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 [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]

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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptySam 24 Aoû 2013 - 2:17




Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière.

Dans la vie, on nous apprend qu'il y a sept péchés capitaux et on connait les plus gros : la gourmandise, l'orgueil et la luxure. Mais le péché dont on entend très peu parler, c'est la colère. Peut-être est-ce parce qu'on croit que la colère n'est pas si dangereuse que ça, que l'on peut la contrôler. À mon avis, on ne donne peut-être pas assez d'importance à la colère : elle est bien plus dangereuse qu'on ne le croit. Après tout, si elle mène à un comportement destructeur, la colère est peut-être le pire des péchés.[...] Qu'est-ce qui rend la colère si différente des autres péchés capitaux ? C'est vraiment très simple, quand on cède à un péché comme l'envie ou l'orgueil, on ne blesse que soi. Avec la luxure et l'envie, on ne fait du mal qu'à soi et peut-être à quelques autres personnes. Mais non seulement la colère peut nous faire faire n'importe quoi, mais quand ça arrive, on peut entraîner un bon nombre de personnes avec nous.[Grey's Anatomy]

« Maeko, Boo n’est qu’une amie » Fit-il, pour se justifier. « Ça n'a plus d'importance maintenant. » Répliqua-t-elle, en haussant les épaules. En réalité c'était tout le contraire, c'était même sûrement d'une importance capitale, mais il n'était pas question de lui laisser le moindre espoir. Elle se l'était promis. C'est ainsi qu'elle commença un long discours relatant les raisons pour lesquels elle voulait qu'ils se séparent. Les répliques de Nobu qui se glissait entres ses paroles lui donnaient chaque fois envie de de renoncer, mais elle tint bon. C'était la meilleure chose à faire. Pour lui, pour elle et pour Akiko.

Quand elle eut fini, elle vit que Sojiro aller dire quelque chose, mais il ne fit rien. Et pour cause, un autre type venait d'arriver, asiatique aussi. Et il avait entouré son bras autour des épaules du japonais. Maeko arqua un sourcil, sceptique. Qu'est-ce que c'était encore que ça ? « J-Jun ! » Fit Nobu, qui le connaissait donc. C'était déjà rassurant quant à la santé mentale du nouvel arrivant, au moins ce n'était pas un psychopathe qui s'incrustait dans leur rupture. Bon point. « Il y avait un de ces mondes ! J’en ai profité pour draguer un peu, tu m’en veux pas ? Je vous dérange ? » Maeko l'observa avec un air un peu plus surpris, sans comprendre qui il pouvait bien être. À l'occasion, elle s'était méfié de Boo, mais il aurait fallu se méfier de quelqu'un d'autre... Non, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas avoir changé à ce point.

« Junzo, je te présente Maeko, ma… » Elle reporta son attention sur le japonnais, fronçant les sourcils. Il n'allait quand même pas oser dire qu'elle était sa copine après le laïus qu'elle venait de lui faire pour qu'ils se séparent ? « La femme que j’aime ». Oh. En fait, « copine » aurait été amplement mieux. Mais ni ça, ni le regard désolé de Nobu planté dans le sien n'expliquait la présence de Junzo, puisque c'était son nom. « Maeko, voici Junzo. Mon meilleur ami. A moi, Sojiro » Expliqua-t-il alors, répondant aux questions silencieuses de la chinoise. « Ah ». Elle aurait bien dit autre chose ou saluait le garçon, tant qu'à  faire, mais elle fut tellement surprise d'entendre à nouveau « Sojiro » dans sa bouche qu'elle ne parvint pas à sortir d'avantage de mots.

« Enchanté Maeko-chan, Jiro m’a beaucoup parlé de toi » Intervint alors l'ami de Jiro, en souriant. Maeko, elle, ne souriait pas du tout. Rompre avec son japonais n'était déjà pas une chose facile à la base, si maintenant tout l'aéroport s'incrustait, elle n'était pas prête de le quitter pour de bon. « Enchantée aussi, même si moi, je n'ai jamais entendu parler de toi. Mais ce n'est pas à cause de toi, Ji... Nobu adore me cacher des choses. Pas vrai ? » Elle s'était tournée vers l'intéressé à la fin de sa phrase, lui lançant un regard accusateur. Elle observa ensuite rapidement sa montre.

« Bref, je dois vraiment y aller, j'ai un avion à prendre. Je vous laisse et puis bah... Normalement, on ne se recroisera pas. » Elle tourna les talons, luttant contre la voix dans sa tête qui lui hurlait de ne pas partir. Cependant, au bout de quelques pas, elle fit à nouveau volte face. Il fallait qu'elle s'assure d'une chose avant de partir. « Eh Nobu... Surtout continue à m'ignorer exactement de la même façon que durant ton voyage, ou refais le mort, t'es carrément un expert pour ça maintenant. Juste... Sors de ma vie, peut importe la manière. » Parce que si tu ne le fais pas, je n'arriverai pas à passer à autre chose, pensa-t-elle. Elle soupira et repris sa route. Pour de bon cette fois.


 



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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptyVen 9 Aoû 2013 - 11:31

« Les photos de ton voyage ne m'ont pas donné l'impression que tu m'attendais beaucoup pourtant ».

C’était donc ça ! Mon cerveau surchauffa et je compris qu’elle faisait référence aux clichés que je n’avais pas cessé de poster sur mon compte Instagram. Je ne savais pas qu’elle était au courant de l’existence de celui-ci, et l’aurais-je su, aurais-je agi différemment ? Tout s’éclairait, à commencer par sa présence ici et le fait qu’elle veuille me quitter. Boo. Elle avait du voir des photos d’elle et moi. Moi… souriant.

« Maeko, Boo n’est qu’une amie » commençai-je par me justifier.

C’était le cas, et si le malentendu partait uniquement de ça, alors la scène que nous étions en train de vivre était sérieusement remise en question. Mais apparemment, il y avait plus que ça. Plus que de simples clichés ou la présence de Boo.

