Centre équestre.

- Tu as raison je pense qu’on réfléchit trop, et qu’on tombe trop vite dans l’âge adulte.

Elena avait eu peur d'avoir à subir une nouvelle discussion houleuse avec Enrick, en donnant son avis. Mais il s'était confié, comme à une véritable amie, et elle se devait de se comporter en tant que tel. Et une amie n'est-elle pas censée donner des conseils ? C'est ce qu'elle avait fait, en choisissant, néanmoins, ses mots avec la plus grande précaution.

Mais finalement, la jeune fille était rassurée. Le jeune Khi était visiblement d'accord avec elle, sur à peu près tout, ce qui était assez étonnant, étant donnée leur relation passée. A vrai dire, Elena appréhendait terriblement cette journée, prenant sa compagnie pour une véritable corvée imposée par sa mère. Mais après cette sortie, la petite blonde avait découvert une facette de la personnalité d'Enrick dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Elle avait beau le connaître depuis son plus jeune âge, leurs différences de point de vue les avaient trop éloignés pour qu'ils se soient découvert un quelconque intérêt commun.

Grâce à cette journée, une réelle amitié s'était créée entre eux. Car malgré le fait que leur relation était plutôt négative auparavant, il en existait une depuis plusieurs années, et cela comptait, intensifiait leur lien. Elena ferait tout ce qui serait en son possible pour aider Enrick à s'adapter, surtout qu'il ferait parti de sa confrérie. Mais elle était certaine qu'elle ne devrait pas se faire de souci pour lui et qu'il s'en sortirai à merveille, à Wynwood.

- Bon, on rentre ? La nuit ne va pas tarder à tomber, cependant merci beaucoup, c’est très beau ici.

La voix d'Enrick la tira de ses pensées, et elle lui adressa un sourire.

- Pas de problèmes, tu as raison ! lança-t-elle en se dirigeant vers son cheval.

Ils montèrent tous deux, et repartirent en sens inverse. Cette fois-ci, il s'agissait d'une descente, et cela était donc plus hardu qu'à l'aller. Mais grâce aux conseils que Lena lui avait donné, Enrick s'en sorti très bien. Une fois retournés au centre, la jeune fille se tourna vers son ami, alors qu'il s'apprêtait à partir.

- J'ai vraiment passé un bon moment. On refait ça quand tu veux ! lui dit-elle gentiment, mais sincèrement tout de même.

Lorsque son ami fut parti, Lena se chargea de desceller les chevaux et de les laver, puis de les rentrer dans leur box. Il faisait déjà nuit lorsqu'elle rentra chez elle, et elle songeait à ce qu'elle raconterait à sa mère. Elle lui dirait sûrement la vérité, ce qui enchantera cette dernière, mais ce qui, malheureusement, relancera ses espoirs sur la possibilité qu'Enrick devienne, un jour, son gendre. Il ne fallait pas exagérer non plus.

- Tu sais, ce n'est pas parce que tu souffres de ta situation actuelle avec ta fiancée que tu dois me faire pitié... On passe tous par là. L'amour, tout le monde le connait un jour, même si ça arrive plus tard pour certains. Ca fait souffrir, comme ça peut nous rendre heureux.

L’amour… Voilà quelque chose en quoi j’avais depuis quelque peu, du mal à croire en son existence. J’étais surement en train de me rendre compte que c’était quelque chose , d’éphémère, je pensais l’avoir trouver pourtant avec Fri’, mais ces derniers temps, je me demandais si la passion était toujours présente, si nous nous aimions comme au premier jour, ou si en fait, notre relation s’était peu à peu fanée, perdant jours après jours, mois après mois, ou même années après années ses pétales .

« l’amour… » Dis-je en levant les yeux tout en soupirant.

- Si je peux te donner mon avis, je tiens à te dire que vous étiez trop jeunes. Mais ça n'est pas perdu d'avance pour autant, ce que je veux dire, c'est que même si la tromperie, en tant que trahison, et par jalousie, fait mal, vous étiez jeunes et vous étiez loin en plus de ça. Je pense que tu pourrais lui laisser une chance, maintenant que tu es ici, et qu'elle a pu... expérimenter autre chose de son côté.

J’avais l’impression d’entendre mes parents, je savais très bien à l’époque où nous nous étions fiancés que c’était prématuré, mais nous avions fait ça parce qu’elle partait, sans ça, nous aurions attendu.

« Tu as sans doute raison, mais nous avons fait ça pour une bonne raison, je lui ai donné une seconde chance, j’attends de voir maintenant. »Lui-répondis-je

- En tout cas, avant de t'engager sur une telle voie, j'espère que tu es sûr de toi. Parce que justement, tu es jeune, toi aussi, et les tentations à Miami sont nombreuses. Ne te prive pas de ta jeunesse sans y avoir réfléchi au préalable, juste.

Je savais très bien que Miami était une ville pleine de tentations, cependant, j’avais réussi à attendre deux ans Frieda, alors maintenant que je l’avais retrouvé, pourquoi je céderais à la tentation ? Par vengeance ? Non ce n’était pas mon genre, je n’étais pas assez puérile pour participer à ce genre de guéguerre entrainant haine, et frustration. Je savais réfléchir, j’étais calme, et je ne faisais pas les choses sans réflexion.

