-à-vis de cet aspect narcissique de la jeune fille.

Son ton avait été neutre, quoiqu’avec un petit ton moqueur. Mais il devait se retenir, les gens narcissiques et égocentriques, il en avait horreur, mais c’était la seule qui s’était présenté à lui, et il ne pouvait simplement pas la laisser filer entre les doigts.

Il lui demanda sa classe, simple formalité, pas si importante au final, c’était une façon pour lui de lui poser des questions pour la connaître plus, sans pour autant jouer au gugusse qui enchaine les questions. Tu t’appelles comment ? T’as quel âge ? Tu viens d’où ? Tout ça il en avait rien à cirer. Tout ce qu’il voulait actuellement savoir, c’était l’âge et le nom, si sa prof venait à se renseigner sur son modèle.

_ Bientôt la liberté alors. Quoique tu fasses, ça ne sera jamais pire que le lycée.

Si y avait bien une chose dont il était fier, c’est d’avoir quitté les bancs de l’école, pour les grands amphis, les cours totalement différents et amplement plus intéressants que les foutus cours de maths sur des équations inutiles, ou des dissertations de philosophiques infaisables qui vous fait soit couler, soit vous fait gagner des points. Les études supérieures ne lui faisaient pas perdre son temps au moins, puisque les cours serviraient à quelque chose.

_ Parfait. Merci… Karen.

La jeune femme, apparemment autoritaire et sure d’elle semble vouloir donner ses ordres, s’imposer, mais elle ne connaît pas encore la bête, et ne sait apparemment pas sur qui elle est tombée. Le diable en personne ? Lequel des deux est le pire. Karen partit s’asseoir sur une table, et commença à énumérer ses exigences. Ce qui fit rire Mike, beaucoup. Il n’aimait pas beaucoup recevoir des ordres, et encore moins d’une jeune lycéenne.

_ Sure d’elle la petite dis-moi. Je sens que le courant va avoir du mal à passer entre nous, les petites prétentieuses dans ton genre, je n’en suis pas fan. Mais comme j’ai besoin de toi pour mon projet, je vais m’abstenir de dire ce que je pense vraiment. Dit-il en la regardant droit dans les yeux, très sérieusement. Mais si ça peut te rassurer, si t’es là c’est pas pour du porno, donc tu peux garder tes vêtements.

Une diva. C’est le premier mot qui lui passait par la tête. Une diva insupportable, qui croit avoir tous les pouvoirs, tous les droits. Mike ne la supportait déjà pas. Derrière ce charisme fou, se cachait une véritable garce. Il ne regrettait pas d’être tombé sur elle, mais il allait avoir bien du mal à ne pas lui hurler dessus, ne supportant déjà pas cet air hautain qu’elle lui lançait du haut de la table où elle était assise.

_ Que j’arrête de te mater ? Tu devrais être flattée, en petite diva qui se respecte. En appuyant sur le mot diva. Et qu’est-ce que tu entends par idées bizarres ? Tu crois sérieusement que des professeurs me demanderaient de faire un film osé, ou complètement bizarre ? Ils sont bien trop cons pour ça. Il faisait des allers et retours devant le bureau, tout en continuant à la fixer. Une proposition ? Tu n’as pas froid aux yeux toi dis-donc. Vas y, je t’écoute. Mais fais bien attention à ce que tu vas me dire.

Mike souriait face à tant de culot, elle n’était pas bien gonflée la demoiselle, et au fond ça lui plaisait. Au moins, il ne s’emmerderait pas avec quelqu’un sans personnalité, une personne plate sans intérêt, il était tombé sur de la vraie dynamite, et ça le faisait sourire.

_ J’ai le droit de refuser ? Ou alors c’est du chantage ? Du type, si j’accepte pas tu te casses ? Quoique ça ne m’étonnerait pas vraiment. Il croisa ses bras sur la poitrine, soutenant un regard de défi.

Il voulait la tester oui, voir si elle était si dure à cuire qu’elle en avait l’air, parce que Mike en tenait une sacrée couche aussi, et ce n’était certainement pas une petite lycéenne qui lui dirait ce qu’il y a à faire.
Mike prit place sur le bureau, attrapa son paquet de clopes et s’en alluma une, l’air de rien.