« T...Tu ne comprends pas. Je ne suis pas venue ici pour que tu me promettes quoi que se soit ou pour que tu crois que tu as encore la moindre chance que tout redevienne exactement pareil à mon retour ».

Je fronçai un sourcil, sans la quitter des yeux. Je ne voulais pas que tout redevienne comme avant. Je voulais qu’on soit heureux, tous les deux. Je voulais que l’on cesse de se disputer, de se mentir comme on l’avait fait au cours des mois qui précédaient. Les paroles restèrent néanmoins bloquées dans ma gorge.

« Ça n'arrivera pas. Je ne suis plus comme j'étais quand on s'est rencontrés, aujourd'hui je tiens bien trop à toi pour te quitter comme ça, sur un coup de tête, juste pour que tu reviennes en rampant. Il ne s'agit pas du tout de ça, aujourd'hui, si je te dis qu'il faut qu'on arrête, c'est parce que je suis plus malheureuse en étant avec toi qu'en étant séparée de toi, même si ça me fait vraiment mal de l'avouer ».

Au fond, cela expliquait bien mieux le fait que ni elle, ni moi, n’avions cherché à nous contacter durant ce long laps de temps de séparation. Nous nous étions rendus compte de la même chose. Il aurait fallut être bête pour ne pas le voir. Mais la différence, c’est que moi, j’étais prêt à faire des efforts pour elle. J’étais prêt à changer, et d’ailleurs j’avais déjà commencé un travail sur moi-même, avec l’aide de Boo.

« On peut… Mae, je sais qu’on peut arriver à changer ça tous les deux, je… »

« C'est pas un truc négociable ou quelque chose qu'on peut arranger comme ça en cinq secondes. Je sais que tu m'aimes et c'est vraiment réciproque, mais tant que notre relation restera comme elle est, ça ne pourra plus fonctionner entre nous. Qu'on s'aime ou pas, dans le cas présent, ça ne change absolument rien ».

« Mae, attends, ne dis pas n’importe quoi ».

« Juste... J... Je te demande de ne pas essayer de me revoir si ce n'est pour ne rien changer, d'accord ? Si tu dois me faire une promesse, j'aimerais que ce soit celle-là. Parce que je sais que je ne suis pas assez forte pour résister si je te vois triste, rien que là c'est insoutenable comme je m'en veux, mais si ça reprend de la même façon, on restera peut-être des années ensembles à se faire du mal et un jour, ça finira dans une scène comme celle qu'on est en train de vivre là ».

Je sentais que je la perdais. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot, il fallait qu’elle comprenne que je changeais. Non, que j’avais changé. J’avais pris conscience de beaucoup de choses. Je voulais protester. Mais un bras s’enroulant autour de mes épaules me coupa net dans cet élan que je n’arrivais pas à prendre. Surpris, je tournai la tête pour apercevoir celle de mon meilleur ami, qui regardait Maeko d’un air curieux.

« J-Jun ! » m’exclamai-je, presque surpris de le voir.

« Il y avait un de ces mondes ! J’en ai profité pour draguer un peu, tu m’en veux pas ? Je vous dérange ? » nous dit mon meilleur ami, un éclat espiègle dans l’œil.

Je ne savais pas quoi lui dire. Oui, non. Ne valait-il pas mieux en rester là ? Attendre une semaine, attendre qu’elle récupère Akiko et en discuter par la suite ? Plus calmement, ailleurs que dans un hall d’aéroport.

« Junzo, je te présente Maeko, ma… » copine ? le mot ne voulait pas sortir, je n’étais plus sûr de rien à présent. « La femme que j’aime ».

En prononçant ces paroles, je plantai un regard franc et désolé dans les yeux de ma chinoise.

« Maeko, voici Junzo. Mon meilleur ami. A moi, Sojiro ».

J’insistai un peu là-dessus, c’était en quelques sortes une preuve que j’essayais de mettre ma paranoïa de côté. Je ne savais pas si elle le comprendrait, ou pas, toujours est-il que quand elle reviendrait avec Akiko, je ferais mon possible pour le lui expliquer en long, en large et en travers.

« Enchanté Maeko-chan, Jiro m’a beaucoup parlé de toi » enchaina mon ami en souriant à la jeune femme.

Il n’avait pas ôté son bras de mes épaules, je ne l’en blâmais pas. Je n’osais pas trop le regarder, parce que si je croisais son regard, il comprendrait tout de suite que quelque chose n’allait pas.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptyJeu 1 Aoû 2013 - 4:27




Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière.

Dans la vie, on nous apprend qu'il y a sept péchés capitaux et on connait les plus gros : la gourmandise, l'orgueil et la luxure. Mais le péché dont on entend très peu parler, c'est la colère. Peut-être est-ce parce qu'on croit que la colère n'est pas si dangereuse que ça, que l'on peut la contrôler. À mon avis, on ne donne peut-être pas assez d'importance à la colère : elle est bien plus dangereuse qu'on ne le croit. Après tout, si elle mène à un comportement destructeur, la colère est peut-être le pire des péchés.[...] Qu'est-ce qui rend la colère si différente des autres péchés capitaux ? C'est vraiment très simple, quand on cède à un péché comme l'envie ou l'orgueil, on ne blesse que soi. Avec la luxure et l'envie, on ne fait du mal qu'à soi et peut-être à quelques autres personnes. Mais non seulement la colère peut nous faire faire n'importe quoi, mais quand ça arrive, on peut entraîner un bon nombre de personnes avec nous.[Grey's Anatomy]

Plus elle avançait dans son discours, plus Maeko voyait la tête de Sojiro changer. Il avait d'abord paru en colère, croyant qu'elle allait rejoindre Wang, mais à présent... à présent ses phrases bafouillées et son visage triste lui donnait l'impression d'être un monstre. Un affreux monstre égoïste, même. Après tout, peut-être aurait-elle encore pu se taire, juste pour cette fois... Non. Elle devait continuer, elle avait bien réfléchi avant de venir le trouver là, elle avait toujours su que se serait difficile, mais il le fallait, c'était ce qu'elle pouvait faire de mieux.

