Besoin d'aide? (Scarlett) TERMINE !

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Besoin d'aide?

∞ Scarlett & Li

Li était toute curieuse d'en savoir davantage sur le travail de bénévole que Scarlett faisait pendant ses heures de libre. Vu le plaisir qu'elle y prenait, Li mourrait d'impatience d'en venir à bout de ses études, et ne vivre que de ça. Le travail à l'hôpital, rendre le sourire aux gens à travail leur douleur, leur souffrance. C'était ça son but. Aider les autres du mieux qu'elle pouvait, leur venir en aide quand ils étaient au plus bas, leur remonter le moral, se battre pour les autres.

Li trouva touchant le fait que même les enfants, si insouciants, puissent être si robustes malgré ce qu'ils vivent, ce qui évidemment ne doit pas être facile à endosser comme rôle, quand on a un corps fragile, frêle, et un mental loin d'être d'acier. Pourtant, ils étaient là, tout sourire, se battant du mieux qu'ils pouvaient, et c'étaient eux qui redonnaient le sourire à leurs parents.

Li avait eu l'occasion, lors d'une fracture au poignet d'être en présence d'un enfant, qui avait la leucémie. Ils dormaient dans la même chambre, et ses parents venaient tous les jours, enfin, quand ils pouvaient. Li ne pouvait s'empêcher d'imaginer le jour où ils viendraient trouvant le corps de leur gamin décédé durant la nuit. La leucémie n'était pas une maladie qui vous laissait tranquille, Li le savait, elle était au courant. Cette maladie vous tuait, lentement, mais surement.

Pourtant ce jeune avait une telle force intérieure, qu'il demandait tous les jours à ce qu'ils arrêtent de s'inquiéter pour lui. C'était évidemment dur. Et un beau jour, il leur demanda, dans une petite voix, faible, de ne pas revenir le lendemain, parce qu'il savait que c'était la fin. Li en avait pleuré, en silence, et en voyant le coeur inerte, les bips qui avaient cessés le lendemain, elle avait compris, et ne s'en était pas remis aussi facilement qu'on pouvait le croire.

Sans lui parler, elle s'était attaché à ce bonhomme, ce vaillant petit homme, brave et courageux, qui avait su vivre dans la joie jusqu'au dernier instant.

C'est en assistant à une telle scène, que Li a voulu travailler dans la médecine, ce merveilleux domaine, qui consistait à venir en aide aux autres, sans demander rien en retour.

Scarlett acquiesça, mais elle s'excusa auprès de la chinoise pour s'en aller voir son petit ami. Li comprit tout à fait la situation.

" Pas de soucis." Dit-elle simplement. "A plus tard". Lança-t-elle suivi d'un petit sourire.

Elle regarda l'allemande s'éloigner, puis sans un bruit, alla choisir un livre à lire, et se dirigea vers la bibliothécaire pour signer le registre et s'éclipsa.

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Alors que j'avais dit à Li qu'étudier le présent ne m'intéressait pas vraiment étant donné que je maîtrisais déjà un peu, elle me proposa alors de voir un autre temps, comme le passé composé. Je lui répondis alors que le passé composé ça me convenait. Je lui souris et elle me rendit mon sourire, elle était toujours en train de sourire, c'était agréable. Le sujet vint ensuite au niveau du diplôme qu'ils pouvaient espérer décrocher à la fin de leurs études. Je lui dis alors que nous, les Khi, nous étudions encore plus sûre d'obtenir un diplôme supérieur aux autres. Li semblait d'accord avec moi et me dit que nous, nous n'aurions aucun problème une fois diplômés.

Nous étions d'accord. Li me dit alors que ce serait mieux que l'on se retrouve durant le week-end pour étudier, comme ça, nous aurions le temps de travailler sur nos devoirs et autres durant la semaine. J'étais d'accord avec elle et le lui dit, lui précisant également que ce ne serait pas possible le samedi étant donné que j'étais bénévole à l'hôpital le samedi après-midi. Elle me dit que c'était super d'être bénévole à l'hôpital, j'hochais la tête en souriant. Oui, j'adorais ce travail de bénévole. Il me permettait de rencontrer de nouvelles personnes et j'avais également rencontré Ilyès, qui était aussi à Wynwood.

« Oui, j'aime beaucoup mon travail de bénévole. Je travaille avec les enfants ça fait toujours plaisir de les voir sourire malgré leurs maladies. »

Je lui demandais ensuite si elle voulait que l'on commence le cours maintenant ou que l'on attende dimanche pour étudier dans sa chambre comme elle l'avait proposé avant. Elle me répondit d'abord qu'elle ne savait pas, avant de se tourner pour voir la bibliothécaire. Mon regard suivit celui de la jeune chinoise pour se poser également sur la bibliothécaire qui les regardait. Bon, j'avais ma réponse, apparemment on dérangeait la bibliothécaire donc on ne commencerait nos cours que le dimanche. Li affirma ce que je pensais en me demandant si cela me dérangeait de commencer les cours le dimanche, qu'elle avait l'impression que la bibliothécaire nous regardait. J'hochais alors la tête, d'accord avec elle.

