Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir une famille parfaite.
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Sujet: Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir une famille parfaite. Lun 11 Nov 2013 - 17:05
Pendant ce temps Ft. Edward and Hope
C’est n’est pas fini. Toute cette histoire n’est qu’un commencement. Voici le début d’une nouvelle vie. Le début d’une aventure dont ils ne s’attendaient pas. Un jour tout bascule sans prévenir. Ils ne s’étaient jamais adressé la parole. Mais aujourd’hui, tout est différent.
En tournant la tête, il put remarquer l’air contrarié qu’affichait la blondinette. Il envahissait son visage à chaque fois qu’elle réfléchissait à quelque chose qui ne lui plaisait pas. C’est-à-dire presque tous les jours. Il ne posa aucune question et continua de rouler en silence. Il savait très bien que dans deux minutes elle ouvrirait sa bouche pour entamer une réplique mais elle se retiendra. Un soupire s’échappera de sa gorge. Elle s’agitera sur le fauteuil de la voiture puis soupirera à nouveau. C’est uniquement à ce moment-là qu’il pourra lui poser une question.
« Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Hope tourna son regard azuré vers son compagnon. Elle tenta un sourire. Elle avait appris à les réussir même quand elle n’en avait pas le cœur. « Tu penses que c’est une bonne chose de garder ça pour nous ? » Ce fut à son tour de soupirer. En lui posant cette question, elle savait pertinemment qu’il ne lui mentirait pas. Edward a toujours été franc avec elle. Dès le premier jour de leur rencontre sur ce ponton face à la mer. Il lui avait répondu honnêtement. Elle s’était sentie rassurée, comme protégée, à ses côtés. Il était cette présence masculine qui lui manquait dans sa vie. Un soir, alors qu’elle s’était réveillée en sursaut, il était venu la prendre dans ses bras. Un simple murmure s’était échappé de sa gorge. Un simple sifflement léger… Voilà deux mois que cette mascarade avait commencé. Deux mois qu’ils se connaissaient et pourtant c’était comme si tout avait débuté il y a plusieurs siècles.
« Tu sais ce qu’ils ont dit, tout cela fait partie du plan. Tout va bien se passer. On a été extrêmement occupés, voilà ce que les autres pensent de nous. » De toute façon, qui ça intéressait de savoir ce qu’ils faisaient ou ne faisaient pas ? Ils avaient enfin un but. N’était-ce pas tout ce qui comptait ? Hope était plus sentimentale. C’est ce qui la caractérisait. C’était sa force mais aussi sa plus grande faiblesse. Et lui ? Bien sûr il pensait souvent à ceux qu’ils avaient délaissés ces derniers mois. Techniquement, il n’allait plus à l’université. Mais officieusement, il avait toujours des cours. Des cours un peu particuliers, voilà tout. Ils rentraient à Miami pour une semaine complète. Une semaine libre. On leur avait demandé de jouer les jeunes tout à fait normaux. Ils devaient juste retrouver leurs amis et vivre normalement. « Normaux…» La voix d’Hope avait résonné dans la voiture. C’était comme si elle avait lu dans ses pensées. Il l’observa. « Tu as toujours cette capacité à lire en moi…» Un sourire s’incrusta sur le visage de la demoiselle. Un véritable sourire. « Je ne suis pas médium, tu sais. Tu as un visage très expressif, c’est tout ! »
« Tu comptes passer du temps avec qui ? » Edward n’aurait pu poser une meilleure question. Toute la semaine, ils avaient pu réfléchir à ce qu’ils feraient. Pour une des filles de l’équipe, ce fut retrouver sa famille. Ses proches semblaient compter extrêmement pour elle. Des rumeurs disent qu’elle avait été prise dans le programme uniquement grâce à son nom de famille. Une riche et célèbre héritière… Elle semblait avoir une vie rêvée. La vie dont Hope avait toujours espéré. Mais ce n’était pas le cas. Comme tous les autres, cette fille avait un problème. « Mes colocs ! Je vais passer un peu plus de temps à l’appartement. Je n’ai fait que des petites apparitions pour ne pas éveiller les soupçons. Mais je meurs d’envie de m’effondrer sur le canapé en mangeant du pop-corn. » De la simplicité. Voilà ce dont elle rêvait. Hope n’avait aucune famille à visiter, aucun petit-ami, aucun meilleur ami qui pourrait lui manquer plus que tout au monde. Ses envies étaient simples. N’était-ce pas ce qui la définissait le mieux ? « Et toi ?» demanda-t-elle. La blondinette connaissait la réponse. Elle l’avait lu sur l’ordinateur du jeune homme. Il avait écrit un email à une certaine Lila. Il lui avait un peu parlé d’elle. En fait non, il lui avait tout dit mais il ne fallait pas le répéter. Cette fille semblait compter à ses yeux. Edward lui avait avoué qu’il s’en voulait de n’avoir pas été plus présent au côté de la jeune fille. Il vivait leur secret comme s’il l’abandonnait encore une fois. C’était une belle preuve d’amitié. Il souffrait en silence et ne montrerait jamais cette faiblesse. Cette nouvelle vie dans laquelle il s’était lancé risquer de le faire souffrir autant que le libérer. Il allait devoir dire adieu aux personnes auxquelles il tenait comme cette Lila. Il allait passer pour ce lâche qui disparaît encore une fois. Était-ce un mal pour un bien ?
