Heure de colle plutôt sympa ~ [With Dany] [TERMINE]

J'avais péter un plomb ou quoi? Merde, mais qu'est-ce qu'il m'arrivais?! J'étais censée surveiller un "gamin" - Pas vraiment beaucoup plus jeune certes... - pendant son heure de colle et je me retrouvais les lèvres collés aux siennes. Et en plus de ça, je me laissais faire?! Je me sentais mal, déjà pour le principe d'embrasse un (autre) élève, mais aussi par rapport à Raph. Le fait qu'il m'ai "quitté" était un chose, mais je l'aimais encore, plus que je n'aurais dû l'être, plus que je ne le pensais, et je prenais ce baiser pour une trahison envers lui. Je me levais donc de ma chaise, m'écartant du jeune homme, rompant ce contact et cette proximité. Franchement, c'était pas le moment de me faire un coup comme ça, il ne savait pas où il mettait les pieds, et moi non plus.

Curtis ne semblait pas comprendre ma réaction. Parce qu'il croyait vraiment que j'allais me laisser faire sans rien dire. Déjà j'étais sa prof, ensuite je ne le connaissais pas, et pour fini, même s'il ne le savait pas, j'avais déjà quelqu'un dans mon coeur comme dans ma tête. Et je n'étais pas du genre à abandonner aussi rapidement. Je restais là, à me haïr comme une folle pour avoir osé me laisser aller, et me doutais qu'il reviendrait à la charge. Il se redressa finalement, la rejoignant avant de murmurer en même temps qu'il s'executait;

Tu veux que je te le dise ? On est entrain de s'embrasser. Là je te prends par la taille, et puis là je te rapproche de moi ,et enfin là, je continue ce que nous avions commencé.

Cette proximité me foutais la trouille et me mettais mal à l'aise, et pour une raison qui m'échappais, je n'arrivais plus à bouger. Ca m'étais encore jamais arrivé tiens, je ne m'y attendais pas vraiment. Je savais même pas comment réagir face à ce garçon carrément plus grand et plus imposant que moi.... Bon en même temps c'est pas difficile, mais quand même! Bordel mais.... What the fuck?! Qu'est-ce qui m'arrivais sérieusement?! J'arrivais plus à bouger, je me laissais faire comme un vulgaire pantin. Il posa de nouveau ses lèvres contre les miennes, et encore une fois je n'arrivais plus à bouger. Me retrouvant dos au bureau, je me sentais portée pour finalement me retrouver assise sur ce dernier, les lèvres toujours collées au Pi Sigma. J'étais paumée, ne sachant quoi penser, je me laissais faire, surenchérissais même d'avantage, l'embrassant à mon tour et passant un main dans les cheveux du garçon, passant par la suite mes jambes autour de sa taille. Avant de finalement réalisé l'instant, me rendant compte de mes actes, de la situation, de ma trahison envers le Khi, je décollais mes lèvres de celle de mon élèves, rompant totalement contact.

-Je peux pas... Tu devrais partir.

Pitié, fais ce que je te dis!

-Curtis, rentre chez toi.... Je sais pas ce qui m'a pris.

J'avais un mauvais pressentiment. Aussi mauvais que le jour où j'avais embrasser Raph pour la première fois. Quelque chose me disais que j'allais faire une connerie, qu'il allait se passer quelque chose, et je n'arrivais pas à savoir pourquoi j'avais un tel sentiment. Ce n'était qu'une colle, rien de plus, qu'est-ce qu'il pourrait se passer, franchement? Pourtant, je le voyais arriver de loin, cette colle n'allait pas rester innocente bien longtemps. Mais je n'avais pas la tête au flirt ou quoi que ce soit, avec ce qu'il s'était passé avec mon Khi, j'avais autre chose à penser. J'allais toujours aussi mal vis à vis de lui, mais j'essayais de ne pas y penser quand j'étais a Wynwood. Ce qui restait une tâche bien compliquée puisque je le croisais tous les jours, et que je l'avais en cours....

Curtis avait sans nul doute quelque chose derrière la tête, mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Ou plutôt je choisissais de ne pa sle voir. Après tout, je ne voyais pas quel genre d'élève se rapprocherait autant de sa prof pendant sa propre colle, c'était encensé, impensable! Et pourtant... Il s'était levé, se rapprochant un peu trop à mon goût, nos visages presque collés l'un à l'autre, et tout ça pour avoir quelques explications sur un exo de math. Je n'avais pas fais la feuille moi même, je ne me souciais plus des maths, même si j'avais une certaine intelligence, les maths c'était la seule matière où, déjà à l'époque du lycée, j'en avais rien à battre. Enfin j'avais pas envie, flemme en faites. En plus de ça, je ne savais pas m'exprimer assez bien quand il fallait expliquer ce genre de trucs. Ce qui est chiant puisque je suis prof. Mais c'était plus facile pour moi d'expliquer ma matière, ma passion, plutôt qu'un truc qui m'étais totalement égal!

