Wynwood University
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 You're so gay. Dexter.

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MessageSujet: Re: You're so gay. Dexter.    You're so gay. Dexter.  EmptyJeu 24 Oct 2013 - 16:54

Je ne sais pas ce qui m’amusa le plus : la tête de mon nouveau colocataire quand je lui dis que j’étais en couple avec Junzo depuis deux ans, ou bien sa façon de me dire que Maeko était jolie, lorsque je lui montrai la photo de nous deux. Avant de tomber amoureux d’elle, je ne la trouvais pourtant pas spécialement jolie. J’avais toujours pensé qu’elle avait un visage vraiment amusant, avec ses yeux ronds quand elle était étonnée, son arc de Cupidon extrêmement prononcé ou encore ses joues toutes aussi rondes que sa tête. Mais bien entendu, c’était son visage à elle et j’avais fini par trouver qu’elle était la plus belle femme du monde. Normal, mais ça me faisait toujours bizarre quand d’autres hommes la complimentaient. Je souris à Dexter et lui demandai si lui avait quelqu’un.

« Euh… Ma vie sentimentale est assez compliquée. Euh… J’ai quelqu’un… Enfin si on peut dire… Je… Je sors avec quelqu’un mais mon ex me… “hante”… Et j’arrive pas à éclaircir mes sentiments pour l’un ou pour l’autre… Enfin, dis-toi que j’ai quelqu’un mais que cette situation est précaire… » me dit-il, en hésitant beaucoup.

J’étais en train de remettre en place la photo de Maeko, je me tournai alors vers lui tandis qu’il m’avouait sa situation plutôt compliquée. Pour ma part, je pensais que l’amour ce n’était jamais vraiment simple, mais je me gardai de tout commentaire à ce sujet. Nous aurions encore l’occasion d’en discuter tous les deux, vu que nous allions partager la même chambre jusqu’au moins la fin de cette année. Croisant les bras sur ma poitrine, je hochai la tête en attendant la suite, puisqu’il semblait vouloir m’en dire plus. Et effectivement…

« Contrairement à toi, je suis gay et ce n’est pas une blague ».

L’art de mettre les pieds dans le plat, leçon un par Nobu Soma… gaffeur pro. Ce mec avait l’air de tout, sauf d’un gay. Je sentis mon visage se décomposer très légèrement au niveau de ma bouche, à cause de ma connerie plus que d’apprendre que le jeune homme était homosexuel. En fait, je n’en avais pas grand chose à faire, je n’étais pas idiot au point de croire qu’il allait essayer de me violer pendant la nuit, juste parce qu’il avait une bite et moi un anus à disposition, pardonnez l’expression. Surtout que Dexter venait tout juste de m’avouer qu’il avait quelqu’un et qu’en prime il avait encore des sentiments pour son ex. Un homme, donc.

« Oh, je… pardon, excuse-moi pour la… blague pas très drôle, du coup » bafouillai-je, sans trop savoir où me mettre.

« Je suis sortis avec un mec de mon ancienne confrérie et je sors avec l’un de mes ex-confrères. Je te rassure : je n’essayerai rien. Tu es hétéro, tu as une copine et un meilleur-ami un peu ambigu mais je respecte tout ça alors, je t’en supplie, ne pense pas que je vais vouloir à tout prix coucher avec toi » ajouta le brun, ce qui me mit encore plus mal à l’aise.

Dexter détourna les yeux, visiblement tout aussi gêné que moi. Cela ne devait pas être facile pour lui d’avouer une chose pareille, vu les mentalités qui couraient parmi les jeunes ici à Wynwood. D’une certaine façon, même si je venais de faire le boulet monumental, il avait de la « chance » de tomber sur moi, qui n’avait aucun souci particulier avec l’homosexualité.

« Non, non, ne t’inquiète pas, je suis capable de voir plus loin que le bout de mon nez » m’empressai-je de le rassurer. « Vu ce que tu m’as dit, je comprends bien que tu n’as aucune envie me concernant. L’amour, je sais ce que c’est… si je devais dormir avec une autre fille que Maeko, je suppose que je lui ferais le même discours. Ce n’est pas une question de sexualité, tout ça. Enfin, je ne pense pas. Et puis, personnellement ça m’est égal. Je suis plutôt ouvert d’esprit concernant… tout ça ».

Un peu de bafouillage, mais le principal était dit.