« Oui, je réfléchis beaucoup avant de prendre des décisions, je ne prends pas tout à la légere. » Dis-je calmement, comme d’habitude.

- Ce qui est sûr, c'est qu'on est trop jeune pour se torturer ainsi. Il faut profiter de ce qu'il nous reste comme jeunesse, nous amuser, faire des erreurs, ne pas nous prendre la tête, tout simplement. On a toute la vie pour ça, non ?

Je ne pensais pas qu’Elena était comme ça, je ne la voyais pas faire la fête. J’étais habitué à la voir bien habillé, et se tenant bien.

« Tu as raison je pense qu’on réfléchit trop, et qu’on tombe trop vite dans l’âge adulte. »

Je trouvais Elena de bon conseil. Je ne la voyais pourtant pas jusque-là comme une confidente, à cause de nos petits conflits sans réels importances, mais en quelques minutes elle avait réussi à passer du rang de "connaissance " à "amie presque proche ".
Ce n’était pourtant pas mon genre, d’apprécier réellement les gens, sans faire semblant pour passer pour une jeune-homme bien éduqué quelque peu hypocrite. Mais cette fois, Elena m’avait surpris, alors je ne pouvais m’empêcher de bien l’aimer.

« Bon, on rentre ? La nuit ne va pas tarder à tomber, cependant merci beaucoup, c’est très beau ici ». Dis-je sincèrement.

Enrick s'était assis à côté de la jeune fille, face à ce paysage idyllique. Un véritable cliché, peut-être, mais aussi agréable que ce que l'on en dit. Elena détourna son regard de l'horizon et observa son ami, soucieuse face à une telle préoccupation. Etre seul n'était jamais simple, mais Enrick n'était pas du genre à déprimer pour cela. Elena en était persuadée, il y avait autre chose. Elle pensait pourtant que le jeune homme n'allait pas se confier, déjà parce que ce n'était pas dans sa nature, et d'autre part, parce qu'Elena n'était pas à une amie à proprement parlé.

Euh... et bah, c'est compliqué, j'ai pas trop l'habitude de parler de ça.

Enrick semblait gêné, et Elena s'attendit à ce qu'il s'arrête là, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

Bon, écoute je vais tenter de t'expliquer, c'est pas vraiment mon genre d'étaler ma vie mais bon.. Comme je ne sais pas trop ce que ça fait, si ça va me libérer ou pas, je vais tenter.

Elena lui adressa un sourire encourageant. La jeune blondinette était touchée que le jeune homme se confie à elle pour la première fois. Cela ne pouvait que témoigner de la confiance qu'il lui portait. Après tout, ils se connaissaient depuis déjà très longtemps, et même si leurs relations n'avaient pas été des meilleures, ils ne se détestaient pas assez pour ne pas s'habituer à la présence ponctuelle de l'un et l'autre.

Donc voilà, je ne sais pas si tu en as entendu parler, avant mais il y a deux ans je me suis fiancé avec une fille, qui s'appelle Friéda, une petite bourgeoise, mais elle a dû partir en Amérique, à Miami, à WHS . Nous nous étions promis qu'à la fin de nos études nous nous marions.

Elena essaya de ne pas réagir à cette "révélation". Révélation qui n'en était pas une, car Elena avait surpris sa mère en parler à l'une de ses riches amis, qui connaissait également bien la famille d'Enrick. Sa mère exprimait sa déception, elle qui avait toujours souhaité avoir Enrick pour gendre. Elena n'avait pu qu'être un peu décontenancée face à une telle annonce, elle ne pouvait concevoir cet engagement qu'elle jugeait précoce.

Pour ne pas passer pour la fausse amie qui juge dès que l'on se confie, Elena ne fit que hocher la tête en signe d'encouragement, pour inviter le jeune homme à continuer son histoire.

Et cet été elle est revenue en Allemagne, et m'annoncer qu'elle m'avait trompé . Ca semblait évident, deux ans d'abstinence c'était beaucoup, mais j'y croyais, je suis sûrement trop Naïf.
Alors, elle m'a demandé de venir avec elle a Miami, j'ai beaucoup hésité, je lui en veux encore beaucoup mais, je lui laisse une chance de se racheter, malgré que j'ai perdu confiance en elle.
Voilà ce qui motive ma venu dans ton lycée, je ne sais pas si tu connais Friéda, elle est dans ta confrérie, elle a encore un accent Allemand quand elle parle, elle n'arrive pas à le corriger.

Elena hocha vaguement la tête. Elle ne connaissait cette Frieda que de nom et de vue, et ne savait pas qu'elle avait un lien avec Enrick, puisqu'elle ne lui avait jamais vraiment parlé, plus que la simple courtoisie de confrérie du moins. Pour elle, il était presque évident que cela finirait en tromperie, ne serait-ce par leur jeune âge et par la distance qui les séparait. Elle pouvait néanmoins comprendre la souffrance d'Enrick, mais partiellement, car elle n'avait à proprement parler jamais été amoureuse. La jeune blonde ne savait pas si elle serait d'un grand secours au jeune Khi, mais elle essaierait, au moins.

