J'espère que t'as au moins un semblant d'explications... (Pv. Evan)

Un poignard en pleins dans la poitrine. Voilà se que je ressentais. C'était comme si elle ne cessait de me poignarder et de plus en plus profondément à chaque fois. Voilà se que se passait dans mon corps. Ma tête elle? Tout était flou, toutes mes pensés passaient d'un bord, puis de l'autre. Je bouillonnais de rage, j'avais seulement envie de lancer la lampe contre le mur. Je m'étais efforcé pour ne pas faire de gaffe, pour rester calme, mais là c'était impossible. Elle n'avait pas le droit de me dire ça. Pas seulement parce que jamais une fille ne m'avait répondu ça quand je lui disais je t'aime, mais aussi parce que cette fois c'était bien réel. J'avais livré mes couilles et elle me disait que je ne devais pas dire de paroles en l'air? Ça me mettait hors de moi. J'avais gardé ses mots pour moi, j'avais eu longtemps peur de le dire pour vrai ou de leur signification et maintenant que je m'avouais amoureux, on me renvoyait chez moi? "T'as pas l'droit de dire ça! T'as pas l'droit t'entend?! Tu crois qu'ils n'ont pas d'importance pour moi?! La dernière fille à laquelle je l'ai dit comme je l'ai dit à toi, j'ai appris qu'elle ma trompé tout au long qu'on était ensemble et elle est même fiancé avec lui aujourd'hui! Peut-être que je drague sans cesse, mais crois moi, je sais à quel point ses mots peuvent autant faire du bien que blesser." Je serra les points. Je ne pouvais toujours pas croire que nous avions cette discussion… J'aurais dû l'amener avec moi, j'aurais dû en faire plus… En un claquement de doigts, je passais du top au flop.

Je sentis sa main caresser ma joue, mais je recula d'un pas. Je ferma les yeux et soupira, tentant de me calmer. "Désolé…" Pourquoi je m'excusais? Pour cette crise, pour mon arrivée surprise et pour tout se que je lui avais fait vivre. Je la comprenais de vouloir me frapper, de m'en vouloir à mort et je voulais qu'elle sache à quel point ma vie était impossible sans elle. Elle réussissait même à me faire oublier Leah… Et en ce moment, je ne voulais que la prendre dans mes bras et lui dire que tout redeviendrait comme avant. Cependant, je savais au fond de moi que c'était impossible. Des actes avaient étés posés et j'avais fait trop d'erreurs, je m'en étais trop permis. Et maintenant, impossible de lui faire comprendre qu'elle est différente pour moi.

J'ai toujours su qu'elle avait un petit quelque chose pour Aiden, mais je n'avais jamais pensé que quand je l'apprendrais réellement, ça ferait aussi mal. Je fronça les sourcils en lui demandant de choisir. Quel idiot… Elle se mit à me parler de son amitié que j'avais gâché, de cet été où je me suis barré et d'Aidant qui a toujours été là pour elle. J'en avais assez entendu. Je ressentais une douleur bien pire que celle de Annia, cent fois pire même. Je m'avança, déposa un baiser sur le haut de sa tête et lui sourit doucement. "Je te souhaites du bonheur avec… lui." dis-je difficilement. "Tu le mérites." Sur ce, je sortis de la chambre, refermant la porte derrière moi. Je contourna ma moto et continua de marcher jusqu'à débloquer dans une ruelle où je botta une poubelle en criant de rage. M'effondrant par terre, je mis ma tête entre mes mains, me demandant encore combien d'erreurs comme celle la je devrais faire avant de réaliser à quel point je suis un pauvre con sans futur.

FIN DU RP

La pupille qui se dilate, le coeur qui bat la chamade, le sourire qui vient pour rien, je deviens maladroit, je dois empêcher mon cerveau de penser à elle, j'essaie de la protéger, j'ai envie de battre à sang tous les mecs qui sont plus près d'elle que je le suis. Je crois que je le savais depuis un moment déjà, mais que je ne voulais pas me l'avouer. Je crois que je le sais depuis le début. Je n'aurais peut-être pas dû lui acheter cette robe, je n'aurais peut-être pas dû simplement lui parler cette après-midi de chaleur dans le centre commercial, ni la reconduire chez elle et prendre son numéro parce que seulement en voyant le pétillement dans ses yeux noisettes je savais qu'elle serait me ferait des problèmes. Je savais que je ferais un tas de trucs stupides pour elle, que je serais prêt à même ne pas lui mettre de pression pour coucher. Je savais que mon odeur préféré resterait celle de ses cheveux, ses baisers resteraient les meilleurs et aussi que je lui briserais le coeur. J'aurais dû ne jamais l'approcher parce que je savais au fond de moi que ça finirait de la même façon qu'avec Annie ou encore avec les autres filles qui mettent leurs espoirs les plus fou en moi, qui pense que je vais changer pour elles. Autrement dit, je savais que je finirais frustré et le coeur brisé et elle de la même façon. Je savais que je tomberais amoureuse d'elle