« Il n’y a pas de lézard » ajoutai-je en passant une main dans mes cheveux, pour les repousser de sur mon front.

« Reparlons de ta copine. Elle est étudiante à Wynwood, je me trompe ? Elle ne m’est pas inconnue » me dit-il ensuite, sans doute pour changer de sujet… ce qui, dans le fond, ne m’arrangeait pas.

« Non, tu ne te trompes pas. Maeko est une Nu Zeta, ça fait un moment qu’elle est dans ce lycée. Enfin, là elle est à l’Université, comme moi, en langues étrangères » répondis-je.

« Toi, tu es toujours au lycée ? Tu m’as dit que tu avais changé de Confrérie… tu sors de laquelle ? » lui demandai-je ensuite, pour changer un peu de sujet.

Je savais qu’il faisait partie des Rho Kappa, puisque je me souvenais bien de lui… mais je préférais faire comme si de rien n’était, et jouer les innocents. En tout cas, j’étais étonné qu’il quitte sa Confrérie pour revenir à un système plus libre. Une fois sa réponse obtenue, j’enchainai.

« C’est indiscret si je te demande pourquoi tu as quitté ta Confrérie ? »
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MessageSujet: Re: You're so gay. Dexter.    You're so gay. Dexter.  EmptyMer 16 Oct 2013 - 22:00

Nobu ne semblait pas être trop tâtillon et à cheval sur les règles. J’étais sûr que d’autre m’aurait engueulé pour m’être installé pendant leur absence mais pas l’asiatique. Je ne remarquais même pas que mon attitude très étrange inquiétait mon nouveau colocataire. Lorsque je lui demandais si ça faisait longtemps qu’il sortait avec Junzo, il ne sembla pas comprendre. Ce n’était pourtant pas bien compliqué! Quand il répondis enfin à ma question… Enfin, il ne me répondit pas, il me posa une autre question qui me fit me sentir vraiment très con. J’avais dû me faire passer pour un vrai abruti auprès de mon colocataire. Je baissais les yeux, terriblement honteux. Mais je relevais brusquement la tête quand il me dit que j’avais l’oeil. Je me demandais s’il se foutait de moi. Peut-être mais peut-être pas… J’aurais été heureux s’il avait été gay.
 
Dans tous les cas, je le regardais sans dire un mot, surpris. Puis j’eus le fin mot de l’histoire : il était hétéro. Il avait dit ça pour plaisanter. Et il riait… Je ne réagis pas. Il me passa une photo de lui avec sa petite-amie. Elle me disait vaguement quelques chose. Je ne trouvais rien d’autre à dire que :
 
-Elle est jolie.
 
C’était tout à fait vrai même si elle n’était pas mon genre. Heureusement, il ne semblait pas mal prendre ce genre de réflexion. Il ne semblait pas non plus être homophobe alors, lorsqu’il me demanda si j’avais quelqu’un j’avais envie d’être honnête avec lui.
 
-Euh… Ma vie sentimentale est assez compliquée. Euh… J’ai quelqu’un… Enfin si on peut dire… Je… Je sors avec quelqu’un mais mon ex me… “hante”… Et j’arrive pas à éclaircir mes sentiments pour l’un ou pour l’autre… Enfin, dis-toi que j’ai quelqu’un mais que cette situation est précaire…, bredouillais-je. J’avais un peu peur de parler de mon homosexualité. Après tout, qu’est-ce que ça pouvait bien faire? Que pouvait-il me faire? J’étais certainement plus fort que lui et même avec un bras valide en moins… Je plantais mon regard dans celui de l’asiatique et lui avouais : Contrairement à toi, je suis gay et ce n’est pas une blague. Je suis sortis avec un mec de mon ancienne confrérie et je sors avec l’un de mes ex-confrères. Je te rassure : je n’essayerais rien. Tu es hétéro, tu as une copine et un meilleur-ami un peu ambigü mais je respecte tout ça alors, je t’en supplie, ne pense pas que je vais vouloir à tout prix coucher avec toi.
 
Je détournais le regard. J’avais fait un gros effort pour affronter le regard de mon colocataire pendant que je lui disais. J’espérais qu’il avait compris que j’étais sincère en lui promettant de ne pas vouloir coucher avec lui. Soit dit en passant, je n’étais pas particulièrement porté sur les asiatiques. Je n’avais rien contre eux mais ils ne correspondaient à mon type de mec alors pourquoi aurais-je voulu couché avec le jeune homme?
 