Bon, Je ne te fais pas trop pitié à parler de mes problèmes sans réels importance ?


Elena leva les yeux au ciel. En voilà un qui n'a pas l'habitude de se confier ou de parler de lui. C'était à la fois une qualité, car il savait préserver ce jardin secret que tant de gens peinent à garder, mais également un défaut, car à trop se renfermer, le poids devient trop lourd, et on frise constamment l'explosion.

- Tu sais, ce n'est pas parce que tu souffres de ta situation actuelle avec ta fiancée que tu dois me faire pitié... On passe tous par là. L'amour, tout le monde le connait un jour, même si ça arrive plus tard pour certains. Ca fait souffrir, comme ça peut nous rendre heureux.

Elena s'arrêta quelques minutes, songeuse. Comment pouvait-elle parler d'amour alors qu'elle-même n'avait aucune idée de ce que c'était ? Elle reprit cependant.

- Si je peux te donner mon avis, je tiens à te dire que vous étiez trop jeunes. Mais ça n'est pas perdu d'avance pour autant, ce que je veux dire, c'est que même si la tromperie, en tant que trahison, et par jalousie, fait mal, vous étiez jeunes et vous étiez loin en plus de ça. Je pense que tu pourrais lui laisser une chance, maintenant que tu es ici, et qu'elle a pu... expérimenter autre chose de son côté.

Elena avait choisi ses mots avec soin, afin de bien faire passer le message et de ne pas froisser son ami.

- En tout cas, avant de t'engager sur une telle voie, j'espère que tu es sûr de toi. Parce que justement, tu es jeune, toi aussi, et les tentations à Miami sont nombreuses. Ne te prive pas de ta jeunesse sans y avoir réfléchi au préalable, juste.


Elle espérait que son avis et ses conseils ne froisseraient pas le jeune Khi. Ils n'étaient pas obligés d'avoir la même vision de l'amour, puisqu'ils avaient déjà une vision différente de leur milieu. Mais Elena espérait avoir su l'écouter, et avoir démontré assez d'intérêt à sa cause pour qu'il puisse ressentir pour elle une confiance inébranlable. Elle tenait à être là pour lui, et pas seulement aujourd'hui, si le besoin s'en faisait sentir.

La jeune blonde reprit la parole une dernière fois.


- Ce qui est sûr, c'est qu'on est trop jeune pour se torturer ainsi. Il faut profiter de ce qu'il nous reste comme jeunesse, nous amuser, faire des erreurs, ne pas nous prendre la tête, tout simplement. On a toute la vie pour ça, non ?

" Tu sais, c'est vrai que je n'étais pas particulièrement enchantée à l'idée de te voir... Néanmoins, ne t'excuses surtout pas, parce que j'ai vraiment passé un bon moment. "

Je ne savais pas vraiment si c'était franc ou dû à la bonne éducation que lui avait inculqué ses parents, c'était un des problèmes de la bourgeoisie, on ne pouvait jamais vraiment savoir si leurs bonnes paroles étaient de l'hypocrisie, ou juste de la gentillesse. Mais connaissant un minimum Elena, je me doutais qu'au moins une part de vraie se cacher, elle était peu attachée à son milieu de vie, alors pourquoi faire semblant ?

" Viens, c'est tellement reposant. "

Je m'exécutais alors, je m'assis à côté d'elle en continuant à regarder droit devant, en fixant cette nature qui me semblait si étrange, qui était pour moi si peu familière, et qui pourtant m'attirait tant.

" Dis-moi Enrick, sans vouloir paraître indiscrète, qu'est-ce qui te préoccupe ? Je sais bien que je t'ai montré cet endroit pour que tu puisses venir t'évader et oublier tes soucis. Mais si tu as besoin d'en parler, sache que je sais être une oreille attentive. "

Elena semblait être une personne qui portait beaucoup d'attention pour les autres, je n'étais pas vraiment ce genre de personne moi-même, je ne me confiais que très peu, la seule personne avec qui je parlais de mes problèmes était Friéda, mais aujourd'hui j'ai perdu confiance en elle.

Je ne savais pas vraiment si je devais lui faire pars de mes problèmes, nous n'étions pas des personnes proches loin de là, nous étions plutôt l'inverse mais j'avais compris que je pouvais faire confiance à Elena, je savais très bien que c'était une personne bien malgré nos différents, je ne savais pas si je devais mettre ma "rancune" passée de côté ou non .

Euh... et bah, c'est compliqué, j'ai pas trop l'habitude de parler de ça.

j'étais un peu gêné, je n'osais pas vraiment le faire, mais dans un coin de ma tête je me disais que me confier pourrait peut-être m'aider, étant donné, que je n'ai personne avec qui parler.

Bon, écoute je vais tenter de t'expliquer, c'est pas vraiment mon genre d'étaler ma vie mais bon.. Comme je ne sais pas trop ce que ça fait, si ça va me libérer ou pas, je vais tenter.