Alors pourquoi, quand elle le vit baisser la tête et s'approcher d'elle pour la prendre dans ses bras, elle ne bougea pas ? Sûrement parce que quoi qu'en dise son fichu cerveau, elle avait envie de sentir son odeur encore une fois, de le sentir près d'elle, de le serrer dans ses bras... Et de faire tout un tas d'autres choses aussi, qu'elle ne ferait pas. Sinon elle ne partirait pas, c'était certain. « Est-ce que tu reviendras ? » Murmura-t-il à son oreille. Les bras de Maeko vinrent enlacer le japonais et elle caressa son dos du bouts des doigts un moment. Dans sa tête, c'était l'anarchie, entre la culpabilité, la tristesse et la colère, tout se bousculait. Une petite voix lui hurlait de mentir, de dire qu'elle ne reviendrait pas et que ce n'était plus la peine de chercher à la contacter. Pendant que sa conscience, elle, lui conseillait de dire la vérité et une fois n'est pas coutume, elle suivi sa conscience.

« Oui, je vais juste chercher Akiko, alors je vais revenir. Peut-être pas pour longtemps, mais j... Je reviendrai. » Répondit-elle. Le « peut-être pas pour longtemps » concernait une demande qu'elle avait récemment faite dans une université de New York, afin de s'éloigner de Miami et de se rapprocher de ses parents adoptifs, les fois où ils seraient là en tous cas. Elle n'en avait parlé à personne jusque là et doutait un peu d'être admise, mais si cela pouvait aider Nobu à comprendre que la séparation était tout ce qu'il y a de plus sérieux de son côté, alors elle l'utilisait.

« J’ai fait beaucoup de choses idiotes, dans ma vie… mais aujourd’hui, je crois que je ne me suis jamais senti aussi crétin. Je sais que je n’ai pas le droit de te retenir, si vraiment c’est ce que tu souhaites. Mais sache que je t’aime, je t’ai toujours aimée et je t’aimerai toujours. Je t’attendrai »

Si il était possible de se sentir encore plus mal que ce qu'elle était auparavant, cette phrase acheva la chinoise. Ce genre de promesse, il lui avait déjà faite une fois, sauf qu'à cette époque, elle ne comptait pas le quitter, mais partir en voyage. À cette époque elle avait été ravie de cette promesse alors que ce jour là, c'était une torture en plus, une occasion de faire un peu plus de mal à ce garçon qu'elle aimait pourtant profondément. Seulement, si elle s'en tenait à son plan, elle était obligée de refuser cette promesse et donc de le faire souffrir plus que ce qu'elle n'avait déjà fait. Il la lâcha et elle laissa ses bras retomber le long de son corps, elle ne bougea pas d'un centimètre, ni pour s'approcher , ni pour s'éloigner, les deux étaient trop difficile.

« S’aimer suffira toujours, entre toi et moi. Je t’attendrai Maeko ». Ses yeux étaient humides et elle dut baisser les siens pour parvenir à continuer sans se mettre à s'excuser à pleurant. « Les photos de ton voyage ne m'ont pas donné l'impression que tu m'attendais beaucoup pourtant. » Répondit-elle en fixant ses pieds. Les photos en questions avaient été la première chose qui l'avait fait réagir, s'en était suivi une réaction en chaîne et la liste de tout ce qui n'allait plus entre eux, une liste devenue bien trop longue avec le temps.

«T...Tu ne comprends pas. Je ne suis pas venue ici pour que tu me promettes quoi que se soit ou pour que tu crois que tu as encore la moindre chance que tout redevienne exactement pareil à mon retour. Ça n'arrivera pas. Je ne suis plus comme j'étais quand on s'est rencontrés, aujourd'hui je tiens bien trop à toi pour te quitter comme ça, sur un coup de tête, juste pour que tu reviennes en rampant. Il ne s'agit pas du tout de ça, aujourd'hui, si je te dis qu'il faut qu'on arrête, c'est parce que je suis plus malheureuse en étant avec toi qu'en étant séparée de toi, même si ça me fait vraiment mal de l'avouer. C'est pas un truc négociable ou quelque chose qu'on peut arranger comme ça en cinq secondes. Je sais que tu m'aimes et c'est vraiment réciproque, mais tant que notre relation restera comme elle est, ça ne pourra plus fonctionner entre-nous. Qu'on s'aime ou pas, dans le cas présent, ça ne change absolument rien. »

Ses yeux, remplis de larmes quittèrent ses pieds pour se fixer sur les valises qu'ils avaient apporté avec lui. Il y en avait deux et elle imagina immédiatement que la jolie rousse était retournée le voir et que l'une des valise était à elle. Pourtant, une fois de plus, elle décida de se taire, elle n'était plus à ça prêt, à ce moment-là. Elle les fixa durant de longues secondes, le temps de calmer son envie de pleurer, puis elle replongea son regard dans celui de Sojiro.

« Juste... J... Je te demande de ne pas essayer de me revoir si ce n'est pour ne rien changer, d'accord ? Si tu dois me faire une promesse, j'aimerais que ce soit celle-là. Parce que je sais que je ne suis pas assez forte pour résister si je te vois triste, rien que là c'est insoutenable comme je m'en veux, mais si ça reprend de la même façon, on restera peut-être des années ensembles à se faire du mal et un jour,  ça finira dans une scène comme celle qu'on est en train de vivre là. »
 



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Pas terrible, désolée, si tu veux que je changes un truc, n'hésite pas.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptyMer 31 Juil 2013 - 18:54

Bien sur, si je n’étais pas parti, elle ne m’aurait pas manqué. Mais le principal, c’est que j’étais revenu, non ? Et en bien meilleure forme d’ailleurs. Je remarquai ensuite sa valise, et lui demandai d’un ton hésitant si elle s’en allait. Je relevai les yeux vers elle, essayant d’accrocher son regard qui me fuyait depuis tout à l’heure. Maeko prit une grande inspiration, comme si elle s’apprêtait à me dire quelque chose d’important. Mon cœur s’accéléra, tandis que je sentais les paumes de mes mains devenir moites, accrochées aux poignées de nos valises à Junzo et moi.