_ T’en veux une ? Lui demanda-t-il alors, comme si c’était normal de fumer à l’intérieur du bâtiment.

Il sortit son briquet et alluma sa clope avant de tirer un coup dedans. Cigarette en bouche, il se pencha en arrière et ramena vers lui son bouquin, sur lequel il prenait des notes avant que la demoiselle fasse son entrée.

_ Alors, mademoiselle vénère, il tourna une page du cahier, j’ai quelques ébauches d’idées par rapport au thème principal du sujet. Avant de te les soumettre, tu t’attendais à quel genre de tournage en venant ici, qu’est-ce qui t’as donné envie de venir ici ?

C’était pour lui des réponses capitales pour la cerner, parce qu’après tout c’était elle qu’il allait devoir suivre et filmer, pendant un temps indéterminé.

_ Bien sur y a l’idée de base, je te suis toute la journée, montrant la super journée de lycéenne que tu vis, mais entre nous c’est carrément nul, les gens s’en foutent, c’est chiant. On peut toujours trouver un scénario ensemble après, mais je te préviens petite teigne, c’est moi qui tient la caméra, alors on va se calmer avec ton air de je dirige tout, je suis ouvert aux idées, mais j’aime pas bien recevoir des ordres non plus, c’est clair ?
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)    On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil. (PV Karen)  EmptyJeu 13 Fév 2014 - 20:11


On reconnaît facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil


C’est bien connu, quand on veut oublier ses problèmes personnels, on se plonge dans le travail. Et c’est ce que fait Karen, corps et âme. Elle pourrait très bien bosser sur ses cours, tout apprendre, approfondir, chercher à apprendre d’autres choses, mais le scolaire, ce n’est vraiment pas son truc. La preuve, elle a été convoquée dans le bureau du directeur pour se faire remonter les bretelles. Ce qu’elle n’a pas, mais alors pas du tout apprécié. Elle a mis l’école au courant de ses absences, elle ne voit pas en quoi elle devrait se justifier plus ou changer son comportement. Alors si elle ne peut pas travailler en dehors, elle trouvera bien un autre moyen.
Et elle l’a trouvé. Elle ne fait pas vraiment attention à ce qui l’entoure d’ordinaire, regardant d’un œil mauvais les gens qui passent, presque calibrée pour ne reconnaître qu’un seul visage. Elle ne sait pas pourquoi ce jour-là, une affiche a attiré son regard plus que d’habitude. Elle a juste eu le temps de voir que c’était une recherche de personne et elle a rapidement oublié ça. Puis, en passant une deuxième fois devant, une troisième fois, elle a commencé à comprendre que ça pouvait l’intéresser. Sauf que … hors de question qu’on la voit arrêtée à lire une affiche de quelqu’un d’autre sur un mur sale de l’école. Elle veut tous les détails, elle les récoltera petit à petit, à mesure qu’elle passe devant les affiches, en sortant de cours, en allant en pause, à la cafétéria, tout est prétexte. C’est pour ça d’ailleurs qu’elle ne se manifeste que le lendemain auprès de celui qui recherche une actrice.

En se levant le matin, elle sort une tenue de son placard (sans les bijoux) et se fait une coiffure pour dégager son visage. Elle se fait des yeux de biche, se met un peu de rouge sur les lèvres. En gros, elle met toutes les chances de son côté, même si elle pense ne pas en avoir besoin, sans non plus ressembler à une pute. Elle a la classe, c’est tout. Elle va en cours et se dirige vers l’amphithéâtre indiqué quand elle a du temps de libre. Elle s’attend même à voir plus de monde, à devoir batailler un peu même si elle sait qu’elle a gagné d’avance. Après tout, n’est-elle pas la meilleure ? Et puis, dans cette école, il y a tout un tas de filles en chaleur qui veulent la gloire et la popularité, sauf qu’il n’y en a aucune à la hauteur, aucune à SA hauteur.
C’est dans cet état d’esprit qu’elle passe la porte, totalement sûre d’elle, et qu’elle découvre une salle presque vide. Il y a juste un type, brun, qui est assis, seul, en train de gribouiller. Il lève la tête vers elle et sourit. Il vient l’accueillir, comme il se doit, mais elle remarque bien son regard qui glisse vers son décolleté. Tout de suite, Karen se dit qu’il n’a pas intérêt à continuer, sous peine de s’écorcher sur les épines de la rose.