« Ça ne me dérange pas d'attendre dimanche. Je ne voudrais que l'on ait des ennuis avec la bibliothécaire » Dis-je en souriant.

On allait sûrement se séparer. Je regardais alors ma montre, il allait falloir que j'aille retrouver Trevor, on devait se retrouver ce midi pour une fois. On ne mangeait pas tous les jours ensemble, simplement car je trouvais nul d'être toujours collée à lui et il était très certainement du même avis. Mais ce midi, s'était leur midi. Je commençais donc à ranger mes affaires avant de relever mon regard vers Li pour lui expliquer, qu'elle ne pense pas que je la fuyais.

« Désolée Li, je vais devoir y aller, je dois retrouver mon petit-ami. On se revoit plus tard. »

Je me levais ensuite et allait voir la bibliothécaire pour emprunter des livres. Je quittais ensuite la bibliothèque et allait retrouver Trevor sur le terrain de sport, je le connaissais, je savais qu'il ne serait pas très loin.

HRP:

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∞ Scarlett & Li

« Le passé composé, ça me va. » Lui répondit la jeune allemande.
« Parfait alors. » Répondit simplement la chinoise, tout en souriant.

A croire que ne pas sourire n’était pas dans ses cordes. Il fallait dire que Li respirait une telle joie de vivre, et elle ne s’imaginait pas en faire autrement. Le sourire était la meilleure façon pour elle de paraître forte, et intouchable, ne pas montrer aux autres ce qu’il se passait au fond d’elle, et les souffrances qu’elle avait pu endurer au cours de sa vie.

Tout le monde pense que c’est toujours plus facile de sourire, que de pleurer, ce qui n’est pas faux, mais une fois pelotonnée dans son lit, la nuit, quand plus personne ne peut la voir, il y a toujours quelques larmes qui s’échappent, et prouvent à quel point la jeune taïwanaise lutte contre ses secrets, contre son passé, contre les gens qu’elles aiment et avec qui elle n’est plus désormais, puisqu’ils sont si loin d’elle.

Pour elle ce sourire de façade, c’est comme une façon de dire au monde que quoiqu’on dise d’elle, on ne l’atteindra jamais, qu’elle est forte et que cela ne servait en rien de s’acharner sur son sort. Ce qui évidemment était bien trop beau pour être vrai. En même temps, Li avait su défier Nina de façon tout à fait spectaculaire, malgré les difficultés, et l’humiliation surtout qu’elle avait ressenti en ce jour, mais bien sur, malgré sa mine déconfite et son assurance qui avait baissé d’un cran, elle avait su se montrer forte et ne pas se laisser décourager, abandonner, ni baisser les bras. Malgré ses actes, qu’elle regrette en partie, parce qu’au fond elle a quand même du se rabaisser au niveau de l’Eta Iota, elle se sent fière de ne pas être partie en courant. Si elle voulait tester Li, elle avait réussi.

« Oui, surtout nous, et je pense qu’on ne sera pas déçus une fois diplômés. » Rajouta Li.

En effet, les Khi ne pouvaient attendre meilleurs résultats et meilleur diplôme que celui de Wynwood. Tellement réputé, connu et côté, cet établissement leur assurerait un avenir de rêve.

« Pas de problème, Scarlett. » Répondit la chinoise. « C’est super d’être bénévole à l’hôpital » Ajouta-t-elle.

Li était comme admirative. Parce qu’il fallait dire que son rêve était de travailler dans la médecine, alors elle aurait voulu en faire de même. Mais elle hésitait encore, de peur de ne pas avoir assez de temps pour jongler entre heures de bénévolat et heures où elle devait se consacrer à ses devoirs, parce qu’au fond, la petite chinoise avait bien du mal à s’organiser, et tellement étourdie qu’elle était, elle préférait attendre ses vraies études de médecine avant même de parler stage.

« Et bien, je ne sais pas… » Répondit la chinoise.

Tout ce qu’elle voulait, c’est être entièrement à la disposition de Scarlett, dans le sens où elle ne voulait rien lui imposer. Puis le regard de la bibliothécaire, qui avait commencé à se poser sur elles, la fit grimacer légèrement. Peut-être les entendait-elle, et il allait falloir qu’elles se taisent ? Li, l’ignorait, mais elle ne voulait pas risquer de se faire pénaliser, elle et Scarlett surtout. En plus, c’était elle qui était venue lui parler, elle devrait en prendre les responsabilités.

« Et bien, que dirais-tu de commencer dimanche ? J’ai bien l’impression que la bibliothécaire nous observe. » Chuchota Li de peur d’agacer davantage la dame des lieux qui les regardait désormais d’un air courroucé.