« Oui, je m'en vais... Je ne suis pas venue te chercher, je suis venue te dire au revoir ».

Je déglutis difficilement et baissai la tête pour observer mes chaussures, cachant ainsi mon visage grâce à la penne de ma casquette. Je pris le temps de digérer l’information et redressai la tête, mâchoires serrées.

« Tu vas le rejoindre ? » lui demandai-je d’une voix blanche, crispé.

Je parlais de Wang, bien entendu. Qui d’autre. Dans ma tête, Maeko m’annonçait qu’elle retournait auprès de celui qu’elle aimait réellement. Le père de son fils. Je me fourvoyais, puisque je ne savais pas encore qu’ils n’étaient que des amis et que ce crétin de Wang avait même une nouvelle copine.

« Je... Euh... Je crois que... Qu'il y a un moment où s'aimer, ça ne suffit plus. Ça fait un peu cliché de dire ça comme ça, mais... Il faut que je te le dise de cette façon, parce que je ne veux surtout pas que tu crois que ce que je suis en train de te dire a le moindre rapport avec ce que je t'ai avoué avant que tu partes. J'aime bien Wang, il est devenu mon ami quand je pensais que tu étais mort, il m'a beaucoup aidée et il restera toujours le père d'Akiko, mais il n'a jamais été question de me remettre avec lui, jamais ».

Je la regardais sans comprendre. Les jointures de mes mains étaient toutes blanches tant je serrais les poignées des deux valises. Je finis par les lâcher et les laisser tomber à mes pieds. Je fourrai mes mains tremblantes dans mes poches, pour que Maeko ne voit pas le frisson qui me parcourait tout entier. Elle leva une main vers moi mais se ravisa en route. Mon cœur cessa de battre dans ma poitrine tandis que la vérité se frayait un chemin jusqu’à mon cerveau.

« Maeko, tu… ».

Tu me quittes ? Cette question ne voulait pas franchir la barrière de mes lèvres. Je n’arrivais pas à croire qu’elle était en colère au point de me quitter pour de bon, cette fois.

« Si je ne veux pas que tu crois ça, c'est parce que je t'aime, je t'aime vraiment, ça en devient douloureux et effrayant et je ne pense pas que ça s'arrêtera de si tôt. Mais, si je suis venue t'attendre ici, c'est pour te dire que je pense qu'il est préférable qu'on arrête ».

« M… mais, c’est… pourquoi ? ».

Mes yeux cherchaient les siens, je sentais la panique reprendre possession de moi. J’aurais donné n’importe quoi pour qu’elle éclate soudain de rire et me dise que c’était une blague. Qu’elle voulait juste se venger du sale coup que je lui avais fait en partant sans rien dire. Mais non. Je la connaissais par cœur. Je savais reconnaître ce regard. Le regard de la femme que j’aimais, qui m’aimait aussi… mais qui avait souffert par ma faute. Encore. Nos regards s’accrochèrent, pour ne plus se quitter… mais pour combien de temps ? Je ne savais pas quand partait son avion ! Maintenant ? Dans une heure, deux, cinq ? Combien de temps nous restait-il ?

Elle m’expliqua en détail pourquoi elle partait. Je l’écoutais sans rien dire, soufflé. Elle avait raison. Je le savais. J’avais même des arguments pour la retenir, mais je n’arrivais pas à produire la moindre parole. J’étais sous le choc. Je baissai la tête, en essayant de retenir la boule que je sentais grossir de plus en plus dans le fond de ma gorge.

« Alors oui je suis en colère et triste aussi. Mais je crois que j'en ai le droit. À la base j'étais venue pour te crier dessus, mais je pense que c'est aussi bien je ne le fasse pas, ça ne servirait à rien. Dans le fond, je veux juste m'être expliquée avec toi avant de partir, c'est tout ».

Je sentis une larme rouler sur ma joue. Merde. Je détestais ca, ca me faisait me sentir con et misérable. Ce que j’étais, dans le fond. Je fis un pas en avant, en cachant mon visage grâce à ma casquette qui tombait à point. Une fois à quelques centimètres de Maeko, je l’attirai à moi et la serrai contre mon cœur. Je n’avais pas envie qu’elle me voit pleurer. Question de fierté.

« Est-ce que tu reviendras ? » m’entendis-je murmurer au creux de son oreille.

Une fois sa réponse obtenue, je sentis mon cœur se gonfler d’espoir.

« J’ai fait beaucoup de choses idiotes, dans ma vie… mais aujourd’hui, je crois que je ne me suis jamais senti aussi crétin. Je sais que je n’ai pas le droit de te retenir, si vraiment c’est ce que tu souhaites. Mais sache que je t’aime, je t’ai toujours aimée et je t’aimerai toujours. Je t’attendrai ».

J’avais l’impression de revivre une scène qui datait d’un autre temps. Ce n’était pas la première fois que je lui faisais cette promesse. Et je l’avais tenue, la première fois. Pourquoi pas cette fois-ci encore. Je consentis enfin à la lâcher, à regrets.

« S’aimer suffira toujours, entre toi et moi. Je t’attendrai Maeko » répétai-je en plantant mes yeux humides dans les siens.
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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptyLun 29 Juil 2013 - 3:11




Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière.

Dans la vie, on nous apprend qu'il y a sept péchés capitaux et on connait les plus gros : la gourmandise, l'orgueil et la luxure. Mais le péché dont on entend très peu parler, c'est la colère. Peut-être est-ce parce qu'on croit que la colère n'est pas si dangereuse que ça, que l'on peut la contrôler. À mon avis, on ne donne peut-être pas assez d'importance à la colère : elle est bien plus dangereuse qu'on ne le croit. Après tout, si elle mène à un comportement destructeur, la colère est peut-être le pire des péchés.[...] Qu'est-ce qui rend la colère si différente des autres péchés capitaux ? C'est vraiment très simple, quand on cède à un péché comme l'envie ou l'orgueil, on ne blesse que soi. Avec la luxure et l'envie, on ne fait du mal qu'à soi et peut-être à quelques autres personnes. Mais non seulement la colère peut nous faire faire n'importe quoi, mais quand ça arrive, on peut entraîner un bon nombre de personnes avec nous.[Grey's Anatomy]

Avant d'apercevoir le japonais, Maeko était certaine de ce qu'elle allait faire et dire. Tout étais prêt dans sa tête, elle savait qu'elle allait hurler, quitte à se faire sortir de l'aéroport par les agents de sécurité, elle se demandait même si elle n'allait pas gifler le garçon, mais quoi qu'il en soit, elle était certaine qu'elle ne ressortirait pas de là sans avoir mal à la gorge -peut-être à la main- et en n'étant à nouveau célibataire.