- Content de voir que mon projet intéresse quelqu’un et pas un thon qui plus est, mais une charmante jeune fille.

Ok, celui-là, il va falloir le mater et lui faire comprendre que c’est pas la peine d’utiliser un charmant sourire et qu’elle n’est pas disposée à le laisser loucher sur son corps de déesse. Ni à lui faire son numéro de charme. Elle penche la tête sur le côté et décide de lui sourire, presque comme un ange, dévoilant ses dents blanches et bien alignées. Son ton est légèrement froid, mais pas aussi tranchant qu’il peut l’être d’ordinaire. Autant lui laisser des surprises, non ?

- Si j’étais un thon, je ne serais pas venue.

Et autrement, un « bonjour », ça arrache la gorge ? L’amabilité n’est pas le point fort de la Norvégienne, contrairement au jeu d’acteur. Ça pourrait presque passer pour juste un peu de narcissisme.

- Je m’appelle Mike. Et mon projet consiste à mettre en valeur le modèle que j’aurais choisi, en l’occurrence toi puisque tu es la première à être venue à moi. Tu es en quelle classe ?

Bon, un peu d’effort, elle se force. Pas qu’elle a spécialement besoin de ce travail, mais ça serait bête de tout foutre en l’air parce qu’elle ne supporte pas que cette belle gueule de petit con la reluque. Il n’est pas le premier, il ne sera pas le dernier. Et puis de toute façon, elle est libre, non ? Elle est sortie de la vie de Kevin, elle peut faire ce qu’elle veut. y compris continuer à sourire comme une proie facile.

- Je suis en Senior. Bientôt fini le lycée pour moi.

Et après, elle fera quoi ? Elle n’en sait rien du tout. Elle a encore le temps. Peut-être même qu’elle ne finira pas l’année. Plus rien ne la rattache ici, si ce n’est qu’elle n’a rien ailleurs non plus.

- Et pourrais-je connaître le nom de celle avec qui j’aurais l’honneur de travailler ? Si tu acceptes l’offre, bien entendu.

L’honneur de travailler, carrément. Lui, il n’y allait pas avec le dos de la cuillère ! Il se rend compte qu’il est pathétique à la regarder comme ça ? S’il pense être discret, c’est raté.

- Karen. J’accepte l’offre.

De toute façon, s’il y en a un des deux qui va regretter cette collaboration, ce n’est pas elle. Elle pose son sac sur la table la plus proche et s’y assois, posant ses talons aiguille sur le siège. Elle sait se mettre en valeur, elle s’assure qu’il n’ira pas chercher une autre fille ailleurs, mais hors de question qu’elle rampe devant lui ou qu’elle se plie à toutes ses exigences.

- Mais que les choses soient claires entre nous. Je ne tourne pas nue, ni en sous-vêtements. Je n’obéis pas au moindre de tes ordres. Je ne supporte pas qu’on me mate comme tu le fais. Donc tes yeux, tu vas les ranger, et si jamais t’avais des idées bizarres concernant mon rôle derrière la caméra, tu peux les jeter.

Au moins, les bases sont posées. S’il veut une fille avec du caractère, il est servi. Quand à mettre en valeur, s’il s’en arrête au physique, tout ira bien …

- Bien, maintenant qu’on a passé les présentations, j’ai aussi quelque chose à te proposer.
(c) Arwy


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Karen & Mike


▽ On reconnait facilement le photographe professionnel au milieu d'un troupeau de touristes : c'est celui qui cache son appareil.