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Li m'apprit qu'elle venait de Taiwan, j'avais donc fait la remarque qu'elle avait dû beaucoup voyager étant donné qu'elle m'avait dit avoir vécu en France et que maintenant elle était aux États-Unis. Alors que moi, j'avais toujours vécue en Allemagne, les États-Unis étaient le premier pays étranger dans lequel j'allais et où je restais vivre. Elle me répondit alors qu'elle n'avait pas voyagé à proprement parlé, mais qu'elle avait un beau parcours. Je lui souris. C'était sûr que comparé à moi ou à la plupart des personnes normales, elle avait un beau parcours.

Notre discussion vira ensuite sur la conjugaison, que j'avais demandé à li de m'aider à revoir, elle m'avait proposé de revoir le présent, mais j'avais gentiment décliné en lui disant que je maîtrisais déjà à peu près ce temps, elle me proposa alors de voir le passé composé. J'hochais la tête pour répondre à sa proposition, ça m'allait, je n'avais jamais vraiment étudiée ce temps, ce serait donc l'occasion.

« Le passé composé, ça me va » Répondis-je en souriant.

Je demandais ensuite à Li pourquoi elle était venue étudier ici. Elle m'expliqua que s'était un prospectus qu'elle avait trouvé sur Wynwood qui l'avait décidé à venir. Je comprenais, c'était vraiment différent de mes motivations à venir, mais à mon avis, tout le monde avait une raison différente de rejoindre cet établissement. Li me retourna ensuite la question, je lui répondis donc sincèrement que j'étais venu travailler à Miami pendant les vacances et que j'avais ensuite décidé de rester ici pour mes études. Elle me répondit qu'elle me comprenait, que les États-Unis étaient un peu le rêve de tout le monde de part toutes les différence avec l'Europe. Elle me dit aussi que l'on ne pouvait s'attendre qu'au mieux avec Wynwood, j'hochais alors la tête en songeant que nous, les Khi, nous étions surement ceux qui pouvaient attendre le plus de Wynwood.

« Surtout pour les membres de notre confrérie »

Je lui souris et notre sujet de discussion revint ensuite sur les cours. Li me prévint qu'elle ne voulait pas m'imposer sa présence tout le temps étant donné que l'on avait beaucoup de devoir et que donc ce serait plus simple si l'on se voyait le week-end dans sa chambre puisqu'elle était seule. Ça m'allait, le seul problème étant que le samedi j'étais prise par ma responsabilité de bénévole à l'hôpital.

« Ça me convient, par contre, ce ne sera pas possible le samedi. Je travaille en tant que bénévole à l'hôpital » Dis-je en simplement pour la prévenir.

Maintenant il fallait que je sache si l'on commençait le cours maintenant ou si l'on ne verrait ça que dimanche quand j'irais la voir dans sa chambre. Ça me fit alors penser qu'il faudrait peut-être que je me décide à prendre une chambre à la confrérie. Mais sûrement pas tout de suite, je préférais rester encore un peu à l'hôtel où je pouvais avoir un peu d'intimité avec Trey. Mais ce n'était pas ce à quoi je devais penser pour le moment.

« Tu veux que l’on commence les cours maintenant, ou on attend dimanche ? »

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Voyager beaucoup ? Et bien pas tellement que ça finalement. C’est sur que cela pouvait paraître impressionnant ses déplacements, mais en aucun cas, cela avait compté pour des voyages pour la petite chinoise mais plus un déménagement vers une nouvelle vie. Parce qu’au final elle n’avait jamais fais de tourisme. Elle ne se souvient même pas à quoi ressemble la Taiwan, ce qui la chagrine vraiment, cela reste son pays natal. Cependant, elle s’était promise d’économiser suffisamment pour se payer un aller-retour dans la capitale de la petite île chinoise. Un rêve qu’elle comptait plus que tout accomplir et surtout aller visiter la tombe de son père.

A Paris, à part la Tour Eiffel qui était le paysage permanent qu’elle pouvait observer tous les jours depuis son balcon, elle n’a jamais vraiment connu la France, pourtant connue pour regorger de régions étonnantes, et paysages changeants. Tout ce qu’elle connaît de la capitale, c’est les bâtiments à perte de vue, une circulation permanente, un rythme de vie effrénée et rien d’autre.

Et à Miami, tout était semblable. Elle avait beau être dans trois pays différents, elle ne prenait même pas la peine de faire le touriste, puisqu’elle n’y était installée que pour y vivre et donc être contrainte à une routine constante. On a beau lui dire qu’elle est chanceuse de vivre en Floride, qu’elle doit pouvoir profiter de la plage. Mais au final, on a beau vivre à côté de la mer, on n’en profite jamais. Le travail, le train-train quotidien vous éloigne de toutes ces occasions de s’évader et connaître un Miami tout autre, ou surfeurs et vagues font l’émerveillement des petits.

« - Et bien, pas voyager à proprement parler, mais c’est vrai que j’ai fais un beau parcours. » Finit-elle par admettre.