Et puis elle l'avait aperçu et malgré sa colère, toutes ses certitudes c'étaient effondrées. Comme chaque fois qu'elle le voyait, elle c'était retrouvé dans cet état stupide, son cœur battant la chamade, son estomac retourné et une envie presque irrésistible de l'embrasser, au lieu de l'engueuler, ce qu'elle ne fit pas, bien sur. Elle resta là, à l'observer en gardant une mine énervée, jusqu'à ce qu'il parle. « Tu m’as manqué » fut sa première phrase et la chinoise dut lutter de toutes ses forces contre la petite voix dans sa tête qui hurlait de lui répondre « toi aussi, tu m'as manqué », surtout qu'il avait un grand sourire et que c'était la toute première fois qu'elle le voyait en afficher un pareil depuis leurs retrouvailles. « Si tu n'étais pas parti, ça ne serait pas arrivé. » répondit-elle à la place, d'une voix sèche.

« Je sais que tu es en colère… je n’aurais pas du partir comme ça. Je ne pensais pas que tu viendrais me chercher à l’aéroport, d’ailleurs…» Reprit-il avant de baisser le regard vers la valise de Maeko en fronçant les sourcils. Un instant, la chinoise ferma les yeux pour se reconcentrer sur toutes ses choses qu'elle lui reprochait et ne pas craquer. Pourtant, quand elle entendit la voix de Nobu devenir hésitante, elle eut l'impression de sentir son cœur se briser en mille morceaux. « Tu t’en vas ? »

Elle dut prendre une grande inspiration pour ne pas se mettre à pleurer comme une cruche, ça aurait été le pompon, elle qui voulait au début l'étrangler tant elle était en colère. Mais elle ne parvint pas à se remettre dans un état d'énervement suffisant pour crier, peut-être dirait-il ensuite quelque chose qui déclencherait ça ? Dans tous les cas, quand elle releva les yeux sur son petit ami, elle était toujours décidée à mettre son plan à exécution, mais avec les hurlements en moins.  « Oui, je m'en vais... Je ne suis pas venue te chercher, je suis venue te dire au revoir. » commença-t-elle d'une voix qu'elle aurait voulu plus sure et moins tremblante. Le principal étant que c'était, non ?

Elle décroisa les bras en soupirant et passa une main dans ses cheveux avant de reprendre. « Je... Euh... Je crois que... Qu'il y a un moment où s'aimer, ça ne suffit plus. Ça fait un peu cliché de dire ça comme ça, mais... Il faut que je te le dise de cette façon, parce que je ne veux surtout pas que tu crois que ce que je suis en train de te dire a le moindre rapport avec ce que je t'ai avoué avant que tu partes. J'aime bien Wang, il est devenu mon ami quand je pensais que tu étais mort, il m'a beaucoup aidée et il restera toujours le père d'Akiko, mais il n'a jamais été question de me remettre avec lui, jamais. » Elle s'arrêta un instant, hésitant à continuer. Si elle arrêtait de parler à ce moment-là, il y avait certainement encore un moyen de tout abandonner, qu'elle le prenne dans ses bras et qu'elle lui dise qu'elle voulait juste lui faire peur et que tout cela n'était qu'une blague. Ça ne le ferai pas rire, mais au moins, elle était certaine de rester avec lui. Ou alors... Elle assumait le plan qu'elle avait mis en œuvre et elle pleurerait dans son avion en se détestant d'avoir fait ça, mais en se félicitant de ne pas avoir cédé. Nouveau soupir. Elle baissa à nouveau les yeux et observa sa valise, elle n'était plus toute seule dans l'histoire, il y avait Akiko, alors elle n'avait pas vraiment le choix. Son regard se fixa à nouveau dans celui de Jiro et elle leva sa main pour caresser sa joue du bout des doigts avant de se reprendre et de la laisser retomber, c'était de toute évidence une mauvaise idée.

« Si je ne veux pas que tu crois ça, c'est parce que je t'aime, je t'aime vraiment, ça en devient douloureux et effrayant et je ne pense pas que ça s'arrêtera de si tôt. Mais, si je suis venue t'attendre ici, c'est pour te dire que je pense qu'il est préférable qu'on arrête. » Elle fit une petite pause et ravala ses larmes dans un effort qui lui paru surhumain, puis elle continua, sans le lâcher des yeux. « Parce que je ne supporterai plus de m'inquiéter comme je l'ai fait quand tu es parti, en me demandant si tu n'étais pas mort, pour de bon cette fois. Parce que même en faisant des efforts, je n'arrive pas à être avec toi sans l'être vraiment et à te voir qu'une fois tous les 32 du mois juste parce que tu es paranoïaque. Parce que je n'aime pas avoir l'impression que tu te moques de moi en flirtant ou je ne sais quoi avec une américaine au Japon quand tu n'aies jamais venu m'y voir et que moi je meurs d'inquiétude dans ma chambre de lycée. Parce tu me fais tellement peu confiance que tu ne m'as même pas laissé le temps de t'expliquer que mon mariage était un mariage arrangé afin que mon père biologique accepte mieux mon fils et que Wang avait une copine. Et enfin, parce que même si je t'aime plus que tout, plus que mon fils même, je sais que c'est mal et je dois être responsable et je n'ai pas le droit de demander à Akiko de mentir pour te protéger d'un danger auquel je ne crois pas et surtout, je dois le protéger lui et quand tu t'en vas s'en prévenir alors qu'il commence à t'aimer, tu lui fais du mal à lui aussi et je ne devrais pas cautionner ça. »

