Wynwood University
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 La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]

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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyMar 22 Oct 2013 - 18:39

C’était un véritable soulagement d’avoir pu retrouver Nathan, celui qui m’a toujours fait sourire, qui a toujours été là, et qui le sera toujours d’ailleurs. C’était le seul qui m’avait fait connaître l’amitié, cette notion qui pouvait me sembler inconnu, mais non il était bel et bien le seul à avoir ma confiance. Une confiance que je n’accordais à personne, malgré tout. Il était bien dur de me faire sortir de ma bulle et découvrir la personne que j’étais vraiment. Parce qu’au fond derrière mes airs de gros durs, salaud, j’étais humain. A qui voudra bien le croire. Et ce n’était qu’avec Nathan que je pouvais oublier toute cette image que je m’étais crée au fur et à mesure du temps. Ce n’était réellement qu’en sa présence que je pouvais lâcher la pression et redevenir moi-même. Puisque Nathan était décidément la seule personne qui comptait réellement à mes yeux, et c’était toujours dur les moments où nous devions nous séparer à l’aéroport. C’était, je crois les pires moments, même. Souvent, je pleurais de longues heures durant, n’acceptant pas d’être aussi loin de lui. En grandissant, cela avait changé, même si la séparation était toujours aussi dure.
A chaque fois que l’on se voyait, on se racontait toujours nos petites mésaventures, nos petites vies, le temps on ne le voyait pas passer, ensemble nous oublions tout. Ma mère ne me reconnaissait jamais en sa présence, surtout après que j’ai commencé à changer. Parce que j’étais toujours désagréable, invivable, blessant, mais quand Nathan arrivait, je dégageais une toute autre aura, et je semblais serein, mieux.
Parce que oui, malgré mes changements, une vie pas très joyeuse, Nathan avait été là dans les pires moments, tout comme j’avais pu être là pour lui. C’est sur, nous venions tout deux du même milieu, alors nous nous comprenions toujours, sur tout.

« T'as bien dû faire quelque chose pour qu'ils deviennent tes gardes du corps personnel à plein temps. »
« Rien de particulier. Juste que j’étais le dernier, et donc celui destiné à devenir le futur propriétaire de leur entreprise, alors tu vois, en tant que futur héritier je me devais d’être sage comme une image. »

Cette fameuse question de l’héritage, c’était vraiment le pire pour moi. Comment à mon âge, je pouvais déjà envisager devenir un éminent PDG. Jamais, j’étais bien trop jeune pour finir ainsi, c’était même flippant. Avoir le cul toute la journée sur une chaise. Non, moi j’étais fais pour bouger, et certainement pas finir comme mes parents, ça jamais.

"Oh mon dieu, ça m'a tellement manqué parler avec toi !"
"Si tu savais ô combien ça m’a manqué aussi. "

Oui, je n’étais pas très doué en ce qui concernait ce genre de choses, mais je le pensais au plus profond de moi. Parler à Nathan était vraiment la seule chose qui puisse me tenir dans ce monde, parce qu’au final, à part jouer un rôle permanent, je me faisais incroyablement chier. Rencontrer Nathan a été ce qu’il m’est arrivé de mieux jusqu’à présent, alors c’est sur que pouvoir le revoir et pouvoir à nouveau lui parler comme avant était comme une bénédiction. Non, vraiment, sans Nathan j’ignore encore comment je ferais pour tenir dans ce monde de fou.
Il était celui qui savait tout sur tout sur moi, il était le seul à qui je pouvais tout dire, mais vraiment tout de tout, de la broutille à la nouvelle la plus importante. Puisque c’était simple, il était le seul à avoir ma confiance, et mon amitié la plus sincère, c’était toujours plus facile quand j’étais avec lui, je n’avais plus à me soucier de rien. Nous étions vraiment comme les doigts de la main, lié par un lien plus fort qu’on puisse le penser. Rien ne pouvait le détruire, et cela serait je pense la pire chose qu’il puisse m’arriver.

« - Ça fait tellement du bien d'être avec toi. Tu sais, dans le monde où je vis c'est : sois cool ou tu meurs. Mais avec toi... je ne peux pas m'empêcher d'être moi-même, car je sais que tu ne me critiqueras pas. T'es la seule personne qui est capable de me faire ça, c'est bizarre, mais tellement simple en même temps. »

Je ne pouvais que sourire, cela me faisait un bien fou d’entendre cela de lui, mais c’était aussi marrant de voir à quel point on se ressemblait, et à quel point on était sur la même longueur d’onde. Une chose est sure, je pensais exactement la même chose que lui.

« - Tu sais Nathan, je crois que sans toi je ne ferais pas grand chose. Et je tenais à te remercier tout simplement. Pour être celui qui m’écoute, qui me permette de me sentir si bien. »

Cela pouvait paraître bizarre sorti comme ça, mais je voyais notre amitié tellement fusionnelle, que je ne pouvais pas lui cacher ce que je pensais, nous étions vraiment de très bon amis, et c’était d’ailleurs le seul.
Alors que nous étions face à notre ancien refuge, cet endroit où nous passions notre enfance et tout notre ensemble, je proposais de la rénover et de faire comme si le temps n’était plus de la partie, et juste être nous. Ne plus se soucier d’autre chose que du temps qu’il nous fallait rattraper après ces années sans se voir.

« - Le premier qui ramène dix branches gagne. »

Cette phrase me fit rire, je retrouvais le Nathan que je connaissais si bien, et pouvoir revivre tous nos bons moments, faire comme si nous n’étions encore que des enfants me réjouissait.
Mais ce n’était pas une blague, il était sérieux, et je m’en rendis compte quand je le vis partir en courant. Je fis de même, riant aux éclats, cela était devenu tellement rare que j’éprouve un quelconque plaisir, et que je ris. Oui, rire était devenu tellement rare, et je ne pouvais réellement ressentir cette euphorie qu’en sa présence, et me voir courir et galérer à ramasser des rondeaux de bois m’amusait, parce qu’au fond c’était comme ça que ça s’était passé la première fois que je suis venu le voir à Miami.
Avec mes parents, nous avions fait le déplacement pour venir les voir, et même si j’étais encore petit, je me souvenais très bien de Nathan et des courses interminables de voitures que l’on faisait. On ne s’était encore vu qu’une fois, mais je m’étais beaucoup attaché à lui. En réalité, il n’était, en dehors de mes frères, que le seul ami que j’avais. N’ayant aucun contact avec l’extérieur il avait été le seul avec qui j’avais pu m’amuser comme jamais. Etrangement, je n’avais pas réussi à l’oublier, et tous les jours je demandais à inviter Nathan à la maison. Dès le début, j’avais décidé qu’il serait un ami pour toujours. Parole d’enfant, qui s’est avéré être vraie. Même séparés par un océan, nous étions toujours en continuel contact l’un et l’autre. Et cette fois-ci, alors que je n’avais que trois, voire quatre ans, je ne me souviens plus très bien, on avait pris l’avion pour leur rendre visite. Je me souviens très bien de l’excitation et du bonheur que j’éprouvais en ce jour. C’est vrai quoi, j’allais revoir mon ami. Une fois devant la porte de sa maison, j’étais impatient de voir son visage, et l’entendre me demander de jouer avec lui.
Et cette fois, au lieu de jouer aux petites voitures, nous avions découvert ce coin dans la forêt, alors que nos parents étaient assis sur un banc dans la forêt. Nous nous étions éloignés et nous avions commencés à édifier ce qui fut notre base secrète, et nous nous étions promis de ne jamais divulguer le secret de son emplacement.
Ce bon vieux temps me manquait affreusement, mais être ici, à ce même endroit où nous étions il y a de là plus de dix ans, me rendait nostalgique, mais à la fois heureux de voir qu’avec Nathan, nous pouvions toujours revivre ces bons moments.
Une fois de retour, je pus constater que nous étions à égalité. Pas de vainqueurs, mais juste deux adolescents morts de rire, bien décidés à remonter cette cabane, et à redevenir eux-mêmes le temps d’un instant.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyDim 20 Oct 2013 - 22:50