Quant au français, langue considérée comme une des plus complexes, Li s’imaginait déjà lui enseigner le présent, mais Scarlett lui avoua déjà maitriser ce temps, et préféra en commencer un autre.

« - Pas de soucis, que dirais-tu du passé composé alors ? » Répondit Li en souriant.

En rien cela ne la dérangeait. Après tout, elle était là pour l’aider et non imposer un programme d’études à sa camarade de classe. Tout ce que Li devait faire, c’était expliquer, lui faire comprendre et s’en sortir et ne pas devenir une prof. En aucun cas, c’était juste un soutien scolaire envers la jeune allemande. Alors elle préférait largement que ce soit Scarlett qui lui impose ce qu’elle voulait savoir, plutôt que le contraire, ainsi l’apprentissage en sera plus agréable.

Quant à Scarlett, la raison de sa venue ici était tout autre. C’était un travail d’été, mais avoir connu Wynwood l’avait conformé dans son choix de rester aux Etats-Unis. Li pouvait le comprendre tout à fait. Wynwood était vraiment bien placé, en plein centre-ville, et surtout était une élève prestigieuse, rien n’était mieux que de sortir diplômée d’ici, ou du moins cela pouvait presque égaler Harvard, Yale et toutes ces universités prisées et très connues.

« - Je peux comprendre, les Etats-Unis, c’est un peu le rêve de tous, le mode de vie est totalement différent qu’en Europe. Et puis Wynwood, on ne peut s’attendre à mieux que cette école. »

Pour des Khis surtout, cette école assurerait leur réussite, sans soucis. C’est sur c’était cher, et on avait bien du mal à s’inscrire sans avoir reçu une bourse, mais son niveau d’études était tel que cela valait bien le coup de dépenser un peu plus d’argent qu’à la normale, quand on savait que le diplôme vous assurait un job convenable par la suite.

« - Et bien, je ne veux pas t’imposer ma présence à chaque heure de libre que nous avons. Parce qu’à côté de ça, on a quand même pas mal de devoir, mais on peut essayer de se voir le week-end si tu veux. J’ai une chambre à l’internat et j’y suis seule, on pourrait être au calme, qu’en penses-tu ? »

Du moins, cela ne restait qu’une proposition de sa part, aucune obligation, ou aucune menace si Scarlett refusait, non Li voulait juste que cela arrange au mieux sa camarade.

« - Mais si tu as d’autres propositions, je t’écoute, après tout c’est surtout pour toi, alors je ne veux rien t’imposer. » Petit sourire de la chinoise.

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Après avoir annoncé à Li que j'étais allemande, elle me dit qu'elle, elle venait de Taiwan et me précisa que c'était une île à côté de la Chine. Je savais où était Taïwan, mais c'était tout de même gentil de sa part de me rappeler où était situé l'île. Enfin, je refaisais donc le schéma dans ma tête, elle était née à Taïwan et était ensuite parti en France et maintenant, elle était aux États-Unis, c'était totalement logique en fait. J'hochais alors la tête.

« Je vois, tu as du beaucoup voyager alors. »

L'asiatique me demanda ensuite par quoi je voulais commencer. Je réfléchis quelques instants avant de lui dire que je voulais bien que l'on commence avec de la conjugaison. La jeune femme me répondit qu'elle était d'accord, que c'était la base. Elle me demanda alors si je voulais commencer par le plus simple, le présent. Il était vrai que c'était le plus simple. C'était justement pour ça que c'était l'un des seul temps que je maîtrisais. Je secouais alors un peu la tête de manière négative avant de regarder la jeune femme en face de moi.

« Je préférerais que l'on voit un autre temps un peu plus compliqué, le présent je maitrise à peu près » Dis-je en souriant.

J'espérais qu'elle ne le prendrait pas mal. Enfin, si elle le prenait mal, ce n'était pas ma faute, elle me demandait, je répondais. Elle me dit ensuite que c'était triste que l'on ne se parle pas plus entre personne de la même classe. Que l'on n'apprenne pas à se connaitre un peu plus. Je lui répondis que j'étais d'accord avec elle, mais que l'on ne pouvait pas obliger quelqu'un à aller parler aux autres si ils ne le voulaient. Je ne le dis pas exactement comme ça, mais c'était ce que je voulais dire. Elle sembla me comprendre et me dis que j'avais raison, que chacun devait faire son choix. J'hochais la tête quand elle dit ceci.

Nos regards se tournèrent ensuite vers la bibliothécaire pour voir si notre discussion ne la dérangeait pas trop. Apparemment, on ne la dérangeait pas. Je demandais alors à Li ce qui l'avait fait venir à Wynwood.

Elle me répondit qu'elle avait connu Wynwood sur un prospectus et que c'était sa réputation qui l'avait décidée de tenter de venir. Elle me dit aussi que si il n'y avait pas eu la bourse, jamais elle n'aurait pu venir dans cet établissement. Elle m'apprit également que normalement un de ses amis aurait dû venir avec elle, mais qu'il n'avait pas pu à cause de son père qui avait refusé au dernier moment. Je comprenais mieux, c'était différent de moi. Elle me retourna d'ailleurs la question.

