Wynwood University
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 C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell]

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MessageSujet: Re: C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell]   C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell] EmptyLun 21 Oct 2013 - 22:35

Je voyais que le jeune homme était nerveux. Il avait peur de moi? C’était surprenant… Ou peut-être pas. Je n’avais jamais été très tendre avec lui et je m’étais royalement fichu de lui l’année dernière. Il baissait les yeux. Il était terrifié. Je faisais si peur que ça? Quand je lui expliquais ce qui me chagrinait, il sembla juste étonné. Bon… Il devait penser que sa petite escroquerie ne se verrait pas. Il était vraiment stupide! Ce qu’il me dit par la suite me conforta dans mon idée : il croyait que son escroquerie passerait inaperçue.
 
Je l’observais. Ses réactions étaient si exagérées que s’en était presque comique mais j’étais suffisamment civilisé pour savoir qu’il ne fallait pas rire aux dépends des autres et surtout des handicapés. Je voyais cette énorme tâche qui maculait sa chemise. C’était énorme. Comment avait-il pu se faire une aussi grosse tâche alors qu’il portait un tablier? Finalement, il me demanda si je n’aimais pas ce qu’il avait fait.
Mes yeux étaient toujours posés sur le jeune handicapé. Même si je le montrais pas, la situation m’exaspérais. J’avais envie qu’il m’avoue qu’on l’avait aidé comme ça, je le laissais sortir et moi, je pouvais aller fumer ma cigarette. Je voulais ma pause clope.
 
-Le problème n’est pas si j’aime ou si je n’aime pas. Ce que je veux savoir, c’est la vérité : on t’a aidé. Je ne te punirai pas. Dis-moi la vérité et on n’en reparle plus : on pourra repartir chacun chez soi et ça sera très bien., lui dis-je sans m’énerver. Je savais que je ne tirerai rien de lui si je m’énervais. Pour répondre à ta question : même si je ne suis pas un amateur d’abstrait, je dois bien avouer qu’il y a quelque chose d’intéressant dans ce tableau. On voit de la rage, de la colère, une émotion forte qui explose… Je t’avais déjà en cours l’année dernière et je sais de quoi tu es capable. CE tableau n’est pas de toi., déclarai-je sans une once de doute.
 

Je me demandai combien de temps Tristan jouerai ce petit jeu de “Mais c’est moi qui ai peint ce tableau.”. Il allait bien craquer à un moment ou à un autre. Le mieux serait qu’il me donne le nom de celui qui l’avait aidé mais ce n’était pas très important s’il ne le faisait pas. Il fallait surtout qu’il m’avoue qu’il ne l’avait pas fait seul. Je pouvais être très têtu quand je le voulais. Je regardais toujours l’Alpha Psi. Mon expression restait neutre : pas de sourire mais pas de mâchoire serrée qui aurait pu être une preuve d’énervement. Je n’avais plus qu’à attendre la réaction de mon élève.
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MessageSujet: Re: C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell]   C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell] EmptyDim 20 Oct 2013 - 17:21

« La peinture n'est autre qu'une idée des choses incorporelles. »

Ci moi qui lou

fait !
Cours de peinture de l'Université de Wynwood, fin d'après-midi.

La journée de Tristan avait pourtant bien commencée. Le jeune handicapé s'était réveillé, ce matin-là, avec un optimisme presque sans faille, et se sentait d'humeur conquérante. Certaines personnes qualifieraient cette sensation bien commune par l'expression " avoir des jours avec et des jours sans ". Néanmoins, dans son cas, cette expression prenait vraiment tout son sens, dans la mesure où le jeune homme, certains jours, était absolument incapable d'assurer certains actes pourtant si commun pour la plupart des gens, à savoir l'hygiène ou encore le choix des habits, par exemple. D'autres jours, en revanche, Tristan se sentait apte à bénéficier d'une certaine autonomie, en ce qui concerne ce genre de rituels tout du moins, et ce matin-là en faisait partie. Il s'était donc douché seul, prenant soin de nettoyer chacune des parties de son corps - ce qui n'était pas franchement une habitude, au grand malheur de son entourage - et avait choisi ses vêtements sans l'aide de quiconque.