/FLASHBACK/

« Mamaaaaaan, je veux pas y aller ! »

J'étais désespérément accroché à la jambe de ma mère. Elle allait rendre visite à une très chère amie et insistait pour que je vienne avec elle. Sauf que je n'en avais aucune envie. Accompagner papa à son travail de l'après-midi était bien plus intéressant. J'allais m'ennuyer avec maman : elle serait avec son amie toute la soirée et moi je resterais assis à regarder le plafond. Elle avait beau nier, cela avait toujours été ainsi.

Maman me dégagea de sa jambe, je m'asseyai parterre, jambes et mains croisées, ayant un visage boudant. Avec un soupir, la jeune femme s'agenouilla devant moi. Elle déposa ses mains sur mes petites épaules, cherchant désespérément mon regard fuyant. « Chéri, Mme Cobb a un fils d'environ ton âge, vous allez bien vous amuser tous les deux ! »  On venait de réussir à attirer mon attention. Maintenant qu'un enfant de mon âge allait être avec moi, tout allait bien.

« Promis ? »
« Promis. »

Dans la voiture, sur le chemin de la maison des Cobb, maman m'expliqua que cette famille vivait en Angleterre, mais venait à Miami pour les vacances. Leur petit fils avait trois ans, alors il était plus jeune que moi d'un an. Ils habitaient à cinq minutes de route de ma maison. Arrivé à destination, je me dépêchai d'aller appuyer sur la sonnette. J'étais accrochée à la robe de ma mère lorsque la porte s'ouvrit, laissant voir un spectacle étrangement semblable de l'autre côté. Le petit garçon et moi nous regardâmes curieusement dans les yeux, tandis que nos deux mères se saluèrent. « Sasha, et si tu amenais ce cher Nathan dans la salle de jeux ? » Le petit garçon qui s'appelait en fait Sasha hocha la tête à sa mère avant de me prendre par la main pour me conduire à cette salle de jeux. Une fois dans la pièce, j'entendis sa voix pour la première fois.

- Tu t'appelles Nathan ?
- Oui.
- T'as quel âge ?
- Quatre ans.
- Tu aimes jouer avec les voitures ?
- Oui.
- Moi aussi.

À ses mots, Sasha me montra sa grande piste de petites voitures. Il m'invita à en prendre une dans une boîte. Je n'en pris une rouge, la sienne était bleue. On n'avait joué toute la soirée, jusqu'à ce qu'on nous appelle pour le dîner.

/FIN DU FLASHBACK/

C'était comme ça que Sasha et moi étions devenus amis. Simplement, naturellement. Je remarquai que j'avais été perdu dans mes pensées pendant un moment. Le souvenir de moi accrochant la robe de ma mère me semblait si irréel à présent. C'était bizarre, à quel point quelqu'un pouvait autant changer. Si je me comparaitrai avant et après, je ne me reconnaîtrais même plus. Je détestais me rappeler le Nathan d'autrefois, c'était trop la honte.


«  Et bien je me pose souvent cette question… C’est toujours un véritable calvaire de les avoir sur mon dos 24h/24. Mais je dirais que c’est parce qu’au fond, même s’ils sont chiants, c’est mes parents, c’est peut-être ça la réponse. » répondit mon ami en faisant allusion à ma question sur ses parents. Lui et moi nous ressemblions beaucoup, sauf ce qui avait rapport à la famille. Dans ce cas-là, on n'était de parfaits opposés. Tant que je disais à mes parents « Ça va. », ils ne m'importunaient pas. Alors, vous vous doutiez que je leur dise continuellement ces deux mots afin qu'ils me laissent tranquille. Les parents de Sasha, eux au moins, n'étaient jamais satisfaits avec un simple « ça va ». Ils étaient toujours derrière son dos, quoiqu'il fasse. À croire qu'on ne le faisait pas confiance. « T'as bien dû faire quelque chose pour qu'ils deviennent tes gardes du corps personnel à plein temps. »


Plus que nous nous engouffrions dans la forêt dense, plus la lune devenait plus haute dans le ciel, plus le temps commençait à se faire frisquet. Heureusement que j'avais prévu le coup, ma veste ne me protégeait pas tout à fait de la fraîcheur, mais juste assez. La seule chose verte venant de la nature que j'aimais était la forêt. Le calme absolu qui nous permettait de nous entendre penser, parfois le chant des oiseaux qui nous calmait l'esprit, les longues marches vers un lieu inconnu qui nous faisaient réfléchir sur nous-même, tout ce mélange était parfait. C'était pour ces raisons que j'avais pris goût à cet endroit.

- Et là tu vas me sortir que tu fais parti des Pi Sigma ?
- Et je suis sur que toi aussi ?
- Et si je te disais que oui ?
- Le hasard ? Je ne sais pas. C’est comme tu l’as dis : même à distance on emprunte les mêmes chemins.

J'éclatai de rire, ne pouvant plus me retenir.  Cela avait été un vrai, pas celui que je réservais pour une blague de mauvais goût.

- Oh mon dieu, ça m'a tellement manqué parler avec toi !

On se connaissait par coeur maintenant. Je ne cherchais pas à l'impressionner ou à être quelqu'un d'autre, il savait qui j'étais vraiment, je ne pouvais plus le lui cacher. Parfois, ça faisait du bien de ne pas faire semblant. Avec mon entourage, il était plutôt difficile de paraître naturel. La société était cruelle. On montrait une seule de nos faiblesses et c'était la fin. J'avais l'habitude de toute cette hypocrisie. « Ça fait tellement du bien d'être avec toi. Tu sais, dans le monde où je vis c'est : sois cool ou tu meurs. Mais avec toi... je ne peux pas m'empêcher d'être moi-même, car je sais que tu ne me critiqueras pas. T'es la seule personne qui est capable de me faire ça, c'est bizarre, mais tellement simple en même temps. »

Le chemin ne m'avait plus été inconnu, je me dirigeai tout droit vers cette cabane, celle où j'avais passé la plupart de mon enfance avec Sasha. Le nombre de blessures qui était apparu sur ma peau lors de sa construction était incroyable. Seulement, même si j'avais eu mal, j'avais été déterminé à terminer cette petite cabane en bois. À l'époque, je m'étais dit que je faisais enfin quelque chose comme mon père : bâtir une maison. C'était génial. Je me voyais être mon père et construire cette superposition de bois qui tenait à peine debout. Toutefois, l'adrénaline que je possédais à ce temps-là était magique.