« Je travaillais à Miami pendant les vacances d'été. Mon travail c'est terminé en Aout, normalement je devais rentrer en Allemagne à la fin, mais j'ai connu Wynwood à ce moment et comme je me sentais bien aux États-Unis, j'ai décidé de rester, j'ai utilisé tout ce que j'avais gagné pour m'inscrire et c'est aussi grâce aux bourses que j'ai pu rester ici. »

Bien-sûr, je ne précisais pas que si je me sentais si bien aux États-Unis s'était uniquement car je m'étais disputée avec mon frère et que je n'osais pas le voir. J'avais peur qu'il ne m'ait pas pardonné. Je chassais vite cette idée de mon esprit et je me remis à sourire comme si de rien n'était, je tentais alors de remettre notre leçon en avant pour changer de sujet.

« Tu me proposes quoi comme temps à étudier ? »

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Li apprit que Scarlett venait d’Allemagne, à la frontière française. Une ville que ne connaissait apparemment pas la chinoise, mais elle n’osa piper mot se promettant de regarder sur une carte le soir même, où cette ville se situait exactement. C’était bien rare que Li ait des doutes sur une quelconque leçon de géographie, mais bon, elle ne pouvait pas non plus tout savoir.

« - Moi je viens de Taiwan, une île voisine à la Chine. » Ne put-elle s’empêcher de rajouter.

Mais Li se sermonna très vite, peut-être que Scarlett n’avait aucunement envie de le savoir. Li pouvait parfois s’avérer bien bavarde, et ne pouvait s’empêcher de parfois parler sans réfléchir. Elle avait toujours peur qu’avec une telle attitude, elle dérange les autres. En fait, elle avait toujours peur de déranger les autres. Pas par timidité, mais par respect. Scarlett proposa alors à Li de s’attaquer en premier lieu à la conjugaison. Partie la plus complexe d’une langue, en effet. Quand on ne sait pas conjuguer un verbe, c’est un peu compliqué pour construire une phrase ensuite. Li était bien au courant de ça, surtout qu’en plus la langue française était relativement riche, et regorgeait de conjugaisons de toutes sortes. Passé simple, conditionnel… Enfin, tout ce qui avait donné du fil à retordre à la chinoise à l’époque où elle avait du apprendre le français. Cela avait beau être une belle langue, elle était sacrément casse-tête.

« - Je suis d’accord, c’est la base on va dire. Tu veux qu’on commence par le plus simple, c’est à dire le présent ? »

Li ne voulait pas trop imposer ses exercices et sa manière d’apprendre, mais plus laisser à Scarlett le choix. Après tout, elle apprenait, et Li ne pouvait pas s’amuser à lui imposer quoique ce soit.

« - C’est vrai, tu n’as pas tort, à chacun de faire son choix… »

Oui, malheureusement Scarlett avait raison, si dans la classe certains ne voulaient pas parler aux autres, c’était leur problème, leur décision, et on ne pouvait certainement pas les sermonner là-dessus. Mais Li trouvait cela dommage malgré tout. Comme ils étaient censés passer tous une année entière ensemble, cela paraissait normal pour la chinoise qu’ils se côtoient un minimum. C’était une classe, un ensemble, un tout. Ils formaient comme une famille pendant un an, c’était un peu idiot de s’ignorer. Li avait toujours l’image de classe hyper soudées, où les élèves sont capables de tout pour éviter qu’un autre soit sanctionné. Au point même que quand un est touché, les autres se sentent blessés à leur tour. C’était ce genre de chose que Li avait toujours cru possible. Mais il fallait dire qu’entre sa façon de voir les choses et la réalité, il y avait un énorme fossé, et Li bien que croyant trop au monde des Bisounours, va devoir se rendre compte, que ce n’est pas toujours tout rose.

Jetant un œil de ci et là dans la bibliothèque, leur conversation n’avait pas l’air de déranger quiconque, leurs chuchotements devaient ne pas être forts, ce qui soulagea la chinoise, ayant qu’une crainte se faire sermonner et renvoyer de ce havre de paix.

« - Je me demandais, qu’est-ce qui t’as fait venir ici ? »

C’était une bien longue histoire, la raison de sa venue ici. En effet, Li n’était pas venue à Wynwood par un simple hasard, mais par choix et volonté. Seulement, elle en avait bavé. Ce n’était pas les tests qu’elle loupait, mais plus le côté financier qui la coulait dans ses projets. Heureusement, ils offraient des bourses, et cela l’avait conforté dans son choix, et même soulagée, parce qu’elle pouvait réaliser son rêve.