Je lui avais fais la remarque quand à la façon qu'il avait de m'appeler. Sérieusement, j'étais aussi fan des "Miss", "Mademoiselle" & compagnie, que du fait que l'on m'appelle "Daenerys". Heureusement qu'au lycée personne ne savait mon vrai prénom, hormis Raph... Sinon j'en aurais bouffé du Daenerys... Il me souriait avant de répondre;

- C'est parce que je ne suis surement pas comme tous le monde Dany.

J'avais presque envie de lui dire d'effacer ce petit sourire de ses lèvres, parce qu'il ne m'inspirais pas confiance. Enfin c'est surtout le sourire en plus de cette proximité qui m'effrayais légèrement. Et pourtant, je me laissais aller, comme une idiote, refusant de voir l'évidence, refusant de voir ce qui allait se passer... Je finissais mes explications, lui demandant si ça lui allait, tout en sachant, au fond, que j'expliquais très mal les mathématiques. Mais il hochait la tête, en signe de satisfaction, bon, au moins ça c'était fait! Contente que ça lui aille en tout cas! Mais dans ma phrase, j'avais oublier quelque chose, je lui tendais une perche qu'il ne pu s’empêcher de saisir...

 -A vrai dire, il y aurait bien autre chose... Dany.

Il s'approcha d'avantage avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Sans comprendre ce qui m'arrivais, je m'abandonnais finalement répondant à son baiser, puis, quelques secondes plus tard, me rendant compte de mon geste, je le repoussais légèrement me levant d'un bon.

-Han merde, mais qu'est-ce qui m'arrive?!

Félicitation Dany, ça fait le deuxième élève que t'emballe, continue comme ça, t'aura une médaille!

Je n'avais pas la moindre envie de surveiller Curtis pendant une heure. Surtout après le boulot, ça me faisait autant chier que lui de rester ici après les cours, mais je n'avais pas le choix. Je devais jouer mon rôle de prof correctement, sinon j'allais me faire bouffer pars des ados.... Ado que j'étais moi même y'avait pas si longtemps, et que j'étais probablement toujours un peu. J'avais garder mon âme d'enfant, refusant de changer, de grandir, de devenir sérieuse. Je n'avais que 22 ans, et je voulais profiter de la vie et faire des conneries tant que je le pouvais encore.... Après tout, vous me voyez sérieusement être sérieuse justement? Oublier les fête, les bars, les beuveries? Être une prof stricte, sévère, et ne pas adresser la parole à qui que ce soit? Ou encore obliger les gens à m’appeler Mademoiselle? Nan mais sans déconner, c'est tellement pas moi! Le jour où ça arrivera, frapper moi je vous en pris!

Bref, ça le faisait chier, mais j'avais pas le choix, il fallait que je montre que, même si j'étais une prof jeune et cool, je n'allais me laisser marcher sur les pieds, et que quand je dis stop, il faut s'arrêter dans les dix secondes. Sinon, on se retrouve en colle, non mais! Donc, j'étais venue, avais déposée des exos sur la table, et je le laissais là, tranquille, à faire ses exercices dans le silence - Si on oublie le "tic-tac" incessant de l'horloge - pendant que je lisais mon bouquin tranquillement. Il entrait alors, je l'invitais à s'asseoir et à faire ce qu'il y'avait sur la feuille, et me plongeais dans ma lecture quelques minutes. Après un court instant, il vint finalement au bureau, s’essaya dessus, tout près de moi et me montra la feuille. N'importe quel prof lui aurait dit un truc du genre "Descend de ce bureau Curtis", mais je faisais pareil, et à vrai dire, j'en avais rien à battre. Sérieusement. Il me sourit et plongea son regard dans le miens avant de prendre la parole;

- Excusez moi de vous déranger Miss, mais j'ai un petit problème pour cette question...

Je reposais mes pieds au sol, souriant très légèrement avant de répondre;

-Curtis, tu sais que t'es le seul à pas m'appeler Dany, sérieusement ça me stresse....