Elle était maintenant devant moi. Pas aussi belle qu'avant, mais toujours là. Le temps l'avait métamorphosée. Je fis un sourire au coin. « Regarde-là, elle est presque morte de chagrin la pauvre. » Sasha fut d'accord avec moi pour rénover notre petit paradis sur terre. « Même si cela paraît enfantin, on pourrait renouer avec le temps ? Et retrouver notre insouciance d'enfant, juste un instant. » Quelle idée de génie. Cela nous permettrait de mettre en quelque sorte notre vie actuelle en pause. Faire comme autrefois, c'est-à-dire agir comme si nous étions les deux seules personnes présentes sur terre. Je retirai ma veste puis retroussai mon jean pour me sentir plus confortable. Je regardai Sasha, un sourire espiègle sur les lèvres. « Le premier qui ramène dix branches gagne ! » À mes mots, je commençai ma course dans la forêt. On se lançait souvent des petits défis comme ça dans le temps. C'était amusant. Je ne m'étais pas sali volontairement depuis longtemps. D'habitude, j'aurai paniqué si une petite poussière me touchait, sauf qu'en plein forêt, tout m'importait peu.

« Cela ferait du bien… De faire comme si on n’avait jamais changé… Dis-je avec un sentiment de nostalgie. »

L'adolescent et moi étions arrivés à égalité. J'essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle. « Profitons-en au maximum. Ça n'arrivera plus jamais sûrement. » Je me redressai vivement avant de prendre une grande inspiration, plus motivé que jamais à reconstruire ce chef-d'oeuvre.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyMer 18 Sep 2013 - 13:30

« Il y a effectivement une raison. Mais comme tu la connais, je ne rentrerais pas dans les détails. J'ai graduellement commencé à changer depuis ce jour où tu m'as pris en flagrant délire. »

Oups. La gaffe. Je m’en doutais, c’était sur. Je me doutais bien que c’était du à ça, à cet événement qui a déclenché ce changement soudain et inattendu chez Nathan. Je venais de poser la question qui ne fallait pas. Bam, première erreur. Ce n’avait pas été facile pour lui, ni pour moi d’ailleurs, mais je le comprenais, je ne pouvais en rien lui reprocher ses actions, toute personne d’ailleurs le comprendrait.
Heureusement, ça n’avait pas totalement foutu en l’air l’ambiance… Je me sentais mal d’avoir posé cette question.

« - Désolé, j’aurais pas du, je sais que ça te rappelle de mauvais souvenirs… »

C’était bien ma veine. La curiosité est un bien vilain défaut. J’avais toujours considéré ce vieux proverbe comme dénué de sens et totalement faux, quoique maintenant je verrais cela d’un œil nouveau.
Je lui avais parlé de mes parents, qui m’exaspéraient de jour en jour, et Nathan me demanda comment je faisais pour les supporter encore malgré ça.
C’était une très bonne question. Ils jouaient avec mes nerfs, me rendaient la vie difficile, je ne les supportais plus et pourtant je restais à leurs côtés. Peut-être espérais-je qu’au fond ils changeraient. Ils restent mes seuls parents quoiqu’il arrive, et inconsciemment j’ai la conviction que ce n’est qu’une passe, que je suis leur dernier fils encore à la maison, et qu’ils ont du mal à se faire à l’idée qu’après il n’y aura plus personne. Qui sait ?

« - Et bien je me pose souvent cette question… C’est toujours un véritable calvaire de les avoir sur mon dos 24h/24. Mais je dirais que c’est parce qu’au fond, même s’ils sont chiants, c’est mes parents, c’est peut-être ça la réponse. »

Oui, ce sont mes parents, et je regretterais certainement beaucoup leur absence, même si actuellement, ce n’est absolument pas ce que je pense. Néanmoins, l’avenir nous le dira.

Wynwood ? Il est aussi à Wynwood ? Bonne, voire, très bonne nouvelle. Depuis toutes ces années qu’on se connaît, ce sera une première : être dans le même établissement. Je trouvais cela réjouissant, et je me disais qu’on pourrait enfin se voir tous les jours, trainer ensemble comme on l’a toujours voulu, même si nos distractions sont bien différentes d’autrefois. Plus d ‘adieux déchirants de gosses qui tenaient l’un à l’autre. Non, cette fois-ci, nous serons plus proches et donc pourrons enfin rattraper tout ce temps perdu.

Nous nous enfonçions dans la forêt, mais étrangement, ce chemin était bien trop familier à mon goût. Comme si je l’avais déjà vu dans mes rêves, ou comme si j’étais déjà venu une fois ici. C’était flou dans ma tête, néanmoins je suivais Nathan confiant, parce qu’au fond je savais où il m’emmenait.

« Et là tu vas me sortir que tu fais partie des Pi Sigma ? »
« - Et je suis sur que toi aussi ? J’étouffais un rire. Le hasard ? Je ne sais pas. C’est comme tu l’as dis : même à distance on emprunte les mêmes chemins. »

Si en plus on faisait parti de la même confrérie, on aurait encore plus d’occasion de bien s’éclater. Entre soirées réservées pour notre fraternité, les voyages, les sorties etc. Il fallait dire que notre amitié va au delà de la distance, et même sans se concerter, on finit toujours au même point. C’était marrant d’imaginer cela, comme si c’était du mentalisme, deux esprits connectés.
C’était un peu fou, j’avoue, je divague.

Alors que nous continuions de marcher, Nathan s’adressa à moi : « Tu crois que notre petite cabane est toujours là ? Elle a dû gravement s'ennuyer de nous. »

Damn. Oui. Ca y est, je me souvenais à présent. Il fallait dire que ma mémoire était courte, et qu’il me fallait parfois un bon coup de pied dans le cul pour me rappeler de certaines choses. Mais là, ce fut le déclic.
Lorsque je venais rendre visite à Nathan, on passait de très nombreuses heures dans cette forêt, on ne souciait plus du monde extérieur, ni de l’heure qu’il pouvait être. Non, on s’amusait. La forêt était comme un géant labyrinthe, un lieu qui pouvait nous piéger. Les arbres se ressemblant tous, on ne rêvait qu’une chose se perdre. D’ailleurs, nous avions prévu un petit coin rien qu’à nous où nous nous rejoignons tout le temps : un abri un peu pittoresque faite avec les matériaux trouvés sur place. Mais à l’époque nous nous prenions pour de véritables petits architectes, venant d’accomplir quelque chose. Nous étions tellement fiers de ce bout de feuilles et de branchages.
J’étais curieux de voir ce que cette petite cabane, fruits de nombreuses parties de fous rire, était devenue.
Soudain, on pouvait l’apercevoir. Certes, elle avait un peu perdu de sa beauté, et avait bien besoin de réparation, mais elle semblait toujours regorger de tous nos souvenirs. Cet endroit était devenu comme une bulle dans laquelle nous venions de nous enfermer comme avant, la cabane, Nathan, nos souvenirs… Cela me mit le sourire aux lèvres.