Tristan avait également décidé de prendre le bus, et donc de permettre à son père de pouvoir se rendre à son travail sans avoir besoin de faire le détour qui lui prenait une bonne demi-heure. Les transports en commun pour notre jeune handicapé n'étaient pas chose aisée, néanmoins le trajet se déroula sans encombre, puisque personne ne fit attention à lui. En amphithéâtre, Tristan fit de son mieux pour suivre le cours d'histoire de l'art. En réalité, il n'y comprenait pas grand chose, se contentant de recopier mot à mot ce qui lui semblait important. Ces cours n'étaient donc pris que partiellement, néanmoins l'administration lui faisait parvenir les cours complets par mail chaque fin de semaine. Le jeune Alpha Psi se voyait obligé de travaillé dix fois plus que les autres élèves de sa promo, ayant beaucoup de difficultés à comprendre et à retenir toutes ses informations. Cependant, il s'accrochait, n'ayant qu'un seul objectif : rendre son père fier de lui. Il ressentait toujours cette crainte de décevoir ce dernier, pensant que si c'était le cas, il l'abandonnerait également à son triste sort, suivant le même schéma que sa génitrice.   

Cependant, c'est à la pause-déjeuner que le drame se produisit. Tristan avait aperçu Trey, son ami Rho Kappa, à la Cafétéria. Il lui avait fait de grands signes de loin, mais Trey, ne l'ayant certainement pas vu, ne lui rendit pas son geste et l'ignora ostensiblement. Il faut savoir que chez la plupart des handicapés mentaux, les liens constants étaient de rigueur, car si leurs habitudes changeaient, notamment sur le plan relationnel, alors le sujet ressent une instabilité et un sentiment d'insécurité qui prennent le pas sur sa raison, si tenté qu'il en ait une. Pour Tristan, ce fut donc l'effet d'un coup de fouet, et il s'échappa de la Cafétéria d'un air furibond, avant de s'enfermer dans les toilettes des hommes pour pleurer un bon coup. Le jeune homme sentait que la crise n'était peut-être pas très loin, et même s'il n'en mesurait pas les conséquences, il savait que cela ne plairait pas à son père.

Il resta donc là, enfermé dans l'une des cabines libres, assis sur la cuvette des toilettes, patientant jusqu'à son prochain cours. Il s'agissait donc de l'atelier peinture du professeur Richards. C'était son cours préféré, puisque Tristan ne s'amusait jamais autant que lorsqu'il s'adonnait à cet art, qui lui permettait d'extérioriser toutes ses émotions excessives. De plus, il lui rappelait Lexie, la jeune infirmière dont il s'était entiché lorsqu'il se trouvait dans une clinique spécialisée en Australie. C'était elle qui lui avait transmis cet amour pour la peinture, et l'avait encouragé à se défouler sur sa toile, plutôt que sur les autres patients.

En ce qui concerne les rapports qu'entretiennent Tristan et son professeur, et bien il n'y en avait pas vraiment. Lors de son premier cours avec le professeur Richards, alors qu'il se trouvait en Senior, le jeune handicapé, avec son besoin de reconnaissance habituel, avait tout tenter pour l'impressionner, s'essayant à l'art concret et délaissant l'art abstrait. L'art abstrait lui convenait bien plus dans la mesure où Tristan, étant dépourvu de toute logique et étant entièrement guidé par ses émotions, disposait d'une motricité défectueuse rendant toute représentation concrète difficile, dans la mesure où ses gestes étaient maladroits, et ses mains tremblantes. Néanmoins, face à la médiocrité de ces travaux, le professeur délaissa Tristan pour s'intéresser aux autres élèves, qu'il devait juger plus doué et plus intéressé. Au début, cela affecta considérablement Tristan, qui était ramené à sa triste condition d'incapable. Mais finalement, puisque ce lien demeurait constant, cela le satisfaisait amplement, et désormais, il s'adonnait à son art sans se soucier du regard des autres qui, de toute manière, n'y prêtaient pas attention.