« - Un simple prospectus. Avec mon meilleur ami, quand j’habitais encore en France, on a eu vent de cette école, et en vue de sa réputation, nous nous sommes mis en tête de tout faire pour y venir. Après avoir obtenus chacun une bourse, et la lettre d’adhésion, j’ai été la seule de nous deux à débarquer ici cette année. Son père a refusé à la dernière minute. Mais si je suis là c’est uniquement par ma volonté. » Li fit un petit sourire à la fin de son discours.

Bien qu’elle lançait un petit sourire à Scarlett, elle ressentait cette profonde nostalgie, celle d’avoir perdu un proche. Il n’était pas décédé ou quoi, juste un contact de perdu, le plus précieux.

« - Et toi ? » Lui demanda-t-elle à son tour.

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Alors que j'étais à la bibliothèque en train de travailler, une jeune femme, que j'avais déjà vu à la confrérie et dans ma classe. C'était une asiatique. Elle me demanda alors si j'apprenais le Français, avant de me dire qu'elle avait vécu pendant 15 ans en France et que donc elle pouvait m'aider si je le voulais. Je la remerciais alors avec un grand sourire avant de lui expliquer que je parlais déjà un peu Français étant donné que j'avais grandi près de la frontière et que je cherchais surtout à me perfectionner dans cette langue. La question de l'asiatique qui suivit ne me surpris pas, elle me demanda où est-ce que j'avais grandi. Je souris donc avant de répondre, me sentant un peu nostalgique.

« Je viens de Saarbrucken en Allemagne. Ce n'est pas très loin de la frontière française. »

Ensuite, je me présentais, si l'on devait travailler ensemble, il était préférable que l'on se connaisse. Je savais que mon nom ne faisait pas très Allemand, mais je n'avais jamais compris pourquoi mes parents m'avaient donné ce nom et malheureusement, il était trop tard pour leur demander. La jeune femme se présenta après moi, j'appris alors qu'elle s'appelait Li, elle non plus n'avait pas un nom qui avait une consonance de son pays d'origine. Dans mon esprit, Li était Française, son nom n'avait donc pas une consonance très Française. Mais bon, elle n'était pas la mieux placée pour parler de prénom qui ressemblait ou non à ce que l'on pouvait trouver d'habitude dans tel ou tel pays.

Li me demanda alors par quoi je voulais commencer. Je me mis à réfléchir, il fallait que je revois les bases, niveau vocabulaire, ça pouvait aller, je me débrouillais pas trop mal, mais j'avais beaucoup de mal avec la conjugaison

« On pourrait commencer par la conjugaison ? » Demandais-je en la regardant.

J'avais entendu dire que le Français et le Mandarin était les deux langues les plus dures à apprendre. Je n'étais donc pas surprise d'avoir un peu de mal, même si j'étais persuadée qu'avec un minimum de travail de ma part, ça irait tout seul. Surtout que je venais de me trouver un professeur qui devait être douée étant donné qu'elle était aussi chez les Khi. Li tenta de rendre l'ambiance un peu moins portée uniquement sur le travail. Je la comprenais je n'aimais pas non plus travailler dans une ambiance de travail. Oui, c''était sûrement étrange, mais j'aimais bien travailler quand quelqu'un me parlait où quand il y avait du bruit autour. Enfin, sauf en cours, en cours, je n'aimais pas qu'il y ait du bruit.

Li me dit alors que c'était dommage que l'on n'apprenne pas à plus se connaitre entre personne de la même classe. Elle ajouta ensuite qu'elle avait tendance à travailler, mais que ce serait bien que l'on apprenne à tous se connaitre d'avantage. J'hochais alors la tête. Elle n'avait pas tort, on ne parlait pas assez entre nous, on était tous bien trop dans notre monde. Puis certains n'osaient sûrement pas aller à la rencontre des autres personnes de la classe.

« Je suis d'accord avec toi, c'est triste, mais je ne pense pas que l'on puisse aller contre ça. Après tout, c'est chaque personne individuellement qui doit choisir si elle veut connaître plus les personnes de sa classe ou non »

Je tournais ensuite mon regard vers la bibliothécaire, mais elle ne semblait pas trouver que l'on chuchotait trop fort. Je tournais donc de nouveau mon regard vers la jeune femme en face de moi. J'étais moi aussi curieuse et j'avais bien envie de savoir pourquoi elle avait quitté la France pour venir ici.

« Je me demandais, qu'est-ce qui t'as fait venir ici ? »

Je songeais après que peut-être était-elle riche, elle avait alors entendu parler de Wynwood et avait eu envie de venir. J'avais remarqué qu'il y avait plusieurs personnes dans ce cas ici, mais si ce n'était pas pour ça qu'elle était là, elle pourrait me raconter, comme ça, ça nous ferait discuter un peu toutes les deux. On pouvait très bien commencer les cours une autre fois.