Je ne pouvais pas revenir en arrière, je ne pouvais pas lui dire "et puis non je n'ai pas envie de t'en parler", Elena semblait être une fille curieuse, jusqu'à là personne de mon entourage n'était au courant de la trahison, je ne savais pas si elle en avait elle même parlé à quelqu'un.

Donc voilà, je ne sais pas si tu en as entendu parler, avant mais il y a deux ans je me suis fiancé avec une fille, qui s'appelle Friéda, une petite bourgeoise, mais elle a dû partir en Amérique, à Miami, à WHS . Nous nous étions promis qu'à la fin de nos études nous nous marions.

je repris alors mon souffle, toujours en regardant droit devant, les yeux devenant de moins en moins expressifs, peut-être qu'ils exprimaient de la pitié, peut-être qu'il n'exprimait rien du tout.

Et cet été elle est revenue en Allemagne, et m'annoncer qu'elle m'avait trompé . Ca semblait évident, deux ans d'abstinence c'était beaucoup, mais j'y croyais, je suis sûrement trop Naïf.

Je parlais en employant un ton très lent, et très calme.

Alors, elle m'a demandé de venir avec elle a Miami, j'ai beaucoup hésité, je lui en veux encore beaucoup mais, je lui laisse une chance de se racheter, malgré que j'ai perdu confiance en elle.

Voilà ce qui motive ma venu dans ton lycée, je ne sais pas si tu connais Friéda, elle est dans ta confrérie, elle a encore un accent Allemand quand elle parle, elle n'arrive pas à le corriger.

Je m'étais confié à Elena, ça me faisait bizarre, cette personne qui m'était si lointaine, était en quelques secondes devenu si proche, j'avais eu confiance en elle, moi qui ne faisait confiance plus qu'à moi-même, j'avais donné ma confiance à quelqu'un d'autre, quelqu'un avec qui de plus j'avais précédemment eu quelques petites tensions.

Je me relevais alors, en m'appuyant contre le sol. Puis je me tournais vers Elena, en la regardant de haut en bas, et je lui décrochais un sourire, ça devait être le sourire le plus pitoyable que je n'avais jamais fait, moi qui souriais que très rarement.

Bon, Je ne te fais pas trop pitié à parler de mes problèmes sans réels importance ?

Je savais très bien que sa réponse allait être bourré de gentillesse, et pleine de tact, je savais aussi que me confier n'allait pas tellement m'avancer, mais il fallait que j'essaye, il fallait que je trouve une solution pour me libérer de ce poids, et j'espérais l'avoir trouvé.

Merci beaucoup, je sais très bien que si tu m'as invité à faire une balade ce n'était surement pas avec grande Joie, mais j'ai passé un très bon après-midi, et tu as réussi à me faire oublier certaines choses, même si je n'étais évidemment pas la personne que tu avais le plus envie de voir aujourd'hui, tu avais peut-être d'autre chose à faire, je m'en excuse.

Effectivement, la mère d'Elena lui avait longuement forcée la main pour qu'elle accueille le jeune homme comme il se doit, allant jusqu'à l'habiller et la coiffer elle-même. Au début, la jeune blonde n'en était réellement pas ravie, mais elle avait décidé de joindre l'utile à l'agréable, et mit son ressentiment de côté en partageant avec Enrick un des plus beaux trésors de Miami. Elle ne regrettait pas son geste, car à sa plus grande surprise, ce moment passé avec Enrick n'avait pas été si désagréable. Elena appréciait même la compagnie du jeune homme aujourd'hui.

Néanmoins, on ne pouvait remplacer 10 ans d'agacement en une demi-journée sans accroche. Pourtant, la phrase du jeune homme toucha Elena.

" Tu sais, c'est vrai que je n'étais pas particulièrement enchantée à l'idée de te voir... Néanmoins, ne t'excuses surtout pas, parce que j'ai vraiment passé un bon moment. "

La jeune fille lui sourit et jeta un œil à sa montre. Il n'était pas encore l'heure de rentrer. Elle était toujours allongée sur le ventre, face à l'océan.

" Viens, c'est tellement reposant. " lança-t-elle au jeune homme qui semblait tellement subjugué par le paysage qu'il n'avait même pas prit la peine de s'asseoir.

Evidemment, Elena n'avait pas manqué de remarquer la remarque du jeune brun, à propos de certaines choses qu'il avait apprécié d'oublier en venant ici. Elle se demanda alors ce qui pouvait bien tracasser Enrick, ne sachant pas si elle pouvait pousser leur complicité jusqu'à la confidence. Après tout, peut-être n'avait-il pas envie de lui en parler. Elena tenta tout de même le coup.

" Dis-moi Enrick, sans vouloir paraître indiscrète, qu'est-ce qui te préoccupe ? Je sais bien que je t'ai montré cet endroit pour que tu puisses venir t'évader et oublier tes soucis. Mais si tu as besoin d'en parler, sache que je sais être une oreille attentive. "

Elena avait toujours eu bonne âme, et elle se rendait bien compte qu'Enrick ne devait pas avoir grand monde à qui parler, ici. Plus tard, lorsqu'il entrerait au lycée, il se ferait des amis et trouverait des confidents parmi la jeunesse de Wynwood, mais pour le moment, il ne devait pas connaître grand monde.