-Reparlons de ta copine. Elle est étudiante à Wynwood, je me trompe? Elle ne m’est pas inconnue., dis-je pour changer de sujet aussi vite que possible. Parler de ma sexualité me mettait de nouveau mal-à-l’aise. Avoir retrouvé Trevor m’avait fait retomber bien bas… Comme quand je n’assumais rien.
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MessageSujet: Re: You're so gay. Dexter.    You're so gay. Dexter.  EmptySam 12 Oct 2013 - 0:47

Mon nouveau colocataire me serra la main… et j’eus alors un flash. Sa poigne était ferme, comme celle d’un sportif. Il devait d’ailleurs l’être. Et je me disais tout juste cela que mon cerveau me projeta une image de lui, en tenue de foot US, sur le terrain. Ce même terrain où je jouais, à l’époque où je faisais partie de l’équipe des Cannonballs. A l’époque où on m’appelait Sojiro, et pas encore Nobu. Je déglutis, tandis que nos paumes se déliaient. Évidemment, parmi les quelques 300 ou 400 élèves de l’établissement, il fallait que je tombe sur un qui aurait pu me reconnaître. Je n’avais plus qu’à espérer que la malédiction des asiatiques fasse son œuvre : aux yeux d’un blanc, tous les « jaunes » se ressemblent. Si j’avais de la chance, Dexter – je me souvenais à présent de son prénom – ne se rappellerait pas de mon visage.

« Ne t’inquiète pas. C’est pas bien grave. Je m’appelle Dexter » me dit-il, ce que je savais donc déjà. « Je… Je suis désolé de m’être installé pendant ton absence. Euh… Je crois que je vais finir de ranger mes affaires ».

Mon petit côté parano refit surface l’espace d’un instant. IL était mal à l’aise, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Est-ce qu’il m’avait reconnu ? Est-ce qu’il savait que je lui mentais à propos de mon prénom ? Il avait fourré ses mains dans ses poches, j’observai ce détail un quart de seconde puis relevai les yeux vers lui, me forçant à lui sourire.

« C’est rien, au moins… c’est fait » lui répondis-je en me dirigeant vers le bureau pour empiler mes nombreux livres de fac.

Un instant, chacun se mura dans son silence. Je me sentais un peu mal, moi qui étais si content d’avoir un colocataire, je déchantais déjà. J’en arrivais presque à prier Dieu, Allah et Bouddha réunis pour qu’il m’ait oublié. Et pourtant… j’essayais de me convaincre que au pire, cela ne serait pas si grave. C’était ce que je voulais croire, vraiment… sauf qu’au fond, je paniquais. Je sentais ma cicatrice sur le torse, alors que – comme son nom l’indiquait – elle était cicatrisée depuis longtemps. C’était comme si les souvenirs de ce que j’avais vécu en tant que Jiro se diffusaient à travers elle. Enfin, c’était compliqué à expliquer. Je lâchai un bouquin et posai les yeux sur ma main. Elle tremblait. Dexter me sortit de ma rêverie, en se tournant vers moi qui l’observais du coin de l’œil.

« Ça… Ça fait longtemps que tu sors avec… Euh… Junzo, ton pote qui vient de sortir ? Je te rassure, je ne suis pas homophobe… » me demanda-t-il alors d’une toute petite voix, presque inaudible.

« Hein ? » m’étonnai-je, sans comprendre où il venait en venir.

Pour moi, c’était tellement évident que Jun’ était mon meilleur ami et que je ne pouvais aimer personne d’autre que Maeko, que je ne compris pas tout de suite ce qu’il entendait par sortir avec, malgré la présence du mot homophobe dans sa phrase. Au vu de ma réaction, le jeune homme sembla se rétracter.

« Finalement, ne réponds pas. C’était une question indiscrète » ajouta-t-il, vraiment mal à l’aise.

La pièce finit par tomber… et je faillis éclater de rire sous son nez, le pauvre.

« Ah ! Oh, tu penses que Jun’ et moi, on est ensemble genre… genre ensemble, en couple, c’est ça ?! » m’exclamai-je, retrouvant le sourire.

Un poids venait de s’enlever de mes épaules, c’était vraiment une sensation étrange. Comme si en quelques secondes, une parole de sa part… il m’avait libéré du stress qui commençait à m’envahir bien malgré moi. Le sportif ne m’avait pas reconnu ! Il pensait simplement que j’étais gay !