« Elle te manque ? » « Quotidiennement, elle et les autres… Heureusement que vous êtes là. » Ils continuaient de rouler. Edward avait les yeux rivés sur la route pour ne pas apercevoir le regard attristé de la blondinette. « Tu sais, au début je me demandais si toute cette aventure était une bonne chose, si je faisais bien de fuir si loin à cause de ça. Ce manque… J’avais l’impression de louper quelque chose. » « Mais tu ne pouvais plus rester… » Il secoua la tête. Rester était trop insupportable. Mentir continuellement... Vivre en tant que garçon comme les autres. Cette idée ne lui convenait plus. Il avait besoin d’être avec d’autres personnes comme lui. Personne n’aurait pu mieux le comprendre que ceux qu’il avait rencontré ces derniers mois. On lui avait fait une offre et il n’avait pas mis longtemps à l’accepter. Avait-il vraiment eu le choix ? Que lui auraient-ils fait s’il avait dit non ? Que serait-il devenu ? Y a-t-il au moins des personnes qui osent refuser cette proposition ?
Ils y étaient. Le 4x4 noir avançait dans la ville. Ils approchaient du logement d’Hope. Elle souriait de plus en plus. Elle allait pouvoir décompresser. Elle ne devait rien dire. Y arriverait-elle ? Pourrait-elle ajouter un mensonge de plus à sa liste ? Elle avait abandonné son école de danse. Hope avait mis de côté ses rêves d’artiste à cause d’une proposition. Ils paraient qu’ils la suivaient depuis un petit moment. Ils avaient attendu le bon timing pour lui faire la proposition. Ils lui étaient tombés dessus quand elle n’avait pas la tête pour y réfléchir longtemps. Aurait-elle dit non dans un autre cas ? Impossible à dire. C’était leur technique. Ils avaient des cibles et ils les choisissaient sur des critères mystérieux. Elle se demandait ce qui avait pu les mettre sur sa piste. Pourquoi elle ? Pourquoi Edward ? Pourquoi Solal et toute l’équipe ? Ils étaient six nouveaux. Six à avoir un secret commun. Et pour dire vrai, c’était la première fois qu’elle appréciait le fait d’avoir quelque chose à cacher. Pour la première fois, elle n’était pas seule dans son coin. Ils étaient ensemble désormais. Jusqu’au bout. « On est arrivés princesse ! Profite bien ! » Une simple bise, un regard protecteur et la voilà sur le trottoir avec sa petite valise et son sac. Cette semaine elle profiterait de ses colocataires mais elle leur annoncerait aussi qu’elle partira définitivement.