Dis-je riant légèrement. Je n'allais faire la gueule non plus, même s'il avait fait le con à mon cours et qu'il se retrouvait en colle, je n'allais pas l'engueuler pendant une heure et tirer une tronche d'enterrement hein! Ca non plus c'était pas mon genre. Et puis ça me stressais vraiment le fait qu'il ne m'appelle pas par mon "prénom", ou plutôt mon pseudo. Parce que le reste de l'école - Profs et élèves compris - avaient tous compris qu'il le fallait, et que les Mademoiselle et compagnie m'énervais plus qu'autre chose. Je pris la feuille, lisant l'énoncé. A vrai dire, ces exos ne venaient pas de moi, mais d'un collègue prof de Math, donc je ne savais du tout ce qu'il devait faire. Je m'en foutais, je ne m'étais pas donner la peine de lire. Ouh, honte à moi.... Il se releva, venant se placer derrière moi, encore plus proche que l'instant d'avant, posant un main sur le dossier de la chaise. Je finissais de lire, puis tournais la tête vers lui, celle ci proche de son visage à lui, afin de lui expliquer l'exercice tant incompris. Puis, une fois chose faite, je lui souriais de nouveau.

-Ca ira Curt"? Ou t'as besoin d'autre chose?

Lundi matin. Bon, déjà que le matin je suis flemmarde, mais je l'étais encore plus ces temps ci. C'est pas tellement le travail ou le fait même de me lever qui me dérangeais, c'était seulement le fait de devoir affronter une nouvelle journée. De devoir l'affronter lui et son regard une fois de plus. Il ne me croyait pas, ne voulait même pas m'écouter. Je ne pouvais même pas m'expliquer, lui dire le pourquoi du comment. Raph était persuadé qu'il ne représentait rien, que je lui avais menti dans mon propre intérêt, que je m'étais moqué de lui, et ne voulait pas voir plus loin que ça. Pas faute d'avoir essayer de lui comprendre pourquoi je lui avais cacher tout ça, pourquoi j'avais attendu la rentrée, qu'il le voit par lui même au lieu de lui en parler dès le moment ou l'on s'est rencontrer. Ou au moins le jour où l'on s'est rapproché lui et moi. Je m'en voulais, il ne savait pas à quel point je m'en voulais. Mais je ne regrettais pas. Au final je savais bien que je ne l'aurais pas connu aussi bien si je lui tout dis....

Enfin bref, passons! J'ai finalement trouvé la force de me lever, la vie ne s'arrête pas après tout, et il fallait bien que je parte bosser. En plus, je suis bien plus forte que ça et je refusais de lâcher prise. Ce n'est pas mon genre d'abandonner et j'avais l'intime conviction que ça s'arrangerait un jour ou l'autre. En tout cas, je l'espérais. Je me suis remotivée, je me suis habillée, préparée et je suis descendu chercher ma colocataire et collègue. Pourquoi prendre deux voitures quand on travail au même endroit et avec les même heures, en tout cas environs. Je conduisais jusqu'au lycée, déposant Rafaëla et partais me garer tranquillement. On ne passait du même côté du lycée, la salle de musique étant plus éloignée de son bureau, c'était plus facile de passer par l'entrée se trouvant derrière le bâtiment principal.

Une fois la voiture garée, je n'avais plus qu'à rejoindre ma classe. Ce lundi, pas de Raph programmer, je n'aurais donc pas à les affronter, lui et son regard accusateur qui me faisait toujours aussi mal au coeur. J'avais beau ne rien laisser paraître au lycée, je n'étais pas bien. Encore heureux que je sais cacher certains sentiments. Je m'étais rendu dans ma salle, attendant avec impatience mes élèves. Ceux ci arrivaient petit à petit et peu de temps après. Je les saluais doucement, et souriais. Une fois le dernier arriver, je refermais la porte et commençais mon cours. Cours interrompu mainte et mainte fois par un élève qui ne cessait de foutre le bordel. Je me présentais, toujours en tant que "Dany", et pas Daenerys ni mademoiselle Charleson. Je détestais ça. Je préférais que les élèves me tutoient et m'appelle Dany plutôt que de devoir affronter les "Mademoiselle Charleson" alors que je n'avais que trois ans de plus qu'eux. Une fois de plus, une interruption et ça commençait à m'énerver grave. Un avertissement de plus qui l'amenait à.... Et merde, une colle. Oui, "Et merde". Si lui ça l'ennuyait d'être collé, moi, la prof qui lui avait mit cette colle, j'allais me retrouver à le surveiller. Donc "Et merde".

Mais en bonne prof que je suis, il fallait bien que je joue mon rôle de prof! Le soir venu, je me rendais à nouveau dans la salle de musique, après tout c'était "ma" salle, et attendait le prisonnier. Il arrivait peu de temps après mon entrée dans la salle. Au moins il était venu, il s'était pas défilé comme je l'avais pensé.

-Curtis.... Aller installe toi, qu'on en finisse.

Bah il se doutait bien que cette heure de colle ne m'enjouais pas non plus. Je m'asseyais tranquillement, pieds sur le bureau et un livre à la main, espérant que cette heure se finirait rapidement. Devant moi une table, une chaise, un truc que le dirlo m'avais donner pour que monsieur DeSlewer fasse un truc de productif et d'éducatif. Parfait, j'avais plus qu'à attendre....