- Dans un endroit magique, je pense que tu vas apprécier. "

J'étais quelqu'un d'assez curieux, et j'aimais voir de nouvelles choses, surtout la nature, je ne fréquentais que très peu ce genre de milieu, de ce fait ça me passionnait, j'avais plus l'habitude d'aller dans de beaux hôtel, à mon grand regret, car j'aimais partir à l'aventure.

Ah, super, j'adore ce genre d'endroit.

J'eus un peu de mal à monter la côte, malgré les conseils d'Elena, après tout c'était normal, c'était une première mais j'appréciais tout de même cette balade, même Elena qui n'était d'habitude pas une grande amie, je l'appréciais aujourd'hui, j'étais de bonne humeur, ça me changeait les idées, après ce qu'avait fait Fri" j'avais bien besoin de ça..

Je relevais alors la tête et j'avais un plan large sur Miami, nous n'étions pas encore arrivé à destination, j'avais l'impression que l'on ne pouvait pas encore voir plus beau.

Je me trompais bien évidemment, nous arrivions alors vers une Clairière je descendis de mon Cheval, sans l'aide d'Elena, nous marchions alors droit devant, je ne savais pas exactement dans quel but quand nous arrivions au bout de la clairière, je regardais alors droit devant, et vis l'océan, Miami, et le soleil qui n'allait pas tardé à se coucher, nous étions en milieu de soirée.

" Qu'est-ce que tu en dis ? Joli, n'est-ce pas ? "

je trouvais cet endroit magnifique, je n'arrivais pas à décrocher mon regard du tableau qui se dressait devant moi, je restais la émerveillé par cet endroit que je découvrais pour la première fois.

En effet, tu as du goût.

J'essayais d'être un minimum avenant comme elle l'était avec moi, je n'allais pas être froid sans réel raison, c'était complètement idiot, et ce n'était absolument pas mon genre.

" Tu sais, quand je viens ici, j'ai l'impression que tous mes problèmes s'en vont. Je voulais te montrer cet endroit, parce que je sais que tout ne sera pas si simple pour toi, dans les débuts. J'ai déjà vécu ça, et je sais que j'aurai aimé qu'on me fasse découvrir ce genre de lieux, pour pouvoir m'isoler quand ça ne va pas. "

Je ne m'attendais pas à autant de gentillesse, car je savais très bien que si Elena m'avait proposée de passer une après-midi avec moi, ce n'était pas sans la demande, ou l'obligation de sa mère derrière. Mais bon.. Je trouvais ça fort sympathique et je n'aurais surement pas fait ça pour elle, donc j'appréciais ce geste. De plus c'est vrai que cet endroit m'avait fait oublié tous les problèmes que j'avais, et j'en avais beaucoup ces temps-ci..

Merci beaucoup, je sais très bien que si tu m'as invité à faire une balade ce n'était surement pas avec grande Joie, mais j'ai passé un très bon après-midi, et tu as réussi à me faire oublier certaines choses, même si je n'étais évidemment pas la personne que tu avais le plus envie de voir aujourd'hui, tu avais peut-être d'autre chose à faire, je m'en excuse.

Je disais ça avec Franchise, l'image que j'avais d'Elena avait quelque peu changé, je ne la voyais plus comme la petite bourgeoise qui reniait ses racines juste pour l'image qu'elle voulait donnée, puis une fois arrivée devant les adultes elle n'assumait plus ses propos redevenants la gamine bien élevée. Je ne pensais plus ça d'elle, je l'avais trouvé très gentille aujourd'hui, j'avais tourné la page sur nos rancoeurs passées.

" Ah.. Tant mieux alors, c'est la première fois que je monte à cheval. "

Elena s'en doutait bien, cela s'était vu à la minute même où il s'était approché de son cheval. En tout cas, Enrick n'avait pas perdu de sa rancœur vis-à-vis de la jeune fille, dans la mesure où il restait particulièrement froid et lui décochait quelques regards presque agressifs. La jeune fille ne supportait pas ce genre de comportement, dans la mesure où elle-même faisait primer sa bonne éducation sur ses sentiments. Ce qui était paradoxal, pour une jeune fille qui commence à détester son milieu, était de s'attacher à ce principe, alors qu'Enrick, qui lui reste attacher à son milieu, ne semblait pas s'y tenir.

Leur balade commençait assez mal, néanmoins le cadre était si magnifique que cela rattrapait toutes les tensions du monde.

" On va vers ou maintenant ?

- Dans un endroit magique, je pense que tu vas apprécier. "

Ils entamèrent une côte assez raide. Elena se pencha en avant et demanda à Enrick de faire de même, afin d'aider leurs chevaux à grimper. Le sentier n'était pas vraiment dangereux, car la bande était assez large pour les deux chevaux sans que l'un des deux, même en cas de panique, ne puisse tomber dans le vide. Toutefois, le panorama leur laissait une vue imprenable sur tout Miami.