Je venais de réellement me l'avouer, pour la première fois, je n'avais plus peur. Je fis un peu vers elle alors qu'elle se mit à déferler un ouragan de mots sur moi. Elle voulait me redonner la robe pour que je la donne à une autre de mes conquêtes. Elle ne me faisait plus confiance et je réalisais seulement mes erreurs maintenant, comme à chaque fois. Qu'est-ce qu'elle voulait que je lui dise de plus? Que si je pouvais je retournerais dans le temps? Que je la supplie de me reprendre? Que je lui dise à quel point je suis un connard? Elle savait déjà tout ça. Et j'aurais beau lui répéter, les paroles n'avaient pas l'air de changer sa façon de me voir maintenant. Je fis quelques pas vers elle et mit une mèche de ses cheveux derrière son oreille. "Pour la même raison que tu m'as laissé entrer ici et que tu m'as pas fermé la porte au nez." Je pris une grande inspiration et ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir, prendre son menton entre deux de mes doigts afin de la forcer à me regarder dans les yeux. "Et parce que je t'aime." C'était la première fois que je le disais, je veux dire réellement.

Je le disais souvent avec des paroles en l'air, mais cette fois, c'était vrai et je n'avais plus peur. Rien ne m'effrayait et je détruirai tous ceux qui voudraient se mettent dans mon chemin pour atteindre mon but. J'avais une réelle envie de l'embrasser ici et maintenant quand elle me dit qu'elle n'était plus célibataire. Je sentis mes muscles se serrés et je serra la mâchoire en reculant d'un pas. "Aiden?" Je n'avais même pas besoin qu'elle me réponde, je savais que c'était cet enfoiré. J'avais une réelle envie de meurtre en ce moment. Sans avoir pourquoi, ces mots glissèrent hors de ma bouche. "On serait bien ensemble, je serrais fidèle, tout serait comme avant…" Je réavança avec un demi sourire sur les lèvres, mais que je perdis rapidement. "C'est lui ou moi…"

Je ne comptais pas abandonner comme ça parce que justement, je tenais vraiment à cette fille. Et quand je tenais à quelqu'un c'était parce que je connaissais cette personne. Je savais quand tout était perdu ou quand il restait une possibilité que la personne en question me pardonne. Si Ari' m'avait complètement oublié, il y a de cela longtemps qu'elle m'aurait fermé la porte au nez et ne m'aurait pas laissé argumenter après son commentaire que Alma n'était pas là. Elle ne peut pas le nier, j'ai toujours une place dans son coeur même si cette place est mauvaise ou bonne ou petite ou grande, elle existe bien qu'elle tente de s'en prouver le contraire. Je sais que ça ne sert à rien de crier après elle pour lui expliquer ou encore de lui dire de belles paroles. C'est pourquoi je reste calme et nonchalant. Je suis vraiment moins angoissé depuis mon aventure à travers le USA.

Malgré tout, Ari était loin d'être comme moi et je ne lui en voulais pas. J'aurais dû l'appeler pendant le voyages pour lui dire où j'étais, que je pensais toujours à elle, mais le passé est le passé et je ne peux rien changer. Elle continuait de crier et les passants nous regardaient un peu étrangement. "Tiens donc, tu t'es dit: "Oh ben ça fait deux mois qu'elle attend des explications, autres que par téléphone, là elle doit être calmée donc j'vais aller la voir" C'est ça? C'est gentil de te rappeler que j'existe Evan, je suis touchée" Honnêtement, je ne savais pas quoi lui répondre. "T'as raison." dis-je en haussant les épaules et c'était vrai qu'elle n'avait pas tort. Je n'avais pas essayé de la rejoindre dans son voyages avec ses amis pour m'excuser et l'embrasser tendrement. J'avais abandonné, tout simplement.

Pour la suite, je ne fis que demander d'entrer et rien d'autre parce que je voulais qu'elle se calme pour que l'on puisse vraiment parler, comme des adultes. C'est ça oui, comme des gens responsables. Chose que tout les deux étions loin d'être.

Peut-être que finalement c'était peine perdue, que je devais rebrousser chemin. Peut-être que ma petite Ari était mieux sans moi et que c'était une mauvaise idée. C'est se que je comptais faire jusqu'à se que je vois l'hésitation dans ses yeux noisettes dans lesquels j'aimais tant me plonger au paravant. Cette dose d'hésitation, aussi petite soit elle, me fit comprendre que j'avais toujours une chance, que si je me battais encore un peu pour elle ou contre elle, tout deviendrait comme avant. Avant Alma, avant mon aventure, avant Aiden, avant Jewell. Elle me laissa entrer et comme je le souhaitais, elle était plus calme en me redemandant pourquoi j'étais ici. Je pensa à cette question longuement -quelques secondes en fait- en regardant le plafond de sa chambre. "Pour te dire la vérité, j'en ai aucune idée. Je ne sais pas pourquoi je t'ai préparé à souper cette soirée là, je ne sais pas pourquoi je t'ai fait la cour aussi longtemps alors qu'avec une autre je me serais fatigué, je ne sais pas pourquoi je t'ai abordé dans ce centre d'achat. Tout se que je sais c'est qu'à chaque chose que je fais, ça me ramène à toi." Ma voix c'était un peu élevé lorsque j'avais dit ça. Comme si mon calme de tout à l'heure avait disparu subitement. Surement le fait qu'après tout se que j'ai fait, elle pense toujours qu'elle est une fille comme les autres.