Elle s'arrêta à nouveau et humidifia ses lèvres. Elle pensa que c'était la toute première fois, depuis qu'elle était avec le japonais qu'elle songeait réellement à tout arrêter et que le fait qu'elle lui explique tout ça calmement était plus inquiétant pour sa santé mentale que rassurant, finalement, il n'était peut-être pas le seul à avoir des problèmes psychologiques. Quoi qu'il en soit, il était à présent trop tard pour revenir en arrière, alors autant terminer. «Alors oui je suis en colère et triste aussi. Mais je crois que j'en ai le droit. À la base j'étais venue pour te crier dessus, mais je pense que c'est aussi bien je ne le fasse pas, ça ne servirait à rien. Dans le fond, je veux juste m'être expliquée avec toi avant de partir, c'est tout. »  



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MessageSujet: Re: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptyDim 28 Juil 2013 - 19:04

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Il nous arrive à tous de faire des erreurs. Mais le plus important est de prendre conscience de celles-ci. Si j’étais resté à Miami, je ne sais pas si j’y serais arrivé. Enfin… rectification : la situation avec Maeko aurait sans doute été toute autre, mais pour tout le reste, je serais resté dans le brouillard. Oui, j’étais parti pour les mauvaises raisons. Oui, la femme que j’aimais devait m’en vouloir. Elle avait raison de le faire, sans aucun doute. J’avais pris la fuite, refusant en bloc toute discussion. Mais je revenais plus fort, mieux dans ma tête et dans ma peau. Nous pourrions reprendre notre relation sur des bases plus saines. Du moins, c’est bien ce que j’avais l’intention de lui proposer… sans savoir ce qu’il se tramait dans sa tête à elle. Il me semblait avoir réglé tous mes problèmes, au Japon. Ne restait plus que cette situation avec ma chinoise adorée. J’avais confiance, sans doute à tort, je pensais que si tout commençait à aller, il n’y avait pas de raison pour que Maeko ne me pardonne pas. Après tout, j’étais disposé à pardonner sa « trahison », si elle me promettait qu’elle ne l’aimait pas. Pourquoi l’aurait-elle aimé, d’ailleurs ? Parce qu’il était le père de son fils ? Je n’arrivais pas à croire que cette raison pouvait être suffisante. Maeko avait toujours détesté Wang. Je l’aimais, et si elle m’aimait au moins aussi fort, nous ne pourrions que nous retrouver.

Dans l’avion qui me ramenait à Miami, la tête posée sur l’épaule de Jinzu, paupières closes, je réfléchissais.

Lorsque j’étais parti, je ne souriais pas. J’avais peur de beaucoup de choses, et plus particulièrement des hommes qui m’avaient laissé une immense cicatrice sur le torse. J’avais peur qu’ils me retrouvent, qu’ils me tuent ou fassent du mal à ceux que j’aimais. J’avais peur de devoir repasser par la case « torture », ou qu’ils infligent cela à Maeko, Ginger ou même à l’un de mes nouveaux amis. Boo et moi en avions beaucoup parlé, allongés cotes à cotes dans la chambre d’hôtel que je louais lors de mon séjour. Cette fille était une perle. Je bénissais à chaque instant le moment où nous nous étions rencontrés. Elle et moi étions clairement sur la même longueur d’ondes, et nous nous épaulions l’un et l’autre. Bref, elle m’avait fait prendre conscience de l’absurdité de ces peurs qui m’habitaient, dans le sens où il était tout à fait improbable qu’ils me retrouvent… ou même qu’ils me cherchent encore. Je les avais remboursés dans l’intégralité, ils me pensaient mort. Point. Boo avait su trouver les mots pour me rassurer. Sa présence en elle-même m’avait rassuré, et à son contact j’avais réappris à me détendre un peu. A sourire. C’était idiot, mais ca m’était revenu. J’aimais Boo. Comme une amie, comme une sœur. Cela n’avait rien à voir avec l’amour que je portais à Maeko. Rien du tout. Entre les deux, il y avait un monde. Pour Maeko, j’aurais tout donné. Tout, jusqu’à ma vie. Jamais quelqu’un n’avait tant compté pour moi. Je me serais volontiers arraché les yeux si cela m’avait garanti de l’aimer et d’être aimé d’elle jusqu’à mon dernier soupir. Elle était constamment dans ma tête, elle habitait mes pensées, je voulais que l’on forme une famille, je voulais la rendre heureuse, la combler de bonheur… A vrai dire, je me demandais si cet amour n’était pas un peu destructeur. Mais dans le fond, je m’en fichais. Je l’aimais, plus que tout, c’était l’important. Elle m’avait sauvé la vie, sans le savoir, lorsque j’étais resté enfermé des mois durant. Son souvenir m’avait aidé à m’en sortir, et le fait que Ginger la ramène dans ma vie avait commencé à me faire remonter la pente. Il était hors de question de la perdre. Plus jamais. J’allais rentrer et la récupérer.

Je n’avais que 18 ans, et j’étais pourtant en mesure d’affirmer haut et fort que Maeko Matthews était la femme de ma vie.

Ne me restait qu’à le lui prouver. Le reste avait peu d’importance… Oh, bien sur, certaines choses me rendaient heureux. Mon amitié avec Boo. La venue de Jinzu à Miami. Avoir croisé Aya à Shibuya, après avoir revu Shigure. La semaine que Jinzu et moi avions passé en Corée. Y avoir vu Ki. Mais tout cela, ce n’était rien à coté du bonheur que pouvait m’apporter Maeko. Elle faisait la pluie et le beau temps de ma vie. Ses bonheurs me rendaient heureux, ses malheurs m’attristaient. J’avais fait des erreurs, avec elle. Mais j’avais à présent la maturité nécessaire pour les réparer.