Ils arrivèrent alors dans une petite clairière, située au milieu de la forêt. Elena descendit de Patouche et fit signe à Enrick de faire de même. Les chevaux se régalèrent de l'herbe qui poussaient sur le sol, tandis que les deux jeunes gens marchèrent jusqu'au fond de la clairière, se trouvant alors face à l'immensité de l'océan, Miami sous leurs pieds. Le soleil, commençant à décliner, faisait scintiller la mer comme si un million de paillettes avait été déversé sur sa surface. Le parfum délicat des nombreuses fleurs qui poussaient par ici envahirent leurs narines, alors qu'une petite brise venait rafraîchir la température de cette fin d'été.

" Qu'est-ce que tu en dis ? Joli, n'est-ce pas ? "

Elena retira sa bombe et s'allongea sur le ventre, les mains sous son menton, face à la mer. Le soleil n'allait pas tarder à se coucher, et elle ne voulait manquer ça pour rien au monde.

" Tu sais, quand je viens ici, j'ai l'impression que tous mes problèmes s'en vont. Je voulais te montrer cet endroit, parce que je sais que tout ne sera pas si simple pour toi, dans les débuts. J'ai déjà vécu ça, et je sais que j'aurai aimé qu'on me fasse découvrir ce genre de lieux, pour pouvoir m'isoler quand ça ne va pas. "

Elena était sincère sur ce coup. Elle-même avait eu un peu de mal à s'adapter dans les débuts. Enrick changeait tout de même de pays. Si elle avait pu l'aider ne serait-ce qu'un peu en lui montrant cet endroit, cela lui suffisait. N'étant pas un ami proche, loin de là même, Elena ne comptait pas remuer ciel et terre pour l'aider, mais sa gentillesse prenait encore une fois le dessus sur les sentiments négatifs que le jeune homme lui inspirait.

Et puis, peut-être avaient-ils tous les deux changés, ces deux dernières années. Ils allaient bien devoir apprendre à se tolérer, puisqu'ils risquaient de se retrouver au lycée comme à la maison, parfois.

" Salut, Enrick, et bienvenue à Miami !"

Elle avait utilisé un ton assez jovial, était-ce par simple politesse ? Ca ne m'étonnerait pas, son sourire semblait tellement faux, je regrettais presque d'être venu, quelle idée ?

Elena n'avait pas beaucoup changée, peut-être avait-elle prit trois ou quatre centimètres, cependant elle était restée plutôt jolie, malgré que nous ne nous attendions pas bien je pouvais au moins lui accorder cela .

Salut, Merci.

Je n'avais pas été aussi avenant qu'elle, je préférais rester dans la sobriété et la discrétion, comme d'habitude, quitte à passer pour quelqu'un de froid, ça m'était bien égal.

" Je te présente Patouche, ma fidèle compagne ! "

Patouche ? Quel nom pourri... Je ne pus m'empêcher de montrer un sourire moqueur quand elle me présenta sa bête, je n'aimais pas plus que ça les animaux en plus.

" Et voici ton cheval, Caramel. Il est souvent monté par des amateurs, car il est très doux et très docile ".

Caramel ? Non mais ils étaient vraiment nuls pour trouver des noms c'est ça ? Car... Entre Patouche et Caramel, l'un était excentrique, devenant ridicule, et l'autre manqué de toute évidence d'originalité.

Ah.. Tant mieux alors, c'est la première fois que je monte à cheval.

Je ne stressais pas plus que ça, j'allais surement passé pour un débile, mais ça me semblait normal, vu c'était une première alors, peu importe.

Elle me donna ensuite une bombe, que je mis sur ma tête, je me sentais un peu con c'est vrai. Ensuite nous avancions jusqu'à l'endroit qui semblait idéal pour Elena, et elle m'expliqua les rudiments de l'équitation, je l'écoutais attentivement pour bien faire ensuite.

Elle m'aida ensuite à monter sur ma monture, ce qu'il ne me plaisait pas j'avais quand même une certaine fierté, je me retournais alors vers elle en lui lançant un regard froid et un poil agressif, elle monta à son tout à cheval et c'était parti pour une belle balade, j'aimais bien me promener, et simplement regarder au tours de moi, sans dire un mot, alors un certain silence s'installa laissant place seulement au bruit provenant de la nature.

On va vers ou maintenant ?

J'avais l'impression que nous montions vers quelque, que le but de notre ballade se trouver vers le haut, je ne connaissais absolument pas cet endroit, car j'étais nouveau ici, mais je trouvais ce lieu magnifique, j'avais hâte de découvrir la suite.

Whaou c'est magnifique ici, j'adore !

Nous montions de plus en plus haut, en suivant le petit chemin fleuri,nous allions bientôt arriver à notre ultime but, nous étions plus qu'à quelques minutes de ce dernier me semblait-il.