Il regarda dans son rétroviseur la jeune femme sur le trottoir. Elle y resta immobile à contempler l’immeuble. Puis dans un virage, elle disparut de sa vision. Il espérait sincèrement que tout allait bien se passer pour elle. Cette fille était un véritable rayon de soleil. Hope avait quelque chose de particulier qui la rend différente. Elle avait su traverser des épreuves avec une force incroyable. Là où beaucoup se seraient effondrés, elle avait continué d’avancer. Non pas sans souffrir… Mais c’était sans doute ces multiples blessures en elle qui lui avait donné une place dans le programme. Cette fille semblait être la clé d’une énigme magique. Ses yeux bleus vous transperçaient de part en part lorsqu’elle les posait sur vous. Sa peau translucide lui donnait l’air d’être arrivée tout droit d’un autre siècle. Elle parlait toujours avec douceur. Le son de sa voix vous berçait. Dans le dortoir des filles, il parait qu’elle chantait à chaque pause. Edward ne savait pas si c’était vrai mais il mourrait d’envie de lui demander de chanter une mélodie. Rien que pour lui… Comme sa mère le faisait lorsqu’elle était encore vivante. Il ne mit pas longtemps à arriver à destination. Il savait que ça n’allait pas être une semaine de tout repos. Il mourrait d’envie d’avoir une longue discussion avec Lila. D’un autre côté, une boule nouait son estomac. Du stress… Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas connu cette sensation. Il s’était beaucoup trop éloigné d’elle. Il n’avait réussi à garder le contact. Débordé… Voilà ce qu’il avait été ces deux derniers mois. Il n’arrêtait pas une seconde. Lorsqu’il n’était pas en entraînement, il dormait profondément. Il avait eu l’habitude d’être cet ami fidèle, dévoué, sur lequel on pouvait toujours compter. Cette image semblait si lointaine…
Hope ne resta pas longtemps sur le trottoir. Elle inspira une profonde bouffée d’oxygène avant de pénétrer dans l’immeuble. Elle monta les marches deux à deux et s’arrêta devant la porte. Nouvelle inspiration. Espérait-elle aspirer ainsi un peu de courage ? Elle glissa les clés dans la serrure et entra à l’intérieur de son appartement. Elle était venue en coup de vent. Souvent pour dormir et récupérer des affaires. La jeune femme avait réussi à garder les pieds sur terre. Lorsque ses camarades dormaient, elle retournait en ville pour montrer un semblant d’activité face à ses colocataires. Mais cette double vie ne pouvait plus durer. Elle avait de plus en plus de mal à assumer les trajets. Sa fatigue lui avait valu de très mauvais résultat au précédent test. Raphaël et Gabriel, ses colocataires, n’avaient peut-être pas été dans sa vie très longtemps mais ils avaient su faire la différence. Leur force lorsqu’ils étaient ensemble, avait inspiré Hope. Ils avaient su lui montrer ce que signifie le sens du mot famille. C’est à eux qu’elle pense lorsqu’elle essaye de régler les discordes qui surviennent dans son équipe. « Les garçons, vous êtes là ? » Elle regarda sa montre. A cette heure-ci, ils étaient probablement en cours. Quoi de mieux que de préparer une légère surprise ? Un repas… Un repas d’adieu. Hope savait pertinemment qu’elle recette faire, notamment parce que c’était la seule qu’elle s’était entrainée à faire récemment. Un rizotto. C’était l’italienne de leur groupe, cette fille parfaite, qui lui avait appris comment faire. La blondinette pria pour ne pas le rater et surtout espéra que tout cela leur ferait plaisir.
Edward coupa le contact. Il regarda son portable. Un des gars avec qui il s’était lié d’amitié lui avait envoyé un message. Le jeune homme était coincé dans l’établissement du programme. Il avait fait une grosse connerie cette semaine. Sa punition avait été de ne pas avoir le droit à sa semaine de vacances. Ce que leurs chefs ne savaient pas, c’est qu’il s’était accusé pour ne pas empêcher toute l’équipe de partir. Il semblait ne pas avoir envie de voir quiconque. Son geste les avait tous époustouflés et rapprochés encore plus. Il composa le numéro de Lila sur son téléphone prépayé. Il connaissait l’ordre des chiffres par cœur. Une sonnerie… Deux sonneries… Il voulait juste savoir où elle était. Il voulait lui parler. Il voulait la prendre dans ses bras. Il voulait qu’elle lui pardonne et qu’elle comprenne son absence. « Décroche Lil’… Décroche… Pour une fois que je reviens. » Il avait quelque chose à lui annoncer. Il avait préparé les papiers. Il allait lui léguer sa villa.
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