Cet après-midi là, Tristan se laissa donc aller sur sa toile, utilisant des tons rouges et jaunes vifs, accompagnant la violence qui se dégageait de ses traits de pinceau, ne formant pas de forme à proprement parlé, mais plutôt d'une harmonie générale rappelant la frustration et l'agacement. Du moins, c'est ce que le jeune handicapé ressentait en peignant cette toile. Totalement dans son élément, il oublia jusqu'à la présence d'autrui dans cette salle, et, maladroit comme pas deux, ne se rendit compte que vers la fin du cours qu'il s'était tâché la belle chemise blanche qu'il avait choisi ce matin-là, malgré le tablier qu'il portait pour se protéger d'éventuelles éclaboussures. Entendant déjà la voix de son père dans sa tête, le réprimandant fortement, Tristan s'échappa de la salle de classe afin de tenter de réparer les dégâts à renfort de grands coups d'eau sur sa chemise blanche. Il se dirigea donc vers les toilettes et tenta de retirer ses tâches, évidemment sans grand succès, avant de retourner en classe, soucieux à l'idée de rentrer chez lui. Tristan n n'avait plus que cinq minutes pour finir sa toile, et la finit en quelques retouches, fier de son travail. Fin du cours, le jeune handicapé rangea ses affaires tant bien que mal et s'apprêtait à sortir de la classe lorsqu'il entendit le professeur Richards s'adresser à lui.

- Tristan, reste. Je voudrais te parler.

Tristan pila, et un air affolé s'afficha sur son visage. Il était incapable de ne pas afficher des airs exagérés, chacune de ses émotions étant particulièrement sincère et forte. Il sursauta donc à moitié et se rapprocha du bureau de son professeur en baissant les yeux, un peu angoissé à ce qu'il pourrait bien lui vouloir, sans savoir que cela n'aggraverait que son cas, en le rendant bien plus soupçonneux qu'il ne l'était.

- Quand tu étais sortis, j'ai fais le tour de la classe et j'ai vu ton dessin. C'est toi qui l'as fait ou quelqu'un t'a aidé à le faire ? Je ne te crierai pas, je veux juste la vérité.

Tristan resta un moment immobile, et fronça les sourcils, un air ahuri sur son visage. En vérité, il ne comprenait pas vraiment ce que son professeur essayait de lui dire. Pourquoi aurait-il demander à quelqu'un de l'aider ? Ca n'avait aucun sens pour le jeune Alpha Psi. Mais son professeur s'adressait à lui gentiment, sans lui crier dessus, aussi tenta-t-il de trouver une réponse qui lui plairait.

- Non ... C'est ... C'est moi qui l'a fait, pourquoi quelqu'un m'aiderait ? demanda-t-il, ne pouvant éviter une belle faute de langue dans sa réponse.

Ne comprenant rien à la situation, Tristan s'éloigna du bureau du professeur et se rapprocha de son chevalet, qu'il tourna vers ce dernier.

- C'est moi, juste moi. Vous aimez pas ?

Pour le jeune handicapé, il était évident que son professeur comprendrait tout simplement comme ceci qu'il s'agissait de son oeuvre, puisqu'il ne voyait pas l'intérêt de se faire aider par un camarade. Il était un garçon pleinement authentique et sincère, qui ne connaissait ni le mensonge ni la tricherie, mais cela, son professeur ne le savait sûrement pas.



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MessageSujet: C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell]   C'est toi qui l'as fait? [Feat Tristan L. Campbell] EmptySam 19 Oct 2013 - 16:40

Beaucoup me connaissaient comme le prof d'art du lycée mais je bossais aussi à l'université mais je préférais quand même enseigner au lycée. A l'université, je n'étais pas le même qu'au lycée. Au lycée, je devais leur donner des bases, leur faire découvrir et aimer une matière alors qu'à l'université, je devais les mettre un peu plus sous pression pour qu'ils découvrent la dureté  du monde et surtout constater s'ils aimaient réellement la matière qu'ils apprenaient et qu'ils n'étaient pas là pour passer le temps.