« Elle aurait bien besoin d'une rénovation, tu ne trouves pas ? »
« - Oui, et pas qu’un peu, dis-je en prenant une grande branche tombée au sol. Ce pourrait être une bonne idée de la retaper un peu, tu ne crois pas ? »

Peut-être cela ferait gamin, voire totalement débile à notre âge de bâtir une cabane dans les bois. Mais ce n’était pas n’importe laquelle à mes yeux. Je n’ai eu que très rarement l’occasion de passer de merveilleux moments avec Nathan et dans cette cabane c’était possible. Et nous voilà, se retrouvant dans cette forêt à proximité de cette cabane. Je trouvais que ce serait une bonne idée.

« - Même si cela paraît enfantin, on pourrait renouer avec le temps ? Et retrouver notre insouciance d’enfant, juste un instant. »

Et puis il fallait dire que j’en rêvais un peu, j’étais toujours étouffé chez moi, et même si draguer et tourner autour des filles m’amusait, ce n’était que superficiel, histoire d’avoir une image. Mais là c’était vraiment quelque chose dont j’avais besoin, me retrouver. Retrouver la personne que j’étais et qui au final était un gentil petit Sasha toujours joyeux, ne faisant pleurer personne et offrait des bonbons dès qu’il en avait l’occasion. Au fond, j’étais coincé dans mon image actuelle, et je ne souhaitais qu’une chose : redevenir celui que j’étais avant. Peut-être, le fait d’être à Miami, avoir retrouvé Nathan m’aideraient à remplir cet objectif.
Je commençais à ramasser ce qui était déjà à disposition. J’étais déjà tout sale, la terre était quelque peu humide, mais à quoi bon s’en plaindre. Etant gosse on s’en contrefichait bien d’être dégoutant.

« - Cela ferait du bien… De faire comme si on n’avait jamais changé… Dis-je avec un sentiment de nostalgie. »

N’importe qui à l’entente de cette phrase aurait compris mon désir le plus profond. Mais la seule personne à qui je voulais le confier l’entendrait et c’était désormais chose faite.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptySam 14 Sep 2013 - 21:31

« Surement. Pas tellement longtemps en fait, mes vieux ont fait le choix de bouger du jour au lendemain en fait… Je ne savais pas si je devais me lancer dans de grandes explications pour expliquer la raison principale de notre déménagement. J’aurais du, oui, mais je dois avouer qu’avec tout ça, je n’y ai pas vraiment pensé… J’en suis désolé. » Je souris au jeune garçon. J'étais loin de lui en vouloir. J'aurai accompli la même chose, peut-être même en pire. Si je déménageais, ma disparition se ferait du jour au lendemain. Je ne gardais pas souvent contact en plus. Donc, pour mes anciennes connaissances, je n'étais plus qu'un heureux souvenir. Quant à moi, je ne me rappellerai plus de leur visage après seulement quelques jours. Je me foutais un peu de tout le monde, excepté quelques personnes. Et Sasha faisait partie de ces dernières. « Oh tu n'as pas à te justifier, j'aurai sûrement fait la même chose. En tout cas je suis très heureux de te revoir. Ça fait du bien. »

Sasha était la seule personne avec laquelle j'acceptais d'écouter sans protestation. Il me connaissait assez, peut-être même mieux que moi, alors c'était le seul à savoir ce qui pouvait être le meilleur pour mon cas. Avec lui, je savais que je pouvais être tout à fait moi-même sans problème. Il n'y avait aucun mensonge, aucune critique entre nous deux. Il était toujours la personne qui faisait exception à la règle. Je ne croyais pas que quelqu'un réussirait à être aussi important à mes yeux.

Je lui avais à peu près résumé tout ce qui s'était passé durant son absence. Cela m'avait fait revivre un souvenir de lorsque nous étions petits. J'étais toujours triste quand Sasha et moi devions se quitter pour un moment indéterminé. Puis quand on finissait par se revoir, nous étions tous excités et parlions pendant des heures pour rattraper le temps perdu. Cette époque était si lointaine maintenant. On ne pouvait pas se permettre d'agir comme autrefois à présent. Le temps avançait tranquillement, tout comme nous grandissions. C'était fini les rigolades immatures, les promenades en forêt, les après-midis à jouer ensemble ou les petites farces faites aux gens pour s'amuser. C'était fini l'ignorance, les monstres sous le lit et les multitudes de punitions données par des adultes pour les enfants turbulents. C'était fini tout cela et ça m'attristait un peu au fond de moi. Tout s'était passé tellement vite. Je n'avais jamais songé à profiter pleinement de ces moments vécus et voilà que maintenant je regrettais.

« Et bien, oui le changement est un peu un passage obligatoire surtout à l’adolescence j’ai remarqué, et mon discours ne sera pas plus différent du tien. J’ai aussi fais pleuré des tas de filles, et je continue à le faire d’ailleurs. Pas de relation stable, jamais d’ailleurs. Nous ne sommes plus les mêmes qu’avant. »

Son sourire se fut contagieux. Hélas oui, nous n'étions plus les mêmes qu'avant. J'avais essayé de changer pour le mieux et avais plutôt bien réussi. Les gens disaient que j'étais un garçon sans-coeur. C'était peut-être vrai, mais il y avait toujours une raison spécifique à quelque chose. Les autres trouvaient cela mal, cependant je ne pensais qu'à mon bien-être. Ne pas m'attacher, briser le coeur des filles étaient parfaites pour une personne comme moi. « C'est fou. On a beau être séparé, on finit toujours par prendre le même chemin ! » Nous n'avions pas une forte amitié pour rien.

« Mais il y a bien du avoir une raison pour un tel changement, non ? »

Je baissai la tête, pinçai ma lèvre supérieure puis passai une main dans mes cheveux. Ah zut, je n'avais guère envie de répondre à cette question. Cela allait me remémorer des souvenirs que je m'efforçais le plus possible d'oublier. Il y avait belle et bien une raison. Sombre. Mal. Et Sasha le savait. C'était tout de même grâce à lui que je me tenais présentement debout devant lui. Je soupirai. Je me retournai, commençant à marcher d'un pas lent dans la forêt. Sasha suivait mes pas. « Il y a effectivement une raison. Mais comme tu la connais, je ne rentrerais pas dans les détails. J'ai graduellement commencé à changer depuis ce jour où tu m'as pris en flagrant délire. » Ma voix s'était montrée un peu faible, c'était un sujet assez délicat pour moi. J'avais souri pour essayer d'atténuer l'ambiance. Puis, Sasha continua de m'expliquer pourquoi ses parents l'avaient envoyé à Miami. Ses vieux étaient tellement différents des miens. Je prônais la liberté avec mon père et ma mère tandis que lui, son univers avait été très stricte. « Je ne sais toujours pas comment tu peux réussir à supporter tes parents. Tu m'expliques ? Étant donné que les miens ne s'occupent presque plus de moi et que parfois, je me demande si c'est normal ou si c'est parce qu'ils me considèrent comme étant un grand garçon. »