« Tu as l’œil ! » ajoutai-je ensuite, un sourire malicieux aux lèvres. « Ça va faire deux ans en novembre ».

J’attendis quelques secondes, le temps de jauger de sa réaction, puis laissai échapper un léger rire.

« Non, ne t’inquiète pas, je plaisante ! Tu ne risques rien avec moi » avouai-je ensuite, sans savoir que lui-même était gay. « Junzo est mon meilleur ami, et j’ai une copine depuis plusieurs mois ».

Je tournai la tête vers les quelques photos punaisées au-dessus du bureau et en dépunaisez une de Maeko et moi. Je m’approchai ensuite de Dexter et la lui tendis.

« C’est elle, ma copine. Maeko » précisai-je.

Quans je parlais d’elle, cela me donnait toujours envie de sourire comme un crétin. Nous nous étions remis ensemble récemment, et même si je marchais un peu sur des œufs… j’étais le plus heureux des hommes, avec elle.

« Et toi, tu as quelqu’un ? » demandai-je à mon nouveau colocataire, histoire d’apprendre à le connaître.
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MessageSujet: Re: You're so gay. Dexter.    You're so gay. Dexter.  EmptyMar 8 Oct 2013 - 21:39

J’avais quitté les Rho Kappa… Tout le monde se demande bien pourquoi. Même moi, j’en suis arrivé à le faire. Je crois bien que c’est un mélange de choses : je ne me sentais plus à ma place chez les RK, le retour de Trevor et une envie de changer d’air, de n’appartenir à rien. Voilà, j’étais passé chez les lambdas, ces étudiants sans confréries. Au moins, j’étais “libre”.
J’avais donc changé de chambre et qui dit changement de chambre, dit déménagement. Ca avait été l’activité de toute mon après-midi.
 
Quand j’avais vu la chambre pour la première fois, je m’étais dis que j’étais soit avec un gros bordélique soit que le mec était resté seul longtemps. Bon, j’étais sûr qu’on pourrait s’entendre et s’accorder. Bien sûr, je ne vis pas mon colocataire avant la fin d’après-midi. J’apportais mon dernier carton quand je vis mon colocataire en train de serrer un autre mec dans ses bras… Bon ça, c’était fait. Il n’y aurait pas de problème concernant mon homosexualité parce que mon coloc’ avait l’air d’être du même bord que moi. Je posais mon carton sur mon lit et lui serrai la main qu’il me tendait tandis que son copain nous dit au revoir. Nobu, vu que c’était le prénom de mon coloc’, s’excusa pour le bazar.
 
-Ne t’inquiète pas. C’est pas bien grave. Je m’appelle Dexter. Je…, commençais-je en enfonçant les mains dans les poches de mon jeans, un peu gêné. Je suis désolé de m’être installé pendant ton absence. Euh… Je crois que je vais finir de ranger mes affaires., éludais-je, embarrassé par les pensées qui me traversaient l’esprit.
 
J’étais trop nerveux et curieux. J’étais sûr que mon colocataire était gay et pourtant, quelque chose me retenait de lui demander de but en blanc. Je rangeais soigneusement mes affaires dans mon armoire tout en essayant d’arrêter d’être aussi curieux. Finalement, je ne pu pas me retenir. Je me retournais pour faire face à Nobu.
 
-Ca… Ca fait longtemps que tu sors avec… Euh… Junzo, ton pote qui vient de sortir? Je te rassure, je ne suis pas homophobe…, murmurais-je d’une voix à peine audible.
 
Je crois que je ne m’étais jamais senti aussi mal. Je m’immisçais dans la vie privée d’un gars que je ne connaissais pas encore. Les remords étant trop forts, je lâchais d’une voix toujours aussi faible :
 
-Finalement, ne réponds pas. C’était une question indiscrète.
 

Je baissais les yeux, honteux d’avoir pu être aussi indiscret.