Je ne me voilais pas la face : je n'étais pas un bon prof. Je me « moquais » de certains de mes élèves qui étaient parfois hilarant sans le désirer, je couchais avec certaines de mes élèves, je picolais avec des élèves, je fumais avec ou devant des élèves -Hé oui, il ne fallait pas me demander de faire de la prévention contre le tabagisme- et j'étais parfois un bel enfoiré. En plus, ce que je voulais vraiment c'était être reconnu pour mon art ; être prof n'était qu'un métier pour m'assurer un revenu stable tous les mois.

C'était à l'université que j'eu l'une de mes meilleures surprises. L'année passée, j'avais eu un élève attardé mental -Ne me demandez pas de quoi il souffrait, je n'en savais rien!-. A vrai dire, je ne faisais pas vraiment attention à lui. C'était bien qu'il arrive à suivre les cours mais je me demandais toujours la même chose : qu'est-ce qu'il fait ici et pas dans un institut spécialisé ? Je corrigeais ses devoirs sans m'y attarder réellement. Après tout, il ne pouvait pas être extraordinaire comme gamin, il ne pouvait pas être meilleur que ses camarades « normaux »... Enfin, c'était ce que je croyais.

C'était durant un cours, en fin d'après-midi. Je ne faisais plus vraiment attention à ses allers-et-venues. Je le laissais sortir quand il le voulait sans lui demander où il allait. Enfin... S'il partait plus de dix minutes, je commençais quand même à m'inquiéter. Mais j'étais plutôt cool, je lui avais dis de ne pas me demander à chaque fois qu'il avait besoin de sortir pour une quelconque raison. Je faisais un tour des chevalets. Tantôt, j'examinais rapidement le travail de l'élève, tantôt je prenais mon temps pour bien comprendre le travail. Je m'arrêtai devant un chevalet abandonné avec un travail inachevé. Je fus saisi. Je relevai la tête et vérifiai quel élève manquait. Ce n'était pas possible ! C'était le chevalet du petit attardé, Tristan si je ne me trompais pas. Le tableau était impressionnant bien que je n'affectionne pas particulièrement l'abstrait. Il se dégageait une réelle vie du tableau. J'avais presque l'impression d'avoir affaire à une sorte d'être vivant, un peu monstrueux certes, mais vivant et présent. C'était étrange mais c'était bien. Et je ne voulais pas croire que c'était l'attardé qui avait fait ça. Si c'était son chevalet, j'étais persuadé qu'il avait demandé à quelqu'un de faire ça ou qu'il l'avait volé à un autre étudiant. Je me redressai alors qu'il faisait son entrée dans la classe, de sa démarche claudicante. Je continuais mon contrôle des autres travaux. Cinq minutes plus tard, il fut l'heure pour moi de lâcher les étudiants. J'aurais pu passer sur le cas de Tristan mais je voulais en savoir plus. J'étais persuadé que quelqu'un avait fait son « travail » à sa place et son travail de l'année dernière ne m'avait jamais interpellé que ce soit de sa nullité ou de son génie. Quelqu'un de très doué était derrière tout ça, c'était la seule solution.

Lorsque Tristan passa devant mon bureau, je l'arrêtai.

-Tristan, reste. Je voudrais te parler., dis-je d'une voix ferme, tandis que je remontais les manches de ma chemise.

Je regardais le jeune homme. Je n'étais pas contre les handicapés, je ne les détestais pas mais j'étais sûr qu'il n'avait pas fait le tableau que j'avais vu. Je lui fis un petit sourire rassurant. Je n'allais pas lui crier dessus même si j'avais des reproches à lui faire.

-Quand tu étais sortis, j'ai fais le tour de la classe et j'ai vu ton dessin. C'est toi qui l'as fait ou quelqu'un t'a aidé à le faire ? Je ne te crierai pas, je veux juste la vérité.

En fait, ce que je voulais vraiment c'était qu'il me dise que quelqu'un l'avait fait à sa place comme ça, je le sermonnais un peu et on n'en reparlait plus. Mais comme toujours, ça ne se passa ainsi.
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