Sasha me parla de son nouveau lycée. Je ris de son commentaire et de son ignorance. Pour la première fois, on allait enfin être dans le même établissement. C'était vrai que Wynwood était un lycée très réputé, mais ce n'était sûrement pas grâce à moi. « Evidemment que ce n'est pas une mauvaise nouvelle. Figure-toi que je vais aussi à Wynwood ! » On ne sera pas dans la même classe, vu son âge, mais nous serions quand même au même endroit. C'était trop génial. « Et là tu vas me sortir que tu fais partie des Pi Sigma ? »

J'avais débuté la marche dans la forêt, mais pas vers le chemin de la ville. Nous nous dirigions vers le côté droit de la forêt. Je n'y allais pas par hasard, je savais exactement ce que je faisais. Je m'adressai à Sasha, ayant un grand sourire au visage. « Tu crois que notre petite cabane est toujours là ? Elle a dû gravement s'ennuyer de nous. » L'adolescent et moi avions fabriqué un genre d'abris avec des feuilles et des branches. On s'abritait à l'intérieur pour agir comme si c'était notre maison secrète. Maintenant, elle n'était qu'à quelques pas de nous. Je pouvais l'apercevoir au loin, enfin, ce qu'il en restait. Avec le temps, plusieurs feuilles s'étaient envolées au vent et plusieurs faibles branches s'étaient écroulées. J'arrivai au pied de la structure. Je me permis de toucher délicatement le restant de cabane, espérant qu'elle ne s'écroulerait pas. « Elle aurait bien besoin d'une rénovation, tu ne trouves pas ? »
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyDim 25 Aoû 2013 - 9:53

« Aucune idée. Je suppose qu'on était destiné à se revoir. Ça fait longtemps que t'es à Miami ? Tu aurais dû me prévenir que tu venais ! »

Qu’avais-je à répondre à ça pour ma défense ? Rien. Je ne l’avais pas prévenu, je ne sais même pas pourquoi d’ailleurs. Peut-être la précipitation engendrée par notre départ soudain… Cela ne m’avait pas particulièrement plu de partir d’un coup comme ça, sur un coup de tête de mes deux parents. Je ne leur avais jamais rien demandé et du jour au lendemain je passais de ma maison à un appartement en plein centre de Miami. Le changement de vie, le déménagement, les papiers à remplir pour mon transfert au lycée… Tant de choses qui m’avaient tant préoccupés que je n’avais joint personne pour prévenir de cet événement brutal. Oui brutal, traverser un océan, changer de lycée, ne plus connaître personne, être encore plus suivi par ses parents… Je crois que ça fait beaucoup. Je n’avais pas vraiment d’excuses à lui donner pour ça, je m’en voulais c’est vrai. C’est la seule personne que je connais vraiment ici, que je n’avais vu depuis un bout de temps et même pas je l’avais prévenu. Pathétique.

« Surement. Pas tellement longtemps en fait, mes vieux ont fait le choix de bouger du jour au lendemain en fait… Je ne savais pas si je devais me lancer dans de grandes explications pour expliquer la raison principale de notre déménagement. J’aurais du, oui, mais je dois avouer qu’avec tout ça, je n’y ai pas vraiment pensé… J’en suis désolé. »

Pour un pote de longue date, rien à dire mes excuses n’étaient pas valables, pas vraiment digne, mais je ne pouvais pas inventer, ni lui mentir, je n’en serais absolument pas capable. Néanmoins, cette rencontre qui n’était certainement pas due au hasard tombait plutôt bien. Perdu mes repères, cloitré chez mes parents, le moral n’était pas au beau fixe, et retrouver Nathan est un soulagement. Cela faisait un moment que je songeais à le revoir, mais c’est vrai qu’en ce jour morose, je ne pensais qu’à m’isoler et faire le vide dans mon esprit. Au final, il était là, bien devant moi. Il me fit une accolade amicale, c’était amusant de voir que je le rattrapais presque en taille. Il avait toujours été plus grand que moi, en taille et en âge d’ailleurs. Il n’avait pas tellement changé, du moins je reconnaissais là le Nathan de mes souvenirs.
Ensuite, il me résuma brièvement sa vie depuis notre dernière rencontre. Il était donc élève de Wynwood, ce qui était une chance, vu que c’était justement l’établissement que je fréquenterais dès à présent. Une raison de plus de se voir plus souvent, donc.
« Sinon depuis ces nombreuses années, j'ai bien peur de ne plus être le gentil petit garçon que tu connaissais. Même quand j'y pense, je n'arrive pas à croire que j'aie autant changé, je suis devenu tout le contraire d'avant. Je suis devenu un draguer hors-pair, et ce n'est pas mes victimes qui te diront le contraire. Sinon, et toi ? Tu dois avoir changé aussi, non ? »
Voilà une chose qui me surprit un peu, comme il le disait, ce n’est plus le garçon que je connaissais à l’époque. Mais je n’avais rien à lui reprocher, loin de là, vu que je ne suis pas devenu si différent que lui maintenant. A croire que malgré la distance, nous prenions inconsciemment le même chemin. Cependant, il n’avait pas perdu cette façon de tout me dire si facilement, de dire franchement, et cela me rassurait. Longtemps je m’étais mis à l’idée que peut-être ce ne serait plus pareil. Que nous serions trop différents et que la communication serait plus difficile qu’avant, mais je m’étais totalement trompé. Au final, rien n’avait changé. Il n’y avait que le temps qui s’était écoulé.

« - Et bien, oui le changement est un peu un passage obligatoire surtout à l’adolescence j’ai remarqué, et mon discours ne sera pas plus différent du tien. J’ai aussi fais pleuré des tas de filles, et je continue à le faire d’ailleurs. Pas de relation stable, jamais d’ailleurs. Je souris. Nous ne sommes plus les mêmes qu’avant. »

Et oui, le temps change les gens, et bien d’autres critères d’ailleurs font qu’une personne peut être bouleversée et voudra devenir une nouvelle personne.
Il y avait une question qui me trottait dans la tête. Il fallait dire que Nathan, avant n’était pas du tout le Dom Juan de service, au contraire, et je me demandais ce qui avait bien pu le faire changer à ce point. Je ne savais pas trop comment poser la question, qui était un peu personnelle en fait.
« - Mais il y a bien du avoir une raison pour un tel changement, non ? Demandais-je. »


Il y avait forcément une raison, qui pouvait être n’importe laquelle d’ailleurs. Ma raison serait d’avoir fréquenté des personnes qui m’ont influencé et m’ont changé à ce point. L’excuse d’être influençable est loin d’être la meilleure je l’accorde, mais lorsqu’on sort de onze ans d’existence, enfermé, on est quelque peu enclin à tout croire, et à tout tenter.