Quelle plaie ! Décidément, la mère d'Elena s'était lancé le défi de faire craquer sa fille. Comme si lui imposer son éducation stricte et ses valeurs dignes des plus grands conservateurs, ainsi que ces beaux-pères aussi insupportables qu'éphémères, ne suffisaient pas. Et non, cette fois-ci, Ana avait eu une nouvelle idée, témoignant de son génie machiavélique. Elena en était désormais sûre, sa mère était un démon qui s'était fixé pour unique but d'emmerder sa fille.

En effet, Elena était aujourd'hui condamnée à accueillir "comme il se doit" un certain Enrick, tout juste arrivé de Berlin il y a 3 jours. D'ordinaire, Elena s'entendait avec tout le monde. Elle était douce, agréable et polie avec chaque personne qu'elle côtoyait, aussi désagréables soient les sentiments que cet individu pouvait lui soutirer. Mais ce cas-ci était un peu particulier, dans la mesure où Elena avait rencontré ce Enrick des années plus tôt. Leurs premières entrevues étaient semblables à toutes les autres, ayant eu lieu dans ces galas de charité ou autre repas organisés par la "Haute Société", un peu partout dans le monde.

Les familles respectives des deux jeunes gens étaient très proches, se fréquentant régulièrement depuis près de 10 ans. Plus le temps passait, plus les parents d'Elena, lorsque son père était encore en vie, chérissaient le vœux que leur chère fille unisse ces deux familles en épousant peut-être, plus tard, ce jeune Enrick. Sauf qu'en l’occurrence, Elena et Enrick ne s'était jamais vraiment bien entendus. Non pas qu'ils se détestaient réellement, puisque la jeune blonde ne nourrissait que rarement ce sentiment, et, si c'était le cas, c'était pour des raisons bien valables, et non pour une simple divergence d'opinions. Car le problème était bien là, Elena et Enrick ne voyaient absolument pas les choses de la même façon. Leur façon de voir et de raisonner étaient belles et bien à l'opposé.

Elena, elle, ne supportait plus ce milieu conformiste et privilégié, dans lequel la luxure et l'hypocrisie étaient les maîtres mots. Enrick, quant à lui, semblait s'épanouir à merveille dans ce monde superficiel. La jeune fille n'avait jamais réellement rejeté ce mode de vie, puisqu'elle ne s'était encore jamais rebellée dans les faits. Elle se contentait de le penser très fortement, mais de garder en surface ce sourire de façade et ses bonnes manières relevant de la pure courtoisie. Face aux deux familles, Elena restait une jeune fille de bonne famille, bien élevée, souriante, épanouie. Mais lorsqu'elle se retrouvait seule avec Enrick, elle relâchait son hypocrisie. Leurs discussions n'étaient jamais réellement houleuses, mais plutôt teintées de sarcasme. Les affinités n'étaient donc guère au rendez-vous, cassant ainsi le rêve des parents d'Elena de les voir un jour ensemble, même si sa mère, encore aujourd'hui, n'en démordait pas. Evidemment, s'il y avait bien un sujet sur lequel Elena comptait bien avoir le dernier mot, c'était sur ses relations amoureuses. Il était hors de question, pour elle, de subir un je-ne-sais-quel "mariage arrangé". Un mariage arrangé, bien sûr, non pas au sens religieux comme dans certains pays ou comme dans le temps, mais un mariage qui ferait plaisir à sa mère, qui avait une vue bien précise du genre idéal.  

En tout cas, les deux jeunes gens ne se voyaient que par obligation, et certainement pas par plaisir. Ils s'étaient vu une bonne dizaine de fois, mais ne s'étaient jamais spécialement intéressés l'un à l'autre. Il y eu même une ou deux disputes, dû à l'agacement que la vision de l'un créait chez l'autre. C'était donc pour son plus grand désarroi qu'Elena fut contrainte d'accueillir Enrick, qui désormais allait fréquenter Wynwood. Cela voulait dire qu'en plus de se le coltiner à certain repas de famille, sa mère ayant promis à la sienne de veiller sur lui, la jeune fille allait également devoir le revoir en classe. Formidable.

Elena n'avait donc pas vraiment le choix, voulant éviter un nouveau drame familial, et décida de joindre l'utile à l'agréable en invitant Enrick a s'essayer à l'équitation, sa principale passion. Depuis très jeune, la jeune fille s'était initiée aux sports équestres, son père étant très fier, par la suite, des prix qu'Elena avait pu gagner aux concours organisés non loin de New-York, sa ville natale. Elle avait demandé au centre de l'autoriser à emmener son "ami" en balade dans la forêt, non-loin de ce dernier, et la réponse fut positive, en raison du haut niveau d'Elena.

Elle était arrivée deux bonnes heures en avance, histoire de faire un brin de toilette à sa jument adorée et au cheval que monterait Enrick. Justement, ce dernier finit par arriver, mais en retard de quelques minutes. S'il y avait bien une chose qu'Elena détestait, c'était les personnes ignorant la ponctualité. Mais bon, pour une journée d'accueil "amicale", la jeune blonde décida de ne pas en tenir compte.

Elena se retourna vers Enrick et lui adressa un sourire relevant uniquement de la pure politesse.