Nouveau projet. Mike avait rendu l’ancien, et avait eu une note acceptable. Il était plutôt fier, il avait su prouver à son professeur qu’il n’était pas que ce sale gosse insolent, mais aussi quelqu’un qui savait faire des efforts, et surprendre. Et en effet, l’ancien avait agréablement surpris à son professeur, intéressée par la vision du monde de Mike. On n’aurait jamais pu s’attendre à qu’il prête davantage attention au petit papillon qui virevoltait qu’à une nana à moitié couverte dans un film. Pour lui, il était plus important de montrer ce tout petit insecte, plutôt que de demander à une nana de se prostituer pour un film. S’il voulait se rincer les yeux, il allait dans un club.

Ce nouveau projet, ne consistait pas juste de filmer le quotidien, ni même ce qu’on ressentait vis-à-vis de sa routine personnelle, mais il fallait cette fois-ci avoir un modèle, quelqu’un à filmer. N’importe qui, il fallait que le réalisateur, c’est-à-dire Mike en l’occurrence, arrive à filmer une personne, et par ce biais faire ressortir la vraie nature du modèle. Autant dire que c’était mission impossible.

Du coup Mike avait passé sa journée à coller des affiches de partout, avec un moyen de le contacter, et l’endroit où on était le plus susceptible de le voir, et il devait attendre que quelqu’un vienne à lui, puisqu’il était pas du genre à débarquer dans une classe et faire « coucou, je suis étudiant en cinéma, j’ai besoin d’un volontaire pour mon film. » Il aurait pour sur, une ribambelle de jeunes filles en chaleur qui lèveraient la main, et ça ne l’intéressait pas, il ne tirerait d’elle aucune personnalité. Il voulait quelqu’un qui avait du caractère, quelqu’un d’intéressant. Et par le biais de petites affiches, sans sa belle gueule dessus, il aurait davantage de chance de trouver de vrais intéressés, et pas des petites pimbêches intéressées par son physique, parce qu’il savait qu’il attirait. Il savait qu’il pouvait être populaire auprès des filles, mais il ne s’en vantait pas, parce qu’il s’en fichait bien.

Après avoir collé sa dernière affiche près des salles de cours des lycéens, il rentra chez lui, sa journée étant terminée. Le portable, toujours à ses côtés, il attendait un éventuel appel.

Le lendemain, il n’avait toujours pas eu de retour, et pourtant les affiches étaient toujours là, mais les gens passaient devant sans même y prêter attention. Bien sur, si personne ne venait à lui, il allait devoir lui-même trouver quelqu’un, mais en attendant, il préférait rester dans son coin, et voir quel courageux personnage sera au rendez-vous.

Huit heures trente, il avait cours, et se rendit dans ces petites salles, à capacité réduite pour les travaux pratiques. C’était cours de montage 3D, et donc, apprentissage des logiciels les plus utiles, et les plus couramment utilisés par les réalisateurs de dessins animés. Bien sur, Mike n’était pas attiré plus que ça pour la 3D, puisqu’il préférait davantage la sensibilité, et le talent d’un être humain à une image numérique, mais il ne crachait pas pour autant sur ce cours, puisqu’il savait qu’un jour ou l’autre, il aurait un court métrage à réaliser pour ses examens, c’était inévitable.

Aujourd’hui, le but était de faire vivre un petit animal, le genre de boule de poil stupide qui braille quand il a faim et qu’il faut caresser du bout de doigt pour qu’il se mettre à faire des bruits étranges, se rapprochant du chant de Gizmo, la bestiole des gremlins. C’était un exercice à l’apparence facile, mais le pire était de rendre les poils réalistes, et arriver à ce que ses expressions aient l’air vrai, et autant dire que ses premiers essais furent lamentables. Il n’est parfois pas évident de faire pleurer une petite bestiole, sans que les yeux se disent merde. Heureusement, il pouvait compter sur les conseils de son professeur.