« -  Sinon, je dirais que mes vieux sont toujours aussi lourds, et que c’est grâce et à cause d’eux que je suis ici, à Miami. Ce nouveau Sasha qui draguait tout ce qui bouge les exténuaient, alors ils ont pensé qu’en venant ici ça changerait. Expliquais-je sans rentrer dans les détails, ce serait bien trop long à raconter. Aussi, ils ont fais une demande dans un autre lycée, au début je pensais que c’était une malédiction, mais il se trouve que c’est Wynwood, alors je me dis qu’au final ce n’est pas une si mauvaise nouvelle. »

Oui, voyant la réputation du lycée, ils m’y ont inscrits, espérant que les élèves ayant, d’après les dires, d’excellents résultats, m’aideront à changer à nouveau, et je ne m’attendais à voir que des intellos à lunettes, tous premiers de la classe, pleurant lorsque leur moyenne était en dessous de seize. Mais encore une fois, je m’étais trompé sur toute la ligne. Avec mes parents, je devais m’attendre à tout. S’ils avaient pu, ils m’auraient certainement envoyé dans un monastère. Le cauchemar, en somme.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyLun 19 Aoû 2013 - 19:31

Mes souvenirs d'enfance. Je n'en possédais que très peu. Mon cerveau avait effacé plusieurs de mes mauvais souvenirs, qui étaient la majorité. De plus, je ne me rappelais presque jamais des événements qui n'étaient guère importants pour moi. C'était pour cela que tout le monde semblait me connaître, cependant je ne connaissais personne. Il fallait vraiment être quelqu'un ou quelque chose d'important pour que je finisse par m'en rappeler. Les professeurs me traitaient de mauvais élève, mais ils ne comprenaient pas mon problème et le leur. Leurs cours n'étaient pas assez intéressants pour que je m'en souvienne de A à Z. Un autre exemple, lorsque je faisais du bénévolat avec Haley sur la plage, je ne l'avais pas toute de suite reconnu, malgré qu'elle avait toujours la même tête. À force de lui parler, mes souvenirs avaient peu à peu refaient surface, et j'avais réussi à me rappeler de l'adolescente. Je l'avais vu dans son visage, Haley était déçue que je n'étais plus le petit garçon dont elle était tombée amoureuse il y a si longtemps, me semblait-il. Je n'aurais pas dû l'oublier. Un premier amour ne s'oubliait pas, n'est-ce pas ?

J'avais tranquillement suivi ce chemin qui avait croisé la route. En temps normal, je l'aurai complètement ignoré. En temps normal, jamais je ne me serai promené seul, dans le vide, jusqu'à atterrir au fin fond de la forêt. J'avais beau ne pas avoir de but précis, j'avais l'impression que mon sub-conscient m'avait intentionnellement mené jusqu'ici. Comme si ma conscience voulait me montrer quelqu'un ou quelque chose, peut-être un souvenir. Ce n'était pas la première fois que je me promenais seul en forêt. Étant plus jeune, je m'enfuyais souvent de chez moi pour me réfugier dans ce lieu de sérénité. Que ce soit à cause de mes parents qui me rendaient triste parce qu'il avait annulé une sortie que j'attendais impatiemment ou pour partir à l'aventure, j'avais toujours désiré cet endroit calme, ou personne ne pouvait me déranger. Ma nounou s'en arrachait les cheveux lorsque je disparaissais toujours sans prévenir, à longueur de journée. Cette femme qui m'avait fait office de mère quand la mienne ne le pouvait pas, me manquait parfois. Elle avait été auprès de moi depuis ma naissance, mais ma mère avait décidé de la renvoyer lors de mes douze ans, pour un simple petit incident de rien du tout. Je ne me rappelais même pas pourquoi. Un jour, la femme était à mes côtés, souriante. Puis une nuit, je l'avais aperçu faire ses bagages et quitter précipitement la maison. Sur le coup, je n'avais pas compris ce qui se passait, j'étais encore un peu endormi. Ce ne fut qu'au petit matin, lorsque j'avais crié son nom dans toute la maisonnée et qu'elle n'avait pas répondu, que je compris que je ne la reverrai surement  jamais. Ce fut ce que ma mère m'avait annoncé. Je ne l'avais jamais pardonné pour ce qu'elle avait fait.

Plus que j'avançais sur ce chemin camouflé par quelques particules de la nature, plus plusieurs souvenirs apparaissaient dans ma mémoire. Ce coin de la forêt ne m'était pas inconnu. Même que c'était moi, qui avait crée cette route. Cependant, je ne l'avais pas fait seul. Cette personne, impossible de l'oublier. Elle avait été trop importante dans ma vie pour cela. Cela faisait des années que je ne l'avais pas vu, que je n'avais pas suivi ce chemin qui n'était plus aussi mystérieux. Je n'avais même plus eu besoin de lui, je connaissais la route par cœur, à force de l'avoir emprunté à maintes reprises dans le passé. Je me voyais encore jeune et excité, courir dans la même direction que je marchais, en compagnie d'un garçon légèrement plus jeune que moi. Il était plus qu'un meilleur ami pour moi. Nous étions tellement proches tous les deux que les gens nous prenaient pour des frères. Même moi j'avais fini par y croire. Ce gars avait toujours été là pour moi et ne m'avait pas lâché lorsque j'avais le plus besoin d'aide, contrairement à plusieurs personnes. Des années que je n'avais  pas eu de nouvelles de lui, j'allais devoir reprendre contact avec lui  et peut-être, aller le rejoindre en Angleterre pour quelques jours.

Le choc que j'avais eu en voyant justement Sasha se retourner vers moi. Je m'attendais à tout sauf le voir ici. En fait, je m'attendais à ne voir personne. On était presque les seuls à connaître cet endroit, et je ne savais pas que l'adolescent était à Miami. « Et bien, je te retourne la question. Qu’est-ce que tu fais là ? » Qu'est-ce que je faisais là ? Bonne question. Mon esprit m'avait guidé jusqu'ici, mais ça ferait bizarre de lui dire cela. « Aucune idée. Je suppose qu'on était destiné à se revoir. Ça fait longtemps que t'es à Miami ? Tu aurais dû me prévenir que tu venais ! » 

C'était juste une trop grande coïncidence. Je pensais à lui et voilà qu'il se trouvait là, sous mes yeux. J'étais trop content. Je m'approchai de Sasha pour lui faire une petite accolade amicale. C'était fou de savoir qu'il avait grandi. L'adolescent était plus jeune que moi, mais notre taille était presque à égalité. « Ça faisait longtemps. Tu racontes quoi de beau depuis le temps ?  » Depuis tout ce temps ? Trop de choses. Il fallait mieux tout résumer. « Je suis entré au lycée Wynwood il y a quelques mois, mon ancien établissement m'ennuyait. Sinon depuis ces nombreuses années, j'ai bien peur de ne plus être le gentil petit garçon que tu connaissais. Même quand j'y pense, je n'arrive pas à croire que j'aie autant changé, je suis devenu tout le contraire d'avant. Je suis devenu un draguer hors-pair, et ce n'est pas mes victimes qui te diront le contraire. Sinon, et toi ? Tu dois avoir changé aussi, non ? » Cette franchise que j'avais en lui parlant, elle n'avait pas disparu avec le temps. Sur, c'était un peu bizarre de le revoir après tant d'années, mais j'espérais que notre complicité n'avait pas changée.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyVen 16 Aoû 2013 - 0:18