L’avion se posa sur le sol, acclamé par les applaudissements des passagers venant de Corée. Jinzu et moi attendirent pour en sortir et suivîmes ensuite le troupeau pour nous diriger vers l’endroit où récupérer nos valises. Mon meilleur ami d’enfance et moi-même attendions en discutant en Japonais, les mains dans les poches. Pour ma part, je portais un short beige et un tee-shirt vert avec un dinosaure jaune dessus, ainsi qu’une casquette rouge sur mes cheveux qui l’étaient tout autant. Pas mon look habituel… mais comme expliqué plus haut, je m’étais largement relaxé ces derniers temps, et j’avais donc arrêté de me prendre la tête pour mon look. Une fois nos valises récupérées, nous quittâmes cet endroit en direction du hall des arrivées.

« Ah, des toilettes ! Tu m’attends, je vais vite y faire un tour » me lança alors Jinzu.

Je hochai la tête, pris sa valise et lui indiquai que je l’attendais dans le hall. Je m’y dirigeai donc… et fus stoppé dans ma progression par une jeune femme en robe beige, bras croisés sur sa poitrine menue, sourcils froncés, l’air en colère. Elle aussi avait une valise, et elle me barrait la route. Maeko. C’est comme ca que je l’aimais. En colère. Elle était tellement belle. Je m’arrêtai donc face à elle et un sourire idiot étira mes lèvres. Je n’étais pas surpris de la voir. Encore moins de la voir fâchée. Je m’y étais attendu. J’étais simplement heureux. Les gens nous contournaient en pestant, tandis que Maeko et moi nous observions dans le blanc des yeux.

« J'espère pour toi que le voyage a été agréable, parce que le retour va être tout le contraire » m’annonça-t-elle finalement.

J’avais l’impression de la retrouver. Ces derniers mois, elle ne m’avait pas engueulé une seule fois, même lorsque j’avais émis l’idée de me trouver une fausse petite amie, même lorsque je l’avais fait. Ce n’était tellement pas elle, cette fille trop calme. La Maeko que j’avais devant moi était celle que j’aimais. Celle avec qui j’adorais me prendre le chou, parce que sans ca, la vie était tellement plus fade. J’avais presque envie de me mettre à crier pour la mettre encore plus en colère, pour le plaisir de voir sa bouche se pincer, ses sourcils se froncer et ses yeux lancer des éclairs. Elle m’avait manqué.

« Tu m’as manqué » ne pus-je m’empêcher de lui dire en souriant.

La connaissant, ca l’énerverait sans doute. Tant pis. Il fallait qu’elle le sache. Mais je voulais avant toute chose la récupérer, lui présenter mes excuses pour ce qu’il s’était passé. Lui demander des nouvelles de Wang… d’Akiko, aussi. Ce petit bout m’avait manqué, lui aussi, mais d’une autre manière bien entendu.

« Je sais que tu es en colère… je n’aurais pas du partir comme ca. Je ne pensais pas que tu viendrais me chercher à l’aéroport, d’ailleurs… ».

Et en prononçant ces paroles, je compris que quelque chose n’était pas vraiment logique. Sa valise. Qu’est-ce qu’elle faisait avec ca ? Je portai mes yeux dessus, et fronçai un peu un sourcil. Venait-elle me chercher ou bien…

« Tu t’en vas ? » lui demandai-je alors, d’une voix moins assurée.
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MessageSujet: [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥]   [Terminé]Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière. [Nobu ♥] EmptySam 27 Juil 2013 - 1:01




Les choses sont incertaines, et il n'y a pas de retour en arrière.

Dans la vie, on nous apprend qu'il y a sept péchés capitaux et on connait les plus gros : la gourmandise, l'orgueil et la luxure. Mais le péché dont on entend très peu parler, c'est la colère. Peut-être est-ce parce qu'on croit que la colère n'est pas si dangereuse que ça, que l'on peut la contrôler. À mon avis, on ne donne peut-être pas assez d'importance à la colère : elle est bien plus dangereuse qu'on ne le croit. Après tout, si elle mène à un comportement destructeur, la colère est peut-être le pire des péchés.[...] Qu'est-ce qui rend la colère si différente des autres péchés capitaux ? C'est vraiment très simple, quand on cède à un péché comme l'envie ou l'orgueil, on ne blesse que soi. Avec la luxure et l'envie, on ne fait du mal qu'à soi et peut-être à quelques autres personnes. Mais non seulement la colère peut nous faire faire n'importe quoi, mais quand ça arrive, on peut entraîner un bon nombre de personnes avec nous.[Grey's Anatomy]

Assise sur un banc de l'aéroport de Miami, face à l'un des couloirs d'arrivée, Maeko attendait. Elle était là depuis près d'une demi heures à chiffonner du bout des doigts la robe crème qu'elle avait mise à cause de la chaleur, son bagage non-enregistré traînant à ses pieds. Si elle ne l'avait pas encore fait contrôler, c'est que son avion ne décollait pas avant plus de trois heures, avant elle attendait nerveusement le retour de Sojiro. Il était certainement la personne à qui elle avait tenu le plus dans toute sa vie, même si cela faisait d'elle une mauvaise mère, mais il était à coup sûr, celui à qui elle en voulait le plus à ce moment-là. Et dans sa tête, le plan était clair : même si elle allait en souffrir à en crever, elle devait le quitter avant de prendre son vol pour Pékin, comme cela, il n'aurait pas le temps de la faire changer d'avis -si toutefois il essayait ce dont elle doutait un peu- et la semaine d'après quand elle reviendrait, si elle le connaissait bien, il essayerait plus de se venger et de l'ennuyer que de la convaincre de rester avec lui. Ce qui était censé, selon son plan, la conforter dans l'idée qu'elle avait fait le bon choix et donc, faire qu'ils ne se remettraient pas ensemble. Sa seule erreur dans cette histoire avait été d'en parler à Wang, puisqu'il n'était pas vraiment d'accord avec elle. Il lui avait dit, sans bien sûr savoir qu'il s'agissait de Sojiro, qu'elle exagérait encore et que ce garçon ne pouvait pas être mauvais puisque leur fils semblait l’apprécier, la seule réponse de la chinoise avait été de l'envoyer se faire voir. Son plan était parfait, elle en était certaine.