Le plus bel été de ma vie. Voilà comment je décris les deux courts mois qui viennent de passer. J'avais tenté l'aventure, sauté dans le vide les yeux fermés. Si ce n'était que de moi, j'aurais pu vivre ma vie entière à faire ça. Encore au mois de juin, je croyais que je passerais un été morbide avec Ari qui me détesterait encore longtemps et toujours les mêmes activités; la fête et la plage. Pas trop mal, vous diriez, mais j'avais besoin de plus. J'étais venu à Miami pour vivre ma vie, pas pour flâner sur le sable chaud durant deux longs mois. Je me rappel encore cette longue nuit où j'avais seulement conduit en buvant du raid bull pour rester éveillé. J'avais décidé de passer quelques jours au Texas pour voir ma famille, mes anciens potes et surtout ma soeur. Cette petite blondinette, je l'adore. J'étais arrivé dans ma ville natale au petit matin sous l'accueil chaleureux des habitants parce que vous savez, dans ce genre de petit village, tout le monde connait tout le monde. J'ai passé un bon moment et puis le dernier soir avant mon départ vers le soleil de Miami, j'ai revu Théo. Théo est un type avec qui je m'entendais plutôt bien lorsque je vivais toujours ici. Il m'a raconté que demain, il rejoignait Leah et Rico à deux heures de route d'ici. Tous les trois partaient pour toujours. Il m'expliqua qu'il vivait des moments difficiles et qu'il ne trouvait aucun autre moyen de passer à travers tout ça mis appart fuir. Rico étant son cousin, celui ci la tout de suite invité à le rejoindre lui et son amie d'enfance pour vivre dans une van de hippie vert pomme et toujours voyager sans jamais s'arrêter. Juste visiter les petits villages quelques jours et repartir. Théo était enthousiaste et parlait de faire ça toute sa vie. C'est après deux verres de plus et une longue discussion que nous avons eu l'idée que je les rejoigne.

Comme prévu, nous avons rejoint Rico, 23 ans, et Leah, 19 ans, dans une ville qui m'est toujours inconnu. Cette fille… Elle était tellement belle, gentille, intelligente, folle. Elle était surement la femme de ma vie. Elle ne se préoccupait pas du futur ou du passé, seulement du moment présent. Elle avait cette longue tignasse blonde, ses grands yeux verts et ses tâches de rousseurs sur son nez qui me faisaient fondre. Oui, moi, Evan Aubin était amoureux de cette fille. Cependant, même après deux mois de cohabitation, nous n'avions pas couché ensemble. Seulement un simple baiser d'adieu. Je ne regrette rien parce que au fond, mon aventure était à propos de me découvrir et d'apprendre à vivre et non à draguer. Nous avons été en Louisianne, New York, Los Angeles, Chicago, San Fransisco, Ohio et j'en passe. Tout ça pour dire que mon été avait été parfait.

Vers la fin août, mes trois confrères me laissèrent sur le bord de la route lorsque nous passions près de Miami et je revins sur le pouce. Leur plan était de faire ça toute leur vie. Leur vie serait leur aventure. Ils parlaient même d'un jour faire le monde entier. J'ai encore cette carte dans le tiroir de ma chambre et parfois je la regarde et suit le long tracé rouge pour savoir où ils sont à ce moment précis. Je me demande si je les reverrai un jour. Je l'espère. Mais bon, je ne peux pas vivre toute ma vie dans la nostalgie. Je suis partit de Miami sans laisser de trace se qui veut dire que je n'ai fait qu'empirer les choses avec Arizona et je ne peux pas me permettre de la perdre. Elle est surement la seule bonne chose qu'il me reste. C'est pourquoi je suis ici, à cogner à sa porte. Elle répond bientôt, les lunettes sur le bout du nez et portant la robe que je lui avais autrefois acheter se qui fait naître un long sourire sur mes lèvres. "Qu'est-ce que tu fous là? Ah mais j'oubliais, tu connais le chemin maintenant... Désolée, Alma n'est pas là." Je soupira. J'avais presque oublié cette histoire. "Je sais. C'est toi que je viens voir." Lentement, je mis ma main contre la porte pour être sûr qu'elle ne me la ferme pas dessus. "Écoute, on était pas ensemble à se que je sache. Je t'ai envoyé dix milles textos pour m'excuser, mais tu n'as pas voulu répondre. Cesse de faire comme si c'était seulement de ma faute tout ça." L'ancien Evan n'aurait pas parler à une de ses conquêtes de cette façon. Il lui aurait dit des mots doux et l'aurait supplier de le reprendre juste pour pouvoir coucher, mais il était différent maintenant. Toujours un fidèle Pi Sigma, certes, mais un Pi Sigma changé. "Maintenant, tu veux bien me laisser entrer qu'on discute un peu?"