Oui. L’endroit était parfait. Me vider la tête, voir la ville si petite si silencieuse… C’était très reposant. Venant d’un gars comme moi, être dans cet état était bien trop rare. Pourtant, il m’arrivait d’être nostalgique. Me rappeler de ma vie en Angleterre, et regretter ce bon vieux temps. Certes mon enfance a été plus que médiocre, mais ces gens que j’ai pu rencontrer par la suite ont totalement changé ma façon d’être, ma façon de penser etc. Je me souviens encore du jour où je les ai rencontré, et qu’ils m’ont donné ce surnom que bien trop me donne : Bouclette. Au début, j’étais très mal à l’aise, très timide et surtout je les fuyais. Pour qu’au final je sois presque le chef de leur bande. A la fin de la quatrième année du collège, ils étaient venus à la maison et mes parents ne les ont pas aimé du tout. Il faut dire que dans le style mal élevé, inculte et fumeurs à plein temps, ils étaient les champions dans cette catégorie. Malgré ça j’avais toujours réussi à garder une image qui ne pouvait pas laisser prévoir ce comportement. C’est d’ailleurs à cause de ça, qu’un an après mes parents ont décidé qu’on se barre à Miami. La conservation qu’on a eue est gravée dans ma mémoire.

«  - A Miami ?  C’est quoi votre raison pour qu’on parte à Miami ? M’écriais-je.
- C’est pour ton bien, si on fait ça, se mit à se défendre ma mère.
- Mon bien ? Et j’peux savoir en quoi un lycée américain change d’un lycée anglais ?
- Tes fréquentations seront bien meilleures.
- Mes fréquentations ? Je le savais ! T’aimes pas mes potes c’est ça ?
- C’est que maintenant que tu t’en aperçois… Si tu crois que c’est en leur compagnie que tu vas avoir un avenir brillant tu rêves mon garçon, ce n’est pas en passant ta vie avec de pues-du-bec que tu vas te faire un nom mon grand, et que tu le veuilles ou non, on te change de lycée pour que ça change.
- Ces pues-du-bec comme tu dis, pues-du-bec était sa manière de caractériser les personnes fumant du tabac, au moins m’ont appris à vivre, à profiter, ce que je n’aurais jamais pu faire enfermer ici.
- Et bien tes frères eux ne sont pas devenus ainsi, tu devrais suivre leur exemple d’ailleurs, si seulement ils étaient là ils pourraient confirmer mes dits.
- Bien sur, ils me diraient justement que j’ai raison de faire ce que eux ils n’ont jamais pu faire.
- Comment oses-tu ?
- J’ose parce que vous avez dépassé les bornes.
»

C’est la dernière chose que je lui avais dis avant de partir m’enfermer dans ma chambre. Ma mère est une vraie teigne, et a la volonté de tout dominer, de tout gouverner. Je n’ai jamais pu la blairer, elle et son mari. Même s’ils disent d’eux être les parents parfaits, ils n’étaient jamais là pour nos anniversaires, nos lectures du soir, on a été élevé par les majordomes, nos amis, grands-parents, en tout cas ils n’ont jamais existé pour moi, et ce n’est pas en agissant ainsi qu’ils auront une place dans ma vie. Depuis ce jour, notre relation s’est empirée, et cela s’aggrave de jour en jour.  Elle n’arrête pas de citer mes frères comme modèles parfaits, alors qu’ils ne lui adressent plus la parole, et que via les mails ils me racontent leur vie en France, où ils peuvent enfin jouir d’une vie sereine avec leur compagne respective. Je suis heureux et envieux. Après tout ils ont la chance d’être débarrassés de l’affreuse sorcière.
Je soupirais bruyamment, ma colère intérieure s’était dissipée, et une quiétude profonde s’empara de mon esprit.
Soudain, j’entendis un bruit de feuillage. Certainement quelqu’un qui se baladait, mais le bruit se rapprochait, ce qui me fis penser que cette personne avait du trouver ce même chemin que j’avais emprunté. Coïncidence que deux âmes en peine se retrouvent ici ? Je dis en peine, car il faut dire que se paumer à un tel endroit de la forêt,  c’est parce qu’au fond on était perdu mentalement parlant.
Enfin bref, je ne fis pas plus attention et me remis à contempler ce qui se trouvait devant moi.

« Qu'est-ce qui t'as emmené ici ? Tu t'es perdu ? »

Perdu ? Oui un peu, il fallait l’avouer. Puis, la personne en question se retourna et là je le reconnus immédiatement. Nathan. La dernière personne que je pensais rencontrer ici. Bien que cette pensée ne soit en aucun cas négatif, je ne m’attendais pas du tout à le trouver ici.
Ce qui était d’autant plus amusant, c’est que dans tout Miami, c’est une des rares personnes que je connaisse ici. Et oui, lui et moi c’est une bien longue histoire. Notre rencontre remonte à des décennies. Bon bien que j’exagère, cela n’est pas totalement faux. Du moins, c’est une longue histoire et cela faisait un bout de temps que je ne l’avais pas vu et je dois avouer que ça faisait du bien de retrouver un véritable ami.

« Et bien, je te retourne la question. Qu’est-ce que tu fais là ? »

Pas très productif comme réponse, et pas très inventif. Pourtant c’est toujours avec de très bons amis, que quelques années après vous avez le plus de mal à communiquer. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce genre de situation peut être embarrassante. Si avec le temps la personne a changé ? Vous a oublié ? Ou vous en veut pour x raison ? On ne sait jamais. Néanmoins, mis à part de la surprise, je ne voyais pas grand chose dans ses yeux, ce qui me rassura quelque peu.

«  - Ca faisait longtemps. Tu racontes quoi de beau depuis le temps ? »

Comme je pouvais malheureusement le constater, rien de très intelligent ne sortait de ma bouche, je me sentais, comment dirais-je ? Stupide.
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MessageSujet: Re: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptyDim 11 Aoû 2013 - 20:35

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Je plaçai mes coudes sur la table, déposant mon menton entre mes mains. Un gars fit une blague, je ris faussement. Les autres avaient pourtant l'air de trouver cela très drôle. Je n'avais peut-être pas le coeur à rire. J'étais dans un fastfood avec une bande d'amis. Nous revenions d'une sortie au nouvel arcade qui avait pris vie il y avait seulement quelques jours. Je me trouvais assis sur cette table dégoutante, accompagné de gens qui étaient tout sauf des vrais amis, faisant semblant d'être heureux avec eux. Pour l'occasion, j'avais enfilé une salopette grise sous un chandail blanc simple. C'était un accoutrement acceptable pour une sortie de groupe. Contrairement à certaines personnes, je savais que je n'aurai pas l'air ridicule avec ce vêtement. Non, les filles me trouvaient encore plus mignon.