" Salut, Enrick, et bienvenue à Miami !" lança-t-elle d'un ton qu'elle voulait joviale.

Elle remarqua que le jeune homme avait beaucoup grandi, depuis leur dernière entrevue. Elle devait dater d'au moins deux ans, et on évoluait énormément à leur âge. C'était, on pouvait le dire, devenu un beau garçon. Elena se demanda à son tour si elle, avait beaucoup changé. Sûrement moins que lors du décès de son père, ce qui l'avait profondément touché, et amaigrie physiquement, à l'époque.

La jeune fille s'extirpa de ses pensées et montra sa jument à Enrick.

" Je te présente Patouche, ma fidèle compagne ! "

Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, peut-être parce qu'il trouvait ce nom un peu ridicule. Pourtant, aux yeux d'Elena, il ne l'était pas. Il lui faisait penser à son père, pour une certaine raison à laquelle la jeune fille n'avait pas envie de penser maintenant.

" Et voici ton cheval, Caramel. Il est souvent monté par des amateurs, car il est très doux et très docile ".

Non pas que Patouche ne le soit pas, mais elle possédait son caractère et il fallait se montrer autoritaire, sinon la jument n'en faisait qu'à sa tête. Les deux chevaux étaient déjà fin prêts, propres et scellés, et la jeune blonde l'était également. Elle portait cette tenue équestre impeccable que sa mère tentait de la faire porter, en vain habituellement. Mais aujourd'hui, Ana tenait à ce que sa fille fasse toujours bonne impression face à un représentant de la famille Mïcoler. Pour une raison encore obscure, elle avait forcé sa fille à soigner sa coiffure, allant jusqu'à lui demander de se maquiller légèrement. Elena n'était réellement pas à l'aise. Elle acceptait volontiers de prendre soin de son apparence lors de ses sorties habituellement, mais à cheval, elle trouvait cela bien inapproprié, surtout lorsqu'il s'agissait de partir en balade. Si cela ne tenait qu'à elle, la jeune fille porterait une tenue basique, appropriée à l'équitation bien évidemment, mais certainement pas aussi rutilante, moulante et chic que celle qu'elle portait aujourd'hui.

Elena s'occupa de trouver une bombe à Enrick, enfila la sienne et conduit leurs deux chevaux hors du centre. Une fois arrivée sur un sentier désert et extrêmement peu fréquenté à cette période de la saison, elle se chargea de lui indiquer les bases de l'équitation, à savoir comment tenir sur un cheval et comment le diriger.

Une fois cela fait, elle aida Enrick à monter sur sa monture, ce qui, pour un garçon, ne flattait pas vraiment l'égo, puis enfourcha la sienne, lui flattant l'encolure au passage. Un silence de mort s'installa alors que la jeune fille envoya leurs montures au pas, sur un sentier magnifique, fleuri, en pleine nature. C'était une belle fin d'après-midi ensoleillée, et pour le moment, ils grimpaient, car Elena comptait bien montrer au jeune homme le magnifique point de vue qui se trouvait un peu plus haut.

Ca faisait à peine trois jours que je venais d'arriver, et je m'ennuyais déjà, Frieda était occupée aujourd'hui, et je n'avais vraiment rien à faire, je tournais constamment en rond, alors quand Elena, m'appela pour me proposer d'aller monter à cheval, malgré que j'en n'avais jamais fait j'acceptais sa proposition.  

j'avoue avoir été assez surpris quand même car, Elena et moi ce n'était à l'époque pas le grand amour, je la connaissais de grands repas entre personne de la haute noblesse, depuis petit je la voyais à ces rares évènements, et on se disputait à chaque fois, on a dû se voir une dizaine de fois, et nous étions jamais d'accord. La dernière fois que je 'avais vu elle me fit pars du rejet qu'elle avait pour le monde la noblesse, qu'elle n'aimait pas trouvant ça trop superficielle, je n'étais pas d'accord, quand on peut vivre dans la luxure tant qu'à faire profitons-en, et puis, dans n'importe quel monde l'aspect superficiel et visible, seulement on l'exprime d'une façon différente.  

Je partis alors au centre équestre, en voiture, elle m'avait donné rendez-vous vers 16 heures devant le centre équestre, j'allais surement avoir cinq minutes de retard, et elle n'allait surement pas hésiter à me le faire remarquer, après tout je l'aurais surement fais si ça avait été l'inverse, de plus ce n'était pas mon genre d'être en retard qu'es qu'il m'avait prit ? 

J'étais plutôt ponctuel comme personne, et puis comme par hasard ça devait tomber sur une des seules personnes qui oserait me faire une remarque.  J'arrivais enfin près du centre équestre, j'avais seulement quatre minutes de retard, je ne savais pas comment elle allait réagir, et puis je m'en foutais, j'allais surement passer encore pour le jeune homme froid et renfermé, en ne trouvant pas quel sujet de conversation abordée, quoi que.. avec elle au bout de cinq minutes on était capable de s'engueuler..  

Je garais ma voiture, puis m'avançais vers le centre équestre ne tardant pas de voir une silhouette ressemblant à Elena au loin.