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« Oh ce serait vraiment gentil de ta part. En fait, je parle déjà un peu Français puisque j'ai grandi pas très loin de la frontière, mais j'aimerais me perfectionner dans cette langue »

Li fut agréablement surprise d’entendre cela, imaginant la jeune fille face à elle plutôt américaine qu’européenne, mais au final, cela n’importait peu, l’important c’est qu’elle voulait apprendre le français, et que Li en était capable, avec les quinze ans de sa vie où elle y a vécu. Même si le mandarin était sa langue natale, cela n’empêchait pas à Li de maitriser parfois mieux le français que sa propre langue. En fait, elle est même incapable d’écrire en signes chinois, elle ne l’a jamais appris, ou du moins légèrement avec sa mère

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« - C’est vrai ? » Demanda—t-elle alors. « Tu as grandi où ? » Ne put s’empêcher de demander la chinoise, qui était parfois trop curieuse.

La curiosité était le pire des défauts de Li, en fait à cause de ce dernier, elle avait tendance à un peu trop se mêler de tout et à poser trop de questions. On pouvait voir ce comportement comme excessif, mignon, ou lassant. Enfin, malgré tout, Li ne pouvait pas s’en empêcher et donc changer ce trait de caractère à ce stage était impossible. La jeune étudiante se présenta alors. Scarlett. Li n’avait jamais entendu un tel prénom, mais le trouvait étrangement beau quand même.

« - Moi c’est Li, Li Han. » Se présenta-t-elle à son tour.

Bon c’est sur, ça paraissait de suite moins crédible. Li dit avoir vécu quinze ans en France, mais a les yeux bridés, et qui plus est son nom est bien typique du fin fond du monde, là haut à l’est. Elle est loin d’être une française, mais avec les différentes cultures et ces gens qui viennent de partout, on pouvait vraiment s’attendre à tout de nos jours.

« - Bon, tu veux commencer par voir quoi en premier ? » Demanda alors Li prenant un air plus sérieux.

C’est sur qu’une fois qu’on parlait cours et apprentissage c’était une nouvelle Li qu’on fréquentait. Elle était douée, studieuse, admirablement brillante. Alors, tout ce qui avait attrait à autre chose, elle n’y faisait plus attention du tout, elle était comme dans une bulle. Cependant, elle ne voulait pas passer pour la fille lourde, qui n’est vraiment que centrée sur les études, et voulait profiter aussi de ce moment pour apprendre à connaître Scarlett. Elles étaient dans la même classe, mais jamais elles n’avaient eu l’occasion de se parler, ce qu’elle trouvait dommage.

« - Quand même, je trouve ça dommage, on est dans la même classe depuis la rentrée, et entre élèves on ne se parle pas des masses… » En même temps, elle était fautive… « Bon c’est vrai que j’ai tendance à trop travailler, mais on devrait davantage apprendre à se connaître entre nous, tu crois pas ? »

Qu’on se le dise, Li pouvait aussi être bavarde par moment. Mais dans le cas présent elle se limitait et chuchoter. Après tout, elles étaient dans une bibliothèque et elle ne voulait pas craindre de se faire renvoyer elle et Scarlett.

Invité

J'avais une rédaction à faire sur un livre en Anglais. L'Anglais, la matière que je maîtrisais le moins. J'avais donc eut du mal à faire ce devoir, mais après plusieurs heures de travail, j'avais fini par arriver à finir mon devoir. Heureusement, car j'avais cours d'Anglais aujourd'hui et je devais rendre ce devoir aujourd'hui. L'anglais était d'ailleurs mon premier cours de la journée, je n'aurais donc même pas eu le temps de terminer avant le début du cours.

Aujourd'hui, une fois habillée, je partais en cours. Comme d'habitude, j'arrivais en avance. J'attendais un peu devant la salle avant que la professeur arrive. J'allais ensuite m'installer devant, c'était l'endroit que je préférais, après tout, ici on entendait moins les idiots qui s'amusaient au fond de la classe. Le cours avait déjà commencé lorsqu'une jeune asiatique, que j'avais déjà vu à la confrérie, entra et alla s'installer au fond de la classe, là où il restait des places. La professeur ramassa les copies et fit ensuite la correction, mais la correction ne me servait pas vraiment puisque je n'arrivais pas à savoir si j'avais fait ce qu'il fallait faire. La professeur disait ce qu'il fallait mettre dedans, mais ne donnais aucun élément sur comment il fallait faire. Et même ce qu'elle disait qu'il fallait mettre, c'était très globale, de ce que je comprenais.

À la fin du cours d'anglais, je partais avec les membres de la classe à notre prochain cours, c'est-à-dire mathématique. Le cours se passa normalement, mais cette fois-ci avec un nouveau professeur qui était plutôt doué pour donner envie d'apprendre. Une fois le cours terminé, je quittai rapidement la salle, je n'avais pas cours l'heure d'après et j'avais envie d'améliorer un peu mon français. Oui j'aurais pu décider d'améliorer mon anglais, mais étant donné qu'à la fin de mes études je retournerais très certainement en Allemagne, il était important que je connaisse la langue d'un des premiers partenaires commerciaux de mon pays.