Bien sûr, pour savoir ce qui avait fait que Maeko se retrouve énervée au point de prendre des décisions si radicales, il fallait remonter à quelques temps auparavant. La toute première chose qui l'avait agacée, c'était les mensonges. Jamais, même avec les explications de son petit-ami, elle n'avait compris d'où venait le danger dont il avait si peur. Elle ne voyait pas pourquoi des gens à qui on aurait rendu leur argent et qui n'avait jamais été inquiétés pour une tentative de meurtre, continueraient à chercher un banal adolescent qui avait en plus changé d'identité et s'était fait passer pour mort. Pire encore, elle ne s'était jamais cachée lors de l'année précédente et comme ses familles étaient riches et facilement trouvables, elle était persuadée que si quelqu'un l'avait vraiment cherché pour lui faire du mal, il l'aurait trouvée sans aucun problème. Ainsi, elle était persuadée que soit Jiro était devenu dingue, soit il était parano, soit il avait inventé cette histoire de danger, or, elle n'aimait aucune de ces probabilités.

Il y avait donc le fait de mentir et de ne pratiquement pas pouvoir passer de temps avec le japonais. Et ensuite, il y avait eu l'histoire de la fausse petite amie. Évidemment, elle avait détesté cette idée, seulement, elle avait décidé de faire confiance à Sojiro -ou Nobu, puisque c'est ainsi qu'il se faisait appeler à présent- et de ne pas montrer son désaccord. En réalité, c'était plus parce qu'au fond d'elle, elle pouvait comprendre ce choix vis à vis du « danger » s'il existait vraiment et qu'elle trouvait cela plus équitable par rapport à son secret de ne pas trop crier à ce sujet. Ainsi, elle n'avait rien dit, malgré ce que sa jalousie lui hurler de faire. Et pour oublier toutes ces histoires, elle s'était concentrée sur son rôle de mère et avait révisé ses cours pour sa future entrée en université.

Puis Akiko avait été passer les vacances d'été chez Wang, c'était d'ailleurs pour aller le rechercher qu'elle avait un avion un peu plus tard. Bref, elle s'était retrouvée toute seule et elle avait commencé à s'ennuyer. Elle ne s'entendait pas mieux avec Neal, elle n'aimait pas vraiment Batman même si elle faisait des efforts et comme elle avait une fâcheuse tendance à se renfermer sur elle-même depuis la pseudo-mort de Sojiro, elle n'avait pas encore rencontré quelqu'un avec qui elle s'entende bien. C'est alors qu'elle avait fait l'erreur de parler de son secret à son petit-ami. Peut-être n'aurait-elle pas dû choisir le téléphone pour lui en parler, c'était un fait, mais s'il lui avait juste laisser le temps de s'expliquer deux minutes au lieu de raccrocher et de s'enfuir dans le premier avion disponible, peut-être aurait-elle pu se justifier et lui montrer à quel point il se trompait, mais pour cela, il aurait fallu qu'il l'écoute et il ne l'avait pas fait. La chinoise s'était donc retrouvée un peu plus agacée, blasée et seule.

Mine de rien, elle avait quand même continuer à se taire. Elle ne s'était pas vengée sur Neal, ni sur le pauvre chien, elle n'avait rien cassé, elle n'avait insulter personne et surtout, elle n'avait pas essayé de harceler Soji... Nobu. Elle s'était auto-surprise d'être si calme et s'était un peu demandée ou était passée la fille impulsive qu'elle était autrefois. Puis elle avait rencontré Ayase. Ce n'était pas intentionnel, mais ça n'en était pas moins une erreur monumentale. Ayase était une petite japonaise très mignonne, mais elle était également la fausse petite-amie de Sojiro et elle n'aimait pas beaucoup les chinois. La rencontre avait donc été fort peu aimable et l'agacement de Maeko avait commencé à être un peu trop fort à son goût. La goutte d'eau qui avait fait déborder de vase avait été survenue peu après ça. Habituellement, elle ne se servait que rarement de son portable et juste pour téléphoner ou envoyer des messages, mais ce jour-là, elle s'était dit que  découvrir les bonus de ce gadget ne pouvait pas lui faire de mal et que ça pourrait même la calmer et la détendre. Ça avait été tout le contraire en réalité. Elle avait commencé à naviguer sur une application sur laquelle les gens postaient des photos et, elle était tombée sur son petit-ami. Ainsi, elle avait compris premièrement qu'il était au Japon, deuxièmement qu'il n'était pas seul mais avec une rousse qu'elle ne connaissait pas et troisièmement, qu'il s'amusait à poster tout un tas de photos auxquelles tout le monde avait accès. Lui qui la saoulait à longueur de journée pour qu'ils restent discrets à tous prix à cause de ce danger inconnu.

De fait, elle avait instantanément était persuadée qu'il se moquait d'elle depuis le début, elle avait un moment été dans un état fort pitoyable où elle oscillait entre la tristesse et la colère, puis elle avait réfléchit à un plan et avait attendu, en espionnant les photos du japonnais, le jour où il rentrerait pour le mettre en exécution.  Pour le coup, il n'était plus question de se taire et d'ailleurs, plus le temps passait, plus son énervement augmentait. Il n'aurait plus manqué que l'avion soit en retard et qu'elle loupe son propre vol pour qu'elle décide de monter un attentat dans l'aéroport afin de se détendre. Heureusement pour tout le monde, bientôt un voix annonça l'arrivée imminente des voyageurs et Maeko pu chasser les idées psychopathes de sa tête pour se concentrer sur ce qu'elle avait prévu.

C'est avec un regard sévère qu'elle observa chaque passager qui n'avait pourtant rien à voir avec elle, jusqu'à ce qu'elle aperçoive enfin celui qu'elle cherchait. Elle avança vers lui en traînant derrière elle son bagage, puis elle s'arrêta près de lui, les bras bras croisés, lui barrant le passage, dans une expression reflétant sa colère.

« J'espère pour toi que le voyage a été agréable, parce que le retour va être tout le contraire. »  



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Dernière édition par Maeko Matthews le Sam 24 Aoû 2013 - 2:19, édité 1 fois
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