« C'était quoi encore la phrase stupide que Matt avait sorti en classe ? C'était tellement drôle, mais apparemment la prof n'était pas du même avis. » Tout le monde voulait savoir ce que c'était. La phrase de Matt ? Je n'étais pas présent ce jour-là mais je n'en avais vaguement entendu parler. Matthew était un stupide adolescent boutonneux qui sortait des conneries à longueur de journée. Puis, je m'en rappelai. « Ma vie est une pilule contraceptive ou un truc du genre ? »  La table éclata de rire. Les gens autour de nous nous regardait avec des yeux curieux et désapprobateurs.  C'était vrai qu'une bande de jeunes adultes en sortie ne passait pas inaperçu. Je soupirai. Je n'avais plus l'envie de rester ici. Je n'avais pas ma place, pas aujourd'hui.

« Bon je vais vous laisser, j'ai quelque chose d'important à terminer. À la prochaine ! »

Je me levai de ma place, collant un faux sourire sur mon visage. Ils me saluèrent tous avant que  je ne quitte rapidement le fast-food. Évidement, ce n'était qu'une stupide excuse pour les fausser compagnie. J'avais passé toute la journée avec ces personnes, je commençais à me lasser d'eux. Une fois à l'extérieur, je levai la tête pour regarder le ciel. Il commençait à se faire tard, vu que quelques étoiles apparaissaient dans le ciel déjà sombre. Je n'avais pas envie de retourner au lycée maintenant. J'essayai de rester dehors le plus possible, essayant d'éviter mon partenaire de chambre. Qu'il me dégoûtait celui-là. Je mis mes mains dans les poches avant de commencer à marcher. 

Je ne savais pas où aller. Le monde était grand, pourquoi ne pas marcher dans le vide ? Je ferai peut-être une découverte intéressante. Je mis mes écouteurs dans les oreilles afin d'écouter un peu de musique. Il faisait un temps parfait pour se promener dehors. Ni trop chaud, ni trop froid. Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas marché comme ça,  sans but précis. Je le faisais régulièrement lorsque j'étais petit, voulant partir à l'aventure. J'avais vécu à Miami, je connaissais tous les moindres recoins comme ma poche. Je n'avais pas peur de me perdre. Je dépassai la maison de mon enfance, celle des mes parents. Je ne pris pas le temps d'y entrer. Cela m'entonnerait qu'il ait quelqu'un à l'intérieur. Mon père et ma mère était surement partis en voyage d'affaire.

Après plusieurs minutes de marche, j'atterris au plein milieu de la forêt. Je regardai les alentours. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de se promener dans cet endroit à cette heure-ci. Tant pis, je ne m'inquiétais pas plus que ça. Je remarquai une multitude de feuilles sur le sol qui semblait former un petit chemin. Sans réfléchir, je le suivis. Cela paraitrait peut-être stupide mais mon instinct me disait de voir où cela pouvait bien me mener. Quelques minutes plus tard, j'arrivai sur un bout de falaise, au fin fond de la forêt. Il n'y avait presque pas d'arbres, que de l'herbes. Je bondis  presque en remarquant que quelqu'un était déjà sur les lieux. Étonnant, ce n'était pas un endroit très fréquenté. Je fis quelques pas vers lui. J'étais dos à lui alors il ne m'avait pas encore remarqué.

« Qu'est-ce qui t'as emmené ici ? Tu t'es perdu ? »

J'écarquillai les yeux en reconnaissant la personne qui se trouvait devant moi. Je ne la connaissais que trop bien.
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MessageSujet: La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan]   La véritable amitié crée des liens indestructibles, que même le temps ne peut atteindre [Nathan] EmptySam 10 Aoû 2013 - 19:00

La musique tournait à pleine puissance dans mes oreilles, allongé sur mon lit, j’observais le plafond, le regard vide, je ne pensais à rien. Le lycée me plaisait beaucoup, ma petite visite avait calmé mes pires craintes, et je ne redoutais plus autant qu’avant. Mon esprit était complètement désorienté, je ne savais que faire, ni quoi penser. Mes souvenirs revenaient à la surface, mon enfance déplorable et mes potes du collège, que j’ai gardé jusqu’à ce que je parte pour Miami. Il fallait dire que malgré mon horrible réputation, j’avais de l’estime et du respect pour eux, ce n’était pas une amitié en l’air, c’était sincère, bien que cela puisse paraître impossible.
Ce trop plein de nostalgie me donnait envie de prendre l’air, et sans un mot et sans un bruit je m’éclipsais de la maison, avec un seul but m’évader. Où ? Je ne savais pas encore où me rendre ? Mon seul but était de me vider la tête. J’errais dans ma rue, les mains dans les poches, prêtant attention à un peu tout ce qui se trouvait aux alentours, décrivant intérieurement ce qui m’entourait. Il n’était pas si tard que ça, et puis il fallait dire qu’en plein été l’avantage était que le jour était bien plus long.
Je ne connaissais pas encore Miami à la perfection et me perdre m’était bien égal. Mon BlackBerry se mis à émettre une tonalité stridente, m’annonçant l’arrivée d’un nouveau message. Je soupirais bruyamment en voyant le nom affiché sur mon écran. Paranoïaque était un mot qui correspondait parfaitement à mes parents. Omniprésents dans ma vie à toujours me dire ce qui ne va pas, à me courir derrière, me coller… J’ai l’impression de ne parler que d’eux, et qu’ils vivent pour moi. Alors que ce n’est pas du tout ça.
Je ne pris même pas la peine d’ouvrir le message et remis mon portable dans ma poche. Ma trajectoire finit par croiser la route d’une forêt, celle avoisinant Miami. Se réfugier dans la nature ? Pourquoi pas. Je m’avançais donc sous les arbres et aperçut des familles. A l’entrée étaient installés des bancs et un ou deux jeux pour enfants, c’est donc avec joie que les petits mômes riaient à gorge déployées et les parents parlaient entre eux calmement sur les bancs. Il y avait aussi un départ de parcours de santé. Vous savez, ces exercices que très peu de personne font.
Cet endroit ne me convenait pourtant pas, il était bien trop fréquenté. C’est pourquoi je continuais à m’enfoncer dans la forêt quittant peu à peu la lumière du jour pour être remplacée par les lampadaires allumés. La route semblait interminable, tout se ressemblait, et il était dur de savoir par quel endroit j’étais déjà passé ou non.
Après une bonne heure de marche sans pause, je fis une pause au milieu du chemin contemplant le ciel que je ne voyais que de certaines places sous les feuilles des arbres. Puis, en tournant la tête, je remarquais comme un sentier presque invisible à ma droite. Curieux, je levais la branche de l’arbre et suivit ce que je pouvais presque appeler un chemin. Il était recouvert par les branches tombées, et les feuilles s’étant amassées avec le temps. Ma découverte se clôtura par un espace sans arbres, juste de l’herbe et une vue dégagée sur le ciel étoilé et surtout une vue sur la ville éclairée. Un spectacle à ne pas rater. Je m’avançais et me rendis compte que c’était un bout de « falaise » et que cette partie de la forêt surplombait le parc et son lac. On se sentait tellement grand d’ici. Les étoiles se reflétaient dans l’eau.
Etais-je le seul à m’être déjà aventuré ici ? Je ne le savais pas. Du moins, je savais que comme lieu de calme et sérénité, j’avais trouvé l’endroit parfait.
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