Il n’hésitait pas à poser des questions, et préférait amplement que cela vienne de l’enseignant que d’un de ces Khi. Mike n’aimait pas ces intellos agaçants qui croient tout savoir et qui aiment bien le faire savoir. Ils n’hésitent pas à venir te voir, derrière leurs grosses lunettes et leur air ridicule, et à te rembarrer sur la manière dont tu t’y prends, en prétextant que ce n’est pas comme ça qu’il faut faire. Ca, je peux vous garantir que Mike a horreur de ce comportement vaniteux, et prétentieux, parce qu’il les renvoie derrière leur bouquin à coups de pied au cul. Encore, il accepte avec difficulté l’autorité de l’enseignant, mais devoir obéir à ces têtes d’ampoules ambulantes jamais. Et il voyait bien que le boutonneux à l’ordi d’à côté, était agacé de voir ô combien Mike était con et n’arrivait pas à faire quelque chose que lui qualifiait de simple. Mais lui devait certainement être un geek sans amis, qui ne sortait jamais, alors que Mike ne faisait pas ses devoirs comme un brave élève, ni même ne s’entrainait dans son coin, il faisait toujours tout en cours, et alors que Mike préférait s’envoyer un shooter au fond de la gorge, le petit Khi lui serait en train de dormir sagement, en rêvant du contrôle programmé le lendemain.

Mike ne les supportait pas, et en voyant le regard en biais de son voisin, il avait envie de lui en coller une en plein milieu du nez.

_ Et si je t’arrachais les yeux ? Demanda-t-il. C’est plutôt pas mal comme idée, au moins t’arrêterais de loucher avec ton air niais sur ce que je fais.

Outré, il essayait de se maitriser et de ne pas vouloir corriger chaque erreur que Mike commettait. C’était bien dur, mais l’idée de lui encastrer la tête dans l’écran de l’ordi n’était pas encore tout à fait sortie de l’esprit de Mike. Il valait mieux pour lui qu’il se taise.

L’heure finie, Mike se rendit vers l’amphithéâtre où il passait le plus clair de son temps quand il n’avait pas cours. Il n’était pratiquement jamais utilisé pour faire cours, alors c’était parfait. De plus, il attendait toujours qu’un volontaire fasse signe, et soit on l’appellerait, soit un mystérieux inconnu pointerait le bout de son nez dans cet amphi, lieu indiqué en lettres détachées sur le prospectus que Mike avait collé sur les murs.

Feuille blanche sur le bureau, crayon en main, il réfléchissait à un scénario, il lui en fallait un, mais il voulait surtout une idée directive, un fil rouge à suivre, et discuter du reste avec le modèle, puisqu’au fond, il ne connaissait guère la personne qu’il aurait à filmer, et ne pouvait pas vraiment s’avancer. Alors qu’il était en train de gribouiller des petites tornades infâmes sur le coin gauche de sa feuille, il vit une jeune femme dans l’encadrement de la porte. Une belle jeune femme, qui tapa dans le nez de Mike. Celle-ci venait pour le projet, et Mike était ravi. Sourire aux lèvres, il s’avança vers elle, le regard oblique sur sa poitrine. Décidément, s’il s’attendait à avoir un canon comme modèle.

_ Content de voir que mon projet intéresse quelqu’un, commença-t-il à ajouter, plein de sous-entendus, et pas un thon qui plus est, mais une charmante jeune fille. Charmante, qui voulait dire pour lui bonne. Son visage, qu’en avait-il à faire, quand il voyait un corps pareil.

Mais il devait rester professionnel, même s’il ne pouvait s’empêcher de se rincer les yeux.

_ Je m’appelle Mike, se présenta-t-il. Et mon projet consiste à mettre en valeur le modèle que j’aurais choisi, en l’occurrence toi puisque tu es la première à être venue à moi. Tu es en quelle classe ?

Non ce n’était pas tant important de le savoir, mais au moins il se ferait une idée de l’âge de la jeune femme.

_ Et pourrais-je connaître le nom de celle avec qui j’aurais l’honneur de travailler ? Si tu acceptes l’offre, bien entendu.

Fallait dire que Mike était rarement aussi gentil, mais il ne pouvait décemment pas l’agresser ou même la faire fuir, bien qu’il ait une chose ou deux à dire à propos de son joli cul bien moulé dans son jean. Pas dragueur pour un sou, il restait un mec, un vrai.
(c) AMIANTE

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