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MessageSujet: You're so gay. Dexter.    You're so gay. Dexter.  EmptyMer 2 Oct 2013 - 15:08

En tant qu’étudiant de deuxième année en langues étrangères, je me devais d’être assidu en cours. Je n’en loupais donc aucun – sauf cas d’extrême urgence, ce qui ne m’était pas encore arrivé cette année, malgré un début difficile vu la pause entre Maeko et moi – et je passais plus de temps à étudier qu’à sortir faire la fête avec les autres jeunes de mon âge. Le bureau de ma chambre était recouvert de bouquins en tous genre, allant de « Le chinois pour les nuls » à « Exercices intégrés de japonais, niveau 12 », en passant par le très joyeux « Mandarin ». Un titre sobre pour un livre qui renfermait l’Enfer à lui tout seul. Cet après-midi là, j’avais eu 4 heures de linguistique anglaise avec une prof particulièrement sévère. Comme ce n’était pas ma langue maternelle, je devais m’accrocher deux fois plus que les autres pour suivre son cours, et j’en étais ressorti avec une tête comme un seau. Enfin, le point positif à ces cours d’anglais très poussés, c’était que je n’avais à présent plus aucun problème avec cette langue, à l’oral. Contrairement à mon arrivée en Amérique, où je mélangeais sans arrêt les mots entre eux et où mon accent était tellement à couper au couteau que personne ne me comprenait. A l’heure actuelle, il était toujours bien présent, mais moins, et je parlais presque parfaitement. Il était 17 heures lorsque je quittai l’amphi, et je m’éloignai tranquillement en direction de Wynwood. Je n’étais pas pressé de rentrer, de toute façon personne ne m’attendait chez les Lambdas. Ginger rentrait bientôt, j’avais hâte ! Sans elle, je me sentais souvent bien seul à l’internat. Mais aujourd’hui, sans que je le sache… cela allait changer et j’allais avoir un peu de compagnie !

En un an, jamais aucun colocataire n’avait investi ma chambre. Nous n’étions pas nombreux chez les Lambdas, et les dortoirs n’étaient pas mixtes. Avant le départ de Boo, j’avais quelques fois dormi avec elle, mais ce temps-là était révolu également, puisqu’elle était rentrée à Meridian. Bref, lorsque j’arrivai à 17h30, je montai directement les escaliers menant aux chambres et poussai ma porte, persuadé que je n’y trouverais rien d’autre derrière que le décor auquel j’étais habitué. Erreur ! Je remarquai immédiatement qu’il y avait des affaires qui ne m’appartenaient pas, sur le lit de mon supposé coloc’ ainsi que par terre. J’entrai dans la chambre en la parcourant des yeux, hormis cela il n’y avait pas de trace de colocataire en question. J’ôtai mon sac et le déposai contre le bureau, pas encore décidé entre la joie d’avoir enfin de la compagnie et la tristesse que ma tranquillité soit terminée. Tout dépendrait de mon colocataire, en fin de compte. La porte de la salle de bain s’ouvrit tout à coup… et je vis Junzo en sortir.

« Jun’ ?! » m’étonnai-je. « C’est à qui, tout ça ? »

« Aucune idée, c’était déjà quand je suis arrivé » me répondit mon meilleur ami en s’approchant de moi.

Comme on ne s’était pas vus depuis quelques jours, il me prit dans ses bras pour me saluer. Nous avions toujours eu une relation plutôt fusionnelle, et le contact physique avec lui ne m’avait jamais dérangé. Il allait me lâcher lorsque la porte de la chambre s’ouvrit pour faire place à un visage que je ne connaissais pas. Mon meilleur ami et moi nous séparâmes, et je saluai le nouveau venu d’un sourire tranquille. Il ne me passa même pas par la tête l’idée qu’il pourrait nous prendre pour des homosexuels. A mes yeux, c’était tout à fait inconcevable vu tout l’amour que je portais à Maeko. Mais bon… le nouveau venu n’était pas au courant.

« Salut ! Bienvenue, je suppose que ce sont tes affaires ? » lui dis-je d’un ton cordial, tandis que Jun’ se dirigeait vers lui, et donc vers la porte.

« On se verra tout à l’heure Nobu, je vais vous laisser faire connaissance. Au fait, moi c’est Junzo ! » dit-il en saluant mon colocataire, un grand sourire aux lèvres. « A toute, tchou ! » ajouta-t-il en japonais à mon intention, en me faisant un clin d’œil pas du tout discret au passage.

Une fois mon ami sorti de la pièce, je m’avançai à mon tour vers mon coloc’ et lui tendis la main. Il n’avait pas l’air d’être un mauvais bougre, tant mieux pour moi.

« Je m’appelle Nobu » lui dis-je. « Je suis désolé, ça fait un an que je suis tout seul dans la chambre alors je me suis un peu éparpillé… je vais bouger mon bordel du bureau ».
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