Je mettais donc rendu à la bibliothèque, j'avais salué la bibliothécaire puis j'étais partit m'installer à une table. Une fois installée, j'avais sorti un livre en Français pour apprendre un peu plus. J'avais également un dictionnaire Franco-Allemand à côté de moi pour comprendre les mots compliqués. Alors que j'étais en train de lire j'entendis quelqu'un me demander si elle pouvait s'installer. Je levais alors le regard de mon livre pour voir la jeune asiatique qui était dans ma classe. Je lui répondis alors par la positive en souriant. Elle me demanda ensuite si j'étudiais le Français.

Je ne savais pas si l'on pouvait dire que j'étudiais le Français étant donné que je parlais déjà un petit peu cette langue, mais il était vrai que je parlais tellement peu que quelqu'un qui me voyait comme ça pouvait en déduire que oui j'apprenais. C'était d'ailleurs sûrement ce que j'allais dire à la jeune femme. Mais cette dernière m'annonça avant que je puisse répondre qu'elle avait vécu quinze en France et que donc elle pouvait m'aider.

« Oh ce serait vraiment gentil de ta part. En fait, je parle déjà un peu Français puisque j'ai grandi pas très loin de la frontière, mais j'aimerais me perfectionner dans cette langue » Dis-je en souriant.

Je fermais ensuite mon livre et la regarda en souriant, je n'aurais jamais deviné que la personne en face de moi était Européenne. Car oui, j'étais persuadée que la jeune femme était Européenne, étant donné qu'elle venait de me dire qu'elle avait vécu en France. Quand elle m'avait dit avoir vécu pendant quinze ans en France, j'avais pensé qu'il s'agissait des quinze premières années de sa vie.

« Je m'appelle Scarlett Engel, enchantée » Dis-je en souriant.

Invité

Depuis le retour de sa mère en Taiwan, et malgré la présence de Swann, sa meilleure amie, Li ne trouvait guère plaisir dans quoique ce soit. Bien sur, elle étudiait toujours autant, mais n’avait plus la même motivation qu’autrefois pour se rendre en classe.

Et surtout en anglais, ce jour-là. Livre lu, rédaction faite, elle avait pourtant tellement galéré à le faire, qu’elle en avait eu marre de faire un devoir pour la première fois de sa vie. Non pas que le livre n’était pas intéressant, mais elle n’avait rien compris. Certains mots lui étaient encore inconnus, et chercher tout dans le dictionnaire lui aurait pris des années entières. Bien qu’elle soit plutôt fière du résultat, elle était soulée d’avoir du se forcer à faire quelque chose un peu au hasard, ne se fiant qu’à ce qu’elle avait su en tirer. Dur dur pour la petite Khi.

Entrée en cours avec un peu de retard, et contrainte d’être au fond, elle avait en plus eu un mal fou à écouter et à suivre pour comprendre ses erreurs. Ayant ramassés les copies, cette professeur donnait tout de suite la correction. Li, ne savait pas si ce qu’elle avait fait était convenable ou non. Ce qui la rendit un peu plus démotivée encore.

Ensuite, elle avait mathématiques, une de ses matières préférées, et encore plus maintenant, depuis qu'elle avait un nouveau prof, débarqué fraîchement d’Europe. D’où exactement, elle l’ignorait étant donné qu’elle n’avait comme discussion avec lui le sujet de maths du moment.

Cette fois-ci, elle avait réussi à se procurer une place plus avant, et savait que de toute façon, elle s’en tirerait mieux avec ce prof, que la précédente. En effet, mr Hoffmann avait le culot de virer tous les petits emmerdeurs de première. Et donc, souvent c’était le calme, et il expliquait bien. Donc Li n’avait aucun souci à se faire de ce côté là.

Sortant de cours, elle avait à présent une heure de libre, et avait décidé de se rendre à la bibliothèque, préférant la compagnie des livres pour cette heure-ci, même si trainer avec Swann ne l’aurait pas dérangé aussi.
En avançant dans les couloirs, elle finit par trouver l’entrée, et ouvrit la porte. Elle lança un « Bonjour » à la bibliothécaire, et en s’enfonçant à l’arrière de la bibliothèque pour s’installer bien au calme, elle reconnut une des élèves de sa classe, assise toute seule, apparemment bien concentrée sur les livres qu’elle lisait.

Curieuse, et voulant connaître davantage de gens de sa classe, elle s’approcha doucement, et demanda la permission de s’asseoir avant de le faire.
En regardant les livres, elle remarqua que c’était du français, ce qui fit sourire la chinoise, n’ayant plus l’habitude de voir cette langue quelque part.

« - Tu étudies le français ? » Demanda-t-elle en premier lieu.

Ce n’était pas n’importe quoi en effet, elle semblait essayer d’assimiler le langage pour très certainement être capable de le parler un jour.

« - J’ai vécu quinze ans en France, tu as peut-être besoin d’aide ? » Proposa alors Li, étant sure que son aide pourrait lui être la bienvenue.